Bonjour,

Encore un grand merci à tous pour vos reviews ! Quel bonheur de vous lire, vos avis sont tellement importants pour moi. Merci de prendre le temps, chaque mardi et vendredi, de me laisser un mot. Vraiment, je ne sais pas ce que je ferais sans vous. Merci de tout mon cœur !

Oh là là là ! Vous n'avez pas l'air d'apprécier beaucoup Draco (le pauvre...), et ça peut se comprendre ! Mais si vous êtes déjà en colère contre lui maintenant, qu'est-ce que ce sera dans quelques chapitres ? Hahaha ! Harry n'a pas fini d'avoir la vie dure. Mais soyez indulgents, Draco n'est pas quelqu'un de mauvais fondamentalement :).

Aujourd'hui, dans ce chapitre, nos héros ont quelques nouvelles informations sur les attaques subies par Harry.

Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.

Avertissement : ce chapitre contient un lemon.

Bonne lecture !


Chapitre 23 : Décision.

Rien. Pas même la moindre petite trace. Ils avaient pourtant cherché, questionné des gens, observé des comportements, mais rien. Impossible de déterminer l'auteur de la lettre reçue par Gregory Goyle. Arthur Weasley avait même risqué sa place au Ministère en enquêtant, une semaine entière, sur le Département des Sortilèges et des Courriers. Mais ces efforts furent vains. À défaut de ne pas retrouver l'auteur de l'Imperium, le directeur Dumbledore avait ordonné que toutes les lettres et tous les paquets reçus à Poudlard soient expressément fouillés. Le courrier était donc désormais distribué au compte-goutte, et les élèves et leurs familles commençaient à s'impatienter.

Dans les couloirs, l'évènement s'était ébruité. Tout le monde savait désormais que le moldu avait reçu un sortilège impardonnable et que Gregory Goyle avait été arrêté par un groupe d'Aurores venus mener l'enquête. Le Serpentard avait été autorisé à réintégrer l'école quelques jours après la venue des Aurores : visiblement, il n'avait pas été tenu pour responsable du sort interdit. Draco, quant à lui, avait été sévèrement puni pour coups et blessures aggravés sur son camarade. Il avait effectué ses retenues et punitions sans rechigner, admettant avoir perdu le contrôle en frappant de rage le Serpentard.

Même si le reste des élèves étaient sincèrement choqués qu'un sortilège impardonnable ait été lancé dans l'enceinte de Poudlard, ils ne pouvaient s'empêcher de penser que le moldu n'avait eu que ce qu'il méritait. Cette attaque, c'était simplement le monde sorcier qui se défendait contre cette intrusion inopinée qu'était la présence d'Harry Potter. Aucune empathie, aucune compassion. Juste la maigre satisfaction que le Gryffondor ait dû rester cinq jours à l'infirmerie avant d'enfin pouvoir reprendre les cours.

...

Harry soupira et s'assit sur les marches menant au parc de l'école. Il pressa ses doigts sur ses tempes et ferma douloureusement les yeux.

- Tout va bien, Harry ? demanda Luna en s'asseyant près de lui.

- Oui, c'est juste un petit coup de fatigue.

Le moldu saisit une boîte blanche dans sa poche, en sortit un cachet et l'avala d'une traite.

- Tu n'en avais pas déjà pris un, ce matin ?

- Si.

- Et ce n'est pas mauvais d'en prendre un autre à peine quelques heures après ?

Harry posa sa main sur son front et appuya fort, comme pour faire passer la douleur.

- Si, c'est même plutôt dangereux, sourit-il doucement.

- Mais alors… ?

- Je n'ai pas le choix, Luna.

Et il désigna avec un mouvement de tête les élèves dans le parc.

Sur la pelouse verte, ayant retiré leurs robes de sorcier pour profiter du soleil, un nombre incalculable d'élèves se lançaient des sortilèges. Quelques élèves s'entrainaient en groupe, d'autres en binômes, d'autres encore essayaient de trouver le sortilège adéquat qui leur permettrait de terminer leur potion. Luna soupira à son tour et hocha la tête, dépitée.

- C'est vrai que c'est les examens sont prévus pour dans trois semaines…

- Je ne peux pas leur dire de ne pas s'entrainer, c'est une école de magie tout de même, rit le moldu en continuant à se masser doucement les tempes.

- Mais ce n'est pas juste. Tu risques ta vie en prenant autant de médicaments.

- Je sais, répondit le Gryffondor en posant une main réconfortante sur l'épaule de la blonde. Mais c'était mon choix de rester ici. Je ne vais pas lâcher maintenant.

La jeune femme soupira et baissa les yeux.

- Mais n'y a-t-il pas une autre solution ?

- Aucune. Le sort de Draco me protège et me permet de rester conscient, mais la magie de centaines d'élèves n'est pas facile à canaliser.

- Une potion ?

- Les potions ne fonctionnent pas toutes sur moi.

La Serdaigle se mit à triturer ses boucles d'oreille en forme de radis.

- Est-ce que Draco le sait ?

Et le souffle d'Harry se coupa.

- Sait quoi ?

- Est-ce qu'il sait que tu peux mourir à cause de ces cachets ?

Le moldu baissa les yeux.

- Non.

- Je suppose que c'est un choix stratégique… soupira la sorcière.

- Luna, s'il te plait, ne…

- Je ne lui dirai rien, ne t'inquiète pas.

Le brun lui sourit doucement et la remercia. Il sentait que le sang qui battait dans sa tête commençait à se calmer.

- Plus que trois semaines à tenir, murmura-t-il.

- Bien sûr que non, Harry Potter, se mit à rire avec ironie la Serdaigle.

- Quoi ? Comment ça ?

- As-tu oublié qu'il te reste ta Septième Année à effectuer, l'année prochaine ?

Harry plaqua ses mains sur son visage et eut un air horrifié.

- Seigneur, là c'est sûr, je vais mourir !

Et les deux amis éclatèrent de rire.

