Bonjour,

Je voulais une fois de plus vous remercier pour vos reviews. Merci aux réguliers qui me laissent toujours un petit mot. Merci aux moins réguliers qui passent de temps en temps. Mais, juste, merci. Ça me fait super plaisir de voir que cette histoire continue de vous plaire. Nous avons dépassé la barre des 160 reviews ! Et ça c'est grâce à vous ! Vous êtes géniaux :D.

Je sais que vous avez beaucoup de compassion pour Harry, et plutôt de la colère envers Draco. J'espère que vous ne serez pas trop fâchés aujourd'hui ;).

Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.

Avertissement : ce chapitre contient un lemon.

Bonne lecture !


Chapitre 24 : Humiliation.

« Mon très cher fils,

J'espère que tu es devenu assez fort. Les choses s'accélèrent.

- Ton père, Lucius. »

Draco chiffonna la lettre dans sa main et la jeta dans la cheminée où elle crépita doucement avant de partir en fumée. Il passa une main fébrile dans ses cheveux et soupira lourdement. Assis dans l'un des fauteuils de sa chambre, il posa ses coudes sur ses genoux et croisa les mains sous son menton. Ses yeux se perdirent dans les flammes vacillantes de l'âtre. Il avait prévenu son père de la situation d'Harry. Le lendemain de son empoisonnement, Draco lui avait envoyé une lettre pour le prévenir que Dolores Ombrage était suspectée d'avoir attenté à la vie du moldu. Le lendemain de son attaque par Goyle, il lui avait envoyé une lettre pour le prévenir qu'un sortilège impardonnable avait été lancé à Poudlard et que son équipe d'Aurores serait sûrement sollicitée. Et son père, depuis, lui avait conseillé de prendre bien soin d'Harry et, surtout, de devenir plus fort. Car, ils le savaient tous les deux, les choses ne s'arrêteraient pas là.

Et il n'était pas encore assez fort. Il le sentait. Il maîtrisait parfaitement la magie sans baguette et sans parole. Ses sorts d'attaque étaient assez puissants pour défaire les défenses du professeur McGonagall. Mais sa défense, Merlin, sa défense… Il n'y arrivait pas. Il avait beau tout essayer, se concentrer, s'entrainer, encore et encore, chaque jour, durant des heures : il avait l'impression de ne pas progresser. Et il savait très bien pourquoi. Les sortilèges de défense lui demandaient une concentration extrême. Mais c'était impossible : il souffrait constamment. Et il ne voyait aucune solution. Aucun moyen d'atténuer la douleur, aucun moyen d'améliorer sa concentration. Et le seul véritable moyen était proscrit. Harry ne devait plus risquer d'être exposé à sa magie. Elle était beaucoup trop forte pour lui, beaucoup trop puissante. Et malgré son sort de protection, il ne voulait plus prendre le risque que le moldu soit blessé par sa faute. Mais alors, comment ?

Le blond fixa les braises qui se consumaient doucement.

- Les choses s'accélèrent… murmura-t-il pour lui-même.

Soudain, la porte s'ouvrit et Harry entra dans la pièce avec un grand sourire et il se précipita près du blond.

- Draco, tu es là ! Je t'ai cherché partout, sourit le moldu en plaquant un baiser sonore sur les lèvres du Serpentard qui se racla la gorge et lui sourit à son tour.

- Tu me cherchais ?

- Oui ! J'ai une super nouvelle !

Le moldu trépignait sur place et le Serpentard sentit son cœur fondre de tendresse. Il lui attrapa la main et le fit asseoir sur le bras de son fauteuil. Là, il enlaça sa taille et le moldu passa une main amoureuse dans ses cheveux blonds.

- Tu ne devineras jamais ! rit le Gryffondor.

Draco sourit. Cela avait sûrement un rapport avec Arthur Weasley.

- Cesse donc de me torturer avec ce suspens et dis-moi tout.

- C'est monsieur Weasley ! Dumbledore a réussi à le faire muter au Ministère des Affaires magiques !

Bingo. Le corps d'Harry tremblait de joie et Draco caressa ses hanches pour tenter de le calmer.

- En France ? demanda le blond.

- Oui !

- C'est fantastique, sourit-il. Mais qu'en pensent les Weasley ?

- Madame Weasley est un peu déstabilisée, avoua Harry, se calmant finalement. Mais ils ont prévu de se voir tous les week-ends grâce au portoloin qu'Hermione leur a donné.

- C'est vrai qu'elle habite en France.

Harry hocha vivement la tête et Draco resserra son étreinte.

- Et Ron et Ginny ?

- Ils pensent que c'est le mieux à faire, répondit le moldu. Au moins, là-bas, monsieur Weasley ne sera pas constamment surveillé et traité de conspirationniste.

- Je pense que c'est effectivement la meilleure solution, sourit le sorcier.

Draco sentit la main d'Harry dans ses cheveux se faire plus hasardeuse et bientôt le Gryffondor cessa de triturer ses mèches blondes.

- Qu'y a-t-il ?

Le moldu soupira et posa sa joue sur la tête du Serpentard en passant ses bras autour de son cou.

