« Dis moi, Chris, te souviens tu de notre première rencontre ? »
C'était un ciel gris et épais qui survolait la ville de New York ce jour-là, ne laissant paraître que les couleurs tristes du bitume et des grattes ciels, rappelant à Chris sa misérable existence. C'est comme ça qu'il aimait l'appeler. Il avait quitté Clovis deux semaines plus tôt et s'était installé à New York dans l'espoir de vivre ses rêves ou du moins une vie meilleure que ce qu'il avait enduré jusqu'à ses 22 ans. Sa ville natale était le genre d'endroit où les gens comme lui ne pouvaient y vivre, juste essayer d'y survivre. Il avait été persécuté toute son adolescence et arrivé à son âge, il avait décidé qu'il en avait assez enduré, il ne pouvait plus se permettre de pourrir dans ce bled de cow-boy. C'est pourquoi un soir il avait plié bagage, effectuant de longs au revoir avec sa famille, qui lui manquait chaque jour malgré tout, mais qui l'encourageait vivement à vivre dans un univers qui lui ressemblait davantage. Il résidait actuellement dans un taudis à Brooklin, le seul logement qu'il avait pu trouver en si peu de temps et avec si peu d'argent. Chris avait commencé à travailler dans une cafétéria qui se trouvait sur l'autre rive, ce qui l'entraînait à dépenser la plus grosse partie de son salaire dans les transports en commun puants et fatigants ainsi que dans son logement. C'est pourquoi ce jour-là il était en route pour un entretien dans le but d'être pris chez un éditeur.
Sa journée ne pouvait pas plus mal commencer, il était en retard de vingt minutes, n'avait pas eu le temps de déjeuner, ses vêtements étaient froissés après avoir été étouffé par la population New-Yorkaise du métro et il sentait le vent violent et froid le décoiffer.
Alors qu'il traversait Madison Avenue, essayant de rattraper son retard, il se fit bousculer brutalement par un passant le faisant tomber. Ses plans de New York et les documents qu'il avait emporté pour son entretien eurent le même sort, imprégnant l'eau du trottoir.
« Excuse-moi ! Je suis vraiment vraiment vraiment désolé ! Est-ce que ça va ?! » dit alors l'inconnu d'un ton confus.
Mais Chris se releva le pantalon taché d'une gracieuse tache de boue, ses feuilles imbibées d'eau et ne prit pas le temps d'écouter ni même de regarder l'étranger responsable de ce carnage, et continua sa course. Il courut pendant de longues minutes, essayant de se frayer un chemin parmi la foule qui ornait les trottoirs, essoufflé et fatigué il ne pensait qu'à une chose « Chris si tu es pris, tu ne dormiras plus jamais dans ce trou à rat !»
Une fois arrivé devant le bâtiment tant espéré il se laissa une minute pour reprendre son souffle, et essaya d'arranger son état déplorable en se regardant furtivement dans la vitrine, mais en vain. Il se présenta à l'accueil où il eut à faire à une femme blonde d'une trentaine d'années les cheveux tirés en arrière telle une danseuse classique, sans la classe et la grâce qui allait avec. Elle ne daigna pas le regarder, les yeux rivés sur un tas de feuilles, livres et agendas posés sur le comptoir.
« Bonjour, je suis Chris Colf.. »
« Vous avez 45 minutes de retard » dit-elle d'un air sournois avant d'ajouter « notre société ne peut tolérer une telle impolitesse, de plus nous souhaitons garder une image digne de notre réputation. » finit elle tout en regardant les vêtements du garçon.
Chris ne pouvait espérer une journée plus merdique que celle-ci, il essaya de refouler la colère et le désespoir qui pointait le bout de son nez, et sortit d'un air fier. Fatigué, triste et las il partit à destination de la cafétéria « Noon to Midnight Coffee » où il travaillait à partir de midi.