Après quelques minutes, Harry eut enfin la force de se lever et de traverser le parc de l'école où les élèves ne cessaient de s'entrainer. Ils se dirigèrent vers la cabane d'Hagrid, près de la Forêt Interdite, et le garde-chasse les accueillit avec une voix guillerette et une bonne tasse de thé.

- Comment va Neville, Luna ? demanda le demi-géant en posant un plat couvert de petits biscuits et gâteaux.

La Serdaigle eut un sourire tendre et avala une grande gorgée du liquide brûlant.

- Il a réussi à faire pousser un pied de ravegourde du Brésil.

- Oh, mais c'est une de tes plantes favorites !

- Oui, je lui ai promis de lui faire goûter ma fameuse infusion de ravegourde s'il y arrivait.

- Le petit veinard, sourit Hagrid.

Mais Harry vit le garde-chasse faire une grimace à l'évocation de « la fameuse infusion » de la sorcière et il éclata de rire.

- Et vous, Hagrid ? demanda alors Harry. Vous vouliez me dire quelque chose ? J'ai cru comprendre, dans votre lettre, que c'était plutôt important.

Le grand homme se racla la gorge et croqua dans un biscuit qui s'émietta sur la table.

- Oui, euh, hrhm. Je croyais que tu viendrais avec Draco, ou Ron et Hermione, dit-il avec un regard en biais vers la blonde. Pas que je sois gêné par ta présence, Luna, mais…

- Les Septièmes Années ont cours de Défense contre les Forces du Mal, répondit Harry. Luna a été la seule à être libre pour m'accompagner.

- Et est-ce que ça te dérange qu'elle soit au courant de… ?

- Elle sait déjà que j'ai été empoisonné et que Goyle m'a lancé un sortilège sous l'influence de l'Imperium, sourit le moldu. Vous pouvez parler devant elle, Hagrid.

- Bon, bon, parfait alors, sourit le grand homme.

Alors, la voix du sorcier devint basse, presque inaudible et les deux élèves durent se pencher en avant pour entendre ce qu'il murmurait :

- Je ne sais pas si tu le sais, mais Dumbledore m'avait demandé d'enquêter sur un suspect potentiel de tes agressions…

Harry secoua la tête négativement.

Hagrid était donc aussi mandaté par le directeur pour trouver des réponses aux questions qu'ils se posaient tous ? Il ne comprenait pas très bien comment le garde-chasse arriverait à trouver une réponse où le professeur McGonagall et Arthur Weasley avaient échoués. Il écarquilla les yeux et écouta attentivement.

- Sur qui ? demanda-t-il.

- Dolores Ombrage.

Le moldu avala difficilement sa salive. Ce nom sonnait désormais comme une menace extrême à ses oreilles.

- J'ai trouvé quelques informations.

- Lesquelles ? demanda Luna, chuchotant à son tour.

- Le professeur Dumbledore ne veut pas que je vous les répète, parce que rien n'est encore sûr, il aimerait trouver d'autres preuves plus accablantes.

- D'autres preuves ? intervint Harry. Ça veut dire que vous avez déjà quelque chose contre elle ?

- Plus ou moins…

Les doigts d'Harry se serrèrent autour de sa tasse fumante.

- Qu'avez-vous trouvé, Hagrid ?

Et le bonhomme se ravisa et recula, se rongeant l'ongle du pouce.

- Je ne sais pas si je dois vous en parler, Dumbledore n'est pas d'accord… je ne sais pas si je dois…

- Hagrid, dit soudain Harry plus fort qu'il n'aurait voulu. Vous m'avez fait venir ici pour me faire part d'une information importante. Vous devez me le dire.

- Mais Dumbledore a…

- C'est moi qui ai été empoisonné, pas Dumbledore, souffla Harry, le cœur serré. J'ai le droit de savoir.

Le garde-chasse soupira lourdement et se pencha de nouveau vers les élèves, vaincu.

- Très bien, dit-il tout doucement. J'ai pu mener une enquête sur Dolores Ombrage car elle s'occupe en ce moment du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures magiques.

Les deux élèves hochèrent la tête.

- Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais je suis plus grand que la normale, dit sérieusement le sorcier.

Luna écarquilla les yeux.

- Alors… nous n'atteindrons jamais votre taille, Hagrid ?

Le garde-chasse haussa les sourcils et la blonde eut une moue déçue.

- Et dire que je croyais que je grandissais juste très lentement… soupira-t-elle.

Le demi-géant balaya sa réplique de la main et continua :

- Si je suis si grand, c'est que j'ai du sang de géant, par ma mère. Une femme magnifique, et incroyablement intelligente, ma mère ! Vous l'auriez connu dans sa jeunesse, quelle fougue et quelle… !

- Hagrid, l'interrompit Harry, soupirant doucement. Venez-en au fait, je vous en prie.

- Oui, hm, bon. Donc j'ai du sang de géant, et mon demi-frère aussi.

- Mais oui ! Comment va-t-il, d'ailleurs ? demanda Luna.

- Oh, il se porte comme un charme.

- Six ans que je vous connais et vous ne me l'avez toujours pas présenté ? s'offusqua faussement la sorcière.

- C'est qu'il n'a pas l'habitude de voir d'autres personnes que moi, rougit le garde-chasse. Mais je te le présenterai avec plaisir si tu le souhaites, Luna !

- Ce serait merveilleux ! Est-il…

Harry posa brutalement sa tasse de thé dans son assiette, faisant résonner un bruit de verres qui se heurtent.

- Qu'avez-vous appris, Hagrid ? coupa-t-il.

La Serdaigle pinça les lèvres et le garde-chasse se racla la gorge, s'excusant auprès du moldu. Il avala une nouvelle gorgée de thé et continua :

- Dolores Ombrage s'est intéressée de près aux géants ces derniers temps. J'ai donc pu également l'observer lorsque j'allais rendre visite à mon petit frère, en toute discrétion, bien entendu. Là bas, elle n'avait de cesse de répéter qu'Arthur Weasley devait être évincé du Ministère de la Magie.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Car il représenterait une menace pour le mandat ministériel de Cornelius Fudge.

