NDA : Un chapitre un peu différent de d'habitude mais j'espère qu'il va vous plaire !

NDT : Merci aux reviewers, aux lecteurs, ceux qui mettent cette fic en favori et [Ajouter la mention qu'il vous plaira] : de la part de moi et l'autrice on vous adore, vraiment merci beaucoup !


Chapitre 9

Un lumière éclatante apparut au dessus de son visage.

Harry s'en détourna en protestant, gardant ses yeux fermés alors qu'il attrapait son téléphone et ses lunettes sous son oreiller. Il grogna au bruit reconnaissable entre mille de son téléphone tombant sur le parquet. Et quand il tendit un bras en dehors du lit, essayant d'atteindre le sol pour attraper son iPhone 5…

Un bruit encore plus sourd suivi alors qu'il tombait du lit, atterrissant juste sur son téléphone. Aussitôt, la porte s'ouvrit, chassant toute impression de liberté ou d'intimité.

« - Monsieur Potter, » fit l'homme aux cheveux noirs, sa voix teintée d'une réprobation polie. « Avez-vous besoin d'aide ? »

Harry ouvrit ses yeux fatigués et bouffis pour plisser des yeux sur la forme flou de l'homme.

« - Ça ira, merci. » répondît-il rauquement, regardant le domestique hocher doucement la tête avant de fermer la porte derrière lui.

Harry reposa sa tête contre le sol et fit un soupir fatigué. Malgré tout le luxe du Manoir Riddle, son personnel était curieux et indiscret ; il ne pouvait même pas aller aux toilettes sans en entendre parler. Il pouvait sentit leurs yeux constamment posés sur son dos, rébarbatifs et le jugeant, comme s'ils attendaient qu'il fasse quelque chose de travers…

Il était clairement en infériorité numérique en étant seul contre douze ; Dieu seul savait pourquoi les Riddle avaient autant de domestiques alors qu'ils étaient tous les deux aux États-Unis .

Et c'était douze sans inclure Tom Riddle, qui avait été absent aussitôt avoir déposé Harry dans l'aile Est du manoir et de lui avoir strictement précisé de ne pas partir et de ne pas le déranger de la semaine.

Harry bailla, s'asseyant et étirant ses bras au dessus de sa tête. Bien, il était temps d'avoir un autre jour de congé payé.

Il commençait habituellement sa journée par un luxurieux petit déjeuner, suivit par plusieurs heures de lectures de fanfictions. Après le déjeuner, il s'essayait à du fan art. Vers quinze heure, il trouvait généralement le courage d'ouvrir un document Google Docs dans l'espoir d'écrire quelque chose.. seulement pour abandonner une heure plus tard, ce après quoi il irait sur discord pour se distraire.

La vie était vraiment sympa.

… à part un peu solitaire.

Il essaya d'appeler Ron, mais ça ne se passa pas comme prévu.

« - C'est quoi ce bordel ? » s'écria Harry. Il regardait, les yeux exorbités et complètement perdu, Hermione blottit contre Ron, se cachant sous des draps. « Dans un lit ? Ensemble ? »

Hermione dit nerveusement sa lèvre.

« - On avait prévu de te le dire, Harry. »

« - Ouais mec ! » s'exclama vivement Ron, alors qu'il cachait le corps de Hermione avec son épaule. « C'est juste que, ces derniers temps, tu étais beaucoup trop stressé à propos de Riddle. »

« - Et ne nous ne voulions pas devenir un autre problème pour toi ! » finit faiblement Hermione.

Harry demanda directement une explication. Apparemment, Head_Girl et RoonilWazlib avait décidé de faire un appel vidéo sur Discord, et ils avaient été surpris de se rendre compte qu'ils s'étaient déjà rencontrés dans la vrai vie. Grâce à Harry.

« - Et je ne peux pas croire que tu aies gardé nos identités secrètes, » se fâcha Hermione, croisant les bras et s'asseyant. Heureusement, elle s'était habillée à un certain moment pendant l'appel.

« - Moi non plus, » Ron regarda affectueux la brune. « Qui aurait deviné que Head Girl était si magnifique. »

Hermione rougit.

« - Oh, tais toi, Officier. »

Puis ils commencèrent à se regarder les yeux dans les yeux, et ce fut à ce moment que Harry décida de raccroché, se sentant vraiment seul.

Pour se distraire, il se connecta sur Discord.

Ses yeux se bloquèrent sur ses messages privés avec Voldemort, ses doigts le démangeant d'écrire un message à l'homme. Une partie de lui ne pouvait toujours pas croire qu'il avait eu une conversation entière avec son auteur préféré. Il avait relu la conversation tellement de fois ces derniers jours, se souriant à lui-même.

Mais à chaque fois qu'il se résolvait à envoyer un message à Voldemort, son esprit devenait vide. Au même titre que l'autre auteur rendait Harry totalement enthousiaste, il rendait aussi Harry nerveux. Et Harry savait qu'il pensait beaucoup trop à sa conversation avec Voldemort en ce moment. Mais il n'arrivait pas penser à quelque chose de… digne à lui dire. Et il ne voulait pas être un poids, ne voulait pas faire perdre du temps à Voldemort…

Donc comme d'habitude, les insécurités de Harry l'empêchèrent d'envoyer un message et l'envoyèrent directement vers le serveur The Chamber Of Secrets.

Il était totalement surexcité à propos du dernier update de Lord_Voldemort_ sur Green-Eyed Monster, que Harry n'était pas aller voir depuis la sortie du premier chapitre. Avec tout ce qui s'était passé dans sa vraie vie, il avait totalement oublié la dernière fic de Voldemort.

De l'anticipation se fit sentir dans son estomac alors qu'il pensait à tous les updates qu'il avait à rattraper.

Harry remonta frénétiquement le channel, lisant les avis et émotions de tout le monde avant de s'arrêter sur ceux de la fic en question.

