NDT : Coucou !

Point vocabulaire du fandom anglais :

Triggers - thèmes qui nous choquent, que l'on ne veut pas lire (inceste, torture, etc)

Angst - fanfic angoissante, qui joue sur les sentiments

Priest AU - Fic où James est un prêtre / exorciste — Mais de façon générale quand y'a xxx AU ça indique juste le thème de l'univers alternatif.

Dans ce chapitre et certains des suivant, certaines conversations utilisent des noms de fanfics (qui existent toutes si jamais vous êtes curieux) pour faire des jeux de mots. J'ai décidé de les laisser en anglais avec la traduction française, je trouvais personnellement que l'autrice a vraiment eu une idée de génie dans ces convos et je ne voulais pas trop le dénaturer x)

(J'écris beaucoup trop :'))

Enjoy !


Chapitre 5

Il venait juste de recevoir un message privé. De Lord_Voldemort_.

Harry fixa son écran, regorgeant de confusion, de stupéfaction et —par-dessus tout— de curiosité. Mais alors qu'il était sur le point d'ouvrir la conversation, son téléphone commença à vibrer, son écran montrant l'icône familier de sa collègue préférée.

Harry fronça des sourcils. Pourquoi Hermione l'appelait ?

« - C'est Riddle ? » demanda Ron, gardant les yeux sur la route.

« - Non, une collège, » répondît Harry, avant de répondre à l'appel. « Hey, Hermione. »

« - Harry ! » La voix de Hermione sonnait stressée et plus aiguë que d'habitude. « Je suis venue tôt au travail aujourd'hui et… tu as laissé un dossier nommé 'Pour Voyage' sur ton bureau. Je voulait juste être sûre que ce n'était pas important ou quelque chose d'autre —»

L'estomac de Harry se retourna.

« - Ça l'est, » dit-il doucement, très bas avant que ca voix ne commence à s'élever frénétiquement. « Oh merde, Hermione ça l'est. C'est l'itinéraire de tout ce putain de voyage —»

« - Harry ! » Ron lança un regard sur le côté avec inquiétude. « Qu'est-ce qui est quoi ? »

Harry enfonça ses doigts à travers ses cheveux, tirant ses ses mèches.

« - J'ai oublié quelque chose d'important sur mon bureau de travail. »

« - Merde, » dirent simultanément Ron et Hermione, sans s'entendre l'un de l'autre.

« - On fait quoi maintenant ? » Ron mordit sa lèvre, jetant un coup d'oeil à l'heure en même temps. « Nous n'avons pas vraiment de temps de retourner —»

« - Riddle a dit d'être là à quatre heures, c'est ça ? » questionna Hermione au téléphone. « Ton vol ne part probablement pas avant deux autres heures. Je peux te le déposer ! Si je pars maintenant j'arriverais dans une demi-heure. »

« - Ah — Mione. » Harry se rassit confortablement dans son fauteuil, laissant sortir le souffle qu'il retenait. « Hermione, tu es incroyable » Il regarda Ron. « Elle va venir à l'aéroport. »

Ron expira profondément.

« - D'accord, okay. C'est parfait. Pars devant et dépose ta valise au machin escalator —»

« - Est-ce que ton ami vient juste d'appeler le dépôt de bagage le machin escalator ? » fit Hermione, jugeant totalement, ses mots seulement entendus par l'oreille droite de Harry.

« - — Et je récupérerais de dossier avec, euh, ta collègue. »

« - Tu as dit mon prénom trois fois dans les deux dernières minutes et il ne peut toujours pas s'en souvenir ? » questionna Hermione, semblant de moins en moins convaincue par Ron.

« - Oui Ron, c'est parfait ! » répondît fortement Harry, ignorant le commentaire de Hermione et s'empêchant de leur dire comment se comporter quand il se rencontreront tous les deux.

Oh diable. Harry cligna des yeux. Ils allaient se rencontrer. RoonilWazlib et HeadGirl allaient —

« - Nous sommes arrivés Harry, » fit Ron, sortant de la voiture. « Va t'enregistrer et je gère le dossier avec Hermione. »

Il tapa le dos de Harry dans un élan fraternel une fois qu'ils furent tous les deux dehors.

« - Ça va le faire mec. »

S'enregistrer pour son vol ? Ce n'était même pas un option.

« Fait tes bagages cette nuit. Sois à l'aéroport pour quatre heures tapantes » lui avait dit son patron la veille. Il n'avait rien dit d'autre à Harry, ni les détails du vol ni où est-ce qu'ils allaient dormir. Il n'avait même pas donné à Harry son billet d'avion.

Et maintenant, Riddle n'était toujours pas .

Quelques minutes plus tard, Harry l'appelait.

Il ne savait même pas quand est-ce que l'homme arriverait parce que qu'il était déjà quatre heure et demie et il n'avait reçu aucun message.

Une petite femme aux cheveux touffus portant des escarpins noirs et une impeccable tenue de bureau arriva dans son champ de vision. Sa sauveuse. Harry pouvait presque voir un léger halo autour d'elle.

« - Harry ! » appela Hermione, agitant le dossier devant elle.

« - Wow, elle a été rapide, » murmura Ron dans un soufflant sifflant et paraissant impressionné.

Harry sauta sur ces pieds, marchant vers elle avec Ron dans son sillage.

« - Parfait ! Merci, Mione. »

Il vérifia l'heure sur son téléphone, se renfrognant. Clairement, il avait du temps avant l'embarquement, peut-importe à quelle heure il était, car Riddle ne l'avait même pas rappelé.

Soit ça, murmura une voix intérieure, soit il avait prévu de te laisser à l'aéroport—

Harry se retourna vers ses amis, souriant de façon resplendissante.

« - Je vous offre un café ? » proposa-t-il, parce qu'il était ici comme demandé et qu'il avait réellement besoin de quelque chose le distrayant de l'inquiétude qui montait en lui.

Et c'est ainsi que les trois, enfin tous ensemble, finirent assis à la table d'un Starbucks.

Hermione, qui avait parlé sans cesse de travail et donné des conseils d'édition à Harry, s'était calmée une fois que Ron était revenu avec leur boisson.

Silence gênant.

Peut-être était-ce juste son imagination, mais Harry pouvait déjà sentir une sorte d'étrange tension entre ses amis.

Devait-il leur dire à propos de Discord ?

Nope, Harry sirotait son café dans sa chaise, parfaitement satisfait de ce silence du moment qu'il était assis près de ses deux meilleurs amis.

« -Donc, » fit Ron en se s'éclaircissant la gorge, regardant Hermione. « Je suis Ron Weasley, le colocataire de Harry. »

Hermione leva un sourcil avant d'offrir une main à serrer.

« - Hermione Granger. Un plaisir. » Bien que le son de sa voix remettait en doute la sincérité de ses sentiments.

Juste au moment où Ron s'apprêtait à lui prendre la main, Hermione ôta la sienne, fixant le visage de Ron avec une intensité troublante.

« -… Quoi ? »

Les lèvres de Hermione se pincèrent.

« - Tu as un peu de café sur ton nez. »

« - J'en ai ? » répéta Ron, avant de commencer à frotter son nez d'une façon des plus inconvenantes. « C'est mieux ? »

Hermione le regarda.