Après avoir passé les six heures suivantes à répéter « bonjour, que puis je faire pour vous ? » « avec ceci ? » « ça fera X $ s'il vous plaît » « bon appétit » « passez une bonne journée » et à nettoyer des tables. Il enleva son tablier sur lequel on pouvait lire les initiales N.M.C avant de prendre le chemin du retour vers son petit studio triste et froid de Brooklyn.
Il leva les yeux vers le ciel de plus en plus sombre, recouvert par cette épaisse couche de nuage, il regrettait de ne pas avoir pris le temps de prendre un parapluie ce matin là. Il enfuit ses mains au fond des poches de son manteau et laissa ses pensées s'attarder sur sa vie. Elle était vide, beaucoup trop vide, rythmée par une routine qu'il détestait, mais que pouvait-il faire d'autre ? Il se rappelait les espoirs qu'il avait à l'époque, quand il s'imaginait à New York, la ville où tout les rêves sont possibles. Mais ce n'était que des idées reçues, des choses qui n'arrivaient que dans les séries tv ou les comédies romantiques débiles. Alors aussi répétitive et triste qu'elle soit, il l'acceptait, la subissait, gardant le faible espoir que tout ceci change un jour. Après tout, il n'était pas le plus malheureux. Aussi pourrie que soit cette journée, ça pourrait toujours être pire.
Après une dizaine de minutes de marche en direction de la première bouche de métro qu'il rencontrerait, quelques gouttes s'accumulèrent dans ses cheveux et et sur ses épaules. Finalement, il avait pensé trop vite. Et avant qu'il ne puisse se mettre à courir, une pluie épaisse s'abattit sur lui, faisant tomber quelques mèches de cheveux.
Il courut, son bras devant son visage pour essayer de voir à travers cette pluie battante, jusqu'à apercevoir un hôtel. Il ne réfléchit pas plus longtemps et prit la décision d'aller s'abriter sous le Store devant la porte en attendant que le temps se calme. Il se retourna pour regarder la pluie s'étaler bruyamment sur le sol, passa ses mains sur son manteau pour retirer l'eau et recula de quelques pas pour éviter toutes éclaboussures. Il n'avait cependant pas réalisé un élément assez important, c'est pourquoi quand il se recula ses jambes cognèrent contre quelque chose. Il se retourna surpris et vit un type aux cheveux bouclés, assis, une guitare sur les genoux.
Sept heures plus tôt..
« Mia ! Tu peux pas me jeter comme ça bordel ! »
Darren était devant la porte de l'appartement de sa petite amie, Mia, ou plutôt ex petite amie, qui lui jetait ses affaires une par une dans le couloir de son immeuble.
« Mais jette pas mon T Shirt Bob L'... »
« Tout ce qui t'intéresse c'est ton T Shirt à la con ? » l'interrompit la jeune fille excédée, « Tu m'avais promis de te trouver un vrai boulot ! J'en ai assez d'être la seule adulte responsable ici ! Prends ta guitare et casse toi ! »
« Mais ... »
Sans pouvoir ajouter quoi que ce soit, la porte se referma en un bruit assourdissant, qui provoqua un petit sursaut chez le garçon. Il ramassa ses affaires éparpillées sur le sol, se passant la main dans les cheveux et sur son visage pour frotter ses yeux encore écarquillés.
« Putain ! » Il prit sa guitare sur le dos ainsi que son sac et sortit.
Il n'était pas certain de réaliser ce qu'il était en train de vivre, en l'espace de quelques minutes, il ne venait de se retrouver à la rue. Comment en était-il arrivé là ?
Réfléchissant cinq minutes à ce qu'il allait bien pouvoir faire maintenant, la seule chose qui lui vint à l'esprit fut d'aller faire un tour vers Central Park pour se changer les idées et de préparer son discours avant de supplier son meilleur ami, Joey, de l'héberger quelque temps.
Le vent froid soufflant sur son visage lui faisait l'effet d'une gifle, lui rappelant sa rupture imminente avec celle qui avait partagé sa vie pendant presque deux ans. Perdu dans ses pensés il marcha, fixant le sol humide, forçant les passants à s'écarter sur son passage, jusqu'à ce qu'il frappe de pleine force un garçon à l'air perdu, le faisant tomber.
