Disclaimer: ni les personnages d'Harry Potter, ni l'histoire ne m'appartient. Je ne suis que la traductrice.
Auteur: whitedwarf
Traductrice: Cassis Blake
Pairing: slash HP/LV
Il était tard. L'unique source de lumière dans l'étroit corridor provenait d'une lanterne à chandelle suspendue au haut plafond. La minuscule flamme pouvait difficilement emplir l'espace de lumière et elle le savait. C'est la raison pour laquelle elle avait choisit de trouver refuge à cet emplacement particulier de la maison, désirant s'isoler pour réfléchir. Les ombres enveloppaient sa frêle silhouette. Elle trouvait du réconfort dans cette obscurité qui la masquait, réconfort qui se dérobait inévitablement à elle quand elle se mouvait en pleine clarté.
Le silence fut brisé par un éclat de voix soudain et désespéré, à demi étouffé dans un sanglot. La belle sorcière rousse se couvrit prestement la bouche d'une main pâle et tremblante tandis qu'elle enserrait sa taille de son bras libre avec suffisamment de force que pour laisser des bleus.
« Lily ? » appela une voix, indiscutablement mâle. Cet appel, tantôt distant, amplifiait en intensité au fur et à mesure que le propriétaire de la voix se rapprochait de la femme qui pleurait silencieusement.
Sachant qu'elle ne disposait que de peu de temps pour reprendre contenance, Lily laissa tomber ses mains le long de son corps avant de s'obliger à prendre plusieurs longues inspirations, s'efforçant ainsi de réguler sa respiration saccadé et de ravaler ses larmes.
« Lily ? » la voix se rapprochait dangereusement maintenant et elle savait que l'homme n'avait plus qu'une envolée de marches à gravir avant de pénétrer dans son sanctuaire.
« Respire, Lily. Respire calmement. » se murmura-t-elle à elle-même avant d'adopter une posture altière et d'ouvrir la bouche pour répondre à l'homme.
« Où suppose tu qu'est Maman, petit Cornedrue ? » La question de l'homme, énoncée sur un ton taquin, suivit du gazouillement joyeux d'un bébé firent se raidir la femme et vinrent effriter son expression soigneusement étudiée. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus entendu cette intonation aimante dans sa voix.
« En haut ? Tu crois, hein ? Et bien, qui suis-je pour ignorer la sagacité d'un tel petit génie ! » L'homme éclata d'un grand rire théâtral avant que des craquements ne se fassent entendre comme celui-ci grimpait les escaliers.
Lily leva rapidement sa baguette et effaça toute trace de son accès de dépression, ses yeux rouges et gonflés avaient maintenant disparus et sa peau avait perdu sa teinte grisâtre. Cependant, même la magie était impuissante à ramener le feu dans ses yeux d'émeraudes.
« Lily ? » la voix de l'homme était plus douce à présent qu'il se tenait à moins de trois mètres d'elle, bien que totalement inconscient de sa présence. Lily prit le temps d'étudier l'homme. Séduisant. Elle sourit tristement. Une tignasse de mèches noires perpétuellement en désordre ornait sa tête tandis que des yeux noisette sondaient les ombres hypnotiques et changeantes de la pièce avec méfiance.
Le bébé ressemblait principalement à son père mais il possédait ses cheveux roux et son nez aquilin.
Avalant difficilement en raison de la boule qui lui comprimait la gorge, Lily s'astreint à quitter l'étreinte protectrice que lui fournissait l'obscurité. « Je suis là, James. » dit-elle posément.
L'homme devant elle scruta de son regard perspicace sa silhouette émergente, l'intelligence dans ses yeux particulièrement perceptible à cet instant.
Le couple se faisait face silencieusement, ignorant les babillements enthousiastes de leur enfant comme ils s'observaient mutuellement.
« Y a-t-il quelque chose que tu souhaiterais me dire Lily ? » s'enquit calmement James, guettant chez sa compagne le moindre raidissement ou signe de tension nerveuse.
Lily leva le menton. « Sirius, Remus et Peter sont-ils toujours là ? »
« Oui. » répondit-il.