« - Pas vraiment, non. »

« - Bon ! » Harry claqua abruptement des mains, attirant l'attention sur lui-même avant que les choses ne deviennent pire. « J'ai vraiment hâte à ce voyage. L'un de nos hôtels sera juste à côté d'un grand événement de récitation de poésie. »

Les yeux de Hermione s'ouvrirent avec intérêt.

« - Oh Harry ! C'est super ! Est-ce que tu as écrit quelque chose ? »

Harry sourit en haussant des épaules.

« - Pas encore. Mais tu me connais. J'aurais quelque chose en temps voulu. » Il leva un sourcil. « comme Ron l'a dit un jour, je suis un 'désastre humain procrastinant et obsédé par les fanfictions »

Immédiatement après avoir dit ça, Harry se glaça. Mentionner de la fanfiction n'était probablement pas la meilleure des idées.

Heureusement, aucun de ses amis ne semblèrent avoir noter quelque chose sortant de l'ordinaire. Ron s'esclaffa dans son café. Hermione aboya un rire, ses épaules se secouant.

« - Les mots les plus vrais qui n'ont jamais été dit. » Elle souleva sa tasse à café dans la direction de Ron, comme si elle le saluait.

« - J'aime penser que j'ai un truc avec les mots. » fit Ron avec suffisance, regardant plus bas pour observer ses ongles nonchalamment. Harry ne l'avait jamais vu faire ça dans toute sa vie. « Après tout, j'écris… de la poésie aussi. »

Hermione le regarda avec une surprise évidente et un petit quelque chose de condescendance.

« - Oh ? »

Harry secoua frénétiquement sa tête, mais Ron ne sembla pas voir son avertissement. À la place, il commença à se redresser, gonflant sa poitrine.

Harry se tendit d'appréhension, regardant son colocataire et sa collègue.

Ron s'était déjà initié à la poésie une fois, il y a longtemps, en prenant une classe d'écriture poétique à l'université avec Harry. Et il avait fait de bonnes choses. Sa poésie n'était pas toujours la meilleure, techniquement parlant. Mais elle venait du coeur, comme tout ce qu'il écrivait.

Hermione allait le détruire.

En fait, à en juger par l'air sur son visage, elle était exactement en train d'attendre pour le faire.

Mais, sachant comment l'esprit de son meilleur ami fonctionnait, Harry savait que tout ce que Ron pouvait voir était un jolie visage l'observant. « Lis moi de la poésie, mon amour. »

« Yep. » Ron se gratta penaud l'arrière de son cou qui rougissait rapidement. « Un petit truc à propos de mon animal de compagnie. »

Hermione posa son menton sur ses mains, ses doigts entremêlés entre eux.

« - Bien, on t'écoute alors. »

Ron éclaircit sa gorge et commença.

« - Soleil, jonquille et mimosa. Que mon rat en jaune soit. »

Il fini et regarda Hermione avec espoir.

Après un moment —

« - C'est tout ? » questionna Hermione incrédule. Elle fit un rire calme et peu sympathique. « Eh bien, ce n'est pas très bon, n'est-ce pas ? »

Elle secoua la tête.

« - Mon dieu, on dirait un rhyme de maternelle. Et même si tu voulais le publier… pourquoi écrit sur un rat de compagnie ? Peut-être quelque chose avec lequel le public est plus familier… comme un chat par exemple.

Le visage de Ron tourna au rouge dans la seconde.

« - Le but de réciter ma propre poésie n'était certainement pas d'être publié —»

« - Alors pourquoi est-ce que tu réciterais de telles horreurs à une éditrice telle que moi —»

Le téléphone de Harry sonna, sauvant la journée.

« - C'est Riddle ! » s'exclama-t-il, retenant immédiatement l'attention de tout le monde alors qu'il appuyait sur le bouton accepter l'appel.

« - Oui Monsieur ! Où êtes-vous ? »

« - Pourquoi, » Riddle parlait avec un timbre dangereusement bas, sa voix rauque avec le sommeil, « m'appelles-tu à quatre heures du matin ? »

Harry sauta sur ces pieds.

« - Est-ce que je viens de vous réveiller ? » Il posa une main sur sa hanche, incrédule. « Vous n'êtes sérieusement pas encore ? Vous m'aviez dit à quatre heures tapantes. N'avez-vous aucun respect pour mon temps ? »

Il eu un moment de silence sur la ligne, rien d'autre qu'une respiration erratique de chaque côté.

Hermione et Ron le regardèrent en s'inquiétant.

Et puis,

« - Harry, » fit doucement Riddle, son accent anglais plus prononcé que jamais. « Notre vol est à six heures du soir. »

Quoi ?

Riddle n'aimait que les vols qui partaient le matin. Harry avez réservé des vols pour lui un nombre incalculable de fois et il connaissait ses préférences, même s'il n'avait jamais voyagé avec l'homme.

Mais —oh. Riddle n'avait pas directement réservé ces tickets, n'est-ce pas ? Ils avaient déjà été réservés.

Il ferma les yeux, contenant l'envie de verser son Chai sur quelqu'un, qui que ce soit qui ressemblerait même vaguement à son patron dans ce café.

« - Oh mon dieu, » Harry respira sous le choc. « Vous ne me l'aviez pas dit —»

La ligne resta silencieuse.

Harry était furieux.

Il ne pouvait même pas voir clairement, il était tellement en colère. Une colère intense et sourde qui lui léchait la colonne vertébrale.

Alors qu'il ferma son téléphone, il regarda ses amis qui l'observait, aucun doute sur le fait qu'ils avaient entendu la conversation du début à la fin.

« - Et bien, » commença vivement Ron, « Tu vas juste… euh… profiter de l'aéroport un petit moment, je suppose. » Il regarda Hermione. « Nous allons devoir partir. »

« - Oui, » fit joyeusement écho Hermione. « Au moins nous savons que tu ne va pas rater son vol. »

« Yep, je vais juste trouver un fauteuil près de la zone d'embarquement et chiller. » murmura un Harry irrité, embrassant brièvement ses amis et acceptant leurs encouragements pour son voyage.

oOoOoOo

Une fois qu'il eut trouvé un endroit comfortable pour gâcher le reste de sa journée, Harry s'assit dans une chaise avec un soupir fatigué, commençant à naviguer parmi les applis de son téléphone.

Que pouvait-il possiblement faire pendant dix heures—

Son regard atterrit sur l'application discord et il se rappela instantanément.

Voldemort.

Sans y penser une seule seconde, il tapa sur l'appli et regarda le message de l'homme. Le battement de son coeur s'accéléra rapidement et il pouvait pratiquement goûter sa propre anticipation alors qu'il commençait à lire.

Lord_Voldemort_: La grandeur inspire l'envie. L'envie engendre le dépit. Le dépit répand le mensonge.

Harry fixa le message avec consternation.

Pas de "Salut toi, je suis Voldemort" (ce qui n'était pas, sachant ce qu'il savait à propos de l'homme, ce à quoi Harry s'attendait dans un premier lieu). Mais ceci… une étrange phrase philosophique ? Il ne savait pas quoi faire avec ça.

lightning_boi: quoi ?

Il reçu une réponses quelques minutes plus tard.

Lord_Voldemort_: Mes plus loyaux adeptes — ils sont jaloux de toi. C'est seulement naturel.

Lord_Voldemort_: Personne d'autre n'avait jamais osé être shippé avec moi.

Wow. Okay, wow. Il parle de son image.