SpinnetToWinIt: AKSJFHAKKHSTEKJ

AngelinaBallerina: LA MÊME MEUF

SpinnetToWinIt: La façon dont il traite son assistant ME TUE

SpinnetToWinIt: Genre, là,

SpinnetToWinIt: Je ne suis pas sûr si je voudrais payer pour échanger ma place avec le PA de Marvolo, ou si j'ai besoin que l'on me paye pour être son PA, tu vois ?

LustyLavendar: Première option, bien sûr. Marvolo est beaucoup trop sex

PervyParvati: Meuuuf je sais. Ma partie préférée est celle où James est assit sur les genoux de Marvolo et que Marvolo Sr. entre *bave*

LustyLavendar: Ne — ne me LANCE même pas sur le sujet de Marvolo Sr.

PervyParvati: 😹😹

PervyParvati: Je ne pense même pas que Voldemort essayait de le rendre sexy mais… Il y a juste quelque chose chez les charmants connards auquel je ne peux juste pas résister ¯\_(ツ)_/¯ ️

Lee_the_Hot: beaucoup trop de daddies dans ces bureaux 👅 👅 👅 👅 👅

Gred:

Gred: Lee... allez frère

Forge: Ouais Lee ça fait très gay

Lee_the_Hot: 😹

Lee_the_Hot: Tout le monde sait que je suis bi, n'est-ce pas ?

LustyLavendar: Bien sûr qu'on le sait!

AngelinaBallerina: Yeah c'est tellement évident

Gred:

Gred: 👄

Harry sourit d'amusement. Il y avait toujours quelques histoires ou autres sur cette conversation. Il était presque sûr que rendu là, tout le monde avait déjà été shippé avec chacune des autres personnes présentes sur le serveur.

Il était sur le point de sortir de discord quand un bout de conversation retint son attention.

AngelinaBallerina: Juste une question

AngelinaBallerina: C'est qui Harry ?

Harry cligna des yeux, relisant la ligne précédente.

Une fois qu'il l'eut comprise, son cerveau arrêta de fonctionner, ses yeux descendant rapidement plus bas dans le chat discord.

SpinnetToWinIt: de quoi tu parles ?

AngelinaBallerina:

[screen]

Notes :

Pour Harry ;]

[/screen]

Le sang de Harry se gela, sa poitrine commençait à se lever et descendre frénétiquement. Pas… pas possible putain

SpinnetToWinIt: OMGGGGG

ChoAegyo: OmO

LustyLavendar: Et ouais, c'est la note d'auteur au dessus du plus récent chapitre de Voldemort. Et jsp frère — sûrement un ami dans la vrai vie

PervyParvati: **amannnt tu veux dire

PervyParvati: Tu ne vois pas son smiley-marque-de-fabrique ?

PervyParvati: peu importe qui est Harry, Voldemort doit être amoureux

LustyLavendar: 😯

SpinnetItToWinIt: ainsi disparaît mon ship LightningVolt 😭 Harry a intérêt d'en valoir le coup

La conversation continua après ça, mais les yeux de Harry étaient déjà vitreux avec la panique. Il allait maladroitement jusqu'au plus récent chapitre de Green-Eyed monster pour regarder la note d'auteur.

Et bien sûr, le message était là.

"For Harry. ;]"

Harry eut un rire nerveux, incrédule alors qu'il comprenait la signification de cette note.

Les spéculations de tout le monde sur le discord étaient fausses. Amoureux ? Amusant. Ce smiley n'avait pas d'autre but que celui de le narguer.

Parce que, d'une quelconque façon, Lord_Voldemort_ avait compris que lightning_boi n'était nul autre que Harry Potter. Et Harry ne pouvait s'arrêter de revenir sur tout ce qu'il avait pu dire, se demandant comment il avait pu faire fuiter son identité.

Et sans une seconde de plus, il envoya un message a Lord_Voldemort_.

lightning_boi: Il faut qu'on parle.

Harry pressa sur envoyer et fixa la conversation, mordant nerveusement ses lèvres. Il était peu probable que Voldemort réponde immédiatement… après tout, il avait sous entendu dans le passé être un homme très occupé… Mais finalement, il n'eut pas à attendre longtemps.

Lord_Voldemort_: Es-tu toujours si autoritaire ?

Le rythme cardiaque de Harry monta en flèche.

lightning_boi: Je suis sérieux

Il s'arrêta, avant d'écrire :

lightning_boi: par appel ?

Vu que Lord Voldemort savait déjà que lightning_boi était Harry, ce n'était pas comme s'il allait se trahir.

Lord_Voldemort_: Non. C'est très bien par message.

Harry hésita.

En effet. Juste parce que Voldemort connaissait l'identité de Harry de voulait pas dire qu'il était prêt à ce que Harry connaisse la sienne. Pourquoi avait-il espéré que les choses soient… mutuelles ?

Les yeux de Harry se durcirent, sa mâchoire se serra.

lightning_boi: Parfait, j'irais droit au but alors.

lightning_boi: Je ne suis pas sûr de comprendre comment tu as appris qui j'étais. Mais je n'apprécie pas que tu le révèles au grand jour.

Il eut un long silence après ça.

Il y avait des moments comme ça où Harry aimerait pouvoir voir le visage de l'autre.

Lord_Voldemort_: Que diable veux-tu dire ?

Harry fixa le message, de la colère montant doucement en lui. L'homme postait une note d'auteur comme ça et puis agissant innocemment ? Pas son genre.

lightning_boi: Ta note d'auteur sur Green-Eyed Monster. Comment as-tu su que mon nom était Harry bordel ?

Harry attendit en retenant son souffle. Le silence semblait encore plus long que le précédent. Puis,

Lord_Voldemort_: Je n'étais pas au courant que ton nom est Harry…

L'estomac de Harry se retourna.

Lord_Voldemort_: … Mais je suppose que je le suis maintenant.

