Bonjour,

Wow ! Je suis tellement, mais tellement émue ! Nous avons officiellement dépassée la barre des 200 reviews. Merci à tous, sans exception, pour votre soutien, vos avis, vos conseils et votre présence. Ça me fait tellement de bien de savoir que cette histoire vous plait. Je ne sais pas comment vous remercier. Vous êtes merveilleux. Merci, merci, merci :D.

J'ai vu que vous aviez quelques hypothèses quant à l'auteur du rapt d'Harry. Et bien, aujourd'hui, vous aurez votre réponse.

Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.

Avertissement : ce chapitre contient une scène de violence.

Bonne lecture !


Chapitre 26 : Révélations.

- Père ?

- Bonsoir, Draco.

- Mais qu'est-ce que… ?

Les bras ballants le long du corps, le visage de Draco se décomposa.

Au milieu de la salle, droit comme un piquet, attendait Lucius Malfoy. Le Serpentard ne comprenait plus rien. Ses yeux se baissèrent et il aperçut, assis au sol, toujours en pyjama, Harry, qui releva le visage vers lui lorsqu'il entendit sa voix.

- Draco ! s'écria le moldu, les yeux plein de soulagement.

- Harry !

Le blond se précipita vers lui mais fut brutalement repoussé en arrière lorsqu'il avança d'un pas. Il retomba lourdement au sol, sonné.

- Ne sois donc pas si pressé, sourit Lucius Malfoy.

Blaise et Ron aidèrent le blond à se relever et Draco jeta un regard noir à son père. Il vit Harry tenter de se mettre debout, mais les jambes du Gryffondor semblaient être faites de coton, et il ne parvint pas à faire le moindre mouvement. Draco le sentit. Un sortilège pesait sur lui, et une colère monstrueuse s'empara de son corps.

- Mais enfin, père, que signifie tout ceci ? siffla-t-il, les sourcils froncés.

- Je croyais que tu nous retrouverais beaucoup plus rapidement que cela. On dirait que tu arrives plutôt bien à gérer la douleur, contrairement à Harry.

Draco serra les poings. Une incompréhension totale envahissait son corps. Mais bien plus que cela, il sentait poindre en lui un sentiment de menace imminente, et il pinça les lèvres.

- Est-ce que tu vas bien, Harry ? dit-il en direction du moldu qui était prostré au sol, le visage terrorisé.

- O-Oui, ça va, fit le Gryffondor d'un air fatigué. Mais je… je ne sens plus mes jambes.

Le Serpentard dû faire un effort surhumain pour garder son calme et ferma douloureusement les yeux.

- Père… expliquez-vous. Que faites-vous ici ? Et pourquoi vous en être ainsi pris à Harry ?

- Comment êtes-vous entré dans l'enceinte de l'école ? dit alors Ron, derrière le Serpentard.

L'homme sourit doucement.

- Voyons... un mandat et c'était réglé, monsieur Weasley.

- Père ! cingla de nouveau Draco. Je vous ai posé une question !

La voix du blond tremblait d'une colère contenue, et Lucius eut un sourire désolé.

- J'ai vraiment essayé, Draco, je te le promets.

- Essayé quoi ?

- De t'aimer.

Le souffle du Serpentard se coupa et Ron et Blaise écarquillèrent les yeux.

- J'ai réellement essayé. Je te le jure. Mais c'était trop difficile.

- Je ne comprends pas, souffla le blond, perdu.

Lucius posa une main dans les cheveux d'Harry qui secoua la tête pour lui échapper, mais il fut incapable de bouger. Il ferma les yeux de toutes ses forces, des larmes brulantes passant la barrière de ses cils. Draco esquissa un mouvement en avant, voyant la détresse du moldu et serra les dents.

- J'ai attendu ce moment depuis dix-sept longues années… dix-sept ans à attendre que tu la trouves enfin.

- Mais enfin, qu'est-ce que vous… !

- Que tu trouves ton âme-sœur.

Les yeux du blond s'écarquillèrent et il sentit son cœur se tordre d'appréhension.

- Comment… ?

- J'ai tout de suite su que tu étais un Particulier, Draco. Tu étais beaucoup trop puissant pour être un sorcier normal.

- Père, je ne comprends rien !

- Laisse-moi t'expliquer, mon fils.

Lucius passa ses doigts sur le visage tremblant d'Harry qui se mordit les lèvres en sentant un frisson d'angoisse le secouer. Le corps de Draco bouillonnait.

- C'est moi qui ai empoisonné Harry.

Et Draco sentit son cœur s'ouvrir en deux. Le moldu lança un regard terrorisé à l'homme au-dessus de lui et tenta de fuir, de lui échapper, mais son corps restait irrémédiablement de marbre et ses jambes refusaient de le soulever.

Le souffle du Serpentard se coupa et il dû s'appuyer sur l'épaule de Blaise pour ne pas tituber. Son visage pâlit et il jeta un regard incrédule à son père qui le regardait tristement.

- C'est moi qui lui ai lancé le Doloris.