Lily prit une profonde inspiration et ses épaules furent secouées de tremblements. Elle observa avec joie l'inquiétude poindre dans les yeux noisette. « Une fois qu'ils seront parti et que Landon sera endormi, je désirerais te parler… si ça ne te dérange pas. » dit-elle, et la tournure formelle de sa phrase la fit tressaillir douloureusement.
James et elle avaient des problèmes depuis quelques temps.
L'homme hocha muettement la tête et tourna les talons pour entamer sa descente. Il s'immobilisa sur la première marche et Lily ne pu qu'attendre stoïquement, pleine d'espoir et le cœur à l'agonie pour que l'homme qu'elle aime se mette à parler.
« Nous rejoins-tu ? »
Sa respiration s'interrompit momentanément.
« … Le désires-tu ? »
Ce fut l'inattendu et totalement non familier ton de sa voix où perçait la timidité, plus que quoique ce soit d'autre, qui le fit se tourner dans sa direction. Le silence s'installa alors qu'il attendait qu'elle lève son regard vers lui et quand elle le fit il vit son mépris d'elle-même, l'insoutenable culpabilité et la misère briller dans ses yeux et pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, il fut capable de la regarder sans ressentir des griffes de feux et de glace lui lacérer impitoyablement le ventre.
« … James ?… » Il regarda sa femme, habituellement si fière, chuchoter son nom d'une voix cassée.
« … Oui. » dit-il doucement avant de faire volte-face et de descendre les escaliers sans plus se retourner.
Ils se trouvaient dans le bureau de James. Ses amis étaient partis plus tôt dans la soirée. Landon leur fils, s'était finalement endormi une heure auparavant et ils se tenaient assis là, baigné dans un silence que ne venait perturber que le crépitement des flammes de la cheminée, depuis vingt minutes.
Lily se sentait nauséeuse.
La raison pouvait en être imputée au repas terriblement inconfortable qu'ils avaient partagé. Il y avait en effet de grandes chances pour que ce soit la cause de son malaise. Elle ferma étroitement les yeux et pressa son poing fermé contre son ventre. Quelque chose lui disait néanmoins que ce n'en était pas la raison.
« Qu'est-ce que tu veux Lily ? » dit James, sa voix monocorde ne laissait transparaître aucune émotion et elle savait que s'il avait daigné la regarder son regard aurait été glacial.
Elle ouvrit la bouche pour parler mais fini par la refermer à nouveau ne sachant quoi dire.
Elle buvait des yeux la vision de beauté masculine qu'offrait son mari, s'enivrant avidement de sa présence de là où elle était assise. «… James, » son nom était en lui-même une supplication. Elle savait ce qu'elle voulait dire. Bien sûr qu'elle le savait. Lily ne pouvait simplement pas se résoudre à prononcer les mots.
« Que veux-tu de moi ? » rétorqua brusquement James, la fureur et l'amertume palpables dans ses mots.
En dépit de son attitude intimidante, Lily sentit l'espoir enflé en elle, sa colère était mieux que la froide indifférence et le dégoût qu'il lui avait montré depuis deux mois maintenant.
« Je-je ne sais pas. » Menteuse. Elle se tordit nerveusement les mains dans son giron tout en ignorant les vagues de nausées grandissantes qui lui tordaient l'estomac. « Je sais que c'est impossible… ,» elle se mordit la lèvre dans un effort pour stopper celle-ci de trembler, « mais je veux ce que nous avions avant. »
James quitta soudainement sa chaise et se leva d'un coup, arpentant furieusement la pièce de long en large, ses yeux noisette brillants intensément.
« Merde… » jura-t-il explosivement pour lui-même avant de rediriger son attention sur la forme exténuée de sa femme, « pourquoi Lily ! POURQUOI as-tu fais ça ? »
« Je ne sais pas ! » s'écria-t-elle pathétiquement. Mais elle le savait. Elle ne savait que trop bien pourquoi elle avait trompé James.
