Elisabeth Bishop et le journal maudit Chapter 2: Retrouvailles sur le Chemin de Traverse, a harry potter fanfic

Hello tout le monde ! Voici donc le premier chapitre. Et je vous préviens, ça démarre sur les chapeaux de roue pour l'intrigue ! Eh oui, c'est le genre de situation où Elisa fonce direct dans l'action, sans faire traîner les choses. Vous verrez x)

Mais bref ! Ah là là, mes examens commencent après-demain et je me ronge les ongles. Je me suis écrasée comme une bouse aux deux examens précédents dans la matière principale du cursus, autant dire que mon redoublement est garanti, mais je veux tellement réussir ce truc ! Je vie super-mal l'échec. Je déprime, je m'angoisse, je saoule les gens. C'est la misère. Contrairement à Elisa, je n'ai pas de "cheat-code" sous la forme d'un cerveau super-développé, d'une bibliothèque de grimoires géniaux, ou d'une mère super-calée en Astronomie et en Divination. Je suis une fille normale qui se laisse systématiquement distraire par son imagination (j'ai découvert récemment que ça avait un nom, "maldaptive daydreaming", et j'en étais ahurie) et qui gère très mal la pression. Help !

Les études de droit, c'est VACHEMENT PLUS DUR QUE CE QUE JE PENSAIS.

Mais passons. Vous n'êtes pas là pour m'écouter raconter ma vie xD Alors voici... Les réponses aux reviews !

Hello Aomine ! Premier à commenter x) Nope, Elisa ne réalise pas encore l'ampleur des changements qu'elle a apporté au canon simplement en prenant Harry sous son aile. Mais ça va venir. Je suis contente que la théorie sur le Fourchelang te plaise, c'est un headcanon que j'ai depuis plusieurs années et que je rêvais de caser dans une fic ! x)

Salut MidonaTwilight ! Ravie que ça te plaise, je m'éclate vraiment à écrire ce personnage x) Les Sef-Insert réaliste sont rares, mais elles existent, la saga d'Elisabeth Bishop" n'est pas la seule. Je te conseille "j'avais un plan" de DreamerInTheSky si tu es intéressée !

Yo Leguramine ! Si tu crois être le premier à faire ce jeu de mot sur "Pucey", tu te trompes x) C'est un peu évident xD Pauvre type, affublé d'un nom pareil ! Je le plains x) On ne peut pas tous avoir un nom aussi cool que "Bishop" !

MWAHAHAHA, Filk, tu ne crois pas si bien dire ! Harry va effectivement développer des neurones... Et du coup, le nombre de conneries qu'il va faire va dramatiquement diminuer x) M'enfin, il a quand même toujours un instinct de "sauver les gens", donc. Bon. Etant donné la fiabilité du personnel de Poudlard, Harry va quand même se retrouver régulièrement dans la mouise. Oui, Elisa le rend plus responsable et plus intelligent : mais le reste du monde n'en devient pas moins stupide, malheureusement... Enfin bref. Pour le journal, JE NE DIS RIEN JE NE VEUX PAS RUINER LA SURPRISE. Je me suis dit "qu'est-ce qui serai le plus surprenant, qu'elle le choppe et le détruise aussitôt, ou qu'elle rame toute l'année pour l'avoir?", et du coup, j'ai fait AUCUN DES DEUX. Mwahahaha. Je me frotte les mains d'un air maléfique, là. Mais bref. Comment ça, Elisa n'a pas beaucoup d'affinité avec les Serpentard ? Tu rigoles, elle a failli y aller ! Et c'est là que se trouve une de ses meilleures amies (Heather), ainsi que son pire ennemi (Warrington). Sans parler de la petite Tracey Davies avec qui elle a un lien particulier... Elisa est une Serpentard en habit de Poufsouffle ! Comme tu l'as remarqué avec le coup de la "rencontre fortuite" avec un serpent x) Enfin bref, oui, c'était un chapitre court et pas très développé, mais... Ce n'est qu'un prologue. Le but est de donner un avant-goût de ce qui va suivre ! Et avec ce chapitre-là, ça démarre vraiment sur les chapeaux de roues, tu va voir x)

Coucou Allan Eddem ! Yep, une semaine d'attente entre chaque chapitre (y compris entre le prologue et le premier chapitre, du coup). J'espère que tu ne seras pas déçu !

Salut Louny ! Je SAVAIS que tu allais voter pour elle, je le savais xD Pour le Patronus d'Elisa... Ca va prendre un certain temps, je ne veux pas gâcher le suspense ! Et crois-moi, ça a été un vrai casse-tête de trouver le BON Patronus pour elle. Mais je suis assez satisfaite du résultat x)

Hello, LunaMidnight ! C'est Trisha la meilleure amie d'Elisa, pas Tabitha x) Et chez les Serpentard, en fait, Elisa est plus proches d'Heather. Ah, tout le monde est impatient de voir l'animal du Patronus d'Elisa ! Mais patience, ça ne sera pas révélé tout de suite. J'ai quelques plot-twist prévus d'abord x) Quant à Harry... C'est sûr qu'il va devenir plus réfléchi, plus posé, et surtout, il va davantage penser à demander de l'aide aux gens autour de lui. Mais vu la connerie spectaculaire des sorciers, il va quand même finir dans un tas d'ennuis ! xD

Ce pessimisme, Amazaria ! Si ça se trouve, tout va se dérouler à merveilles dans les chapitres suivants, tu vas voir ! xD Yep, Elisa est débordée. Quasiment surmenée. Bon, en fait, elle est comme moi avec les fics... Mais avec ses projets pour changer le monde. Si elle n'est pas plongée jusqu'au cou dedans, elle se sens presque mal. Alors elle se donne à fond ! Quant à Harry... Oui, son avenir a l'air de bien se présenter. Mais, attention ! On n'est qu'au premier chapitre, mwéhéhéhé...

Merci Luffynette ! Pas intéressée par les Serpentard ? Dommage, dommage ! Enfin, j'espère que les personnage sproposés ici t'interresseront davantage, alors =D

Yo Mayoune ! Comment ça, tu reconnais pas tous les Serpentard ? Pourtant, plusieurs d'entre eux sont nommés de façon assez explicite dans le tome 1. Il y a Heather (évidemment) et Tabitha (l'unique Née-Moldue de Serpentard). Il y a Adrian et Terence, inséparables (d'ailleurs on les voit dans ce chapitre !). Il y a Warrington, l'ennemi juré d'Elisa. Lui et Darius Berrow ont, avec Marcus Flint, attaqué Elisa à trois contre un dans le tome 1, et notre cher Magister a eu droit à un coup de pub phénoménal grâce à ça. Quant à Miles Bletchey, il est mentionné une ou deux fois comme le cousin d'Elisa. Mais bon, c'est vrai qu'Heather est la Serpentard la plus proéminente dans l'histoire... Pour le moment.

Salut 17Harry ! Non, notre Trio d'Or ne commence ses options (dont la Divination) que l'année prochaine, dans le tome 3. En revanche, effectivement, Isabelle Bishop a plus de talent pour lire l'avenir de manière consciente que Trelawney ! Elle ne fait pas prophéties, mais quand elle regarde dans une boule cristal, au moins, elle n'invente rien...

Hello Melu49 ! Tu es la seule à avoir voté Cassius Warrington x) C'est dommage, je me serai bien amusée à détailler l'histoire de la Némésis d'Elisa ! Mais bon, tant pis...

Ah ah, Titietrominet, j'aime bien ce pseudo alternatif x) AndouilleEtSushi... Tu collectionnes les duos comiques on dirait ! Enfin bref, la mère d'Elisa est inspirée de Luna. Je trouvais que c'était un beau parallèle, puisque le premier Self-Insert que je voulais créer aurait été... La mère de Luna, Pandora Lovegood ! Mais ça ne s'ets jamais concrétisé. Dommage. Mais passons ! Ouais, le sort des Cracmols est complètement injuste. Mais t'inquiète, Elisa est sur le coup ! Quoique, on verra davantage de progrès dans les tome 3 et 4. Et quelles sont les fics avec des Cracmols que tu as lus ? Je suis intéressée !

Salut Bdf007 ! Je suis contente que ça te plaise =D Ahah, ça fait un bail que je n'ai pas relu le Parfum, j'ai honte de toutes les fautes que je vais y trouver. Si tu veux plus de lecture, je te conseille Polydipsie ! Là, tu vas bien rigoler xD

Merci Mademoiselle Mime ! Quel joli pseudo =D J'espère que le reste de la fic te plaira aussi. Tu as lu le tome 1 ? Sinon, tu auras peut-être du mal à suivre...

Coucou Debralovelove ! Le monde sorcier est tellement fascinant à écrire, je ne m'en lasse pas. Je fini toujours par revenir sur ce fandom x) J'espère que tu aimera la suite !

Yep Simpson31, Elisa est de retour x) Et je t'ai accidentellement monté contre Dumbledore, oooooups. Non je rigole, j'aime le faire descendre de son piédestal ! Il le mérite, ce vieux manipulateur... Et puis, il n'est pas si malin qu'il veut le faire croire. Par exemple, il n'a rien vu de la situation d'Harry chez les Dursley. Et il n'a pas vu qu'Harry n'y était pas retourné cet été, du coup xD Ce qui m'a permis de donner quelques avantages à Harry, sous la tutelle d'Elisa... Le monde magique n'a qu'à bien se tenir !

