Autrice : Lilomanga
Pairing : HPDM
Chapitre : 5/6
Coucou! Voici le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira! :)
Croque moi Potter !
Chapitre 5 :
-Oh Harry ! je te cherchais ! s'exclama Neville essoufflé.
-Salut Neville, ça va ?
-Oui, bien et toi ?
-Super ! Tu me cherchais pourquoi ?
-Voilà, alors depuis que tu m'as montré tes dessins la dernière fois je pensais à quelque chose. Après mes études je voudrais travailler dans l'édition et plus particulièrement dans le domaine de la botanique. En fait, j'aimerais faire un livre pour la jeunesse de botanique. Un livre qui soit à la foi ludique, artistique et qui serve un peu de référence. Et je me disais, comme tu comptes faire des études d'art, peut-être que tu voudrais collaborer avec moi ? Évidemment, je te laisse du temps pour réfléchir ! Ça ne sera même pas avant un ou deux ans, mais j'aime vraiment beaucoup ton coup de crayon donc voilà, je te propose et tu prends le temps d'y réfléchir avant la fin de l'année.
-Je...oui, d'accord j'y réfléchirai ! Mais l'an prochain ça sera compliqué, en fait je viens de recevoir une lettre d'acceptation pour une fac d'art et le cursus que je compte suivre dure au moins deux ans.
-T'inquiète ce n'est pas pressé ! On a le temps d'y repenser et d'en reparler.
-Merci d'avoir pensé à moi en tout cas, ça m'a l'air d'être un beau projet.
C'était quelque chose de nouveau pour Harry, les projets. Avant la guerre, il ne concevait ni de survivre ni de vivre après. Après la fin de cette dernière, sa dépression lui avait coupé toute possibilité de se projeter ou de rêver. Elle s'était nourrie de ses doutes, de son mal être et du rejet de ses paires et s'était assurée que l'avenir d'Harry reste pour lui une épée de Damoclès effrayante et angoissante. Le brun vivait au jour le jour et la seule chose à laquelle il s'accrochait comme une bouée au milieu de la tempête était cette école d'art qui lui servirait autant de tremplin vers l'avenir que d'échappatoire.
L'ombre avait commencé à se dissiper et surtout son avenir commençait à s'esquisser devant lui depuis qu'il avait reçu dans ses mains sa lettre d'admission. Seul un facteur le gênait dans cet avenir. La fac se trouvait en France et il devrait déménager. Si le hasard avait bien fait les choses et que dans l'héritage Potter se trouvait un appartement à son nom à Paris, Harry y trouvait tout de même un inconvénient. Draco.
Draco comptait suivre des études de droits en Angleterre et avait eu ses résultats une semaine auparavant l'informant qu'il était accepté pour les trois prochaines années. Dans ses conditions, Harry ne savait pas ce qu'il adviendrait de leur couple et ne voulait pas le savoir pour l'instant, alors il cacherait cette information le temps de réfléchir et de proposer des solutions pour ne pas perdre la meilleure chose qu'il lui soit arrivé depuis des années.
oOoOo
Harry quitta la salle de potion comme dans un état second, son esprit toujours tourné vers cette satané lettre d'admission qu'il avait depuis caché au fond d'un tiroir de sa chambre. Le mois de mars touchait à sa fin et il n'avait toujours pas trouvé le moyen de l'annoncer à Draco. En fait, il était terrifié à l'idée que le Serpentard interrompt leur relation sans leur donner une chance. Harry s'était renseigné et avait plusieurs scénarii possibles dans lequel leur couple survivrait mais sans l'accord de Draco, tous ses jolis plans termineraient à la poubelle comme des esquisses jamais terminées.
C'est pour cette raison qu'il percuta un élève et s'excusa sans vraiment sans rendre compte, perdu dans ses pensées. En revanche, il se rendit très bien compte de la main qui tira sur son bras et le bouscula contre un mur. Il croisa un regard bleu colérique qui lui tordit l'estomac d'angoisse.
-Ron, tu me fais mal...
-Alors on ne sait plus marcher droit sans percuter les gens, hein ? Si c'est une tactique de drague de tarlouze c'est vraiment minable...
Harry se fit violence pour ne pas lui mettre un poing dans la figure et respira profondément en écoutant la petite voix lui susurrant que le roux était son meilleur ami il n'y avait pas si longtemps. Il se força à adopter un ton calme.
-Ronald, ce n'est pas parce que je suis gay, que je suis attiré par tout ce qui bouge. Du reste les roux écervelés ne sont pas du tout à mon goût. Je te rappelle tout de même que nous étions amis et que par respect pour cette amitié tu pourrais au moins te contenter de m'ignorer plutôt que de tenter de faire ma vie un enfer vu que tu es incapable de m'accepter inconditionnellement.