Harry écarquilla les yeux.

- Je ne comprends pas, chuchota-t-il.

Alors Hagrid se pencha un peu plus vers lui et parla tout bas :

- Elle a parlé de ton empoisonnement, Harry.

Le moldu devint blanc et sentit des picotements se répandre dans ses lèvres désormais sèches.

- Qu'a-t-elle dit ? demanda Luna, posant une main sur le bras du brun.

- Je l'ai entendu dire qu'elle avait trouvé louche qu'Arthur Weasley ne parle pas de ce qu'il t'était arrivé sous son propre toit. Cela le met dans une position délicate au Ministère, il est suspecté de haute trahison et d'alliance avec Dumbledore.

- Mais c'est insensé ! s'écria le moldu.

- Elle a également mentionné le Doloris qui t'a touché, Harry. Elle a dit que l'histoire avait été presque réglée.

- Q-Quoi ?

- C'est tout ce que j'ai pu obtenir… je suis désolé… Dumbledore pense que c'est insuffisant pour tenter quoi que ce soit contre elle ou contre le Ministère. Il ne voulait pas que je t'en parle, mais Ron et Ginny… leur pauvre papa… je sais bien que les examens sont pour bientôt, et qu'ils doivent se concentrer sur leurs cours, mais je ne voudrais pas qu'ils tombent de trop haut si Arthur Weasley venait à être renvoyé ou pire…

- Merci de me l'avoir dit, Hagrid, répondit doucement Harry.

Le moldu fixa le fond de thé dans sa tasse devenue complètement froide. Les idées se bousculaient dans sa tête.

Dumbledore avait raison. Dolores Ombrage ne pouvait pas être mise en faute sous le seul témoignage du garde-chasse de Poudlard. Personne ne le croirait, et Harry savait que le pouvoir de la Sous-Secrétaire d'État était beaucoup plus important que ce qu'il pouvait s'imaginer. Pour l'atteindre et prouver sa culpabilité, il faudrait redoubler d'efforts.

Il soupira et se teint la tête des deux mains.

- Qu'allez-vous faire de ces informations, Hagrid ? demanda alors Luna.

- Dumbledore ne veut pas que ça s'ébruite. Il a déjà recueilli mon souvenir pour pouvoir prouver mes dires si un procès devait avoir lieu. Mais il continue à chercher des preuves contre Ombrage.

- Et Arthur Weasley ? Est-il au courant de ce qu'il se dit sur lui ?

- Oui, répondit le sorcier. Il sait qu'il est surveillé, et de très près. Il fait comme si de rien n'était pour ne pas éveiller plus de soupçons. Et il évite d'en parler à sa famille, pour ne pas les inquiéter et les mettre en danger, eux aussi.

- Pourtant il n'a rien à se reprocher, dit Luna.

- Ça le Ministère n'en a rien à faire, ma petite. Fudge est complètement aveuglé par la paranoïa, il peut faire arrêter Arthur Weasley et Dumbledore à tout moment. Cette histoire devient extrêmement dangereuse et…

Soudain, Harry sauta de son haut tabouret. Le visage pâle, les yeux baissés, il sortit précipitamment de la pièce, sans un mot. Luna et Hagrid restèrent figés, surpris par le comportement du brun.

Il traversa le parc aussi vite qu'il put. De lourdes larmes lui brûlaient les yeux et il les essuya rageusement en reniflant. Un sentiment coupable lui vrillait l'estomac et il courut sans jamais lever les yeux devant lui. Il bouscula plusieurs élèves, ne prenant pas la peine de s'excuser lorsqu'il entendait :

- Beurk ! Me touche pas, Potter !

- Encore en train de chialer, Potter ?

- Dégage de là Potter, tu pues !

Il ne vit plus rien, n'entendit plus rien. Son cœur se pinçait trop fort. Il ne pouvait pas laisser faire ça. C'en était trop. Non, il ne le pouvait pas.

Le cœur battant à tout rompre et le corps tremblant, Harry se précipita dans sa chambre. Alors, il attrapa sa malle et l'ouvrit sur son lit. Là, il courut dans la salle de bain, ramassa ses affaires et les jeta dans son bagage. Il voyait flou. Ses yeux lui faisaient mal et il ne put empêcher de longs sillons blancs de strier ses joues. Il renifla et se mordit rageusement l'intérieur des joues. D'un geste violent, il arracha ses vêtements de l'armoire près de son pupitre et les entassa dans sa valise. Il réunit tous ses livres, parchemins et manuels scolaires et les fourra, comme le reste de ses affaires, dans le bagage débordant sur le lit. La porte s'ouvrit alors dans son dos, et une voix étouffée le tira de sa torpeur :

- Harry ?

Il sursauta, mais ne se retourna pas, enfonçant de toutes ses forces ses vêtements dans la malle qu'il peinait à refermer.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? dit Draco en se plantant près de lui, déconcerté.

- Je rentre chez moi.

Draco écarquilla les yeux et son cœur rata un battement. Il fronça les sourcils, attrapa le bras du moldu qui s'agitait et le força à se tourner vers lui :

- Quoi ? fit le blond.

- Lâche-moi, Draco, siffla Harry.

Le moldu tenta d'échapper à sa prise, mais sa tentative fut vaine, Draco ne bougea pas et sa main non plus.

- Pourquoi veux-tu partir ? Que s'est-il passé ? demanda-t-il.

- Lâche-moi, siffla encore le brun, commençant à se débattre.

- Dis-moi pourquoi tu veux partir.

Harry tira de toutes ses forces, tenta de faire lâcher les doigts qui comprimaient son bras, sans succès. Il se secoua alors et de sa main valide, continua de fourrer ses vêtements dans sa valise entrouverte.

- Réponds-moi, Harry, dit Draco, le ton sévère.

- Parce que ! répondit sèchement le brun. Je veux rentrer chez moi ! Lâche-moi !