Hello Artmis ! Merci beaucoup =D Oui, j'essaie de poster toutes les semaines, même si c'est parfois un peu irrégulier à cause de ma vie réelle... Ou de celle de ma Bêta x)

Salut Julie Alice Potter ! Nope, le coup de la colonie n'est pas inspirée de Percy Jackson, juste de l'imagination d'Elisa... Ou de la mienne, plutôt. La totale absence de services sociaux chez les sorciers m'a pas mal fait réfléchir. A Poudlard, les élèves sont hors d'atteinte de leurs parents, mais hors de l'école, on devrait avoir au moins une alternative au fait de les renvoyer dans des familles abusives. Du coup, bam, l'idée de la colonie de vacances est venue x)

Coucou Imthebest ! Oui, c'est à partir de ce tome 2 qu'on verra de vrais changements dans le canon... A commencer par Harry. Il est plus à l'aise, et plus compétent. Elisa tend à la fois à la couver, et à le préparer pour ce qui vient. Et non, son Patronus n'est pa sun Lynx ! Bien essayé x) Yep, Elisa tient un vrai business, mais tu vas voir, ça va devenir encore mieux d'ici quelques chapitres x)

Hello Debby ! Merci beaucoup x) Contente que le premier tome t'ai plu ! Dans ce deuxième tome, il y aura beaucoup plus de changements du canon, tu vas voir...

Ah ah, tu as l'oeil Streema ! Oui, Tom Jedusor fait partie de personnages, parce que sa présence va avoir un sacré impact sur l'histoire. Et oui, on va effectivement le voir. C'est vrai qu'il est très cool à écrire, je me suis bien amusée avec cette intrigue. Et oui, aussi, on voit qu'Harry a déjà un peau changé. Ne plus voir les Dursley, et SAVOIR que quelqu'un va l'empêcher d'y retourner, ça doit lui ôter un sacré poids des épaules. Sans compter qu'Elisa le pousse discrètement dans la bonne direction. Elle lui apprend le duel, lui donne des conseils pour faire ses devoirs, lui apprend les coutumes sorcières...

Yo, Lumerotte ! Oui, Lockhart va en prendre plein la tronche, je t'assure x) Elisa et compagnie ne vont TELLEMENT pas le prendre au sérieux ! D'ailleurs, c'est là-dessus que repose un des plot-twist de l'histoire. Ah ah, j'ai attiré ta curiosité, là, non ? xD Et sinon, Imogen est un nom de fille (yep, c'est un nom bizarre, c'est vrai xD). Mais, dommage, c'est Heather qui a gagné le vote x)

Voilàààà. Pas mal de gens attendaient ce chapitre, apparemment xD Enfin bref, pour le prochain vote, je vous propose de parler des POUFSOUFFLE ! Plus précisément, des Poufsouffle de la classe d'Elisa. Je vais exclure Elisa elle-même, bien sûr, mais ça laisse :

- Trisha Buttermere, sa meilleure amie.

- Heidi Macavoy, Poursuiveuse de Quidditch.

- Tamsin Applebee, la "voix de la raison" (et également Poursuiveuse).

- Rhonda Flatbury, la meilleure amie d'Helen Dawlish la fanatique de duel.

- Trudy Glaston, une Née-Moldue, mentionnée comme membre du CEM.

- Cédric Diggory, l'irremplaçable x)

- Gabriel Tate, un grand baraqué assez quelconque.

- Raashid Hussain, Né-Moldu et membre du CEM.

Vous avez donc l'embarras du choix x) Et pour le prochain sondage, j'hésite entre parler des Serdaigle, ou passer à la promo de Serpentard de l'année d'Harry... Hum... On verra. Enfin bref. N'oubliez pas de faire votre choix. Et je vous annonce que le personnage qui a gagné le vote précédent est... HEATHER THATCHAM !

Heather Thatcham est de Sang-Mêlé. Elle est métisse, la peau sombre et les cheveux noirs frisés, qu'elle porte toujours dans des coiffures tressées plus ou moins élaborées. Elle aime beaucoup le sport, surtout le Quidditch. Elle a brièvement été membre de l'équipe de réserve de sa Maison en deuxième année, mais a quitté ce poste au bout d'un an (donc juste avant le début du tome 1 de la saga) car elle ne supportait plus son capitaine, Marcus Flint.

Son père Youenn Thatcham est Né-Moldu, bel homme à la peau noire et au sourire charmeur, et ex-Serdaigle. Il travaille désormais comme assistant pour Aymeric Fenwick, un homme excentrique qui a laissé la gestion du business familial à son frère pour voyager autour du monde et collectionner les artefact étranges. Youenn est donc un expert dans ce domaine. La mère d'Heather, quant à elle, se nomme Holly Thatcham (née Holly Rowle). Elle travaille au Département de la Justice Magique comme "juriste experte dans l'accusation". Elle assiste le Procureur, et constitue les dossiers juridique qui permettent de condamner les gens, en gros. Ex-Serpentard, Holly vient d'une famille de Sang-Purs snobs et racistes, qu'elle quitté suite à une dispute retentissante quand elle avait la vingtaine. Depuis, leurs relations sont très tendues, et le mariage d'Holly avec un sorcier au sang impur ne les a pas améliorées.

Youenn et Holly se sont rencontré suite aux démêlées juridiques d'Aymeric Fenwick (le boss de Youenn) qui avait importé en Angleterre un artefact dangereux parce qu'il le trouvait très joli. Ils se sont plu, se sont mariés, et ont désormais trois filles : Heather, et les jumelles Primrose et Violette (qui ont cinq ans de moins que leur sœur, et feront donc leur rentrée quand Heather sera en sixième année).

Petit détail mignon : les Thatcham suivent la tradition de la famille d'Holly (les Rowle), qui veut que les filles aient des noms de fleurs.

Heather est la meilleure élève de son année. C'est une jeune fille très intelligente, avec un grand sens de l'humour, un instinct protecteur féroce, et beaucoup de talent. Elle était sans conteste assez intelligente pour aller à Serdaigle, assez brave pour aller à Gryffondor, ou assez loyale et patiente pour aller à Poufsouffle. Cela dit, le Choixpeau l'a placée à Serpentard. En effet, Heather est intelligente, loyale, protectrice, et courageuse... Mais surtout, elle est implacable, et elle est ambitieuse. Comme Elisa, elle veut voir son nom reconnu : mais surtout, elle veut que la famille de sa mère s'écrase devant elle, et reconnaisse humblement à quel point ils ont été odieux avec Holly Thatcham.

Et ce n'est pas sa seule similitude avec Elisabeth Bishop. A vrai dire, les deux filles sont très semblables. Toutes deux sont d'un naturel jovial et souriant, aiment les contrées exotiques, et adorent donner libre cours à leur créativité. Toutes deux inspirent une grande loyauté chez leurs proches, et toutes deux ont gagné le respect de leur pair en partant de rien. Mais Heather est plus observatrice qu'Elsa, plus subtile aussi. A Serpentard, il faut toujours s'attendre à se prendre un coup de poignard dans le dos, surtout quand on n'est pas de sang pur. Heather n'est pas au sommet de la chaîne alimentaire dans sa classe, mais les gens lui fichent la paix : et ce privilège, elle a dû le gagner à grands coups de sortilèges, de remarques perfides, de jeux de pouvoirs, et d'alliances instables. Heather est quelqu'un de gentil et de sympa, mais elle est aussi une survivante qui sait se montrer impitoyable.

Heather a rencontré Adrian Pucey avant d'entrer à Poudlard, leurs parents travaillant tous les deux au Ministère, et ils sont donc restés soudés après avoir été répartis dans la même Maison. Terence Higgs et Adrian ayant eu une sorte de coup de foudre quand ils se sont rencontrés dans le Poudlard Express, le jeune Higg s'est tout naturellement greffé à leur duo. Tabitha Bainbridge est venue plus tard, quelques jours après la Répartition. Heather l'a prise sous sa protection car personne d'autre ne voulait parler à la Née-Moldue. Leur groupe s'est donc formé un peu par choix, mais surtout par nécessité. Ils n'en sont pas moins devenus d'excellents amis, qui se font une confiance absolue.

Heather est aussi très proche d'Elisabeth Bishop, qu'elle considère un peu comme une "Serpentard honoraire". Elle s'entraident pour leurs devoirs : Heather lui donne ses notes en Histoire, et Elisa lui donne des astuces en Sortilèges. Heather a aussi joué un rôle majeur dans la création du CEM. Elle est première de la classe, chouchou des profs, et en bonne voie pour être Préfète (Rogue a laissé entendre assez clairement qu'elle avait la tête sur les épaules, contrairement aux autre sfilles de sa classe). Du coup, le fait qu'elle participe au CEM donne au club une sorte d'immunité vis-à-vis des Serpentard.

Pffiou, c'était long ! Mais j'espère que ça contenait tout ce que vous vouliez savoir x) Et voilà, on a fini avec la note de début de chapitre. Je vous laisse donc lire le chapitre en lui-même. Enjoy !

Retrouvailles sur le Chemin de Traverse

Même lorsque l'année scolaire n'avait pas encore commencé, Elisa était toujours occupée. Ça ne lui déplaisait pas. Très franchement, elle adorait se lancer dans des projets et travailler dur pour parvenir au succès. Le Choixpeau avait eu beau insister et dire qu'elle ferait une très bonne Serpentard, il l'avait quand même placée à Poufsouffle parce qu'elle en avait les qualités.

Alors une fois Harry parti, même si une grande partie de son temps ne fut plus consacrée au Survivant, ce n'est pas pour autant qu'Elisa se mit à tirer au flanc.