-Putain, tu te prends pas pour de la merde toi, hein ?
-Lâche-moi Ron. Laisse-moi tranquille, je te préviens.
Les deux jeunes hommes se regardèrent en chien de faïence un long moment avant que Ron ne resserre sa poigne autour de son bras d'un air menaçant. Harry se força à garder un regard dur malgré la profonde tristesse qui inondait son âme et pleurait cet ami perdu.
-Tu crois que tu me fais peur parce que tu as tué Voldemort ? Laisse-moi te dire une chose...
Harry rassembla doucement sa magie dans ses paumes comme il s'était entraîné à le faire depuis des mois, plaça ses paumes vers le roux et laissa une pulsion magique s'en échapper. Le roux eut à peine le temps de réaliser ce qu'il lui arrivait qu'il se retrouva projeter en arrière et poussa un petit cri plaintif en sentant sa tête percuter le sol en pierre assez violement, pour de la magie sans baguette.
Il se redressa rapidement et passa sa main à l'arrière de son crâne alors que sa tête lui tournait légèrement. Ni lui, ni Harry ne cillèrent en y découvrant du sang sur ses doigts.
-Non, moi laisse-moi te dire une chose. Je ne sais pas si c'est vraiment mon homosexualité qui te fait agir de manière aussi infecte. Mais c'est fini maintenant, j'en ai plus qu'assez. Je ne te laisserai plus m'atteindre d'aucune manière.
Et Harry partit sans aucun regard en arrière pour leur 7 ans d'amitié et de péripéties.
oOoOo
-Harry James Potter !
La voix stridente qui s'éleva derrière lui capta immédiatement l'attention d'Harry qui se retourna.
-Oui, c'est ma personne.
-Quatorze ! Il a eu 14 points de sutures ! Comment OSES-tu attaquer ton meilleur ami comme un lâche ?
Harry ainsi que l'intégralité de la grande salle fixaient Hermione Granger, préfète-en-cheffe des Gryffondor s'égosiller, le visage rougi et bouffi, les cheveux en bataille et la tenue tirée à quatre épingles.
-Pardon, mon meilleur ami tu dis ? Tu es sérieuse Hermione ? Tu es vraiment sérieuse ? Parce que là j'ai vraiment l'impression que tu me fais un scandale d'hypocrite au milieu de la grande salle pour prendre la défense de ton petit copain. Celui qui me malmène depuis des mois, crache sur moi à qui mieux mieux et s'en est pris à moi physiquement parce qu'il se pensait le plus fort. Alors franchement aller vous faire voir toi et ton putain de copain à la con ! Ah, et comme tu fais le hibou apparemment, dis-lui bien que la prochaine fois qu'il s'en prend à moi il risque bien de ne pas s'en sortir avec uniquement 14 points de suture, ajouta-t-il alors qu'il allait quitter la salle.
-Est-ce que c'est une menace ? demanda-t-elle hors d'elle.
- Non, Hermione une menace c'est si je n'avais pas l'intention de faire ce que je dis
C'était bon, il en avait assez de ses deux anciens amis qui lui pourrissaient la vie. Il se hâta vers la porte de la grande salle, ignora le regard inquiet de Luna et le silence qui planait au-dessus de la grande salle et quitta cette dernière à grandes enjambées. Il étouffait et devait partir d'ici par tous les moyens.
A peine la porte passée, Harry courut à en perdre haleine jusqu'à sa chambre. Il jeta rageusement son sac et sa cape dans un coin et se laissa glisser le long du premier mur venu. Presque inconsciemment, il attrapa ses avant-bras et commença à se griffer jusqu'au sang sans trop savoir pourquoi évacuant le stress et la douleur que cette situation provoquaient chez lui.
Il ne savait pas combien de temps il resta prostré contre ce mur, ses ongles traçant des sillons rouges sur ses bras, la tête enfoncée dans les genoux. Mais il était incapable de sortir de cet état de catatonie.
Il voulait que s'arrête. Pitié, que ça s'arrête.
oOoOo
Draco avait, comme toute la grande salle, assisté à l'altercation Granger-Potter. Cependant, il fut un des seuls à y déceler la tristesse et le profond désarroi qui se cachait derrière la colère d'Harry. Il avait vu dès que le brun était entré dans le grande salle le mal-être sur son visage et n'avait pu que regarder sans rien faire tout ce qui se déroulait devant ses yeux.
C'était une torture. Une véritable torture.
