Vous l'attendiez ce chapitre! Le voilà! Je suis encore en recherche d'une béta, idéalement de la France haha. Je passe ma correction à me demander si c'est une expression québecoise et mon correcteur informatique passe sa soirée à m'écrire que j'écris des Québécisme. Je suis aussi contente de vous dire que vous aurez deux chapitres d'affilés! Désolée au lecteur de ma CHARMIONE, le prochain chapitre ira en novembre ;) On se voit en bas :)

Réponse à une review anonyme:

Manon : Voici la suite, j'espère que tu apprécieras ce chapitre et Merci plein plein pour le support :)

FOR ENGLISH READER : Yes, I will continue the translation of this fiction ;)


Drago arriva en trombe aux cachots. Ils avaient traversé l'école à une vitesse folle. Il était relativement tranquille lorsqu'il avait atteint la salle commune de Poufsouffle. Leur entrée lui avait permis d'utiliser un langage fort coloré. On ne pouvait pas soudoyer un baril de bois pour qu'il nous laisse passer. Dire que les poufsouffles avaient la meilleure protection pour leur salle commune l'irritait. Heureusement qu'une élève paniquée par l'alarme était sortie pour s'informer. Il avait donné rapidement les instructions de Hermione avant de s'éclipser pour aller faire de même chez les serpentards.

En revanche, au fur et à mesure qu'il progressait dans le château, la crainte s'installait en lui. Il s'était réellement passé quelque chose durant la nuit. Les murs de l'école affichaient de nombreuses marques, marques que l'on avait espéré mettre au rancart la veille. La marque des ténèbres, des menaces et d'étranges symboles que Drago ne reconnaissait pas, décoraient dorénavant les corridors et les murs à proximité de la Grande Salle.

La colère prenait place dans son âme. Ils étaient censés avoir droit à une année d'étude sans embuches, sans vilain.

Son regard tomba sur un de ces symboles. Il faisait la taille d'un mur complet du hall d'entrée. Il avait l'air écrit avec du sang. Drago se doutait que ce n'était pas le cas, mais cela lui donna froid dans le dos.

Si en deuxième année il faisait le fanfaron avec les écriteaux de la chambre des ténèbres, il n'était plus le même aujourd'hui, apparemment. Son psychomage serait fier.

« Allez, Drago, ce n'est pas le temps de penser à cet imbécile », pensa-t-il.

Effleurant le mur, une décharge le traversa. Il réalisa alors toute l'ampleur du problème devant lui. Il était un Malefoy après tout. Il devait être un des seuls à Poudlard à pouvoir l'identifier.

« Hormis les professeurs et, peut-être, le trio d'or ».

Grâce à sa tante Bellatrix, il fut forcé d'en étudier davantage que ce qu'il aurait souhaité. Il était prêt à mettre sa main au feu qu'il avait raison.

De la magie noire, ce symbole fut dessiné avec de la magie noire. Il sera difficile de le faire disparaître alors. Il observa le reflet rougeâtre des lignes. Non, ce ne sera pas facile.

Alors qu'il faillit sortir sa baguette pour l'étudier plus profondément, il vit McGonagall arriver à toute allure dans sa direction.

« Oh non, elle va croire que c'est mon œuvre ». Son cerveau paniqua.

— Je viens de parler avec Hermione Granger, professeure. Elle m'a dit d'emmener tous les élèves de Serpentard ici, ajouta-t-il.

— Oui, oui, faites Drago, faites.

Elle avait le même air que durant la bataille, sérieuse et concentrée.

— Elle m'a dit que c'était sûrement un exercice d'alerte, s'entendit-il dire, trainant la fin de sa phrase, pointant le symbole.

— Je crains bien que non, monsieur Malefoy, aller filer maintenant. Des aurors sont justement en train de vérifier les cachots.

— Dites-leur que je vous envoie s'ils vous questionnent, Drago, ajouta-t-elle, jugeant sa tenue de la veille.

Il reprit sa course de plus belle, espérant qu'il ne s'agissait que d'un problème de menaces et que personne n'avait été blessé.

Il croisa les aurors qui le laissèrent filer vers sa salle commune. Étrangement, il n'en avait pas vu dans le corridor menant des cuisines au Hall d'entrée.

« Mais bien sûr, ils vérifient Serpentard en premier », pensa-t-il, se demandant même comment il n'avait pas eu cette pensée dès le départ.

Il devait effectuer son travail parfaitement, il serait de la liste des suspects à coup sûr.

Tournant le dernier corridor pour atteindre sa salle commune, il s'immobilisa. Un alibi, il allait avoir besoin d'un alibi pour la nuit. Bien sûr, il avait un alibi. Oh putain !

Il entra en trombe par le portail.


— Mettez-vous en rang par année, fit Daphnée.

— Non, je ne sais pas ce qu'est ce son, dit-elle à un jeune de quatrième année. Nous allons nous préparer et attendre des consignes.

— Parfait, les cinquièmes années, jumelez-vous à un première. Les sixièmes attrapés un deuxième et les septièmes, un troisième. Les quatrièmes, je vous fais confiance.

— Daph, dit Malefoy arrivant à sa hauteur.

— Mais où étais-tu toi ? questionna-t-elle, énervée, fixant ses habits de la veille. Non, je ne veux pas savoir Drago. Tu sais ce qu'est tout ça ?