Sa bouche s'assécha, son coeur battait vite, son esprit refusait de croire qu'il venait juste de faire une erreur.

lightning_boi: mais

lightning_boi: mais à propos

lightning_boi: cette note

lightning_boi: ta note d'auteur

Lord_Voldemort_: Pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre qui s'appelle accidentellement Harry et qui lit également ma fanfiction.

Lord_Voldemort_: Peut-être que c'est une surprise, mais tu n'es pas mon seul lecteur.

Harry posa une main sur sa bouche ouverte alors que ses joues devenaient brûlantes avec la gêne.

Imaginez vous avoir donné assez d'importance pour croire que Lord Voldemort vous avez dédicacé un chapitre entier. Et puis imaginez que vous avez confronté Lord Voldemort à propos de ça, uniquement pour avoir eu totalement faux.

Oui, ça ne pouvait pas être lightning_boi. Ça ne pouvait certainement être Harry Potter.

lightning_boi: oh

lightning_boi: ahahaha désolé

lightning_boi: peu importe alooors mdrrrr désolé de t'avoir dérangé AiS une bonne JouRnéE !

Après le dernier message, Harry éteignit son téléphone, fourrant son visage dans l'un des luxurieux oreillers de Riddle, et commença aussitôt à crier de frustration envers lui-même pour avoir été si idiot.

Vraiment, il devait bien avoir une limite de choses stupides qu'il pouvait faire dans sa vie. N'avez t'il pas atteint son quota là ? Personne ne pouvait juste lui donner une pelle pour qu'il puisse s'enterrer deux mètres en-dessous du sol ?

Harry se recroquevilla en boule, essayant de ne pas penser au fait qu'il avait potentiellement ruiné sa relation avec son auteur préféré. Avec les amis de la vraie vie, c'était très facile — mais avec les amis en ligne c'était différent. Ça pouvait déraper pour quoique ce soit : des avis différents, quelqu'un qui s'essayait à un nouveau fandom, la vraie vie qui faisait des siennes, etc.

Il gémit, passant une main dans ses cheveux emmêlés et lutta contre l'envie de tous les arracher.

Et puis, alors que Harry pensait que sa journée ne pouvait pas être pire, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement.

« - Awww, le petit bébé est fâché ! »

Une femme mince aux cheveux foncés et avec des lourdes paupières était adossée contre le seuil de la porte, ses lèvres rouges formant un sourire narguant qui était presque aussi énervant que celui de Riddle.

Beatrice... Botox... quel que soit son nom. Elle était finalement apparu. La domestique qu'il aimait le moins.

« - De quoi avez-vous besoin ? » demanda Harry, trop fatigué pour jeux à un quelconque jeu avec elle.

« - Non, non, monsieur. De quoi avez-vous besoin ? » Ses yeux se plissèrent une fois de plus. « D'une invitation pour manger ? » Elle le regarda avec un mépris à peine dissimulé. « D'une invitation pour prendre une douche et s'habiller, peut-être ? Est-ce tellement difficile ? »

Harry la regarda sans y croire, s'empêchant de s'enrouler défensivement dans les couvertures. Bon dieu, il était une personne qui prenait ses douches le soir, okay ? Et il n'avait aucune raison de s'habiller correctement, étant donné que Riddle était toujours absent.

C'était quoi son problème à cette femme ?

« - Vous n'êtes pas supposée être aimable envers les invités ? » cracha presque Harry. La domestique leva ses sourcils.

« - Le seul homme avec qui je suis aimable est mon maitre. » Elle sourit largement. « Tous les autres, ce n'est que de bonne guerre. » Une lueur dangereuse brilla dans ses yeux alors que sa voix devenait doucereuse. « Maintenant, habillez-vous et venez dîner ou je m'assurerais que vous n'ayez rien à manger pour les trois prochains jours. »

Sur ce, elle éteignit les lumières et partit, laissant la porte largement ouverte. Harry commençait à se demander comment ses vacances tout frais payés allaient se finir.

oOoOoOo

C'était tout.

Ça faisait deux semaines que Harry était arrivé au Manoir Riddle — une semaine de plus que ce que Riddle lui avait dit — et il refusait de rester assis plus longtemps.

Harry avait récemment essayé d'appeler Riddle, bien sûr, il semblait que l'homme l'avait bloqué. Tellement…. peu surprenant.

Puis il essaya de quitter le manoir, seulement pour réaliser que le domaine de Riddle était bien plus vaste que ce qu'il avait anticipé. Harry avait essayé de marcher dans une seule direction pendant dix minutes, mais il n'avait pas vu la trace d'une seule clôture ou d'une porte. Il avait même essayé de suivre les domestiques et servants pour voir s'ils connaissaient une chemin plus court pour aller jusqu'à un endroit civilisé… mais ils n'allaient jamais nul part excepté les jardins ou la ferme des Riddle. Tout ça, à pied.

Après tout, il n'y avait pas une seule voiture garée près ou dans le manoir. Bordel, il n'y avait même pas de garage.

Ce fut à ce moment que Harry réalisa qu'il était vraiment piégé au milieu de nul part… que Riddle l'avait abandonné, le laissant à la merci de douze domestiques et servants sans pitié.

Quel culot cet homme avait. Il était plus que fatigué des mensonges de Riddle.

Après quelques autres journées de marche sans parvenir à atteindre un endroit digne d'attention, Harry repéra finalement quelque chose d'utile. Il se prélassait dans le milieu d'un carré en herbe, il y avait des vignes partout autour, mais il n'y avait aucune erreur possible.

Une moto.

Enfin, un moyen de sortir de cette prison dorée. Maintenant il devait juste trouver les clés.

Motivé par sa trouvaille, Harry commença à chercher dans le manoir, visitant discrètement des pièces au hasard et ouvrant des tiroirs quand personne ne regardait. Il ne pouvait bien sûr pas se permettre d'être pris sur le fait par le staff. Ils le dénonceraient immédiatement.

… La seule exception était son nouvel ami — le cuisinier.