Les doigts du blond se serrèrent davantage et Harry grimaça.

- Dis-moi pourquoi.

- Je t'ai dit de me lâcher, Draco, siffla le brun, des larmes de colère l'aveuglant désormais. Tu me fais mal !

Le Serpentard relâcha alors sa prise et Harry se dégagea brutalement. Il attrapa ses plumes et sa boule de divination qu'il jeta dans son bagage avec rage.

- Arrête ça tout de suite, Harry, tonna le blond, posant la main sur la valise une fois celle-ci refermée.

Harry en saisit la poignée et tenta de la descendre du lit, mais la force de Draco était trop grande et il ne parvint pas à mouvoir le gros objet.

- Laisse-moi tranquille !

- Pas tant que tu ne m'auras pas dit pourquoi tu veux partir.

- J'ai le droit de rentrer chez moi, non d'un chien !

- Et j'ai le droit de savoir pourquoi mon âme-sœur veut m'abandonner sur un coup de tête.

Résolu, Harry lâcha sa valise et se dirigea vers la porte.

- Je ne resterai pas une minute de plus dans ce château.

Le Serpentard se rua alors sur lui, le souleva et le jeta sur son épaule. Harry poussa un cri de stupéfaction et se débattit, lançant ses poings contre le dos du blond.

- Repose-moi à terre !

- Tu veux rentrer chez toi ? Parfait.

Et ils disparurent dans un bruit sec.

...

Lorsqu'Harry reprit ses esprits, il sentit que Draco le jetait presque à terre. Il sentit sous lui le contact à la fois rude et doux de la moquette et poussa un gémissement de douleur. Quand ses yeux se rouvrirent, il les écarquilla. Il reconnut tout de suite son bureau, où trônait sa console de jeu et ses affaires moldues. Tournant les yeux, il vit ses posters accrochés aux murs de sa chambre. La pièce était plongée dans une semi-obscurité dérangeante : les rideaux étaient fermés et laissaient filtrer, par quelques rais timides, des particules de poussières qui flottaient dans les airs. Harry posa une main sur sa tête, il sentait son cœur battre dans ses tempes et il crut un instant qu'il allait vomir.

- Satisfait ? siffla Draco, debout devant lui.

Le moldu ne répondit rien et tenta de se relever, mais le blond posa une main puissante sur son épaule et le força à se rasseoir au sol.

- Laisse-moi tranquille, souffla Harry, le cœur battant.

- Quelle ingratitude, ironisa le blond, l'empêchant de nouveau de se relever.

- J'aurais pu rentrer seul si tu ne m'avais pas empêché de…

- De quoi ? De nous faire du mal ?

Et Harry tourna la tête, les sourcils froncés.

- Laisse tomber, murmura-t-il, la voix tremblante.

Il vit le corps du blond se tendre au-dessus de lui et un frisson d'angoisse lui traversa les veines. Draco se pencha, lui attrapa de nouveau le bras et le serra à lui en faire mal. Harry gémit de douleur.

- Debout, grinça le blond.

Il mit le Gryffondor sur ses pieds et attrapa son autre bras. Là, il serra ses épaules et le secoua face à lui, plantant son regard gris dans ses yeux verts.

- Maintenant ça suffit, Harry, siffla le blond, le secouant fermement. Que s'est-il passé ?

- Lâche-moi, gémit-il en se débattant de nouveau.

- Est-ce que j'ai fait une erreur ?

- Non…

- Ai-je dit quelque chose qui t'a blessé ?

- Non.

- Alors mon absence t'a fait du mal ?

- Non !

- Tu m'en veux toujours pour le soir où…

- Non ! Non ! Non !

Et Harry se débattit, des larmes de détresse coulant sur ses joues pâlies par la douleur. Il tremblait de tous ses membres, mais la poigne de Draco était trop ferme, il ne pouvait pas lutter, c'était trop dur.

- Alors quoi, Harry ? souffla le Serpentard en le secouant encore.

- Je ne peux pas faire ça, Draco ! cria tout à coup le Gryffondor.

Draco cessa alors de le secouer, mais ne lâcha pas ses épaules. Le brun était agité de sanglots et se recroquevilla sur lui-même, enfonçant sa tête entre ses épaules.

- Faire quoi ? demanda le blond, sa voix se radoucissant devant le visage dévasté du Gryffondor.

- Je ne peux pas rester à Poudlard, gémit le moldu.

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Je ne veux pas avoir ça sur les épaules.

- Avoir quoi sur les épaules ?

- Le sort d'Arthur Weasley.

Alors, le corps du blond se tendit et il lâcha les épaules du moldu qui s'effondra au sol en pleurant.

Harry avait plongé son visage dans ses mains, tentant de cacher ses larmes qui mouillaient ses doigts et ses vêtements. Son corps était secoué de spasmes et il sentait monter en lui une angoisse et une culpabilité qu'il avait tenté de refouler depuis quelques semaines déjà. Cette culpabilité il la connaissait bien. Elle le poursuivait depuis le début de l'année scolaire.

Soudain, il sentit une grande main se poser sur sa tête et des doigts lui attraper le menton. Accroupi devant lui, Draco releva son visage face au sien, et posa ses lèvres sur les siennes. Et Harry fondit en larmes contre lui. Il s'accrocha à la nuque du blond de tout son poids et ses pleurs redoublèrent alors que Draco approfondissait le baiser avec douceur. Il sentit les mains du Serpentard presser son dos, et les bras du blond l'enfermèrent dans une étreinte protectrice. Il pleura alors, et gémit lorsque Draco, s'asseyant au sol, le souleva pour l'asseoir sur lui. Les mains du blond étaient douces, apaisantes, et ses doigts passaient le long de sa colonne vertébrale, se perdant dans ses cheveux et caressant la chute de ses reins.

- Je suis là, Harry, chuchota le blond tout contre l'oreille du Gryffondor qui avait enfoui son visage ruisselant dans son cou. Il ne lui arrivera rien.