Et, cette fois, Draco faillit tomber au sol face à la douleur qui prenait possession de son corps. Harry avait désormais le visage baigné de larmes et il semblait anéanti d'être aussi proche de l'homme qui avait attenté à sa vie.

Draco était perdu. Complètement perdu. Il ne comprenait plus rien. Son corps était partagé entre un sentiment d'incompréhension et une rage qui faisait trembler ses bras avec violence.

- Mais, pourquoi ? murmura le blond en lui jetant un regard incrédule.

- Je voulais que tu comprennes ce que ça fait.

Draco se prit la tête entre les mains.

- Je voulais que tu souffres autant que j'ai souffert.

- Mais Harry ne vous a jamais rien fait ! tonna alors Draco, avançant d'un pas menaçant.

- Lui, non. Mais toi… toi, tu m'as fait endurer mille souffrances.

- Jamais je n'ai ne serait-ce… !

- Tu as tué ta mère.

Et le corps de Draco se figea de douleur. Les mots de son père avaient marqué son âme au fer rouge et il sentit monter en lui la détresse d'un enfant qui a fait une grosse, très grosse bêtise. Son souffle se coupa et sa bouche s'assécha.

- Tu m'as pris mon âme-sœur, Draco.

- Votre âme-sœur… ? souffla le Serpentard, comprenant enfin avec effroi la réalité de sa vie.

- Tu as tué Narcissa.

- Alors vous êtes…

- Je suis un Particulier.

Tous écarquillèrent les yeux, et Lucius caressa doucement la cicatrice sur le front du moldu.

- C'est vous… suffoqua le blond. C'est à cause de vous que je suis comme ça…

- Je ne saurais dire si ce gène est une bénédiction ou une malédiction. Pour certains il est synonyme de bonheur. Pour moi, il n'a était que mort et souffrance.

Draco fronça les sourcils, reprenant contenance.

- Mais si mère était votre âme-sœur, comment pouvez-vous être encore… ?

- Encore en vie ? sourit l'homme. Disons que j'étais motivé à le rester.

- Que voulez-vous dire ?

Lucius eut un rictus mauvais et passa une main dans ses cheveux.

- Il m'a fallu trois ans pour mettre au point le Repousse-Mort. J'ai eu beaucoup de mal à l'élaborer, et j'ai failli mourir à plusieurs reprises. Mais j'ai finalement trouvé une recette assez puissante qui permettait de couper le lien de souffrance et de dépendance physique entre un Particulier et son âme-sœur.

Draco essayait tant bien que mal d'assimiler ce que son père lui disait, mais sa tête refusait d'admettre ce qu'il entendait.

- Lorsque ta mère est morte, dit Lucius d'une voix triste, j'étais malheureux… tellement malheureux… j'ai cru mourir de chagrin lorsqu'elle m'a laissé, cette nuit-là...

Le cœur du Serpentard se serra de douleur.

- Elle voulait tellement un enfant, murmura l'homme. Elle était tellement heureuse de t'avoir, mon fils. Mais tu l'as tuée. Elle qui t'aimait tant. Ta magie était trop puissante. Elle ne l'a pas supportée. Elle a mis au monde son propre meurtrier.

- C'est faux ! dit alors la voix tremblante d'Harry.

Et tous les regards se posèrent sur lui.

- Draco n'a jamais voulu faire le moindre mal à sa mère ! Vous ne pouvez pas lui en vouloir ! Ce n'était qu'un enfant !

Lucius eut un sourire doux et caressa les cheveux bruns du moldu près de lui.

- Vous êtes quelqu'un de bien, Harry. Draco a de la chance de vous avoir pour âme-sœur. Narcissa était quelqu'un de bien, elle aussi.

- Elle n'aurait jamais voulu que vous fassiez du mal à son enfant, pleura le moldu, suppliant du regard l'homme qui lui souriait tristement.

- Non, elle ne l'aurait pas voulu. Mais elle ne méritait pas de mourir.

- Harry non plus ! intervint Draco, avançant encore. Vous ne pouvez pas faire ça, père !

Les sourcils de Lucius se froncèrent.

- Bien sûr que je le peux. Si j'ai survécu durant tout ce temps… si j'ai réussi à élaborer cette potion, c'est parce qu'une seule et unique chose me permettait de tenir. La haine. Narcissa aurait voulu que je t'aime, mon fils. Mais je n'y suis pas arrivé. J'ai tenté d'oublier la colère. J'ai tenté d'effacer la rancœur. Mais c'était trop dur. Comment aurais-je pu ? Alors même que tu vivais et qu'elle était morte à cause de toi…

- Non ! suffoqua Harry.

- Alors même qu'elle t'avait donné la vie et que tu lui avais volé la sienne.

- Arrêtez ! pleura le moldu.

Draco ne bougeait plus. Pétrifié de douleur, il recevait les mots de son père comme des coups de couteau qui lui transperçaient le cœur.