« - Harry, » soupira Regulus alors que Harry entrait dans la cuisine un peu après minuit. L'homme n'avait pas lancé un regard en arrière alors qu'il jetait des légumes hachés dans une poêle, mais il semblait avoir un sixième sens pour savoir qui entrait dans la cuisine. « Tu n'es pas aussi discret que tu aimes le penser. »

« - Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » demanda Harry, se penchant pour attraper l'un des cupcakes que Regulus avait fait et le fourrant dans sa bouche.

L'homme aux cheveux noirs pinça ses lèvres, le regardant finalement.

« - Bellatrix m'a dit qu'elle t'avais surpris en train de fouiner autour de l'une des pièces abandonnées. »

Harry se figea.

« - Qui est-ce ? »

Le charmant cuisinier haussa un sourcil.

« - La grande femme aux cheveux noirs qui te déteste ? Aussi connue pour être ma cousine ? »

« - Ohhhh, elle. » Les pensées de Harry s'attardèrent rapidement sur son nom. Bellatrix. Pourquoi est-ce que ça sonnait si… familier ?

« - Ouais, elle me déteste, je ne sais même pas pourquoi. Et je lui avait juste dit que j'étais perdu d'ailleurs. » Il haussa les épaules avant de s'asseoir sur le comptoir de la cuisine, laissant ses jambes se balancer. « Peu importe, explique moi ça : pourquoi le Manoir Riddle a douze personnels de maison qui ne quittent que rarement le domaine quand leurs deux employeurs sont absent du pays ? »

Regulus lança un regard à Harry.

« - Tu sais toujours comment aborder les sujets les plus sensibles. »

Les yeux de Harry s'écarquillèrent de curiosité.

« - Maintenant, tu dois me le dire. »

Regulus souffla d'amusement.

« - À cause de la volonté de Riddle. » Il s'arrêta, plongeant une large cuillère dans la soupe du lendemain afin de tester sa cuisson. « Il ont tous les deux confirmé leurs intentions de vouloir rester aux USA. Et parce qu'ils n'ont plus de famille ici, ils ont décidé que le domaine serait légué au membre du personnel le plus loyal. Rester ici et prendre soin du domaine est l'une de nos façons de montrer que nous en sommes dignes. »

Les sourcils de Harry s'haussèrent. Donc, alors que les douze membres du personnels étaient loyaux envers leurs employeurs, ils étaient aussi — dans un certain sens— en compétition les uns contre les autres. Intéressant

« - Et à propos de la mère de Riddle ? »

Le visage de Regulus se tordit d'inconfort.

« - Je ne suis pas sûr, il faudrait que tu demandes à Lord Riddle pour en être certain. Mais il serait préférable que tu ne le fasses pas. »

Harry hocha rapidement la tête, comprenant le message. Il ne voulait pas perdre son seul confident.

Il glissa du comptoir, baillant.

« - Peut-importe. La chasse pour les clés de la moto continue. » Il fronça les sourcils. « Même si j'ai déjà vérifier littéralement partout arrivé là. »

Il commença à marcher vers la porte, s'arrêtant quand il entendit une remarque murmurée.

« - Pas partout. »

Harry ouvrit la bouche pour dire le contraire tout en se tournant… seulement pour voir que Regulus n'avait pas parlé.

Un homme, grand au visage cireux ayant des cheveux foncés lui tombant sur le front était apparu, s'attardant près des rideaux de l'autre entrée de la cuisine.

Le coeur de Harry commença à s'accélérer.

« - Je — heu, bonjour monsieur. »

Le plus âgé fixa Harry pendant une fraction de seconde avant de se tourner vers Regulus.

« - Il est un livre ouvert. C'est un miracle qu'il ait survécu aussi longtemps ici. »

Harry espérait vraiment que l'homme voulait dire ça métaphoriquement.

Regulus amena une main à sa bouche comme s'il camouflait un sourire.

« - Il m'a moi. »

« - Manifestement, » fit l'homme à voix basse.

Regulus se tourna vers Harry, sa bouche se tordant.

« - Voici Snape. Il est le manager du domaine. Également — il a raison. Tu n'as pas vérifié partout. »

Harry s'arrêta une fois de plus, avant de hocher la tête en signe de reconnaissance.

L'interdite et totalement inaccessible aile ouest.

« - Je sais. Mais je… » Harry secoua sa tête. « Je ne peux même pas entrer… »

Il recula alors que Snape arrivait vers lui, et pressant quelque chose de froid et lourd dans sa main — une clef argentée qui semblait ancienne.

Snape haussa un sourcil peu impressionné devant Harry.

« - Bien, ceci devrait aider. »

Harry la serra contre sa poitrine, reconnaissant bien que légèrement intimidé par l'homme plus âgé.

« - Wow… merci, Snape ! » fit-il, sa voix montant involontairement d'un octave. Puis il se tourna vers Regulus, s'éclaircissant la gorge. « Tu penses vraiment que je peux trouver les clefs de la moto là-bas ? »

Regulus inclina sa tête, des mèches tombantes dissimulant ses yeux.

« - Je ne peux pas en être certain. Je pense… » Il retourna vers sa soupe, la mélangeant. Un sourire apparut sur son visage, si rapidement que Harry l'avait presque raté. « Je pense que tu devrais trouver quelques réponses à des questions dont tu ignores encore même l'existence. »

Harry regarda Regulus pendant un long moment, essayant de comprendre ce que ça voulait dire avant de se tourner vers Snape. Cette fois, il se débrouilla pour parler avec un ton normal.

« - Merci encore. Je ne sais même pas pourquoi vous m'aidez, mais j'apprécie. »

Les yeux sombres de Snape n'avaient pas quitté Harry une seconde. Ils semblaient l'analyser, lisant dans son esprit à travers chacun de ses mots et souffles.

« - Vos yeux… ils me rappellent quelqu'un. » fit finalement Snape. « Une fille avec qui j'allais à l'école. » Et sur ces mots, l'homme tourna des talons et balaya les rideaux, se fondant de nouveau dans l'obscurité des couloirs faiblement éclairés.