- Je persiste tout de même à croire que la véritable solution aurait été que nous quittions Poudlard.

- Je sais. Mais l'année scolaire touche à sa fin. Plus que quelques jours à tenir.

- Mais que se passera-t-il après ?

- Comment ça ?

- C'est ta dernière année à Poudlard, mais moi… il me restera encore un an à effectuer.

- Et alors ?

- Alors… est-ce que monsieur Weasley devra rester une année entière sur le territoire français ?

Les sourcils du blond se froncèrent et il parut réfléchir un instant.

Il n'y avait jamais vraiment réfléchit. Pire encore, il se rendait compte de la cruelle réalité à laquelle il n'avait jamais pensé devoir faire face.

- Je ne sais pas, Harry, finit-il par soupirer lourdement. Peut-être bien.

- Si c'est le cas je pense que je n'aurai plus le choix. Je ne peux pas faire exiler monsieur Weasley indéfiniment loin de sa famille.

- Nous n'y sommes pas encore. Concentre-toi d'abord sur tes examens de fin d'année.

Le moldu poussa un soupire à fendre l'âme et se glissa sur les genoux du sorcier qui le prit dans ses bras et posa sa joue dans ses cheveux bruns.

- Draco ?

- Oui ?

- Est-ce que tu m'aimes ?

Les bras du Serpentard se contractèrent autour du corps du rouge et or et il embrassa sa chevelure indisciplinée.

- Bien sûr, quelle question.

- Alors… si je devais faire ma Septième Année à Poudlard, comment ferions-nous ?

Draco perçut le léger tremblement qui secoua la voix du Gryffondor et il ferma les yeux.

- Comment ferions-nous pour vivre loin l'un de l'autre ? continua le moldu.

- Je ne sais pas.

Le brun dessina un cercle sur le torse du Serpentard.

- Est-ce que je devrai quitter l'école et arrêter mes études ?

- Il en est hors de question.

- Alors est-ce que tu devras vivre un an à Poudlard pour rien ?

- Je ne sais pas, Harry.

Le Serpentard ferma douloureusement les yeux. Il se remémora la souffrance causée par un trop grand éloignement et rejeta aussitôt l'idée d'être séparé du moldu. Mais il savait que vivre un an à Poudlard, attendant simplement qu'Harry obtienne son diplôme, n'était pas non plus bénéfique pour lui. Il ne savait pas. Et il maudit Merlin de l'avoir fait naître une année avant le Gryffondor. Une année qui suffisait à remettre en question leur mode de vie tout entier.

- Ne pense pas à ça pour le moment. La prochaine rentrée est dans plus de deux mois.

- Je ne peux pas m'empêcher d'y penser…

Une expression de tristesse passa sur la figure du moldu et Draco ressentit le puissant besoin d'effacer la moue abattue qui défigurait son si beau visage. Alors il renversa Harry dans ses bras et lui lança un regard séducteur :

- Je connais un très bon moyen de t'empêcher d'y penser.

Et il ravagea la bouche surprise du Gryffondor qui éclata de rire contre lui.

Soudain, trois coups se firent entendre à la porte :

- Draco, t'es là ? dit la voix de Blaise, étouffée par le bois.

Harry détacha leurs lèvres et posa son front contre celui du Serpentard :

- Nous devrions aller ouvrir.

- Qu'il aille au diable.

Et le blond reprit possession de la bouche du moldu qui succomba aussitôt. Draco plongea son visage dans son cou et mordilla sa peau si délicate. Harry s'accrocha à ses larges épaules et ne put retenir le gémissement qui passa la barrière de ses lèvres.

Les coups se firent plus violents et la porte trembla.

- Ouvre ! J'sais qu't'es là ! J'ai entendu Harry, et crois-moi qu's'il faisait ce genre de bruit sans que t'en sois la cause, ça s'appellerait de l'infidélité !

Draco soupira d'agacement en se détachant enfin du corps du brun qui resta un instant pantois, les joues rosies par l'envie. Le blond râla et se leva. Il déposa alors le moldu dans le fauteuil qu'il occupait et se dirigea vers la porte.

- Que veux-tu, Blaise ? dit-il enfin en ouvrant la porte à son camarade.

Le métis eut un sourire victorieux et lui lança une batte en bois.

- Le match contre Gryffondor, t'as oublié ?

Le blond se frappa violemment le front et se précipita vers son armoire avec un souffle agacé.

- C'est pas vrai, c'est pour aujourd'hui ? grogna-t-il en enfilant prestement sa tenue de Quidditch.

- Comment t'as pu oublier ? sourit Blaise d'un air fatigué. Salut Harry.

- Salut Blaise, répondit le Gryffondor, le rouge aux joues et le regard honteux.

- D'solé d'avoir dû écourter votre p'tite discussion, mais Draco a d'autres obligations ailleurs.

- O-Oh, n-non, ce n'est rien, nous ne faisions rien du tout, nous ne…

- Laisse-le tranquille, Blaise, sourit le blond en nouant les lacets de ses bottes.

Le métis lança un sourire moqueur au Gryffondor qui se leva précipitamment lorsque Draco attrapa son Nimbus 2001. Le blond lui embrassa le front et se dirigea vers la porte lorsqu'Harry le retint par la manche :

- Je peux venir ? demanda-t-il.