La serpentarde plissa des yeux alors qu'une nouvelle vague sonore faisait vibrer les murs.

— Une alerte d'urgence, nous devons amener tous les étudiants à la Grande Salle maintenant.

Voyant que Daphnée hésitait à lui faire confiance.

— J'ai croisé Granger et McGonagall en descendant, expliqua-t-il, clarifiant la source de ses informations.

— Ah, tu étais chez Serdaigle, fit-elle, les yeux moqueurs.

Il ne nia pas l'information, mais ne la confirma pas non plus. Le mensonge par omission était une de ses spécialités.

Un brouhaha intense régnait dans la salle commune.

— Malefoy, qu'est-ce qui se passe ? s'enquit Blaise qui venait d'entrer à son tour.

Le préfet l'ignora.

— Sonorus, fit Drago.

— Parfait, maintenant vous m'écoutez, débuta le blond, d'un ton intransigeant.

Le silence tomba directement. Il avait encore de l'autorité sur les siens finalement.

— Je vois que Daphnée a organisé les rangs. Nous allons tous monter vers la Grande Salle maintenant. Ceci n'est pas un exercice ni un jeu. Les plus vieux, vous êtes responsables des plus jeunes. La panique est inutile, les professeurs et les aurors sont déjà mobilisés. Toutefois, il y a des marques terrifiantes dans les corridors, veiller à ce que tout le monde avance ensemble. Vous me suivez, fit-il, finalement.

— Sourdinam, murmura-t-il, mettant fin au sortilège sonore.

— Daphnée, tu peux fermer la marche après avoir fait le tour des dortoirs ? questionna-t-il. Hum, Théo, tu peux faire de même chez les garçons ?

Il remarqua leur proximité, mais maintenant n'était pas le moment pour faire un commentaire, bien qu'il ne pût retenir une œillade évocatrice à son ami.

— Où est Pansy ? demanda Drago à Blaise.

— Aucune idée, mon vieux.

Il prit la main d'une toute petite première année demeurée seule à l'avant et se dirigea vers la sortie. L'expression de la jeune fille aurait mérité d'être encadrée. Drago ne savait pas si elle était plus effrayée de la situation ou tout simplement gênée de sa présence.

Ils sortirent finalement en procession, arpentant les cachots dans un silence lugubre. Ils croisèrent à nouveau les aurors. La petite main qu'il tenait se serra davantage lorsqu'ils atteignirent enfin le sol principal de l'école. Oui, cela devait être impressionnant pour une première année. Les autres avaient vu l'école dans un bien piètre état l'année précédente.

Ils arrivèrent aux doubles portes en même temps que les gryffondors déboulaient militairement dans le hall, Granger à leur tête, vêtue de son uniforme scolaire. Elle avait dû transfigurer sa robe.

À bien y regarder en fait, quelques huitièmes années d'autres maisons se trouvaient parmi les gryffondors. La soirée devait avoir terminé bien tard à la tour.

Les tables de maison étaient de retour. Les poufsouffles et les serdaigles se trouvaient déjà à leur place. Le plafond étoilé de la veille s'était couvert d'épais nuages gris.

— Vous allez prendre vos places, les plus jeunes en avant, fit Drago, catégorique.

La main qu'il tenait hésita en relâchant la sienne lentement.

« Pauvre petite, elle est terrorisée », pensa Drago.

— Tu peux rester avec moi pour le moment si tu préfères, lui glissa-t-il subtilement avec un clin d'œil.

Elle hocha simplement la tête.

— Ton nom est ? demanda Drago.

— Annie Miller, monsieur.

— Ah, je ne connais pas les Miller, mentionna Drago avant de reprendre la main de la jeune fille.

Au moins, elle avait moins peur de lui que de la situation, c'était ça.

— Le compte est bon Drago, fit Daphnée qui venait de le rejoindre.

— Il ne manquait déjà que des huitièmes ce matin, dit Théo, et visiblement ils nous ont rejoints.

Drago le regarda avec un air interrogateur.

— Pansy, Blaise et toi, ajouta l'autre serpentard avec un regard moqueur. Nos plus chastes membres, dit-il.

Daphnée retint un petit ricanement.

Drago couvrit rapidement les oreilles de la petite serpentarde.

— Théo, il y a de jeunes oreilles ici, fit le blond. On ne peut pas toujours trouver quelqu'un dans notre propre maison, ajouta-t-il avec son classique sourire moqueur.

Il vit alors Potter et Granger à l'avant de la salle.

Potter portait également les vêtements de la soirée précédente. Granger avait transfiguré sa robe, lui-même n'avait jeté qu'un sort pour lisser son complet et Potter avait simplement l'air d'avoir dormi sur la corde à linge. Ça résumait bien leur caractère, remarqua-t-il.

— Je reviens, fit Drago, reprenant la petite main avant de se diriger à l'avant.

— Tu veux me suivre ? demanda-t-il.

Elle hocha simplement la tête, fixant le vernis de ses petits souliers noirs.


— Quelles sont les nouvelles ? interrogea Hermione, arrivant à la hauteur de Harry qui discutait avec un préfet de Serdaigle.

Elle avait tant espéré une fausse alerte.

— Ils n'ont rien trouvé d'autre que les marques dans l'école et ces dépliants un peu partout. Ils pensent les avoir tous amassés. De toute façon, je doute qu'il n'aille d'intéressé par ce mouvement à Poudlard.

— Je peux voir ? Questionna Hermione.