Sa mère… Sa maman… C'était vrai. Tout cela était vrai. Il l'avait toujours su. Il avait toujours senti en lui la douleur de l'avoir perdu, le premier jour de sa vie. Et c'était lui. C'était sa faute. Il l'avait tuée… S'il n'était pas venu au monde, jamais elle n'aurait perdu la vie… Jamais son père n'aurait autant souffert… C'était sa faute… Il l'avait tuée. Il avait tué sa maman… Sa maman…

- J'ai attendu durant dix-sept ans que tes gènes s'éveillent, mon fils, et que tu trouves ton âme-sœur. J'étais prêt à attendre toute la vie. Et lorsque j'ai rencontré Harry, lorsque j'ai vu comment vous vous regardiez… on aurait dit ta mère et moi. Alors j'ai compris que c'était lui.

Le corps d'Harry trembla et les yeux de Draco se posèrent sur le moldu, immobile aux pieds de son père. Il sentit une peur panique l'envahir.

- Quelle chance j'ai eu que tu tombes amoureux d'un moldu… dit Lucius avec un regard satisfait vers le garçon près de lui. Un sorcier aurait pu se défendre, mais lui ne m'a posé aucune difficulté.

- Alors c'est pour ça ! éclata Ron tout à coup, les yeux écarquillés. C'est pour ça que vous n'avez pas élevé Draco comme les Sang Pur ordinaires ! C'est pour ça que vous ne lui avez pas inculqué la haine des moldus ! Vous le saviez ! Vous saviez qu'il pouvait trouver son âme-sœur n'importe où, même dans le monde moldu !

- Quelle perspicacité monsieur Weasley, sourit Lucius. Il fallait qu'il trouve son âme-sœur. Je ne pouvais décemment pas le priver de la rencontrer chez les moldus. Et ce miracle est arrivé. Tout a été beaucoup plus simple pour moi, il ne connaissait rien à la sorcellerie.

- Père, vous n'avez pas le droit de… !

- Et tu n'avais pas le droit de m'enlever Narcissa ! tonna le grand homme, perdant tout à coup son calme. De quel droit as-tu pris la vie de ta mère ?!

- Si vous avez des comptes à régler avec quelqu'un c'est bien avec moi ! explosa Draco, les poings serrés. Laissez-le en dehors de tout ça !

- Mais tu ne comprends pas, Draco ?

Et son visage trahit une colère que Draco ne lui avait jamais connu.

- Je veux que tu aies mal.

- Que… !

- Je veux que tu comprennes ce que cela fait de perdre son âme-sœur.

Harry poussa un hurlement de peur et se secoua de toutes ses forces, en vain.

- Je veux que tu souffres autant que j'ai souffert. Alors… ce sera là, et seulement là, que je serai en paix.

- Q-Quoi ?

- Il faut que nous soyons quittes, Draco, souffla Lucius. J'ai perdu l'amour de ma vie par ta faute… il faut que tu perdes le tien…

- Vous êtes complètement fou… s'étrangla le blond, le corps tremblant.

Le grand homme eut un petit rire.

- Oui. Je suis devenu fou à la seconde où elle m'a quitté. Fou de haine et de colère. Mais ça n'a que trop duré. Cette rancœur ne s'apaisera que lorsque tu comprendras ce que cela fait.

Le Serpentard tenta de s'approcher encore, mais son père leva une main menaçante dans sa direction.

- J'ai tenté de te l'enlever sans que tu ne doutes de rien. Je savais que tu ne toucherais pas aux friandises. Tu ne les as jamais particulièrement aimées, tandis que lui... il aurait dû mourir empoisonné, ce jour-là. Je ne sais pas où tu as trouvé ce bézoard, mais à cause de cela, j'ai dû redoubler de créativité.

- Comment avez-vous pu… ?

Le blond ne respirait plus.

- Sais-tu à quel point il est difficile d'attenter à la vie de quelqu'un à distance, Draco ? J'ai pourtant failli réussir. L'Imperium n'a été qu'une formalité.

Il sourit de satisfaction.

- Il était là, juste devant mes yeux, continua-t-il. Mais lorsque tu t'es mis en travers de mon chemin, j'ai dû changer mon sortilège. Tu n'étais pas ma cible. Il ne fallait pas que l'Avada te touche, toi. Alors j'ai utilisé le Doloris. Et quand tu t'es écarté et qu'il a touché Harry, j'ai été terriblement frustré… si j'avais eu le cran de lancer l'Avada et que tu t'étais écarté le tour aurait été joué. Tu m'as finalement donné beaucoup de fil à retordre, mon fils.

- Espèce de salaud ! hurla alors Ron. Non mais il faut être complètement malade pour essayer de tuer l'âme-soeur de son fils alors qu'on sait ce que cela fait ! C'est vous le véritable assassin, ici ! Vous feriez bien de vous faire soigner !

- Monsieur Weasley, vous présenterez mes excuses à votre père. Il a été la cible idéale pour le Ministère de la Magie. Cette guerre froide entre Dumbledore et Fudge a été une parfaite couverture.

- Vous n'êtes qu'un… ! enragea Ron.

Lucius fit un mouvement de la main et le Gryffondor fut violemment projeté en arrière.

- Cela ne vous regarde plus, monsieur Weasley. Cette histoire est entre mon fils et moi.

