Bonjours à toutes et à tous, si vous étes venu faire un tours par ici c'est que vous vous étes surement perdu? Non! Et bien temps mieux...

Je vous livre ici ma toute premiere fict, j'ai hésité pendant pas mal de temps, mais suivant les conseils de ma petite sœur, je me lance...

Bon ba j'ai fini mon petit topo me semble-t-il? Alors j'espere vous retrouver un peu plus bas...

Bonne lecture, enfin je croise les doigts...

Marine

Bien sûr les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, je ne fais que les lui emprunter et m'amuser avec.


29 novembre 2009;

Par où commencer... Je suis un peu déroutée, je ne vais quand même pas me pointer avec un "bonsoir cher journal", c'est tellement cliché! Et ça n'est pas du tout moi. Ok, je ne sais plus vraiment qui je suis ni même où j'en suis... Mais pourquoi est-ce que je cherche à me justifier d'abord? Je fais ce que je veux, non? C'est bien le but d'un journal apres tout...

Quel merdier, c'est pas possible!

En gros, vous l'aurez compris, je ne suis pas vraiment au meilleur de ma forme. Alors, oui je suis en train d'écrire mes états d'âme dans un de ces foutus cahiers Clairefontaine. Peut-être pour retrouver mes repères, pour raconter mon histoire. Peut-être aussi pour ne pas devenir complément folle.

Folle, ça me fait bien marrer! En fait, je le suis complètement. La preuve? Parce qu'il vous en faut une? Bah, disons que je vouvoie une feuille plus tout à fait blanche. Je couche sur le papier des mots qui ne servent à rien, sauf peut-être à contenir l'angoisse qui me ronge. Désolée de ne plus être dans ma phase écolo bobo qui se soucie de la déforestation et économise le papier.

Pour ne rien arranger et comme j'aime me torturer, le son mélancolique des violons d'Apocalyptica remplit mon appartement. Ma clope se fume toute seule dans le cendrier. Je tourne la première page. Je crois que je me perds davantage. Je passe en deux petites secondes de l'excitation à la déconfiture.

Pourquoi fallait-il qu'il réapparaisse?

Bah oui, vous vous en doutiez bien, qu'est-ce qui pourrait bouleverser une pauvre fille comme moi ? Un homme bien sûr ! Pathétique, je sais... Mais ça n'est pas un homme comme les autres...

Je vais poursuivre avec une séance d'auto flagellation. J'en ai besoin! Aller c'est parti pour les présentations d'usage : je m'appelle Isabella Swan. Classique vous me direz, oui je suis aussi ordinaire que mon nom. Tous mes amis m'appellent Bella, plus court et je préfère. 24 ans, rien de transcendant, je suis Vierge, mon signe astrologique bien sûr, sinon je serais surement enfermée dans un couvent ou classée à la rubrique 'faits extraordinaires'. Voilà j'ai fini avec les banalités. Ouf... Pas que je me sente mieux, mais bon, aller on continue.

Comment j'étais il y a 15 ans ? Pleurnicharde -pour pas changer-, trouillarde, toujours dans les pattes d'Emmett, mon grand frère adoré, enfin pas tant que ça quand même, surtout à l'époque. Disons qu'on était comme chien et chat, on faisait que se crêper le chignon. Il y a dans le salon une photo qu'il me suffira de vous décrire pour que vous vous fassiez une petite idée. Sur celle-ci je dois avoir 10 ans à peine, j'ai des couettes, et je fulmine, comprenez par là que je suis rouge écrevisse parce qu'Emmett se foutait de moi. Je porte des lunettes immondes, des yeux ronds comme des soucoupes et brillants de larmes contenues. Elle le savait quand même que je déteste les photos! Maman! Voilà ça c'était moi: morveuse, look de première de la classe sans l'appareil dentaire, qui ne tarderait pas à venir remplire ma bouche, un peu trop couvée par sa mouman aussi... Bref rien d'intéressant, aucune personnalité, aucune assurance, aucun avenir. Vous me trouvez dure, vous n'avez encore rien vu.