— Oui, mais tu gardes ça pour toi, je pense que Kingsley ne me l'a donné que parce qu'il veut des yeux à l'intérieur du château pour les prochaines semaines, fit Harry.

Hermione prit un air peiné. Elle aurait vraiment aimé que cette année soit normale, les voilà mêlés à un mystère à nouveau. Et cette fois, même avec l'accord des autorités il aurait l'air.

— Harry, nous pouvons sûrement refuser, dit-elle, nous avons assez donné, non ? Surtout toi.

— Tu sais bien que je ne peux pas faire cela. Si je désire devenir auror un jour…

Hermione leva un sourcil sceptique dans sa direction. Elle savait que Harry avait eu assez d'actions pour une vie entière, mais lui ne semblait pas encore le réaliser.

La brune saisit le dépliant en question.

« Le Nouvel Ordre Sorcier », clamait la brochure. On retrouvait la marque des ténèbres juxtaposée sur le symbole des reliques de la mort. L'intérieur n'était que des slogans sang-purs, de la propagande sur des idéologies qu'ils avaient pensées, la veille, être derrière eux.

— Qu'est-ce que les reliques viennent faire ici ? demanda-t-elle à voix basse.

— Je pense que ce regroupement n'utilise pas vraiment le signe des reliques, mais bien la marque de Grindelwald. Regarde.

« Pour le plus grand bien », pouvait-on lire sur la seconde page.

— Ah merde, laissa échapper Hermione.

Elle avait plus l'air désabusée de la situation qu'effrayée.

— Pour l'instant, aucune sécurité de l'école n'a été brisée, mais il y avait tellement d'invités hier, dit Harry. Cela va faire un moyen casse-tête aux aurors, c'est certain. Ils disaient qu'ils allaient interroger tout le monde tantôt.

Les préfets avaient tous gagné l'avant de la salle pour recevoir les directives de la directrice. Harry et Hermione les rejoignirent, cachant le dépliant.

— Approchez tous, déclara McGonagall. Je vous demande à nouveau votre aide ce matin.

— Je sais que certains d'entre vous ont fêté hier, glissa-t-elle d'un ton sévère, fixant un préfet de septième année à Serdaigle, plutôt déglingué ainsi que Malefoy et Harry en habits de soirée.

Elle scruta sévèrement les étudiants.

— Mademoiselle, vous pouvez rejoindre votre maison, dit McGonagall à la petite serpentarde.

— Si cela ne vous dérange pas, professeure, mademoiselle Miller m'assiste ce matin, fit Drago.

La jeune élève se cacha un peu derrière lui. McGonagall sembla comprendre la situation, mais parut surprise.

« Bon, la vieille ne pense pas que je peux être gentil, même avec ma propre maison… »

Hermione le dévisagea également, mais ne dit mot.

— Mais j'ai besoin de votre aide pour la journée, poursuivit la directrice. Les aurors m'ont signalé que le nouveau protocole pour les alertes est de fouiller le château en entier. Il espère avoir terminé pour la nuit, mais dans le cas contraire, tous les étudiants pourraient être obligés de dormir ici ce soir.

— Excusez-moi de vous interrompre Minerva, est-ce que le protocole de localisation avait été instauré ? Demande Kingsley tout bas.

— Oh oui, je vous sors la liste après les consignes. C'est un sortilège tout de même fastidieux à faire, ajouta-t-elle, est-ce que 4 h conviendrait ?

— Oui, merci, fit le ministre s'éloignant pour discuter avec le chef des aurors, Gawain Robards.

McGonagall reporta son attention vers sa troupe d'étudiants.

— Alors, les préfets de 7e année, vous serez responsable des jeunes. S'ils ont des questions, des inquiétudes, des problèmes, vous avez la charge de trouver l'aide et l'information. Vous pouvez vous adresser directement à la cellule de crise présente là-bas, ajouta-t-elle.

— Notre objectif premier est de garder l'école ouverte et d'assurer la sécurité de tous, donc nous devons éviter la panique, les fugues et les problèmes.

— Les huitièmes années et les préfets-en-chef vous viendrez en aide aux aurors. Ils voudront probablement interroger des étudiants. S'ils sont mineurs ? Vous vous assurez d'appeler les parents pour avoir leur accord. Ils sont déjà tous au courant de la situation, ou presque.

Hermione se demanda ce que ce « ou presque » pouvait bien signifier.

— S'ils vous posent des questions, vous notez les noms et je les appellerai, poursuivit la directrice. Des questions ?

Une main se leva rapidement. Malefoy roula des yeux bien malgré lui, vieille habitude.

— Oui, mademoiselle Granger ?

— Qu'est-ce que le protocole de localisation 4 h ?

— Oh, c'est un dispositif d'urgence permettant de savoir qui n'était pas dans son dortoir à une heure précise. Il a été mis en place en cas de fugue, mais il va être pertinent ici. N'ayez pas l'air si outré. Ce n'est utilisé qu'en cas d'urgence et qu'avec l'accord du chef du bureau des aurors. Nous ne vérifions pas tous les soirs.

La directrice fixa alors son groupe.

— À vos expressions, dois-je m'attendre à voir tous vos noms sur ma liste ? questionna-t-elle d'un air pincé.

— Allez à vos tâches maintenant.

Elle les congédia et retourna discuter avec les autorités en place.