Harry souhaita à Regulus une bonne nuit et alla au lit, mais il ne pouvait pas s'endormir. De l'insatisfaction bouillonnant en lui, il se sentait comme s'il avait oublié quelque chose, mais qu'il ne pouvait pas se rappeler quoi.

Demain, jura-t-il, se tournant dans son lit. Il y réfléchirait demain…

oOoOoOo

« - Encore combien de temps ? » grinça Tom, essayant de ne pas rendre son déjeuner avec qu'ils gravissaient une dernière colline.

Le chauffeur blond lança un regard à son patron.

« - Euh… Pas beaucoup. »

« - C'est quel genre de réponse ça ? » siffla Tom, provocant un frisson chez Draco et un léger tremblement de ses mains.

Les yeux de Tom fixaient les doigts tremblotants du blond ; c'était un rappel pour ne pas perdre son sang froid avec un homme qui avait littéralement leur deux vies entre ses mains tremblantes et indignes.

Quel enfer. Il aurait juste dû conduire lui-même et laisser le chauffeur derrière.

Deux semaines. Il cherchait cette femme depuis tout ce temps. Quelqu'un avait dû la prévenir cependant, car elle n'avait certainement pas été présente à la convention des écrivains à laquelle Slughorn avait dit qu'elle serait… un événement auquel Tom avait gâché toute sa journée.

Bon, ce n'avait pas été un gâchis complet.

Ses lèvres se courbèrent avec tendresse alors qu'il se rappelait de son emprisonnement dans l'ascenseur avec Harry. Apprendre que son assistant personnel lisait des fanfictions après l'avoir pris sur le fait en train de lire au bureau avait d'abord été terrifiant. Après tout, qu'est-ce qui si passerait si Harry se rendait compte que beaucoup de scènes étaient inspirées par lui ?

Il s'était senti terriblement… exposé.

Mais ensuite, après avoir réalisé que son assistant personnel en était resté totalement inconscient, Tom avait doucement commencé à trouver ça stimulant. Plaisant de savoir que Harry était en train de lire sa fanfiction… qu'il avait un accès aux sentiments de Tom sans savoir pour qui ils étaient.

Et donc, juste pour jouer avec le feu, Tom — non, Lord Voldemort — avait publiquement dédicacé son dernier chapitre de Green-Eyed Monster à Harry.

… seulement pour attirer l'attention du mauvais Harry.

La bouche de Tom devint un sourire moqueur alors qu'il se rappelait des mots de lightning_boi la nuit dernière. L'audace. Juste parce que appréciait flirter avec le garçon en ligne… qu'il appréciait les conversations avec le garçon, oui… ne voulait pas dire qu'il lui avait dédicacé un chapitre entier.

Vraiment ridicule. Le pauvre garçon avait dû être tellement embarrassé.

« - Nous sommes arrivés, » fit la voix tremblante du chauffeur, sortant Tom de ses pensées distrayantes.

Tom lança un regard sur le côté, peu intéressé par le l'homme. Deux semaines en présence de Tom et Draco semblait déjà être la coquille brisée de l'homme qu'il avait été.

Si Harry avait été la personne avec lui, l'assistant rebelle et provocateur qu'il était… Peu importe. Tom était en train de commencer à réaliser qu'il n'y avait aucune comparaison possible quand il s'agissait de son assistant.

Ils restèrent assis dans un silence tendu quelques instants.

« - Déverrouille les portes. » fit finalement Tom.

« - D'a-accord, oui, mon Lord. » bégaya le blond, s'excusant exagérément ensuite.

Une fois sorti de la voiture, Tom alla vers la maisonnette devant lui. Elle était au milieu de nul part, avec aucun voisinage en vue. Pourtant, elle avait un certain charme — sa simplicité soulignée par la beauté de la nature qui l'entourait : la verdure, les collines derrière, où le soleil commençait à rendre le ciel orange et violet.

Il sonna la cloche au dessus de la porte.

Le silence lui répondit, sauf pour le léger écho qui retentissait à l'intérieur du chalet. Tom attendit.

Puis il entendit des pas. Et quelque chose à propos du rythme de ces pas, quelque chose à propos de tout ce chalet, lui disait qu'il l'avait finalement trouvé.

La porte s'ouvrit.

Une femme d'âge mûre, mignonne avec des cheveux blonds ondulés se tenait dans l'encadrure de la porte, ses yeux bleus écarquillés fixaient Tom.

« - Tom, » dit-elle simplement, le ton de sa voix en contradiction avec son expression perplexe. Elle était clame, comme si elle l'avait attendu.

Bien.

Tom lui sourit froidement.

« - Joanne. »

Elle respira profondément, et finalement, ses yeux bleus se plissèrent.

« - Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-elle prudemment.

Tom haussa ses sourcils.

« - Puis-je entrer ? »

« - Non. »

Tom pencha sa tête et la regarda avec amusement.

« - Quelle impolitesse. »

Joanne inclina sa propre tête pour l'imiter, le détaillant du regard.

« - Presque aussi impoli que de se montrer sans s'être annoncé. »

Tom montra ses dents dans un sourire moqueur.

« - Je n'avais pas le choix. Tu n'as jamais répondu. »

La bouche de la femme se tordit désagréablement.

« - Tu es sur une propriété privée, Tom. Dit ce que tu es venu me dire, puis pars. »

Tom la regarda directement dans les yeux.

« - Je veux que tu enlèves le copyright de la série James Evans.

Joanne le fixa.

Et puis son visage se tordit. L'outrage se peignant à travers à violent coups de pinceaux, de sa bouche pincée jusqu'à sa mâchoire.

« - Je vois. » dit-elle, sa voix plus froide que jamais. « Et pourquoi ferais-je ça ? » Tom s'avança d'un pas, se délectant en la voyant reculer.

« - Parce que si tu refuses, je te poursuis pour diffamation."

oOoOoOo

Harry observa l'entrée en bois gris de l'aile ouest.