- Bien sûr, sourit le sorcier. À condition que tu encourages les Serpentard.

Harry eut un regard faussement choqué et se dépêcha d'enfiler quelque chose de plus confortable que sa traditionnelle tenue d'étudiant.

- Je ne suis pas du genre à trahir ma maison ! répliqua-t-il sur un ton de défis une fois paré.

- Plutôt de ceux qui batifolent avec l'ennemi ? sourit ironiquement le blond.

Harry lui donna une tape sur le torse et lui tira la langue en sortant de la chambre.

- Tu n'entendras ma voix que pour soutenir Gryffondor !

- Nous verrons bien, répondit le blond avec un sourire fier.

- Allez Draco !

Harry lança son poing en l'air d'un mouvement rageur. Il aimait sincèrement Ginny et Ron de tout son cœur, mais il lui avait été impossible de les encourager plus de cinq minutes : son cœur battait trop fort lorsque Draco, armé de sa batte, renvoyait les cognards à l'autre bout du terrain avec force !

Assis entre Dean et Luna, le moldu tentait de couvrir de sa voix celle du Gryffondor qui encourageait Ginny en s'époumonant. Luna mangeait des popcorns, déguisée de son immense tenue de mascotte à l'effigie du lion de Gryffondor.

Dans les gradins, tous les élèves de toute l'école s'étaient agglutinés et hurlaient le nom des deux maisons qui s'affrontaient. Et s'il était évident que les Gryffondor et les Serpentard soutenaient leur propre maison, les Poufsouffle et les Serdaigle choisissaient leur camp en fonction du score établi.

Ron défendait ses buts bec et ongles et tentait de repousser les assauts des Serpentard qui revenaient toujours à la charge. Accroché à son balai comme à sa propre vie, le rouquin donna des coups de pieds, renvoya le souafle à l'aide ses poings et stoppa même les tirs en donnant des coups de tête bien placés. Hermione agitait férocement un drapeau rouge et doré dans sa main et criait aussi fort qu'elle pouvait le nom du gardien qui ne lâchait pas la grosse balle rouge des yeux.

- Avantage aux Gryffondor qui attrapent le souafle au vol ! hurla Lee Jordan, le commentateur attitré des matchs de Quidditch de l'école. Et quelle passe ! Superbe mouvement d'Angelina Johnson, l'incontournable poursuiveuse des lions ! Pas la peine de vous bousculer messieurs, elle est déjà prise !

Le public éclata de rire et des cris d'encouragement se firent entendre de tous les côtés.

- Marcus Flint reprend le souafle ! Mais que font les batteurs de Gryffondor ? Fred et George ne seraient pas de trop ! Marcus passe le souafle à Graham Montague ! Va-t-il marquer ? Et… et… ! Et c'est le but ! Dix points pour Serpentard !

Les Gryffondor huèrent et firent résonner leurs sifflets. Harry entendit la voix de Neville, d'ordinaire si discrète, percer à travers la foule :

- Mais allez, là, Ron ! T'es pire qu'une passoire aujourd'hui !

Face à eux, la tribune des Serpentard était à la fête et Harry aperçut Blaise applaudir son équipe avec lenteur mais conviction et il applaudit à son tour, pas inquiet le moins du monde de passer pour un traitre aux yeux de ses camarades.

- Ah là là, quelle catastrophe ! Gryffondor n'en mène pas large aujourd'hui, et c'est le cas de le dire ! Avec un total de trois cent vingt points, Serpentard est en passe de gagner le plus grand match de la saison ! Ils mènent de cent cinquante points leurs adversaires : littéralement la valeur du vif d'or que tentent encore de s'arracher Tom Jedusor et Ginny Weasley ! Quel attrapeur mettra fin au terrible combat ? Remise en jeu du souafle !

Madame Bibine lança la balle en l'air, donna un coup de sifflet et le match reprit aussitôt. Harry trépigna sur place. Il n'avait pas lâché Draco des yeux une seule seconde ! Et, Seigneur, le blond était incroyablement doué ! Munit de sa batte, il envoyait les cognards sur les joueurs adverses avec une précision impressionnante. À plusieurs reprises il dévia la trajectoire des poursuiveurs des Gryffondor, les faisant lâcher le souafle, et permettant à son équipe de prendre l'avantage. Et si la majorité des tirs des Serpentard faisaient mouche, c'était bien parce qu'habilement, il arrivait à déloger Ron de ses buts. Harry sentit son cœur se gonfler d'une fierté étrange, presque orgueilleuse. Et même s'il encourageait Ron et Ginny de temps à autre, sa voix n'avait jamais résonné aussi fort que pour soutenir le Serpentard dans les airs.

- Montague reprend la balle et… ! Mais quel fabuleux coup de Katie Bell qui redonne l'avantage à Gryffondor ! Les batteurs de Serpentard auraient-ils perdu de leur adresse ? Katie s'élance, poursuivit par Cassius Warrington ! Quelle rapidité ! Elle s'approche des limites du terrain, va-t-elle les franchir ?