Harry et Hermione retournèrent vers la table des gryffondors, on y trouvait maintenant des jeunes de toutes les maisons cependant. Un air de frénésie et d'inquiétudes flottait dans l'air.

— Ah bordel, fit Harry. Nous allons être appelés. Qu'est-ce qu'on dit ?

— La vérité Harry… Ils s'en balancent de nos drôles d'histoires, ils veulent juste régler la situation. En plus, ils sont soumis à une confidentialité professionnelle.

— Oui, tu as raison.

Le brun se dandinait sur place.

— J'ai comme l'impression que ce n'est pas toi ni moi qui allons avoir besoin que l'on dise la vérité.

Elle indiqua subtilement Malefoy du menton.

— Je crois que même s'il racontait les moindres détails, les aurors ne le croiront pas.

— Raison de plus, conclut Hermione, voyant Malefoy s'approcher d'eux tranquillement.

Il était encore accompagné de la petite serpentarde. Il avait l'air si paternel et protecteur ainsi.

« Waouh », fit Hermione à son subconscient. « Tu peux vénérer ses fesses autant que tu le désires, mais paternel ? Vraiment ? On veut vraiment aller sur cette route ? »

Elle n'eut pas le temps de terminer sa conversation mentale puisque McGonagall s'approchait du podium de discours.

Toutes les têtes présentes dans la Grande Salle se tournèrent sans même y être invitées. Ils étaient tous avides d'informations, soit par peur ou par curiosité.

Le clan de Romilda Vane semblait prendre le tout très à la légère. Hermione avait même juré qu'une fille de Serdaigle avait fait exprès de faire un malaise devant un grand Poufsouffle qui l'avait rattrapé plus tôt. Honnêtement, qu'est-ce qu'il fallait avoir dans la tête pour penser aux garçons en ce moment ?

« Tu peux bien parler, ma vieille ? », son monologue interne ne semblait pas vouloir se taire visiblement.

Bon d'accord, elle n'arrêtait pas de penser à la veille. Tout le monde y penserait aussi, s'il avait été présent.

Le rouge lui monta aux joues et cela n'échappa pas à Harry qui la fixa d'un regard inquisiteur.

Elle secoua doucement la tête pour lui signifier que ce n'était rien.

Il passa doucement une main dans son dos. Un geste qui se voulait sûrement rassurant, mais qui n'aida pas son imagination, d'autant que Malefoy venait d'apparaître à ses côtés.

— Les nouvelles sont bonnes pour l'instant, débuta la directrice.

Hermione se força à se concentrer. Après tout, elle serait sans doute très impliquée aujourd'hui.

— Il ne semble s'agir que d'un canular, poursuivit McGonagall. Les aurors tiennent toutefois à ne prendre aucun risque donc l'école sera entièrement fouillée. Si vous avez des informations sur la situation, nous vous prions de venir rapidement à l'avant. Entre-temps, les aurors convoqueront des étudiants afin de poser quelques questions. Si vous êtes convoqués, ce n'est pas parce que vous êtes suspectés, mais afin d'avoir une image claire de ce qu'il s'est passé la nuit dernière. Merci de demeurer calme et de collaborer. Les elfes apporteront le petit-déjeuner sous peu.

La cacophonie reprit de plus belle et les rangs se mélangèrent rapidement. Les rumeurs courraient très rapidement à Poudlard.

— Comment vont-ils décider à qui parler ? demanda Marietta à ses amies.

— J'ai entendu Daphnée Greengrass dire à Théo Nott qu'ils allaient interroger tous ceux qui n'étaient pas dans leur propre dortoir hier, ou quelque chose du genre. Fit une serdaigle.

— Ouh, on va savoir tous les potins alors, répondit Romilda, excitée. Prépare-toi à ton interrogation, dit-elle à l'intention de son amie de Poufsouffle.

— Oh, au moins je ne suis pas encore rentrée seule, moi, répondit celle-ci, piquée au vif.

— Tu sais que je me réserve, répondit la gryffondor.

Hermione roula des yeux, encore et toujours, devant tant de conneries.

— Si nous étions dans la salle commune, vous pensez qu'ils vont nous appeler Parvati et moi ? murmura Ron.

— McGonagall semblait parler des dortoirs, donc sûrement, répondit Harry.

— Ils n'avaient que Parvati et toi dans la salle commune ?

— Hum, non, mais j'ai fait un pacte de sang, je ne dirais rien des deux autres.

— Un pacte de sang ? demanda Hermione. Ronald, tu n'as pas vraiment fait ça ?

— Haha, c'est une expression Hermione, rit-il. Mais j'ai juré sur la prochaine partie des Canons de Chudley, tu vois ?

— Non, elle ne voit pas, dit Harry, s'amusant de la mine vexée de Hermione.

Au moins, Ron pouvait être bon pour détendre un peu l'atmosphère. C'est vrai qu'il n'était rien arrivé de grave pour l'instant.

Deux aurors s'approchèrent alors du podium.

— Drago Malefoy, déclara bien fort le premier.

L'assemblée se mit à jacasser après un bref silence. Harry se leva pour observer son « ennemi » préféré.

— Bordel, murmura le concerné. Il commence aléatoirement, visiblement, ajouta-t-il, sarcastiquement.

Il marcha vers le côté opposé à sa table avec la petite Annie Miller.

À la hauteur de la table des gryffondors, le blond se tourna vers la serpentarde.