« Excuse moi ! Je suis vraiment vraiment vraiment désolé ! Est-ce que ça va ? » Dit-il troublé et embarrassé. Il se pencha dans l'idée de l'aider à se relever mais le garçon en question ne lui lança pas le moindre regard et se releva, le pantalon mouillé et un air de détresse sur son visage avant de partir en courant et continuer son chemin.
« Je suis vraiment désolé ! » Cria Darren sans réponse en retour.
Cette journée commençait vraiment mal..
Il eut le droit à quelques regards désapprobateurs mais n'y fit pas attention et se dirigea de nouveau vers Central Park.
Il y passa plusieurs heures sur un banc, grattant sa guitare tout en chantonnant et fredonnant quelques chansons, allant des classiques de Broadway à la musique pop jusqu'au Disney. Mais il n'était pas vraiment d'humeur à chanter, pas ce jour-là. C'est fatigué qu'il partit prendre un café, en commanda un deuxième, un troisième puis arrivé au quatrième il se dit qu'il était temps d'aller implorer son ami de le laisser dormir chez lui.
Il marchait l'instrument sur le dos et son sac dans lequel il avait rangé sa vie en quelques secondes à la main, quand tout à coup il sentit de grosses gouttes lui tomber sur le front et dégoulinant depuis ses boucles en batailles. Il courut jusqu'au bâtiment le plus proche, un hôtel qui se trouvait sur sa gauche et s'abrita sous le store qui survolait quelques marches. Il s'assit, passa une main rapide dans ses cheveux dans le but d'y enlever l'eau qui s'y était infiltrée, les décoiffant plus qu'autre chose, sortit sa guitare de son étui, et se mit à jouer quelques notes.
La pluie ne semblait pas vouloir s'arrêter, il laissa s'échapper un soupire lorsqu'il sentit quelque chose lui cogner le dos, il se retourna et vit le même garçon châtain qu'il avait bousculé quelques heures plus tôt.
« Oh ! » dit Darren d'un air surpris, faisant sursauter Chris qui s'apprêtait à s'excuser. « T'es le mec de tout à l'heure. »
Chris perdit les mots qui s'étaient posés sur ses lèvres afin d'être prononcés et les ravala. Il l'examina sans vraiment comprendre, c'était qui ce cinglé ?
« Je t'ai bousculé ce matin, je suis trop désolé mec, ça va ? »
Le choc de la collision quelques heures plus tôt revint à lui et il comprit.
« Oui » lui répondit-il après un silence, ne sachant pas quoi dire d'autre à l'agresseur de son pantalon Blanc.
Il dévia son regard et fixa devant lui, regardant la pluie tomber sur le trottoir.
« T'avais l'air pressé, je t'ai pas mis en retard j'espère. »
Il ne s'attendait pas à autre chose de sa part, en fait, l'idée même qu'un inconnu lui adresse la parole n'était pas une chose à laquelle il était habitué. Est-ce qu'il se souvenait vraiment de lui ? Il ne voulait pas se poser trop de question, il voulait juste que la pluie s'arrête pour pouvoir partir. Chris n'était pas à l'aise, il n'était pas du genre à pouvoir converser aussi naturellement, alors il se contenta de réduire sa réponse à un mensonge, essayant ainsi de mettre fin à la conversation.
« Non. »
« Je suis soulagé.. Je venais de me retrouver sans abri, et j'étais dans une putain de galère ! J'avais l'esprit ailleurs, j'ai vraiment pas fait attention. » Un sourire gêné s'afficha sur le visage du garçon aux cheveux bruns et il ajouta « Je m'appelle Darren. »
Chris comprit qu'il attendait qu'il lui donne le sien, il ne le reverrait certainement jamais de sa vie, mais il le fit tout de même, par politesse.
« Chris. »
« Eh bien salut Chris ! » Se réjouit Darren, le sourire s'agrandissant.
