NDT : Heyyyy,
J'ai traduit de façon douteuse ce terme dans les cinq derniers chapitres, mais là je pouvait pas y couper x) :
Les tropes sont les genres de fanfictions, quel cliché/thème l'histoire va suivre, il n'y a pas vraiment d'équivalent en français mais par exemple un Office AU est un trope (comme les Coffee Shop AU, les Enemies to lovers, Master of Death Harry, Soulmates UA, etc) ça donne le thème de l'histoire.
Chapitre 6
« - Professeur Slughorn, » commença-t-il doucement, regardant fixement le plus âgé. « Que savez-vous sur les horcruxes ? »
Slughorn devint pâle.
« - Tom… » Il secoua doucement sa tête, regardant son ancien élève avec des yeux fous. « Je pensais que tu avais dépassé ça —»
Tom claqua une main sur le bureau devant lui, agitant quelques uns des manuscrits qui étaient exposés. Pour leur signification historique, ce serait regrettable qu'il ait à les déchirer pour que le vieille homme réponde.
« - Maintenant, professeur, dites-moi, » murmura-t-il doucement, « Ce sont des mots magiques, n'est-ce pas ? »
Slughorn se redressa, ses sourcils se fronçant.
« - Oui, ils le sont. Bien que je ne sais pas comment tu as réussi à obtenir le code secret d'une société d'écrivains de laquelle tu ne fais plus parti —»
« - Dites-moi où elle est, » gronda furieusement Tom. Sa patience mise à l'épreuve, il tendit sa main comme pour attraper le col de l'homme.
« - Je ne sais même pas où elle est, » s'écria Slughorn, s'éloignant, son dos heurtant la porte par laquelle il était arrivé. « Aux dernières nouvelles que j'ai eu, elle était un Écosse… vivant dans un immense château… »
Les yeux de Tom brillèrent dangereusement.
« - C'est donc ça ? »
Un instant plus tard, le téléphone de Slughorn vibrait sur la table qui se trouvait entre eux. Des mots apparurent sur l'écran : le début d'un message.
Joanne : Professeur Slughorn ! Je serais en ville demain pour la conférence des Écrivains de Diagon…
Il le regardèrent tout les deux, l'un avec horreur et l'autre avec une vicieuse satisfaction.
Qu'est-ce que c'est charmant, pensa Tom en jubilant.
Dans une action retardée par le choc, Slughorn bondit sur son téléphone et l'enfoui dans l'une des poches de son pantalon. Mais s'il était trop tard, et ils le savaient tous les deux.
« - Quel menteur talentueux vous êtes. » fredonna Tom, un faux sourire plaqué sur le visage alors qu'il marchait vers la porte. Quand il passa près de son ancien professeur, il chuchota à l'oreille de l'homme.
« - Gardons ça entre nous, non ? »
Et quand la porte se claqua derrière Tom, le vieil homme se voûta, la tête baissée et les mains tremblantes alors que le choc le frappait.
« - Comme si… » chuchota Slughorn. « J'avais un autre choix. »
Pour la première fois depuis des semaines. Tom se sentait heureux.
Parce que même si sa vie professionnelle était merdique —Dumbledore et Riddle Sr. avaient fait de sa vie un enfer— au moins son affaire James Evans était finalement sur la bonne voie. Et il s'était réconcilié avec lightning_boi.
Durant les deux semaines qui avaient suivi son commentaire ("Unsubscribed ;]") sur boss from hell, Tom avait été trop occupé à s'adapter à un certain changement de patron pour vérifier ses réseaux sociaux. Mais durant ses quelques temps libres, Tom avait pris le temps de stalker les écrits du garçon sur Ao3, lisant chaque note d'auteur au début et à la fin de chaque chapitre.
NDA, boss from hell : Salut ! Je suis de retour dans le monde des vivants (J'ai un boss from hell, je vous jure il est le mal incarné) avec un nouveau chapitre !
C'était étrange, à quel point on pouvait apprendre des choses sur un auteur à partir de ses notes.
En premier, Tom avait trouvé les notes d'auteur de lightning_boi stupides, bien qu'humoristiques et divertissantes… comme les personnages de la plupart de ses histoires.
NDA, Chained : Désolé, j'allais faire un update il y a un an mais mon chat à mangé le chapitre ̄\_(ツ)_/ ̄ (Eh ouais les gars, il mange des octets pour le petit déjeuner)
NDA, Chained : Hey! J'ai uptdaté ! Au moins ce n'est pas avec les quatre mois de retard de la dernière fois ! *Enlève la poussière sur cette fic* *tousse*
Après un certain temps, Tom commença à les trouver… dangereusement attachantes.
NDA, Daddy Firebolt: Il s'avère que je suis en vie. Je sais, même moi j'étais surpris.
NDA, Yet Another Slytherin Wins AU : Haha, uh, hi? Ne me tuez pas s'il vous plait. J'ai essayé, je vous jure, mais la vie a supprimé tous mes temps libres depuis que j'ai vendu mon âme pour ce nouveau travail.
Lightning_boi était drôle et sarcastique. Il avait un sens de l'autodérision que Tom trouvait attirant, malgré le fait qu'il n'appréciait généralement pas ceux qui manquaient de confiance en soi. Et ce qu'il avait trouvé étrange en premier lieu, c'était combien lightning_boi interagissait avec ses lecteurs.
Le garçon s'excusait de poster des nouveaux chapitres en retard alors qu'il n'avait pas l'obligation de le faire. Il répondait à chaque commentaire sans exception. Et il remerciait toujours, toujours ses lecteurs d'avoir été patient et de suivre ses mises à jour.
Tom n'avait lui même jamais prêté aux notes d'auteur, et n'en avait jamais écrit, sauf une fois pour annoncer qu'il abandonnait The Orphan.
Mais les notes lightning_boi, qui étaient quelque part écrites d'une façon qui lui attirait le regard ? Il ne manquait jamais de les lire.
A/N, boss from hell : Non, vos yeux ne vous jouent pas de tour. Je viens de ressusciter des morts pour vous donner ce chapitre. Le pouvoir de la fanfiction a perturber mon sommeil encore une fois.
A/N, Chained : *touche la fic comme un talkie-walkie du siècle dernier* S-salut ? Ça fonctionne toujours ?
A/N, Chained : Oh regardez, l'inspiration frappe encore l'histoire à laquelle je m'attendais le moins. Dans tout les cas, enjoy !
Drôle et créatif. Clairement intelligent.
Étonnamment honnête.
Il n'y avait aucun doute que l'espionnage de lightning_boi semblait affecté ses facultés mentales.
S'installant sur une chaise dans la Bibliothèque Bodléienne, Tom ouvrit machinalement son application discord, cherchant et déviant sur la conversation qui était arrivée en ce jour fatidique.
The Inner Circle: #trash-talk
Hadrian_Evans: Je suis lightning_boi. Bonne putain de journée.
Parce que le simple souvenir du message apparaissant sur son téléphone quelques jours plus tôt, la façon dont Tom avait été surpris…
Discord: Hadrian_Evans a quitté le serveur.
La façon dont il avait été inexplicablement frustré…
Bella_Tricks: Ha, intéressant. Un modeste paysan caché juste sous notre nez.
Ra_beast_an: Un peu comme un rat, mais pire que Peter.
ThunderousThor: Ça lui va bien.
SmolDragon: Mon dieu, comment il est arrivé ici ? Il y a façon d'aérer un channel ?
Oh, les secondes qui avaient suivi le départ de lightning_boi avaient été très instructives.
Tom avait été horrifié de réaliser qu'il avait quelque chose à faire de ce que lightning_boi pensait de lui. Et l'avoir vu partir comme ça, osant enlever le dernier mot de la bouche à Lord Voldemort…
Non. Non.
Ridicule. Ça n'aurait pas du avoir d'importance. Lightning_boi n'aurait rien du signifier pour lui.
Mais deux semaines d'espionnage des histoires du garçon sur Ao3, lisant toutes ses notes d'auteur sur tous les chapitres avec un manque surprenant de dédain… auraient du le mettre sur la voie.
Tom n'avait pas réalisé qu'il désirait la compagnie de l'autre jusqu'à ce qu'elle soit partie pour de bon.
Le garçon était pratiquement tombé entre ses mains, presque à sa portée, pour ensuite s'envoler à cause du propre manque de prévoyance de Tom.