Elle écrivait à ses amis, rigoureusement, et souvent. Il y avait Trisha Buttermere et Cédric Diggory, ses deux meilleurs amis à Poufsouffle. Et puis Luna Lovegood, à qui elle écrivait de manière sporadique depuis qu'elle lui avait rendu visite à Noël dernier. Et aussi Tracey Davies, la seule Serpentard Sang-Mêlée dans l'année d'Harry, qu'Elisa avait plus ou moins pris sous sa protection…

Mais ce n'était pas les seuls. Il y avait aussi Takashi Noda de Serdaigle, avec qui elle avait mis sur pied le club d'Education Moldue (ou CEM pour les initiés). Helen Dawlish, grâce à qui avait été fondé le Challenge qui organisait en secret des tournois de duel tous les mois. Et les jumeaux Weasley, avec qui Elisa échangeait conseils en ensorcellement d'objets, idées de blagues, et menus services.

Et puis bien sûr, il y avait les quatre Serpentard au sang impur qui étaient dans la même année qu'Elisa : Heather et Terence les Sang-Mêlés, Tabitha la Née-Moldue, et Adrian dont la grand-mère était Née-Moldue. Ils formaient une bande à part, et Elisa était très proche d'eux.

Elisa continuait aussi à lire, dévorant les bouquins d'Histoire tant moldus que sorciers : les romans d'aventure, les traités sur la lycanthropie, les contes et légendes des pays étrangers. Elle avait prêté à Harry un livre qui parlait d'un gourou Fourchelang du Bengale qui exécutait des miracles de guérison (le pauvre gamin avait bien besoin d'un modèle de Fourchelang positif, quand on savait que les seuls autres Fourchelang vraiment connus étaient Voldemort et Salazar Serpentard), mais sa mère possédait des tas d'histoires du même style. Il y avait le récit d'un aventurier qui avait exploré des ruines incas, un autre qui détaillait le voyage d'un explorateur dans les îles polynésiennes, un autre encore qui collectait les récits de sorciers s'étant aventurés dans la Vallée des Rois en Egypte.

Elisa adorait lire. Dans son ancienne vie, avant d'être réincarnée dans cet univers, elle avait passé tout son temps à lire. C'était une passion qui, apparemment, avait traversé la mort.

Et puis Elisa consacrait aussi pas mal de temps à ses projets.

Toutes sortes de projets.

La fabrication de ses MagicoGlisseurs. Des plans et schémas qu'elle dessinait en vrac pour inventer le dictaphone ou le téléphone portable. La gestion de ses finances, aussi : elle partageait le coffre de sa mère à Gringotts, mais gardait séparés son argent et celui d'Isabelle. Il y avait aussi les calculs qu'elle faisait pour savoir combien elle devait économiser pour construire une colonie de vacances, les projets qu'elle faisait pour améliorer l'éducation à Poudlard…

Et puis il y avait les projets qu'elle faisait pour bousculer le destin. Non, bousculer n'était pas le bon mot. Elisa allait botter le derrière du destin et faire de ce monde un endroit meilleur.

Le plus dur serait de faire ça sans se prendre pour Dieu ou pour Dumbledore. De faire ça en restant quelqu'un de bien, qui n'accepterai pas de sacrifier les gens tels des pièces d'échec. C'était ça qui la tourmentait, parfois : que sa connaissance du futur la pousse à se considérer comme détachée des autres, meilleure qu'eux, plus digne.

(C'était pour ça qu'elle avait refusé Serpentard, puis Gryffondor, lorsque le Choixpeau les lui avait offertes. La Maison de Poufsouffle n'était peut-être pas celle qui lui correspondait… Mais c'était selon ses valeurs qu'elle voulait vivre.)

Enfin bref. Elisa faisait aussi des plans pour changer le destin. Plus précisément, elle établissait des jalons, des points importants de l'histoire… Et elle décidait de les changer, ou de ne pas les changer, et essayait de déterminer quels autres jalons ces décisions allaient créer.

Cette année, les jalons qui l'attendaient étaient assez simples : voler le journal de Jedusor, l'étudier un peu, s'en servir comme prétexte pour savoir ce qu'était les Horcruxes, puis le remettre à Dumbledore. Oh, et tuer le Basilic avec un coq. Et accessoirement empêcher Luna d'être persécutée par ses camarades, et sauver Ginny du journal. Ah, et aussi raconter à tout le monde que Voldemort s'était appelé Jedusor et était un Sang-Mêlé, ce qui pousserait sans doute pas mal de ses fidèles à le désavouer.

Yep, ça allait être du gâteau.

Bref ! Cette année, elle commencerait sa quête des Horcruxes dès qu'elle découvrirait la nature du journal. Elle n'allait pas attendre que Voldemort revienne et que le pays grouille de Mangemorts pour détruire la coupe, le diadème, le médaillon, et la bague des Gaunt. Le fait qu'Harry Potter soit lui-même un Horcruxe serait réglé avec un Avada de Voldemort (ça révoltait Elisa de laisser le Survivant aller à sa mort, mais ironiquement, c'était le seul moyen qu'elle connaissait de le sauver). Quant à Naguini… Elle aviserait. Et puis, elle était presque sûre que Voldemort n'en ferait un Horcruxe qu'après sa résurrection.

Donc Elisa allait chasser les Horcruxes avant même de passer ses BUSES. Le fait qu'une gamine de quatorze ans découvre que le Seigneur des Ténèbres avait découpé son âme allait être difficile à faire gober à Dumbledore, mais… C'était un risque à prendre.

Et puis, elle avait déjà de l'avance dans ce domaine. Elle savait que sa mère possédait un bouquin de magie noire gardé, sous clef dans la pièce de la maison qui contenait toutes les reliques un peu dangereuses ramenées de ses voyages : elle avait demandé à Olly de lui ramener le livre pour y jeter un œil, une nuit, et ce satané bouquin mentionnait bien les Horcruxes.

Il mentionnait aussi tout un tas de trucs dérangeant, et la moitié du texte était en hongrois. Elisa baragouinait le français, l'allemand et l'espagnol grâce à ses multiples voyages autour du monde, mais certainement pas le hongrois. Donc, si c'était possible, elle n'ouvrirait plus jamais ce maudit bouquin.

Elle avait des activités bien plus fun.

– Papa, maman ! lança-t-elle par-dessus son épaule en laçant ses chaussures. Je vais à mon atelier. Si ma lettre pour Poudlard arrive entre temps, vous pouvez la mettre sur la table du salon ?

Ses deux parents étaient en train de finir de petit-déjeuner, mais Elisa avait déjà englouti sa part et filait dans le jardin. Entre sa pratique des sorts, son atelier dans la forêt, et ses escapades avec son MagicoGlisseur, Elisa passait généralement toutes ses vacances dehors.

– Bien sûr Ellie, fit distraitement Isabelle qui buvait son café en lisant un roman aux pages jaunies relatant les voyages d'un sorcier ayant rejoint un navire de pirates.

Heureusement, Michael était plus fiable :

– Je m'en chargerai, ne t'inquiète pas ! l'assura son père Moldu en se penchant sur sa chaise pour réussir à voir l'entrée depuis sa place à la table de cuisine. J'attends la Gazette de toute façon.

Que Merlin bénisse son père qui lisait toujours le journal sorcier et qui guettait les hiboux avec toujours le même émerveillement.

– Est-ce que tu ne devais pas aller chez Cédric ce matin ? interrogea distraitement Isabelle.

Cédric Diggory habitait non loin de Loutry St Chaspoule, comme Elisa et plusieurs autres familles de sorciers, tels que les Weasley et les Lovegood. Cependant, il était assez rare qu'Elisa aille leur rendre visite. Cédric consacrait une grande partie de ses vacances à rendre visite à ses oncles et tantes à l'étranger, Luna était encore une fillette réservée et silencieuse parce que sa mère n'était morte que depuis à peine deux ans, et les jumeaux Weasley (les seuls Weasley dont Elisa était assez proches) préféraient consacrer leur été à faire des expériences et à élaborer des projets futurs.

– La semaine prochaine, rectifia Elisa. Il est toujours chez sa tante Adénora en Italie. Il revient lundi prochain. Si les listes des manuels de Poudlard sont arrivées, on pourra aller sur le Chemin de Traverse ensemble.

Elle fit mine de ne pas avoir les épaules de sa mère qui s'affaissaient de soulagement. Isabelle détestait aller dans des endroits fréquentés. La foule, la bousculade, le bruit, ça la stressait terriblement. C'était pour ça que ses voyages à l'étranger étaient assez réguliers, mais toujours courts : son aversion de la foule finissait toujours par l'emporter sur sa soif de découvertes.

– Tu veux que je t'accompagne pour aller acheter tes livres ? suggéra Michael.

Elisa hésita (techniquement, elle pourrait se débrouiller seule), mais finit par accepter. Elle aimait passer du temps avec son père si souvent absent.

– Si tu veux. On pourra manger un dessert chez les Buttermere !

Les parents de Trisha Buttermere, la meilleure amie d'Elisa, avaient une confiserie-crêperie-café-glacerie qui fabriquait des bonbons et des desserts délicieux. Le regard de Michael s'illumina :

– Bonne idée ! Leur palais de glaces multicolores était absolument merveilleux…

– Et leurs crêpes au deux chocolats ! soupira rêveusement Elisa. Oh, et Trisha m'a écrit qu'elle avait finalement regardé Star Wars cet été. Ses parents font des mini-Ewok en chocolat maintenant !

Michael, qui partageait sa passion pour la saga de Star Wars, prit un air pensif :

– Tu penses qu'ils feraient un Faucon Millénium en glace à la noix de coco ?

Elisa visualisa la chose et sourit jusqu'aux oreilles. Isabelle, quant à elle, baissa son roman pour regarder son époux d'un air suspicieux :

– Tu as été malade toute la nuit la dernière fois que tu t'es gavé de glaces, non ?