Les spectateurs retinrent leur souffle.

- Elle revient vers les buts des Serpentard, elle y est presque ! Encore un peu ! Miles Bletchley veille au grain, ça sera serré !

Alors que la poursuiveuse munit de son souafle filait à grande vitesse vers les anneaux des vert et argent, un puissant rugissement retentit dans la tribune des Gryffondor et tout le stade sursauta de terreur. Le gardien des Serpentard trembla sur son balai et Katie lança le souafle de toutes ses forces.

- MAIS QUEL BUT, LES AMIS ! C'est incroyable ! Katie Bell marque dix points pour Gryffondor, tout n'est pas perdu ! Ils remontent avec un score de cent quatre-vingt points ! L'écart entre Serpentard et Gryffondor n'est plus que de cent quarante points !

Les rouge et or éclatèrent alors de joie et tous les regards se portèrent vers Luna Lovegood qui rangea nonchalamment sa baguette dans sa poche : le costume de lion sur sa tête semblait avoir pris vie et avait poussé le plus gros rugissement qu'Harry avait pu entendre de toute sa vie.

- Et le match continue ! Alicia Spinnet tente d'intercepter Cassius, mais il ne semble pas… ! Regardez ! Ginny Weasley s'élance ! Là ! Elle suit le vif d'or !

Jusqu'alors statique, Ginny s'envola en piquet droit vers la petite boule dorée qu'elle aperçut au coin de la tribune des Poufsouffle. C'était maintenant ou jamais !

- Elle est suivie de près par Tom Jedusor qui a lui aussi aperçut le vif d'or ! C'est incroyable ! Les deux attrapeurs sont au coude à coude !

Dean hurla le nom de la rouquine, brandissant son drapeau dans les airs et Harry cessa de respirer, au comble du stress.

Ginny contourna les tribunes, prenant des virages serrés au possible, frôlant la terre. Puis le vif d'or s'élança doit vers le ciel et elle le suivit dans un mouvement rapide. Tom Jedusor la talonnait, tendant le bras aussi loin qu'il pouvait pour essayer d'attraper la petite balle. La rouquine passa au-dessus de la tête des professeurs qui se baissèrent in extremis, et lorsqu'elle comprit que le vif d'or suivrait encore une trajectoire droite durant quelques secondes, elle lâcha le manche de son balai d'une main fébrile et l'étendit de toutes ses forces !

Soudain, on vit un cognard frôler le balai de la rouge et or, et ce mouvement suffit à déstabiliser la sorcière qui vacilla un instant. Ce mouvement fut décisif.

Déviant de sa trajectoire de quelques centimètres, Ginny vit avec horreur Tom Jedusor passer à son côté et, les doigts écartés, saisir le vif d'or devant ses yeux.

- LA VICTOIRE POUR SERPENTARD ! hurla alors Lee dans le micro du stade.

Et la tribune des vert et argent hurla si fort que les gradins de tout le stade tremblèrent sous leurs applaudissements. Des confettis verts et gris explosèrent dans le ciel et bientôt le stade fut secoué par une ola de joie et de bonheur.

- MAIS QUEL MATCH, LES AMIS ! QUEL MATCH ! continua de crier le commentateur. Et quel incroyable coup de Draco Malfoy et son cognard !

Des poings victorieux s'élancèrent dans les airs et tous les Serpentard et leurs supporters se mirent à acclamer les joueurs de l'équipe gagnante.

Harry sentit son cœur exploser de bonheur. Au milieu du terrain, toujours perchés sur leurs balais, le moldu vit les équipiers du blond se réunir autour de lui et lui lever le bras vers le ciel. Draco brandit alors sa batte au-dessus de sa tête et de nouveaux cris de joie résonnèrent dans les tribunes, secouées par la folie de la victoire !

Dépités et incroyablement déçus, les Gryffondor huèrent les gagnants de toutes leurs forces et lancèrent des cris d'indignation. Harry vit Dean jeter violemment son drapeau à ses pieds et l'écraser d'un mouvement rageur. Neville, lui, poussa un gémissement de désespoir et se prit la tête entre les mains, anéanti.

- On dirait que je me suis trompé de costume, dit simplement Luna en applaudissant à son tour.

Harry vit Hermione se mordiller les lèvres d'un air déçu. Au fond de lui, il se sentait coupable de ne pas partager cette déception avec ses amis, mais c'était plus fort que lui. La joie de voir Draco ainsi acclamé et victorieux au milieu du terrain l'emportait sur toutes les autres émotions qu'il pouvait ressentir à ce moment précis.

Les deux équipes mirent enfin le pied à terre et les deux capitaines se serrèrent la main. Ginny grimaça en retirant aussitôt sa main une fois le salut effectué, tandis que Marcus Flint arborait un sourire arrogant.

- Sans rancune, Weasley, rit le Serpentard.

- L'année prochaine on va tous vous exploser ! répondit hargneusement la rouquine.

- Comme vous l'avez si bien fait aujourd'hui ?

La Gryffondor tourna les talons d'un mouvement rageur et son équipe la suivit, la tête basse.

Harry et ses amis se précipitèrent au bas des gradins, bousculant les autres élèves, se frayant un chemin parmi la foule.

