Titre : Magnétique
Auteur : Moi-même ! Lubilule-Malefoy (:D)
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété de notre Grande Déesse : J.K. Rowling !
Résumé : UA / Harry, orphelin résidant à l'Institut Poudlard depuis toujours, à cause du sinistre et mystérieux Lord Voldemort, est transféré dans un nouvel orphelinat après la mort du directeur. Il rencontrera de curieux personnages et découvrira un tout autre univers...auquel il ne s'attendait pas. Mais qui est cet homme si beau qui semble être le Maître de cet endroit ? Envoûtant, attractif... Magnétique.
Pairing : Tom Marvolo Riddle x Harry Potter [Peut-être autres couples au fil du temps ]
Rated : M progressif
Note de l'auteure : Voilà mon tout premier UA sur le monde d'Harry Potter ! J'espère que vous l'aimerez !
J'ai commencé à l'écrire après avoir trouvé un très très vieil essai d'environ une demie-page sur mon ordi (qui datait de plus de deux ans, de mémoire). Et voilà ce que ça donne ! J'ai été très inspiré par ce genre d'ambiance, et j'espère que vous le serez autant que moi en lisant cette fiction ! Bonne lecture ^^
NDA :
Voilà Voilà !
Un tout premier chapitre de mon tout premier UA !
J'espère qu'il vous plaira assez :) C'est la première fois que je place les personnages "d'Harry Potter" dans "notre" monde, j'espère que je m'en sortirai bien !
Ceux qui me connaissent déjà par ma fiction, "Moi et Moi Seul !", tout d'abord, merci d'avoir fait un petit détour par ici, et j'espère que vous ne serez pas trop dépayser par ce changement de méthode :D
Bonne lecture à tous ! Donnez-moi vos avis :D
Lubilule-Malefoy
Ps: Si jamais il y a des fautes ou quoi que ce soit, prévenez moi !
1.
L'Orphelinat Poudlard
La grande bâtisse n'inspirait pas confiance lorsqu'on la voyait de l'extérieur. Elle était très haute et ses murs étaient construits avec une pierre grise et terne, à l'air solide. Elle était constituée d'un seul et unique bâtiment, sur deux étages seulement. Le toit comportait des tuiles noires et même si elles n'étaient pas en équilibre, on avait peur de s'en prendre une à tout moment sur le haut du crâne, comme si elles avaient une conscience propre et que leur but était de vous assommer, voire pire. Devant le bâtiment se trouvait une cour nue. Elle ne comportait aucun jeu spécifique, aucune ligne n'était tracée au sol. Ce sol était d'ailleurs d'une propreté étonnante. Le béton ne comportait pas une seule trace de poussière superflue et ne comportait aucun trou, aucune trace qui ne devrait pas se trouver là et ne semblait pas être abîmé à un quelconque endroit. Il était si lisse que ça ne paraissait pas du tout naturel. Mais ça, si l'on n'habitait pas cet endroit, on ne pouvait pas s'en rendre compte. Car pour entrer dans la propriété, il fallait avoir une bonne raison et une autorisation spéciale. Et il était inutile d'essayer d'entrer de force. Le bâtiment et sa cour étaient entourés d'un très haut grillage qu'il était impossible d'escalader. Et on ne pouvait passer en dessous car il était fixé sur de grosses pierres taillées. La seule entrée possible était le grand portail à l'air sinistre, au-dessus duquel on pouvait lire en grosses lettres de ferraille noire : ORPHELINAT POUDLARD.
Cet Orphelinat était situé un peu à l'écart du centre-ville de Londres et était réputé pour être le meilleur orphelinat du pays, pour la qualité de ses cours et la compétence de ses enseignants, ainsi que pour la réputation non-négligeable de son directeur, Mr. Albus Dumbledore. C'était un homme qui avait de l'influence au niveau politique et était très apprécié de la population pour la malice dont il faisait preuve, ce qui déconcertait au premier abord, et également pour sa très grande intelligence et le calme qui lui étaient propre. Il était également connu en tant que scientifique, car il avait trouvé douze propriétés d'une sève qui s'était avérée médicinale par la suite. Elle venait d'une plante dont le nom était « Ventricule de Dragon », à cause de sa couleur rouge orangée, ainsi qu'à cause de ses racines et de ses branches biscornues. Le savant avait comiquement nommées ces propriétés « Les Douze propriétés du sang de Dragon ». Il était également très connu grâce à la défaite cuisante qu'il avait infligée à un homme du nom de Gellert Grindelwald. Ces hommes avaient été amis pendant leur jeunesse mais après plusieurs années, leur chemin s'était séparé, celui de Grindelwald prenant un tournant plus sombre. Il avait également eu une place importante dans la vie politique du pays, mais de nombreux trafiques ainsi que des intimidations illégales étaient entrés à son actif, ce qui commençait à avoir de graves répercutions sur la Grande-Bretagne. Les prix du marché avaient augmenté considérablement et la misère commençait à apparaître dans certains quartiers. Mais Dumbledore avait apporté des preuves irréfutables et il avait fait arrêté cet homme, enfermé à perpétuité dans la prison qu'il avait fait lui-même construire, Nurmengard. Dumbledore avait alors à présent acquis une grande notoriété, ce qui le rendait encore plus aimable aux yeux de tous.