— Je dois aller là-bas, dit-il. Tu connais Hermione ?

Elle hocha simplement la tête.

La gryffondor le fixa comme s'il était un extraterrestre.

Il se pencha pour lui murmurer à l'oreille.

— Elle est complètement terrifiée, je n'exagérais pas tantôt.

Machinalement, il replaça une mèche brune qui avait flotté doucement vers son visage. Réalisant son geste, il s'écarta rapidement, plaqua sa main contre lui comme s'il avait été brûlé.

— D'accord, fit Hermione, ressentant également le malaise ambiant.

Conscient qu'il était observé, il chuchota entre ses dents.

— Qu'est-ce que je dis ?

— La vérité, fit Harry, utilisant la même technique.

Le serpentard s'éloigna vers l'auror qui l'amena vers la petite porte à l'avant de la salle. Il traversa la salle la tête bien haute comme à son habitude.


— Vous avez vu cela ? demanda Marietta.

— Regardez, elle rougit, fit celle de Poufsouffle. Comme si elle avait une chance avec lui, ajouta-t-elle. Drago ne fait pas dans les saintes nitouches.

Marietta se rembrunit. Avoir fréquenté Drago Malefoy ne l'avait pas aidé à s'attirer la sympathie de certaines filles de l'école.

— Ne t'inquiète pas Marietta, dit Romilda, nous allons t'aider à le récupérer.

— Je ne suis pas certaine de le vouloir. Je pense que ma mère avait raison que je pourrais avoir de meilleures fréquentations.

Ses amies la dévisagèrent.

— Quoi ? C'est vrai ! Vous pensez qu'un Malefoy va être invité dans les belles soirées en sortant d'ici ?

— Je n'avais pas pensé à ça, dit une autre.

— Totalement d'accord. Malefoy c'est un bon coup, mais pas celui que tu présentes à ta mère, conclut la poufsouffle avant de s'éloigner vers un groupe de garçons de 7e à Serdaigle.


L'auror le fixait sans rien dire depuis cinq bonnes minutes. Drago connaissait la technique. À la fin de la guerre, il avait eu droit à toutes les techniques d'interrogatoire possible. Celle-ci était celle qu'il comprenait le moins.

« Est-ce que cet auror pense vraiment intimider un ex-mangemort qui avait résidé avec le seigneur des ténèbres ainsi ? »

« Tom Jedusor », pensa Drago. Il avait pris l'habitude d'essayer de réduire Voldemort à sa forme la moins impressionnante.

Drago ne put se retenir de lui sourire, ce qui sembla exaspérait l'auror davantage, un grand homme brun aux tempes grisonnantes portant de petites lunettes.

Le type d'auror qui ne devait pas avoir vu le terrain depuis un bail.

— Monsieur Malefoy, commença-t-il.

— Oui, répondit le concerné.

Il savait qu'il agissait en effronté, mais il détestait qu'on le juge de haut. Il en profita pour replacer tranquillement les bords de ses manches, corrigeant mécaniquement le pli magiquement parfait.

— Monsieur Malefoy ! reprit-il, frappant le bout de sa plume contre le parchemin devant lui. Selon nos registres, vous n'étiez pas dans votre dortoir la nuit dernière à 4 h.

— Effectivement.

Le blond était conscient qu'il n'aidait pas sa cause, mais faire perdre son temps à cet auror lui faisait plaisir ce matin. Et depuis quand est-ce qu'un Malefoy se retient de faire ce qui lui fait plaisir, non ?

— Où étiez-vous, monsieur Malefoy ? souffla l'auror.

— À 4 h précisément, avant ou après ? s'enquit Drago, conservant son faux sourire innocent.

Oh, il était innocent des accusations silencieuses ici, mais sa soirée avait été tout sauf innocente.

— Je vous suggère de ne pas jouer au plus malin avec moi, à ma connaissance vous êtes toujours en probation, monsieur Malefoy.

Drago expira bruyamment. Bien sûr qu'il ne l'oubliait pas, il devait encore se taper des séances en psychomagie.

« Son psychomage ! », pensa Drago.

— Justement, j'ai rendez-vous cet après-midi pour mon suivi, dit Malefoy.

— Ne changez pas de sujet jeune homme, où étiez-vous ?

Drago capitula.

— Après la soirée, les gryffondors ont organisé une petite fête dans leur salle commune. Ronald Weasley m'a invité, clarifia Drago.

Son interlocuteur parut surpris.

« Venait-il vraiment de name-drop Weasley ? » Se demanda Drago. « Visiblement. Où s'en va le monde ? »

— Vous risquez d'interroger beaucoup de mes collègues de classe, j'en ai bien peur. Ils seront nombreux à pouvoir confirmer ma présence ainsi que la Grosse Dame à l'accueil. Vous pouvez lui montrer ma photo, on m'oublie rarement.

Il remarque que l'auror se retint de lui balancer une remarque acerbe au visage.

— Donc vous avez passé toute la nuit là-bas ?

— Bien sûr que non, vous me prenez pour qui ?

L'auror ne sembla pas comprendre la référence.

— Monsieur Malefoy, cessez de me faire perdre mon temps. Où êtes-vous allé par la suite ?

Drago replaça son fidèle sourire sur son visage.

— Je suis monté au 7e étage avec deux amis pour terminer la soirée et j'y suis resté jusqu'à l'alarme.

L'auror le fixa au-dessus de ses lunettes. Là, il avait l'air d'avoir saisi.