Les lèvres de Tom se tordirent de déni, refusant de se dire à lui-même ce que c'était vraiment.
De la stupidité.
En s'en rendant compte, quelques semaines plus tôt, il était sorti du serveur sans un mot de plus.
Juste après, il était allé voir le hashtag LightningVolt. Ce dernier avait été sur tout Tumblr, tournant autour des commentaires entre lui-même et lightning_boi sur boss from hell. Et il y avait même eu des fanarts sur eux.
Ce ship. Il était insensé.
Il nota que les fans de Jarvolo (parce qu'il semblait que ce soit eux qui étaient surtout impliqués dans le ship LightningVolt) était le groupe le plus assoiffé de tout le fandom James Evans. Ils ne se contentaient pas de shipper le personnage principal avec l'un des plus grands méchants de la littérature du vingt-et-unième siècle. Non, ils voulaient aussi shipper les écrivains de ces fanfictions.
Et la chose la plus délicieusement ironique autour de tout ça était qu'ils ne savaient pas que Marvolo Gaunt, Lord Slytherin, était un personnage basé sur nul autre que Tom Marvolo Riddle.
Et oui.
Tom s'enfonça dans son fauteuil, se replongeant dans un souvenir. Joanne, Joanne.
Ils s'étaient rencontrés dans l'une des nombreuses bibliothèques d'Oxford, malgré que Joanne ne fréquente pas l'université (« L'université d'Exeter, à seulement trois heures au sud d'ici ! »). Après s'être vu plusieurs fois dans les mêmes sections de la bibliothèque, ils étaient devenus des connaissances.
« - Tu as latin comme majeur ? » demanda Joanne, ses yeux écumant les titres des livres que Riddle avait accumulé.
« - Tu as français comme majeur ? » répondît Tom, sans un petit peu de moquerie. Et puis quoi, un homme ne pouvait rien lire d'intellectuel pour le plaisir ?
Joanne semblait plus amicale que jamais, sans prendre en compte son désir d'être laisser tranquille.
« - J'ai deux majeures en fait, français et culture antique. » Elle sourit, avant de plisser les yeux devant l'un des titres dans la pile de Tom. « Et bien, c'est un assez long titre pour un livre. »
Tom leva un sourcil.
« -Draco dormiens nunquam titillandus. » Et puis, anticipant le manque de compréhension de Joanne, il traduit. « Ne jamais titiller un dragon qui dort. »
Après cela, il reprit sa lecture… seulement pour être dérangé une fois de plus par la femme curieuse à côté de lui.
« - Ça parle de quoi ? »
Grinçant des dents, Tom se tourna pour faire face à la jeune femme.
« - C'est un livre, » répondît-il sèchement, avec un air peu patient. « Sur comment ne pas ennuyer ses supérieurs. » Il la regarda de façon entendue, mais comme toujours, ça sembla lui passer au-dessus de la tête.
Elle ne fit que fredonner d'assentiment avant de commencer à le questionner sur tous les autres livres de sa pile.
Son nom entier, comme l'appris plus tard Riddle, était Joanne Roaring. Et certainement pas pas Joanne Kathleen Roaring comme le pensait la plupart. Le nom deuxième prénom était un faux.
« - J'ai besoin d'une fausse initial pour mon deuxième prénom » murmura Joanne, plus à elle-même que pour Tom. « Quelque chose qui fait sonner mon nom plus… masculin. »
Tom roula des yeux.
« - Et qu'est-ce qui t'as donné cette idée ? »
Elle le regarda quelques secondes avec exaspération.
« - Mes saletés d'éditeurs, ce sont eux. » Elle pris une fausse voix moqueuse. « Ah, mais voyez vous ? Les jeunes garçons ne le liront pas s'ils pensent que ça a été écrit pas une femme.
Joanne s'interrompit, regardant son ordinateur.
« - Je déteste ça. Je hais avoir à changer pour le plaisir du marketing. »
« - Alors trouve un autre éditeur, » proposa Tom, ne levant toujours pas les yeux alors qu'il tournait une page de son manuel.
Il n'avait pas anticipé le lourd silence qui avait suivi, ni la façon dont Joanne allait répondre.
« - Me faites vous une offre, Mr. Riddle ? »
Et donc, par des circonstances tout à fait hasardeuses, Tom décida de travailler avec Roaring après avoir soigneusement évalué les manuscrits et esquisses de la femme. Ça avait été totalement fascinant, avec un développement intense de l'univers et des personnages qui envouteraient sûrement les lecteurs.
Quel bonne manière de commencer sa carrière d'éditeur.
Étant le perfectionniste qu'il était, Tom était devenu très investi dans la série, faisant des recherches sur chaque petit aspect de l'histoire aux côtés de Joanne pour s'assurer que tout s'emboite parfaitement.
« - Pourquoi pas 'Toujours Pur' ? » suggéra Tom, regardant le manuscrit de son ordinateur. « le français pour 'Always Pure'? »
Les yeux de Joanne s'écarquillèrent.
« - C'est brillant ! » Elle se leva, inutilement dramatique. « Tu sais quoi ? Nous devrions juste utiliser des références en français et en latin partout —»
Et bien sûr, la partie la plus importante — le personnage autour duquel ils avaient tendance à avoir des conversations plutôt animées.
« - Lord Horcrucio? »
« - Non. » Tom secoua fermement sa tête. « Marvolo ne se nommerait pas lui-même d'après un simple sort ou objet. » Il leva les yeux vers le plafond, cherchant les bons mots pour exprimer les motivations du personnage.
« - Il voudrait se façonner un nouveau nom, quelque chose d'original et bien plus effrayant… »
Joanne haussa les sourcils, murmurant quelque chose ressemblant vaguement à :
« - Plus affectueux envers le méchant qu'envers l'auteur visiblement… »
« - Pourquoi pas le Conquérant de la Mort ? » proposa éventuellement Tom.
« - Non, non, absolument non ! » Elle lui lança un regard exaspéré. « Il ne peux pas conquérir la mort, c'est le but ! Il en a peur… il la fuit… »
« - Vol de Mort, » fit tranquillement Tom.
Joanne le regarda, mimant silencieusement la traduction du français avec sa bouche. 'Flight from Death.'
C'était parfait.
« - Je… j'aime bien ça, » fit-elle en réfléchissant, avant de secouer la tête. « Mais étant donné que Marvolo hérite du nom de sa mère sur son certificat de naissance, il passe ses années à Hogwarts en connaissant son ascendance sorcière. Logiquement, il devrait montrer son appartenance à cet héritage en assumant le titre de Lord Slytherin —»
« - Il ne ferait pas ça. » interrompit Tom, sa voix devenant dure. Il détourna son regard des manuscrits pour le poser sur Joanne. « Marvolo ne créditerait pas tout son succès à un héritage, pas quand sa propre famille l'a trahi de façon si flagrante—»
« Qu'est-ce qui te fais penser, » la voix de Joanne devint soudainement froid, comme le reste de son attitude, « que tu connais mieux mon vilain que moi-même ? »
« - Oh, je ne suis pas sûr, » répondît vertement Tom, « peut-être le fait que tu l'as basé sur moi ? »
En effet, le méchant principal de James Evans continuait d'être un point de discorde entre eux. Et malgré leur désaccords occasionnels, lui et Joanne avait étonnamment bien travaillé ensemble, écrivant et publiant les six premiers livres de la saga… qui avaient gagné une immense popularité et des acclamations des critiques.
Tout se passât très bien jusqu'à la moitié du septième livre.
Ils étaient déjà fatigués l'un de l'autre à ce moment-là, mais la raison de leur conflit était la même chose depuis toujours :
Lord Slytherin, encore. Plus spécifiquement, méritait-il ou non une dernière chance de rédemption, une opportunité de survivre à la guerre.
Joanne fit glisser son crayon le long du document fraichement imprimé.
« - On va le tuer. Frappé par son propre sort. Pure symétrie. » Elle s'adossa au dossier de sa chaise, soupirant de contentement.
Tom rit jaune. Méchamment.
Joanne se crispa immédiatement.