« Je n'arrive même pas à te regarder ! » hurla James à sa compagne misérable, « … savoir que tu t'es donné à un autre homme, bien que l'idée me soit presque insupportable, je pense que je peux vivre avec … mais les conséquences de ton acte ! C'est juste… MERDE ! »
« Je t'aime sincèrement… » chuchota Lily.
La colère de James sembla s'évaporer. Tournant son regard vers sa femme, il su qu'il l'aimait toujours. Dans un sens, il n'avait pas été si surpris quand elle lui avait tout révélé, car elle l'avait fait. Lily lui avait d'elle-même parlée de son aventure. Ce qu'il n'arrivait pas à comprendre c'était le pourquoi… Il est vrai qu'il n'avait pas été très présent mais il connaissait Lily… elle l'aimait. Il la connaissait depuis qu'elle avait onze ans.
« As-tu été contrainte ? » s'enquit impassiblement James, sans manifester la moindre émotion.
L'espace d'un instant, Lily songea à répondre que oui mais elle secoua la tête. Elle ne pourrait jamais se sortir de ce mensonge.
« S'est-on joué de toi ? »
« D'une certaine manière. » murmura-t-elle.
Le front de James se plissa. « Que veux-tu dire ? »
Lily haussa les épaules. S'expliquer ne l'aiderait en rien.
« Est-ce que tu l'aimes ? »
« Non ! »
James pondéra soigneusement sa réponse tandis qu'il la considérait, observant ses pupilles se dilater sous le choque et l'horreur assombrir le vert de ses iris.
James soupira. Elle ne voulait rien lui dire. L'identité de l'homme. Pourquoi elle l'avait fait. Le temps qu'avait duré leur aventure. S'il y avait une raison derrière celle-ci. Rien !
« Est-ce que tu regrettes ? » demanda-t-il enfin.
Lily regarda son mari et pensa à leur fils, endormi à l'étage, et réalisa à quel point il avait besoin d'une réponse à cette question. Et il n y en avait qu'une qu'il accepterait.
« Oui. »
Elle le vit batailler intérieurement et fléchi un peu. « James. Il y a une raison qui fait que j'ai fait... ce que j'ai fait. Ce n'était pas parce que j'étais amoureuse de lui ou même que j'avais ne serais-ce qu'une once d'affection pour cet homme. Ce-cette… chose qui grandit en moi me révulse pour ce qu'elle représente. » poursuivit Lily.
James secoua la tête et ses yeux noisette étincelèrent de haine quand ils se posèrent sur le ventre de sa femme.
« Je ne peux pas l'élever Lily. Je m'y refuse. »
En dépit de ses déclarations précédentes, Lily sentit son estomac se nouer. Sa main couvrit son ventre presque protectivement avant qu'elle ne réalise ce qu'elle était en train de faire et ne ressente du dégout à ses réactions instinctives dictées par son subconscient.
« James. Je t'aime… mais je dois savoir, peux-tu me pardonner ? » C'était une approche très directe mais elle avait besoin de connaître la réponse à cette question.
James la sonda du regard et su qu'il était encore amoureux d'elle, comme il l'avait toujours été.
Elle avait une raison. Ces mots continuaient à faire écho dans sa tête.
Il se pencha en avant et embrassa les lèvres pleines et douces de Lily, pour la première fois depuis deux mois.
« Je te pardonne. » chuchota-t-il.
Lily se jeta sur lui, entourant sa nuque de ses bras fins et enfouissant son visage dans le creux de son cou comme elle se mettait à pleurer.
James sourit alors qu'il caressait la splendide chevelure de sa femme, attendant patiemment qu'elle s'apaise. Quand ses sanglots s'interrompirent et que son corps ne fut plus secoué de tremblements, James plissa les yeux et sa voix claqua dans le silence.
« Je ne tolérerais pas l'enfant Lily. »
Il la senti se raidir légèrement avant qu'elle n'acquiesça silencieusement, hochant la tête contre son épaule.
« Dés qu'il sera né, je remplirait les papiers nécessaires en vue de son adoption. » dit-elle.
« Non. »
Toute la rage et la rancœur de James Potter face à la trahison de sa femme s'était dorénavant focaliser sur l'enfant qui grandissait en elle. Le problème, c'était l'absence de solution.