Malheureusement pour lui, d'apparence, l'orphelinat dont il était à présent le directeur n'était pas réellement à son image. Même l'intérieur de ses murs était un peu trop sombre et pas assez joyeux pour un orphelinat. Les murs, eux aussi gris, étaient couverts de photographies en noir et blanc, et de peintures à l'air sinistre représentant les anciens directeurs et directrices de Poudlard, ainsi que certains scientifiques et artistes, et également les personnes plus ou moins connues qui avaient séjourné à Poudlard durant leur enfance. Tous ces visages étaient additionnés à tous ceux qui défilaient devant eux chaque jour. Les règles de Poudlard étaient différentes de celles des autres orphelinats. La partie arrière du bâtiment était réservée aux résidents qui avaient l'âge d'un nourrisson jusqu'à dix ans, tandis que la partie de devant, accueillait les enfants de plus de onze ans, jusqu'à leur dix-sept ans. En effet, les orphelins, si ils n'étaient pas adoptés, ne restaient pas jusqu'à leur majorité, soit dix-huit ans. Cependant, il y avait une contre-partie avantageuse. Les étudiants finissaient alors leur scolarité à dix-sept ans, et Poudlard leur trouvait un stage dans un établissement renommé, pendant une durée d'un an. Et dans plus de quatre-vingt quinze pour-cent des cas, ils étaient ensuite embauchés pour une durée indéterminée. Aller dans un institut comme Poudlard était alors assez avantageux. En tout cas, pour un orphelin.
D'ailleurs, l'un de ces orphelins connaissait bien le système de l'établissement. En fait, il y était depuis ses un an, c'en était une des raisons. Ce jeune homme de quinze ans, avait les cheveux d'un noir ébène et des yeux vert émeraude impressionnants. En effet, leur couleur était des plus rares, elle était plus pure que toutes les autres teintes de verts habituelles. Il était un peu pâle, sans doute à cause du climat pas vraiment ensoleillé de la capitale britannique. Il avait une silhouette assez fine qui en ferait rager certain, mais ce n'était pas pour autant qu'il était maigrelet et sans aucune force. Son physique était d'ailleurs un avantage lorsqu'il jouait au foot ou à un autre sport de ballon avec les autres garçons de l'orphelinat, il était vif et rapide, ce qui lui permettait d'éviter aisément ses adversaires. Par ailleurs, il était l'un des seuls à être ici depuis sa naissance. Les autres avaient été adoptés depuis le temps. Lui, ça allait faire quinze ans dans quelques mois qu'il était ici. Après tout, il allait avoir seize ans dans un peu plus de trois semaines. Ce jeune homme qui était là depuis si longtemps s'appelait Harry Potter.
Les parents d'Harry travaillaient dans la police et un jour, alors qu'ils étaient allé prêté main forte aux pompiers, pour s'occuper des civils et encadrer le périmètre d'un incendie, ils furent tués par une fuite de gaz. L'explosion avait tué une quinzaine de personne et ça avait été un véritable chaos dans le quartier où tout cela s'était produit. D'ailleurs, Harry n'avait pas été le seul à perdre ses parents dans cet incendie. Un autre garçon, qui était d'ailleurs né un jour avant lui, avait perdu ses parents, qui travaillaient dans le même service que les siens. Neville Londubat et lui avaient toujours été amis. C'était difficile de ne pas être ami avec un garçon comme Neville. Il était toujours gentil, et malgré sa grande maladresse, était serviable avec tout le monde. Il avait un visage lunaire, était brun avec des yeux noisettes et était un peu enveloppé. D'ailleurs, il n'était pas friand du sport et des jeux demandant un minimum d'effort physique. Son truc c'était plutôt la botanique et il passait la plupart de son temps la tête plongée dans des livres traitant de ce sujet. Un des grands avantages de Poudlard était qu'il y avait une bibliothèque absolument immense.