Harry expira hystériquement, pas sûr de savoir où commencer.

lightning_boi: " Bonjour Lord Voldemort ! C'est génial de pouvoir se parler ! Je suis un grand fan ! "

lightning_boi: C'est approximativement comment j'imaginais que notre première discussion allait se passer.

lightning_boi: "lightning_boi n'a pas importance pour moi. Vous devriez aussi bien arrêter de gâcher votre temps en le descendant. "

lightning_boi: ^^ Ce message que tu as envoyé ? Ça a tout gâché pour moi. Que tes théories sur la nature humaine aillent se faire voir, et ta fausse tentative de ne pas t'excuser aussi.

lightning_boi: Au revoir, encore une fois.

Harry était sur le point de partir de l'application, tout à fait satisfait d'avoir pu dire ce qu'il mijotait dans sa tête depuis une éternité. Mais une série de notification provenant de discord qu'il venait de dé-muter attira son attention sur l'écran, avant de n'avoir pu le fermer.

Lord_Voldemort_: Tu as mal compris.

Lord_Voldemort_: J'essaie de faire amande honorable actuellement.

Harry leva ses sourcils sans y croire.

lightning_boi: Oh, c'est ok. Je n'ai pas besoin de tes excuses. :))))

Lord_Voldemort_: Ça serait ton meilleur intérêt d'écouter.

Harry ne s'en remis pas, l'indignation courant dans ses veines.

Dans son meilleur intérêt ? Oh, quelle arrogance. Qu'est-ce qu'un étranger sur internet pouvait connaître aux meilleurs interêts de Harry ?

Lord_Voldemort_: La grandeur inspire l'envie. Ils sont envieux… envieux d'à quel point tu leur es supérieur.

Harry stoppa, complètement pris de court.

What the fuck.

Il s'offusqua, tapant en retour.

lightning_boi: Oh je t'en prie.

lightning_boi: Je peux sentir l'ironie à travers internet. Es-tu en train de blaguer ?

Lord_Voldemort_: Je ne blague pas.

Lord_Voldemort_: Je ne lis que rarement des travaux à la première personne parce que je n'arrive pas à me mettre à la place des protagonistes. Mais tes histoires font parties des fictions écrites à la première personne les plus rafraîchissantes que je n'ai jamais lu.

Harry pressa une main sur sa poitrine battante. Histoires, pluriel ?

Lord_Voldemort_: Au lieu de se lire comme une traînée monotone de pensées, elles se lisent… plutôt comme un journal.

[screen]

Avais-je été aveugle durant toutes ces années ?

Padfoot avait-il toujours été si emporté, immature, obstiné… si cruel ?

Il m'avait regardé fixement, me prêtant attention pour la première fois depuis qu'il était entré dans l'arène. Et comme une pièce préprogrammée, je m'étais retrouvé à être attaché à cette attention, voulant à tout pris que ces yeux gris continuent de me regarder même si je me détestais pour cela.

Cette— cette attention. Peut-être était-ce la raison pour laquelle j'avais été si aveugle ? Cherchant l'attention d'une figure parental, l'attention de mon parrain… tout en ayant complètement occulté la vrai nature de l'homme ? [/screen]

Lord_Voldemort_: Ça.

Lord_Voldemort_: Tes protagonistes — contrairement à la plupart — montrent toujours une excellente conscience de soi et métacognition.

Lord_Voldemort_: Tu as une façon d'exprimer les tourments intérieurs de tes personnages qui est tellement délicieuse. Avec chaque mot, tu exposes leurs insécurités et désires les plus profonds.

Lord_Voldemort_: Ça donne au lecteur une sensation enivrante de… pouvoir.

Harry étouffa un frison. Parce que la façon dont Voldemort décrivait son travail sonnait si… intime ?

Lord_Voldemort_: Et ton autre écrit— boss from hell .

Lord_Voldemort_: Une comédie brillante et une caractérisation irrésistible, enroulés dans des couches d'alléchantes tensions sexuelles inassouvies.

Lord_Voldemort_: Ton style d'écriture est si audacieux, unique. Émouvant et évocateur d'une manière que la plupart des écrivains n'arrive pas à atteindre durant toute leur vie.

Harry se recroquevilla, frissonnant dans son sweat. Il avait un talent avec les mots ?

Tout ce que disait Voldemort sonnait comme une gourmandise.

Lord_Voldemort_: Tu as tellement bien cerné la dynamique d'attraction et de repulsion entre le personnage principal et son patron. Je pouvais sentir l'authenticité. Ce n'est pas étonnant que cette fanfiction ait un nombre impressionnant de followers.

Harry fixa l'écran, toujours un peu contrarié mais surtout, charmé malgré lui.

Parce que Lord_Voldemort_ était un charmeur absolu avec ses fans. Incroyablement persuasif. Pas étonnant qu'ils lui soient si loyal… malgré qu'ils soient des sauvages.

Lord_Voldemort_: J'ai hâte de voir plus. ;]

Et merde, le voilà. Le légendaire, smiley souriant qui avaient fait paniquer Harry et l'entier fandom de Jarvolo.

lightning_boi: merci, wow. Merci beaucoup.

Pardonné. Lord Voldemort était pardonné.

Parce que c'était, peut-être, le pardon le plus magnifique que Harry n'avait jamais reçu. Malgré le fait que l'autre homme n'avait pas dit 'Pardon' une seule fois.

La bouche de Harry se courba d'amusement. Comme il était sournois.

Puis il regarda le message qu'il venait d'envoyer, mordant sa lèvre en réfléchissant. Son simple remerciement semblait plutôt insuffisant, mais il ne savait pas quoi répondre d'autre. Il était flatté au-delà de toute mesure, confus, et un peu dépassé parce que tout ça avait été si soudain.

Une chose était sûre cependant. Il commençait finalement à comprendre le pouvoir qu'il avait — assis ici en parlant avec le Lord Voldemort.

Donc il commença à poser des questions à l'homme.

lightning_boi: Si je peux me permettre… quelles autres fanfictions Jarvolo as-tu aimé récemment ?

Harry grimaça, ressentant sa propre gêne dans le message.

Mais il semblait que Lord Voldemort n'allait pas partir tout de suite.

Lord_Voldemort_: La majorité de mes lectures et écrits n'était pas des choses romantiques. Je ne suis arrivé arrivé dans le fandom Jarvolo que récemment.

Lord_Voldemort_: Bien sûr, j'ai lu beaucoup des plus connues. A Dangerous Game de Cybrid, Aconitum de VivyPotter, I Will Possess Your Heart de Leontina, et The Root of All Evil is Love de Crystia... pour en nommer quelques unes.

Oooh. De bons goûts, comme attendu de Lord Voldemort.

Harry sourit devant son téléphone, appuyant sa tête contre le dossier alors qu'il continuait de lire.

Lord_Voldemort_: Celle de TanninTele, The Matchmaker et l'une des moins connue que je préfère — un renversement délicieux et quelque part approprié des rôles gentil-méchant.

Lord_Voldemort_: Mais—

Lord_Voldemort_ est en train d'écrire…

Harry s'enfonça plus profondément, frémissant d'anticipation alors qu'il attendait le prochain message de l'homme. Il rit doucement, secouant la tête. L'homme aimait garder ses lecteurs dans le suspense même quand il était question d'une simple conversation.