Chris ne put s'empêcher de penser qu'il le trouvait bizarre, beaucoup trop bizarre, ce genre d'homme assis dans les gares à parler avec un pigeon pour tuer le temps. Mais il ne ressemblait pas à ce genre d'homme et il n'était pas un pigeon alors il ne devait pas être si bizarre que ça. Peut-être était-ce seulement lui qui n'était pas normal.
Il regarda Darren de la tête aux pieds, de ses chaussures boueuses, à sa guitare posée sur ses genoux, à ses cheveux trempés.
Il s'avoua qu'étrange ou non, il était quand même mignon.
Il avait de sombres boucles courtes qui lui entouraient le visage, des sourcils d'une forme étrange mais qui lui allaient pourtant extrêmement bien, des yeux d'une couleur qu'il ne pouvait définir, légèrement bridés, et un sourire incroyablement grand.
Lorsqu'il croisa le regard de ce dernier, réalisant qu'il l'avait remarqué, Chris sentit la chaleur monter sur ses joues, le rendant encore plus mal à l'aise. Il détourna hâtivement les yeux et ils restèrent quelques minutes sans dire un mot, seul le bruit de la pluie et la guitare de Darren résonnant dans l'air.
« Hmm … Forget what we're told...
Hmm...
Show me a garden that's bursting into life...
hmmmm... »
Chris ferma les yeux, bercé par les murmures et les fredonnements du garçon, il avait une voix vraiment agréable.
« Je peux payer pour ça si tu veux. » Reprit Darren, brisant le silence qui s'était installé entre eux en indiquant de la main la tache sur le pantalon de Chris.
Ce dernier se contenta de secouer la tête tout en affichant un léger sourire.
Darren lui sourit à son tour. « T'as pas une tête de New-yorkais, ça fait longtemps que tu es ici ? »
Chris ne sut quoi répondre tout de suite, c'était le genre de questions auxquelles il n'était pas préparé.
« Deux semaines » Répondit-il tout en se passant la main derrière la nuque et fronçant légèrement les sourcils. « Est-ce que je dois me sentir insulté ? »
« Non. » Darren fit une légère pause « Non pas du tout, t'avais l'air perdu ce matin »
Chris baissa les yeux, il n'avait aucune idée de ce qu'il était supposé dire, pourquoi était-ce si compliqué ?
« T'habites où ? » Répliqua Darren provoquant la surprise du second. « T'inquiètes je suis pas un psychopathe, je pensais juste partager un taxi » dit il en riant.
Chris hésita comme s'il lui demandait la lune, il tourna trois fois sa langue dans sa bouche et dit à voix basse « Brooklyn. »
Il vit le garçon, Darren, hocher la tête « Dommage. » Il se leva brusquement ramassant son sac, lui posa une main sur l'épaule ce qui lui provoqua un frisson qui parcourut tout son dos. Les grands yeux du brun plongèrent dans les siens « Peut être à une prochaine fois Chris ! »
Vert orné de miel, c'était la couleur de ses yeux.
Chris eut à peine le temps de balbutier quelques mots en guise de réponse que Darren avait filé, la pluie s'étant cessée. Quand il le regarda s'éloigner il était loin de s'imaginer que sa vie venait de prendre un nouveau tournant, que la rencontre qu'il avait fait ce jour-là bouleverserait le monde qu'il pensait connaitre.
Plusieurs jours passèrent après sa rencontre avec Darren, il ne revit pas le garçon et finit par l'oublier tout simplement. Il reprit sa routine triste et lasse, allant travailler à la cafétéria, prenant le métro sale et bruyant, se fondant dans la foule New-Yorkaise le rendant encore plus insignifiant qu'il ne se sentait déjà. Jusqu'à ce matin où il tomba sur un cafard alors qu'il se faisait cuire des œufs dans sa minuscule cuisine et il prit l'ultime décision qu'il était temps de quitter cet endroit. Il fit alors le tour de plusieurs agences, qui lui présentèrent des appartements tous aussi déprimants les uns que les autres, mais qui étaient les seuls dans ses moyens malheureusement.