Harry se souvenait avoir eu une amie un jour qui passait l'intégralité de son temps libre là-bas, quand elle ne traînait pas avec Harry et un autre garçon du nom de Ronald Weasley. Elle s'appelait Hermione Granger. Elle avait été adoptée par un couple de dentistes il y a environ deux ans, tandis que Ronald avait été adopté par une famille nombreuse il y a un peu plus d'un an. Ces deux-là étaient arrivés vers leur onze ans, mais même si il ne les connaissait pas depuis aussi longtemps que Neville, ça avait été, et c'était toujours, ses meilleurs amis. Il y avait une telle... alchimie entre eux trois, c'était impressionnant. Même si il y avait eu quelques disputes, évidemment, surtout entre Ron et Hermione, ils s'entendaient à merveille et avaient la même façon de penser. Ils étaient tous différents bien sûr, mais ils se rejoignaient sur tellement de choses, qu'ils étaient devenus très vite inséparables. La seule chose qui pouvait les séparer était l'adoption. Et c'était ainsi qu'ils étaient partis. Cependant, ils gardaient contact très régulièrement. Harry avait des nouvelles d'eux presque toutes les semaines. Ils s'étaient tous promis de se revoir dès qu'Harry quitterait l'orphelinat. Car, le jeune homme le savait, ses deux amis pouvaient se voir à l'extérieur. Mais étant donné que les visites étaient prohibées dans l'établissement, il ne les avait vu grandir et évoluer qu'à travers les photos qu'ils lui envoyaient, jointent à leur lettre. Il avait alors vu les cheveux châtains d'Hermione pousser, et ceux de Ron devenir de plus en plus roux au fil des mois. En l'espace de trois mois, celui-ci avait dû prendre au moins vingt centimètres. Certes, avant il était plus grand qu'Hermione, mais là, sans mauvais jeu de mot, il atteignait des sommets !
Le jeune Potter était nostalgique du temps passé avec ces deux-là. Ils lui manquaient horriblement. Heureusement qu'il avait d'autres amis. À part Neville, il y avait également Dean Thomas et Seamus Finnigan avec qui il entretenait de très bonnes relations. Ils étaient arrivés respectivement à douze et sept ans. Dean était un garçon à la peau foncée, les yeux noisettes et les cheveux bruns. Il était très amical et même si il était calme et posé en apparence, ainsi qu'en cours, dès qu'il y avait un soupçon de compétition, il ne répondait plus de lui et devenait hystérique. Sans aucune exagération. Ce genre de situation se produisait le plus souvent lorsqu'ils faisaient du sport. Le gentil et doux Dean se transformait en véritable furie et devenait l'une des personnes les plus bruyantes qu'il lui ai été donné de connaître. Cela dépassait même la bonne humeur excessive. C'était même un peu terrifiant par moments... Quant à Seamus, c'était un garçon d'origine irlandaise, aux yeux clairs et aux cheveux blonds. Il était assez enthousiaste dans la vie de tous les jours et sa bonne humeur était communicative. Il avait un goût assez prononcé pour les blagues douteuses mais ce n'était pas plus dérangeant que ça. Mais dans certains moments il lui arrivait d'être aussi passionné que Dean et aussi maladroit que Neville. Et la combinaison de ces deux... talents, donnait un résultat assez... explosif. Au sens littéral du terme. Un jour, il avait essayé de faire peur à la cuisinière de la cantine, Winky, de nature craintive, en faisant explosé un pétard juste derrière elle alors qu'elle était en train de faire son travail. Mais elle s'était retourné plus vite qu'il ne l'avait prévu, et pour éviter qu'elle ne voit ce qu'il était en train de faire, il lança l'explosif en l'air. Manque de chance, il atterri dans le ragoût qu'elle était en train de préparer, et c'est ainsi qu'il retapissa la cuisine de légumes et qu'il écopa d'au moins dix heures de colles, où il devait nettoyer tous les ustensiles de cuisine.
