Bonjour,
Encore un grand merci à tous pour vos reviews ! Merci aux habitués desquels j'attends toujours les reviews avec impatience, et merci aux nouveaux qui prennent aussi le temps de me laisser un petit mot d'encouragement. Quel bonheur de vous lire ! Continuez comme ça :D.
Aujourd'hui, nous continuons de suivre la scolarité quelque peu chaotique d'Harry et de découvrir les particularités du lien qu'entretiennent nos héros.
Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.
Avertissement : ce chapitre contient un lemon.
Bonne lecture !
Chapitre 12 : Les toilettes des filles du deuxième étage.
Harry courut aussi vite qu'il le put. Il ne voyait rien. Il aurait aimé se dire que c'était simplement la boue qu'il avait reçue en plein visage qui lui obstruait la vue, mais c'était surtout ses larmes piquantes et incontrôlables qui l'empêchaient de voir. Alors qu'il avait une heure de libre et qu'il avait décidé, ou pris le risque, il ne savait pas encore, de se rendre seul jusqu'aux serres du professeur Chourave pour aider Neville à rempoter des mandragores, il avait été victime d'un sortilège qui l'avait fait chuter dans la cour de l'école. Le sort, expeliarmus, s'il se souvenait bien, avait été mêlé aux rires et insultes des élèves qui l'avaient vu passer.
- Dégage, Potter !
- Retourne dans ton école de moldu !
- T'as rien à faire à Poudlard !
Le Gryffondor s'était relevé, les jambes tremblantes. Il avait simplement épousseté sa robe de sorcier et avait continué son chemin. C'était le sort qu'il avait reçu dans le dos qui avait commencé à faire couler ses larmes
À peine relevé, il entendit une élève prononcer un mot latin qu'il ne connaissait pas et vit sa robe de sorcier prendre feu. Il hurla et tenta d'éteindre les flammes froides qui lui léchaient les doigts. Un brouhaha de rire éclata derrière lui.
- T'es vraiment pathétique, Potter !
- Tiens, ça t'aidera à éteindre le feu, rit l'élève qui avait lancé le sortilège.
Il reçut alors un jet de boue en pleine figure. Ses lunettes s'ébréchèrent sous la violence de l'impact. Bientôt, ce fut toute sa robe qui fut tâchée alors qu'il continuait de tenter d'éteindre les flammes, vainement.
- Espèce d'idiot, elles ne sont pas réelles. C'est de la magie ! Oh pardon, tu ne pouvais pas le savoir, sale moldu.
Les flammes s'éteignirent aussitôt et Harry resta un instant là, les bras ballants dans la cour du château, au milieu des rires des élèves.
Ils le détestaient. Tous, ils le haïssaient. Il n'avait pourtant rien fait… Son estomac se serra à lui en faire mal et il courut le plus loin possible.
- C'est ça, dégage !
- Va-t'en !
Il ne voulait plus les entendre. Il ne pouvait plus le supporter.
Depuis des semaines il évitait tout contact avec ses camarades. Lorsqu'il allait en cours il s'arrangeait toujours pour être en compagnie d'un de ses amis. Là, on le laissait tranquille. Mais dès qu'il était seul… Même dans la salle commune de Gryffondor il essayait de se faire le plus discret possible. En fait, sa vie à Poudlard ne ressemblait pas à tout ce qu'il avait pu imaginer. Il n'aurait jamais pensé que le Ministère de la Magie aurait pu avoir une si grande influence sur le déroulement de sa scolarité. Par peur, par xénophobie peut-être, les sorciers de Poudlard refusaient de lui laisser une chance. Un moldu n'avait rien à faire à Poudlard. Il l'avait désormais intégré. Pourtant… Jamais il n'était aussi heureux que lorsqu'il aidait Hagrid à nourrir Norbert, son bébé dragon. Jamais il n'était aussi passionné que lorsqu'il encourageait Ron et Draco durant leurs entrainements de Quidditch. Jamais il n'était aussi impliqué que lorsqu'il élaborait une potion avec Hermione. La magie restait une source immense de motivation et d'amour pour lui. Il aimait la magie. Il aimait ce monde.
Mais ce monde ne l'aimait pas. Il savait que ce n'était pas juste. D'ailleurs, il ne pouvait pas en vouloir aux élèves sorciers qui s'acharnaient sur lui : ignorants qu'ils étaient, comment pouvaient-ils accepter un moldu alors qu'ils n'étaient même jamais allés dans un supermarché ? Il savait que c'était la politique sorcière qui avait une dent contre lui. Il savait que ce n'était pas directement les élèves, que ceux-ci n'étaient que l'outil utilisé par le Ministère de la Magie pour remettre les choses à leurs places : les sorciers à Poudlard, les moldus hors du monde magique. Mais, maintenant, il était fatigué, tellement fatigué. Peut-être devrait-il effectivement rentrer chez lui ? Retrouver son lycée moldu, ses professeurs moldus, ses cours sur l'Histoire moldue ? Peut-être qu'il devrait arrêter d'écrire des mensonges à ses parents en leur disant que tout allait parfaitement bien à Poudlard ? Peut-être devrait-il continuer à observer le Chemin de Traverse depuis la boutique des frères Weasley, sans risquer la moindre insulte ou le moindre mauvais regard ? Il était si fatigué… Mais… Et Draco ? Il ne pouvait pas laisser Draco. Ils en mourraient, il le sentait. Il ne pouvait pas le laisser, pas après avoir ressenti ce qu'il ressentait pour lui.
Harry ouvrit la première porte que ses mains agrippèrent et la referma aussitôt une fois entré dans la pièce. Alors, il se laissa glisser le long de la porte et se recroquevilla au sol, le visage enfoui dans ses mains, reniflant comme un enfant. La boue sur son visage et ses lunettes lui enflammait les yeux. Il sentait les grains de terre et de poussière lui écorcher la cornée. Il retira ses lunettes ébréchées et s'essuya le visage comme il put avec sa manche : ses larmes diluaient à peine l'épaisse boue qui commençait à sécher sur ses cheveux. Hermione avait désormais pris l'habitude de réparer ses lunettes toutes les semaines. S'il avait été un sorcier il aurait pu le faire lui-même. S'il avait été un sorcier il ne serait pas entrain de pleurer à même le sol.