- Je ne veux pas être responsable de ça, Draco…

- Tu n'es responsable de rien du tout.

Et le Serpentard posa sa bouche tout contre la cicatrice sur son front. Harry avait les bras si fermement noués autour de la nuque du Serpentard que Draco n'arriva pas à le faire lâcher prise. Alors il souleva le Gryffondor tout contre lui, se releva et s'assit sur le lit du moldu qui se recroquevilla contre son buste, reniflant.

Draco redressa le visage du moldu face au sien et le lui essuya avec la manche de sa robe de sorcier. Il sortit un mouchoir blanc de sa poche et aida Harry à se moucher comme un enfant.

- Merci, marmonna Harry, plongeant de nouveau sa figure contre l'épaule du Serpentard.

Les bras du blond se refermèrent autour de lui et Draco le serra incroyablement fort.

- Que s'est-il passé ?

Le moldu tressaillit et ses doigts s'agrippèrent à la chemise blanche du Serpentard.

- Dumbledore a recueilli de nouvelles informations à propos de… mon empoisonnement.

- Lesquelles ?

- Dolores Ombrage suspecte Arthur Weasley de haute trahison pour ne pas avoir mentionné l'incident qui m'est arrivé à Noël.

- Elle a avoué quelque chose ?

- Non… elle a juste mentionné l'évènement…

- Cela prouve qu'elle est au courant. Mais comment ?

- Je ne sais pas... mais elle… ils surveillent monsieur Weasley de très près et il risque de perdre son emploi, ou d'être enfermé en prison, ou de…

- C'est Dumbledore qui te l'a dit ?

Harry secoua négativement la tête.

- C'est Hagrid, reprit-il. Il a mené l'enquête pour Dumbledore et a réussi à obtenir ces informations. Monsieur Weasley travaille au Ministère et tient Dumbledore en haute estime, ce qui le rend très suspect. Ils croient qu'il est un espion pour le compte de Dumbledore, et qu'il l'aidera à démanteler le Ministère… Draco je… tout ça est ma faute, je…

- C'est faux, Harry, répondit brusquement le blond en posant la main sur la tête du moldu et l'appuyant contre son épaule. Tu n'y es pour rien.

- Mais si je n'étudiais pas à Poudlard rien de tout ceci ne serait arrivé !

- Fudge a toujours redouté Dumbledore.

- Mais c'est ma présence dans l'école qui a déclenché cette…

- Tu n'es qu'un prétexte, Harry. Mais tu n'es certainement pas la cause de toute cette histoire.

Le moldu baissa les yeux et sentit son ventre se contracter.

- Par ma faute le père de Ron est menacé, continua-t-il. Je ne peux pas laisser faire cela, Draco, tu comprends ? Je… j'ai toujours rêvé de découvrir Poudlard et de pouvoir y étudier un jour. Mais pas comme ça. Pas dans ces conditions, ça devient trop dangereux…

- Dumbledore et Arthur Weasley savent ce qu'ils font.

Et Harry planta ses yeux verts dans le regard énervé de Draco.

- Je ne veux pas qu'à cause de moi un innocent soit enfermé, dit brusquement le moldu.

- Tu ne comprends pas que ce n'est pas toi le problème, Harry.

- Et tu ne comprends pas que je ne peux pas porter un tel fardeau ! Si Ron et Ginny perdaient leur père je… je m'en voudrais toute ma vie.

Draco resserra sa prise sur le corps tremblant du Gryffondor.

- Dumbledore ne laisserait pas cela arriver, dit-il d'une voix calme.

- Il sait très bien ce que monsieur Weasley encoure, mais il n'a rien fait jusqu'ici !

- C'est que la situation n'est pas aussi critique que tu ne le penses.

- Il est mis sous haute surveillance, Draco !

- Mais rien n'a encore été attenté contre lui.

- Dolores Ombrage souhaite qu'il soit évincé du Ministère de la Magie !

- Mais il y travaille encore.

- Mais enfin, pourquoi refuses-tu de comprendre que la situation devient dangereuse… ?!

- Parce que je ne veux pas te perdre ! éclata alors Draco.

Le blond saisit la tête du moldu et l'enfonça dans son cou, le serrant contre lui à l'en étouffer. Il posa son front sur l'épaule du petit Gryffondor qui écarquillait les yeux de stupéfaction. Harry sentit une douleur aiguë se propager dans sa poitrine et les mains fortes de Draco dans son dos le pressèrent un peu plus fort.

- Je ne peux pas, souffla le sorcier, réchauffant l'épaule du moldu. Il ne faut pas... te perdre...

Harry sentit son cœur se briser et il passa ses bras sous les épaules du Serpentard, le serrant de toutes ses forces contre son corps.

- Reste.

- C'est trop dangereux, Draco, souffla Harry, les mains tremblantes. Quand je suis arrivé à Poudlard il n'a jamais été question de faire enfermer un innocent. Monsieur Weasley ne mérite pas ça.

- Nous trouverons une solution, dit Draco, appuyant plus fort encore son front entre l'épaule du moldu, serrant ses hanches dans ses mains.

- La solution c'est que je quitte Poudlard, et tu le sais, dit doucement Harry, tremblant de plus en plus.

Ces mots lui avaient arraché le cœur et il sentit une détresse l'envahir.

Quitter Poudlard c'était quitter Draco, mais cela lui semblait impossible… Comment pouvait-il quitter l'homme qu'il aimait plus que sa propre vie ? Mais l'amour qu'il avait pour Draco était-il si puissant pour qu'il ose laisser arriver malheur au père de son meilleur ami ?

Harry secoua la tête. Il ne savait plus. Il n'arrivait plus à réfléchir. Et le corps du Serpentard le suppliait de ne jamais le quitter... Et son corps fondait dans les bras du blond qui le tenait avec une fermeté telle qu'on aurait pu croire que, dans d'autres circonstances, Draco lui ferait du mal.