Ce qui était sûr, c'était qu'Harry ne s'ennuyait pas avec ces trois-là. Mais la vie à l'orphelinat n'était pas si rose. Certes, ils étaient bien traités par le personnel, bien nourris, bien instruits... Mais c'était sans compter les trois brutes de l'établissement, qui ne se gênaient pas pour brutaliser les autres, même les plus petits et les plus chétifs. Il s'agissait de deux garçons et d'une fille, tous trois étrangement imposants. Et pourtant, on était sûrs qu'ils n'appartenaient pas à la même famille. Il s'agissait de Vincent Crabbe, le plus grand des trois, la coupe au bol et les bras raides, Gregory Goyle, un garçon avec de petits yeux enfoncés et des cheveux hérissés tombant jusque sur son front, ainsi que Millicent Bulstrode, une fille massive aux cheveux noirs et à la mâchoire carrée, qui dépassait Harry d'une demie-tête au moins. Ces trois-là étaient aussi méchants qu'ils étaient stupides. Enfin, sauf peut-être en ce qui concernait Millicent. Elle était clairement la chef de bande. Mais même si elle était plus maline que les deux autres, elle n'était pas si futée que ça et son vocabulaire semblait limité. Le groupe de « trolls », comme ils les avaient appelés entre eux, s'amusait à terrorisé les plus jeunes et à provoqué ceux de leur âge, voire même ceux qui étaient plus âgés. Malheureusement, malgré le fait qu'ils soient plus matures et plus intelligents, la carrure imposante des trois autres les repoussaient, en général, dans leur dernier retranchement. Ce qui était une assez mauvaise chose, vu qu'elle donnait encore plus d'assurance à ces trois-là.
Harry se souvenait d'un petit garçon, qui venait à peine d'avoir onze ans. Il avait les cheveux châtains et semblait assez nerveux de nature. Lorsqu'il était avec ses amis de son âge, il courait toujours dans tous les sens, et lorsqu'il le voyait faire ses devoirs à la bibliothèque, il mâchouillait son crayon de manière énergique. Et c'était quelques temps après qu'il fut arrivé dans « la cour des grands » qu'il commença à être suivi par les trois gorilles. Le pauvre gosse n'avait rien demandé à personne et ces trois-là s'en prenaient à lui. Harry avait eu le malheur de s'opposer à eux en se plaçant devant lui un jour. Et depuis ce moment-là, Colin n'arrêtait pas de le suivre partout où il allait, piaillant continuellement, se cachant derrière lui et s'accrochant à son haut lorsqu'il apercevait Crabbe, Goyle ou Bulstrode au détour d'un couloir. Certes, c'était un garçon adorable, mais il était vraiment collant. Mais heureusement pour lui, et pour Colin, il avait été adopté par un couple qui avait déjà un enfant plus jeune quelques semaines plus tard. Il lui avait envoyé une lettre avec une photo de son nouveau petit frère, Dennis Crivey, avec lequel il s'entendait très bien. Harry était content pour lui, et avait rangé sa lettre avec le paquet contenant celles de Ron et Hermione.
Ils lui manquaient tous. Lui était encore ici, alors qu'eux, étaient dans des familles. Et vu son âge, Harry ne serait certainement pas adopté par qui que ce soit. Il soupira. Il était presque six heures du matin. Mais ça faisait au moins deux bonnes heures qu'il ne dormait déjà plus. C'était beaucoup trop calme. Les pierres de l'orphelinat étaient tellement épaisses qu'il ne pouvait même pas entendre le bruit de la circulation dans la rue. En même temps, ils avaient beau se trouver près du centre-ville, même si un peu à l'écart, la bâtisse était construite beaucoup plus reculée par rapport aux autres bâtiments situés dans la même rue. Il soupira de nouveau. Il regarda sa chambre. Elle était simple. Juste un lit, un bureau et une chaise. Une porte donnait sur sa salle de bain... rien de plus. Il avait accroché aux murs quelques dessins que les enfants de l'orphelinat lui avaient donné, ainsi que les photographies que ses amis lui envoyaient par lettres. Histoire que tout ça soit moins sinistre... Il se retourna dans son lit. Son réveil sonnerait à six heures et demi, et il serait dans le réfectoire à sept heures précises pour prendre son petit-déjeuner. Ensuite il commencerait sa journée de cours. Une heure de botanique, avec Mrs Chourave, une petite femme replète avec les cheveux emmêlés, ensuite une heure de musique, avec l'excentrique professeur Trelawney. Elle semblait toujours être totalement à côté de la plaque et elle sentait fortement l'encens. Ensuite, il enchaînerait deux heures d'Histoire avec le soporifique Mr Binns. Quant à cet après-midi, il aurait une heure d'économie, avec l'insupportable Mrs Ombrage. Il ne pouvait pas la voir. Il savait bien que Dumbledore l'avait engagée sous la demande du Ministère, et il ne l'aimait pas des masses non plus. Et il terminerait avec deux heures de sport avec la dynamique Mrs Bibine, pour pouvoir bien décompresser.