Ses sanglots lui entravaient la gorge et il étouffa un gémissement dans ses mains poisseuses. Il sentait qu'il avait besoin de Draco. Il avait besoin de lui pour respirer. Tout son corps appelait le Serpentard et le faisait trembler de peine et de douleur. Il était malheureux, tellement malheureux. Draco était la seule chose au monde qui, d'un simple sourire, illuminait son être. Il enfonça sa tête plus profondément dans ses bras et pleura doucement, hoquetant silencieusement pour ne pas attirer l'attention d'un élève qui pourrait passer par là. Il avait besoin de Draco. Il n'arriverait jamais à se calmer sans lui.
- Eh, toi ! retentit une voix criarde. Qu'est-ce que tu fiches ici ?
Harry sursauta et redressa aussitôt le visage.
Toujours recroquevillé au sol, il scruta la pièce à la recherche de la voix qui résonnait. Ce n'est qu'alors qu'il se rendit compte, maintenant que ses larmes avaient lavé ses yeux de la boue qui l'avait aveuglé, qu'il avait atterri dans des toilettes. Il aperçut, volant au-dessus de sa tête, une matière grisâtre aussi volatile que de la fumée. Il avait dû faire irruption dans une pièce hantée par un fantôme.
- Oh, excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger, je m'en vais.
- Attends !
Harry avait esquissé un mouvement mais il s'était retrouvé glacé par la main du fantôme qui lui avait traversé la tête.
- Fais-moi voir ton visage.
Il tourna alors les yeux vers le fantôme qui lui hurlait dessus et se retrouva aussitôt dévisagé. La jeune fille qui lui faisait face était habillé avec une robe de sorcier de la maison Serdaigle. Elle avait un visage plutôt carré, surplombé de lunettes rondes, exactement comme les siennes. Elle avait aussi deux couettes qui retombaient sur ses épaules. Par contre, elle affichait un air sévère et colérique. Elle avait l'air d'avoir vécu ici depuis un bon moment déjà. Harry n'avait jamais entendu parler d'un fantôme hantant des toilettes à Poudlard. Soudain, le visage du fantôme s'illumina et il haussa les sourcils de surprise.
- Eh bien, je ne reçois pas souvent la visite de jeunes hommes aussi beaux, sourit le fantôme avec un air félin.
- Euh… merci ? souffla le moldu, déconcerté.
La jeune fille s'envola dans les airs et poussa un cri aigu. Harry dû se boucher les oreilles de ses mains.
- Qu'est-ce que tu fais par terre ? Lève-toi !
Il obéit tout de suite, remit correctement ses lunettes sur le bout de son nez et esquissa un mouvement pour partir.
- Reste-là. Tu t'appelles comment ?
C'était bien la dernière chose dont Harry avait envie : faire la connaissance d'un fantôme. Il avait déjà rencontré la Dame Grise qui était aussi douce que Luna lui avait promis, mais là, c'était de Draco dont il avait besoin, pas d'un être semi-mort.
- Je suis Harry Potter.
La bouche du fantôme forma un « o » parfait et elle éclata de rire.
- C'est toi le moldu ?
Le Gryffondor baissa les yeux.
- Oui…
- On entend beaucoup parler de toi au château.
- Je sais.
- Le Baron Sanglant m'a même raconté qu'il t'avait fichu une trouille bleue le jour de la rentrée.
- Ah…
Même les fantômes se fichaient de lui. Vraiment tout Poudlard était contre lui.
- Et Peeves a réussi à te voler ton encrier l'autre jour.
- Je sais.
Le fantôme croisa les bras sur sa poitrine et le regarda d'un œil accusateur.
- T'es pas très bavard, Harry Potter.
- Je suis fatigué.
La jeune fille sourit et se rapprocha de lui dans un mouvement de fumée froide.
- Fatigué de vivre ?
Harry redressa la tête et la dévisagea.
- Quoi ?
- Viens avec moi. Je serais ravie de partager mes toilettes avec toi, fit-elle avec un sourire séducteur.
Il écarquilla les yeux. Avait-il bien compris ? Ce fantôme lui faisait-il des avances ?
- Mais… mais je ne connais même pas ton nom ?
- Je suis Myrtle Warren. Mais on me connaît sous le nom de Mimi Geignarde.
- Mimi Geignarde ?
Elle s'élança alors vers le plafond en pleurant.
- Ça ne m'étonne pas que tu ne saches pas qui je suis ! fit-elle en sanglotant et en criant. Qui se soucie de la pauvre Mimi qui broie toujours du noir ?
Elle traversa plusieurs portes de toilettes qui s'ouvrirent à la volée. Harry sursauta et resta prostré, ne comprenant absolument rien. Il avait néanmoins saisi pourquoi le surnom « Geignarde » lui avait été attribué.
- Je… je suis désolé, je ne voulais pas… essaya le Gryffondor.
Mais le fantôme faisait déjà craquer les tuyaux des canalisations, montrant son mécontentement par un brouhaha infernal.
- De toute façon tout le monde se fiche de moi ici ! Je suis seule ! Toujours seule ! hurla-t-elle en sanglotant.
Harry ne bougeait pas, trop éberlué par la situation. Tout à coup, la jeune fille vint se coller à lui et roucoula en se pelotonnant contre son buste.
- Mais si tu me rejoignais, Harry, je ne serais plus seule, souffla-t-elle langoureusement. Nous pourrions nous amuser.
Un frisson glacé parcourut le corps du moldu lorsqu'il traversa le fantôme et recula vers l'autre extrémité de la pièce doucement, comme pour échapper à un animal sauvage. La jeune fille vola doucement vers lui, l'acculant contre un lavabo.
- Merci de la proposition, Mimi, mais…
- Nous vivrions ici, dans mes toilettes… nous ferions… des folies… pour toujours, toi et moi. Qu'en dis-tu, Harry ?
Le moldu avala difficilement sa salive en sentant les mains gelées du fantôme caresser son visage.
- Je… je ne peux pas, bredouilla-t-il, frigorifié et horrifié. Je… j'ai déjà quelqu'un dans ma vie.
- Oh ! fit la Serdaigle en reculant aussitôt.
Elle croisa les bras et pinça les lèvres.
- Elle est forcément plus jolie que moi, je présume, grinça-t-elle.
- Pardon ?
- Et moins vieille.
- Mais non, ce n'est pas ça Mimi…
- De toute façon personne ne veut de moi ! Je ne suis bonne qu'à écouter les couples roucouler dans mes toilettes ! pleura-t-elle encore. Tout le monde vient faire des cochonneries dans mes toilettes, alors que c'est mon chez moi, mais personne ne veut faire des cochonneries avec Mimi !