« - Qu'est-ce qu'il y a ? »
« - Oh, » Riddle pencha sa tête, « Je trouve juste ça plutôt insultant que tu bases un personnage important sur moi, seulement pour le tuer d'une telle manière parce que tu as décidé qu'il ne méritait pas rédemption. »
J. K. Roaring, évidemment, avait pensé que Slytherin ne méritait pas de rédemption. Finalement, exactement comme elle l'avait voulu, Roaring l'avait tué sans hésitation à la fin du septième livre.
Incapable de se mettre d'accord sur ça, elle et Tom avaient coupé les ponts, et Roaring avait publié le septième tome avec une autre maison d'édition.
Cependant, Tom avait été furieux. Il s'était, peut-être bêtement, énormément investi dans la saga avec laquelle il avait commencé sa carrière d'éditeur. Et après des années à avoir vu ce personnage et son histoire se développer, inspirée par nulle autre que la sienne ?
Il méprisait le fait qu'il n'y avait pas eu de rédemptions pour le méchant qui lui ressemblait terriblement. Et ainsi arriva la naissance de Lord_Voldemort_.
Tom se façonna lui-même un nouveau nom, un nom que les fans de James Evans évoqueraient un jour avec respect, il le savait. Quand il réaffirma la position de Lord Slytherin comme le plus grand méchant de la littérature du vingt-et-unième siècle.
À travers des fanfictions.
Il écrivit divers UA où Lord Slytherin gagnait — son trope favori. Il posta des écrits comme No Glory, où James Evans commençait comme un simple Horcruxe asservi à un Lord Slytherin victorieux. Il écrivit des histoires courtes comme Mine, où James Evans avait été piégé, enterré vivant dans un cercueil alors que Lord Slytherin continuait de planifier sa prochaine domination mondiale.
Tom gagna plus de trois miles abonnés sur No Glory en l'espace de quelques mois. Son ratio likes-abonnements était plutôt impressionnant. En fait, s'il ne lisait que rarement les commentaire, il traquait obsessivement ses statistiques.
Le pouvoir était dans les nombres, de toute façon.
Tom savait que était le lieu où la majorité des lecteurs se trouvait. Ce fût là-bas qu'il collecta rapidement des abonnés, et plus d'abonnés voulait dire plus de personnes qui lisaient son travail et qui le partageaient aux autres jusqu'à ce que — yes.
Lord Voldemort avait réussi à établir une base d'abonnés loyaux.
(Bien sûr, il découvrit Archive of Our Own plus tard. C'était une… plateforme sympa, supposa Tom. Il commença à poster également là-bas une fois qu'il apprit son existence.)
Donc, contrairement à quatre-vingts pour-cent des écrivains sur ce site web, il n'avait pas commencé à écrire des fanfictions sur James Evans pour simplement se divertir ou assumer ses fantasmes. Tom les écrivait car il voulait donner au méchant de la saga une fin qu'il méritait.
Bien sûr, ce ne fut qu'une question de temps avant qu'il n'écrive des choses impudiques. Et tout ça à cause de lui.
Harry Potter.
Parce que maintenant que Tom savait que le jeune homme lisait ses fanfictions, un palpitant rush d'adrénaline se ressentait dans sa colonne vertébrale chaque fois qu'il faisait une mise à jour.
De la même façon que Lord Slytherin aimait pousser les barrières de la magie, Lord Voldemort aimait tester les limites de la projection. La fine ligne sur laquelle il marchait, entre fiction et réalité, devenait de plus en plus fine à chaque chapitre de Green-Eyed Monster.
C'était risible de penser qu'il serait un jour attrapé, surtout pas par son doux et tentant assistant personnel —sa muse désespérément inconsciente.
Tom actualisa et Ao3, regardant ses statistiques une dernière fois pour voir comment le dernier chapitre de Green-Eyed Monster se portait. Puis il bascula sur un nouveau document Word pour commencer le nouveau chapitre de sa comédie romantique Office AU… au lieu de travailler sur ses autres projets en cours.
Harry Potter ruinait toujours ses plans.
Comme s'il avait entendu ses mots et voulait prouver le contraire, son iPhone X s'alluma avec une notification de Discord — il avait autorisé quelques notifications bien spécifiques pour son serveur exclusif.
Discord: lightning_boi a rejoint le serveur.
La bouche de Tom se courba vers le haut sans son assentiment.
Bien, autant Harry Potter que lightning_boi…
oOoOoOo
Harry ne pouvait pas croire qu'ils allaient être coincés dans une chambre comme ça. C'était — c'était —Oh dieu, c'était des pétales de rose sur les draps du lit ?
Des draps en soie rouge reposaient sur le lit étonnement petit, contrastant peu avec les pétales parsemés dessus. Des rideaux pâles et fins étaient distendu des deux côtés du lit, comme un baldaquin, donnant une illusion d'intimité tout en laissant entrer la lumière.
Non pas comme s'il y avait beaucoup de lumière. La chambre était plus sombre que Harry dans un de ses mauvais jours.
« J'espère que c'est ce que vous recherchiez ? » demanda Romilda, qui avait guidé Harry jusqu'à la chambre. Au moins Amortentia Inn ne négligeait pas le service à la clientèle — il ne rappelait pas avoir déjà été escorté jusqu'à son logement.
Alors qu'il se retournait pour regarder la pièce, ses yeux s'écarquillèrent à la vue d'une grande boite près de la télévision, étiquetée très explicitement : Jouets.
Jouets ?
Oh non. Harry espérait vraiment que ce n'était pas ce que son esprit tordu par les fanfictions s'imaginait. Parce que si Riddle voyait ça et pensait à la même chose —
« - Monsieur ? » questionna Romilda —il était mort.
Harry s'étouffa sur ce qui aurait été sa réponse la plus diplomatique possible (un sarcastique 'Totalement madame, puis-je passer l'aspirateur sur les draps ?') et finit par hocher de la tête silencieusement.
« - S'il vous plaît, » commença Harry une fois qu'il eut retrouvé la voix, « donnez la seconde carte magnétique à Tom Riddle quand il arrivera à l'accueil. »
Parce qu'il ne voulait pas être dans la chambre quand son patron la verrait pour la première fois. En fait —il avait vraiment envie d'une bonne tasse d'un authentique thé anglais. Harry voulait définitivement aller explorer la ville plus tard dans la journée.
« - Très bien. » acquiesça brusquement Romilda avant de rapidement sortir de la pièce, laissant Harry seul pour se lier à sa nouvelle cabane d'amour.
Soupirant, Harry enleva sa veste et ouvrit un placard pour l'y pendre — Ses yeux s'écarquillèrent sans y croire.
Oh putain de merde.
Deux serviettes de bain étaient dedans, une avec un imprimé coeur et l'autre décorée d'une collection de dessins de main. Harry aurait pu jurer que la deuxième serviette contenait deux autres symboles qui ressemblaient distinctement à —
À ce point, il espérait tendrement que c'était juste son imagination douteuse.
Mais il y avait quelques vêtements dans la penderie que même Harry n'avait jamais osé imaginer : les deux peignoirs les plus transparents qu'il n'avait jamais vu de sa vie étaient suspendus à droite de l'armoire, le mur derrière eux étant plus clair que la lumière du jour.
Fermant définitivement la penderie, Harry commença à marcher le long de la salle et poussa la boite de jouets en dessous du lit. Parce qu'avec les symboles qui en décoraient l'extérieur, Harry avait le sentiment que son contenu était exactement ce qu'il avait imaginé.
Après ça, il sorti son ordinateur et tomba sur le lit. Wow, il était étonnement confortable ? Il supposa que c'était l'endroit où les investissements de Amortentia Inn's avaient été concentrés.
Ensuite, il réalisa qu'il avait une chambre d'hôtel entière pour lui tout seul et qu'il n'avait rien d'autre à faire que de 'rester là' jusqu'au soir, Harry décida d'en profiter. Après tout, depuis qu'il avait commencé à vivre avec Ron, il n'avait pas eu d'intimité de ce type depuis une éternité…
Donc il regarda un peu de porno. Il dessina un dessin de Jarvolo obscène.. qui fini par ressembler à une banane baisant une limace mais, eh, qui était en train de le regarder ? Qui était là pour critiquer chacun de ses mots, chacune de ses actions, chacune de ses respirations ? Personne.
Et parce que personne ne le regardait, Harry connecta son ordinateur à son enceinte bluetooth Bose (le bien-aimé cadeau de son parrain, qui aimait la musique autant que lui — Harry la prenait partout où il allait), ouvrit Spotify, et commença également une petite dance party.