Comment j'étais il y a 10 ans ? Pas de changements radicaux : appareil dentaire, seins qui poussent, et boulotte! Un des surnoms qu'Emmett me donnait à l'époque d'ailmeurs, mais il y avait aussi: 'gras double', 'bourletos', 'dindonneau'… et autres dans le même registre. Inspiré et pas vraiment tendre, il a toujours eu un humour plus que douteux. Pour ne rien arranger, il y a eu le divorce de nos parents, un grand bouleversement pour tous les mômes. Ma mère avait décidé de tout plaquer, nous emmenant avec elle. Une des décisions les plus dures qu'elle n'a jamais eues à prendre, mais définitivement la bonne. On ne peut pas dire que j'étais vraiment heureuse de quitter mon géniteur, mais... Là vous avez bien compris toute l'estime que je lui porte aujourd'hui. Il est avocat, enfin toujours je pense. Du genre véreux, attiré seulement par le fric. Il a dû tromper ma mère un bon millier de fois, sans se cacher en plus, avec tout ce qui bouge, secrétaires, collègues, amies et enfin la meilleure amie. La salope! C'est pour ça qu'on avait foutu le camp. Renée pouvait supporter bon nombre de choses, mais certainement pas ça. Après le passage au tribunal et le jugement, on a quitté cette bonne vieille bourgade de Forks, fief du paternel, pour aller vivre dans son chez elle, New York. Je me rappelle des grandes discussions sur la route, elle nous avait rabattus les oreilles avec ses discours de psy pour magazine féminin.

"Je ferai tout pour que vous ne souffriez pas de nos erreurs à votre père et à moi. Vous n'êtes responsables de rien. Vous ne devez pas lui en vouloir à lui" et blablabla... Vous voyez le genre: imbuvable! Emmett était dans une rage noire, en pleine crise d'adolescence. Il avait pété un câble jusqu'à vouloir casser la gueule du daron. Monsieur muscle, 16 ans de conneries et bourré de testostérone avait joué les preux chevaliers, défendant l'honneur de sa maman chérie. J'ai peut-être l'air de me foutre de sa tronche, mais en fait je l'enviais beaucoup à ce moment là. Lui avait pu exprimer sa rage et sa colère de voir son monde s'écrouler, sa mère pleurer. Lui avait su la prendre dans ses bras forts et lui montrer son soutien. Moi j'étais restée en retrait, passive, comme indifférente au fait de perdre complètement pied. J'avais traversé tout ça sans vraiment en prendre conscience. Je ne voulais pas que ça m'atteigne. Ok la vie à quatre c'est fini. Ok on s'en va. De toute façon cette ville m'étouffait, je n'y avais aucun ami, aucune attache, si ce n'est ma chambre que j'aimais vraiment beaucoup. J'y passais tout mon temps, j'écoutais de la musique et je lisais, juste pour m'évader, une minute, une heure, de cette maison de fous où tout n'était toujours que hurlements et portes qui claquent, de ce collège de débiles où on m'avait toujours rabaissée et humiliée...

Comme souvent, la musique que j'écoute colle à mes humeurs. Là c'est Nothing else Mother reprise par Apocalyptica toujours, qui se fait entendre. Je me sens mélancolique comme souvent. Surtout quand je me remémore le passé, ce passé.

Maintenant je crois qu'il est temps de vous parler de notre arrivée à NY. On avait traversé le pays d'une côte à l'autre, un long trajet d'une semaine à bord d'une camionnette pourrie chargée des quelques meubles, vêtements et souvenirs qu'on emportait avec nous. Mais je crois que c'est l'un de mes plus beaux souvenirs.

Pendant tout le voyage, on avait écouté en boucle un album de Sheryl Crow, toujours ensemble pour I shall Believe. On chantait fort, Emmy chantait faux, mais on était tellement bien. Je ne pouvais m'empêcher de regarder ma mère, elle était si belle, si forte, elle l'était pour nous et je l'aimais de tout mon cœur.

Bon! Trêve de moments déprimants, le bonheur ça me fait toujours pleurer et je vais faire couler l'encre!

Depuis ce périple, je m'enfermais moins, je pleurais moins aussi. Enfin autant qu'une ado boutonneuse et mal dans sa peau puisse se le permettre. C'est dur d'avoir 14 ans, on se comprend là dessus je pense, et puis la guitare et la voix de Sheryl Crow ne résout pas tout. Faut se le dire!