Alors là, trop c'était trop. Harry n'en revenait pas d'être en train d'écouter un fantôme resté vieille fille se plaindre d'espionner les couples en quête d'intimité. Il fit un mouvement pour s'échapper de la jeune fille qui pleurnichait et geignait mais elle le retint en lui donnant un coup de poing qui le traversa et le stoppa net tant il fut surpris.
- Reste ! Si elle peut t'offrir de l'éphémère, moi je t'offre l'éternité ! ronronna de nouveau le fantôme en roulant des épaules près de lui.
- Mais de quoi parles-tu, Mimi ? gémit Harry, fatigué d'essayer d'échapper à un fantôme qui avait visiblement besoin de beaucoup de compagnie.
- Moi je te propose de vivre éternellement ici, avec moi ! De toujours te faire plaisir, de te cajoler, comme les autres couples se cajolent… je suis sûre qu'elle ne peut pas t'offrir une éternité de plaisir…
Harry soupira et leva une main pour la stopper dans son élan.
- Mimi, j'aime quelqu'un d'autre. Ta proposition est très tentante, mais ça n'y changera rien. Je l'aime trop pour l'abandonner.
Offusquée, la jeune fille serra les dents et les poings.
- Ah oui ?! hurla-t-elle. Et c'est qui, cette personne si spéciale ?!
- C'est moi.
La voix grave de Draco avait résonné comme un coup de tonnerre dans les toilettes. Mimi Geignarde sursauta et s'envola vers le plafond tant elle fut surprise d'avoir entendu une voix si grave et masculine derrière son dos.
Elle se percha sur la porte d'une des cabines et écarquilla les yeux.
- Malfoy ? cria-t-elle. Toi et le moldu ?
Le cœur et le corps d'Harry se réchauffèrent lorsqu'il entendit la voix réconfortante du Serpentard. Aussitôt, il se précipita vers lui et enfonça son visage souillé dans son torse, laissant les bras du blond l'envelopper avec fermeté.
- Tu vas bien ? demanda doucement le sorcier.
Harry hocha la tête sans répondre, s'accrochant de toute se forces au dos de Draco qui posa un baiser sur le sommet de son crâne.
- Alors ça si j'avais su ! dit Mimi, le visage déconfit. Comment un sorcier de Sang Pur a-t-il pu finir avec un moldu, hein, Malfoy ?
- Ça ne te regarde pas, Mimi, fit Draco, scrutant le corps du moldu qui se relâchait contre le sien.
- J'aurais aimé être vivante, peut-être que moi aussi j'aurais eu une chance ? souffla-t-elle d'un air coquin en jetant un regard enflammé au blond.
- Aucune. Tu n'es pas mon genre.
- Je vois que, de toute évidence, tu préfères les hommes.
- Non, c'est juste toi qui ne me plait pas.
La Serdaigle fronça les sourcils et se rua sur le blond à une vitesse folle.
- Ah ça te plait de me faire du mal, hein Malfoy ?! hurla-t-elle tout près de l'oreille du Serpentard. De tous les élèves de cette école, c'est bien toi le plus méchant avec moi !
- Tu n'as jamais été très gentille non plus. Ni même avec Harry, à ce que je vois.
La jeune fille leva les yeux au ciel et balaya la remarque d'un geste dédaigneux de la main.
- De toute façon je n'en veux pas, il ne saurait pas me satisfaire.
- Personne n'oserait même jamais tenter quoi que ce soit avec toi, Mimi.
- Sale petit… !
- À la fois trop jeune et trop vieille pour ce genre de chose, ça ne doit pas être facile.
Le fantôme roua de coups le Serpentard qui resta impassible, laissant les membres de la jeune fille le traverser rageusement. Puis, avec un hurlement suraigu, Mimi s'élança dans une des cuvettes et s'enfonça dans les canalisations en pleurant tout son saoul. Après quelques instants, on n'entendit plus les cris et les pleurs de la Serdaigle qui s'était enfuie vers une autre partie du château.
Harry et Draco restèrent un moment debout, l'un contre l'autre, se tenant aussi fermement que possible. Puis le Gryffondor releva le visage vers le blond et celui-ci posa ses lèvres sur les siennes avec douceur.
- Comment m'as-tu trouvé ? demanda Harry.
- C'est Hermione qui m'a montré ton nom sur la Carte du Maraudeur. Quand j'ai vu que tu étais dans les toilettes des filles du deuxième étage je me suis dépêché.
- Tu savais que Mimi était là ?
- Oui, c'est là où elle est morte.
Le moldu eut un hoquet de surprise et soupira lorsque Draco relâcha son étreinte. Le sorcier releva le visage du brun vers lui et l'observa attentivement.
- Je ne suis pas blessé, le rassura Harry.
- Non, mais tu es tout sale. Viens.
Le Serpentard guida le moldu vers un des lavabos des toilettes. Tout à coup, il souleva Harry comme s'il s'agissait d'une boîte de conserve vide et l'assit sur le rebord d'un des lavabos, dos au miroir, face à lui. Draco ouvrit un robinet, sortit un mouchoir blanc de sa poche, l'humidifia et le passa délicatement sur le visage du Gryffondor qui reniflait de temps à autre, les yeux rougis mais le cœur soulagé.
- Tu as dit qu'elle était morte ici ? dit Harry en passant ses lunettes ébréchées sous l'eau du robinet près de lui pour les nettoyer.
- Oui. Depuis elle hante ces toilettes. Ça doit faire plus de vingt-cinq ans maintenant.
- Vingt-cinq ans… murmura le moldu pour lui-même, choqué. Et comment est-elle morte ?
- Elle s'est suicidée.
Harry écarquilla les yeux et évita le mouchoir de Draco qui allait une énième fois passer sur sa joue.
- Suicidée ? Mais pourquoi ?
Draco attrapa le menton du Gryffondor de sa main et continua d'essuyer la boue sur son visage.
- Elle était harcelée par d'autres élèves. Elle est une sorcière née de parents moldus. À l'époque, ce n'était pas très bien vu. Aujourd'hui non plus d'ailleurs, même si ça va un peu mieux. On l'appelait « Sang-de-bourbe ».
- Hermione a déjà été appelée comme ça, je crois, fit Harry.
- C'est probable. Un jour elle a reçu l'insulte de trop. Elle s'est réfugiée dans ces toilettes et a mis fin à ses jours.
- Ça a dû être horrible, chuchota le brun.
- Sans doute. Je ne connais pas les circonstances de sa mort. Quoi qu'il en soit, après quoi, elle s'est mise à suivre partout la personne qui l'avait fait le plus souffrir, Olive Hornby je crois. Jusqu'à ce qu'elle soit signalée au Ministère et qu'on lui ordonne d'arrêter de hanter sa camarade. Depuis elle reste enfermée ici et utilise les canalisations pour se déplacer.