L'équipe des Serpentard était entourée par une mer de vert et argent et les cris de joie et sifflets admiratifs continuaient de retentir sur le terrain. Lorsqu'Harry arriva sur la pelouse, il aperçut tout de suite la tête de Draco, souriante et lumineuse, qui dépassait toutes les autres, au centre de l'attroupement. Il courut alors, slalomant entre les élèves, s'excusant de les bousculer. Son cœur battait la chamade, et ses doigts tremblaient de bonheur. Enfin, il parvint à s'extraire de la foule.

Dès que Draco l'aperçut, ses lèvres s'étirèrent d'un immense sourire et, l'une de ses mains tenant son balai, il ouvrit grand l'autre bras. Le visage du brun s'illumina et il se précipita dans les bras du Serpentard qui le serra si fort contre lui qu'à la seule force de son unique bras il le souleva de terre.

Le nez plongé dans les cheveux du Gryffondor et le cœur battant de sentir ses petites mains dans son dos, Draco savoura sa victoire.

- Tu as gagné ! sourit Harry contre son torse.

- Tu en doutais ? sourit prétentieusement le Serpentard.

- Pas une seule seconde !

Draco se pencha alors vers lui et plongea le visage dans son cou, faisant rougir le brun :

- Quelles que soient les circonstances, tu ne peux pas t'empêcher de crier mon nom, mmh ? chuchota-t-il au Gryffondor qui sentit son ventre se contracter de milliers de papillons.

- Oh ! répondit-il d'un ton faussement choqué.

- Je croyais que je n'entendrais ta voix que pour encourager les Gryffondor.

Harry lui donna une petite tape sur le torse et Draco éclata de rire.

- Ma langue a fourché, c'est tout.

- J'espère qu'elle fourchera de nouveau ce soir.

Et le blond posa ses lèvres dans les cheveux indisciplinés du moldu qui devint aussi rouge que l'écusson de sa maison et qui le gratifia d'un « Chut, enfin, Draco ! ».

Après quelques minutes, tous les élèves de Serpentard finirent par annoncer qu'une grande fête aurait lieu cet après-midi dans leur salle commune pour célébrer la victoire de l'équipe gagnante, et tous se dirigèrent en direction des cachots.

Harry posa alors un baiser sur la joue du blond :

- Vas-y, moi je vais aller voir Ron et Ginny.

- Tu es sûr que tu ne veux pas venir ? proposa le sorcier.

- Non, ne t'inquiète pas. Va, amuse-toi bien, sourit le brun. Mais surtout pas de bêtises ! ajouta-t-il aussitôt, redevenant sérieux.

- Bien, monsieur Potter.

Draco l'embrassa une dernière fois et rejoignit son équipe qui chantait l'hymne des Serpentard à tue-tête. Mais avant de le quitter, il lui lança un fort :

- Et présente mes excuses à Ginny. Elle a été un adversaire exceptionnel.

- C'est promis, je lui dirai !

Et Draco disparut avec un dernier signe de la main.

- Je le tenais presque ! râla Ginny en donnant un coup de pied rageur dans l'un des coussins au sol.

Dean posa une main compatissante sur sa taille et eut un sourire triste :

- Ce n'est que partie remise.

- Mais il était là ! Juste sous mes yeux ! J'arrive pas à croire que je l'ai loupé ! enragea la rouquine, se laissant mollement tomber sur le sofa de la salle commune des Gryffondor.

Dans un coin de la salle, Ron était prostré, le visage blanc et la tête basse. Près de lui, Hermione avait posé une main réconfortante sur son bras et pinçait les lèvres. Harry s'assit près de son ami et lui tapota gentiment l'épaule.

- Ça va aller, Ron, dit Neville près du feu. Ce n'était qu'un match parmi tant d'autres.

- Non, c'était LE match de la saison. J'ai été vraiment nul.

- Arrête, ne dis pas ça.

- Si. T'as eu raison de m'engueuler sur le stade, Neville. Aujourd'hui j'ai été une vraie passoire.

- C'était façon de parler, répondit le grand brun, gêné et désolé pour le rouquin.

Un froid glacial régnait dans la salle commune des Gryffondor. Tous les autres élèves étaient monté se coucher, déçus.

Ginny eut un sourire fâché :

- N'empêche, quelle sale bête ce Draco !

Harry leva tout de suite les yeux, un air attendri sur le visage.

- Il m'a dit de te présenter ses excuses, Ginny.

- Il avait intérêt ! J'ai jamais réussi à éviter un seul de ses cognards, et il a fallut qu'il m'en envoie un pile à ce moment là !

- C'était ça ou ils perdaient le match, rit Harry.

- C'est pas une raison pour violenter une demoiselle !

- Arrête, le cognard a à peine frôlé ton balai, rit Dean.

- Il m'a carrément cassé le bras ! exagéra Ginny, riant à son tour.

Le feu crépita joyeusement dans l'âtre et la pièce sembla doucement se réchauffer.

- N'empêche, poursuivit la rouquine, heureusement qu'il termine ses études cette année ! L'année prochaine ils perdront le meilleur batteur qu'ils n'ont jamais eu ! Et je peux vous jurer que cette fois Gryffondor raflera tous les prix !