- Nous trouverons une solution, répéta le blond, enfonçant ses doigts dans la peau du moldu.

- Draco…

La voix du Gryffondor se brisa et il glissa ses bras autour du cou du Serpentard, alors, Draco posa ses lèvres contre les siennes et l'embrassa rageusement.

Soudain, le corps du sorcier se fit brutal et Harry poussa un petit cri de surprise lorsqu'il se sentit renverser sur le lit. Le Serpentard le surplomba et reprit violemment possession de sa bouche, mordillant ses lèvres, enfonçant sa langue à l'intérieur de lui. Les mains du blond se firent voraces, carnassières, et Harry sentit sur sa peau le contact des doigts qui le firent frissonner. Le Gryffondor gémit, son bassin ondulant d'ores et déjà à la recherche du contact de celui du sorcier. Son dos s'arqua et ses yeux se révulsèrent lorsqu'il sentit les dents sauvages du blond lui mordre la peau du cou.

- Reste.

Et toute la volonté du monde le quitta.

Harry soupira de plaisir lorsque le blond lécha sa gorge et il s'accrocha aux épaules du sorcier qui le dominait. Draco grogna lorsque la boucle de la ceinture du Gryffondor lui résista et il la lui arracha d'un geste rageur. Bientôt, le pantalon et le sous-vêtement du moldu se retrouvèrent au pied du lit, et Harry, vêtu de sa chemise et de sa robe de sorcier, rougit en sentant les doigts habiles du Serpentard passer sur ses cuisses. Il avait oublié l'objet de la discussion. Il avait oublié la culpabilité qui l'avait saisit lorsqu'il était chez Hagrid. Tout ce qui comptait désormais, c'était la langue de Draco sur son aine, et les doigts du blond près de son entrée.

Harry attira le visage du blond contre lui et posa doucement ses lèvres sur les siennes. Il sentit alors, tout contre son ventre, grossir la virilité du Serpentard et il hoqueta de surprise. Son sexe était lourd et, au travers du tissu, Harry sentait sa chaleur irradier. Ses mains parcoururent le corps du sorcier, s'attardant sur son torse épais, sur ses bras forts et sur son dos puissant. Au travers des vêtements, il palpait, caressait, touchait tout ce qu'il pouvait : griffant le blond lorsque celui-ci remonta son genoux tout contre son sexe déjà tendu à l'extrême, le mordant lorsqu'il marqua ses cuisses. Les mains de Draco étaient incontrôlables et indescriptibles. Elles étaient partout. Passant sous sa chemise tâchée de sueur, zébrant ses hanches et ses côtes de traces de doigts appuyées, caressant ses fesses avec envie et frôlant le sexe offert du Gryffondor qui gémissait de désespoir.

Harry ne tint plus et, d'une main tremblante, descendit le pantalon du blond qui s'attaquait désormais à ses tétons. Lorsque l'énorme sexe de Draco fut enfin libéré, Harry ne put empêcher sa langue mutine de venir pourlécher ses lèvres, dans l'espoir vain d'y sentir le goût âcre du membre gonflé. La queue tendue au-dessus de lui vibra lorsqu'il posa le doigt dessus. La fente du gland était déjà humide de quelques gouttes de liquide pré-séminal et Harry vit Draco serrer les dents lorsqu'il attrapa son sexe à la base. Alors, d'un lent mouvement de va et vient, le moldu branla le Serpentard qui grogna des injures dans son cou. Harry rougit et son souffle se coupa. Draco ne disait jamais de grossièretés, alors l'entendre perdre pied ainsi donna un sentiment de fierté et de puissance au Gryffondor qui le branla plus fort, l'attrapant des deux mains.

Draco s'appuya sur ses coudes, de part et d'autre de la tête du moldu, et lui mordit violemment la gorge.

- Ne t'arrête pas, murmura-t-il près de l'oreille du Gryffondor.

Harry gémit en sentant le souffle chaud du blond se perdre dans ses cheveux et il ne lâcha plus jamais le sexe lourd qui déformait ses petites mains. Draco, le souffle court, se mit à lui-même donner des coups de reins, se branlant lui-même dans les mains du moldu qui serra les cuisses pour ne pas jouir tout de suite, son sexe rougissant d'une frustration contenue.

Lorsque le pouce du Gryffondor passa sur son gland, Draco devint fou et retira précipitamment son sexe des mains du brun. D'un mouvement de la main, il retourna Harry sur le ventre, lui arrachant un cri de surprise.

- Draco, qu… !

Aussitôt, il attrapa les hanches du moldu et les releva en l'air. Alors, il lui saisit les fesses et les écarta allègrement, dévoilant le trou palpitant du Gryffondor qui enfonça son visage dans un coussin, rouge d'envie.

- Draco, marmonna Harry, tentant d'échapper à la prise de l'homme. Ne me regard…

- Chut.

Les hanches d'Harry s'agitèrent et le moldu gémit lorsqu'il sentit le souffle chaud du blond contre son entrée. La poigne de Draco était si forte qu'il était certain qu'il garderait des jours durant la trace des ongles du blond incrustée dans sa peau.

- Qu'est-ce que tu… !

Mais la phrase du moldu se brisa dans un puissant cri de plaisir.

Contre son trou qui se dilatait déjà, il sentit la langue chaude de Draco qui força son entrée. Harry rejeta la tête en arrière et cambra son corps de toutes ses forces.

Il adorait cette sensation. Lorsque Draco le léchait ainsi, lorsqu'il rendait son trou humide et luisant de salive, il ne répondait plus de rien. Ses doigts se crispèrent sur le coussin et son souffle se fit difficile, saccadé. Les fesses largement ouvertes, offertes, Harry gémissait, hurlait, criait de sentir cette merveilleuse langue entrer en lui et le fouiller avec autant de force que l'aurait fait le sexe même du blond. Draco grogna lorsque le Gryffondor, au bord de la jouissance, essaya de nouveau de lui échapper et, d'une main, plaqua la tête du moldu dans l'oreiller, l'étouffant, l'empêchant de respirer, et Harry hurla de nouveau, sentant son gland gonfler de retenir le sperme qui menaçait de tâcher ses draps.