Blaise se précipita sur Ron et l'aida à se relever. L'arcade sourcilière du rouquin était blessée et un filet de sang coula le long de son visage.

- Ça va te faire mal, Draco, dit alors doucement Lucius.

Le blond ne comprit pas tout de suite, puis il vit avec effroi son père placer sa main devant le visage du moldu et l'élever doucement au-dessus du sol.

Harry hurla, sentant une puissante magie pénétrer les pores de sa peau. Il entendait le sang battre à tout rompre dans ses oreilles. Il était désormais totalement immobile dans les airs, ses pieds ne touchant plus le sol. Ses orteils se crispèrent et ses yeux se révulsèrent. Il convulsait, ressemblant à une poupée de chiffon désarticulée. Il ne supportait pas la magie de l'homme. Elle était trop puissante. Draco poussa un hurlement de terreur.

- ARRÊTEZ ! cria-t-il.

- Ça va te faire mal à en mourir.

Et il referma doucement les doigts. Le corps d'Harry sembla se disloquer et Draco l'entendit pousser un hurlement tel qu'il semblait subir une seconde fois le sortilège Doloris.

Draco devint fou. Il se rua sur son père, le heurtant de tout son poids. Déstabilisé, Lucius relâcha son emprise et le moldu s'affala au sol en toussant, sentant la magie s'évaporer doucement de son corps.

Lucius leva la main, envoyant Draco valser à l'autre bout de la salle. Celui-ci se releva aussitôt et tendit la main face à son père. Sous les pieds du grand homme s'ouvrit alors un gouffre sans fond et Lucius esquiva le précipice à la dernière seconde.

L'homme poussa un hurlement et, ouvrant grand les bras, fit s'ébranler le plafond de pierre au-dessus de son fils. Draco sentit des cailloux tomber sur son épaule et leva les yeux. Il les écarquilla et plongea sur sa droite pour éviter l'énorme rocher qui tombait sur lui. D'un mouvement rapide, il souleva son père dans les airs et le projeta contre l'immense statue au fond de la salle. La tête de Lucius heurta violemment la pierre, et il mit quelques secondes avant de reprendre contenance.

Ron et Blaise se précipitèrent vers Harry qui essayait de reprendre son souffle, toujours assis au sol, les jambes engourdies.

- Viens ! Lève-toi, Harry ! lui cria Ron en lui saisissant le bras.

Le rouquin tira de toutes ses forces mais il fut impossible pour lui de faire bouger le moldu et Harry gémit de douleur.

- Arrête, Ron, t'vas lui déboîter l'épaule !

- Alors aide-moi ! tonna le Gryffondor.

Blaise et Ron lui saisirent la taille, passant les bras d'Harry au-dessus de leur nuque et le tirèrent vers le haut. La colonne vertébrale du moldu s'étendit au maximum et Harry poussa un hurlement de douleur.

Les yeux de Draco se braquèrent alors sur lui, alertés, et Lucius profita de cet instant pour, d'un mouvement de la main, plaquer son fils au sol avec rudesse. Draco sentait que la gravité autour de lui changeait et que son corps devenait lourd comme du béton. Il poussa de toutes ses forces sur ses bras, tentant de se relever.

- Ça ne marche pas, gémit Harry, la panique dans la voix.

- Essayons encore ! rugit Ron en serrant le corps du moldu dans ses bras pour le tirer de tout son poids.

Les jambes du moldu restèrent irrémédiablement fixées au sol.

- Laisse-moi essayer ! dit alors Blaise en repoussant le Gryffondor.

Il pointa sa baguette vers les jambes du brun et se concentra.

- Emancipare !

Un enchantement bleu enveloppa le bas du corps d'Harry, et ils le tirèrent de nouveau. Mais les jambes du moldu ne bougèrent pas.

- Finite ! lança alors Ron.

Une lueur rose sortit de sa baguette. Mais Harry ne se releva pas.

- Finite Incantatem !

Rien ne changea.

- Attention ! hurla alors Blaise en baissant la tête d'Harry au sol et poussant Ron au côté.

Un éclair vert frôla les cheveux du brun et ils entendirent Draco hurler de rage. Lucius Malfoy serra les dents et jeta de nouveau un sortilège de mort au moldu, tremblant. Blaise plaqua le corps du brun au sol et esquiva le sort qui les frôla de nouveau.

Lorsque l'homme tendit sa main une nouvelle fois, Draco réussit à se relever, et se rua sur son père qui tomba au sol, envoyant l'Avada vers les stalactites au-dessus du moldu. Aussitôt le plafond trembla et d'énormes roches chutèrent vers les trois garçons au sol. Harry poussa un hurlement de terreur et leva les bras au-dessus de sa tête, dans une veine tentative de protection. Blaise et Ron échangèrent un regard imperceptible et, d'un commun accord, tendirent leurs baguettes vers le ciel et hurlèrent ensemble :

- Protego !

Les rochers heurtèrent alors violemment le bouclier que formait l'enchantement des deux sorciers. Le choc fut si rude que les deux hommes faiblirent et sentirent leurs jambes vaciller. Ron hurla de rage et Blaise serra les dents à se les briser.