- Et dire que je ne serai pas là pour voir ça, sourit Dean en posant un léger bécot sur le front de la Gryffondor.

- Ne t'inquiète pas, je t'enverrai des lettres, et Harry aussi, n'est-ce pas Harry ?

- Bien sûr !

Alors Hermione attira Ron contre elle et soupira :

- C'est vrai qu'il ne restera plus que vous deux l'année prochaine, dit la Française avec un air triste.

- Avec Luna aussi, ajouta Neville.

- Oui. Harry, Luna et moi. Ça va faire bizarre.

- Très bizarre, dit Harry.

Ron tourna les yeux vers le moldu et lui donna un petit coup dans l'épaule :

- T'inquiète Harry, on fera comme on a toujours fait pendant cinq ans : on s'enverra des lettres et on se verra à chaque vacances. Ce ne sera l'affaire que d'un an, ça passera vite.

- Je l'espère.

- Tu pourras toujours compter sur nous, intervint Hermione.

Le moldu lui rendit son sourire et sauta sur ses pieds :

- Allons ! Il n'y a pas de raison que les Serpentard soient les seuls à faire la fête !

Ron éclata de rire :

- Ils ont quand même remporté le match, Harry.

- Oui, mais nous au moins, on a la meilleure passoire de tout Poudlard !

Le rouquin lui donna une tape à l'arrière de la tête et bientôt la salle fut remplie des rires des Gryffondor.

Lorsque Draco rentra enfin, la nuit était déjà tombée et Harry terminait de revoir ses notes d'Histoire de la Magie à son pupitre. Quand la porte de leur chambre s'ouvrit pour laisser passer le blond, le moldu se précipita vers lui, tout sourire :

- Alors, c'était bien ?

- Beaucoup trop long à mon goût, sourit le Serpentard en embrassant le front du Gryffondor.

Harry se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes. Aussitôt, il se recula vivement en grimaçant :

- Tu sens fort l'alcool, dit-il, son nez se retroussant.

- Marcus Flint et Graham Montague ont réussi à en faire entrer en douce lors des précédentes vacances. Un miracle que Rusard ne les ait pas attrapés.

- Et tu as sifflé toutes les bouteilles ? rit le moldu.

- Un verre de whisky par ci, un autre de cognac par là.

Harry se détacha alors de lui et fixa son visage. Draco le regardait d'un air attendri.

- Tu n'es pas ivre ? questionna-t-il, surpris.

- Pourquoi ? Je devrais ?

- Non… ou peut-être bien. Je ne sais pas.

- Je me sens parfaitement normal, dit alors Draco en rangeant sa batte et son balai.

- Et les autres Serpentard ?

- Quand j'ai laissé Blaise il dormait près de la cheminée.

- Mmh, donc tu es le seul de ta maison à ne pas être éméché ?

- Il semblerait.

Harry sembla réfléchir un instant et Draco retira ses bottes.

- Quoi ? dit le blond.

- C'est bizarre. À Noël non plus tu n'as pas été ivre, contrairement à Ron.

- Je ne bois pas tant que cela, Harry.

- Mais tout de même…

- Qu'en penses-tu ? demanda le Serpentard.

- J'en pense que c'est un nouvel élément à rajouter à la liste de tes caractéristiques de Particulier.

Draco leva les yeux au ciel en ôtant sa tenue de sport.

- L'alcool n'aurait pas d'effet sur moi alors ?

- Non, ou alors peut-être une très grosse dose, rit le moldu.

- Hypothèse à vérifier dans ce cas, sourit le blond.

Une fois complètement dévêtu, le Serpentard se dirigea vers la salle de bain et on entendit bientôt l'eau couler à grands jets et une douce vapeur se répandit dans la pièce.

Harry s'assit un instant à son pupitre et soupira. Il sentit une grande fatigue l'envahir et il trembla. Il ne l'avait pas réalisé, et son corps l'avait refoulé, mais la journée avait été pour lui particulièrement éprouvante. Le moldu attrapa sa boîte de cachets dans sa poche et en avala un. Le troisième de la journée. Le match de Quidditch avait été formidable, mais, Seigneur, qu'est-ce qu'il avait été riche en émotions et surtout en énergie magique. Toute l'école réunie en un seul et même lieu, exaltante d'enthousiasme et d'aura magique.

Harry posa une main fatiguée sur son front. Plus que quelques jours et la fatigue serait terminé. Plus que quelques jours à tenir.

Prenant son courage à deux mains, le moldu acheva de lire son parchemin et récita dans sa tête les dates importantes du monde magique. Il était primordial qu'il s'en rappelle le lendemain. Il s'étira sur sa chaise, faisant craquer ses vertèbres. Plus que quelques jours à tenir. Il attrapa son pyjama dans son armoire et fila dans la salle de bain pour se changer.

Draco sortit de la cabine de douche et saisit une serviette blanche qu'il noua hâtivement autour de sa taille. Il sourit en voyant le jeune moldu remettre un peu d'ordre dans ses cheveux face au miroir et revêtir son pyjama blanc. Pyjama qui était, soit dit en passant, légèrement trop grand pour lui.

