Tous les personnages de cette fic sont la propriété de la grande Stephenie Meyer. Cette fic est aussi ma première, une sorte de bébé. Alors n'hésitez pas donnez moi vos avis s'il vous plait une simple petite review et le tour et joué, vous aurez égayer ma journée =D. Sur ce je vous laisse avec mon bébé^^

Chapitre 1 : Après la rupture.

Jamais ma vie ne m'avait parue aussi creuse...Tout ce qui, un jour, y avait eu un sens, il l'avait emporté. Sans même se retourner, il était parti... Me laissant seule, et démunie...

Tout ce que j'avais cru acquis, m'avait été repris, arraché même.

Le temps n'avait plus aucune signification. Je ne me rappelais même plus la
dernière fois où il en avait eu une...

Je devais cependant ne plus y penser, essayer de passer à autre chose, au moins pour mon père. Mais comment cela pouvait-il être possible?! Tout mon être ne vivait que pour lui et grâce à lui!..

Le jour où il m'avait (je ne pouvais pas penser ce mot, tant il me blessait)..., ma vie avait perdue tout sens.

Je ne percevais plus rien, mis à part le néant que j'étais devenue. Mon cœur avait-il cessé de battre? En tout cas, il ne se manifestait plus...

Désormais, je savais que ma vie n'était, et ne serait plus qu'une succession de choses auxquelles j'assisterais sans y prendre part.

Je ne cessai de m'interroger: pourquoi? Pourquoi maintenant et pas avant? Pourquoi moi? Pourquoi lui? Rien n'avait de sens.

Ma promesse avait-elle aussi un sens? Je ne voyais même pas en quoi cela le regardait, après tout, si je devenais stupide ou téméraire, c'était bien à cause de lui! Plus j'y repensais, et plus cela m'anéantissait...

Je pensais avoir trouvé une famille sur qui je pouvais compter!! Et malgré tout, je devais me résigner, ils m'avaient tous abandonnée, comme on laisse un chien sur le bord de la route : sans regret et livré à lui-même.

Les raisons qu'IL m'avait données avaient-elles un sens? Je ne leur en trouvais aucun. Lui qui avait prétendu m'aimer, avait-il vraiment réfléchis à ce qu'il faisait? Et ce que cela engendrerait?

Il était évident que oui, il ne faisait jamais rien à la légère, et, au vue de ce comportement qu'il avait eut face à moi ce jour, ô combien, funeste pour moi...

Je pensais ma vie toute tracée, auprès de lui et les nôtres (qui s'avéraient ne pas être les miens), et voilà que cette vie m'était arrachée...

Cela ne pouvait être qu'un mauvais rêve! Comment pouvait-il en être autrement?
Ou alors, c'était cette vie, si merveilleuse, qui n'avait été qu'un rêve, brûlant de réalité...mais un rêve quand même...

Ca expliquerait des tas de choses, en effet: la perfection, la beauté, la splendeur, la richesse!
Avais-je rêvée cette vie?!

Je ne pouvais me décider, ni même répondre à toutes ces questions. Ma vie dépendait entièrement de leurs réponses. Celles-ci me sauveraient, ou bien, au contraire, me réduiraient à néant.

J'avais trop peur que cette deuxième possibilité en soit la bonne. Mes questions restèrent donc simplement rhétoriques. Mais elles continuaient tout de même de me hanter, jour après jour, ne me laissant de répits. Elles m'assaillaient de toutes parts et me laissaient à peine le temps de respirer.

Je n'avais plus la force de lutter, et les laisser donc m'emporter dans des tourments sans fin...

Dès lors, la vie défilait autour de moi, je ne tentai même pas de m'y accrocher. Chaque jour passant ainsi ne faisait que m'éloigner un peu plus de LUI. Inlassablement et continuellement. A croire que le destin y prenait un goût particulier!..

A vrai dire, même cela m'était totalement égal, je subissais une vie qui n'était en rien comparable à celle que j'avais eu, ni à celle que j'aurai dû vivre, du moins, que j'aurai dû vivre à ses côtés...

Je ne supportais plus toutes ces réflexions. Je ne pouvais plus m'y vautrer, ni m'y complaire. Ca n'était pas sain! Et je voyais la souffrance que ça provoquait chez mon père.

Me voir ainsi lui donnait un air fatigué en permanence, on ne pouvait plus lui donner d'âge précis tant ses traits étaient tirés et marqués à présent.

Je devais à tout prix faire en sorte qu'il ne s'aperçoive plus de ce qui me tourmentait.
Je pensais avoir trouvé une méthode assez efficace pour l'apaiser, en me fermant à tout ce qui m'entourait.

Malheureusement, c'était sans compter mes nuits, et mes rêves agités... Je n'avais aucun contrôle sur ces derniers. Je n'arrivais pas à contenir ni à maîtriser les horribles cris que je poussais chaque nuit, me réveillant en sursaut, sortant toujours de ce même cauchemar... Ce qui faisait encore et toujours arriver en trombe dans ma chambre un Charlie ensommeillé, prêt à me secourir quelque fut le danger présent...