Après s'être fatigué lui-même et être arrivé à la conclusion qu'il n'avait rien d'autre à faire, il se connecta au serveur discord Jarvolo. Il se balada à travers quelques channels — tout ceux qui étaient marqués comme non-lu car il n'avait pas été là ces derniers jours— avant de décider de rester sur le général.
Chamber of Secrets: #general
lightning_boi: salut les gaaaaars
Une vague de réponses arriva quelques instants plus tard.
GaliLEO: lightning man! Comment ça va mec ?
ChoAegyo: lightning uwu, qu'est-ce que ça fait d'être connu ?
TheSnapeThatSmilesBack: Notre nouvelle célébrité...
Lav: omggg lightning où est Volt 3333
Harry retint un sourire alors qu'il s'imprégnait de l'enthousiasme de tout le monde. Il n'avait pas réalisé à quel point les autres fans de Jarvolo lui avaient manqué avant qu'il ne revienne ici.
lightning_boi: hey tout le monde ! Oh yeah — J'ai été dm par Voldemort l'autre jour.
Aussi tôt que Harry avait envoyé ce message, il se recula jusqu'à ce que ses épaules touchent la tête de lit, souriant d'anticipation. Et il ne fut pas déçu.
HeadGirl: Quoi?
RoonilWazlib: MEC !
AngelinaJolie: OHmondie
Lav: hhhhhhh
GaliLEO: oh putaiN... screens stp?
Harry mis un poing sur sa bouche pour s'empêcher de sourire, répondant avec son autre main. Il alla jusqu'a sa précédente conversation avec Voldemort et screena quelques messages.
lightning_boi: Okay, mais pas de partage en dehors de ce discord (je te surveille GaliLEO ;])
ChoAegyo: awwwww
Lav: hhakhefekahaf JE RECONNAIS CE SOURIRE
AngelinaJolie: on dirait que quelqu'un a déjà adopté les fameuses habitudes de Voldemort ~~
GingerGorl: N'adopte juste pas son habitude de rester à l'écart et de ne pas répondre parce que tu nous manques ! 3333
Forge: whoa ^^ quelqu'un n'est pas une fan de LV
Harry leur envoya les images de sa conversation avec Voldemort, attendant encore une fois leurs réactions avec impatience. C'était presque aussi horrible que d'attendre des commentaires sur ses chapitres. Il avait besoin de plus. Il avait besoin confirmation — une preuve qu'il n'était pas en train de paniquer pour rien —
HeadGirl: Tu. Es. Tellement. Chanceux.
HeadGirl: Pour recevoir des compliments si éloquents ? De la part de l'un des meilleurs écrivain de fanfic jamais vu ?
GaliLEO: boy ne me demande plus jamais une relecture parce que ça c'est la cerise sur le gâteau
SeanTheSheep: tu ne veux pas plutôt dire que Harry est la cerise et Voldy le gâteau ? ;) | 7 réactions
Harry sentit ses oreilles rougir en lisant le message. Une bonne chose qu'il n'avait pas montré le passage entier où ils avaient parlé de nevermind the end. Pour plusieurs raison, il avait trouvé ça trop privé.
Ha. Imaginer dire à tout le fandom Jarvolo que Lord Voldemort s'est touché sur des fanfictions…
AngelinaJolie: Meeec je suis en train de lire toutes ces fics dont toi et Voldemort avez parlé
ChoAegyo: pareiiil
Forge: Lightning! Félicitations —
Gred: Pour ton imminent mariage—
Forge: Pour quand pouvons nous espérer les invitations ?
Harry continua de parler avec eux un moment avant de décider de terminer la conversation pour écrire un peu de fanfiction. Il avait l'impression que ça faisait des siècles qu'il n'avait absolument pas touché son dossier d'écriture.
Est-ce qu'il se rappelait même comment on écrivait?
Harry plaça ses doigts sur le clavier et commença à écrire tout ce qui lui venait à l'esprit — son processus habituel.
… Et soudainement, je tomba en avant, poussé sur les genoux de l'autre homme. Mes lèvres étaient à quelques centimètres de celles de Marvolo.
Alors que Marvolo continuait de parler au téléphone, aussi professionnel que jamais, je retenait mon souffle. Mes muscles se crispèrent. Je commença à transpirer et j'aurais voulu vérifier que je n'avait pas oublié de mettre du déodorant ce matin là —
Harry s'arrêta, résistant à l'envie de jeter son clavier par terre parce que, Ugh. Qu'est-ce qui n'allait pas avec lui bordel ? Est-ce qu'une scène pouvait être platonique ?
Il s'assit sur son lit, s'étirant le cou et craquant ses articulations avant de supprimer tout le texte et de commencer à nouveau.
« - La grandeur inspire l'envie. L'envie engendre le dépit. Le dépit répand le mensonge. » fit Marvolo finalement, sa voix basse et envoûtante.
Je le regarda sans comprendre.
« - Qu'est-ce que tu essayes de me dire ? » répondis-je en retour, incrédule, peut-être un peu plus brusquement que voulu. Surtout parce que l'homme, comme d'habitude, me rendait totalement confus.
Marvolo se tourna finalement pour me faire face, ses yeux noirs se plantant dans les miens avec une intensité presque effrayante pourtant démentie par le léger sourire étendu sur son visage.
« - Je suis en train de dire que mes fans sont jaloux de toi, car tu détiens une opportunité qu'ils n'ont pas. »
Il se pencha en avant, sa bouche effleurant le lobe de mon oreille.
« - Après tout… personne n'avait déjà osé passer une nuit dans le même lit que Lord Slytherin. »
Harry s'arrêta d'écrire, souriant devant la scène qu'il venait juste d'écrire. Maintenant il allait quelque part. Le cliché du partage de lit, qu'est-ce que c'était… convenant.
J'haussa mes sourcils devant lui, m'empêchant de lui faire un grand sourire.
« - Es-tu en train de me dire que tu es vierge ? »
Marvolo leva ses propres sourcils devant la question, sa bouche de tordant momentanément vers le bas. Mais quelques instants plus tard, son expression s'estompa, chacune des dernières indications d'émotion s'effaçant de ses traits.
« - Passer la nuit avec quelqu'un et coucher avec sont deux concepts totalement différents — bien sûr, tu ne peux pas le savoir étant donné que tu n'as jamais fait l'expérience du deuxième. »
Je senti mes joues brûler, mon sang montant jusqu'à ma tête dans un mélange de colère et d'embarras —
Harry fut dérangé par une notification gmail qui apparu au coin droit de son écran. Il regarda le sujet, prêt à l'ignorer mais il se figea quand il saisit enfin ce qui était écrit.
[Ao3] Lord_Voldemort_ a posté 'Chapitre 9...
Soudainement, Harry s'en fichait totalement qu'il y ait des nuages ou qu'il pleuve dehors, ou qu'il n'avait quasiment pas dormi récemment, parce que sa journée venait juste de devenir beaucoup plus radieuse.
Qu'il soit bénit. Loué le Lord.
Harry cliqua sur son mail et alla jusqu'au lien avant qu'il ne puisse empêcher ses propres doigts de le faire. Lord_Voldemort_ venait juste de faire une mise à jour sur Green-Eyed Monster, son écrit préféré de l'auteur désormais. Bon, techniquement ce n'était pas son écrit préféré… Harry ne pouvait pas vraiment se décider sur un seul quand il s'agissait de Voldemort.
Sans attendre, il commença à lire.
« - Excusez-moi Monsieur. Les ascenseurs ne fonctionnent plus. » James haleta alors qu'il se précipitait, le visage rouge (quelque peu attrayant), pour courir. Ses cheveux, comme d'habitude, étaient ébouriffés et ses vêtements étaient dans un état bien pire.
Le garçon avait le don se s'attirer des ennuis en testant sa patience.
« - Les escaliers ne fonctionnent pas non plus ? » entonna sarcastiquement Marvolo. Parce que n'importe quel être humain arrivant cinq minutes en avance n'aurait eu aucun problème pour être à l'heure.
Harry ricana. Les réactions de Marvolo pour chaque petite chose que James faisait étaient inestimables, surtout quand James ne s'en rendait pas compte.
Le personnage principal était clairement obsédé par l'autre homme.