— Et j'imagine que si j'interroge « vos amis », ils pourront corroborer votre version, dit l'auror, doutant des paroles de l'étudiant devant lui.

— Effectivement, fit Drago, et vous allez les croire sans même les remettre en question.

— Mais bien sûr monsieur Malefoy, fit l'auror, prenant Drago pour un demeuré.

Il sortit un second parchemin de sa mallette. Il le déroula tranquillement devant Drago.

— Vous allez m'écrire les noms de vos deux amis ici, dit-il lui glissant une plume également.

— Ensuite, vous irez à votre suivi avec votre psychomage comme prévu avant de revenir au château. N'essayez pas de vous enfuir monsieur Malefoy, nous vous retrouverons.

Là, il était clair que cet homme n'était pas un de ses partisans.

— Pourquoi m'enfuirais-je, monsieur ? demanda Drago, forçant son côté innocent.

Il prit la plume et s'appliqua à écrire de sa plus belle écriture les noms de « ses amis ».

Il repoussa alors le tout vers l'homme, jugeant sa réaction.

Drago ne fut pas déçu. Il se leva doucement.

— Où dois-je prendre la direction de mon rendez-vous ?

L'auror lui indiquant la cheminée, continuant de fixer le parchemin.

Harry Potter

Hermione Granger

— Vous savez monsieur Malefoy que nous allons confirmer cet alibi ?

— Bien sûr, vous les connaissez, ils ne mentiront pas aux autorités.

Il laissa l'homme de loi en plan.


— Cessez de courir, réprimanda Hermione.

La nourriture venait d'apparaître à nouveau sur les longues tables de la Grande Salle.

Il était midi. Malefoy n'était toujours pas revenu. Pourtant un bon nombre d'étudiants avaient été consultés. Selon Hermione, ce protocole de 4 h devait donner plus de travail aux aurors et n'apporter aucune information. Elle ne voyait pas vraiment qui de Poudlard pouvait avoir causé les graffitis et les menaces qui décoraient les couloirs et le Grand Hall.

Harry et elle n'avaient pas été convoqués encore. Elle le trouva dans la foule en train de manger avec Seamus et Dean.

— Je peux te parler deux secondes ? demanda-t-elle.

Elle tenta d'afficher un sourire qui se voulait neutre.

Harry se leva pour la rejoindre.

— Qu'est-ce qu'il y a ? questionna-t-il.

— Tu penses qu'on devrait aller poser des questions ?

Le brun ne sembla pas comprendre son questionnement.

Hermione se passa la main au visage.

— Malefoy ! Harry… S'il le garde en ce moment, ce n'est pas bon signe pour lui. Et je t'assure qu'il est impossible qu'il se soit faufilé en douce ce matin, si tu vois ce que je veux dire, poursuivit-elle.

— Chut, Hermione, pas ici, voyons.

— Bon Harry Potter, tu fais ta vierge effarouchée maintenant ? Le nargua-t-elle devant sa réaction. Mais sérieusement, qu'est-ce que l'on fait ?

— Rien pour l'instant, on attend un peu. On lui avait dit de dire la vérité.

— Allez, vient prendre une bouchée, tu vas t'écrouler à vouloir rassurer tous les plus jeunes sans manger toi-même. Où est la petite serpentarde ?

— Je l'ai laissée avec Daphnée, dit Hermione. Tu veux savoir ce que ses parents font dans la vie ?

Harry la regarda comme si elle était virée folle.

— Pharmacienne et enseignant, fit Hermione.

— Hermione, je sais que tu es curieuse, mais, honnêtement ça me change quoi de savoir ça ? rit Harry.

— Pharmacienne et enseignante, Harry ! À Serpentard ! Tu vois le problème ?

— Oh, une née-moldue à Serpentard, comprit enfin Harry.

Ses yeux partirent à la recherche de la petite.

— Je suis prête à parier que personne n'a pris le temps de lui expliquer les dernières années, la guerre, tout le reste, dit Hermione.

— Elle pouvait bien être perturbée ce matin, souffla Harry. Tu l'as dit à Daphnée ?

— Oui, elle s'en charge.

— Mais à quoi a pensé le Choixpeau ? dit Harry.

— J'imagine qu'il a finalement réalisé qu'il pouvait jouer un rôle dans l'avenir.

— J'espère pour elle qu'elle avait tout de même des qualités de Serpentard, parce que si le Choixpeau n'a voulu que créer un exemple c'est vraiment triste pour elle d'être coincée là-bas.

Harry n'était pas très partisan de ce chapeau à la noix.

Ils s'assirent finalement avec leur gang à la table du centre.

— Pansy Parkinson, appela l'auror.

Les commères repartirent de plus belle. Cela avait été le cas toute la matinée.

À chaque nom qui était appelé, les rumeurs partaient. Où était cette personne ? Mais surtout avec qui ?

Hermione avait appris que la fête chez les gryffondors n'avait pas duré toute la nuit, comme Ron le lui avait expliqué. Donc les 8e années n'avaient pas réellement d'excuses pour leur absence dans leur dortoir finalement.

Le groupe de filles dont faisaient partie Romilda et Marietta semblait vivre le plus beau jour de leur vie. Elle les entendait caqueter.

— Qui se ferait Parkinson ? murmura à peine une de ces filles.

— Moi, fit un gars qui passait par là.