Michael haussa les épaules :

– Ça en valait le coup. Et puis, c'est de ma faute pour ne pas avoir demandé la version des glaces disponibles pour les intolérants au lactose.

Elisa secoua la tête avec amusement, puis termina de lacer ses chaussures, attrapa son MagicoGlisseur posé contre la porte, et sortit d'un pas vif.

Elle ferma la porte derrière elle, puis laissa tomber au sol son Glisseur (un modèle unique nommé Spoutnik, le premier qu'elle ait conçu) dès qu'elle franchit le seuil. Tel un skateboard flottant aux lignes élégantes, la planche de bois bordée de métal cuivré se mit docilement à léviter à trente centimètres du sol. Elisa grimpa dessus, prit position comme un snowboardeur au départ, et démarra.

Elle ne put s'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles, grisée comme toujours par la sensation de glisse aérienne et de vitesse. Louvoyant gracieusement entre les arbres, elle s'enfonça à toute vitesse dans la forêt qui se dressait à quelques dizaines de mètres du Cottage.

Suivant le tracé d'un petit chemin, Elisa ne mit que quelques minutes à arriver à destination. Il s'agissait d'une clairière vaguement circulaire, assez grande pour pouvoir y faire des acrobaties en MagicoGlisseur (une rampe, quelques tremplins, et deux murets avaient d'ailleurs été bâtis à cet effet), et pour y accueillir une petite chaumière en son centre.

L'habitation avait des murs de pierre brute enduits ce chaux, et un toit arrondit en paille étrangement dépourvue de toute trace de moisissure. Le bâtiment était modeste, mais propre et encore neuf : les elfes d'Elisa l'avaient construit au début de l'été.

Elisa s'arrêta à la porte, descendit de son Glisseur d'un bond, et poussa la porte avec un large sourire. C'était son atelier, et elle l'adorait. Il n'y avait qu'une grande pièce, au sol recouvert d'un parquet un peu rudimentaire. L'endroit était meublé d'une grande table de travail en son centre, d'une cheminée contre un des murs, et d'étagères contenant divers outils, flacons, ou livres. Plusieurs MagicoGlisseurs incomplets étaient appuyés sur un râtelier contre un mur. Les Glisseurs terminés, eux, étaient entreposés dans un local de stockage à l'arrière.

Et l'endroit fourmillait déjà d'activité.

– Madame ! couina Pillo, l'un de ses elfes de la maison, en la voyant entrer.

Il faillit en lâcher le petit chaudron brûlant, rempli de cire fondue, qu'il faisait léviter jusqu'au plan de travail sur lequel était posé une planche ovale. Heureusement Maddy, une elfe dont le visage partiellement brûlé était masqué par un foulard entortillé autour de sa tête (avec deux trous pour ses grandes oreilles) rattrapa l'objet de justesse.

– Je passais voir comment vous vous en sortez, les rassura Elisa. Continuez comme ça, c'est très bien. Est-ce que Moppy va mieux ?

Et elle leva les yeux vers le grenier. Sous le toit, le grenier avait été aménagé en un dortoir confortable pour les elfes de maison qu'Elisa avait recueillis. Moppy, le plus vieux de ces elfes, devait encore s'y trouver ce matin, essayant de reprendre des forces… Il était affecté d'une mauvaise toux depuis plus d'un an, et il n'y avait aucun signe d'amélioration.

– Moppy est très fatigué Madame, murmura Tuanelle tandis que les autres elfes baissaient tristement les yeux. Il est très vieux… Peut-être un peu de miel aiderait pour sa toux ?

Elisa regarda ses pieds. Les elfes qu'elle avait adoptés avaient tous été renvoyés par leurs précédents maîtres pour une raison ou une autre. Moppy, vieux et affaibli, avait été libéré parce que son propriétaire ne lui donnait même pas deux ans à vivre.

Non, elle doutait que le miel aide quoi que ce soit. La seule chose qu'elle pouvait faire était de le rendre aussi heureux que possible pour le temps qu'il lui restait.

– Tilly ira lui acheter du miel quand elle fera les courses cet après-midi, décida Elisa. Maddy, Pillo, montrez-moi les deux planches sur lesquelles vous travaillez.

Aussitôt, les elfes se précipitèrent pour lui montrer leurs progrès. L'une des planches était finie, et Elisa hocha la tête d'un air approbateur avant de brandir sa baguette pour enchanter le bois afin qu'il lévite.

Fabriquer un MagicoGlisseur prenait du temps. D'abord, Elisa achetait le bois brut. Découper la forme des Glisseurs dans la planche, la raboter si nécessaire, la polir pour qu'elle soit lisse, la chauffer et la déformer pour en recourber les extrémités, cirer la planche et la vernir : ça, c'était le travail des elfes. Elisa n'intervenait qu'après, pour ensorceler le bois avec un sort de Lévitation permanent, puis différents sorts qui assuraient la maniabilité du Glisseur. Et ensuite, il fallait ajouter la mince plaque de métal qui bordait la planche, et qui était gravé de Runes Anciennes permettant de verrouiller les sorts jetés sur le bois. Appliquer le métal était le travail des elfes, mais l'usage de la magie était le job d'Elisa.

A son grand regret, il y avait certains trucs qu'elle ne pouvait pas déléguer, parce que la magie des elfes était par nature volatile. Un charme de Lévitation jeté par un elfe s'éteindrait au bout de quelques jours tout au plus, et quant aux Runes Anciennes… La magie elfique était tout bonnement incapable de les activer.

Et en prime, chaque modèle de Glisseur était unique. Bon, elle avait plusieurs modèles basiques qu'elle pensait produire en grand nombre, mais la majorité des MagicoGlisseurs qu'elle dessinait étaient aussi uniques qu'une baguette magique.

Eh, c'était pas pour rien qu'elle les vendait aussi cher !

– Olly, est-ce que les modèles Stromtrooper sont prêts ? fit-elle distraitement entre deux sorts.

Les modèles Stormtrooper, petits et agiles, étaient l'un des deux modèles qu'elle pensait produire en série, avec les Séraphin qui étaient davantage destinés à faire des acrobaties aériennes.

– Oui Madame ! s'exclama Olly. Tous les quatorze !

– Bien, j'en ai trois qui ont été commandés par des élèves de Poudlard, et cinq commandés par différents employés du Ministère de la magie pour pouvoir circuler plus vite dans les couloirs. Emballe en priorité ceux pour le Ministère.

– Oui, Madame !

– Tuanelle, combien de modèles uniques a-t-on en stock ?

La vieille elfe ressortit immédiatement une liste de la poche de sa longue robe couleur brique, et plissa les yeux pour lire :

– Le Sallustre, le Smaug, le Santiago, le Seth et le Stellaire, Madame !

– Emballe-les chacun dans un tissu pour les protéger et mets-les dans mon coffre de Poudlard, ordonna Elisa. Je trouverai à qui les vendre à l'école. Tilly, passe-moi le manuel sur les propriétés des différents bois. Cette planche est en hêtre, je me demande si ça ne risque pas d'interférer avec le charme qui permet l'accélération rapide…

Et Elisa se replongea dans l'ensorcellement de ses Glisseurs avec passion. Elle adorait inventer, innover, créer. Si en plus ses inventions plaisaient au reste du monde sorcier et apportaient aux gens un peu de fun, c'était encore mieux. Et si en prime ça lui permettait d'amasser un peu d'or pour se préparer à l'avenir… Eh bien, au fond, Elisa était une Serpentard. Elle savait veiller sur ses atouts.

Le plus important, cela dit, c'était que ça lui plaisait. Les Sortilèges étaient sa matière préférée à Poudlard. Elle avait un vrai talent dans ce domaine. Plus tard, elle utiliserait sûrement ce talent dans la guerre qui se rapprochait inéluctablement, mais pour l'instant…

Pour l'instant, elle n'avait que quatorze ans et toute la vie devant elle. Elle pouvait en profiter un peu, non ?

oOoOoOo

Acheter ses fournitures scolaires sur le Chemin de Traverse était toujours une aventure. Elisa s'arrangea pour y aller le même jour qu'Harry et les Weasley, espérant ainsi voler le journal de Jedusor que Lucius glisserait à Ginny à cette occasion : mais elle et son père arrivèrent beaucoup plus tôt que la tribu de Gryffondor, afin de passer toute la journée sur le Chemin de Traverse.

Il y avait tellement de choses à y faire ! Tellement de choses à voir ! C'était absolument stupide d'y aller pour n'y acheter que des livres et des robes d'école !

– Oh, Ellie, regarde ! s'exclama son père en regardant par la vitrine d'une boutique. Ils ont des autocollants enchantés qui se déplacent sur les murs !

– Vraiment ? s'ébahit Elisa. Ça doit être nouveau, j'ai jamais vu ça… Eh ! Regarde ça, Tissard et Brodette vendent des bottes cloutées !

– Ça fait racaille, non ? désapprouva son père.

– Ça fait un peu dresseur de dragon qui a oublié de passer par les vestiaires, concéda Elisa. Mais ça reste super-cool. Oh, et il me faudrait peut-être un nouveau coffre…

– Celui de ta mère ne convient pas ? s'étonna son père.

Il n'empêche qu'il la suivit docilement en direction de Moore & Fils : Coffres et valises enchantées. Elisa haussa les épaules d'un geste vaguement embarrassé :

– Il est toujours fonctionnel, mais je dois transporter une valise en plus pour y ranger tous mes livres. Avoir une bibliothèque intégrée serait super-pratique. Je peux me le permettre maintenant.