Assis sur le rebord du lavabo, les pieds d'Harry ne touchaient pas le sol et ses jambes se mirent à battre doucement dans l'air.
- Mais pourquoi dit-elle que tu es le plus méchant avec elle ?
- Elle a connu mon père. Il lui a fait du mal dans leur jeunesse, elle lui en veut beaucoup. Du coup ça ne m'a pas beaucoup aidé lorsque je l'ai rencontrée.
- Elle te confond avec ton père ?
- Non, elle sait que je ne suis pas lui. Mais elle n'aime pas les Malfoy. Et je n'ai pas beaucoup d'estime pour elle non plus.
- Pourquoi ?
Draco soupira et essora son mouchoir qui laissa échapper une eau brune et sale. Il l'humidifia de nouveau et termina de laver le visage du brun qui le regardait avec attention.
- Parce qu'elle s'est suicidée.
Harry posa une main sur le torse du blond qui arrêta de fixer son front encore sale et planta ses yeux gris dans les siens.
- Ça a un rapport avec ta maman ? demanda le moldu.
Draco soupira et embrassa l'une des joues propres et rosées du Gryffondor.
- Oui. Je n'ai jamais connu ma mère. Elle n'avait pas décidé de mourir. Mimi, elle, a renoncé à la vie. Je trouve ça égoïste pour sa famille.
- Mais peut-être qu'elle souffrait réellement trop pour le supporter ?
- Je sais. Mais je n'arrive pas à l'estimer. Je trouve ça lâche et égoïste.
Harry hocha la tête et embrassa la gorge du blond qui s'élevait devant son visage. Harry parvenait, lui, à comprendre la détresse de Mimi. Après tout, lui aussi vivait entouré d'insultes et de violence. Mais Draco avait perdu sa mère, il savait donc l'importance que Draco accordait à la vie.
- D'accord, je comprends.
Le blond termina d'essuyer la cicatrice qui barrait le front du moldu et passa son pouce sur le bout de son nez.
- Et voilà, dit-il enfin avec un sourire. Comme neuf, monsieur Potter.
Harry le remercia et tenta de sauter au bas du lavabo mais il fut retenu par la poigne ferme du blond qui l'empêcha de descendre.
- Attends une minute, que je te regarde, dit le Serpentard.
Harry rougit et baissa les yeux.
- Mais enfin Draco, tu me regardes sans arrêt en ce moment, gémit-il, gêné.
- Tu es tellement beau, Harry, sourit le blond.
- Flatteur, rit le moldu en accueillant le visage du Serpentard dans son cou.
Draco inspira profondément tout contre la nuque du brun qui frissonna contre lui.
- Ton odeur… il lui manque quelque chose…
- Ah oui ? Quoi ?
- Un peu de moi, souffla le Serpentard avec un regard carnassier.
Harry comprit tout de suite et devint aussi rouge que les Weasley en plein soleil.
- Mais enfin Draco, tu n'y penses pas, et si Mimi revenait !
- Elle ne reviendra pas, parce que je suis là.
Harry savait que Draco avait raison, et son cœur s'emballa. Le blond passa ses mains dans son dos et Harry fut écrasé contre son buste solide. Il sentit le sang battre à ses oreilles et irriguer toutes les extrémités de son corps. Il entendit le souffle du Serpentard se saccader contre sa gorge, et il vibra.
- Mais… mais Draco, nous n'avons jamais… parvint-il à dire entre deux baisers du Serpentard contre sa peau.
- Tu ne veux pas ? demanda suavement le blond.
- Si, si mais… je… je n'ai jamais, enfin…
Draco arrêta aussitôt ses baisers et se redressa. Il planta ses yeux dans ceux déjà brillants du moldu qui frissonnait.
- Tu veux dire que tu…
- Ne te moque pas, dit Harry en baissant les yeux, rabattant sa robe de sorcier sur ses cuisses pour cacher son pantalon qui se déformait à vue d'œil.
Le sorcier releva le visage du moldu face au sien et lui sourit tendrement.
- Jamais je ne me moquerai de toi, Harry. Je ne t'obligerai pas à le faire si tu n'en as pas envie.
- J'en ai envie Draco, mais… ça ne te dérange pas que je…
- Que tu sois vierge ?
- Chut ! Pas si fort !
Le blond éclata de rire et prit le Gryffondor dans ses bras. Harry se laissa aller contre lui, riant à son tour.
- Pas le moins du monde, monsieur Potter. C'est même un honneur pour moi d'être la première personne à vous découvrir.
Harry lui donna une petite tape sur le bras et Draco plongea de nouveau son visage dans le cou du Gryffondor qui laissa tomber sa tête en arrière avec un soupire de contentement.
- Tu seras gentil ? demanda le brun en riant.
- Ça je ne peux pas te le promettre, répondit Draco avec un sourire sauvage.
Le Gryffondor étouffa un rire gai contre l'épaule du blond et un gémissement inattendu se faufila entre ses lèvres lorsque Draco mordilla la peau tendre de sa gorge.
Le corps d'Harry n'avait encore jamais connu cela. Lorsqu'ils se câlinaient avec Draco, ça ne dépassait généralement pas les simples caresses dans le dos ou sur les bras. Il faut dire qu'ils n'avaient jamais réellement été seuls dans une pièce. Que ce soit dans la salle commune de Serpentard ou dans celle de Gryffondor, ils étaient toujours accompagnés. Mais ici… Draco semblait vouloir le posséder. Et Harry sentait que son être tout entier vibrait de sentir le blond l'embrasser passionnément et amoureusement. Il sentait que sa place était entre les bras de Draco. Plus puissant encore que la douleur qu'il ressentait lorsqu'il était loin du blond, aujourd'hui, c'était le désir de le sentir contre lui, sur lui, en lui, qui lui vrillait les entrailles.
Harry plongea à son tour son visage sur l'épaule du blond et le mordilla comme Draco le faisait avec lui. Le contact de ses dents contre sa peau au travers de ses vêtements électrisa le blond qui retint un tremblement en s'accrochant au lavabo. Draco grogna. Le corps d'Harry l'appelait. Il l'attirait comme un aimant en appelle un autre.
Harry écarta les jambes et Draco s'y faufila, accentuant ses baisers sur la gorge du brun, descendant et remontant le long du menton et des oreilles. Il sortit sa langue et lécha la peau fine dont il percevait enfin le goût salé. Se pressant contre lui, Harry avança son bas-ventre. Il ressentait ce besoin d'onduler, de sentir contre lui le blond qui le dominait. Contre son pantalon déformé, il sentit l'entrejambe de Draco et il étouffa un cri dans la chevelure du blond.