Lord_Voldemort_: Et bien, mes goûts ont tendance à être plutôt… sombres.

Les sourcils de Harry se haussèrent devant ça. Mais avant qu'il puisse en demander plus, il reçu une autre notification.

Lord_Voldemort_: Peut-être tu pourrais me recommander quelque chose, étant donné que je suis un peu nouveau dans ce paring ?

Lord_Voldemort: Cependant, je dois te prévenir, je suis assez difficile… et je ne vais hésiter à rejeter tes recommendations si elles ne sont pas dans mes goûts.

Lord_Voldemort_: Pense même à cela comme un test.

Harry laissa sortir un bruit amusé, s'imaginant qu'il pouvait entendre un doux rire de l'autre côté de la ligne.

Challenge accepté.

Harry s'adossa contre la chaise de l'aéroport, passant une main dans ses mèches rebelles. Il y avait tellement de fanfictions qu'il aimait et qu'il pouvait voir défiler dans sa tête, c'était comme s'il en lisait pour vivre (si seulement il pouvait).

lightning_boi: Bien, tu as certainement lu Eternal Hilarity de Luxis?

Lord_Voldemort_: Je ne crois pas.

Harry lui envoya le lien . Parce que, oh Lord, c'était l'une de ses fic préférée et l'homme avait intérêt à apprécier le talent de l'auteur pour de la pure comédie romantique —

Lord_Voldemort_: Oh.

Ça… ne semble pas prometteur

lightning_boi: Tu l'as lu ?

Lord_Voldemort_: Seulement le résumé. Mais comme je le disais, je suis assez particulier sur ce que je lis.

Harry fronça les sourcils. Qu'est ce qu'il y avait de mal avec le résumé ?

Lord_Voldemort_: Par principe, je ne lis pas de fics avec James comme Master of Death. Où des UA où ils sont âmes-soeurs — sauf s'ils sont exceptionnellement bien faits.

Harry suffoqua.

lightning_boi: Tu n'aimes pas les fanfics James MoD ? Ce sont les meilleurs. James en badass est juste incroyable.

Lord_Voldemort_: Je trouve personnellement que c'est décevant quand le Garçon Qui À Survécu est aussi ou plus puissant que le Lord Slytherin.

lightning_boi: Sérieusement ? Tu rates tellement de bonnes fanfics !

lightning_boi: Et ne pas aimer les UA avec des âmes-soeurs ?

lightning_boi: Your Name on My Heart de whitedandelions ? Et Six Seconds de Acnara ? Comment tu peux ne pas avoir lu celles-là dans six secondes qui ont suivis ton arrivée dans le fandom ?

Lord_Voldemort_: …Elles ont été des exceptions.

Oh Lord, merci.

Lord_Voldemort_: Mais généralement, le concept que quelqu'un est destiné à une seule personne dans le monde…

lightning_boi: C'est tellement romantique.

Lord_Voldemort_: C'est ridicule. Étouffant. Et déprimant. Tellement de choses pourraient mal tourner —

lightning_boi: Mais tellement de choses se passent bien !

Lord_Voldemort_: Ils pourraient être des ennemis mortel, ne sachant pas qu'ils sont l'âme soeur de l'autre que quand il est trop tard —

lightning_boi: Ce qui ne rend tout ça que plus délicieux quand ils réalisent qu'ils le sont ! Et le tout avec du angst ? Yessss.

Lord_Voldemort_:

Lord_Voldemort_: Es-tu toujours aussi optimiste ?

lightning_boi: L'Amour est supposé être compliqué :)

lightning_boi: J'adore les fics qui sont remplies de malentendus et de quiproquos (les identités secrètes sont les MeILleuReS), parce que c'est tellement plus doux quand le couple finit inévitablement ensemble à la fin.

lightning_boi: 33333

Lord_Voldemort_: ... Inévitablement ?

lightning_boi: ...oui. Oui. La fin heureuse est nécessaire.

Lord_Voldemort_: Ah.

Lord_Voldemort_: Plus les secondes passent, plus il devient clair d'à quel point nos goûts diffèrent.

Harry fit une pause, en réfléchissant, tapotant ses doigts sur l'arrière de son téléphone.

Lord_Voldemort_: Bon, M. Trop-Vanille-Pour-Moi…

lightning_boi: Tu as lu l'une des fanfics de Katsitting ?

Lord_Voldemort_: ...possiblement. Je suis très mauvais avec les noms.

Sans plus tarder, Harry lui envoya quelques liens de ses histoires.

Vingt minutes plus tard—

Lord_Voldemort_: Oh

Lord_Voldemort_: Intéressant. Une très bonne écriture et assez unique.

Lord_Voldemort_: [screen]

Quelque chose se déchira dans son ventre, pétrifié et anxieux alors qu'il voyait Slytherin bouger et se retourner.

Slytherin était —

James, silencieux, ferma ses yeux un moment pour s'encourager lui-même, pour trouver une force qu'il n'avait jamais eu. Slytherin était monstrueux, déformé. Il n'y avait aucun mot dans le langage anglais qui pouvait décrire ce que Slytherin était. [/screen]

lightning_boi: Ahh j'adore Primeval ! Bordel, cette fic me donne des frissons à chaque fois.

lightning_boi: Je viens juste de le relire et

lightning_boi: mon coeur bat tellement vite maintenant. Je ne m'en remet pas d'à quel point c'est délicieusement sombre et séduisant. Chaque fois que je le lis.

Lord_Voldemort_: Donc tu aimes Slytherin en monstre ?

lightning_boi: Ohhhh oui. J'aime bien les hommes effrayant hahahaha

Harry siffla alors qu'une image non désirée de son patron hargneux arrivait dans son esprit.

Lord_Voldemort_: Je préfère quand Lord Slytherin garde ses facilités mentales, mais cet écrit d'épouvante était assez bien fait. J'apprécie.

Quelque chose flotta dans l'estomac de Harry alors qu'il recevait l'approbation de l'autre homme.

lightning_boi: Donc, si tu aimes ça, attend de lire son UA Priest James…

Lord_Voldemort_: Oh?

Et il continuèrent de cette façon, avec Harry et Voldemort prenant des recommandations l'un de l'autre, les lisant instantanément pour en discuter.

Bon, la discussion était plutôt sa partie. Voldemort se contentait de subtiles "hmm" d'approuvement suivi d'un commentaire ou deux quand il aimait l'avis de Harry.

Harry était animé de l'enthousiasme et de l'énergie que la lecture d'une incroyable fanfiction lui donnait habituellement. Bien qu'il ne lisait que occasionnellement des fis sombres (quand il tombait amoureux d'un auteur en général), Harry avait toujours lu plus de Marvolo Gaunt/James Evans que de Lord Slytherin/James Evans dans le passé.

Ce qui résultait qu'il se tournait plus souvent vers de fics plus joyeuses avec des voyages temporels ou des UA où ils avaient le même âge.

Et puis Lord_Voldemort_, peut-être l'un des seuls auteurs d'épouvantes que Harry suivait assidument, l'avait totalement tourné vers le côté sombre.