On est arrivés fin août, je ne me rappelle plus la date exacte, je sais juste qu'il faisait beau et chaud. Maman avait coupé le moteur devant un vieil immeuble sur la 72ème, pas loin de la maison de John Lennon, la classe hein! Oh c'est bon... Ok ça ne pétait pas des briques, c'était même à l'abandon, limite délabré.

"Bienvenue à la maison mes chéris"

Le pire c'est qu'elle avait acheté ce taudis la peau du cul, selon elle l'endroit avait beaucoup de potentiel, et elle comptait ouvrir un bar. Ma mère et ses idées farfelues, je vous jure!

On avait passé la semaine suivante à faire le ménage, un petit coup de pinceau, et monter les meubles.

Au rez-de-chaussée, le bar, un grand comptoir noir, une douzaine de tables de 4 en rang d'oignon, et au fond de la pièce, une petite scène avec un vieux piano. C'est la première chose que j'avais remarquée. Avec un enthousiasme soudain, je voulus jouer quelque chose, mais il avait vraiment besoin d'être accordé et dépoussiéré. Il y avait aussi une petite cuisine et une cave qui servirait de réserve. On accédait au deuxième étage par l'escalier en colimaçon derrière le comptoir.

Au premier on avait un bel appart', en bon état comparé au bar. Chacun sa chambre, un grand salon et salle de bain avec baignoire. Pas le paradis, mais on s'en approchait.

Et puis tout s'est accéléré comme si on avait appuyé sur le bouton avance rapide, j'étais une fois de plus comme en dehors de ma propre vie. Emmett était en deuxième année au lycée et moi ma dernière année de collège. Il avait déjà une bande de potes et moi j'étais seule comme avant. Le bar avait ouvert peu après la rentrée, le Etienne's, encore une fantaisie de ma mère. C'était le nom d'une chanson française super osée, enfin à mes yeux d'adolescente constipée, qu'elle adorait, ça lui rappelait son passé d'étudiante. Elle avait passé un an en France avant de connaître mon père, de tomber enceinte d'Emmett, de se marier, puis je rejoignais la famille et petit à petit elle avait abandonné ses rêves.

Toujours est-il que je ne l'avais jamais vue autant sourire, que depuis qu'on avait débarqué à New Yoks. Elle avait trouvé son truc et elle se donnait du mal, un peu trop parce qu'elle semblait tout aussi fatiguée qu'heureuse, dormait peu, travaillait dur et rayonnait toujours davantage.

En novembre je crois, elle avait commencé à auditionner de petits groupes pour venir jouer deux soirs par semaine. C'est comme ça que les garçons sont entrés dans ma vie et qu'il est entré dans mon cœur.

Maintenant je vais lâcher mon stylo, qui me fusille le majeur et le pouce, je suis naze, j'ai écrit vite, c'est comme si j'avais couru le marathon. C'est peut-être parce qu'une partie de ma vie vient de défiler devant mes yeux.

A demain Docteur pour la suite de la thérapie. Au moins ce n'est pas avec vos honoraires que je vais me ruiner. Je crois même que je suis décidée à parler de lui. Enfin, peut-être je dis bien. On verra ça demain ou plutôt aujourd'hui mais pas maintenant. Le jour se lève, encore une aube de plus, une nuit blanche à cause de lui. Pourquoi est-ce que je le laisse m'atteindre comme ça? Parce que tu ne peux pas faire autrement ma vieille!

Allez bonne nuit, ou bonne journée, sinon je n'arrêterai jamais ces questions-réponses débiles qui ne résolvent rien.


Alors verdict? Quand avez vous pensez? Vos avis comptent beaucoup pour moi, alors je ne dirai qu'une chose; "à vos reviews!"

Je pense publier le chapitre 2 samedi dans la nuit... pour ceux qui seraient intéressés de connaitre la suite, parce que je sais que ce chapitre est un peu pompeux, mais je vous assure, ça se déride au prochain chapitre.

Bye et prenez soin de vous,

Marine

(Chapitre1, revu et corrigé)