La bosse de Draco était si grosse et tendue qu'il cru mourir de désir. Il n'avait pas du tout peur. Aucune angoisse, aucune appréhension face à ce qui l'attendait. Au contraire, il était pressé. Pressé de découvrir Draco dans sa totalité. Pressé de le sentir enfin, d'être complété par lui. Il avait pourtant cru qu'il penserait à la douleur, à l'environnement étrange, au bruit qu'il ferait. Mais non. Tout cela s'apparentait désormais à des détails. Il savait qu'il n'aurait pas mal, parce que c'était Draco. Il savait que Mimi ne reviendra pas, parce que c'était Draco. Il savait qu'il pourrait hurler de bonheur, parce que c'était Draco.
Le blond tira si fort sur la robe de sorcier du brun que celle-ci faillit se déchirer. Harry l'ôta rapidement et en fit de même pour son pull. Il frissonna lorsque l'air froid entra en contact avec son corps mais fut aussitôt réchauffé par le souffle chaud de Draco qui papillonnait déjà contre son buste. Draco grogna, Harry n'était pas encore totalement nu. Le moldu retira ses chaussures qui glissèrent de ses pieds en suspension au même titre que ses chaussettes. Enfin, le Serpentard arracha les boutons du pantalon du brun et le lui retira avec envie, pressé de voir son amant dans sa totalité.
Harry resta un instant là, assis le rebord de ce lavabo, complètement nu. Son dos reposait contre le miroir derrière lui et le tâchait d'une buée suante. Il avait les joues rougies par l'envie et il serrait les jambes, tentant de se cacher, par pudeur plus que par honte.
Draco saisit ses genoux et lui écarta les cuisses doucement.
- D-Draco… gémit le moldu.
- Chut. Laisse-moi voir.
Harry laissa tomber sa tête en arrière, contre le miroir, et ouvrit les jambes.
Le sang de Draco ne fit qu'un tour et sa virilité déjà tendue dans son pantalon se gonfla d'une telle force qu'il en eut mal.
Harry était tellement beau. Le visage luisant et rouge, les yeux vert émeraude brillants, le corps tremblant et imberbe, les jambes fuselées, et surtout, le sexe dressé et rose sur une toison de poils bruns. Draco devinait l'écoulement de gouttes pré-séminales le long du gland qui se gonflait encore et qui tremblait à mesure qu'Harry respirait.
- Tu es tellement beau.
Harry sourit et attrapa la nuque du blond qu'il attira vers lui, collant son sexe dénudé contre le ventre de Draco qui se tordait. Le blond posa son avant bras contre le miroir et l'embrassa avec fougue. Il enfonça sa langue dans la bouche du Gryffondor qui ouvrit davantage les jambes pour sentir la bosse du Serpentard contre lui.
- Je veux te voir, souffla Harry entre deux baisers. Je veux te voir aussi.
Draco posséda une dernière fois sa bouche rose et luisante de salive et se redressa. Il ôta sa robe de sorcier et son pull et ouvrit sa chemise blanche. Alors qu'il allait la retirer, Harry l'arrêta.
- Non, garde-la.
Le Serpentard lui lança un regard si profond et pénétrant qu'Harry se demanda si son sexe pourrait faire mieux que ses yeux. Draco déboutonna son pantalon et le baissa légèrement, libérant enfin sa virilité, mais ne le retira pas.
Ce fut au tour d'Harry d'observer le Serpentard. Il était grand, tellement grand face à lui. Harry se sentait petit, dominé, et, il ne savait pas pourquoi, mais il adorait ça. Il adorait sentir le pouvoir de Draco sur lui. Il adorait sentir sa force le contrôler et décider quoi faire de lui. Il adorait sentir que Draco tenait les rênes et prenait soin de lui. C'était Draco qui le dominait. Et il donnerait tout pour se sentir soumis à tout jamais au Serpentard. Draco avait les cheveux qui retombaient doucement devant ses yeux gris, son visage était humide et sa bouche entrouverte respirait avec difficulté. Le regard du Gryffondor descendit. Le torse du blond était si puissant et développé qu'Harry voulut sentir les muscles de celui-ci le plaquer avec force contre le miroir. Ses bras étaient tout aussi forts, dignes de son poste de batteur. Encore plus bas, Harry aperçut enfin, atteignant presque le nombril, le sexe fièrement dressé du blond qui était d'une taille conséquente. La langue du brun sortit d'elle-même de sa bouche et il se lécha les lèvres, comme attiré par le membre rose et veineux. Le sexe du blond était épais et long et surplombait des poils blonds. Le corps d'Harry trembla d'un coup et un jet de sang entra dans son membre, vibrant devant celui du sorcier.
Tout à coup, Draco se pencha vers lui et posa sa bouche sur l'un de ses tétons. Il aspira le bouton de chair et y passa délicatement sa langue, appréciant le goût doux et la texture ferme du buste du Gryffondor. Harry gémit et ferma les yeux, les jambes écartées, les mains tenant fermement la chemise ouverte du blond. Jamais il n'avait ressentit ça. Jamais il n'avait été touché de la sorte par qui que ce soit. Alors, que ce soit Draco qui lui fasse ressentir ces premiers émois, cela lui donnait envie de ne pas attendre. Il le voulait si fort. Il ne connaissait pas son corps, c'est pourquoi lorsqu'il sentit son anus se dilater seul suite aux caresses de Draco sur ses tétons, il étouffa un hoquet de plaisir et de surprise mêlées. Le blond sembla tout de suite comprendre que le corps du moldu réagissait de toute part et son visage descendit le long de son ventre.
Harry n'était plus qu'une voix gémissante et frémissante assise sur le rebord du lavabo. Le miroir dans son dos était plein de sueur et ses cheveux se collaient à son front. La langue de Draco traça une ligne droite jusqu'à son sexe et Harry crut que Draco allait l'avaler. Mais le blond fit quelque chose de bien mieux. Tout à coup, il sentit la langue du Serpentard laper avec délicatesse et fermeté son anus qui n'avait de cesse de s'ouvrir et de se fermer de bonheur.