Son réveil sonna, et après avoir donné un violent coup de poing sur le dessus de l'appareil, il sortit de ses couvertures et alla prendre une douche. Pendant qu'il était sous le jet d'eau, il pensa à son planning et le compara à celui qu'il aurait demain. Demain était définitivement le pire. Il enchaînait deux heures de maths avec Mrs McGonagall et deux heures d'Histoire avec Mr Binns. Et l'après midi... Une heure d'économie, suivie de deux heures de Chimie avec le professeur Snape. Cet homme était toujours habillé en noir et Harry avait la nette impression qu'il l'avait détesté à la seconde où il avait passé ces grilles. Il lui avait toujours mené la vie dure, lui trouvant des défauts et des erreurs alors qu'il n'y en avait pas. Et bien sûr, lui mettre des heures de colle était son activité préférée. Harry ne comprenait pas pourquoi Dumbledore se permettait de garder un sadique pareil dans son établissement. Un jour, alors qu'il était plus jeune, il était parti se plaindre de Snape auprès du Directeur et avait piqué une crise. Il avait presque hurlé qu'il ne méritait pas son poste. Et tout ce que le vieil homme avait répondu était qu'il lui faisait pleine confiance et qu'il lui confierait sa vie. Depuis, il n'avait plus parlé de lui avec le directeur. Ces mots l'avaient trop chamboulé. Pas forcément les mots en eux-même, mais la signification qu'ils avaient. Même Hagrid, le Gardien du Portail avec qui il s'entendait depuis toujours, ne doutait pas de Snape. C'était l'une des choses qu'il ne pouvait pas intégrer, donc il avait décidé d'éviter le sujet... sauf lorsqu'il était trop énervé, là le sujet n'était pas évitable.
Il descendit les marches de l'escalier principal de Poudlard et rejoignit la Salle du réfectoire. Il s'assit à une table en compagnie de Neville et d'une autre fille, qui était arrivée ici il y a deux ans. Sa mère était scientifique et était morte lorsqu'une des expériences qu'elle menait avait raté, faisant exploser son laboratoire. Quant à son père, on ne savait pas où il se trouvait. Après cet incident, il était apparemment parti à l'étranger, sans donner un quelconque moyen de le joindre. Et comme elle n'avait pas d'autre famille, elle se retrouvait ici. Cette fille à l'air rêveur et aux longs cheveux blonds et emmêlés. Luna Lovegood. Elle avait toujours la tête dans les nuages et il était difficile d'avoir une conversation sérieuse avec elle. C'était même quasiment impossible. Elle parlait sans cesse de sorcellerie, de magie et d'un monde à part où des choses extraordinaires se produisaient. Parfois, lorsqu'Harry regardait dans ses grands yeux bleus, il avait l'impression de voir son monde imaginaire se refléter dans ses pupilles... Mais ce n'était bien sûr qu'une illusion. Quelques minutes plus tard, Dean et Seamus les rejoignirent.
- Salut tout le monde ! Alors ? Prêts pour la dernière semaine de cours ? Lança Seamus, enthousiaste.
- Je n'attendais QUE ça, répondit Harry en s'étirant.
- Même si nous avons nos BUSE à passé dans trois semaines, je suis contente de terminer les cours. Dit Luna, l'air ailleurs.
Dean la regarda étrangement, ne s'étant toujours pas habitué au caractère de la jeune fille et posa son regard sur Harry et Neville, un peu perdu.
- Elle parle des examens de fin d'année, expliqua Harry.
Dean soupira, ayant à présent comprit une nouvelle expression du dictionnaire Lunarien, ce qui fit pouffer Seamus. Un garçon de deux ans de plus qu'eux Lee Jordan, d'origine africaine, les cheveux en dreadlocks et les yeux marrons s'assit à leur table. Il avait sympathisé avec leur groupe depuis quelques temps déjà et venait souvent les voir. Harry le connaissait car c'était toujours lui qui commentait leurs matchs lorsqu'ils jouaient ensemble dans la cour.
- Yo ! Alors, pressé d'être en vacances ? Dit-il en souriant.
- Bien sûr, répondit Seamus. Mais tu dois l'être encore plus que nous, non ?
- C'est vrai... tu dois passer tes ASPIC... intervint Luna.
