Bonsoir !

Merci à tous/toutes pour vos gentils messages.

Effectivement, j'ai décidé de descendre les escaliers sans Lumos... erreur fatale pour ma cheville... J'ai fait un petit tour aux urgences qui m'a donc annoncé bien gentiment une double fracture et là j'attends l'appel du chirurgien pour m'opérer et me plâtrer. En attendant j'ai une attelle et... et bien soyons francs c'est particulièrement douloureux et je ne cracherai pas sur une potion de ce cher Severus pour me soulager ^^

Je peux déjà dire que la morphine me fait dormir toute la journée, ce qui n'est pas super pratique pour écrire ^^ Sans compter que ça ne m'empêcher pas d'avoir mal.

Heureusement que cette histoire est déjà terminée, non ? Bref, à l'avenir j'éviterai les cascades qui ne sont plus de mon âge !

Bonne lecture et à demain j'espère ^^


PROMPT : Un rêve d'enfant


Il y avait au moins une chose de certaine : Harry et Drago, plus proches que jamais, ne passaient pas inaperçus.

Bien que souriant et plaisantant avec son rival de toujours, chaque muscle de Harry était crispé, prêt à entrer en action au moindre danger.

Pour la première fois depuis longtemps, personne n'aborda Harry et il en fut soulagé. Cependant, la raison de cet éloignement soudain de la horde de fans n'était pas compliquée à identifier : c'était la présence de Drago Malefoy qui posait problème et il était prêt à parier qu'il allait recevoir un monceau de courrier désagréable dès le lendemain…

Il sentait Drago terriblement crispé, et il lui souffla de se détendre un peu. Le blond hésita visiblement à lui lancer une remarque sarcastique, mais il soupira et se rapprocha un peu de son compagnon, comme s'il était naturel pour lui de se promener enlacé avec le Sauveur du monde magique.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la boutique de l'apothicaire, Drago hésita, mais Harry lui adressa un clin d'œil complice.

— Prêt pour le show, Malefoy ? Passe devant, je suis juste derrière toi.

Drago comprit aussitôt la manœuvre. Harry voulait visiblement surprendre le marchand en train de l'insulter. Il se redressa, et entra, masquant ses incertitudes sous un air indifférent.

Bien évidemment, l'apothicaire tomba dans le piège. Il s'y précipita même puisque dès qu'il vit Drago, il se mit à l'insulter et à le menacer de sa baguette.

La puissance de Harry envahit l'échoppe avant qu'il n'apparaisse aux yeux de l'homme, et ce dernier déglutit en voyant le Sauveur, visiblement furieux.

Drago devait reconnaître que Harry Potter n'avait plus rien de l'avorton qui était arrivé dans le monde magique tant de temps auparavant. Même s'il n'avait pas une carrure exceptionnelle, sa magie seule suffisait à le rendre impressionnant. Sous sa puissance, ses yeux semblaient briller, de la même teinte que le rayon mortel de l'Avada.

L'apothicaire se répandait en accusations fantaisistes contre Drago, alors que Harry avançait, essayant visiblement de justifier ses insultes. Cependant, il se décomposa lorsque Harry posa une main sur l'épaule du blond, affichant clairement son soutien.

L'Auror fixa l'homme et finit par parler, sans élever la voix.

— Mon ami ici présent a fait une commande chez vous. Non seulement il n'a pas été livré bien qu'il vous ait payé, mais en plus il a été attiré dans un piège grossier visant à le blesser.

L'homme pâlit, mais Harry continua, impitoyable.

— Je prends cette affaire personnellement à cœur, voyez-vous. N'importe qui dans le monde magique sait à quel point mes proches me sont précieux.

— Mais…

Harry leva un sourcil, encourageant l'homme à continuer. Ce dernier jeta un bref regard au blond immobile et grimaça avant de protester.

— C'est un Mangemort ! Il porte la marque !

L'Auror ricana, et sa puissance se déversa une fois de plus. En entendant l'amertume dans la voix de Harry, Drago sut qu'il était totalement sincère dans ses paroles.

— Je suis au courant. Et pourtant, sans lui je n'aurais pas pu tuer Voldemort. Il m'a sauvé la vie, et vous lui devez actuellement d'être libre. Par contre, vous, je ne me souviens pas de vous avoir croisé sur le champ de bataille.

Le commerçant eut un mouvement de recul et trébucha, blanc comme un linge.

Harry eut un sourire entendu — terriblement effrayant de l'avis de Drago — et haussa un sourcil.

— Drago ? Tu préfères obtenir ce que tu as acheté ou être remboursé ?

Il soupira et haussa les épaules, comme si ça n'avait aucune importance.

— Du moment que c'est réglé aujourd'hui, je m'en moque.

Harry reporta son attention sur l'homme et leva un sourcil. Avec répugnance, celui-ci sortit une poignée de pièces de sa caisse et les jeta rageusement sur le comptoir.

Loin de s'émouvoir, l'Auror les attira d'un Accio habile et les tendit à son comparse.

— Il y a le compte Malefoy ?

Ce dernier contrôla la somme et hocha la tête.

— C'est parfait.

Harry hocha la tête.

— Très bien. Inutile de dire que je vais faire part de notre… désagréable expérience chez vous.

L'homme resta silencieux, alors qu'ils sortaient tous les deux, tranquillement.

Une fois sur le chemin de Traverse, Drago laissa échapper un ricanement moqueur.

— Bon sang Potter ! Tu as conscience qu'avec ton petit numéro tu vas passer pour le prochain Mage noir en devenir ? Surtout en traînant avec moi ?

Loin de s'émouvoir, le brun gloussa, et lui adressa un clin d'œil.

— Que veux-tu c'est un rêve d'enfant de faire la loi…

Drago roula des yeux, amusé. Puis, il fronça les sourcils.

— Mais tu ne lui as pas demandé qui m'a envoyé cette note ?

Harry haussa les épaules.

— Il aurait menti ou refusé de répondre. Dès qu'il nous a vus ensemble, c'était certain qu'il ne me dirait rien. Cependant, je compte lui envoyer une escouade d'Aurors pour contrôler son commerce et pour l'interroger à ce sujet.

L'ancien Serpentard haussa un sourcil surpris.

— Et bien… Où est passé le gentil Potter naïf qui faisait confiance à tout le monde ?

Harry lui tira puérilement la langue, avant de l'entraîner plus loin sur le chemin de Traverse, en le tenant par le bras.

— J'ai grandi, et depuis que je suis Auror j'ai appris à… me méfier. À ne plus faire confiance comme avant.

— Ce qui explique que tu sois encore en vie, n'est-ce pas ?

Loin de se vexer, Harry ricana.

— Ne me cherche pas, Malefoy, où je te traîne à la boutique Weasley. Je suppose que Ron sera ravi de te revoir.

— J'ai surtout hâte de voir ce que tu vas dire à la belette pour expliquer ma présence… ça pourrait être amusant, finalement.

Ils chahutèrent comme des enfants, en riant, sans se soucier des sorciers qui les observaient. Harry se surprit à penser que pour une mission, c'était particulièrement agréable que de passer du temps avec Drago Malefoy. Il se sentait… libre en sa présence. Il ne se sentait pas obligé de paraître de bonne humeur ou enjoué. Il pouvait être lui-même, sans s'attirer une réprimande ou un regard inquiet.

En dehors de Pansy, Ron et Hermione — et encore, Hermione s'inquiétait bien trop pour lui au goût de Harry — Drago Malefoy était le seul à le traiter normalement. Comme autrefois à Poudlard.