Marvolo se renfrogna quand James continua de se confondre en excuses. Il sera les dents, son esprit passant automatiquement en revu un cinquantaines d'options de réprimander son assistant incompétent pour avoir manquer de respect à son temps.
« -… et bien, » James se mordit les lèvres, le regardant timidement. « Je sais que ça sonne comme des excuses —»
Marvolo le regarda sans y croire. Est-ce que le garçon allait finalement admettre ses erreurs ?
« - — mais la ligne pour les cafés était beaucoup plus longue que d'habitude ! »
Visiblement non.
Marvolo se détourna de James pour éviter d'être influencé par son comportement qui appelait naturellement à la compassion. Peu de choses pouvaient l'émouvoir. Mais ces larges, suppliant yeux verts (les mêmes yeux que James lui montrait quand Marvolo était sur le point de le virer) était pratiquement sa Kryptonite.
Harry sourit, roulant sur le dos et posant son ordinateur contre son ventre. Il appréciait de savoir ce que ça faisait ressentir d'être attiré par son subordonné.
Il continua de lire le chapitre, profitant des nombreuses interactions pleine de tension entre Marvolo et Hames. Alors qu'il avançait dans l'histoire, Marvolo semblait devenir de plus en plus embêté à l'approche de l'échéance de son projet, surtout parce que son 'saleté d'assistant' ne faisait pas son travail.
Bien sûr, étant donne que la fic était écrite à la troisième personne du point de vu de Marvolo, Harry pensait fortement que le (pauvre et surmené) assistant faisait son travail et que Marvolo exagérait largement dans le seul but d'être dramatique.
Harry leva les yeux au ciel, retenant une grimace alors qu'il faisait défiler sa page. Le protagoniste lui rappelait de plus en plus une certaine personne —
Il stoppa rapidement le cours de ses pensées et continua à lire.
Alors qu'ils allaient à l'un des étages supérieurs, l'ascenseur d'arrêta brusquement. James plissa les yeux, regardant les boutons. Aucun d'eux n'était allumé.
Il reposa doucement son regard sur Marvolo, une horreur naissante se gravait sur son visage. Ils étaient les deux seules personnes dans ce bâtiment à passé minuit, et aucun d'eux n'avait son téléphone.
« - Merde ! » cria James, venant d'atteindre un certain état d'esprit où ça ne le dérangeait pas de jurer devant son patron. « Oh on dieu, oh mon dieu —! »
« - Stop, » fit calmement Marvolo. Comme d'habitude, il était le plus censé en période de crise. « Respire. Stresser ne fera qu'empirer les choses —»
« - Je suis claustrophobe ! »
« - Merde »
Oh, yes ! Harry se réjouit mentalement. Maintenant que le couple principal était seul, bloqué dans un espace confiné, les choses allaient sûrement s'accélérer. Bien sûr, la claustrophobie pouvait être un obstacle à un moment sexy, mais il y avait toujours une chance que quelque chose arrive.
Mais, de façon assez certaine, Lord Voldemort ne le décevrait pas.
Marvolo se pencha en avant, attrapant les mèches constamment emmêlées de James et tira sa tête en arrière.
Les yeux de James commencèrent à se remplirent de larmes délicieuses, clignant des yeux devant la douleur que la poigne de Marvolo causait. Mais il était aussi obstiné que jamais, et ne prononça pas un mot pour se plaindre.
« - Si jamais nous étions engagés par un contrat pour du BDSM, » commença doucement Marvolo, « Je voudrais que tu me supplies de te libérer pendant des heures. Je t'aurais gardé enchaîné à mon lit, usant tous les jouets possible sur toi jusqu'à ce que tu pleures. »
Marvolo s'approcha, sa voix se transformant en un bas murmure. Il sentit l'autre homme frissonner alors que ses lèvres effleuraient les joues humides de James. »
« - Et seulement après t'avoir poussé au bord de tes limites, je deviendrais un maitre miséricordieux et te permettrait de venir. »
À ces mots, l'ascenseur immobile se remit finalement à fonctionner et s'ouvrît. Marvolo laissa partir James sans ménagement et s'éloigna sans un second regard.
Parce que si tout allait selon ses plans, le plus jeune reviendrait en rampant vers lui… de préférence sur ses genoux.
Et au pire, avec la version complétée du rapport de ces dernières semaines.
Harry posa une main contre sa bouche quand il arriva à la fin du chapitre, ses yeux s'ouvrant en grand derrière ses lunettes. Le coeur battait rapidement, ses pensées s'éparpillaient dans toutes les directions, époustouflées par l'incroyablement impressionnante description de toute cette tension sexuelle qui avait été faite par Voldemort.
Ça avait été la chose la plus hot qu'il avait lu depuis une éternité. Et par 'une éternité', Harry voulait dire depuis qu'il avait commencé à lire des fanfictions.
Merde. Putain.
Harry ne pensait pas qu'il aimait le BDSM. Mais maintenant ? Damn, il était prêt à essayer, merci beaucoup Lord Voldemort.
Après quelques secondes, il commença à se demander ce que tous les autres pensaient de cet update. Il voulait vraiment faire le fanboy sur tout ce qui s'était passé, de préférence avec un tas de fan enragés.
Sans y réfléchir une seconde de plus, Harry retourna sur le lien que R. A. B. lui avait envoyé il y a un certain temps et cliqua dessus, soulagé qu'il n'ait pas expiré. Alors qu'il n'était pas sûr de savoir pourquoi il voulait retourner parler avec eux, une partie de lui voulait donner au Inner Circle une autre chance… peut-être bien par amour de Voldemort. Et, bien-sûr, une autre partie de lui était très curieuse.
Mais aussitôt qu'il fut connecté sur le serveur (avec son compte lightning_boi cette fois), la fatigue accumulée des événements de la veille sembla le rattraper.
Il ferma son ordinateur et resta allongé sur le lit pendant un certain temps, s'imprégnant de tout ce qui c'était passé alors qu'il appréciait la sensation des draps en satin sous lui. Un pétale de rose entre les doigts et la lumière chaude et tamisée de la chambre d'hôtel parut soudainement beaucoup plus plaisante qu'auparavant.
Harry sombra dans le sommeil.
oOoOoOo
Harry se réveilla violemment quand la porte de l'hôtel s'ouvrit, rencontrant le mur derrière elle.
« - Harry, » fit Riddle, son ton mordant donnait envie à Harry de disparaitre dans les draps. « Sais-tu combien de fois je t'ai appelé ? »
Merde. Il s'était endormi.
Harry frotta ses yeux d'un air endormi, grimaçant alors que la porte se fermait dans un bruit presque assourdissant. Il s'étendit contre les draps, retenant une envie de bailler. Pour plusieurs raisons, qui sentait que montrer des notes d'humanité devant l'homme ne ferait que l'énerver davantage.
« - Pas de message, pas de réponse, rien, » continua sèchement Riddle alors qu'il entrait dans la pièce, son séduisant visage laissait place à de la colère. « Je te paye pour penser à mes intérêts avant les tiens et tu ne peux même pas répondre ? »
Harry serra ses lèvres d'agacement. Bien, c'était une façon bien stupide de présenter les choses. Et pourtant…
Stop. Des messages ?
Les yeux de Harry s'élargirent alors que toutes traces de fatigue étaient parties. Il commença à passer ses mains sur le lit pour chercher son téléphone. Il n'était nul part, sûrement était-il tombé par terre à un moment.
Il regarda de nouveau Riddle, penaud.
« - Désolé. J'ai accidentellement somnolé un petit —»
Riddle tourna le dos à Harry alors qu'il enlevait son manteau, ouvrant l'armoire pour l'y pendre.
« - Bien sur que tu l'as fait. Inuti —»
Son patron devint soudainement silencieux, s'immobilisant presque comiquement au milieu de son geste pour attraper un cintre.
Riddle devait avoir vu les serviettes de bain.
Le plus âgé ferma l'armoire sans avoir pendu sa veste à l'intérieur. Doucement, il se tourna vers Harry, le regardant finalement pour la première fois depuis qu'il était arrivé. Une séries d'expressions indéchiffrables passèrent sur son visage.