Le Serpentard s'approcha d'un pas suave vers le brun et l'attrapa par la taille, lui arrachant un rire de surprise. Il plongea aussitôt son nez dans son cou, humant son odeur, touchant sa tendre peau. Qu'est-ce qu'il l'aimait, cette peau… Sa langue ne pu s'empêcher d'en lécher une partie.

- Pas ce soir, Draco, gémit Harry en s'écartant légèrement.

Le blond soupira et relâcha le moldu, dos à lui, qui essayait d'enfiler correctement son pyjama devant le miroir de la salle de bain.

- Harry…

- Je sais, Draco. Je sais que tu en as envie. J'aimerais aussi, je t'assure, mais je suis épuisé. Le stade était bondé d'élèves et nous sommes en pleine période d'examens… tous les élèves lancent des enchantements à tout va. Ton sort de protection n'est pas indéfectible…

- Tu m'as dit ça la semaine dernière aussi.

Harry termina de boutonner son haut de pyjama et se retourna vers le sorcier qui le surplombait. Il s'adossa contre le lavabo, croisant les bras sur sa poitrine.

- Et c'était la vérité. J'ai doublé ma prise de cachets pour arriver à continuer à passer mes examens sans me retrouver à l'infirmerie.

- Oui, je suis au courant, soupira fortement Draco en passant une main dans ses cheveux encore mouillés.

- Fort bien, fit Harry d'un ton sec. Tu sais donc que ce n'est pas pour t'embêter que je te dis que je suis fatigué.

Draco fit claquer sa langue contre son palais et écarta le moldu de devant le miroir d'un mouvement brusque. Il attrapa sa brosse à dents et un pot de pâte.

- J'ai saisi, répondit le blond en étalant la pâte sur sa brosse avec brutalité. Va te coucher alors.

- Oh mais j'y vais. Et ce n'est pas la peine d'être agressif avec moi, Draco. Tu pourrais essayer de te contrôler un peu plus tout de même.

- C'est à moi que tu parles de self-contrôle, Harry ? rit méchamment le Serpentard. Si je le voulais tu serais tout à moi en même pas trente secondes.

Harry recula d'un pas, la main sur le cœur et les yeux pleins d'éclairs.

- Bonne nuit ! siffla le brun en sortant à pas vifs de la salle de bain.

Le moldu se dirigea vers le lit à baldaquin et en ôta la couverture. Alors qu'il allait se glisser dans les draps pour tenter de calmer sa colère, il sentit qu'on lui tirait violemment le bras. Il se retrouva alors face à deux yeux argentés remplis de désir.

Sans qu'il ne comprenne rien Draco posa rudement sa bouche alcoolisée sur la sienne et le serra contre lui. Il sentit le torse puissant du blond lui broyer la poitrine et la poigne ferme de ses mains sur ses bras, son dos, ses hanches.

Il essaya de repousser le Serpentard avec rage mais ses mains glissèrent sur ses épaules encore humides et se perdirent dans ses cheveux ruisselants. Contre son ventre, il sentit une énorme bosse se faire sous la serviette du Serpentard. Il n'arrivait plus à réfléchir, son cœur battit soudainement trop vite et son corps lui hurla de s'abandonner dans les bras puissants qui l'enfermaient. Il souffla fort et secoua la tête, tentant de reculer, mais le blond grogna, lui mordit la lèvre et le sang d'Harry pulsa dans son bas-ventre. Sa tête savait qu'il ne devait pas lui céder, mais il était trop tard, il le voulait, chaque parcelle de sa peau appelait Draco avec une force incontrôlable.

La langue du sorcier força la barrière de ses lèvres et, entendant le blond râler de désir et de plaisir, Harry gémit à son tour et ouvrit la bouche pour accueillir la langue de l'homme. Un goût de rhum se répandit alors dans sa bouche. Son bassin était en feu et il sentait sa respiration s'accélérer entre les lèvres du Serpentard qui ne voulait pas le laisser s'échapper. Draco lui mordit la lèvre et il émit un petit cri de douleur que le blond étouffa par un autre baiser. Il serra Harry à lui en faire mal, plaqua son corps contre le sien et plongea sa main dans le pyjama du brun qui eut un hoquet de surprise et de plaisir mêlés alors qu'il saisissait son sexe déjà dressé.

Draco tira sur la serviette qu'il avait noué à sa taille et la jeta dans un coin de la pièce sans cesser d'embrasser le moldu qui se ramollissait dans ses bras, se collait à lui, s'accrochait à ses épaules et se frottait contre sa main. Sa bouche descendit dans le cou du Gryffondor qui gémit contre son oreille. Et, dans un geste brusque, le Serpentard l'allongea sur le tapis et arracha le bas de son pyjama avec envie. Le brun se retrouva à moitié nu, les jambes écartées, le blond ondulant entre ses cuisses.

Caressant les tétons du moldu sous sa chemise, Draco l'embrassa une ultime fois, le retourna sans préavis sur le ventre et attira ses hanches contre les siennes. Il plaqua la tête d'Harry au sol qui se tortillait, les yeux brillants de plaisir et le souffle court. Il cracha sur son membre et badigeonna de salive l'anus du moldu.