— Oh, dégoutant Michael ! Tu peux vraiment faire mieux, fit une autre, enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt.

Hermione allait bientôt vomir intérieurement.

— Monsieur Potter, je m'excuse de vous déranger, fit un petit homme au visage rond et rose.

Il fit penser à un cochonnet à Harry.

— Nous aurions quelques questions pour vous, ajouta l'homme, à voix basse.

— Bien sûr, fit Harry, se levant rapidement, réalisant sa chance.

Il serra brièvement la main de Hermione sous la table pour la rassurer.

Seamus qui observait la scène ne put se retenir en revanche. Il ne savait où Harry avait passé la soirée, mais il ne s'en sortirait pas indemne. Pas après qu'ils aillent tous fait la marche de la honte.

— Avantage d'être Potter ; ne pas se faire appeler devant tout le monde quand tu n'étais pas dans ton lit, commenta l'irlandais juste assez fort pour faire rire ses amis.

Harry lui donna une tape amicale derrière la tête, augmentant les ricanements. « Seamus allait le payer », pensa Harry.

Le diner se déroulait relativement dans la bonne humeur. Les aurors et les professeurs semblaient beaucoup moins inquiets qu'aux premières heures ce matin.

— Tu étais dans la tour cette nuit, Hermione ? demanda innocemment Ginny.

Plusieurs visages se tournèrent dans sa direction.

— Haha ! fit Romilda. Tu sais bien que Hermione a dû se coucher tôt et se lever tôt pour aller à la bibliothèque ce matin.

Ses amies rirent.

Hermione s'en foutait de leur opinion. En fait, elle les remercia mentalement pour la diversion.

Diversion qui fut malheureusement de courte durée.

— Hermione Granger, fit une voix masculine à l'avant.

La brune rit. Elle se leva, regardant les jeunes filles avec un air signifiant « Tu aimerais ça le savoir maintenant, hein ? ». La tête bien haute, elle gagna l'avant de la salle. C'était vraiment le pire système d'interrogation.

À quoi fallait-il s'attendre d'un gouvernement qui avait laissé Harry régler leur problème dans les sept dernières années ?


Elle s'assit à la petite table devant l'auror. Alors qu'il s'en allait lui poser une question, on cogna à la porte.

Il se leva et alla échanger quelques mots avec le petit grassouillet qui avait amené Harry.

— Mademoiselle Granger, je dois vous revenir dans quelques instants.

— Aucun problème, confirma-t-elle.

— En fait, nous devions attendre un moment de toute manière, un de vos confrères devrait revenir par cette cheminée. Vous pouvez l'accueillir s'il revient avant moi et lui dire qu'il est libre de retourner dans la Grande Salle.

— Bien sûr, fit Hermione.

Que pouvait-elle dire d'autre ? « Hum, non désolée, j'ai autre chose à faire »…

Elle s'affala sur la chaise et compta les secondes. Si au moins elle avait eu un livre ou autre chose pour l'occuper.

Elle n'était jamais entrée dans cette salle. Il s'agissait d'une petite pièce rectangulaire avec une cheminée, deux chaises et une table. Visiblement, elle avait été aménagée pour l'occasion. Qu'est-ce que pouvait être son utilité habituellement ?

Elle n'eut pas le temps de se questionner davantage que la cheminée s'activa.

— Salut, fit l'homme qui en sortit.

— Salut ? Depuis quand dis-tu « Salut », toi ? Où étais-tu ? dit-elle, se levant prestement.

— Je ne savais pas que c'était toi qui avais repris les interrogations Granger. Où est-elle la petite ?

La gryffondor fut surprise qu'il s'en inquiète. Cela ne lui ressemblait pas.

— Elle est avec Daphnée. Tu veux savoir pourquoi elle était si effrayée, Malefoy ?

— Il y avait des symboles terrifiants partout ?

— Non, elle est née-moldue… À Serpentard. Personne ne lui a rien expliqué, sur rien.

— Oh, pauvre petite. Pourquoi cet air-là ? Tu penses vraiment que j'aurais quelque chose contre une née-moldue dans ma maison, Granger ?

Il rit, le type de rire qu'elle l'avait rarement entendu faire.

— J'en ai eu une dans mes bras toute la nuit.

Hermione rougit. Il avait dit cela si naturellement, comme on raconte un bon souvenir.

— Bien, euh, en fait, j'attends de me faire questionner. Je suis censée te dire que tu peux regagner la Grande Salle, dit-elle.

— Ah, tu vas te rappeler ces bons souvenirs alors ? demanda-t-il, de son ton aguicheur.

— Ne joue pas avec moi, Malefoy. Je pourrais bien être très honnête, tu sais ?

— Pourtant tu aimes bien quand je joue avec toi, non ?

Il se sentait particulièrement joueur en ce moment. Son rendez-vous avec son psychomage l'avait fâché.

Il trouvait qu'il s'améliorait beaucoup dans les dernières semaines. Bien sûr, il n'avait rien raconté de précis sur Granger et Potter, mais son psychomage doutait encore de lui. Son discours de la veille devait même avoir fait les journaux puisque le professionnel lui en avait parlé de lui-même.

Selon le spécialiste, Drago n'avait pas traité Marietta comme son égal. Ce qui était vrai, il ne pouvait le nier. Mais le psychomage avait soutenu qu'il tentait d'être ami avec Granger et Potter pour valider son besoin pathologique de supériorité. Être riche ou être un Malefoy ne pouvaient plus le satisfaire donc qu'il cherchait de nouvelles idées. Pour qui se prenait-il celui-là ? Il ne voyait que des problèmes partout.