Harry cria plus fort qu'il ne crut. Il rejeta la tête en arrière, cognant son crâne contre le miroir et plongea ses mains dans les cheveux du Serpentard. Draco souriait tout contre l'anus du brun et continua de le lécher abondamment, le mouillant, l'humidifiant de sa salive. Il léchait chaque parcelle de ce trou qui l'appelait. Il enfonçait sa langue dans celui-ci, mimant l'acte qu'il ne tarderait pas à réaliser avec son propre sexe qui lui faisait mal tant il était tendu. Harry ne comprenait plus rien. Il gémissait et criait trop pour comprendre quoi que ce soit. Son corps bougeait tout seul, allant à la rencontre de la langue de Draco qui grognait contre son trou. Les grognements envoyaient des vibrations le long de ses fesses et remontaient jusqu'à son membre suintant. Il enfonçait le visage de Draco entre ses cuisses sans qu'il ne le sache. Il ne réfléchissait plus. Tout ce qu'il voulait, c'était sentir cette langue qui le fouillait le fouiller plus loin encore.
- D-Dra-a-co !
Le blond saisit alors le sexe du brun et le branla avec vivacité. Harry ouvrit la bouche en un cri silencieux, envahi d'un plaisir nouveau. L'autre main de Draco vint à la rencontre de ses lèvres et il sentit trois doigts s'enfoncer dans sa bouche. Harry ne se posa aucune question et suça consciencieusement chacun des doigts. Lorsqu'ils furent tous les trois enduits de salive, Draco les porta à l'entrée du trou du Gryffondor et les fit entrer doucement, un par un.
Harry ondula alors contre les doigts du blond qui entraient avec prudence. Draco continua de masturber le Gryffondor à mesure qu'il enfonçait ses doigts. Il regardait avec attention le visage du brun, toujours jeté en arrière. Il cherchait la moindre trace de douleur ou de rejet. Si Harry venait à grimacer, il s'arrêterait tout de suite. Mais le brun était bien loin des considérations du Serpentard. Il prenait tout simplement son pied. Son anus était tellement décontracté et dilaté par la langue du blond qu'il sentait avec plaisir les larges doigts entrer en lui. La sensation était incroyable. Et, lorsqu'il gémit plus fort, il sentit les doigts le fouiller avec force et vigueur, comme mus par un soudain accord tacite.
Draco avait compris qu'Harry n'avait pas mal et qu'il n'aurait pas mal. Alors il grogna et cracha sur son trou, mouillant une fois de plus ses doigts qui entraient et sortaient désormais à un rythme régulier. Harry sentait son corps s'enflammer et son trou demander plus, toujours plus. Sa tête lui tournait. La main de Draco sur son membre allait trop vite et à la fois pas assez. Il avait besoin de plus. Il voulait Draco.
Il redressa la tête avec difficulté et regarda le Serpentard. Draco comprit instantanément. Il retira délicatement ses doigts de l'anus du moldu et cracha sur son propre sexe tendu à l'extrême. Harry l'attira contre lui et le blond positionna sa queue devant son entrée. Le gland du blond franchissait déjà presque le trou dilaté.
- Tu es sûr que tu veux continuer ? demanda Draco en embrassant le brun, lui laissant une dernière chance de lui échapper.
- Prends-moi, Draco, répondit Harry.
À peine avait-il terminé sa phrase que le blond s'enfonçait déjà dans un râle puissant et guttural dans l'anus chaud et ouvert du moldu.
Harry attrapa les bras du Serpentard qui se pencha sur lui, celui-ci s'appuya contre le miroir de tout son poids.
Enfoncé jusqu'à la garde, Draco ne bougea plus, soufflant dans les cheveux du brun sous lui qui gardait irrémédiablement la bouche grande ouverte dans un cri inaudible. Ils restèrent ainsi quelques secondes, chacun respirant difficilement, le corps secoué de tremblements. Puis, l'anus du moldu se resserra autour du membre du blond. Ce fut le signal.
Draco entama un long mouvement de va et vient, se retirant presque entièrement du corps soumis à lui et le pénétrant de nouveau de toute sa longueur. Il s'enfonçait à chaque fois toujours plus loin, toujours plus profondément. Harry gémissait doucement, sentant le sexe épais lui écarter les chairs avec délice. Lorsqu'Harry mordilla l'épaule de Draco pour s'empêcher de crier, ce fut comme un électrochoc pour le Serpentard. Et il ne tint plus.
Avec une brutalité qu'il ne se connaissait pas, il plaqua Harry d'une main contre le miroir, et de l'autre lui écarta les cuisses. Alors, il le besogna. Les yeux d'Harry se révulsèrent et des cris aigus et incontrôlables s'échappèrent de ses lèvres rouges d'avoir été trop mordues. Son corps le brulait, mais les flammes qu'il sentait dans ses entrailles lui donnaient envie de jouir. Au fond de lui, profondément enfoui, Draco arrivait à toucher cet organe qui le faisait hurler de plaisir et crier d'extase. Le Serpentard malmena sa prostate, buta contre elle, le prit avec tant de force et de vigueur qu'Harry crut entendre le miroir craquer derrière son dos.
Draco tira le bassin du moldu contre le sien, jetant par dessus ses bras les jambes désarticulées. Le brun enfonça ses ongles dans les bras et les épaules du Serpentard. Voir Harry ainsi emporté par le plaisir, secouant la tête à mesure qu'il était pris par sa queue, fit souffler Draco d'une immense satisfaction. Si Harry aimait à se sentir soumis au Serpentard, Draco, lui, aimait à dominer le Gryffondor. Il aimait savoir que c'était lui qui le faisait hurler. Lui qui prenait son corps et le possédait dans son entièreté. Lui qui décidait comment, quand et où le prendre. Et c'était le pied.
Draco sentait le corps du moldu s'abandonner complètement face à lui. Il se sentait fort, puissant, et pourtant, l'attention qu'il lui portait était toujours aussi méticuleuse. C'était le fait de voir Harry jouir qui décuplait son plaisir. Et il adorait ça. Son sexe gonflait dans le trou du moldu à mesure que celui-ci lui disait de continuer, d'y aller plus fort, plus vite. Et Draco s'exécutait. Il y allait plus fort, plus vite. Si fort qu'il sentit s'ébranler le lavabo sur lequel Harry reposait, se détachant presque du mur sur lequel il était scellé. Dans les toilettes des filles du deuxième étage résonnaient sans fin les cris du moldu et les râles du sorcier qui ondulaient ensemble.