- Sauve-toi, Harry ! supplia le rouquin.

Mais les jambes du moldu, comme soudées au sol, l'empêchèrent de se mouvoir. Harry se jeta au sol et rampa, enfonçant ses ongles dans la pierre, tirant sur ses bras de toutes ses forces, se brûlant le ventre de trop tirer sur son corps. Ses jambes restèrent immobiles et il n'avança pas.

Alors que le bouclier des deux sorciers perdait de son diamètre et se trouait, laissant passer les plus petites pierres, Draco ouvrit la main d'un mouvement vif et se mit alors à pleuvoir sur les trois garçons des plumes aussi blanches que la neige.

Ron et Blaise s'affalèrent au sol, épuisés.

- Tu es devenu très fort, mon fils, sourit Lucius avec un regard froid.

- Si vous touchez à un seul de ses cheveux… ! éructa le blond, ses yeux gris suintant la colère.

- Je ne pensais pas que tu réussirais si vite à maîtriser la magie sans parole, et encore moins la magie sans baguette. Tes professeurs ont fait un travail formidable. Sais-tu qu'il m'a fallut des années avant d'atteindre ton niveau ?

- Ne vous avisez plus d'attenter quoi que ce soit envers lui !

- Malheureusement pour toi, je te devance d'au moins vingt ans.

Lucius ferma le poing, et des cordes apparurent sur les membres de Ron et Blaise qui furent soudain trainés en arrière.

- Non ! cria Harry en attrapant la main du rouquin dans la sienne.

- Ne me lâche pas, Harry !

Le moldu serra ses doigts sur la manche de son ami, le tira vers lui, tendant le bras aussi loin qu'il pouvait, plantant ses ongles dans sa peau pour le retenir.

Ron sentit les cordes s'enrouler autour de ses pieds et remonter le long de son corps. La violence des liens allait lui broyer les articulations.

Les deux amis restèrent soudés quelques secondes, mais les cordes tirèrent le rouquin d'un coup sec et leurs mains se détachèrent irrémédiablement. Avec brutalité, Ron et Blaise furent liés contre la statue au fond de la salle et il leur fut impossible d'effectuer le moindre mouvement.

Blaise, qui tenait toujours sa baguette, la dirigea vers les liens de Ron, mais une corde serra son poignet si fort qu'on entendit un craquement. Il poussa un hurlement de douleur. Sa main devint bleue et il lâcha le bout de bois qui heurta le sol.

- Il est temps de lui dire adieu, Draco, dit tristement Lucius Malfoy en baissant le doigt vers son fils.

Les jambes du blond se dérobèrent tout à coup sous son poids, et Draco tomba à genoux sur la pierre froide. Ses yeux écarquillés virent avec horreur son père se diriger doucement vers le moldu qui rampait au sol, le visage en pleurs, dans une vaine tentative de s'échapper. Il hurla, et tenta de se remettre debout.

- Ne vous approchez pas de lui !

Lucius attrapa le dos de la chemise du Gryffondor et le rassit au sol. Harry se débattit alors, repoussant les mains de l'homme qui l'avait redressé.

- Laissez-moi ! Lâchez-moi ! cria le moldu.

L'homme eut un regard triste et passa une main rassurante dans les cheveux du brun.

- Je suis tellement désolé que ça soit vous, Harry.

- Laissez-moi tranquille ! pleura-t-il, se secouant et poussant de toutes ses forces l'homme qui ne broncha pas.

- En d'autres circonstances, je suis persuadé que vous auriez été un gendre merveilleux…

Le visage de Lucius se voila de peine et il glissa ses mains autour du cou du Gryffondor.

- NE LE TOUCHEZ PAS !

Draco sentit son cœur se tordre de douleur lorsqu'il vit les petites mains du moldu saisir les poignets de son père pour tenter de les faire lâcher prise.

- Embrassez Narcissa pour moi, je vous en prie.

Et il serra. Appuyant de ses deux pouces la trachée du moldu, il serra à s'en faire blanchir les doigts. Le visage d'Harry devint rouge et des veines gonflées de sang commencèrent à marbrer le blanc de ses yeux.

Draco crut mourir et son corps se tordit de douleur, sentant la vie s'échapper de celui du moldu devant ses yeux. Il hurla, se jeta en avant, retomba sur le sol, ses genoux comme scindés. Il se secoua comme un démon, criant le nom du moldu, suppliant son père d'arrêter !

- LÂCHEZ-LE ! PAR PITIÉ, LÂCHEZ-LE !

Draco pleurait, le visage défiguré par la tristesse et la haine. Il vit Harry ouvrir grand la bouche et inspirer bruyamment, cherchant de l'air. Il était violacé et ses yeux rouges étaient exorbités de terreur. Les mains du Gryffondor griffèrent celles du sorcier qui tint bon. Il tenta de repousser ses bras, son corps, mais Lucius serra ses doigts plus encore sur sa nuque.

Le visage de l'homme était décidé, concentré, et il serrait les dents à mesure qu'il entendait suffoquer le moldu qui se débattait entre ses mains. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe, il y était presque.