« Harry, » commença doucement Riddle, dangereusement. Le ton de sa voix, beaucoup plus moelleuse qu'avant, avait l'air empoissonné. « Pourquoi partageons-nous un lit ? »
Les doigts de Harry agrippèrent de peur les draps satinés du lit sous lui.
« - I-ils n'avait plus d'autres chambres, » répondît-il tremblant, continuant à soutenir le regard de Riddle. Puis Harry se redressa, parlant plus fermement.
« - Nous sommes tous les deux des hommes ici, » commença Harry avec audace, « Certainement nous pouvons survivre à une nuit ensemble dans une situation en effet moins qu'idéale ? »
Il n'aimait pas vraiment utilisé la carte de la virilité, mais les situations désespérées exigeaient des mesures désespérées.
Riddle se redressa également, ses bras fléchissant quand il s'étira les épaules vers l'arrière. Okay, sexy, mais absolument pas nécessaire. Ce n'était pas comme si Harry avait déjà questionné sa masculinité —
« - Tu as raison. » fit légèrement Riddle, son ton presque délicat en comparaison du reste de sa personne. « Nous sommes tous les deux des hommes. Certainement pouvons-nous faire des ajustements. »
Quelques minutes plus tard, un des quatre oreillers avait été jeté sur le sol, au côté d'une fine couverture.
« - Oh, allez, » grogna Harry, regardant Riddle avec exaspération. « Sérieusement ? » Il lança un regard envieux vers le lit, qu'il n'avait pas vraiment apprécié jusqu'à ce qu'il ne disparaisse, venait-il de réaliser.
Il se tourna vers Riddle, sa bouche ouverte et prêt à contester —seulement pour voir l'homme en train d'enlever sa chemise.
Harry le fixa. Sainte mère de dieu.
Riddle était bien foutu. Son torse et le bas de son ventre étaient plus définis que le sens moral de Harry. Et, putain, il n'y avait visiblement aucune justice dans le monde, bien-sûr que Riddle ressemblait à ça.
Ses épaules étaient aussi larges que ce à quoi elles ressemblaient sous des habits. Mais Harry n'était absolument pas préparé à la façon dont les muscles de son dos ondulaient alors qu'il remontait sa chemise. à la façon dont ses abdos se contractaient alors qu'il mettait ses bras au-dessus de sa tête.
Ça avait duré une seconde à peine.
Mais ça resterait gravé dans son esprit pour toujours.
« - Eh — mec — frère —» Une fois qu'il eut retrouvé la voix, Harry ne pouvait plus arrêté de bégayer des noms absurdes et non professionnels. Aussi, pour sa défense, la situation était rapidement devenu non professionnelle. « Il y a une salle de bain pour une raison —»
Riddle leva ses sourcils, sa bouche se courbant légèrement
« - Nous sommes tous les deux des hommes ici Harry, » répondit-il doucereusement, ouvrant l'armoire pour y retirer les deux serviettes, n'en laissant aucune à Harry. Abruti. « Mais puisque je dois aller prendre une douche, je vais pouvoir épargner ton innocence. »
Epargner son innocence ?
Hah. Harry roula des yeux. Heureusement, il était (plutôt) certain de sa valeur personnelle. Il ne se sentait pas (totalement) émasculé après avoir vu son patron semi-nu.
Si seulement Riddle avait épargné sa mémoire. Parce que l'image était imprimée dans son esprit comme la Marque des Ténèbres, et l'étape suivant était naturellement de se comparer lui-même à ce monstre.
Harry se regarda, craquant ses poignets et fléchissant un peu son avant-bras. La seule chose visible qui bougea fut un tendon.
Il soupira, s'allongeant sur son lit de fortune. Des années de football avaient développé ses réflexes mais n'avaient absolument rien fait pour le muscler. Et même si Harry s'entrainait constamment pendant des jours, sa forme naturellement mince — possiblement un des résultats de la malnutrition durant son enfance — ne ressemblerait jamais à une silhouette comme celle de Riddle.
Mon dieu, qu'est-ce qu'il mangeait ? Des veaux pour le petit déjeuner ? Il était bien trop hot…
Harry gémit bruyamment, posant une main sur son visage et coupant court à ses pensées avant qu'elles ne s'aggravent.
Riddle était la seule personne sur laquelle il avait juré de ne j'avais fantasmer. Même si Harry avait magnifiquement échoué ces derniers jours. De toutes les journées possibles pour penser à son patron de cette façon, aujourd'hui n'était absolument pas une option.
Il ne pouvait même pas se masturber si nécessaire ; la salle de bain n'était pas très privée. Les murs était si fin qu'il pouvait entendre Riddle bouger dans la douche —
Harry résista à l'envie de frapper sa tête contre le mur pour remettre de l'ordre dans ses pensées.
Finalement, il trouva une façon de se distraire. À travers des fanfictions, bien-sûr — abandonner une sorte de péché pour un autre. Parce que ce que Tom Riddle ne pouvait pas faire pour lui, Marvolo Gaunt le pourrait certainement.
Harry s'allongea contre le sol, s'enveloppant dans la couverture alors qu'il choisissait une fanfiction sympa, relativement innocente à relire durant ses moments sombres. Oh, yes. Une de ses favorites : In the Heart of the Sea de KaedeRavensdale.
Un réconfortant mermaid AU avec un monde fascinant et unique ainsi qu'une intrigue très bien développée.
Il était tellement absorbé dans l'histoire qu'il n'avait qu'à peine entendu le loquet de la porte de la salle de bain s'ouvrir, ou entendu les légers bruits de pas sur la moquette avant qu'ils ne soient trop près.
« - En train de lire des fanfictions ? » demanda Tom avec désinvolture.
« - Non, » mentit instinctivement Harry, se roulant sur le dos pour que la coque de son téléphone soit face à Riddle.
Plusieurs secondes plus tard, il fixait toujours l'écran de son téléphone, mais son esprit était complètement vide. Ne pas flipper.
Riddle venait-il juste de… évoquer le soucis qui planait entre eux depuis qu'il avait attraper Harry en train de lire Green-Eyed Monster au travail plusieurs semaines auparavant ?
Non, nope. Quel soucis, d'ailleurs ? Il n'y en avait eu aucun —
« - J'avais presque oublié que tu lisais des fanfictions, » murmura Riddle, commençant à se sécher les cheveux. Des gouttelettes tombaient sur son visage, et Harry frotta rapidement ses joues, lançant un regard vers l'homme ne essayant de ne pas se concentrer sur la façon dont sa chemise se collait à son corps humide.
Les mots qui sortirent ensuite de la bouche de Riddle rendirent les choses beaucoup plus facile.
« - Tu lisais quelque chose de Lord Voldemort, non ? »
Harry fit tomber son téléphone sur son visage.
« - Non, » s'entendit-il dire faiblement, son téléphone bloquant toujours sa vision . Harry l'y enleva, son rythme cardiaque s'éleva alors qu'il regardait intensément l'écran noir. « C'est mon pseudo, vous vous rappelez ? Je suis Lord Voldemort. »
Riddle arrêta de sécher ses cheveux avec la serviette aux imprimés coeurs, plissant les yeux en le regardant.
En quelques mouvements, le plus âgé était agenouillé près de lui sur le sol, attrapant la mâchoire de Harry entre ses doigts. Alors que Riddle inclinait durement le visage de Harry pour qu'il lui fasse face, ses yeux devinrent encore plus sombre.
« - Quels mensonges, » cracha-t-il, se penchant encore plus près. « Ne me mens pas à moi, Harry Potter. »
Qu'il s'agisse d'un effet de lumière ou le reflet de l'ambiance rosée de la pièce, ses iris bordeaux semblèrent briller d'un rouge vif.
« - Si tu apprécies le travail d'une autre personne, le moins que tu puisses faire est de lui en donner le mérite. »
Lui en donner le mérite ?
Et tout d'un coup, toute l'irritation de Harry ces derniers jours —ou plutôt ces dernières semaines— explosa hors de lui, semblant sortir de nul part.
Harry gronda vicieusement, s'échappant lui-même de l'emprise de Riddle.
« - Lui en donner le mérite ? Depuis quand faites vous ça ? »
Il se leva, la couverture tombant à ses pieds.
« - La seul chose pour laquelle tu m'accordes le crédit c'est pour les erreurs, mais tout les autres rapports que j'ai fait ? Et tous les appels de clients en colère que j'ai du gérer pour vous ? »
« - C'est ton travail, idiot, » siffle à son tour Riddle, se levant également.