C'était une magnifique et immense arche, quelque chose entre une porte et un portail. Semblant aussi intimidant et impénétrable que plus tôt dans la matinée

Sans plus attendre, il entra la clef argentée dans la serrure et ouvrit la porte.

L'atmosphère était complètement différente. Silencieuse et sombre, presque hantée, ce qui était logique considéré que cette partie du manoir semblait avoir été totalement abandonnée. Harry se retrouva dans un long couloir vaguement éclairé avec des portes de chaque côté… portes qui se révélèrent toute fermées.

Après avoir essayé d'en ouvrir une autre, il frappa son poing contre la porte et posa son front contre le bois. À quoi ça servait d'avoir obtenu cette clef s'il ne pouvait pas entrer dans une seule des pièces ?

Harry leva sa tête pour faire fasse à la seule porte qu'il n'avait pas encore essayé… celle à la toute fin du couloir. Contraire aux autres, celle-là avait des rayures profondes sur sa surface… comme s'il avait avait été griffé par des chiens à un moment donné. Il marcha lentement vers la porte, plaçant une main sur la poignée glacée avant d'appuyer aussi fort que possible.

Quelques secondes plus tard, il entrait dans une pièce sombre et froide. Harry trébucha, entendant la porte se fermer derrière lui sans son accord.

Mais il ne prêta à peine attention à ça. Harry était en train de fixer la fenêtre de l'autre côté de la pièce, à travers laquelle la lune était visible ainsi que la nuit qui commençait juste à tomber. Mais il y avait quelque chose d'étrange à de tout ça.

La fenêtre était cassée… comme tout ce qui se trouvait dans la pièce. Harry réalisa avec un choc, ses yeux balayant la pièce . Les meubles avaient été jetés, brisés et abimés.

Un frisson parcourir sa colonne vertébrale.

Le souffle de Harry était devenu audible. Il appuya son dos contre la porte, essayant de ne pas laisser sa panique l'envahir. Les espaces étroits, il pouvait gérer. Mais l'obscurité… lui rappelait son placard, lui rappelait…

MONSTRE !

« - Oh, la ferme. » marmonna Harry à lui-même, se redressant et s'éloignant de la porte. Il devait trouver les clefs de la moto. Et plus important…

Harry regarda la pièce, la curiosité ayant doucement raison de sa peur… il devait découvrir les secrets que cette pièce contenait.

oOoOoOo

Joanne laissa sortir un rire, quelque part entre l'incrédulité et l'indignation.

« - Quelles diffamations ? »

Tom se redressa.

« - La mienne, bien sûr. » Il avança encore d'un pas, la faisant reculer un peu plus. « Après tout, tu as créé le méchant à partir de ma personne… » Sa voix devint plus grave et menaçant. « … seulement pour le tuer. »

Elle lança un regard à Tom alors qu'il avançait, se trouvant presque dans sa maison.

« - Nous avions un accord, » siffla Joanne, croisant ses bras. « La dernière fois que tu as été furieux contre moi à propos du destin de mon vilain, nous avons coupé les ponts et j'ai publié le dernier livre avec une autre maison d'édition. » Elle secoua sa tête. « Je pensais que tout ceci était fini. »

« - Tu avais tord. » fit froidement Tom. « Ne prétend pas que je n'étais que ton éditeur. »

Joanne le fixa.

« - Tu as raison. »

Puis progressivement, ses yeux plissés se relaxèrent, ses épaules se relâchant alors qu'elle soupirait. Une expression douloureuse traversa son visage.

« - Tu n'étais pas seulement ça, Tom. Ensemble, nous avons construit de toutes pièces la saga James Evans… tellement de petits détails qui l'ont rendu aussi magique qu'elle l'est aujourd'hui. Je ne peux pas oublier le rôle que tu as joué. »

Joanne s'avança d'un pas, levant son regard vers lui.

« - Mais ça, il faut que tu le comprennes, faisait partie de ton rôle en tant que mon éditeur. » Sa bouche se pinça en une fine ligne. « Tu m'as peut-être donné de l'inspiration, Tom. Mais chacun des mots de cette saga ont été écrit par moi. »

Dans le dernier mot résonna toute sa possessivité.

Elle secoua sa tête alors qu'elle le regardait, un soupçon de trahison dans ses yeux.

« - Et tu… tu es celui qui a offert ton aide comme source d'inspiration. À partir du deuxième livre, quand j'avais du mal à créer un méchant, tu lui as offert tes pensées… » Ses yeux brulaient en fixant ceux de Tom, « … seulement pour les réclamer en retour maintenant ? »

Silence.

Sa voix se transforma en un murmure que le vent emporta presque avec lui.

« - En fouillant dans l'esprit de Marvolo… j'ai fouillé dans le tien. » Joanne le fixa farouchement. « Et au fil des années, nous avons appris à nous connaitre, et nous sommes devenus plus qu'un éditeur et une écrivaine. »

Elle soupira.

« - Nous sommes devenus amis. »

« - Amis, » répéta Tom, sa voix moqueuse. « Quelle chose inconstante, l'amitié. » Il pencha sa tête. « Peut-être que si tu avais anticipé de la briser, tu m'aurais fait signé un contrat pour prévenir cette plainte. Après tout… »

Sa voix devint dangereusement basse.

« - Tu dois avoirs une étrange idée de l'amitié… pour assassiner le personnage que tu as basé d'après moi. Surtout après que j'ai dévoué une décennie de ma vie à ton écriture, à notre amitié. »

Joanne se crispa devant le ton moqueur.

« - Pas basé d'après toi, » fit-elle faiblement, « inspiré par toi. »

« - Mon deuxième prénom est Marvolo et le nom de naissance de ma mère était Gaunt. » cracha Tom. « J'ai grandit dans l'orphelinat Wool. Ma mère, une prostituée mentalement instable, est morte en me donnant naissance. Mon grand père maternel et mon oncle dirigeant une entreprise de taxidermie pour serpent. N'ose même pas espérer que c'est un procès que tu peux gagner. »

Joanne ne pouvait que le fixer, de l'impuissance et de la peur s'installant dans ses yeux, aussi limpide que le jour.