- Qu'est-ce que tu veux ? murmura Draco tout contre l'oreille du petit brun.

Harry sentit son souffle se couper de plaisir, il sentait le sexe gros et lourd de Draco aller et venir entre ses fesses, juste à son entrée.

- Répond-moi, ordonna Draco en glissant une main sous sa gorge tremblante.

- Je… je la veux, Draco, gémit Harry dans un souffle. Mets-la en moi... s'il te plait...

Le Serpentard esquissa un sourire lubrique et enfonça son sexe dans le trou étroit du petit brun qui hurla de plaisir. Il sentait en lui le membre gros et long de Draco qui bougeait déjà à un rythme effréné, touchant sans ménagement sa prostate, lui faisant pousser des cris qu'il ne s'était jamais cru capable de produire. Draco, lui, poussa un râle de plaisir et baissa les yeux pour mieux apercevoir les allées et venues de son sexe dans ce corps offert.

Harry enfonça ses doigts dans les poils du tapis et leva les hanches pour mieux rencontrer la queue qui le besognait. Draco lui tenait si fermement la taille qu'il aurait été incapable de se débattre, complètement soumis au mâle qui le dominait. Et il adorait ça. Malgré lui, il adorait ça. Draco attrapa son sexe tendu qui frôlait le tapis au même titre que son buste et le caressa avec vigueur. Harry se mordit la lèvre pour retenir un gémissement plus fort de traverser sa bouche.

Il savait qu'il ne devait pas. Sa tête lui hurlait de se débattre, de camper sur ses positions, de lui faire entendre raison. Mais son corps, lui, demandait, suppliait, implorait la présence de Draco en lui. Il ne pouvait pas lutter. Impuissant face à la force du blond, impuissant face à l'annihilation de sa volonté, il se laissait prendre sur ce tapis, et il adorait ça. Harry s'en voulut d'être aussi faible. Il s'en voulut de se laisser ainsi faire, de succomber ainsi aux assauts du blond. Le qualificatif "salope" lui traversa un instant l'esprit, et il rougit. Il était faible. Mais sa culpabilité se changea en plaisir lorsque le gland du blond le fouilla jusqu'au plus profond de ses entrailles. C'était bon, incroyablement bon, et chaque parcelle de son corps appelait l'homme collé contre lui. Il le sentait. Il en avait besoin. Et ce membre à l'intérieur de son corps était la meilleure chose au monde. Il ne pouvait s'empêcher de gémir son nom, de lui dire qu'il aimait ça car, malgré lui, inéluctablement, il lui appartenait, et c'est ce qu'il avait toujours préféré dans la particularité de leur relation. Il était à Draco, et Draco était à lui. Et leurs corps ne pouvaient pas se défaire l'un de l'autre.

C'est dans un coup de rein plus puissant et plus profond que les autres qu'Harry jouit dans la main de Draco. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son ne sortit de sa gorge enrouée par le plaisir. Et lorsque le Serpentard sentit l'anus du moldu se resserrer autour de lui, il se déversa dans un râle guttural à l'intérieur de lui. Sentant son sexe être secoué de spasmes, il s'enfonça plus profondément encore, souhaitant cracher jusqu'à la dernière goutte de sa semence dans son trou. Alors, il retira lentement son sexe de l'étroit étaux contracté, laissant son sperme s'écouler le long des cuisses du brun. Harry resta allongé au sol, essoufflé, et Draco se releva.

- Même pas trente secondes.

Le blond retourna dans la salle de bain sans un regard en arrière.

Le cœur d'Harry cessa de battre un instant alors que son corps se glaçait de honte et de douleur. Prostré sur le sol, recroquevillé sur lui-même, il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il entendit la douche s'allumer de nouveau et sanglota contre le tapis. Le rapport de force était inéquitable. Et il se sentit comme la pire nymphomane du monde. Comment avait-il pu lui faire ça ? Son cœur le fit souffrir d'une telle force qu'il n'arriva plus à respirer pendant plusieurs secondes.

Enfin, mue par une détresse inouïe, il se releva en tremblant, ses jambes chancelant sous son poids. Il attrapa son bas de pyjama et l'enfila le plus vite qu'il put. Il prit également ses lunettes à la volée et sortit de la chambre sans dire un mot. Sa vision était floue, brouillée par des larmes incontrôlées. Il n'avait jamais été aussi humilié de sa vie.


Et voilà !

Décidément, Draco fait n'importe quoi... La journée avait pourtant si bien commencée...

Je sais que plus l'histoire avance, plus vous détestez Draco. J'ai trop de peine pour lui, mais on ne peut absolument pas excuser son comportement. N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre :). Votre avis est toujours le bienvenu et, surtout, il est super intéressant et important pour moi d'avoir vos ressentis. Une review, même toute petite, me fait toujours extrêmement plaisir ;).

Dans le prochain chapitre ce sera la panique dans notre groupe d'amis sorciers.

Merci à tous d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné envie de connaître la suite.

À mardi prochain pour la suite, plutôt mouvementé, de l'histoire !