Et puis, il y avait quand même l'emblème et le grand B de la famille Bletchey gravé sur le couvercle de son coffre actuel. Ce n'était pas très grave, vu qu'à Poufsouffle on ne se souciait pas de ça, mais quand même… Utiliser l'emblème d'une lignée à laquelle on n'appartenait pas (sa mère avait été déshéritée de la famille Bletchey), c'était mal vu.

Elisa s'arrangeait toujours pour poser son manteau sur son coffre, afin de cacher l'emblème aux yeux des curieux dans le Poudlard Express. Jusque-là, ça avait suffi. Mais à présent, les Serpentard s'intéressaient à elle. Elle préférait prendre les devants pour éviter de déclencher une querelle à cause de son coffre !

La jeune fille poussa la porte de la boutique, et aussitôt un vieil homme barbu se précipita vers elle d'un pas sautillant, arborant un large sourire :

– Bonjour, et bienvenue chez Moore & Fils ! Que puis-je pour vous ?

– Euh, bonjour, lâcha Elisa avec un sourire poli. Est-ce que vous avez des coffres avec des bibliothèques intégrées ? Et beaucoup de stockage, aussi ?

– Oh, mais bien sûr ! Nous avons le modèle basique avec une extension capable d'accueillir quarante-six livres de format moyens, mais aussi le modèle Rowena qui peut contenir le double de livre grâce à ses bibliothèques dépliantes. Le coffre est cependant plus large…

– Prends plutôt quelque chose de pratique à transporter, conseilla Michael en voyant Elisa examiner le modèle Rowena. Peut-être un coffre qui pourrait rétrécir au format d'une valise.

Elisa hocha la tête, et se détourna du modèle Rowena :

– Le coffre le plus grand qui serait aussi le plus transportable. Avec des sortilèges de verrouillages, si possible.

– Hum, ce sont des coffres charmés avec des Sortilèges d'Extensibilité, fit Mr Moore le plus délicatement possible en glissant un regard en coin à Michael Bishop et ses vêtements Moldus. Le prix est assez élevé…

Elisa crispa la mâchoire, puis se força à se détendre. Mr Moore ne faisait pas preuve de racisme en disant cela, après tout. C'était juste une assomption assez fondée : les Nés-Moldus avaient généralement bien moins d'argent que les Sang-Purs issus de vieilles familles.

Alors elle se contenta de sortir sa bourse de sa poche et de l'entrouvrir, laissant apercevoir la quantité de Gallions qu'elle contenait. Elisa aurait pu s'acheter de quoi équiper entièrement deux familles Weasley au complet.

– Le prix n'est pas un problème, dit-elle avec un sourire mielleux.

Après ça, Mr Moore se marcha presque sur les pieds dans sa hâte de lui montrer ses meilleurs modèles. Ça avait du bon d'être riche.

Finalement, après plusieurs minutes d'examen, d'essayages, et de suggestions diverses, Elisa finit par trouver son bonheur. Elle quitta la boutique avec le modèle Phileas Fogg (la référence n'avait pas échappé à Elisa et son père), un modèle conçu pour les voyageurs. Le coffre avait la taille d'une grosse valise, avec des roulettes amovibles, et un aspect assez sobre. Seule particularité digne de faire tiquer un Moldu : il y avait trois verrous.

Ce n'était pas si rare dans l'industrie du coffre sorcier. Un peu comme avec le coffre que posséderait Maugrey/Croupton dans l'avenir, chacun de ces verrous ouvrait un espace différent. Le premier ouvrait un coffre normal, bien que deux fois plus grand que la valise, pour y ranger vêtements et autres possessions habituelles : le deuxième convertissait le coffre en une gigantesque bibliothèque, très haute et profonde : et le troisième permettait d'accéder à un escalier qui descendait dans le coffre et donnait accès à une petite pièce de quatre mètres sur quatre, parfaite pour y stocker ses MagicoGlisseurs.

Après l'achat du coffre, Elisa et son père flânèrent devant quelques boutiques (Michael s'acheta une écharpe enchantée pour être confortables quelle que soit la température, et Elisa acheta du miel et de la camomille pour Moppy), puis finirent par rejoindre la confiserie Buttermere.

Ils n'étaient pas les seuls à avoir eu cette idée. Cédric était assis en terrasse avec son père, et Trisha (qui portait un tablier) leur apportait les crêpes sucrées qu'ils avaient commandées. Mais deux visages familiers étaient également présents, et Elisa sourit jusqu'aux oreilles en les voyant :

– Terence ! Adrian !

Les deux garçons de Serpentard la saluèrent d'un geste de la main, vu qu'ils avaient la bouche pleine. Adrian Pucey terminait un des fameux oiseaux de sucre des Buttermere (étant donné qu'ils volaient vraiment, tout l'attrait de ce bonbon en forme de colibri était de l'attraper avant qu'il ne s'échappe), et Terence Higgs, à en juger par les lances miniatures alignées autour de son assiette, mangeait son quatrième Ewok en chocolat. Bon, la sucrerie ressemblait surtout à un petit ours vindicatif, mais la référence était bien pensée.

Tout le monde se salua, Mr Diggory attira deux nouvelles chaises à leur table d'un léger mouvement de baguette, et le père et la fille Bishop prirent place. Trisha prit leurs commandes mais s'excusa de ne pas pouvoir rester discuter avec eux : d'autres clients attendaient.

– Tu as déjà acheté tes affaires ? demanda Elisa avant que son amie ne rentre à l'intérieur pour porter leurs commandes en cuisine.

Trisha esquissa un sourire d'excuse :

– Le jour où la liste est arrivée. Tu devras te contenter de la compagnie des garçons.

– Nous sommes d'excellente compagnie ! protesta Cédric.

– Mais oui mais oui, s'amusa Trisha avant de reporta son regard sur Elisa. Au fait, merci pour le kit de fabrication d'amulettes ! J'en ai fabriqué trois cet été, et elles marchent vraiment.

Trisha était une personne intuitive, et quand Elisa s'était essayée à la fabrication d'amulettes l'année dernière, elle avait vite réalisé que c'était une discipline plus adaptée à son amie. Pour son anniversaire, au tout début de juillet, Elisa avait donc offert à Trisha un kit de fabrication d'amulettes contenant perles, petites pierres semi-précieuses, herbes aromatiques, fleurs séchées et bois symbolique.

– Mais de rien, sourit Elisa. Je savais que ça te plairait.

– Peut-être que je pourrais faire une amulette pour te doter d'un sens pratique, la taquina Trisha. C'est ce dont tu manques le plus, Magister !

Elisa lui tira la langue, autant à cause de la boutade qu'à cause du surnom. Cela faisait des années que ses amis l'appelaient « Magister » en référence à son obsession pour l'école, mais elle commençait à peine à s'approprier le surnom.

– Je n'ai encore rien acheté pour l'école, on fait les magasins ensemble ? demanda Elisa à la cantonade une fois Trisha repartie.

– On n'a pas encore commencé nos achats non plus, fit Terence en léchant ses doigts pleins de sucre. Et on peut prendre notre temps : Adrian et moi sommes venus en Magicobus, et nos parents ne nous attendent pas avant ce soir.

Elisa n'avait rien de concret, mais elle avait toujours eu la vague impression que les parents de Terence et d'Adrian ne s'aimaient pas beaucoup. Ils ne venaient jamais avec leurs fils quand ceux-ci se retrouvaient pendant l'été.

– On n'est pas pressés non plus, dit Cédric après avoir consulté son père du regard. J'ai déjà acheté mes robes, il me faut juste mes ingrédients et mes livres…

– Oh, parfait ! s'enthousiasma Elisa. On pourra aller à Obscurus Books pour voir ce qu'ils ont, j'ai vu qu'ils avaient un nouveau bouquin sur les créatures magiques de Grande-Bretagne !

Mr Diggory rigola devant l'air déconfit des Serpentard. Puis il se tourna vers Michael Bishop et lança la discussion sur un nouveau décret du Ministère relatif à la protection des Moldus. Très vite, le Moldu et le sorcier se retrouvèrent plongés dans un débat animé. Ils remarquèrent à peine quand leurs enfants terminèrent leurs sucreries respectives et prirent la poudre d'escampette.

– Obscurus Books ? vérifia Adrian.

– Evidemment, renifla Elisa avec dédain. Et puis, il y a un monde fou à Fleury et Bott avec la dédicace de Lockhart.

– Il est célèbre, c'est normal…

– Il n'a pas l'air très honnête, fit Cédric en fronçant les sourcils.

Brave Cédric qui avait un sixième sens pour déceler les hypocrites. Elisa lui tapota joyeusement le bras :

– Justement, évitons-le ! Moi, il me fait grincer des dents.

– Tous ses livres sont dans notre liste, pointa Terence avec une grimace. Le nouveau prof de Défense doit être un fan.

– Et un incompétent, marmonna Adrian. Il n'y a aucun sort utile dans ces bouquins !

– … Tu veux dire que tu les as lus ?!

Adrian rougit jusqu'à la racine des cheveux mais ne répondit pas. Elisa se contenta de rouler des yeux :

– Ouais, je suis sûre que ça va être une nouvelle année de nullité absolue en Défense. C'est pour ça que je compte voir s'ils ont encore les livres qu'on exigeait l'année dernière pour les quatrièmes années.