Lee ne sembla pas aussi désorienté que Dean. Il s'était très vite habitué aux étranges manières de Luna et rentrait le plus souvent dans son jeu. D'ailleurs, après une conversation, alors qu'il parlait à la jeune fille, il alla voir Harry et lui dit qu'ils avaient papoté pendant plus d'une heure, mais il ne savait toujours pas quel avait été le sujet de leur conversation. Mais apparemment, Luna avait été satisfaite du point de vue de Lee, car elle lui faisait toujours de grands sourires et allait lui dire bonjour dès qu'elle le voyait.
- Exact ! Et à la rentrée : travail, me voilà ! Ajouta Jordan, des étoiles pleins les yeux.
- Tu en as de la chance ! Dit Neville. Nous devons encore resté deux ans avec les garçons... Et Luna, encore trois ans.
- Et qu'est-ce que tu vas faire ? Dumbledore t'a déjà donné un stage ? Demanda Seamus.
- Affirmatif ! Je vais être apprenti dans une boîte de marketing. Dès que je serai engagé, vous pourrez voir ma tête partout sur les affiches publicitaires, vous verrez ! Ça arrivera ! Je serai le meilleur !
Ils rirent tous de bon cœur, ne doutant pas une seule seconde que Lee faillisse à son stage. C'était quelque chose qui lui tenait à cœur et dans laquelle il était très doué. Il n'y avait alors aucune raison pour qu'il rate quoi que ce soit. Puis, d'un coup, il sortit un gros morceaux de papier de sa poche. En fait, c'était le journal du jour qu'il avait plié en plusieurs fois pour le faire entrer dans son pantalon. Lee était le garçon le plus matinal de l'établissement malgré le fait qu'il se couche toujours à des heures pas possibles, et il allait rendre une petite visite à Hagrid qui habitait dans un petit appartement au rez-de-chaussée. Rubeus était un homme absolument immense. Même Crabbe semblait minuscule à côté de lui. Il était brun et sa touffe de cheveux était impressionnante, ainsi que sa barbe toute emmêlée et hirsute. Mais malgré son apparence de baroudeur d'un autre temps, il avait le cœur sur la main et était très sensible. Il avait malheureusement un faible pour les animaux dangereux et s'était souvent attiré des problèmes. Il possédait un énorme molosse noir qui s'appelait Crocdur, et un jour, il avait possédé un chien dangereux du nom de Touffu et qui faisait plus de bruit que trois gros chiens réunis. Et même si Dumbledore éprouvait une grande affection pour Hagrid, il avait dû lui demander de s'en débarrasser. Après tout, il aurait pu être dangereux pour les enfants, peu importe leur âge. Ça avait été l'argument pour qu'il le mette en chenil. De même qu'il avait réussi à obtenir un œuf d'aigle absolument immense... Luna avait dit que c'était un œuf de dragon, précisément un Norvégien à Crête, et avait appelé celui-ci Norbert. D'ailleurs, même après que Rubeus ne l'ait donné, il avait gardé ce nom pour parler de cet œuf, qui un jour lui avait appartenu...
- Vous n'avez pas encore vu les nouvelles je suppose ? Dit Lee en étalant le journal sur la table, essayant tant bien que mal de le défroisser.
Ils secouèrent tous la tête en signe de négation et attendirent quelques secondes, le temps que le papier soit enfin lisible.
- C'est un exemplaire de la Gazette du Sorcier ? Demanda Luna.
- Exactement, répondit Lee. Et il y a pas mal de chamboulements à l'extérieur... regardez-moi ça !
Harry attira le journal vers lui, afin que tout le monde ait une vue d'ensemble. La Gazette de Londres était la feuille de chou la plus vendue dans la capitale. Même d'autres régions la commandaient, car elle était plus complète que leur propre journal local. Tous les sujets étaient cités, et la journaliste Rita Skeeter ne mâchait pas ses mots, c'était en grande partie ce qui faisait vendre autant d'exemplaires. C'était une femme excentrique dont le portrait trônait à la fin de chaque journal. C'était une femme très blonde, aux yeux pétillants, d'une quarantaine d'année. Elle était toujours coiffées de boucles très strictes et était toujours très maquillée, portant une grosse paire de lunette incrustée de pierres précieuses authentiquement fausses. Sur la photo, elle se tenait de profil et tenait une longue plume d'un vert criard dans sa main. Luna l'avait surnommée Plume à Papote, allait savoir pourquoi exactement... Harry parcourut les premières lignes et le Gros Titre lui sauta aux yeux. « CARNAGE À GODRIC'S HOLLOW ». Godric's Hollow était sa ville natale, où il habitait avec ses parents. Que s'était-il encore passé ?