Lily s'écarta légèrement de son époux pour l'interroger du regard.
« Ce sera comme si cet enfant n'avait jamais été porté par toi. Nous n'avertirons personne de ta grossesse. Personne. » annonça James et Lily ravala son malaise grandissant, sachant que c'était la seule façon pour elle de récupérer sa famille, son mari et son fils… son fils unique. « Je paierais une sorcière qualifiée pour donner naissance à cette chose et ensuite je modifierais sa mémoire. Tu ne prénommeras pas l'enfant. Il sera confié à un orphelinat éloigné de chez nous. Personne ne saura rien, la grossesse peut être cachée. Je veux que ce soit comme si cet enfant n'avait jamais existé. »
James ne voudrait pas en démordre. Il pouvait se montrer cruel et bien qu'elle sache qu'il était mal de considérer l'enfant comme l'origine et la cause de tous leurs problèmes, elle ne pouvait s'empêcher d'être reconnaissante que son esprit ait séparé les choses de cette façon. En y réfléchissant, ce serait pour le mieux si sa grossesse n'était jamais connue et que l'enfant disparaissait dans l'obscurité. Il ne saurait jamais rien. Et elle n'aurait plus jamais à faire face à son erreur.
« Oui James. Je pense que c'est la meilleure solution. » agréa-t-elle calmement.
Le sentant se détendre à ces mots, Lily souhaita désespérément lui prouver qu'il avait prit la bonne décision en lui donnant une seconde chance. Inclinant légèrement la tête elle pressa des baisers légers sur sa nuque avant de porter son attention sur son oreille. Ignorant la voix dans sa tête qui lui disait qu'elle cherchait également une distraction à la culpabilité qu'elle se refusait à avouer, Lily mordit gentiment le lobe de son oreille, appréciant la façon dont ses muscles se raidissaient sous ses doigts ou encore la manière dont son souffle s'accélérait.
Faisant tomber une pluie de baiser semblable à une trainée de feu le long de sa mâchoire, Lily termina par un léger baiser sur ses lèvres à l'instant même où elle pressait sa hanche droite contre la preuve de son désir. James grogna contre les lèvres de sa femme et enserra fermement de ses mains la taille de celle-ci. Quand Lily s'était jeté dans ses bras tout à l'heure, ils étaient tombés au sol, Lily assise dans son giron, une position qu'il souhaitait désespérément quitter. Sans cesser d'embrasser sa femme, il incita silencieusement celle-ci à bouger, ses mains la guidant alors qu'elle soulevait lentement les hanches dans sa direction et se replaçait pour que ses jambes soient de chaque côté de lui. Délibérément, elle exécuta un mouvement de va-et-vient contre James, engendrant ainsi entre eux une délicieuse friction. Stoppant leur baiser passionné, James commença à déboutonner la simple chemise blanche qu'elle portait, embrassant chaque centimètre de peau découverte tandis que la jolie rouquine continuait de l'aguicher en se mouvant amoureusement au dessus-de lui.
James cessa abruptement tout mouvement.
« James ? » questionna Lily, le souffle court comme elle tentait d'éclaircir ses idées, le désir envahissant son corps tout entier.
James lui était occupé à regardé le léger renflement du ventre normalement plat de Lily avec une expression indéchiffrable. Ses mains tenaient toujours la fine chemise dont il lui restait à défaire le dernier bouton mais son regard restait fixé sur sa femme.
Lily s'empourpra violemment et se dégagea lentement de James, refermant sa chemise aussi vite qu'elle le pouvait.
« De combien de mois es-tu enceinte ? » demanda-t-il à voix basse.
Lily lui jeta un coup d'œil furtif et soupira de soulagement quand elle vit que James ne l'examinait pas, elle, avec révulsion mais… Elle regarda vers son ventre et ferma prestement le dernier bouton.
« Trois mois. » répondit-elle doucement.
James fit courir ses mains dans ses cheveux avant de se relever d'un mouvement gracieux.
« Peux-tu le masquer maintenant ? » s'enquit-il.