Draco le lécha tant et si bien que bientôt, le trou du moldu fut totalement ouvert, prêt à accueillir quelque chose de plus gros. Beaucoup plus gros. Le blond se redressa et essuya la salive qui coulait sur son menton d'un mouvement de tête sur les fesses du Gryffondor. Il lâcha enfin la tête du brun et lui saisit les hanches avec brutalité. Là, il se positionna, à genoux derrière le corps offert du moldu, déjà marqué par son passage. Il cracha sur son propre sexe et le badigeonna de salive. Et alors qu'il allait entrer en lui, il s'arrêta.

- D-Draco ? demanda Harry, osant jeter un regard au Serpentard.

Et il gémit de plaisir lorsqu'il entendit la voix dominante du sorcier qui souriait avec défiance.

- Viens.

- Q-Quoi ?

- Viens la chercher.

Harry serra les draps à s'en faire craquer les jointures et, inspirant profondément, il recula son corps. Lorsque son anus heurta l'énorme gland du blond, Harry poussa un cri de plaisir. Il s'empala alors doucement sur le membre bandé du blond qui le regardait reculer d'un air satisfait. Arrivé à la moitié du chemin, Harry se mordit la lèvre inférieure et secoua la tête de droite à gauche.

- Ce n'est pas terminé, dit Draco, regardant l'anus dilaté avaler son sexe centimètre par centimètre.

- J-Je… je ne peux pas, c-c'est trop… gros… !

- Alors je vais t'aider.

Et Draco s'enfonça alors jusqu'à la garde dans le corps chaud du moldu qui s'arqua à s'en tordre les vertèbres. La bouche ouverte dans un cri muet, Harry sentit le poids lourd de la queue du blond prendre possession de son trou et il sentit son sexe tirer un jet de sperme incontrôlé sur les draps sous lui. Draco lui attrapa les hanches, plantant ses doigts dans sa peau, et entama un lent mouvement de va-et-vient.

Le corps d'Harry se crispa, et pourtant, ses fesses s'offrirent d'elles-même au bassin du blond qui commença à se mouvoir en lui. C'était indescriptible. L'énorme sexe de Draco lui écartait les chairs, et pourtant, il ne ressentait que du plaisir.

Bientôt, Draco ne supporta plus d'être aussi lent et accéléra la cadence. Au bout de quelques secondes, le corps d'Harry fut secoué et plaqué sur le lit par le poids du blond. Légèrement courbé en avant, ne lâchant pas une seule seconde son corps tremblant des yeux, Draco le besogna. Il le prit fort, s'enfonçant profondément en lui, et Harry poussa un cri qui lui déchira la gorge lorsque le blond butta enfin contre sa prostate. Il plongea son visage dans le coussin sous lui et écarta les cuisses, permettant à Draco d'accentuer la puissance de ses coups de rein.

Le blond soupira de plaisir lorsqu'il sentit les parois chaudes et humides du trou du moldu engloutir son sexe avec facilité et envie. La chaleur du corps du brun enveloppait sa verge dressée et il sentait son gland frapper avec violence cet organe si spécial qui faisait hurler Harry de bonheur. La sensation était délicieuse. Le corps d'Harry était tellement réceptif au sien, tellement accordé à ses envies, ses désirs, ses besoins. Il sentait dans ses veines l'irrésistible nécessité de dominer le moldu, de le prendre, là, dans toute sa vulnérabilité, et de l'entendre crier son nom et pleurer dans la taie d'oreiller. Il sentait la satisfaction de procurer autant de plaisir au brun lui vriller les entrailles et il s'enfonçait, encore et encore, jusqu'à la garde, le fouillant, le déboîtant, le désarticulant.

Haletant, grognant, Draco devenait fou de sentir l'odeur du moldu, plein de sueur, qui se tortillait sur le lit pour mieux sentir encore son membre l'ouvrir en deux. Il devenait fou d'entendre sa voix cassée le supplier de continuer, de ne jamais s'arrêter. Il devenait fou de voir son corps reculer et avancer de lui-même, s'empalant de son propre chef sur sa queue gonflée. Harry le rendait fou. Complètement fou.

Alors il se pencha en avant, écrasant le petit corps de tout son poids, et d'un geste vif, lui saisit les bras. Là, il les tira en arrière, faisait se cambrer le moldu qui dû se redresser légèrement. Draco s'enfonça encore, le prenant sans faiblir, sans jamais s'arrêter, et Dieu que c'était bon. Le visage rouge et ravagé par des larmes de plaisir incontrôlées, Harry gémit le nom du blond, et suffoqua lorsqu'il sentit le souffle chaud du Serpentard lui électriser la nuque :

- Est-ce que tu restes ?

Et le gland du blond frappa violemment sa prostate.

Harry hurla, et un nouveau jet de sperme s'échappa de son sexe. Ses bourses se contractèrent. Draco lui parlait, mais il ne pouvait pas répondre. Il ne pouvait pas réfléchir. C'était beaucoup trop bon. Tout lui semblait tellement futile, tellement inintéressant. Tout ce qui comptait, c'était ce sexe épais qui ouvrait son trou et le rendait béant de plaisir.

- J'ai dit : est-ce que tu restes ?

Et un nouveau coup malmena sa prostate.

Harry hocha la tête vigoureusement, pleurant de bonheur de sentir l'épaisseur de Draco dans son corps. De sentir les veines gorgées du Serpentard frotter ses parois avec délice.

- Oui ! cria-t-il, les yeux révulsés d'envie. Oui, je reste ! Mais par pitié, ne t'arrête pas ! J-Je vais… !

Draco eut un sourire victorieux et lâcha l'un de ses bras pour lui attraper le sexe. Là, il le branla au rythme de ses va-et-vient, et ce contact fit gémir le Gryffondor de surprise et de plaisir. Draco grogna, sentant palpiter entre ses doigts la verge du brun, il comprit qu'il allait jouir et lui mordit l'épaule en s'enfonçant plus profondément encore, le clouant au matelas, l'empêchant de bouger.