- Encore une attaque de Vous-Savez-Qui et de ses sous-fifres, dit Lee, le regard sombre.
Harry leva les yeux un instant pour regarder Lee. Encore lui ? La personne dont ils ne citaient pas le nom... Cet homme sortait de nulle part et son ascension au pouvoir était fulgurante depuis quelques années. Il prenait du pouvoir dans la vie politique et dans celles de tous les jours. Tout le monde craignait qu'il ne devienne le nouveau Grindelwald. Certains disaient qu'il était encore pire que lui, ses espérances étant bien supérieures aux siennes. Il était si connu, mais on ne connaissait ni son véritable nom, ni son visage. Personne ne savait à quoi il ressemblait. Le nom que, soit la presse lui avait donné, soit qu'il s'était donné lui-même, personne ne savait vraiment, était Lord Voldemort. Un nom sinistre pour un homme sinistre, qui commettait des actes sinistres. Il envoyait ses hommes, qui étaient habillés tout de noir dans une cape avec capuchon, dans des villages, essayant de soumettre la population à sa volonté. Et parfois... même plus souvent qu'ils ne devaient le savoir, les tentatives de persuasion se terminait par de violentes intimidations. Plus d'une fois on avait retrouvé des corps carbonisés dans des décombres. Plus d'une fois, on avait retrouvé des personnes complètement tétanisées et incapables de dire ce qu'il leur était arrivé. Ses techniques étaient barbares. Harry se pencha sur le journal, curieux, mais en même temps dégoûté d'avance par ce qu'il allait lire.
CARNAGE À GODRIC'S HOLLOW
« Cette nuit, dans la petite ville tranquille de Godric's Hollow, vers une heure du matin, environ sept Mangemorts (les serviteurs de Vous-Savez-Qui) furent aperçus à proximité de l'église. Comme d'habitude, ils semblaient venir de nulle part, apparaissant comme par magie dans la rue. Les sept personnages « vêtus de noir s'étaient avancé lentement dans la rue adjacente au cimetière », nous dit une femme habitant à côté des lieux et souhaitant rester anonyme. Elle continue en nous racontant qu'ils semblaient chercher quelque chose, au lieu de quelqu'un. Puis ils se séparèrent, et notre amie anonyme n'en garda que trois d'entre eux en vue, les autres rebroussant chemin. Les trois Mangemorts seraient apparemment partis derrière certaines habitation avant de revenir dans la rue et d'avancer d'un pas décidé vers une maison en particulier.
« Vous n'êtes pas sans savoir que la célèbre historienne de notre siècle habite Godric's Hollow. Et c'est malheureusement vers sa demeure que les hommes de Vous-Savez-Qui se rendirent. Mrs Bathilda Tourdesac, qui ne dormait apparemment pas à cette heure tardive -le grand âge dit-on- ouvrit naïvement sa porte à ces inconnus, qui ne lui demandèrent pas la permission pour entrer dans son domicile. L'un d'entre eux était monté à l'étage et jetait par la fenêtre des affaires personnelles ainsi que des vêtements de la vieille femme. Tandis que l'un d'eux forçait la propriétaire à sortir de la demeure. La pauvre femme resta donc impuissante à l'avant de son habitat, regardant ces barbares mettre un bazar impossible dans ses affaires.
« Notre témoin dit les avoir vu rester pendant un bon quart d'heure, et entre temps, ils avaient été rejoints par leurs quatre autres collègues, qui avaient eu le temps de mettre la maison de Mrs Tourdesac sans dessus-dessous et étaient repartis avec un sac contenant à première vue, quelques livres, mais rien de plus. Était-ce réellement la raison de leur venue ? Apparemment ces Mangemorts poussèrent violemment la vieille femme dans sa propriété, lui criant des insanités ainsi que des menaces. Puis, soit de rage, soit d'ennui, ils commencèrent à mettre le feu aux habitations alentour, faisant sortir de force de nombreuses familles. Notre témoin en faisait partie, et c'est comme cela que nous avons recueilli ces informations riches en détails.
« Et d'après un ambulancier de l'hôpital Sainte-Mangouste présent sur les lieux, Mrs Tourdesac n'aurait aucune séquelle physique, mais serait fortement sonnée, souhaitant au plus vite retourner chez elle pour voir ce que ces « maudits voyous » de ses mots, avaient pris dans sa maison.