Mais il n'y pouvait rien, et j'avais l'atroce impression que chacun de mes cris lui transperçait le cœur.

Malgré tout, le mien était bien trop en lambeaux pour que je puisse l'aider...
Chaque jour devînt une bataille féroce au cours desquelles je luttais contre des assaillants invisibles et sournois.

Dès ce jour, je fuyais le salon lorsque la télé était allumée, j'avais brisé la plupart de mes disques, puis les avaient jetés, ne pouvant plus les supporter. Et chacun des cadeaux offerts lors du pire des anniversaires que j'ai jamais eu à subir fut enfouit au plus profond de mon armoire, de manière à m'apaiser un peu. L'autoradio n'y coupa pas, de toute façon je ne pouvais plus ni l'écouter, et encore moins le voir. Cela m'était tout bonnement insupportable.

J'usais donc mes dernières forces à extirper cette chose de mon tableau de bord, en utilisant divers outils, je m'y écorchais même les doigts, mais cela n'avait pas d'importance. Il fallait que j'arrive à me débattre contre mes démons intérieurs.

Puis, étant à bout, je n'avais plus le choix, le seul moyen de protéger mon père était de sauver les apparences devant lui. C'est donc ce que je fis, jour après jour, nettoyant la maison dans ses moindres recoins, cuisinant de savoureux mets (dont le goût ne me parvenait pas) et en me concentrant sur mes études. Je m'en sortais avec plus ou moins de succès, mais les maths restèrent ma bête noire...

Progressivement, je m'enfermais dans cette bulle, où tout m'était inconnu...

Peu à peu, mes amis me délaissèrent (je m'en aperçu à peine), je me coupais de tout et de tous. Même mon père devint une raison insuffisante pour m'exhorter à continuer cette lutte acharnée, l'espoir que ce ne soit qu'un mauvais rêve cédant à la réalité de plus en plus douloureuse.

J'avais à peine, voir nullement conscience de ce qui m'entourait. Tout ne devint qu'une question d'automatismes, et je me révélais être naturellement forte et douée à ce petit jeu.
Car, au fil du temps, ma vie cédait la place à une couleur profonde et ténébreuse qui, petit à petit, engloutissait tout sur son passage.

Néanmoins, je ne repoussai pas ces ténèbres, car ils me créaient une protection, en m'isolant et en me coupant de tout ce qui pouvait risquer de raviver la douleur qui s'était infiltrée dans ma poitrine et qui me lasserait le cœur à chaque souvenir de lui qui surgissait sans crier gare.

C'est ainsi, que je parvînt à survivre plusieurs mois durant...

Je vivais ainsi, ne voulant et ne pouvant plus m'intéresser, ni m'attacher aux gens et au monde qui m'entourait. J'étais comme profondément perdue au cœur d'un brouillard sur épais qui m'empêchait de voir autour de moi. Mais ce brouillard, je l'appréciais, il me protégeait, m'empêchait de souffrir. Pour ainsi dire, je cohabitais avec lui car il me permettait d'honorer ma parole - bien qu'elle fut inutile.

C'était comme être sous l'emprise d'un anesthésiant, ça permettait que la douleur restât moindre, contrite, cet anesthésique me faisait aussi oublier mes propos et ceux des personnes m'entourant, aussitôt qu'ils étaient prononcés.

Malheureusement, mon père ne comprenait pas tout cela, et, bien que ses actions ne fussent réalisées dans l'unique but de m'aider, il se trompait...

C'est ainsi qu'il décida, d'un commun accord avec ma mère que, pour mon bien, je devais retourner vivre chez ma mère, à Phoenix.

Alors je sortis de ma transe.

- Non, je t'en supplie papa, ne m'oblige pas à partir.
- Trop tard Bella, tes affaires sont prêtes, ta mère t'attend.
- Tu ne peux pas! Tu n'as pas le droit, je suis majeur, c'est à moi de choisir.
- Pas temps que tu vivras sous mon toit.

Je vis que prononcer ces mots lui faisait mal et bien que n'étant pas d'accord, mon ton était resté le même que ces derniers mois, sans vie... La volonté qui m'animait ne transperçait pas. Je le savais parfaitement. S'il en avait été autrement, je l'aurai sût, ma bulle n'aurait plus existée.

C'est alors que je pris une décision que, moi-même, je ne comprenais pas.

Je sortis de la cuisine, pris mes clés de voiture et courus dehors sous la pluie pour rejoindre ma vieille Chevrolet. Je ne savais pas où j'irais. Mon père était inquiet.

- Bella, ma chérie, dit-il en attrapant mon bras, où vas-tu?
- Je ne sais pas, répondis-je honnêtement. Mais je te promets de revenir.

Une lueur de soulagement se lisait dans ses yeux, il me serra contre lui - geste inhabituel qui nous sembla pourtant naturel. Je lui souriais piteusement, il alla sous le porche et me regarda m'éloigner...