« - Tom… Je suis désolée… »

« - Tu me demandes pardon ? » murmura Tom, sa voix froide et indifférente. « Je ne te pardonnerai pas. Je n'oublierai pas. Treize longues années… treize longues années que j'ai passé sur James Evans. Je demande réparation. »

La femme aux cheveux blond frissonna, fermant ses yeux comme si elle essayait d'ignorer ce qu'il demandait.

« - Et que vas-tu faire ? » demanda-t-elle, ses mains s'agrippant à elle-même. « Que vas-tu faire à James Evans ? »

Il se pencha plus près, son visage à quelques centimètres de celui de son ancienne cliente.

« - Je vais ré-écrire la fin du septième livre. Et je vais probablement même en écrire un huitième. »

oOoOoOo

L'interrupteur avait été écrasé, mais heureusement, l'une des lampes n'était pas totalement détruite.

Après l'avoir allumée, Harry observa la pièce. Il n'y avait pas un seul tiroir, commode ou table en vue — seulement des canapés et lits retournés, sous lesquels seule la poussière s'était accumulée.

Il y avait, cependant, un placard blanc. Il pris la lampe et la brancha près du placard avant de l'ouvrir.

De nombreuses boites l'attaquèrent, des papiers se répandant partout. Harry tomba sur le sol, les angles des boites s'enfonçant dans son estomac.

« - Aïe. »

Harry poussa les boites avec un gémissement douloureux, s'asseyant pour attraper rapidement les feuilles et les jeter dans leur boîtes. Mais quand ses yeux tombèrent sur leur contenu, Harry s'arrêta.

« - Et la mort leur parla —»

« - Pardon, » intervint James, « mais la mort leur parla ? »

« - C'est un conte pour enfant, James ! »

« - Désolé, continu. »

Les yeux de Harry s'élargirent en reconnaissant l'extrait.

C'étaient des citations venant directement du septième livre de James Evans. Il survola la page, puis regarda les pages suivantes.

Ce n'était pas juste des citations. C'étaient les pages… tapées à l'ordinateur du septième tome de James Evans. Ce qui était logique, étant donné que Riddle avait été l'éditeur de Roaring. Peut-être que c'était un brouillon.

Il y avait des notes dans les marges également, griffonnées sur chaque page de la calligraphie propre à Riddle.

Harry alla à une page au hasard.

« - Souhaites-tu que je te tue maintenant ? » demanda Prince, sa voix lourde d'ironie. « Ou souhaites-tu quelques secondes pour composer une épitaphe. »

Et tout près, dans la marge —

Peut-être permettre à Prince de vivre — developper sa future relation avec James, nettoyer les malentendus.

La mâchoire de Harry tomba. Tobias Prince aurait pu vivre ? Il n'était pas trop sur de savoir quoi en penser… bien qu'une partie de lui était tentée par cette perspective.

Il retourna directement au début et commença sa route à travers le document, se plongeant dedans et sautant des pages pour aller jusqu'à ses scènes préférées.

Rapidement, Harry se trouva à porter plus d'attention aux marges qu'au texte manuscrit.

Il était totalement fasciné par l'analyse de Riddle sur James Evans. Pas seulement son analyse, il semblait que ces notes avaient été écrites pendant sa toute première lecture du dernier livre… donc lire les réactions de Riddle sur tout ce qui se passait était très intéressant.

James, bien que bête, est un personnage vraiment attachant. Il va vivre, bien sûr — je me demande seulement si le Dark Lord va un jour réaliser qui est vraiment James avant de mourrir.

Ces idiots. Ils ne survivraient pas une seconde dans la forêt sans Miss Jean. Tue le garçon Weasley, Joanne, il est inutile.

Mmmmm Madame Lestrange… elle est délicieuse. Très bon travail dans l'illustration du personnage.

Tue Ginevra. Elle est ennuyante.

Harry se retrouva à étouffer un rire devant les remarques de Riddle. Elles étaient tellement lui, et hilarantes, même si Harry n'était pas d'accord avec beaucoup d'entre-elles. Et puis, il atteignit la scène de la Bataille Finale.

« - Je pensais qu'il viendrait, » fit Slytherin d'une voix claire, ses yeux posés sur les flammes. « Je m'attendais à ce qu'il vienne. »

L'écriture de Riddle commençait à sembler plus… frénétique.

Non, non. Tu ne vas pas faire ça.

« - J'avais, visiblement… fait erreur, » dit Slytherin.

« - Tu avais raison. »

Non. Joanne.

Slytherin avait levé sa baguette. Sa tête était toujours penchée d'un côté, comme un enfant curieux, se demandant ce qu'il se passerait s'il agissait. James regardait ses yeux rouges, voulant que ça se passe maintenant, rapidement, alors qu'il pouvait encore se tenir debout, avant qu'il ne perde le contrôle, avant qu'il ne soit trahi par sa peur —

Il vit sa bouche bouger et un éclair de lumière verte, puis tout disparut.

Des coups violents de crayon barraient la page. Harry ne pouvait presque rien lire, exceptée quelques phrases émotionnelles.

Comment as-tu pu… comment oses-tu…

Après tout ce temps ?

Des rafales incohérentes de rage avaient été tracé à travers la page. Alarmé, Harry alla à la suivante.

Sur cette page, tout était différent. La police de caractères était différente. Le temps était différent. Le style d'écriture était différent. Et pourtant, il restait si étrangement familier…

James se rappelle de la Bataille Finale très clairement.

Il se rappelle de la façon dont Slytherin s'est entendu le long du sol après que le Sort de la Mort ait rebondi, son corps étrangement immobile. Des acclamations ont retenti dans le Grand Hall alors que les Mangemorts fuyaient le château, sachant que leurs jours en temps que sorciers libres étaient comptés.