Harry s'approcha de Riddle, ses poings sur ses hanches.
« - Et à propos de toutes les fois où j'ai très bien réussi malgré votre tendance à oublier de me dire quelques choses d'importantes ? » dit-il en se rappelant d'à quel point il avait été en colère d'avoir été négligé la veille à l'aéroport Sea-Tac.
Il croisa ses bras, ses dents grinçant alors qu'il finissait.
« - Je fais toutes ces choses et je n'ai jamais réussi un seul mot de remerciement ! »
« - Tu reçois un chèque de paie, » énonça sèchement Riddle, se tenant si proche que Harry devait lever les yeux. « Et je te donne régulièrement des augmentations. » Sa voix devint encore plus sèche. « Interprète ça comme un signe de ma gratitude. »
Interprète ça comme un signe de ma gratitude.
Harry était vraiment sur le point d'assassiner cet homme.
Il passa une main agitée dans ses cheveux. Il avait besoin de se calmer avant de dire quelque chose qu'il regretterait plus yard — bien qu'il avait le sentiment qu'il l'avait déjà fait…
« - Je vais aller prendre une douche, » fit abruptement Harry, tirant un plaisir vicieux à pousser Riddle en passant, cognant l'épaule de l'autre homme avec la sienne alors qu'il marchait vers la salle de bain et ferma la porte derrière lui.
Bien-sûr, c'est ensuite qu'il se rappela que Riddle avait utilisé les deux serviettes. Ouvrant la porte de la pièce quelques secondes plus tard, Harry attrapa sa carte magnétique sur le bureau et sortit de la chambre sans un autre mot.
Alors qu'il descendait jusqu'au première étage, il nota quelques chose d'étrange à propos de l'auberge. Pour un endroit qui avait été décrit comme complètement rempli par la réceptionniste, il ne croisa pas une seule personne. Même pas un employé.
Alors qu'il s'approcha du bureau de la réception, la fille aux cheveux noirs d'un peu plus tôt —Romilda— regardait ce qui semblait être un manuel d'un air fatigué.
« - Puis-je vous aider ? » demanda-t-elle, regardant Harry dans l'expectative.
« - Oui. J'ai besoin d'une serviette supplémentaire. »
Romilda acquiesça, se penchant pour extraire une serviette rose d'une étagère derrière son bureau. Alors qu'elle la tendait à Harry, son bras poussa et renversa la boite en plastiques pleine de chocolats qui était sur le coin du bureau.
La fille soupira avant de contourner le meuble et de s'accroupir pour remettre les chocolats emballés dans leur boîte.
Harry s'accroupit également pour l'aider à les rassembler. De près, Romilda avait l'air beaucoup plus jeune que ce qu'il pensait, et si le manuel qu'elle était en train de lire avait quoique ce soit à voir avec —
« - Merci, » fit elle en souriant pour la première fois à Harry. Elle lui tendit la boite. « Vous voulez un chocolat ? » Son sourire devint presque conspirateur, « Ils sont pour les clients de toute manière. »
« - Oh, » marmonna Harry, hésitant avant de prendre un chocolat dans la boite. « Euh, Merci. »
« - Bien-sûr, quand vous voulez. » Romilda lui leva son pouce, et wow, sa personnalité s'était totalement transformée en trois minutes. Il n'aurait jamais deviné qu'elle était l'étudiante fatiguée qu'il avait croisé au début.
Harry se tourna, enleva le papier autour du chocolat et le glissa dans sa bouche. Délicieux — croustillant à l'extérieur et crémeux à l'intérieur. Il recouvra sa langue comme de la soie, c'était la chose la plus réconfortante qu'il avait eu depuis un moment.
Il soupira de contentement.
S'il avait fait demi-tour, il aurait vu la façon dont le sourire de Romilda avait grandi, ou entendu la façon dont elle ricana alors qu'elle continuait de parler,
« - Rien de tel qu'une petite dose de Viagra pour accélérer les chose. »
Des murmures enthousiastes d'approbation provenant du reste du personnel de l'hôtel lui firent écho dans les couloirs pourtant vides.
oOoOoOo
Harry venait juste d'entrer dans la douche quand ça commença.
Le frison familier de l'excitation parcouru sa colonne vertébrale, allant tout droit vers son entre-jambe. Merde. Pas maintenant.
Harry essaya de l'ignorer — essaya de penser à quel point ces murs étaient fins et que son patron se trouvait de l'autre côté. Assez étrangement, il n'avait pas eu le temps de se masturber récemment, vu comment Riddle en avait eu après lui dernièrement.
Mais, vraiment. Maintenant, parmi tous les moments disponibles, il devenait insupportablement dur ?
Harry mordit sa langue alors qu'un autre élan d'excitation le transperça, ravageant tout son corps. Il se crispa, déterminé à l'ignorer, serrant la mâchoire alors qu'il prenait du savon.
Puis l'envie le frappa de nouveau, aussi soudainement qu'il l'avait fait auparavant. Et puis son dos s'arc-bouta en réponse, ses fesses se serrant alors qu'il retenait son souffle, frappant sa tête contre le mur derrière lui parce que —putain.
C'était beaucoup trop intense.
Harry se pris lui-même en main et commença à se branler, rapidement, de façon habituelle. Il ferma son esprit et tenta de ne penser à rien d'autre que la sensation de sa main sur son sexe, peau humide sur peau humide. Juste la bonne intensité de friction.
Et merci dieu, il vint assez rapidement. Harry appuya ses avant bras contre le mur derrière lui de la douche, pantelant. Il avait définitivement été assez silencieux —
Une chaleur s'empara de ses membres une fois de plus, se rependant sur son corps fatigué, le faisant presque s'effondrer sur lui-même.
What the fuck?
Harry baissa les yeux pour se regarder.
Il était dur de nouveau. Si dur qu'il palpitait d'une façon visible.
Harry laissa sa tête reposer contre le mur de la douche alors qu'il commença à se pomper réellement. Putain, arrête d'être dur, espèce de stupide —uhhhh—
« - Harry ? » appela Riddle de l'autre côté du mur de la salle de bain, il avait entendu sans aucun doute la façon dont la tête de Harry avait cogné plusieurs fois le mur un peu plus tôt.
Harry l'ignora, ayant l'intention de finir avant de ne serait-ce que penser à l'homme en dehors. Il pourrait tuer pour un peu plus d'intimé —
Il jouit, son dos se cambrant et ses hanches se collant contre le mur. Sa tête se pencha en arrière, l'eau qui jaillissait du poteau de douche commençait à devenir assez tiède (c'est quoi cette auberge, honnêtement).
Et maintenant il devait se laver de nouveau. Harry fronça les sourcils, regardant le sperme qui coulait sur et entre ses cuisses.
Craquant ses poignets après qu'ils aient travaillé injustement, il leva la main vers le savon une seconde fois — puis Harry se stoppa.
Il ferma ses yeux, essayant de contrôler son souffle alors qu'une chaleur incessante s'abattu sur ses membres encore une fois. Il ouvrit les yeux et regarda, presque désespéré, son sexe qui se dressait doucement sous ses yeux.
Pourquoi…ça…ne…descendait…pas ?
Harry grogna de frustration et plaça ses avant bras contre le mur, perdant patience, et pressa son sexe rougit et pulsant contre le mur. Le carrelage de la douche était assez froid et dur pour tuer même la plus persistante des érections, mais il ne put arrêter celle de Harry.
Il continua de pousser ses hanches en avant, haletant. C'était si douloureux à présent, Harry avait si mal, mais il se sentait toujours si —uhhh— bien. Il haïssait ça, haïssait -nnghhh—ça.
« - Harry, » appela encore Riddle, l'énervement et l'impatience se faisant entre dans sa voix. « Tu es dedans depuis bien trop longtemps. »
Putain. Riddle.
Les yeux de Harry se fermèrent alors que quelque chose se serait fermement dans son estomac. Et soudainement, tout ce qu'il pouvait voir était les muscles du dos de Riddle onduler quand il se déshabillait, la façon dont sa mâchoire se serrait quand il était en colère ungh et comment ses joues se creusaient quand il pinçait ces lèvres pécheresses —
« - J-j'arrive. » haleta Harry, sa voix rauque, basse et étranglée malgré tous ses efforts pour la faire sonner décontractée.