Lord_Voldemort_: Tu les aimes bien ?

lightning_boi: JAIELT:JRPOELJTWY"EO"PQ20I (#$UTY

Lord_Voldemort_: Je vais prendre ça comme un " oui, mon Lord."

lightning_boi: OH

lightning_boi: MON

lightning_boi: LORD

Lord_Voldemort_: …je t'écoute.

lightning_boi: Prison Blues de exarite est absolument incroyable. La pression… L'équilibre du pouvoir…

lightning_boi: Tu as corrompu ce qui restait de ma douce sensibilité vanille avec toutes tes sombres fics, je ne m'en remettrai jamais :triste:

Lord_Voldemort_: Oh, chéri, tu penses qu'elles sont sombres ?

Chéri ? Le coeur de Harry rata un battement au nom, sûrement tapé par mégarde.

Lord_Voldemort_: À quel point… es-tu ouvert ?

Harry hésita avant de taper un message en retour.

lightning_boi: Je n'ai aucun trigger sévère, si c'est ce que tu demandes.

Lord_Voldemort_: Hmm, bien.

Lord_Voldemort_: Que penses-tu de la torture ?

Harry leva un sourcil à la question. Ce n'était certainement pas une question qu'on lui demandait tous les jours.

Lord_Voldemort_: Parce qu'il y a cette fanfiction, nevermind the end de slexenskee...

Une demi-heure plus tard, Harry était blotti dans le coin de la zone d'attente avec un autre Starbucks, essayant et échouant de ne pas sangloter devant tout le monde. D'après la façon dont certains enfants d'une famille voisine le regardaient, il n'y avait définitivement pas réussi.

lightning_boi: Je n'étais

lightning_boi: absolument pas préparé à ça

lightning_boi: Comment des auteurs peuvent torturer James comme ça ? Tout cette torture et cruauté et puis — cette grossesse de James presque pas consentie et — à la fin, ils ont un sympathique petit déjeuner en famille tous ensemble ?

Lord_Voldemort_: Never mind the end —peut-importe la fin— l'as-tu aimé ?

Harry grogna presque à voix haute.

lightning_boi: Je vois très bien ce que tu es en train de faire.

Il s'arrêta, repensant à la fanfic.

Il aurait aimé pouvoir chuchoter sur discord, parce que ça aurait certainement été comme ça qu'il aurait dit ses prochains messages.

lightning_boi: oui, j'ai bien aimé.

lightning_boi: Je l'ai adoré.

Harry souffla doucement, avant de continuer.

lightning_boi: Le jeu avec le sperme, l'exhibitionnisme, le sexe violent du début vs. comment il commence à changer quand ils développent des sentiments l'un pour l'autre…oh.

lightning_boi: C'était tellement hot.

Harry déglutit quand il envoya le dernier message, attendant.

Le chat resta silencieux.

Et puis—

Lord_Voldemort_: Je suis heureux que tu aie bien aimé.

Simple, distant, impersonal. Harry se découragea en voyant le message. Bien sûr, il n'aurait pas dû s'attendre à quelque chose de différent. L'homme jouait le chaud et le froid mieux que Katy Perry.

Soupirant, Harry amena la tasse jusqu'à sa bouche, prenant une autre gorgée —

Lord_Voldemort_: Je jouis à chaque fois que je lis la scène avec la potion d'amour.

—et renversa son chocolat chaud. Partout sur lui.

Pas besoin de prendre l'avion. La mâchoire de Harry était tombée à travers le noyau de la Terre jusqu'à Londres.

Il était sans voix. Parce que jusqu'à maintenant, malgré ses glorieux écrits, Lord Voldemort avait été sans visage, une sorte d'entité inconnue… quelque part entre Dieu et un bot. Mais après avoir parlé avoir lui pendant si longtemps, le voir dire ça c'était comme…

Harry frissonna, quelque chose d'étrange et chaud arrivant dans le creux son estomac alors qu'il regardait la conversation.

Lord_Voldemort_: Je dois partir maintenant.

Harry fixa le message dans une totale incompréhension.

Quoi ?

Il ne pouvait juste pas lâcher une bombe comme ça et partir. Bordel, Voldemort était une sorte terroriste mental… terrorisant le bon sens de Harry…

Lord_Voldemort_: Mais peut-être nous pourrons nous parler plus tard ?

Le coeur de Harry rata un battement. Il se sourit chaudement à lui-même.

lightning_boi: Absolument.

En fait, Harry allait probablement devoir partir bientôt également…

Il vérifia l'heure, et fût pris par surprise. Il était déjà trois heure de l'après-midi. Il avait passé plusieurs heures à parler avec Voldemort.

Et avec une heure avant le debut de l'embarquement, Harry était surpris que Riddle ne l'ait pas encore appelé.

oOoOoOo

Ring! Ring!

Il répondit.

« - Monsieur, » salua Harry, regardant l'écran pour trouver sa porte d'embarquement. « Je suis déjà là. Je suis arrivé tôt. »

« - C'est une première, » dit une voix juste derrière lui, faisant se retourner Harry.

Tom Riddle se tenait derrière lui, sa main tenant toujours le téléphone avec lequel il avait appelé Harry. Il portait une tenue d'affaire décontractée — une chemise blanche et un chandail en cachemire gris qui aurait dû lui faire ressembler à un homme de soixante-douze ans mais qui ne faisait que flatter sa maudite silhouette à la place —

« - Qu'est-ce que tu t'es fait ? » demanda Riddle alors qu'il s'approchait, regardant Harry de haut dans un air de dégoût. « As-tu douze ans ? »

Harry se regarda lui même, et bien-sûr, le chocolat chaud coulait de ses vêtements jusqu'au sol depuis qu'il s'était renversé sa boisson dessus un peu plus tôt.

Immédiatement, il chercha des serviettes en papiers dans son sac et commença à s'essuyer rapidement et approximativement.

« - Ugh, juste —» Riddle posa une main sur son front, se détournant en se pinçant de nez de dépit. Comment un homme pouvait paraitre séduisant alors qu'il faisait une expression si affreuse, Harry ne comprendrait jamais. « Va juste faire ça dans les toilettes. Et dépêches-toi. L'embarquement commence bientôt. »

oOoOoOo

Whoa. Classe business. Bordel, des avions. Trop cool.

Assis sur le siège noir matelassé, Harry regardait le petit écran qui était sur l'arrière du siège de devant alors que la vidéo de sécurité d'American Airlines passait.

Riddle, qui avait regardé dehors depuis le hublot tout du long, continuait activement de ne pas regarder Harry. Étrangement, c'était comme s'il évitait Harry pour une quelconque raison. En fait, il devrait être celui qui évitait Riddle, étant donné sa récente négligence.

Harry commença à jouer avec son siège pendant un petit moment.

« - Monsieur, regardez, » Harry sourit alors qu'il poussa sur un certain bouton qui fit bouger son siège vers l'arrière. « Je suis inclinable… »

Regardant toujours par la fenêtre, Riddle murmura brusquement,

« - Stop. Tu es en train de m'embarrasser. » Sa bouche se tordit d'agacement. « C'est comme si tu n'avais jamais pris l'avion avant. »

Harry resta silencieux, arrêtant momentanément avant de continuer à incliner son siège.

« -… Je vois. »

Les yeux de Riddle se braquèrent dans la direction de Harry pour la premiere fois depuis qu'ils avaient embarqués.

« - Tu as vécu ici toute ta vie ? »

Harry arrêta de jouer avec les réglages de son siège.