Lily fronça les sourcils, confuse. Il n y avait personne aux alentours qui pouvait voir.
« Je-je ne peux pas te faire l'amour Lills quand c'est juste en face de moi. Je ne peux tout simplement pas. » expliqua-t-il.
Bien qu'elle ne sache pas pourquoi, ce commentaire lui fit plus de mal que tous les autres qui l'avait précédé. Elle détestait voir cet arrondissement d'elle-même quand elle s'observait dans le miroir. C'était compréhensible que James se sente comme cela. Elle approuva de la tête et plaça le glamour sur elle-même, surprise quand James fut instantanément sur elle, l'embrassant passionnément et sans aucune retenue.
Plus tard, alors que James dormait paisiblement à ses côtés, Lily quitta leur lit, enfilant rapidement un négligé pour couvrir sa nudité avant que ses pas ne la guide jusqu'à la salle de bain. Là, dans la protection que lui offrait sa solitude, Lily fit face au miroir et dissipa le glamour. Observant le minuscule mont que formait son ventre, elle s'autorisa pendant un moment à ressentir un élan d'amour inévitable pour le bébé, s'autorisa à réaliser son innocence dans tout cela.
Soupirant, Lily se détourna et d'un geste de sa baguette éteignit les lumières avant de retourner dans la chambre. Tirant les couvertures de côté, elle se glissa dans la chaleur des draps et ferma les yeux, laissant l'amertume, les manipulations et le mensonge qui entourait la conception de l'enfant l'accabler à nouveau.
Elle replaça le glamour et se tourna sur le flanc avant de se blottir contre James, souriant quand ses bras encerclèrent sa mince figure pour l'attirer plus près de lui.
- xxxxxxxxxxxx (6 mois plus tard) xxxxxxxxxxxx-
« Ahhhhh ! » hurla Lily alors que la sorcière accoucheuse l'enjoignait à pousser plus fort.
« Je peux voir sa tête, ma chère ! Cela ne devrait plus être long maintenant. Concentrez-vous uniquement sur le fait de pousser et vous verrez bientôt votre adorable bébé pour la première fois. » L'encouragea chaleureusement la femme d'âge mûr.
« Gardez vos commentaires pour vous, Madame. Personne ici n'a envie de les entendre. » gronda James, les mots de la femme ne réussissant qu'à amplifier sa haine de la chose.
A ces mots, la sorcière à la physionomie avenante se raidi, l'air profondément offensée. « Ma parole… » s'exclama-t-elle.
« Dépêchez-vous de terminer cela ! » répliqua impatiemment James.
Lily essayait désespérément de focaliser son esprit sur l'accouchement mais ses pensées tourbillonnaient confusément dans sa tête. Elle n'aurait pas la possibilité de connaître cet enfant. Elle ne pourrait même pas le toucher. Elle sanglota alors qu'elle était prise d'une nouvelle contraction, que ce soit sous le coup de la douleur physique ou sous le coup de ses pensées négatives elle ne savait plus.
« C'est ça trésor, vous y êtes presque.. et, oui ! » Les pleurs d'un bébé se firent entendre tandis que la sorcière accoucheuse coupait le cordon ombilical et adressait un sourire béat au nourrisson.
« C'est un garçon ! » chantonna-t-elle joyeusement à la belle sorcière qui reposait exténuée sur le lit avant de se tourner vers l'homme qui se tenait dans un coin de la pièce.
« Voudriez-vous tenir votre fils, monsieur ? » demanda-t-elle gentiment, sûre que l'attitude discourtoise de l'homme un peu plus tôt n'était que le fruit de son inquiétude pour sa femme et son enfant.
L'expression de l'homme devint orageuse, « Ce n'est pas mon enfant ! » cracha-t-il avant de diriger sa baguette vers la femme dans l'intention de lui faire tout oublier.
« James ! Le bébé, fais attention ! » s'écria Lily.
James lui décocha un regard noir, sa patience étant parvenue à sa fin.