Il ne supportait plus de ne pas pouvoir protéger Harry et de cacher encore leur relation après presque 3 mois. Cette mascarade prendrait fin ce soir, et à la prochaine agression, ils feraient front, ensemble, comme un couple.
Lorsqu'Harry quitta la grande salle, il le suivit de quelques secondes à peine et essaya de le rattraper en vain. En désespoir de cause, il se dirigea vers sa chambre qu'il trouva malheureusement vide. Il courut alors vers la chambre d'Harry et murmura rapidement le mot de passe.
Son estomac tomba dans sa poitrine en trouvant son petit ami, pâle, recroquevillé sur lui-même, les avant-bras en sang. Il resta un instant figé se demandant comment agir avant de s'agenouiller face à lui. Harry ne semblait pas avoir réalisé sa présence alors il attrapa très doucement ses bras et força ses mains à arrêter leurs mouvements. Il les écarta et releva la visage d'Harry vers lui. Ses yeux mouillés croisèrent son regard.
-Harry ?
Ne voyant aucune réaction, Draco le força à se lever puis à s'assoir sur le lit de la chambre. Il chercha de l'essence de dictame dans la trousse de premier secours de la chambre et en imbiba des compresses qu'il fit ensuite courir le long des plaies qui commencèrent à se fermer. Il changea ensuite ses vêtements d'école pour lui en enfiler des plus confortables et l'allongea dans le lit. Ses mains parcoururent son dos doucement en lui parlant de tout et rien jusqu'à ce qu'il sente le brun revenir à lui.
-Harry ? Qu'est-ce qui se passe, mon lion ?
Le surnom plus que le ton utilisé réveilla Harry qui fixa son petit ami un peu hagard. Draco l'appelait rarement par des surnoms mais ceux-ci ne le laissaient jamais insensible.
-Draco...
-Tu vas bien ?
-Désolé, j'ai eu une crise de nerf je crois bien...déclara Harry d'une voix morne en soupirant d'aise quand son amoureux embrassa son front. C'était une dure journée...
-C'était même, une dure année, affirma Draco en reprenant les mouvements dans son dos. Et tu n'as certainement pas à être désolé. Repose-toi, tu en as besoin.
-Mais il n'est que 13 heures.
-Et alors ? Ils vont faire quoi, te virer ?
-Tu restes avec moi ?
-Toujours...
Draco regarda son petit ami s'endormir dans ses bras avec la conviction qu'il le protègerait mieux que ça désormais. La belette et le castor n'avaient qu'à bien se tenir, ou il ferait un malheur...
oOoOo
Le ciel était déjà orangé lorsqu'Harry se réveilla. Draco était toujours à côté de lui, une main dans la sienne et un de ses carnets de dessins dans l'autre. Le blond était vraiment magnifique ainsi, assis de profil, la tête inclinée, les cheveux caressant son menton et le regard concentré. Il dessina dans sa tête le moindre trait pour l'imprimer dans sa rétine et ne jamais l'oublier.
Draco tourna la tête vers lui en sentant du mouvement et lui fit un joli sourire. Le genre de sourire qu'il ne faisait qu'à lui une fois la porte fermée et le personnage du prince des Serpentard accroché à l'entrée.
-Bien dormi, la marmotte ? lui demanda-t-il d'un ton taquin.
-Je croyais que j'étais ton lion.
-Oui, aussi, rit le Serpentard avant de reprendre un visage sérieux. Ça va mieux ?
-Je crois. Je pense que j'avais besoin d'évacuer la pression.
- ...En te blessant dans le processus. C'est ma faute, si notre relation n'était pas cachée, j'aurais pu faire fermer sa bouche à cette pimbêche de miss je-sais-tout...
-Mais Draco, on a décidé ensemble de le cacher. Et puis ce n'est quand même pas de ta faute si Ron et Hermione ont décidé de me rejeter et je suis un peu cassé à l'intérieur.
-Est-ce que...tu t'es déjà blessé plus que ça en faisant des crises, avec des objets ?
-...Non, rien qui ne s'en aille pas avec de l'essence de dictame et du temps. Écoute, Draco, je ne voulais vraiment pas t'inquiéter, je suis désolé.
-C'est normal que je m'inquiète pour toi, je t'aime Harry. Pourquoi tu souris ? Parce que j'ai dit que je t'aimais, tu es un gros niais quand même.
-Bah tu ne me le dis pas souvent !
-Oh arrête de me faire passer pour un être sans cœur.
-Non, pas sans cœur, tu me le montre à travers tes gestes, mais j'aime bien l'entendre aussi parfois. Ça fait du bien.