Un matin alors qu'il lisait le journal dans l'espoir de trouver le petit nid douillé de ses rêves, il tomba sur une annonce « appartement T3 – Upper East Side – loyer accessible – parfait pour couple ou célibataire ». Bien qu'étant un quartier plutôt prisé, il se laissa tenter et se dit qu'il n'avait rien à perdre à aller visiter un appartement. Il s'y rendit le lendemain de bon matin, se disant qu'il avait le plus de chance d'être le seul visiteur à cette heure ci.
La façade était plus qu'alléchante, de vieilles maisons de ville transformées en appartements. Il fallait monter quelques marches avant d'arriver devant la grande porte de bois foncée qu'il ouvrit fermement.
Un homme d'une cinquantaine d'années, propriétaire des lieux l'accueillit aimablement. Il lui demanda de le suivre jusqu'au premier étage où se trouvait deux appartements.
« Vous n'êtes pas le seul à me rendre visite ce matin. » Lui dit-il tout en ouvrant la porte « Venez entrez donc. »
Chris passa le pas de la porte et découvrit un charmant petit appartement, des murs dans les tons beiges et taupes. Il fit quelques pas dans la petite entrée, directement à sa droite la porte de la salle de bain qui d'après ce que lui dit le propriétaire était adjacente à l'une des deux chambres. (car oui il y en avait deux) Suivi de la large porte de la cuisine. Si l'on avançait de quelques pas, on pouvait alors découvrir le salon possédant une grande fenêtre laissait les rayons du soleil illuminer la pièce, ainsi que deux portes opposées, se faisant face l'une à l'autre. Il s'émerveillait devant ce confort qu'il n'avait plus depuis qu'il avait quitté le nid familial, lorsqu'une voix venant d'une autre pièce interrompit ses pensés.
« Cette salle de bain est énorme ! » Le son de la voix lui semblait familière.
Monsieur Evans se tourna vers Chris et chuchota « C'est le jeune homme qui est arrivé avant vous. »
« Combien par mois ? »
La voix se rapprocha jusqu'à ce que Chris vit sortir de la salle de bain une masse de boucles sombres, c'était le garçon de l'autre soir, Darren.
Ils se stoppèrent tous deux, se fixant quelques secondes avant que leur pensées ne retrouvent le chemin logique de leur esprit.
« Chris ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je m'attendais pas à te revoir ! » Un large sourire était apparu au fur et à mesure que Darren débita ses mots, avec un enthousiasme qui fit frissonner Chris.
Finalement le peu de logique qu'il avait retrouvé l'abandonna, il resta simplement figé, le dévisageant. Est-ce qu'il se souvenait vraiment de son nom ?
« Euh.. Je.. » Bafouilla-t-il, cherchant désespérément à redémarrer son cerveau « Je viens visiter. »
L'homme les regarda un moment et se tourna vers Darren afin de répondre à sa question précédemment posée « 700$ par mois. »
Le sourire de Darren disparut instantanément « Pardon ?! »
Pendant ce temps Chris qui n'avait rien écouté, il sursautait d'émerveillement devant chaque pièce et chaque recoin de l'appartement, comme un enfant qui découvrait ses cadeaux le matin de Noël, avant de poser la même question. « Combien ? »
« Bien trop cher pour moi. » répondit Darren tout en faisant la moue.
« 700 $ » répéta Mr Evans et Chris vit comme un fantôme passer devant ses yeux.
Mais ceci lui sembla logique, dans un tel quartier on ne pouvait s'attendre à moins cher, pourtant il désirait tellement cet appartement.
L'homme les regarda quelques secondes avant d'ajouter. « Cet appartement a souvent fait usage de collocation, si cela vous intéresse. »
Darren et Chris le regardèrent synchroniquement à la fois surpris et intrigués.
« Ouais ! C'est waoh ... Bonne idée ! » S'écria Darren son sourire étant réapparu de plus belle et se tournant vers Chris qui semblait ne plus comprendre ce qui se passait autour de lui.
Quoi ?!
Chanson : Snow Patrol - Chasing cars