— Je sors de mon suivi mensuel en psychomagie, mentionna Drago.

Granger aimait ces petits moments honnêtes.

« Peut-être qu'il était un peu manipulateur finalement ? », pensa-t-il. Cet imbécile lui jouait dans la tête, il haïssait cela.

— Il dit que je vais de mieux en mieux, mentit Drago.

— C'est bien ça, répondit nerveusement Hermione.

« Mais quelle drôle de conversation encore », pensa-t-elle.

Le blond se rapprocha d'elle.

— Drago, murmura-t-elle. Pas ici.

— Donc ailleurs ? Fit-il, son sourire carnassier au visage.

— Drago…

— Honnêtement, je veux juste te prendre dans mes bras, dit-il. C'était difficile comme séance.

Et il l'a pris dans ses bras.

« Mais qu'est-ce que c'est ça ? », se demanda Hermione. Il devient fou.

La porte s'ouvrit au même moment.

— À plus, Hermione, dit-il d'une voix franche avant de passer devant l'auror avec sa démarche la plus hautaine possible.

Il l'avait fait exprès. Hermione était prête à jurer que le blond avait fait exprès de créer cette situation.

— Hum, mademoiselle Granger, vous pouvez vous rasseoir. J'ai seulement quelques questions pour vous.

Il leva un sourcil sceptique dans sa direction. Visiblement, il n'approuvait pas ce qu'il venait d'être témoin et l'auror de Harry avait sûrement déjà confirmé la version de Malefoy avec lui.

Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Bon, voilà qu'elle creusait son trou davantage.


Alors qu'elle sortit de la petite pièce, elle remarque que les étudiants quittaient tranquillement la Grande Salle. L'auror ne lui avait posé qu'une seule question. Question à laquelle elle n'avait qu'acquiescé. L'homme semblait réellement tanné d'interroger des adolescents.

Elle voulait parler à Harry, mais celui-ci escortait déjà les premières années vers la tour.

— Professeur, fit Hermione alors qu'elle croisait McGonagall.

— Vous savez s'ils ont trouvé des indices ? demanda-t-elle.

— Malheureusement non, dit la directrice. Mais tout porte à croire que l'école est sécuritaire et que les fautifs ne sont plus sur place.

— Des sorts à retardement ? dit Hermione.

— C'est dans les hypothèses. Ils vont continuer leur travail à l'extérieur de l'école, mais je crains bien que pour l'instant nous n'ayons pas plus d'informations. Garder les yeux ouverts, Hermione. Vous pouvez faire le message aux préfets de me rapporter toutes activités étranges, nous ne voulons pas alertés davantage les étudiants en revanche.

Hermione comprit le message et se faufila pour aider Ron qui tentait de faire monter les étudiants restants.

— Il y en a ici qui n'ont pas assez vécu la guerre, je pense, murmura son meilleur ami rageusement.

— Et en quoi c'est une mauvaise chose Ron ? dit la brune, riant. Allez direction la tour pour tout le monde, maintenant j'ai dit.

Et sur une lente procession, les diverses maisons regagnèrent leur quartier. Toutes les marques avaient disparu, sauf celle des reliques de la mort, ou plutôt la marque de Grindelwald comme Harry le pensait. Des aurors travaillaient encore sur le symbole.

Hermione pria secrètement que leur année scolaire puisse reprendre son cours normalement. Elle voulait vraiment une seule année sans embrouilles. C'était mal barré pour l'instant.

« Bien que très intéressante sur d'autres aspects », pensa-t-elle, croisant le regard de Malefoy au loin.

Elle fut surprise de remarquer qu'il tenait encore la petite par la main. Les images d'un Malefoy protecteur revinrent la hanter.

« Ah bordel », soupira-t-elle. Vers quoi s'en allait-elle avec cette histoire ?


Alors qu'est-ce que vous pensez de cette tournure? Je vous le rappelle que mon but n'est pas de transformer le style de cette fiction vers l'action ou le suspense. Elle va rester une romance/drama avec plusieurs citronnades. En fait, mon lemon préféré arrive dans le prochain chapitre, êtes-vous capable de deviner le couple ;) Donc on se voit bientôt avec un chapitre Halloween !

EDIT DU COMMENTAIRE DU BAS : Après les premières reviews suite à la publication, je tiens à clarifier que même si je change pas le style, l'intringue est tout de même planifier avec la suite des événements de cette alerte ;)

Auto-pub : J'ai écris un OS Harry/Drago qui s'appelle Colère si vous voulez y jeter un œil en attendant le chapitre 12 !

Confession d'une auteure : Je suis à la maison à temps plein ces temps-ci et j'adore recevoir des courriels que j'ai des reviews/favourites/follows haha Donc faites moi dont un peu plaisir, je veux vos opinions, vos émotions, votre joie/haine haha. Je viens toujours lire vos histoires aussi !

Question HP : Comme vous savez les Harry Potter ne discutait que très peu des relations entre les étudiants (pour ça qu'il y a autant de fiction ?), mais quelle personne s'est fait surprendre par Ron et Harry en étant "très occupés" derrière un buisson de rose le soir du Bal de Noël du Tournoi des Trois Sorciers ?

Bisouxx

Genny