Tout à coup, la porte d'entrée des toilettes grinça et des voix se firent entendre. Harry ne se rendit compte de rien, trop embué par le plaisir qui le rendait sourd et aveugle à autre chose qu'aux gémissements et au corps du blond qui s'enfonçait en lui. Draco, lui, attrapa sa baguette dans la poche arrière de son pantalon et fit disparaître les vêtements qui jonchaient le sol. D'un geste rapide il porta Harry contre son buste, toujours enfoncé dans son corps. Le brun croisa les jambes derrière son dos sans poser de question et Draco se rendit précipitamment dans une des cabines derrière eux dont il ferma la porte. Le sexe d'Harry palpitait, tremblant. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se rendit compte que son dos était désormais plaqué contre la porte d'une cabine et que Draco n'avait pas cessé de le prendre avec violence. Le blond le maintenait contre la porte, le portant comme s'il ne pesait rien, soulevant ses cuisses pour mieux l'empaler sur son sexe toujours plus gros et plus veineux. Draco posa une main sur la bouche du moldu alors que celui-ci allait hurler de nouveau. Il l'empêchait de respirer, il l'empêchait de jouir. Mais il le fallait, des gens étaient entrés dans les toilettes.
- T'es sûre qu'ils sont là, Hermione ? demanda une voix féminine.
- La carte indique bien qu'ils sont par là.
Le membre de Draco toucha une nouvelle fois la prostate du brun. Il mordit la main de Draco de plaisir et quelques gouttes de spermes coulèrent sur son ventre.
- Mais c'est bizarre, les deux étiquettes sont presque fondues l'une dans l'autre.
- Tu es bien sûre que ce sont eux ?
Draco s'enfonça encore, et encore et encore. Et Harry pria pour que cela ne s'arrête jamais. Les yeux révulsés, il se délectait de la sensation délicieuse de sentir les veines gonflées du membre lui ouvrir le trou. Draco le besognait si fort que la porte sur laquelle il avait plaqué Harry trembla, grinça et fit bouger toute la structure de la cabine.
- Il y a quelqu'un ? Harry, Draco, vous êtes-là ? demanda Ginny.
L'anus du brun avalait littéralement chaque centimètre du membre du Serpentard qui le prenait avec violence contre la porte, lui écorchant le dos. Harry, lui, gémissait de plus en plus fort, toujours bâillonné par la main du blond qu'il mordait rageusement, sans se soucier de lui faire mal ou non. La chemise de Draco avait sans doute été déchirée tellement il l'avait griffée.
- Regarde, il y a du bruit dans cette cabine.
- C'est peut-être Mimi Geignarde ?
Ce fut inévitable. Harry hurla alors si fort lorsque Draco l'empala plus loin encore que la main du blond ne servit plus à rien. Un cri de plaisir résonna dans toute la pièce.
Les deux jeunes femmes devinrent rouges comme leur emblème. Hermione faillit en déchirer la carte qu'elle tenait dans ses mains et Ginny s'étrangla.
- Oh, par Merlin ! cria presque Ginny.
- Désolée ! On vous laisse, les garçons !
En moins d'une seconde elles étaient sorties, à la fois gênées et amusées d'avoir pris en flagrant délit les jeunes hommes en plein ébat.
Harry n'avait pas entendu les excuses d'Hermione, il entendait simplement Draco souffler et râler contre lui. Il l'entendait gémir dans son oreille. Il entendait le bruit poisseux que faisait leurs corps alors que le blond le baisait si fort. Aucune douleur, juste du plaisir. Juste l'énorme sexe de Draco dans son trou grand ouvert. Et le plaisir. L'extase.
Draco attrapa le membre du brun d'une main et le branla au même rythme que ses va-et-vient. La tête du moldu allait exploser.
- D-Draco je, je vais !
- Encore un peu, gémit le blond dans son cou.
Harry ne tenait plus et Draco en voulait encore ? Non, c'était trop tard, il le prenait trop fort, il ne pouvait pas, il allait…
- Je suis désolé, je vais… !
Le blond l'embrassa à pleine bouche et enfonça plus profondément son membre lourd dans son anus dilaté et Harry sentit l'énorme gland du Serpentard frapper sa prostate avec violence. Son sperme gicla alors si fort entre lui et Draco que la chemise du blond fut souillée jusqu'au col et Harry reçut sa propre semence en plein visage. Son trou se resserra autour du sexe toujours en lui et Draco, excité par la vision du moldu jouissant par puissants jets et hurlant son prénom, fut emporté par le plaisir et se vida à l'intérieur du Gryffondor. Ses testicules se contractèrent et son sexe grossit d'un coup, giclant à grands coups dans le trou du moldu. Il étouffa un ultime cri dans les cheveux du Gryffondor assommé, devenu comme une poupée de chiffon entre ses bras.
Il s'affala contre le moldu, le tenant toujours fermement contre la porte de la cabine. Harry haletait, à la fois repu et heureux. Il gémit et grimaça en sentant le sexe du blond se retirer de son corps. Un liquide chaud et collant coula le long de ses cuisses et le long de la porte. Un fois détachés, Harry noua ses bras autour du cou du sorcier qui le porta jusqu'au lavabo. Il y assit de nouveau le brun qui s'adossa au miroir.
Harry ouvrit un robinet et passa de l'eau fraiche sur son visage. Là, il pourrait y voir plus clair.
Draco sortit sa baguette, prononça une formule latine leurs corps souillés et mouillés redevinrent propres instantanément. Le blond referma son pantalon et ramassa les vêtements réapparus au sol. Harry le détailla. Draco était le plus bel homme qu'il avait vu de sa vie et son cœur se remplit d'amour en le regardant se rhabiller. La sensation de Draco en lui, de son corps contre le sien, de son regard sur sa peau. Il se sentait complet. Il se sentait entier. Comme si… Comme si, en faisant l'amour avec le blond, il avait signé un pacte secret, un pacte qui les liait à tout jamais. Il sentait que son corps et son cœur étaient en paix. Il n'en doutait plus. Mais avait-il douté un jour ? Draco était l'homme de sa vie.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda le Serpentard en souriant une fois revêtu.
- Rien. Tu es juste beau, sourit Harry à son tour, en enfilant la chemise que Draco lui tendait.
- Ne me tentez pas, monsieur Potter.
Harry écarquilla les yeux, choqué à l'idée que le sorcier ait encore assez de force pour un deuxième tour. Puis il éclata de rire avec le blond.
Il restait au moldu à mettre son pantalon et sa robe de sorcier. Il sauta à terre et s'écroula aussitôt.
- Harry !
Draco s'était précipité et l'avait rattrapé avant qu'il ne s'effondre au sol. Le brun s'agrippa aux bras du sorcier qui le tenait fermement. Il tenta de remettre le Gryffondor sur pieds, mais les jambes de celui-ci ne tenaient pas debout, elles tremblaient et vacillaient. Impossible pour lui de faire un pas.