Aucun son ne traversa la gorge du moldu lorsque ses lèvres bleuies prononcèrent son unique et dernier mot : « Draco ».

- JE VOUS EN SUPPLIE, ÉPARGNEZ-LE ! ÉPARGNEZ-LE !

Les cris du blond résonnèrent dans la salle. Se débattant comme un animal, il hurla, cria, et sa fureur fut telle que les sculptures qui bordaient le chemin de la salle se mirent à trembler. Le visage ravagé par les larmes et la démence, il donna des coups de poing au sol, brisant la pierre sous lui.

Et lorsqu'il aperçut le corps du moldu se ramollir sous les doigts de son père et ses mains retomber mollement le long de son petit corps, la folie l'aveugla.

Une explosion blanche irradia de son corps et traversa toutes les personnes dans la pièce. Les cordes qui maintenaient Ron et Blaise contre la statue disparurent et les deux sorciers retombèrent dans un bruit sourd. Lucius, qui tenait fermement la gorge du moldu, vacilla et lâcha prise sous la violence de la magie qui l'avait traversé. Le corps du moldu s'affala au sol. Lucius fut propulsé plusieurs mètres en arrière.

Alors, Draco se releva comme un fou, ses genoux libérés de leurs entraves, et se jeta sur son père en hurlant de rage. Surpris par la puissance de la magie de son fils, Lucius ne vit pas les poings de celui-ci s'abattre avec violence sur son visage, et il tomba au sol. Draco se rua sur lui, criant de désespoir et de fureur.

- VOUS N'AURIEZ PAS DÛ FAIRE ÇA ! pleura le Serpentard en enfonçant ses larges poings dans la figure de son père.

Les os de l'homme craquèrent sous les coups du sorcier.

- VOUS N'AVIEZ PAS LE DROIT ! VOUS L'AVEZ TUÉ ! RENDEZ-LE MOI !

La folie était telle dans les yeux du blond qu'il ne vit pas le sang se répandre par puissantes giclées sur ses mains, ses bras, et son visage. Avec férocité il frappait, frappait et frappait encore, noyant de rouge le visage désormais méconnaissable de son père.

- ... maintenant… tu sais… ce que ça fait… marmonna Lucius, s'étouffant dans son propre sang.

- RENDEZ-LE MOI ! hurla Draco, sa vision brouillée par la haine et la douleur.

Il saisit le col du vêtement de son père et frappa violemment sa tête contre le sol.

- RENDEZ-MOI HARRY !

Et il le fracassa contre la pierre.

- Ça suffit, Draco ! cria Blaise en se jetant sur le Serpentard.

Mais la magie du blond le repoussa si fort qu'il fut projeté à plusieurs mètres. Le métis, titubant, se releva et coinça la tête de Draco entre ses bras tordus, tentant de le faire lâcher prise.

- Arrête ! hurla-t-il. Tu vas l'tuer !

Mais Draco était sourd à toutes suppliques. Inarrêtable, inéluctable, il ne voyait plus rien.

Soudain, Draco sentit qu'il était violemment tiré en arrière et il hurla de colère.

- Ça suffit, Malfoy ! tonna la voix du professeur Rogue, tirant le Serpentard à l'aide de Neville et Blaise.

Le métis leva les yeux et aperçut avec soulagement Hermione et le professeur Dumbledore entrer précipitamment dans la salle parsemée de rochers et de plumes.

Le directeur sortit sa baguette et lança un sortilège informulé au blond qui s'écroula au sol en criant comme un démon, ligoté par une force invisible.

- Écartez-vous tous ! ordonna le professeur Rogue.

Alors, il tendit sa baguette vers le front du Serpentard qui se débattait au sol, hurlant comme un fou.

- Impero !

Et aussitôt le corps du blond cessa de bouger, mais ses yeux s'agitèrent.

- Il faut faire vite, le sortilège ne tiendra pas longtemps ! siffla le professeur de Potions. Son esprit s'est renforcé, il est devenu incroyablement fort !

Le directeur écarta alors le corps inconscient de Lucius Malfoy d'un mouvement de baguette et ancra ses yeux bleus dans ceux noisette d'Hermione.

- Mademoiselle Granger, il faut que vous nous aidiez.

- Que dois-je faire professeur ?

- Il faut que vous lanciez l'Imperium à monsieur Malfoy.

Hermione blanchit.

- Mais je… je n'ai jamais lancé de sortilèges impardo…

- Il faut que vous le reteniez le temps que le professeur Rogue et moi sortions Lucius Malfoy de cet endroit.

- Mais le professeur Rogue vient de dire qu'il était trop fort ! Jamais je n'arriverai à…

- Mademoiselle Granger ! fit Dumbledore d'une voix sévère. Vous êtes la sorcière la plus douée de cette école. Vous en êtes capable. Faites-moi confiance. Si monsieur Malfoy rouvre les yeux et voit que son père est toujours là, il sera impossible de l'arrêter de nouveau. Il faut que vous le fassiez.

La Française hocha doucement la tête, sentant monter en elle une forte détermination.

- Très bien.

Elle se plaça près du professeur Rogue et visa le visage du Serpentard de sa baguette.