Du pure plaisir passait dans ses membres, ses yeux se levant au ciel alors qu'il jouissait de nouveau, d'une façon encore plus puissante qu'auparavant. Il se laissa glisser contre le mur, complètement épuisé, du sperme éparpillé le long de ses cuisses.
Pourquoi, se demanda hébété Harry, ses orgasmes ne faisaient que s'empirer à chaque fois ?
Ce n'était pas suffisant. Rien ne serait suffisant. L'eau était devenue totalement froide, et il était toujours dur. Il était foutu, totalement foutu —
« - Harry, » grogna Riddle, « Qu'est-ce que tu es en train de faire bordel ? »
Il semblait suspicieux, à juste titre donc.
« - U-un après shampoing enfoiré, » rétorqua Harry, sa voix était toujours rauque, ses dents claquaient car l'eau était glacée. Avait-il mentionné le fait qu'il était toujours en train de bander ?
Harry se remit sur ses pieds, sentant son dos commencer à s'engourdir contre la pression froide de l'eau.
« - Comme viens-tu juste de m'appeler ? » prononça Riddle d'une façon menaçante, sa voix basse, tranchante et impitoyable.
Harry cligna des yeux, sentant des gouttelettes d'eau sur ses cils. Comment l'avait-il appelé ? Ses pensées étaient totalement brouillées, ses membres tremblants.
Oh. Oh.
« - Désolé, » répondît à bout de souffle Harry, cherchant une façon de distraire son patron. « J'ai juste…euh…vomi. » C'était un miracle que son érection ne soit toujours pas partie vu la situation, « et j'ai vraiment besoin de médicaments. Pourriez-vous aller m'en prendre ? Je suis désolé. Je ne peux pas vraiment quitter la salle de bain dans cette état. »
S'il avait été dans un état d'esprit moins douteux, il se serait engueulé lui-même pour avoir supplié son patron comme ça. Ce n'était pas comme si Riddle allait aller quelque part : l'homme était un connard égoïste et égocentrique qui ne pensait seulement à lui-mê—
« - Je pars, » annonça Riddle juste de l'autre côté de la porte de la salle de bain, sa voix plus haute qu'avant étant donnée sa surprenante proximité. Puis, après une pause, « Tu devrais prendre le lit si tu ne te sens pas bien. »
Les yeux de Harry s'élargirent devant la générosité sans précédant de l'autre homme. Mais avant d'avoir pu le —eum— remercier, la porte de la chambre s'était ouverte puis refermée durement, le laissant seul dans la pièce.
Le soulagement s'empara de lui, son corps relâchant toute la tension dont il n'avait même pas remarqué l'existence.
Se lavant rapidement et sortant de la douche, Harry pris ses habits et sortit de la salle de bain. Il brancha le chargeur de son téléphone et emballa son ordinateur portable dans son sac à dos, qu'il plaça tout près du lit. Il traina sa valise jusqu'à ce qu'elle soit proche du lit.
De cette façon, Harry serait capable d'atteindre n'importe quoi tout en restant dans le lit, ce qui cacherait son inconfortable situation.
Satisfait de son travail, il se mis dans la lit — damn, les couvertures. Le plaid sous le drap en soie était duveteux et chaud. Il se rassit contre la tête de lit, ses doigts courant à travers le drap avant de se désintéresser de la façon dont son sexe semblait s'accrocher à la couverture.
Son petit problème de fourrure.
Au même instant, la porte s'ouvrit, et Harry se glissa complètement sous les draps, s'immergeant jusqu'au cou dans les couvertures douces et chaudes.
Riddle rentra à l'intérieur, un sac en plastique de la pharmacie dans une main. Malgré qu'il soit seulement aller au centre commercial, il s'était rhabillé d'un pantalon et d'une chemise boutonnée avant de partir.
Il tendit le sac à Harry.
« - Prend un comprimé chaque nuit pendant trois jours, en commençant aujourd'hui. » indiqua Riddle. Il frotta ses yeux, fatigué, se pinçant machinalement l'arrête du nez. Wow, il était humain malgré tout. « Le pharmacien suspecte que tu as fait une intoxication alimentaire. » Il haussa les sourcils vers Harry. « Soit ça ou une certaine souche de grippe gastrique. »
Harry pris ce qu'il lui tendait, le remerciant agréablement et posa le sac sur la table de nuit.
Huh, Docteur Riddle.
Riddle continua de le fixer.
« - Quoi ? »
Riddle le regarda en attendant.
« - Et bien ? Prend un comprimé. »
Harry sentit son ventre de tordre. Il n'avait pas prévu de laisser sa ruse aller si loin…
« - Maintenant ? » Il roula des yeux, essayant d'écarter les inquiétudes de Riddle. « Dans un instant. Je le prendrais quand tu iras te changer. » Oui, c'était un bon plan. Il en jetterait un quand Riddle serait dans la salle de bain —
Riddle commença à se déshabiller sur-le-champ.
Le sexe de Harry sauta.
Il regarda résolument autre part.
« - La salle de bain Riddle. »
« - Je n'en ai actuellement rien à foutre de tes sensibilités virginales, » gronda Riddle, soudainement irritable. « Je suis aller te chercher des médicaments au milieu de la nuit pour que tu ne puisses même pas les prendre ? »
Un peu de culpabilité apparut dans son estomac, mais il l'ignora. Harry se tourna vers lui, une remarque sur le bout de la langue.
Mais elle se dissipa en même temps que le pantalon de Riddle tomba à ses pieds. La bouche de Harry s'assécha totalement.
Son rythme cardiaque monta en flèche. Quelque part dans sa poitrine, un monstre se réveilla, et il était assoiffé. Riddle était sculpté comme jamais. Ses cuisses crémeuses étaient épaisses et striées de muscles. Merde, Riddle pouvait l'étrangler avec ces cuisses et Harry l'aurait remercié.
Il était fait tout en muscles, de ses épaules larges et fortes jusqu'à ses hanches étroites.
Mais ses épaisses et solides cuisses ainsi que ses longues jambes et l'énorme forme de son…uhhh.
Riddle était si solide, solide comme un rock, et fuck, Harry était dur comme un rock maintenant. Douloureusement dur.
Riddle marcha en direction de l'autre côté du lit de Harry, toujours nu, avant de soulever des couverture et d'entrer dedans.
Stop.
« - Whoa, » glapit Harry, s'enfonçant lui-même sous les couvertures alors qu'il gardait une prise sur eux. « Tu avais dit que je pouvais prendre le lit —»
Partager n'était pas un option. Harry deviendrait fou —
« - J'ai fait ça ? » demanda légèrement Riddle, le ton de sa voix devenant doucereux. Puis rapidement il devint plus cinglant. « Et bien, c'était avant que tu rejettes ingratement les médicaments que je t'ai apporté. »
Il tendit un bras vers sa table de chevet, éteignant la lumière de sa lampe.
« - Réjouis-toi que je sois un patron miséricordieux et que je te permette de partager le lit avec moi. » Sur ces mots, il tourna le dos à Harry, emportant une bonne partie des couvertures avec lui.
Malheureusement, dans un lit si petit, le dos de Riddle n'était qu'à quelques centimètres de l'épaule de Harry
Harry essaya de ne pas crier et toussa légèrement.
Brièvement, Riddle tourna la tête en direction de Harry pour lui lancer un regard méprisant.
« - Ne me rends pas malade. »
Harry renifla bruyamment et exagérément en retour.
« - Ne venez pas si proche de moi alors. »
Il vit la façon dont les muscles du cou de Riddle se tendirent alors que le plus âgé serrait des dents.
« - Ne m'y force pas. Éteins ta lampe et va dormir. »
Riddle se retourna pour de bon, le laissant se perdre dans ses pensées.
Harry fixa le plafond, incapable de s'endormir. Étant donné qu'il était toujours insupportablement dur.
NDA : Uhhh... Je ne suis pas sûre que les penis fonctionnent comme ça mais peu importe. J'espère que vous avez aimez mon premier « lemon » jamais publié !
NDT : À l'image de l'autrice je n'avais jamais écrit un truc s'approchant à ça avant mdrr. Bref, la suite va être intéressante à traduire :')
Merci beaucoup aux personnes qui lisent / commentent *-*