– … C'est une très bonne idée, réalisa Terence en clignant des yeux. Je vais voir s'ils ont aussi un guide des créatures dangereuses. Apparemment on ne pourra pas compter sur notre nouveau prof pour nous parler des vampires, des loups-garous ou des harpies, et notre Préfet nous a dit que ça tombait souvent aux BUSES…

Du coup, ils quittèrent Obscurus Books les bras chargés de divers grimoires, qu'ils entassèrent dans le nouveau coffre d'Elisa pour que ça soit plus facile à transporter. Avec son Charme de Légèreté et ses roulettes amovibles, ce coffre se trimballait plus aisément qu'une demi-douzaine de sacs remplis de livres. Ils avaient tous achetés non seulement leurs manuels scolaires, mais aussi des livres de Défense pour apprendre en autodidacte cette année (Terence, Adrian et Elisa en avaient même achetés plusieurs volumes pour les vendre à leurs camarades désireux de ne pas perdre leur temps en Défense). Elisa avait en plus acheté Les Serpents Magiques d'Europe, et Adrian poussa un grognement théâtral en le voyant :

– Oh non ! Je comptais te l'offrir pour ton anniversaire.

Elisa fêtait son anniversaire en octobre. A chaque fois, ses quatre amis de Serpentard lui offraient des trucs en rapport avec les reptiles, qu'il s'agisse de broches en forme de cobra, d'écailles colorées de python, ou de bouquins sur le soin des serpents exotiques.

– Je pense à m'acheter un serpent, se justifia Elisa. C'est juste que j'ai peur que Dracarys soit jaloux.

Dracarys, son énorme chat tigré, avait un caractère de dragon mal luné. Si jamais il voyait le serpent comme un envahisseur, le reptile finirait sous forme de carpaccio.

– Un serpent ? sourcilla Terence. C'est autorisé ?

– Tant que ton animal reste discret ça l'est, l'assura Cédric. Regarde, Percy Weasley avait un rat, Lee Jordan a une tarentule… Et Jojo, une fille de Poufsouffle d'un an plus jeune que nous, a un hamster qu'elle garde toujours sur elle.

– Sérieusement ? s'ébahit Elisa qui n'avait rien remarqué.

– Dans une de ses poches intérieures, l'informa Cédric. Avec un sortilège de Coussinage pour pas qu'il se fasse écraser par accident.

C'était une bonne idée, et Elisa en prit une note mentale. Quitte à avoir un animal sur soi, il valait mieux prendre toutes ses précautions.

Leur petite bande passa chez Madame Guipure pour acheter leurs robes, puis chez l'apothicaire où Cédric, le plus doué d'entre eux en Potions et en Botanique, passa son temps à les conseiller pour choisir les meilleurs ingrédients. Elisa ne voyait pas trop la différence entre un œil de crapaud jaune et un œil de crapaud jaunissant, mais elle n'allait pas contredire le troisième meilleur élève de la promotion là-dessus.

Elisa gardait toujours un œil sur Fleury et Bott, parce qu'elle savait que les Weasley et Harry allaient forcément y passer. Cependant, avec ses propres courses, elle en fut momentanément distraite et ce fut uniquement quand Hagrid quitta la boutique qu'elle y reporta son attention, juste à temps pour voir une demi-douzaine de rouquins qui en émergeait. Et sur leurs talons trottinait une silhouette familière…

– Eh, ce sont les jumeaux Weasley ! fit Adrian.

Adrian Pucey était Poursuiveur pour Serpentard, mais ça ne l'empêchait pas de bien s'entendre avec les jumeaux. Leur petit groupe rejoignit donc la famille de rouquins (qui étaient accompagnés par Harry, mais aussi Hermione et un couple d'adulte qui devaient être les parents Granger), et Elisa fit mine de ne pas voir l'air embarrassé de Mr Weasley ou celui, furieux, de son épouse.

Ils devaient juste sortir de leur altercation avec Lucius Malefoy. Ce qui voulait dire que le journal de Jedusor était quelque part dans les affaires de Ginny…

Le cœur battant, Elisa afficha son plus beau sourire et s'avança au-devant des Weasley. C'était une opportunité en or pour stopper l'intrigue canon avant même qu'elle ne débute. Elle ne devait pas rater son coup !

– Forge et Gred ! s'exclama-t-elle en faisant mine de ne pas voir que Molly Weasley fulminait. Et Harry, et Ron, et Percy, et Hermione ! Et Mr et Mrs Weasley, bien sûr. Comment allez-vous ?

La colère de Mrs Weasley sembla se dégonfler devant la politesse d'Elisa, et Mr Weasley, sans doute ravi de ne plus être la cible du regard meurtrier de son épouse, s'empressa de faire les présentations. Adrian Pucey n'avait jamais rencontré d'autre Moldu que le père d'Elisa (et encore, ce n'était même pas sûr qu'il ait réalisé qu'il s'agissait d'un Moldu lors de leur brève rencontre devant la confiserie Buttermere), et il observa les Granger avec prudence quand il réalisa de qui il s'agissait. Il leur serra cependant poliment la main, et Terence, Elisa et les jumeaux poussèrent tous un discret soupir de soulagement.

– Ginny, c'est ça ? sourit Elisa à la gamine rousse. Tu commences Poudlard cette année ? Tu seras peut-être à Poufsouffle !

– Tous les Weasley vont à Gryffondor ! protesta Ron.

– Peut-être que ta sœur sera un peu moins conformiste, plaisanta Elisa.

Du coup les jumeaux eurent l'air scandalisés :

– Est-ce que tu insinue…

– … Que nous puissions être qualifiés…

– … De conformistes ?

Elisa ouvrit la bouche, puis la referma, parce qu'il n'y avait pas de bonne réponse à cette question. Heureusement, Adrian répondit à sa place, affectant un air dégagé malgré son sourire en coin :

– Le choix de votre Maison est certainement conformiste. Vous avez choisi Gryffondor même si le Choixpeau vous a proposé autre chose, non ?

– Comment tu peux savoir ça ? fit l'un des jumeaux d'un air soupçonneux.

Adrian roula des yeux :

– Sérieusement ? Vous êtes plus rusés, sournois et astucieux que la moitié de ma Maison. Je vous en veux un peu pour ça, d'ailleurs. Imaginez : j'aurais pu partager un dortoir avec vous, plutôt qu'avez Warrington et ses ronflements.

Harry posa un regard stupéfait sur les jumeaux, mais ni Percy ni Ron n'eurent l'air surpris. Molly et Arthur avaient cependant l'air d'avoir reçu un seau d'eau froide à la figure.

Hum. Les idées anti-Serpentard qu'avaient Ron dans l'intrigue canon devaient aussi venir de là. Dans cet univers, Elisa avait permis une certaine unité entre les membres de sa promotion, et les jumeaux avaient des amis à Serpentard. Mais Mr et Mrs Weasley avaient grandis à une époque où Voldemort recrutait les Serpentard et Dumbledore recrutait les Gryffondor. Pour eux, la Maison vert et argent devait être synonyme de malheur…

– Désolé de t'avoir laissé tomber, fit solennellement Fred.

– Mais on n'aurait pas pu supporter d'avoir Flint comme Capitaine de notre équipe Quidditch, acheva George.

Du coup tous ceux qui jouaient aux Quidditch parmi eux esquissèrent la même grimace. Marcus Flint n'était vraiment pas quelqu'un qu'on pouvait qualifier d'agréable…

– On allait à l'animalerie regarder ce qu'ils ont ! proposa Elisa pour parler d'autre chose que de cet abruti de Flint. Vous voulez venir ? On pourra parler un peu.

Mrs Weasley hésita, jetant un œil sur tous leurs sacs :

– Oh, c'est que nous sommes assez chargés…

– Vous pouvez tout mettre dans mon coffre ! offrit aussitôt Elisa en voyant là une magnifique opportunité de mettre la main sur le journal. Comme ça vous serez sûr de ne rien perdre et moi, je pourrais voir si le Charme de Légèreté marche aussi bien que le dit le vendeur ! J'ai un compartiment vide assez grand pour mettre toutes vos affaires, même le chaudron de Ginny.

Et hop, elle appuya sur le troisième verrou de son coffre, qui s'ouvrit pour révéler un escalier d'une dizaine de marches permettant de descendre dans une pièce nue. Elle ne manqua pas le regard avide des jumeaux et celui, curieux, de Ginny.

– Est-ce qu'on ne sera pas un peu nombreux à envahir la boutique ? hésita quand même Mrs Weasley.

Et là, Cédric (que Merlin bénisse ce garçon) avança d'un air innocent :

– Si vous voulez, on peut y aller entre nous, et vous nous attendrez à la confiserie Buttermere. Je crois que mon père et celui d'Elisa sont toujours en train d'y discuter du nouveau décret de protection des Moldus…

Le regard de Mr Weasley s'illumina. C'est vrai qu'il était à l'origine de ce décret, se rappela Elisa. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle Lucius avait donné le journal à Ginny, non ? Pour décrédibiliser Arthur et son texte de loi.

– Bon d'accord, céda Mrs Weasley en voyant que son époux regardait déjà en direction de la confiserie avec excitation. Tout le monde met ses affaires dans le coffre. Merci beaucoup, Elisa, c'est très gentil de ta part…

Tandis que les Weasley, plus Harry et Hermione, mettaient toutes leurs affaires dans le coffre, Elisa n'en croyait pas sa chance. Elle avait le journal. Elle avait l'Horcruxe dans son coffre !

Maintenant, il fallait juste qu'elle le récupère dans les affaires de Ginny…

– Percy ! ordonna Molly en poussant les enfants vers une animalerie nommée La Maison des Animaux Fantastiques. Surveille ta sœur ! Harry-chéri, fait passer tes achats aussi, il n'y a pas de raison que tu portes tous ces livres… Hermione également… Et Ron, Ginny, Fred, George, tenez-vous correctement !

Un chorus de « Oui maman » et de « oui madame » lui répondit, et finalement tous les adultes partirent en direction de la confiserie. De leur côté, les enfants entrèrent dans la Maison des Animaux Fantastiques.