- À trois… souffla le directeur des vert et argent. Un, deux… !

- Impero !

Hermione sentit son esprit se connecter à celui de Draco et elle hurla de douleur. Le corps du blond tressaillît et elle dû se concentrer de toutes ses forces pour ne pas le laisser revenir à lui.

- Dépêchez-vous ! hurla-t-elle. Partez, vite !

Le professeur Rogue se précipita près du corps de Lucius Malfoy. Dumbledore posa alors une main sur l'homme au sol et l'autre sur l'épaule du potionniste. Aussitôt, ils disparurent dans un craquement sec et violent.

Hermione poussa alors un cri de douleur et baissa sa baguette en s'écroulant au sol, épuisée. Et Draco ouvrit les yeux.

Il se redressa et chercha le corps de son père, mais il ne trouva qu'une flaque de sang étalée par des traces de pas précipités. Soudain, son corps se calma et le voile de colère qui barrait sa vue sembla s'estomper. Haletant, il se prit la tête entre les mains. Il cligna plusieurs fois des yeux, revenant à lui, et son souffle se coupa.

- Harry… murmura-t-il, tremblant.

Il aperçut alors, assis entre deux énormes rochers, Ron qui tenait le moldu dans ses bras. Son cœur cessa de battre.

- Harry !

Il se précipita sur le Gryffondor, sa magie réduisant en poussière les pierres qui barraient sa route. Il arracha le brun des mains de Ron et s'écroula au sol, le serrant dans ses bras, pleurant dans ses cheveux. Il ne pouvait plus respirer. La douleur dans son ventre était si forte qu'elle se confondait avec la peur qui parcourait ses doigts serrés.

- Harry… Harry… pleura-t-il.

- Il est vivant, Draco, dit précipitamment Ron en posant une main sur son épaule. Il a trop manqué d'oxygène et a perdu connaissance. Mais il est toujours en vie. Il est vivant.

Le corps dans ses bras était si lâche qu'il ne le crut pas. Ron mentait. Il avait mal. Atrocement mal. Si mal qu'il devait être mort. Ron mentait. Il écarquilla les yeux et pleura, balançant d'avant en arrière le petit corps contre lui.

- Reviens, Harry, reviens… murmura-t-il inlassablement.

Ron attrapa alors la main du Serpentard et la plaqua sur la poitrine du moldu. Là, sous ses doigts tremblants, Draco sentit les petits battements timides du cœur du brun qui s'accrochait à la vie. Il plaça son oreille contre les lèvres du moldu, et perçut son souffle affreusement rauque. Il respirait par un miracle inespéré. Alors il enfouit son visage ruisselant de larmes dans le cou du Gryffondor, toujours inconscient dans ses bras.

- Réveille-toi, Harry, je t'en prie… pleura-t-il.

Le visage du moldu avait retrouvé une couleur normale, mais du sang s'écoulait de ses narines. Draco posa son front contre le sien et ses larmes se mêlèrent au rouge qui striait son menton.

- Ne me laisse pas…

Les yeux irrémédiablement clos, le souffle saccadé par la souffrance, Draco le berça contre lui. Alors, il sentit se poser sur sa joue une petite main et il ouvrit les yeux.

- Je suis là… murmura le moldu d'une voix éraillée. Je suis là, Draco…

Le blond écarquilla les yeux et son cœur se gonfla de soulagement lorsque son regard croisa les yeux verts fatigués du brun. Il fut pris de tremblements et écrasa le Gryffondor contre son torse de toutes ses forces. Son corps se crispa et il poussa un cri, remerciant le ciel de ne pas lui avoir pris la personne la plus importante de sa vie. Et il lui parla, et lui parla encore. Il lui dit à quel point il était désolé. Il lui dit à quel point il avait cru mourir lorsqu'il l'avait vu s'écrouler. Il lui dit à quel point il lui était impossible de vivre sans lui.

Harry enroula péniblement ses bras autour de sa nuque et Draco le pressa contre lui comme si sa vie en dépendait. Harry sentit son corps se réchauffer et son cœur battit à tout rompre. Il avait mal partout et sa gorge, atrocement douloureuse, lui demandait des efforts surhumains pour inspirer de l'air et gonfler ses poumons. Alors, entendant la voix du Serpentard dans son cou, il fondit en larmes et trembla de peur.

- C'est fini… chuchota le blond, caressant ses cheveux, son dos, ses bras. C'est fini, Harry…

- J'ai eu si peur, Draco, pleura le moldu. J'ai eu si peur que tu meurs aussi… il ne fallait pas que tu meurs, il ne…

- Chut, ne parle pas, c'est terminé, murmura le blond en berçant le Gryffondor.

- Je suis désolé d'être parti hier soir, sanglota le brun d'une voix rauque, les cordes vocales abîmées. Je n'aurais pas dû, je ne savais pas…

- Ce n'est pas ta faute.

- Je suis tellement désolé, Draco…

- Je t'aime tellement.