« - Yep. Née et grandit dans le région de Seattle. »

« - Fac ? »

« - Université de Washington, » riposta Harry, regardant Riddle avec des sourcils haussés. « Vous n'avez pas vu mon CV ? »

« - Jamais pris la peine, » répondît Riddle, son corps se penchant vers l'avant au lieu de s'écarter de Harry. « Narcissa t'a engagé, et je ne pensais pas que tu resterais si longtemps. Et, pour ce que tu allais rester, je n'en avais pas grand chose à faire de le voir. »

Harry souffla, pas certain de savoir s'il devait se sentir insulté ou amusé.

Juste après, un steward arriva vers eux.

« - Monsieur Riddle, c'est ça ? Votre requête pour changer de classe a été approuvée — suivez-moi s'il vous plait.

Changer de classe ?

Riddle se leva, attrapant leur bagage avant que Harry ne puisse cligner des yeux. Harry enleva sa ceinture de sécurité rapidement, se tenant debout dans l'allée pour laisser son patron sortir en premier avant de le suivre lui et l'intendant jusqu'à l'avant de l'avion… jusqu'à la complètement vide, luxurieuse à en faire tomber des mâchoires, cabine de premiere classe.

Oh bordel, la première expérience de Harry dans un avion allait ruiner tous ses futurs vols.

Il n'y avait rien à incliner ici. La cabine contenait deux confortables lits doubles, séparés par un large accoudoir avec des portes gobelets.

C'était une barrière qui ne faisait que donner à Riddle la capacité de l'éviter en silence.

Alors que l'avion décollait, le plus vieux sortit un ordinateur portable et commença à parcourir le contenu d'un document Word de deux-cents pages.

Quelques heures plus tard, Harry avait regarder un film, pris à boire, joué à Scramble (avec lui-même) et était sur le point de se resigner à passer un vol de neuf heures sans la moindre conversation.

Soupirant discrètement, Harry commença le sequel d'un film —James Evans et le Chambre des Secrets (damn, le jeune Christian Coulson faisait un Marvolo Gaunt spectaculairement) — alors qu'il observait de temps en temps son patron près du hublot.

Harry n'avait rien de mieux à faire. Il était curieux. Ennuyé.

Riddle, il semblait qu'il n'était rien de cela.

Le plus âgé était en train d'écrire rapidement sur le document World, le changeant avec une efficacité brutale. Son visage bougeait étrangement de temps en temps. En fait, il semblait que Riddle avait commencé à prendre d'étranges habitudes ces dernières heures — comme passer la main dans ses cheveux en détruisant ses boucles habituellement élégantes, tirant dessus un peu plus fort que nécessaire.

Il avait commandé du vin il y a peu, et le verre était déjà à moitié vide. Étrange. Harry n'aurait jamais imaginé que son patron était un grand buveur —

Soudainement, Riddle toussa, reversant des gouttelettes de vin sur ses genoux. Puis il pris sa tête dans une douleur visible, regardant les documents comment s'ils avaient commis un péché.

Harry tapa Riddle dans son dos, donnant instantanément les serviettes en papiers qu'il avait gardé de son Starbuck un peu plus tôt.

Il demanda l'air taquin :

« - Qui a l'air d'un enfant de douze ans maintenant Monsieur —»

« - Harry, » fit Riddle d'une voix étrange. « As-tu déjà lu Fifty Shades of Purple ? »

Harry cligna des yeux devant le soudain changement de sujet avant de doucement secouer la tête. Nope, les seuls choses qu'il lisait en ce moment étaient des fanfictions.

Riddle lui tendit son propre ordinateur dans un mouvement de prend-cette-chose-loin-de-moi.

« - Lis ça. »

Harry le fit, avec Riddle respirant près de son cou, regardant par dessus son épaule. Il parcouru les premiers chapitres et lui —

Oh, merde.

Ses yeux s'écarquillèrent.

« Je sais maintenant de quoi il était question. Deux orgasmes... c'est comme si on se retrouvait dans le cycle essorage d'une machine à laver. »

Oh, Seigneur.

" Miam...je ne savais pas que c'était aussi excitant de donner du plaisir. Ma déesse intérieure danse le merengue et la salsa."

Déesse intérieur ? What the fuck? Harry ne pouvait à peine respirer ; il était bien trop occupé à étouffer son rire pour ne pas réveiller les passagers endormis de l'autre côté de l'avion.

Harry s'arrêta, se retournant lentement pour regarder Riddle.

Parce que, tout ce temps, Riddle avait lu cette obscénité près de lui ?

« - Concentre-toi Harry, » dit fermement Riddle. « Finissons-en avec ça. »

Avant que Harry ne comprenne se qu'il se passe, il se retrouva à lire le document avec Riddle, éditant le document Word chapitre par chapitre tout en discutant avec lui.

« - Me préparant mentalement au combat, j'entre dans l'hôtel. » lu Harry à voix haute, totalement incrédule. « Cette femme va coucher avec quelqu'un, pas partir à la guerre. »

Riddle renifla.

« - Ça devient pire. » Il prit une voix un peu plus aiguë que d'habitude. « Mon flan se battait en duel avec son bout de viande. »

Il semblait malade rien qu'en le lisant mais assez honnêtement, Harry ne pouvait pas l'en blamer.

« - Yep, je ne mangerais plus jamais de flan. » Harry passa une main dans ses cheveux —finalement, pas étonnant que Riddle l'ait fait si souvent. « Le personnage me tape vraiment sur les nerfs. »

« - Au moins elle a une excuse. »

Harry le regarda sans comprendre.

« - Quelle excuse ? »

Riddle haussa des épaules, desserrant sa cravate. Son pull avait été enlevé il y a un certain moment.

« - Elle est incurablement stupide. » ignorant le regard de Harry, il pointa quelques paragraphes plus bas et continua. « Mais l'homme, je suis totalement déçu par lui. Aucun CEO se respectant n'agirait comme ça — proposer une telle chose à une étrangère incompétente après une seule rencontre. »

« - Elle n'est pas stupide. » railla Harry. Il n'avait aucune idée de pourquoi il défendait cette idiote. « L'homme est incroyablement puissant, riche et c'est un dirigeant influent. Peut-être qu'elle pensait qu'elle devait accepter ce contrat ou faire face aux conséquences. »

Riddle leva ses sourcils.

« - Si elle avait vraiment pensé ça, je suis certain que sa déesse intérieure ne l'aurait pas encouragé tout ce temps. »

La bouche de Harry sourit légèrement contre sa volonté.

Ils continuèrent à éditer les heures qui suivirent, et assez vite, Harry était avec Riddle, prenant sa tête entre ses mains.

« - C'est de la merde, » d'exclama-t-il, le souffle coupé après avoir rigolé à une autre référence de machine à laver. « Oh mon dieu. J'écris de la meilleure romance que ça. »

Les yeux de Riddle devinrent illisibles aux mots de Harry, avant qu'il ne dise avec désinvolture.

« - J'aurais écrit une meilleure romance que ça. »

Harry siffla, se tournant pour faire face à Riddle.

« - Oh, je vous en prie. Vous n'avez pas la moindre once de romantisme en vous. »

Riddle leva un sourcil amusé, les coins de sa bouche se tordant dans un sourire ironique.

« - C'est ce que je dis. »

Et Harry ne pu empêcher le rire qui sortit de sa bouche.

Puis il regarda Riddle, le regarda vraiment.