C'était plus grand, plus ordonné et mieux éclairé que la Ménagerie Magique où Elisa avait acheté Dracarys quand elle avait onze ans. Il y avait une section réservée aux chouettes et aux hiboux : une autre où se côtoyaient rats, lapins, hamsters, crapauds et autres bestioles : un mur contre lequel était superposées une vingtaine de cages de chats…Hermione se mit à s'extasier sur les chats et Ron à observer les rats avec envie, tandis que Fred, George, Adrian et Terence s'approchaient avec curiosité d'une section contenant des salamandres se faufilant sur des tas de braises. Percy, entraînant Ginny avec lui, alla poser des questions au vendeur sur les meilleures races de hiboux.

Il y avait plusieurs terrariums dans un des angles, et ce fut par là qu'Elisa se dirigea aussitôt. A sa grande surprise, Harry et Cédric la suivirent.

– Tu cherches un serpent ? sourcilla Cédric en voyant Elisa regarder dans les vivariums. Tu n'avais pas peur que Dracarys soit jaloux ?

– Dracarys pourras rester dans mon dortoir et le serpent dans son terrarium, se défendit Elisa en regardant dans les cages de verre. Mais j'ai toujours trouvé les serpents très jolis…

– Sans compter que les serpents sont super-sensibles à la magie et que les serpents magiques sont très intelligents, rajouta innocemment Harry.

Cédric lui lança un regard surpris, tandis qu'Elisa se rengorgeait fièrement. Le vendeur, qui s'était approché, lança un regard approbateur au Survivant :

– Très juste, jeune homme ! A la recherche d'un animal particulier ?

– Oh non, fit Harry en perdant de son assurance. C'est elle qui s'intéresse aux serpents…

– Tout à fait ! sourit Elisa. Quel animal me conseillerez-vous comme familier ? Il doit être assez petit et si possible non-venimeux. J'aimerai l'emmener à Poudlard et je ne sais pas si une vipère serait autorisée…

Le vendeur se mit aussitôt à lui montrer plusieurs spécimens, exposant avec beaucoup d'enthousiasme les qualités de chacun. Le serpent doré volant, qui bondissait d'arbre en arbres : la couleuvre à collier, qui savait très bien nager : la couleuvre faux-corail et les magnifiques motifs de ses écailles…

Du coin de l'œil, Elisa vit Harry qui se mettait à bouger les lèvres en fixant les cages, et prit bien garde à ne pas laisser l'attention du vendeur se tourner vers l'endroit où le Survivant était en train de parler Fourchelang. L'entrain du vendeur finit par attirer Ron et Hermione, puis Adrian et Terence. Percy était en train de les rejoindre avec Ginny lorsqu'Harry fit timidement :

– Et celui-là ?

Il désignait une des cages du bas, et Elisa se pencha pour mieux voir ce qui s'y trouvait. Dès qu'elle posa les yeux sur le serpent qui se chauffait sur un caillou, la tête levée et fixant les humains avec curiosité, elle sut que c'était celui-là qu'elle voulait.

Il était petit, à peine une trentaine de centimètres. Son ventre était blanc, mais son dos et ses flancs étaient entièrement jaune doré, avec un motif presque orange le long de sa colonne vertébrale. Il avait une tête ronde comme une couleuvre, et des yeux couleur de braise comme ceux de son chat Dracarys.

– Un serpent des blés magiques, les informa le vendeur avec un sourire. Une des rares espèces de couleuvres magiques… C'est une espère très docile et fidèle.

– Un serpent Poufsouffle ? sourit Adrian d'un air ravi. C'est plutôt adapté à notre Magister…

Terence lui donna un coup de coude. Le vendeur, cependant, ne parut pas se formaliser de cette description.

– Oui, je suppose que vous pouvez dire ça. Celle-ci est jeune, elle n'a pas encore atteint sa taille adulte. Elle fera dans les soixante-dix centimètres, je pense. Normalement, les serpents des blés sont plutôt orangés avec des motifs d'écailles rouge rubis, mais celle-là a un défaut de naissance…

– Elle est superbe, souffla Elisa.

Le serpent siffla légèrement, tirant rapidement la langue comme pour goûter l'air. Harry tourna la tête vers Elisa avec un sourire en coin :

– Elle t'aime bien.

Et si c'était le Fourchelang qui le disait, eh bien… Elisa se redressa, et fit face au vendeur d'un air décidé :

– Je la prends. Avec un terrarium et tout ce qu'il faut. Combien ?

oOoOoOo

Un peu plus tard, elle réalisa qu'acheter un serpent sur un coup de tête allait forcément avoir des répercussions sur la manière dont les gens la voyaient. L'air scandalisé de Percy en disait long. Heureusement, les jumeaux, quant à eux, étaient plus intéressés par l'idée qu'Elisa leur prête son serpent pour qu'ils le glissent dans la chemise d'Angelina Johnson.

– Les serpents sont dangereux, fit Percy d'un air réprobateur dès qu'ils mirent un pied hors de la ménagerie.

– Pas plus qu'un chien, rétorqua Elisa. Sans doute moins, parce que ce sont des créatures solitaires et souvent timide.

– C'est un familier pour les Serpentard, fit Ron d'un air inconfortable.

Adrian et Terence n'eurent même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'Harry jetait un regard d'avertissement à son ami et qu'Hermione le fusillait du regard :

– Tu as quelque chose contre les Serpentard ?

Avec un temps de retard, Elisa se rappela que le binôme habituel d'Hermione au CEM était Tracey Davies, une Serpentard. Même si les petits crétins comme Malefoy, Parkinson et compagnie étaient toujours aussi odieux que dans le canon, l'inimité entre les différentes Maison n'était pas aussi terrible qu'elle était supposée l'être dans le canon de l'histoire. Par exemple, Elisa n'avait jamais entendu un Weasley utiliser le mot « serpent » comme une insulte… Jusqu'à maintenant.

– Non, non ! protesta Ron dont les oreilles étaient devenues roses. C'est juste que… Tu es une Poufsouffle ! Pas une Serpentard. Alors, c'est bizarre, tu vois ?

Elisa haussa les sourcils :

– Pas trop, non. C'est comme si tu disais que comme les chats sont des félins, seuls les Gryffondor devraient en avoir. Ce n'est qu'un animal familier.

– C'est un peu plus qu'un animal familier, pointa Percy. Un serpent, c'est très… symbolique.

La Poufsouffle fit la moue. Effectivement, se balader avec son serpent des blés sur l'épaule serait un peu comme se promener avec une bannière verte et argent drapée autour du torse. Elle pouvait toujours dire que les Maisons n'avaient pas d'importance à ses yeux, mais ça renvoyait quand même une certaine image d'elle-même aux gens.

Bah. Ils s'y feraient.

– Le Choixpeau voulait me mettre à Serpentard, fit-elle avec un haussement d'épaule. J'assume, c'est tout.

– Serpentard, vraiment ? fit Hermione en ouvrant de grands yeux.

– Ce n'est pas un secret, rajouta Elisa devant sa surprise. Je l'ai dit à tous ceux qui posaient la question, et il y avait pas mal de curieux.

– Elle a été l'élève la plus longue à Répartir dans notre année, expliqua Cédric. Presque sept minutes, je crois.

– Comment se fait la Répartition ? fit timidement Ginny.

Tous les regards se tournèrent vers elle, et la gamine vira au cramoisi. Quand elle réalisa qu'Harry aussi la regardait, elle poussa un couinement de souris et trébucha sur ses propres pieds, manquant de s'écraser par terre.

– Il faut combattre un troll, on te l'a dit, non ? s'exclama joyeusement Fred.

– Et affronter un vampire en duel ! rajouta George.

Hermione ouvrit la bouche pour protester, mais Ron la retint par l'épaule avec un large sourire hilare.

– Laisse, c'est une coutume familiale.

Elisa dissimula un sourire, tandis que tout leur petit groupe entrait dans la confiserie Buttermere. C'était bien le genre des jumeaux, de taquiner leurs cadets comme ça. D'ailleurs, à l'origine, est-ce que Ron n'avait pas paniqué avant sa Répartition parce qu'il pensait devoir affronter un troll ?

Ils n'eurent pas de mal à retrouver leurs adultes respectifs, qui s'étaient appropriés une table et discutaient politique. Enfin, le père de Cédric discutait politique avec Mr Weasley. Le père d'Elisa, lui, semblait plongé dans une grande discussion sur les voyages à l'étranger avec les époux Granger. Molly Weasley, qui jetait de fréquents coups d'œil en direction de la rue, ne put s'empêcher de sourire avec soulagement en voyant la troupe d'adolescents s'approcher.

– Ah, vous voilà ! Alors, ça vous a plu ? Tout le monde est là ?

Du coup les autres adultes s'interrompirent dans leurs conversations, chacun vérifiant que sa progéniture était de retour. Hermione décrivait les animaux magiques à vendre à ses parents (et Adrian se retrouvé absorbé par la conversation lorsqu'il glissa que certaines bestioles nécessitaient un permis et qu'il dut expliquer la classification de dangerosité animale aux Granger). Cédric raconta à son père avec humour l'enthousiasme du vendeur de serpent, Harry salua Michael Bishop… Puis, finalement, une exclamation des jumeaux finit par percer le brouhaha diffus de leurs conversations :

– Elisa a acheté un serpent !

– Doux Merlin ! s'exclama Arthur Weasley avec un mouvement de recul en remarqua soudain le petit panier que la Poufsouffle portait à la main.

Molly attira Ginny à elle d'un geste instinctif, et Elisa ne put s'empêcher de se sentit vexée, un peu blessée même. Les serpents n'étaient pas méchants. Certains pouvaient être dangereux, certes, mais le sien était dans un tout petit panier, et il avait été vendu à une gamine de quatorze ans. Ce n'était pas un Basilic ! Pourquoi cette réaction ?