Et Draco posa doucement ses lèvres sur les siennes. Harry hoqueta et, sentant la détresse du blond lorsque celui-ci caressa ses lèvres du bout de la langue, ouvrit la bouche et laissa Draco pénétrer en lui. Alors le sorcier l'embrassa passionnément, laissant transparaître dans ce baiser toute la peur qu'il avait ressentit lorsqu'il avait cru le perdre, toute la rage qui l'avait rendu fou, toute la tristesse de le sentir si faible et vulnérable entre ses bras, tout l'amour qu'il sentait s'écouler dans ses veines. Et Harry, fatigué, la tête lui tournant, lui rendit son baiser aussi puissamment qu'il put, se blottissant contre lui, s'accrochant à lui, l'être le plus précieux de sa vie.

Alors, Harry s'évanouit dans les bras du blond, sa tête retombant mollement en arrière. Draco sentit un frisson d'angoisse le parcourir et il plaqua de nouveau son oreille contre les lèvres du Gryffondor. Il respirait toujours, endormi. Il soupira de soulagement et essuya le sang qui commençait à coaguler sur le nez du moldu.

Soudain, tous entendirent des bruits de pas précipités et virent arriver en trombe Ginny et Luna accompagnées du professeur McGonagall et de madame Pomfresh.

- Par Merlin ! s'étrangla l'infirmière en apercevant le moldu inconscient dans les bras du Serpentard.

Et la directrice des Gryffondor blanchit en voyant ses élèves à terre.

Madame Pomfresh se précipita sur Harry et sortit sa baguette. D'un mouvement précis elle lança un sortilège inconnu et une lumière rouge s'alluma sur la pointe de celle-ci.

- Il est toujours sous l'influence d'un sortilège.

- Quoi ?

Draco fronça les sourcils.

- Votre sort de protection fait toujours effet, monsieur Malfoy, Merlin soit loué, mais un autre sortilège pèse sur lui. Il ne se réveillera pas tant que celui-ci ne sera pas levé, dit précipitamment l'infirmière.

Alors Draco comprit et posa sa main sur les jambes du brun. On vit alors une étrange brume se répandre sur celles-ci. Le bas du corps du moldu fut soudain pris de spasmes et de soubresauts et Draco se releva enfin. Les jambes du Gryffondor, cette fois, quittèrent le sol sans difficulté et le blond souleva Harry contre lui. Le moldu, dans son sommeil, poussa un soupir de soulagement et les traits de son visage se détendirent alors qu'il enfonçait sa tête dans le torse du Serpentard, cherchant inconsciemment son contact et sa chaleur.

Ginny se précipita sur Ron qui avait été rejoint par Hermione et aida son frère à se relever. La Française pinça les lèvres d'un air triste et passa délicatement ses doigts sur le sourcil blessé du rouquin.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'une égratignure.

Hermione ne répondit rien et eut un sourire triste.

Le professeur McGonagall aida Blaise à se remettre sur ses pieds et lui saisit doucement le bras. Le métis plissa le nez de douleur.

- Je crois que le poignet est cassé, murmura le professeur de Métamorphose. Madame Pomfresh, conduisez immédiatement monsieur Malfoy et monsieur Potter à l'infirmerie. Et faites appeler le professeur Rogue, qu'il vienne dès que possible.

L'infirmière hocha aussitôt la tête.

- Venez, monsieur Malfoy.

Elle repartit alors d'un pas rapide et Draco la suivit, les yeux inlassablement rivés sur le corps qui sommeillait dans ses bras.

- Mademoiselle Granger veuillez, vous aussi, accompagner monsieur Weasley à l'infirmerie. Quant à vous mademoiselle Weasley, venez avec moi, j'ai besoin de vous dans mon bureau.

- V-Votre bureau, professeur ?

- Oui. Arthur Weasley doit être lavé de tout soupçon. Dolores Ombrage n'avait aucune raison de le suspecter et d'être elle-même suspectée d'agression. Il faut remettre les choses en ordre. J'ai besoin que vous m'aidiez à le contacter.

Ginny acquiesça aussitôt et sortit de la pièce d'un pas rapide tandis qu'Hermione aidait Ron à avancer doucement vers la sortie.

- Mademoiselle Lovegood, monsieur Londubat, accompagnez monsieur Zabini à l'infirmerie, et demandez à Benny Soitil de lui préparer un plâtre de laurier. Il faut impérativement que le professeur Rogue jette un œil à son poignet !

- Bien, professeur, répondit Neville.

Ils soutinrent alors Blaise qui avançait d'un pas lent, gémissant en tenant son avant-bras douloureux.

Le professeur McGonagall jeta un dernier regard à la salle couverte de débris et de plumes et referma la porte de métal derrière elle.


Et voilà.

Alors ? Vous doutiez-vous de l'auteur de toutes ces attaques ? Vous attendiez-vous à trouver Lucius Malfoy au cœur de toute cette agitation ? Comprenez-vous ses motifs ? N'hésitez pas à me dire tout ce que vous avez pensé du chapitre dans une review, j'ai hâte de savoir ce que vous avez ressenti durant votre lecture :D.

Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné envie de connaître la suite.

À mardi prochain pour la suite de l'histoire ! Je vous embrasse bien fort ;).