Et lorsqu'Harry sentit les dents du sorcier se planter dans sa peau et sa queue le transpercer une nouvelle fois, il ne put plus retenir l'orgasme qui le dévasta. Il hurla le nom du blond et se répandit en de longs jets poisseux dans la grande main de Draco, souillant les draps. Le moldu s'affala alors sur son lit, collant son ventre à la flaque de sperme qui imprégnait déjà le tissu et haleta, tentant de reprendre une respiration normale. Mais ce fut impossible.

Draco, de sa main salie, lui bâillonna la bouche et de l'autre, lui attrapa la hanche. Alors, il le pilonna une ultime fois. Et Harry cria entre les doigts collants du Serpentard. L'énorme sexe buta encore contre sa prostate, prolongeant son orgasme. Draco râla et poussa un cri guttural.

Pour une fois, ce ne fut pas le trou du brun qui le fit jouir. Lorsqu'il vit Harry, de sa langue mutine, venir lécher ses doigts salis de son propre sperme, Draco sentit une décharge puissante se répandre dans ses veines et son sexe se gonfla brutalement. Dans une dernière poussée, il gicla profondément à l'intérieur des entrailles du Gryffondor. Ses bourses se vidèrent, et il poussa un râle bestial lorsqu'il sentit son sexe grossir une dernière fois, crachant les dernières gouttes de sperme dans le petit trou. Sa queue se contracta de milliers de spasmes et il gémit en sentant les fesses du Gryffondor aller une dernière fois à sa rencontre, accueillant sa semence avec plaisir. Enfin, reprenant doucement sa respiration, le membre du Serpentard finit par s'amollir et il se retira du corps sous lui.

Lorsqu'il s'effondra sur le lit, il sentit le moldu se recroqueviller contre lui.

Il passa son bras autour de lui et le serra contre son torse. Harry posa sa tête contre son épaule et Draco embrassa doucement ses cheveux en bataille et collés par la sueur. D'un mouvement de la main et sans un mot, le Serpentard fit disparaître toute trace de leurs ébats et les rhabilla. Doucement, un silence commença à s'établir entre eux, et Draco crut qu'Harry s'était endormi dans ses bras, c'est pourquoi il raffermit sa prise sur les épaules du Gryffondor lorsque celui-ci brisa le silence de sa petite voix :

- Draco ?

- Mmh ?

- J'ai dit que je resterais à Poudlard, mais…

- Je sais.

Les doigts du brun caressèrent doucement le torse du Serpentard.

- Je n'aurais pas dû te poser cette question à un tel moment, continua le blond. Tu n'étais pas en mesure de me répondre honnêtement.

- Je reste.

Dans la pénombre de la pièce, Draco haussa les sourcils et il se redressa sur un coude, dévisageant le Gryffondor contre lui.

- Comment ?

- Je reste avec toi, Draco.

Et le brun embrassa délicatement sa pomme d'Adam.

- Mais que fais-tu d'Arthur Weasley ? demanda le blond.

- Il faut que j'en parle à Ron et à Dumbledore. Si ça ne tenait qu'à moi je quitterais l'école sur le champ, et je t'emmènerais avec moi.

Il sentit les doigts de Draco se poser avec tendresse sur sa joue.

- Mais ça ne tient pas qu'à moi, continua-t-il. Dumbledore veut que je termine ma scolarité à Poudlard. Et je ne peux pas t'imposer de me suivre alors que toi aussi tu as ta vie là-bas. Seulement, je refuse que monsieur Weasley soit mis en danger par ma faute. S'il ne fait rien pour le protéger, je partirai pour de bon. Je n'aurai plus le choix.

Draco hocha la tête. Harry affichait un air déterminé et sûr de lui, bien que son corps tremble et paraisse ridiculement petit dans sa robe de sorcier noire. Le blond sentit un puissant sentiment d'amour l'envahir et il posa ses lèvres sur le front du moldu qui passa ses bras autour de son cou.

- Merci, souffla Draco.

- De quoi ?

- De ne pas m'abandonner.

Le corps du Gryffondor fondit contre le buste du blond et il l'embrassa de toutes ses forces, souhaitant, par ce baiser, lui communiquer tout l'amour qu'il avait pour lui.

- Je te l'avais promis, répondit alors le brun.

- Redis-le, dit Draco en embrassant les cheveux en bataille du Gryffondor.

- Je ne t'abandonnerai pas.

Alors, férocement liés l'un à l'autre, Draco les fit transplaner dans un bruit sourd et sec, laissant le lit complètement défait.

- James ? C'est toi ?

- Qu'est-ce que tu dis, chérie ?

- Non, c'est bizarre, j'ai cru entendre Harry à l'étage.

- Je sais qu'il te manque, mon cœur. Les cours se terminent bientôt, il sera vite de retour.

Lily se mordit la lèvre inférieure puis balaya cette idée d'un geste de la main.

- C'est vrai, tu as raison, j'ai dû rêver.


Et voilà ! Alors, qu'en avez-vous pensé ? :D.

Un chapitre un peu plus tranquille que les précédents. Harry a pris la décision de ne pas quitter Poudlard, de terminer son année, au grand soulagement de Draco. D'ailleurs, c'est désormais lui qui maintient en place le sort de protection d'Harry, et malgré cela, la magie de l'école et des autres élèves arrive un peu à atteindre le moldu.

Dans le prochain chapitre les choses s'accélèrent...

N'hésitez pas à me laisser une review, même une toute petite, ça me fait toujours énormément plaisir. Ça m'encourage beaucoup de vous lire et d'avoir vos avis concernant cette fanfiction. Vous êtes des lecteurs géniaux ! Merci d'être là, merci pour tout, vraiment :).

Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous aura donné envie de connaître la suite !

À vendredi, j'vous bise ! ;).