« Veux-tu que nous fassions cela Lily ? Tu m'as dit que tu ne ressentais que de la haine pour cet enfant, maintenant nous pouvons nous en débarrasser et reprendre le cours de nos vies. C'est ce que tu souhaites, n'est-ce pas ? »
Lily resta un moment immobile avant d'hocher lentement la tête. « Oui. Oui, c'est ce que je veux. »
« Qu'est-ce qui se… ? » La bienveillante sorcière accoucheuse fut subitement interrompue comme James effaçait brutalement de sa mémoire tout souvenir de l'enfant avant de lui ôter le bébé des bras sans ménagement.
Lily ouvrit la bouche pour protester avant de la refermer promptement et de s'obliger à se détourner vers la fenêtre, ne voulant pas voir son mari apparaître au loin avec son fils.
La sorcière accoucheuse cligna stupidement des yeux avant d'examiner les lieux, pleine de confusion.
« Par Merlin ! Où suis-je donc ? Madame, mada-… » mais Lily resta sourde à ses interrogations trop occupée qu'elle était à se justifier ses actions pour se soucier de la femme en détresse.
« Prenez-le, c'est tout ce que je vous demande. Je ne veux plus jamais avoir à faire à cette chose. » James grimaçait alors qu'il tendait l'enfant silencieux à la jeune femme qui était venu lui ouvrir la porte de l'orphelinat.
« Quoi ? M-mais…pardonnez-moi, vous ne pouvez pas juste… Monsieur, monsieur ! » appella frénétiquement la jeune femme de vingt-trois ans mais comme elle arrivait à la jonction des deux rues, il avait disparu et il n y avait aucun signe de lui aux alentours.
« Seigneur… » Elle réajusta son étreinte sur l'enfant toujours silencieux tout en observant nerveusement les rues désertes, « que vais-je faire de toi ? » dit-elle doucement au bébé.
Elle laissa échapper une exclamation de surprise quand la plus enchanteresse paire de yeux verts qui lui ait jamais été donné de contempler cligna délicatement des paupières à son attention. Recouvrant ses esprits, elle adressa un doux sourire au magnifique bébé.
« Et bien, en voilà un splendide petit bonhomme ! » dit-elle en riant.
Tournant les talons, Megan revint lentement vers l'orphelinat tout en s'inclinant protectivement vers la minuscule figure nichée entre ses bras.
« Un être aussi éblouissant doit avoir un nom tout aussi captivant, pas vrai ? » Elle rit avec délice, elle n'avait jamais prénommé quelqu'un auparavant, « Je pense avoir trouvé… Hadrian t'ira comme un gant petit gars, Hadrian Walker. »
« C'est fait ? »
« Je ne veux pas en parler, c'est derrière nous. En fait, j'ai envie de faire quelque chose qui ne requièrent pas la parole. »
« James… »
« Cela suffit Lilly. C'est fini maintenant nous allons reprendre le cours de nos vies. Juste toi, moi et Landon. »
« … exactement ce que je voulais. »
« Et tu dis que l'homme t'a simplement remis l'enfant avant de s'en aller, Megan ? »
« Ouais, il a dit qu'il ne voulait rien avoir à faire avec l'enfant. »
« Et bien, il ne peut pas rester ici, il n y a aucune chambre de libre. »
« Où ira-t-il alors ? »
« Pas besoin d'affiché cet air anxieux, petite. J'ai un ami qui dirige un orphelinat pas loin d'ici, à Londres, je suis sûr qu'ils auront de la place pour cet enfant. »
« Quoi ? M. Shields ? Est-ce que ce n'est pas… c'est-à-dire… Je n'ai pas toujours entendu les meilleures choses à propos de Blackborne, Mme Phillips. »
« Balivernes, ce ne sont que d'affreux ragots, sans aucun fond de vérité. Il sera bien traité là-bas. »
Alors ? Qu'en pensez-vous ? Laissez-moi des reviews pour me dire si vous aimez cette traduction. Je rendrais compte de vos avis à l'auteur (qui ne parle pas un mot de français.. je servirais ainsi d'intermédiaire à ceux qui ne parlent pas un mot d'anglais.. xd :)) a+++