Draco éclata de rire alors qu'Harry faisait une moue honteuse. C'était normal d'avoir les jambes engourdies après avoir fait l'amour ?
- Tu ne tiens pas plus sur tes pattes qu'un petit chat, ricana le blond.
Harry lui tira la langue et réussit tant bien que mal à mettre son pantalon et sa robe de sorcier en tenant l'équilibre grâce à la poigne ferme du Serpentard. Alors qu'il s'apprêtait à sortir des toilettes, Draco lui tourna le dos.
- Grimpe.
- Mais tu as passé la journée à me porter, fit Harry, le visage rouge. Je peux marcher.
- Non. Monte.
Il soupira mais abdiqua. Il était immensément fatigué et ses jambes tremblaient toujours autant. Il monta sur le dos du Serpentard, nouant ses bras autour de son cou. Draco passa ses mains derrière son dos, sous les fesses du moldu, et le rehaussa. Harry tourna la tête et rougit. Le miroir était fissuré et le lavabo brinquebalant.
Ils sortirent des toilettes. Harry ne tarda pas à somnoler sur le dos du sorcier, bercé par ses pas calmes et silencieux. Sa tête reposait sur l'épaule de Draco et il l'entendait respirer calmement. Lorsqu'il collait son oreille contre son omoplate, il pouvait entendre battre son coeur. Il se sentait si bien. Complet, aimé, protégé. Là, rien ni personne ne pouvait l'atteindre.
Draco traversa l'école, le moldu sur son dos. Tous les élèves qu'il croisa sur son chemin le fusillèrent du regard et le prirent de haut, mais personne ne dit rien, aucun mot, aucune insulte, aucun sifflement ne traversa leurs lèvres. S'ils n'avaient pas peur de s'attaquer à un moldu sans défense, lorsque celui-ci était accompagné du Serpentard, c'était une autre affaire. Draco marcha comme si de rien n'était. Parmi les élèves qui le dévisageaient, beaucoup de Serpentard affichaient un air choqué. Il ne comprenait pas pourquoi, cela faisait plusieurs mois maintenant qu'il était en couple avec Harry. N'avaient-ils pas encore compris que rien ni personne ne pourrait changer ses sentiments pour lui ? Amoureux d'un moldu, il ne l'aurait jamais cru. Et pourtant, Harry valait mille fois mieux que tous les Sang Pur qu'il avait pu rencontrer.
Après une longue marche, Draco arriva devant le tableau de la Grosse Dame. La salle commune des Gryffondor était juste derrière. Il secoua légèrement son épaule et sourit en voyant le regard endormi du brun qui émergea derrière son dos.
- On est arrivés.
- Déjà ?
Harry bailla et se laissa glisser au sol. Cette fois, il tint bon : ses jambes acceptèrent de le porter. Il nicha aussitôt son nez refroidi par l'hiver sur le torse du blond qui referma ses bras sur lui. Il murmura le mot de passe et la Grosse Dame pivota dans un « Les jeunes de nos jours ! De mon temps si nous n'étions pas accompagnés d'un chaperon je peux vous dire que nous risquions de… ».
La salle commune était quasiment vide. Seuls les amis du moldu étaient là. Neville et Ron étaient tranquillement assis près de la cheminée et faisaient une partie d'échec version sorcier, alors qu'Hermione et Ginny restaient prostrées au fond de la salle, près d'une énorme tapisserie. Elles parlaient à voix basse et rougirent jusqu'aux oreilles lorsqu'elles aperçurent le couple au seuil du tableau. Harry rougit à son tour en voyant le regard coquin et gêné que lui lançait Hermione. Mon Dieu, avait-il vraiment crié si fort que ça ? Draco, lui, leur lança un regard amusé.
- Eh Harry ! Tu rentres enfin ! Vous étiez où ? lança Ron avec un geste de la main.
- Je, euh, je… bégaya Harry, pris au dépourvu.
Il ne pouvait quand même pas dire à tout le monde qu'il venait de perdre sa virginité dans les toilettes des filles du deuxième étage !
- Il a fait la rencontre de Mimi Geignarde, intervint Draco en posant une main apaisante sur son épaule.
- Une vraie teigne ! râla Neville. Elle ne vous a pas trop causé de souci ?
- Elle a fini par lâcher l'affaire, répondit le Serpentard.
- Tant mieux. Ne te laisse jamais faire par elle, Harry ! C'est le plus susceptible des fantômes de l'école !
- Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre, dit le moldu.
Draco caressa les cheveux en bataille du Gryffondor et lui posa un baiser au sommet du crâne.
- Je dois y aller. On se voit ce soir, au dîner.
Harry hocha la tête et se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres du blond qu'il embrassa doucement. Neville et Ron détournèrent les yeux par pudeur alors qu'Hermione et Ginny gloussaient au fond de la salle.
- Merci, chuchota Harry tout contre les lèvres du Serpentard.
- Merci à vous, monsieur Potter.
Le brun refoula un frisson d'excitation et laissa le tableau se refermer sur Draco qui repartit, un sourire satisfait aux lèvres.
Harry alla s'asseoir non loin de Ron et Neville pour observer leur partie, toujours rouge de gêne de sentir les regards brûlants et curieux de Ginny et Hermione. Tout à coup, la jeune Française poussa un petit cri, sauta sur ses pieds et alla se planter devant le moldu, toute trace de gêne et de curiosité disparue.
- C'est pas vrai, Harry ! Tu as encore cassé tes lunettes ? gronda-t-elle.
Le moldu eut un sourire contrit et leva le nez vers elle.
- S'il te plait, Hermione.
La brune leva les yeux au ciel mais sortit sa baguette et avec un sourire bienveillant et heureux, elle prononça :
- Oculus reparo !
Tadam ! Alors, qu'en avez-vous pensé ? Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas écrit de lemon ! J'en avais presque oublié le mode d'emploi, hahaha. J'espère qu'il vous aura plu, il est loin d'être le dernier ;). N'hésitez pas à me dire en review ce qu'il vous aura fait ressentir et si vous l'avez apprécié.
Merci, d'avoir lu ce chapitre ! Et merci pour vos reviews qui sont toujours ma dose de bonheur quotidienne. Merci de tout mon cœur !
Dans le prochain chapitre, nous aurons enfin les réponses à nos questions : mais que se passe-t-il réellement entre Harry et Draco ? J'espère que vous avez hâte de lire la suite :).
À mardi prochain, je vous embrasse bien fort !