-Je t'aime, Harry Potter. Tu m'as fait tomber sous ton charme ensorcelant. Je ne vis que pour respirer le même oxygène que toi et...
-Ok, là tu en fais trop, on ne peut jamais être sérieux avec toi !
-Mais, si, mais si, allez boude pas.
Draco embrassa son front, ses joues, son nez en terminant par sa bouche qu'il cueillit doucement. Leurs lèvres se mouvaient l'une contre l'autre et Harry laissa ses mains fourrager dans les cheveux blonds en soupirant d'aise avant d'écarter son visage.
-Dis, Draco, tu poserais pour moi ?
-Tu me demandes ça maintenant ? demanda Draco en déposant des baisers mouillés sur son cou.
-S'il te plait ?
-Tu me dessines déjà tout le temps...
-Oui, mais là tu poseras !
-D'accord.
Draco glissa sa main sur la cuisse d'Harry, remonta jusqu'à sa braguette qu'il commença à déboutonner.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je te déshabille.
-Je sais me déshabiller tout seul tu sais !
-Oui, mais je le fais tellement mieux que toi...
oOoOo
Harry ajouta un dernier détail pour compléter la chevelure de Draco. Il avait essayé de rendre honneur à la douceur et à l'éclata de celle-ci. Ses beaux cheveux blonds qui caressaient sa peau lorsqu'ils faisaient l'amour et dans lesquels il adorait passer les mains.
-C'est fou j'adore te croquer, fit Harry au bout d'un moment toujours concentré sur son carnet.
-Et c'est fou j'adore quand tu me croques, répondit-t-il d'une voix remplie de sous-entendus et un sourire goguenard aux lèvres.
Harry leva les yeux de son carnet de dessin et le fixa les joues légèrement rouges. Le blond éclata de rire en déclarant que le faire rougir devait sûrement être un de ses passe-temps préférés après le Quidditch et lui faire l'amour ce qui eût comme conséquence de le faire rougir encore plus. Pour reprendre contenance, Harry plongea sa tête dans son dessin et entreprit de le finir.
-Bref, arrêtes de bouger s'il te plaît. J'ai bientôt fini. Et tais-toi aussi, toutes les bêtises que tu racontes me déconcentrent.
-Dis Harry.
-J'ai dit chut !
-Je sais qu'on devait se cacher pour protéger notre relation mais...
Harry suspendit son geste et attendit attentivement la suite.
-...mais ça va faire bientôt quatre mois qu'on est ensemble. Il nous reste quoi, trois mois d'école ? Bien que le côté petit copain secret à son charme, j'en ai marre de me cacher. Je compte le dire à mes parents pour notre relation alors...J'en ai marre de me cacher, pas toi ?
-...
-Harry ?
-Oui, je...Moi aussi ça commence à me peser. Je n'ai juste vraiment pas envie que tu subisses des représailles par ma faute ! Ça craint d'être harcelé Draco.
- Je ne pense pas que quelqu'un oserait s'en prendre à moi. Même si la guerre est finie et qu'il a été prouvé que je ne suis pas un mangemort, une grande partie de l'école craint encore le nom des Malfoy. Écoute, on laissera parler les mauvaises langues et on sera ensemble pour gérer si ça se passe mal.
-D'accord, souffla Harry.
-Vraiment ? demanda Draco en se redressant.
-Oui, j'en ai marre de ne pas t'embrasser ou te tenir la main quand j'en ai envie. Et de vivre notre relation derrière une porte fermée.
- Alors...tu manges à ma table demain ?
-...désolé, mais je mange à la table de Luna !
-Prends la lunatique avec toi !
-Draco ! l'invectiva Harry avant de lui jeter son crayon dessus en arrêtant ce dernier d'un sort avant que celui-ci ne touche le sol. Je t'ai dit de ne plus l'appeler comme ça !
-Non, mais avoue qu'elle est souvent dans la lune ton amie. Et puis c'est plus gentil que Loufoca, non ?
-Appelle-la Luna. Sinon grève de bisous.
-Ouch, ça c'est dur.
oOoOo
Et le lendemain matin, les deux garçons arrivèrent main dans la main dans la grande salle sous les regards atterrés des élèves.
Luna, à son habitude, accueillit Harry en souriant et ils allèrent tous les trois à la table des Serpentard prendre leur repas en discutant ignorant regard méprisants, chuchotements et autres tendres réactions de la part de leurs camarades.
Surtout lorsque Draco fit glisser son doigt à la commissure des lèvres d'Harry pour y enlever une tâche de confiture et qu'il dépose ensuite un bécot rapide sur les lèvres de son petit ami qui lutta très fort pour ne pas rougir. En vain.
A suivre...