Quelque part, voir son patron comme ça —les cheveux ébouriffés, sans cravate, les premiers boutons de sa chemise défaits— lui coupait le souffle. Harry ne ressentait pas la vicieuse satisfaction qu'il avait ressentit quelques jours plus tôt en voyant son patron si négligé. À la place, il n'y avait que la pensée que, wow, Riddle était plus sexy que jamais.

« - Je n'en reviens pas des scènes de BDSM. » fit Riddle, désapprouvant en secouant sa tête. « Tellement irréalistes. »

Harry laissa sortir un autre rire, souriant moqueusement à Riddle

« - Et comment le sauriez-vous ? »

Et soudainement, l'atmosphère sembla s'alourdir d'une certaine tension.

Riddle inclina sa tête, ses yeux s'assombrissant et se fermant à moitié.

« - Christian Grey est bien trop égoïste et impatient pour faire une maitre compétent, sans parler d'expérimenter les vraies joies du BDSM. »

Riddle se pencha un peu plus sur l'accoudoir qu'ils se partageaient, regardant Harry dans les yeux. Et quand il parla, sa voix fut basse, calme et séductrice à en faire arrêter des coeurs.

« - Si j'avais retenu mes partenaires par des contracts, je les auraient gardé enchaînés à mon lit pendant des heures. J'aurais utilisé toute sortes de jouets jusqu'à les laisser supplier pour plus. »

Riddle sourit doucement, son regard brûlant.

« - Et seulement après avoir les emmenés au bout de leurs limites des heures durant, je deviendrais un maître miséricordieux et leur permettrait de se répandre. »

Harry le fixa en retour, la bouche légèrement ouverte. Ça lui avait pris un moment pour retrouver ses moyens, quelque chose d'étrange et familier s'étant emparé de lui... le même sentiment qui l'avait frappé lorsqu'il avait été dans le bureau de Riddle...

« - C'est tout ? » murmura Harry, provocant, ses cils se baissant sans qu'il en ait conscience.

Riddle regarda Harry avec un air étrange, le sortant de sa transe.

Il se précipita pour ajouter quelque chose à sa phrase.

« - Je veux dire, des détails, nous devons pratiquement réécrire la scène. » poursuivit Harry avec un rire nerveux, et Riddle était devenu impassible, son côté homme d'affaire étant revenu alors qu'il lisait la scène suivante.

"... Je vais te faire jouir comme un train de marchandise, bébé…"

Riddle s'arrêta, semblant souffrir à l'extrême.

« - Supprime cette scène en entier, » fit-il, et Harry, retenant un rire, fit exactement ce qui lui avait été demandé.

oOoOoOo

Après avoir édité, dormi puis édité de nouveau, ils venaient d'arriver à Londres aux alentours de midi.

« - Wow, » murmura Harry alors qu'il regardait le mur vitré de dehors. Le ciel était gris et nuageux, plutôt indéfinissable, et des immeubles étaient visibles au loin.

« - Est-ce que tu aimes ? » demanda Riddle, vérifiant leurs documents alors qu'ils allaient se placer dans une file.

« - C'est comme une autre Amérique, » fit Harry, provoquant des regards furieux d'un couple de passants. « Mais avec un temps plus merdique. » Il se tourna pour regarder son patron. « J'ai hâte. À quel point nous sommes loin du manoir d'i —»

« - Nous n'allons pas là-bas, » fit brusquement Riddle. « Nous irons dans un hôtel près de la conférence d'écriture de Diagon Alley, à laquelle nous assisterons demain. » Il regarda sa montre, « Cependant, nous devons être à l'hôtel à une heure — Nous devons nous dépêcher. »

Ils passèrent en coup de vent à travers la sécurité et le local de location de voiture, et après un certain moment, ils se garèrent près de l'Hilton Hotel, transportant leurs bagages à l'intérieur en utilisant un chariot dorée qui leur avait été fourni.

« - Malheureusement, c'est le meilleur que j'ai pu nous réserver sans préavis. » dit Riddle alors qu'il mettait le dernier de leurs bagages sur le rack, faisant signe à Harry de le pousser. « Je vais aller faire quelques courses, tu peux trouver la chambre et t'installer à ton bon plaisir, mais garde le lit le plus éloigné de l'entrée pour moi. »

« - Nous partageons une chambre ? » demanda Harry, regardant son patron surpris.

La mâchoire de Riddle se serra.

« - Comme je le disais — il restait peu de places vacantes dans les bons hôtels de ce quartier. Maintenant, reste ici. Je vais aller prendre la carte de la chambre. » Il commença à marcher vers la réception.

Une demi-minute plus tard, le chaos se déversait au bureau de la réception.

« - Qu'entendez-vous par vous avez donner notre chambre ? » fulmina Riddle, ses yeux s'assombrissant de fureur et sa mâchoire se serrant encore plus. « Nous sommes arrivés vingt-cinq minutes en avance. »

« - Monsieur, nous avons eu beaucoup de personnes sans réservation la semaine dernière. C'est les vacances d'été pour beaucoup de personnes à ce moment de l'année, et votre reservation a été l'une des dernier à être cédée. » La femme —Marie Malkins d'après son badge — le regarda d'un air suppliant. « Je suis désolée, mais nous ne pouvons simplement pas vous —»

« - Où est votre manager ? Je pourrais vous poursuivre en justice pour ça. » coupa Riddle, croisant ses bras.

« - Foutus américains, » marmonna une voix dans la ligne derrière Harry et Riddle. « Toujours à menacer de monter l'affaire en justice quand quelque chose leur arrive. »

Oh, non.

Riddle se regarda, lançant un regard meurtrier à l'homme.

« - Monsieur Riddle, » interrompu Harry avec enthousiasme, posant légèrement une main sur le bras de son patron.

« - Hum—allons juste quelque part d'autre. » Il jeta un regard à l'homme derrière eux, qui portait un badge brillant ce qui laissait entendre qu'il travaillait aussi pour l'hôtel —quelle impolitesse de sa part. « Ne perdons pas notre précieux temps ici. »

Perdre notre précieux temps ? Harry fit tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche alors qu'ils sortaient du bâtiment.

Riddle avait définitivement déteint sur lui.

« - Il y a une auberge deux rues plus bas qui devraient alors des chambres de libres, » fit Malkins alors qu'ils partaient. Harry ne se retourna, mais il aurait pu juré avoir entendu l'homme de l'hôtel ricaner.

Après remis leurs bagages à l'intérieur, il retournèrent dans la voiture et commencèrent à réfléchir aux alternatives.

Les mains de Tom se serrèrent autour du volant. Son bras s'épaississant alors qu'il changeait de vitesse.

« - J'ai des choses à faire je n'ai pas le temps pour ce bordel. »

« - Essayons l'auberge. » Harry lui montra son téléphone. « L'hôtel le plus près est à vingt minutes d'ici, et ça nous prendrait au moins une demi-heure avec ce traffic. »

Ils partirent donc à l'auberge deux rues plus bas.

Amortentia Inn.

C'était petit, miteux et les murs de briques s'étaient nettement érodés au fil des ans. Même en comparaison du voisinage louche qui partageait sa rue, le motel était facilement l'un des bâtiments les plus décrépis qui se trouvaient ici. Harry ne pourrait jamais comprendre comment l'atmosphère de Londres pouvait différer d'une rue à l'autre.