Ils avaient célébré trop tôt.

Il se rappelle de la façon dont les yeux de Slytherin se sont ouverts de nouveau. Rouges, la pupille en forme de fente, et étrangement inconscients.

La pièce s'est rapidement figée, les rires se dissipant immédiatement. Tout le monde a regardé, paralysé par la peur, Slytherin se lever en chancelant. Il n'y avait qu'une seule question qui flottait dans les airs, et c'était la même question que James continuait de se poser en ce jour.

Par quels enfers l'homme avait-il survécu ?

Le grand sorcier a tendu ses mains devant lui, comme pour attraper quelque chose, ses mouvements rappelant bizarrement ceux d'un enfant en bas âge.

Puis ses yeux rouges se sont écarquillés, son inconscient dépassé par la panique. Un souffle haché venant de sa bouche s'est fait entendre.

« - Non… ça ne peux pas être… »

Slytherin a tendu une dernière fois ses mains avant de les laisser tomber sur ses côtés. Un son inhumain de douleur est sorti de sa gorge, quelque part entre un gémissement, un sifflement et un cri.

Puis il s'est évanoui.

Ce qui a cassé le silence suivant n'était pas des acclamations, mais des cris.

En dessous du passage, dans l'écriture immanquable de Riddle, était écrit :

Alternative — le Dark Lord survit, mais perd sa magie. Il doit apprendre à vivre comme les moldus qu'il méprisait autrefois et évoluer… peut-être avec l'aide de James.

James Evans et le Lord déchu. Livre 8.

Harry s'écarta des documents, fermant ses yeux en essayant de rassembler ses pensées. Penser qu'il aurait pu avoir un huitième livre avec cette sorte d'intrigue… avec ce genre de titre, qui aurait rendu n'importe quel fan de Jarvolo fou…

Riddle avait vraiment écrit ce dernier passage ?

Les doigts de Harry s'agrippèrent aux papiers, souhaitant qu'il y en ait plus. Il n'avait jamais eu plus envie de quelque chose dans sa vie que ce huitième livre inexistant.

Penser que ça aurait pu être le canon.

Harry secoua sa tête, soupirant. En plaçant les feuilles de James Evans dans la boite où il les avait trouvé, il atteignit une autre boite. Sur le dessus, se tenait un livre marron, avec un nom — Tom M. Riddle — gravé à travers la liaison.

Le journal de Riddle ?

Harry le sorti de la boite et ouvrit la première page, voyant que ce qui apparaissait était une série… d'anagrammes. En fait, il semblait que Riddle avait entré son nom dans un programme d'anagramme (peut-être l'avait-il écrit, étant l'informaticien qu'il était) et collé les résultats imprimés directement dans son journal. Et à la droite de quelques anagrammes sélectionnés, se trouvait une réflexion écrite à la main.

Tom Marvolo Riddle

Advil Drool Mortem - Bon dieu.

Dad rollover Tommi - Jamais.

Dildo Lover Rat Mom - ... pourquoi la mêler à ça.

...

Immoral Lover Todd - Ça ne fais qu'empirer.

Immortal Love Rodd - …

Inutile de préciser, que Harry était en train de mourrir. Merde, c'était tellement drôle. Il aurait juste espéré pouvoir voir le visage de Riddle en train de lire chacun de ces anagrammes.

Puis il atteignit un nom encerclé, et son sang se gela.

I am Lord Voldemort - Yes.

Harry fixa l'anagramme encerclé.

La panique grandit en lui comme un tsunami, l'immobilisant, lui et son cerveau. Son poux commençait à battre bruyamment dans ses oreilles, bloquant le son du vent hurlant à travers la vitre cassée.

« - C'est impossible, » murmura Harry à lui-même, se sentant commencer à trembler. « C'est impossible. »

Mais il repensa au passage du huitième livre non-écrit… ce passage parfait… et il savait, au plus profond de lui, que c'était vrai. Et puis tous les souvenirs de Lord_Voldemort_ commencèrent à s'écraser en lui, chaque interactions, jusqu'à ce que Harry soit totalement dépassé.

Il se mit sur ses pieds, titubant loin des boîtes qu'il avait éparpillé sur le sol.

« - Je ne peux pas y croire. »

« - Moi non plus, » fit une voix froide et furieuse.

Le rythme cardiaque de Harry s'emballa. Il se tourna rapidement vers la porte, dont il n'avait pas remarqué l'ouverture dans toute sa panique.

C'était Riddle.

L'obscurité peignait la forme de sa grande silhouette bien habillée dans l'encadrure de la porte.

Mais les ténèbres alentours ne faisaient qu'accentuer la pâleur de son visage. Le clair de lune soulignait la netteté de ses traits nobles ; les ombres faisaient ressortir le creux de ses joues. Et peut-être que c'était un mauvais tour de la lumière, mais pendant un moment, Harry aurait pu jurer que ces yeux bordeaux étaient devenus rouge vif.

« - Moi… non… plus… » répéta de façon venimeuse Lord Voldemort, sa voix sifflante étant inhumainement rude. « … Harry Potter. »

Puis il s'avança d'un pas, franchissant le seuil.

Harry couru.


NDA : Funfact, je suis actuellement en train d'écrire cette fanfiction où Voldemort survit à la bataille finale mais perd sa magie :)

NTD : Désolée, j'ai pas eu le courage de trouver les vrais citations HP, j'ai pas les livres avec moi x) (et pas la motivation de trouver un PDF mdrr). Ceci était mon dernier chapitre d'avance et également l'avant dernier avant de rattraper l'autrice ! Le chapitre 10 arrivera dans un peu plus d'une semaine je pense, je suis pas mal occupée en ce moment :p

Je suis aussi désolée pour le passage du huitième livre écrit par Riddle : je suis nulle pour écrire au présent 😭, j'ai passé plus d'une heure sur 20 lignes je suis au bout x)

Précision : L'autrice n'a pas encore publié la fic dont elle parle dans la note.