– C'est vrai que tu as toujours trouvé les serpents jolis, sourit Michael en observant le panier. Quand ta mère t'emmenait en voyage avec elle en Afrique, elle craignait toujours que tu ramènes secrètement une bestiole dans nos bagages. Je suis presque surpris que tu ais attendu jusque-là pour en adopter un.

– Elisa est une Serpensouffle ! rajouta gaiement Trisha en surgissant de nulle part (toujours avec son tablier) pour regarder ce qui se passait. Moitié Poufsouffle moitié Serpentard. Allez, montre, Elisa ! C'est quel type de serpent ?

L'approbation discrète de son père et de sa meilleure amie lui réchauffa le cœur, et Elisa souleva le couvercle du panier de quelques centimètres pour qu'ils puissent regarder à l'intérieur sans effrayer le serpent.

– C'est un serpent des blés femelle, sourit-elle fièrement. C'est une espèce non-venimeuse, qui est très docile et fidèle.

Le père de Cédric jeta un coup d'œil curieux au serpent, tout comme les Granger. Il n'empêche que les parents Weasley avaient l'air nettement moins réjouis qu'eux. Molly finit par dire qu'il était l'heure de rentrer à la maison. Elisa confia donc son serpent à son père et, le cœur battant, ouvrit son coffre pour rendre leurs courses aux Weasley…

– Accio robes ! s'exclama Arthur alors qu'Elisa s'apprêtait à descendre dans le coffre pour y chercher les affaires.

Elisa se figea, tandis que les robes fusaient hors de leur emplacement pour atterrir dans les bras du sorcier. Celui-ci les passa à son épouse, qui s'empressa de les ranger dans un sac.

Le Sortilège d'Attraction ! Mais quelle idiote ! Evidemment qu'ils allaient récupérer leurs affaires comme ça, pourquoi s'embêteraient-ils à tout remonter à la main ?! Ils étaient des sorciers ! Ils n'avaient pas besoin qu'Elisa remonte leurs sacs…

… Et s'ils faisaient ça, elle n'aurait pas l'occasion de fouiller les affaires de Ginny !

– Quel sort utile ! s'exclama la mère d'Hermione.

– N'est-ce pas ? se rengorgea Arthur. Aide-moi, Percy. Accio livres de Ronald !

Avec un soupir très digne, Percy rejoignit son père dans sa démonstration :

– Accio livres d'Harry !

– Accio ingrédients… Oh non, attention aux flacons !

Ron se baissa pour éviter les sachets, flacons, bouteilles et pots métalliques qui jaillirent en vrac du coffre. Les autres réussirent tous à en attraper un ou plusieurs, évitant ainsi qu'ils ne se fracassent par terre. En utilisa la Force, Elisa réussit à chopper au moins trois petites bouteilles remplies de liquides douteux.

La Force, réalisa-t-elle soudain en passant ses bouteilles à Ron. Si elle utilisait la Force…

– Accio chaudron de Ginny ! s'écria Arthur.

Le chaudron fusa hors du coffre, Elisa crispa la mâchoire et tendit sa volonté : et la trajectoire du chaudron se fit un tout petit peu plus basse, juste assez pour que son pied métallique accroche le bord du coffre. Coupé net dans son envol, le chaudron se renversa par terre.

Elisa poussa un discret soupir de soulagement et s'avança vers l'accident.

– Oups, fit Arthur d'un air penaud. Pas assez de puissance sans doute…

Mortifiée par la maladresse de son père, Ginny s'était déjà précipité pour ramasser ce qui était tombé. Elisa lui donna un coup de main, essayant d'avoir l'air naturel. Ginny avait commencé par récupérer les livres de Lockhart (est-ce que ce n'était pas Harry qui les lui avait offerts, d'ailleurs ?). Du coup Elisa attrapa le bouquin de Métamorphose par la couverture, le laissant s'ouvrir comme par maladresse : et elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine quand un petit cahier recouvert de cuir noir tomba sur le sol.

Elle le ramassa, réalisa qu'il n'y avait aucun moyen de prendre le journal devant tout le monde sans passer pour une voleuse, et changea de plan en une seconde. Elle se forçant à adopter une expression interrogative, et demanda d'une voix forte :

– C'est à toi ou à moi ? On dirait qu'il est blanc…

Ginny, qui avait fini de jeter ses livres dans son chaudron, secoua la tête en rougissant. Les Weasley étaient pauvres, mais ils étaient honnêtes. C'était sur ça qu'Elisa comptait. Qu'elle ait acheté un serpent ou pas, s'ils avaient un doute sur la propriété du journal, ils n'allaient pas se l'approprier comme ça.

– S'il est blanc, c'est peut-être à toi, non ? lança Cédric qui passait aux jumeaux les flacons qu'il avait attrapé au vol. Tu as toujours une tonne de carnets à croquis qui traînent.

La Poufsouffle faillit protester qu'elle n'en avait que trois, merci bien, mais elle réalisa que ça serait un peu néfaste à son plan pour s'approprier le journal. Au lieu de ça, elle se tourna vers Molly et demanda aimablement :

– Est-ce que ça fait partie de vos courses, Mrs Weasley ?

Molly avait sans doute suivi la conversation (Elisa avait pris garde de parler assez haut pour être bien entendue), car elle jeta à peine un bref coup d'œil au journal avant de secouer gentiment la tête :

– Non, je crois que ça doit être à toi.

La jeune fille haussa les épaules, comme pour dire « bon, dans ce cas… », et glissa le carnet dans la poche de sa cape, le cœur battant à tout rompre. Tout le monde continuait à s'activer et à ranger comme si de rien n'était, et il lui fallut une seconde pour réaliser que c'était fini. Elle l'avait. Elle avait le journal de Jedusor.

Elle avait un bout d'âme de Voldemort dans sa poche. Beurk, quelle horreur.

Elle se secoua, et aida mécaniquement les Weasley à terminer de récupérer leurs affaires. Elle était hyper-consciente du poids du journal dans sa poche. Lorsque vint le moment des adieux et que chacun reparte de son côté, elle écouta à peine les jumeaux qui suggéraient des noms idiots pour son serpent.

Apparemment, ça se remarqua. Après que les Weasley soient repartis avec les Granger, Trisha posa la main sur l'épaule d'Elisa d'un geste réconfortant :

– Mr et Mrs Weasley ont juste peur des serpents parce qu'ils ne savent rien à leur sujet, fit-elle avec douceur. Il ne faut pas le prendre personnellement.

La jeune fille cligna des yeux, puis réalisa que Trisha mettait son ait préoccupé sur le compte de l'attitude négative des Weasley. C'était une explication bien pratique, alors elle fit mine de hocher la tête d'un air pensif.

– Tu as une idée de nom ? lança Terence pour lui changer les idées. Pour ton serpent, je veux dire. Parce que tu pourrais le nommer d'après moi !

– Ça ferait de toi le parrain, se moqua Adrian.

– Eh, ça me va très bien !

Elisa se força à se dérider, même si une part de son esprit restait obnubilée par le journal. Peu de temps après, lorsqu'elle et son père quittèrent la confiserie pour rentrer à la maison, elle se retint de s'affaisser de soulagement. Elle était contente de revoir ses amis, bien sûr… Mais elle ne pouvait pas se concentrer sur eux quand elle savait qu'elle avait un artefact maléfique dans la poche, séparé de sa peau par quelques épaisseurs de tissu !

Les Bishop finirent par rentrer (pas besoin de prendre le Magicobus : ils s'écartèrent de la foule, Elisa appela Tilly, et l'elfe les emmena avec lui par Transplanage). Ils rangèrent leurs courses, Elisa installa le terrarium de son serpent dans sa chambre, elle tria ses achats, prépara son coffre pour la rentrée, sortit son bouquin de Sortilège et celui de Défense pour les lire avant la rentrée.

Puis elle dénicha sur l'une des étagères du couloir une boite de pierre et de métal gravée de Runes et de caractères arabes, l'embarqua dans sa chambre, y mit le journal, la referma et la verrouilla, et la mit au fond de son coffre. Cette boite était bardée de Charmes arabes pour résister aux forces maléfiques, et avait (supposément) permis à un sorcier d'enfermer un Djinn fou-furieux. Ça devrait suffire à enfermer un Horcruxe. Du moins, Elisa le supposait.

Puis elle s'assit sur son lit, posa les mains sur ses genoux, et regarda fixement la boite au fond de son coffre.

– Et maintenant ? souffla-t-elle.

Elle pouvait l'étudier. Faire des expériences. Percer le secret de la fabrication des Horcruxes. Découvrir si un bain d'acide sulfurique pourrait détruire la chose à la manière du venin de Basilic. Elle pouvait essayer d'y écrire (sans se laisser posséder merci bien) pour en apprendre davantage sur Tom Jedusor.

Ou alors elle pouvait l'envoyer anonymement par Dumbledore et le laisser se débrouiller.

Oui, c'était bien toute la question. Et maintenant, qu'est-ce qu'elle faisait ?

Voilà ! J'espère que ça vous a plu... Et que ça vous a pris au dépourvu ! Vous ne vous attendiez pas à ce qu'elle choppe le journal si tôt, pas vrai ? Mwahaha. Je prévoyais ce coup tordu depuis des lustres. DES LUSTRES ! Elisa a désormais en bout d'âme de Voldy en sa possession... Vous sentez le suspense, là ? xD

Bref. N'oubliez pas de voter ! Les "candidats" sont :

- Trisha Buttermere, meilleure amie d'Elisa.