« Notre conclusion du jour sera celle-ci :
Que souhaitaient donc ces sous-fifres de ce Lord, inconnu de tous et pourtant si célèbre? D'après leurs actes,ils étaient à la recherche de quelque chose, mais de quoi exactement ? Mrs Tourdesac était réputée pour avoir accumulé pas mal d'objets rares au long de sa vie bien remplie, le fait de vouloir récupérer l'un de ces objets n'est pas quelque chose à exclure.
« Celui qui est surnommé Lord Voldemort nous délivrera-t-il ses véritables intentions un jour ou l'autre? Sans aucun doute, mais pour l'instant, tout n'est que mystère, enveloppé dans un brouillard dense et sanglant.
Votre rédactrice favorite,
Rita Skeeter
Harry resta bouche bée un instant. Bien sûr, il connaissait Mrs Tourdesac de réputation, et puis elle avait écrit un bon nombre d'ouvrages qu'il avait étudié en cours. Mais il ne savait pas qu'elle vivait à Godric's Hollow. Et encore moins qu'elle pouvait posséder quelque chose qui était susceptible d'intéressé les Mangemorts ainsi que leur chef. Il était assez désappointé par ces événements. Ces gens n'avaient-ils aucun respect pour les personnes d'un âge avancé comme elle ? Elle méritait un minimum de compassion. Ils n'étaient pas obligés de la brusquer ainsi. Un tel manque de... il ne savait même pas de quoi il s'agissait. Tout ce qu'il savait était que leurs méthodes le répugnaient. Et ça se lisait sur son visage. Les autres, après avoir lu l'article à leur tour, regardèrent Harry d'un air étrange.
- Ce Mage Noir n'est vraiment pas agréable... pourquoi envoyer ses sorciers embêter cette pauvre historienne à la retraite ? Demanda Luna.
- Parce que c'est un Mage Noir justement, Luna, répondit Dean. Il ne pense qu'à lui-même et à servir ses idéaux par n'importe quel moyen. Même si on ne sait pas réellement ce qu'ils sont exactement...
Une sonnerie retentit et ils se levèrent tous afin de se rendre en cours. Les quatre garçons dirent au revoir à Luna et Lee, décidant de se rejoindre à l'heure du déjeuner. Ils parcoururent les couloirs interminables de la bâtisse et se rendirent en cours de botanique, dont la salle se trouvait à l'autre bout de l'orphelinat. Neville sautait littéralement de joie. Le cours passa très vite, comme tous les autres de cette matière. Mrs Chourave était quelqu'un de très agréable et joyeux. Puis ils se rendirent en musique, entrant dans la salle tamisée de Mrs Trelawney, habillée comme à son habitude d'une multitudes de châles et de perles. Ils s'efforcèrent ensuite de survivre aux deux heures d'Histoire de Mr Binns avant le repas. Mais le professeur qu'ils avaient ensuite était bien pire. Et Harry aurait préféré avoir encore Binns une heure ou deux, au lieu de supporter Ombrage et sa voix haut perchée de petite fille. Même si son cours ne durait qu'une heure... Heureusement, il pu se changer les idées et se vider un peu la tête avec le cours de sport de Mrs Bibine. Elle l'avait épuisé, mais c'était toujours une bonne chose de l'avoir. Dommage que ce n'était qu'une fois par semaine. Il était alors monté dans sa chambre, prendre une douche. Ça ne lui ferait pas de mal. Il se changea et s'assit un instant sur son lit, un exemplaire de la Gazette de Londres posé à côté de lui. Tout ce qui concernait le Mage Noir, comme disait Luna, l'intriguait. C'était un peu malsain, il s'en rendait bien compte. Mais la curiosité prenait part à tout ça. Et la peur également... Comme tous les autres.
Il secoua la tête et se leva pour ranger le journal dans un des tiroirs de son bureau. Il en profita pour jeter un coup d'œil par la fenêtre. La cour était vide. Même si il faisait encore bien jour, le temps était très couvert et personne ne s'attardait dehors. De plus, l'air était vraiment lourd ces derniers jours, et il faisait meilleur entre les murs frais de l'orphelinat. Harry resta ainsi quelques minutes, et au moment où il comptait se décoller du mur pour descendre rejoindre les autres, son regard se bloqua à l'extérieur. Derrière le portail pour être précis. Une forme encapuchonnée, tout de noir vêtue, se tenait là. Juste devant les grilles. Il devait rêvé... Un Mangemort ne pouvait pas se trouver là en plein jour... Il se frotta les yeux et lorsque son regard se porta de nouveau vers l'extérieur, il n'y avait plus personne. Cette apparition inquiéta le jeune homme. Avait-il rêvé ? Ou ce qu'il avait vu était réel ?
À suivre...
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