« - Pas étonnant que cette femme ait dit qu'il devrait avoir des places de libre ici, » chuchota Harry. « Je serait surpris qu'il y ait même un seul occupant ici. »

Harry se retourna pour regarder son patron, qui remettait les clés dans la voiture pour la redémarrer.

« - Whoa, whoa, » Harry tendit un bras vers lui. « Hey, du calme. »

La voix de Riddle fut anormalement calme.

« - Est-ce que tu viens juste de —»

« - Avec tout le respect que je vous dois Monsieur, » Harry s'interrompit, et merde, être en Angleterre révélait déjà son côté snob. « C'est seulement pour une nuit. Qu'est-ce qu'il pourrait arriver ? »

Il soupira, s'adossant à son siège alors qu'il gardait un contact visuel avec l'homme.

« - Et vous n'étiez pas attendu quelque part ? »

La main de Harry de glissa jusqu'à la poignée de la voiture, l'ouvrant doucement avant que Riddle ne s'en rende compte.

« - Laissez juste les bagages avec moi. Je vais aller nous prendre une chambre et je vous dirai la quelle c'est. » Il sortit de la voiture, retirant les bagages du coffre avant de saluer son patron. « Appelez-moi quand vous serez sur le chemin du retour. »

Une fois qu'il avait toutes les affaires avec lui devant l'entrée du motel, il fit une signe à Riddle — qui était resté le regarder depuis le siège conducteur, la fenêtre du côté passager étant ouverte.

« - Je te fais confiance, » dit sévèrement Riddle, sa bouche se tordant pour montrer son mécontentement à cette pensée.

« - Bon choix, » répondit-il a son patron, un pouce en l'air.

Et puis, quand la Bentley noire s'éloigna, Harry murmura dans un souffle :

« - Il était temps. »

Parce que, en toute honnêteté, c'était un manque de confiance qui avait rendu leur relation si compliquée au départ. Et c'était probablement ce pourquoi tous les autres assistants personnels avait été viré. Méfiant comme jamais, Riddle se levait souvent à des heures pas possibles pour refaire de travail de ses subordonnés par lui-même. Il ne faisait même pas confiance à ses propres assistants pour des billets d'avions, donc il gardait les informations pour lui.

Et, bien sûr, il leur hurlait dessus pour ne pas en avoir connaissance ou n'avoir rien fait.

Classique.

Roulant des yeux, Harry entra sans plus attendre dans Amortentia Inn.

Une grande femme aux cheveux noirs et aux yeux bleus clairs le regarda de la réception alors qu'il arrivait. Son badge indiquait 'Romilda Vane' et une boite de chocolat était placée sur le bureau.

« - Bonjour ! » Elle sourit chaleureusement, lui donnant un petit frison. « Avez-vous une réservation ? »

« - Non, » Harry frotta la nuque. « Mais j'ai seulement besoin d'une chambre pour cette nuit. »

Elle le regarda presque avec l'air d'un prédateur.

« - Juste pour… vous ? »

« - Non, désolé — » Harry secoua la tête, clignant des yeux. Qu'est-ce qui n'allait pas avec lui ? Quelque chose de l'atmosphère brumeuse et du décor rose (qui lui rappelait son horrible professeur de sport en seconde, Mme. Ombrage) le faisait se sentir assez mal à l'aise. « … deux chambres. Deux chambres simples. Mon collègue arrivera plus tard dans la soirée. »

Romilda soupira, secouant légèrement sa tête.

« - Malheureusement, nous ne proposons pas de chambre simple ici. »

Harry fronça les sourcils. Quelle sorte d'auberge ne proposait pas de chambre simple ?

« - Deux chambres doubles alors. » demanda-t-il, croisant ses bras. Parce qu'il était hors de question qu'il partage sa chambre avec son —

« - En fait, je viens juste de vérifier nos réservations, et il semble qu'il ne nous reste qu'une chambre double. » Romilda leva les yeux vers lui l'air désolée. « Avec les enfants qui partent en vacances d'été, les hotels sont assez demandés. »

Oh pour l'amour de Dieu. Même des endroits aussi misérables étaient remplis ?

Et depuis que Riddle avait pris la voiture, il ne pouvait même pas essayer d'aller voir autre part.

« - Ce sera bon pour vous ? » demanda-t-elle.

Ça devra l'être, grogna intérieurement Harry, suppliant pour que quelqu'un en haut ait pitié de lui.

Il passa une main dans ses boucles emmêlées.

« - Oui ça devrait être bon. Deux cartes magnétiques s'il vous plait. » Romilda hocha de la tête, se levant et contournant la réception.

« - Bien sûr, par ici. »

Alors que Harry la suivait, il aurait pu juré avoir sentit des yeux le regarder depuis les coins sombres de l'auberge. Des rires hystériques et feutrés qui suivaient ses pas.

Et des chuchotements.

« - Le fond… définitivement le fond. »

oOoOoOo

Enfin. Oxford...

Tom sortit de la voiture, claquant la porte derrière lui alors qu'il allait droit vers son premier arrêt.

La bibliothèque, évidement.

Il navigua à travers les livres présentés, passant les grandes étagères avant de marcher vers une porte fermée dans le coin le plus calme de la pièce.

Fermée à clef, comme attendu. Mais, Tom fit glisser une broche de sa manche, il avait sa façon de faire. La porte s'ouvrit doucement, révélant l'une de ses pièces préférées de tout le campus. La Collection Spéciale de la bibliothèque Bodléienne, qui rassemblait tous les livres et manuscrits rares.

Il alluma les lumières et entra à l'intérieur, fermant la porte derrière lui alors que ses yeux parcouraient les papyrus et peintures en différentes langues. Sanskrit, araméen, égyptien, arménien, tibétain... Tom les regardait avec satisfaction.

Ceci était l'endroit où l'Histoire semblait devenir vivante— ici, dans cette pièce remplie de traductions médiévale biblique et de traités romain.

Ce n'était pas une surprise que ça ait été le quartier général pour de nombreuses sociétés secrètes durant le temps qu'il avait passé ici.

« Tom ? » fit une voix enthousiaste. « Tom Riddle ? »

Tom se retourna doucement, une sourire faint apparaissant sur ses lèvres. Il avait été tellement perdu dans les manuscripts devant lui qu'il n'avait à peine entendu le bruit de la porte. Son ancien professeur, doyen de l'école de commerce de l'université d'Oxford, se tenait derriere lui, sa moustache de morse et son visage rondelet étaient tel que dans ses souvenirs.

« - Professeur Slughorn, » dit Tom, d'un ton plus que plaisant. « Je me demandais quand est-ce que nous nous croiserons. »

« - Mon garçon, » fit chaleureusement Slughorn, un sourire ornant ses traits alors qu'il marchait pour aller saluer son ancien meilleur élève. « Déjà de retour des États-Unis ? »

Tom rigola doucement.

« - Pas pour longtemps j'en ai bien peur. »

Il s'arrêta, comme dans un moment de contemplation intense. Slughorn, incapable de retenir sa curiosité, le regarda avec une attente palpable.

« … Et bien ? » demanda Slughorn, sans pouvoir retenir sa curiosité plus longtemps. « Qu'est ce qu'il y a, Tom ? »

« - Professeur Slughorn, » commença-t-il doucement, regardant fixement l'homme le plus âgé. « Que savez-vous sur les horcruxes ? »


NDT : Désolée des fautes comme d'habitude et j'espère que vous avez aimé ! À la semaine prochaine !