Bonjour,
Tout d'abord un immense merci à tous pour vos reviews qui me font toujours très plaisir et me vont droit au cœur. Que serais-je sans vous ? Vraiment, merci de prendre le temps de m'écrire un mot, ça m'encourage beaucoup. Merci à tous !
Ensuite : je suis véritablement ravie de voir que la majorité d'entre vous ne s'attendait pas à découvrir Lucius Malfoy comme étant à l'origine de toutes les mésaventures de nos héros. Mon effet de surprise a donc parfaitement fonctionné, haha. J'espère sincèrement que la suite de l'histoire vous plaira toujours autant et vous provoquera des émotions ;).
Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.
Bonne lecture !
Chapitre 27 : Fin d'année.
- À nos jeunes diplômés ! s'esclaffa Arthur Weasley en levant haut son verre.
- Santé ! répondirent-ils tous en chœur.
Ron avala son verre de ponch d'une traite et grimaça lorsque le liquide lui brûla l'œsophage.
La maison des Weasley était animée d'une entrainante musique et des confettis magiques virevoltaient parmi les convives. Des centaines de bougies illuminaient la maison dans la nuit, et la faisaient briller comme un soleil. Sur la table basse du salon, des plateaux garnis à ras bord d'amuse-gueules et de petites bouchées salées et sucrées s'étalaient. Lily et James Potter avaient apporté du champagne et, cette fois, Harry et Ginny furent autorisés à en boire : il fallait bien fêter l'évènement !
En effet, Hermione, Ron et Draco avaient tous les trois obtenus leur diplôme de fin d'étude. Ils étaient désormais tous détenteurs de leurs ASPIC et pouvaient dès à présent se lancer dans la vie active. Hermione et Draco avaient brillamment réussi, obtenant la mention Très Bien avec une facilité déconcertante. Ron, quant à lui, n'avait pas eu de mention, mais qu'importe : il avait réussi à obtenir son diplôme, et c'est tout ce qui comptait. Harry et Ginny, eux aussi, avaient réussi leurs examens et passeraient donc en Septième Année à la prochaine rentrée. Le moldu était fou de joie. Après cette année particulièrement difficile, et riche en émotions et découvertes, réussir à passer en Septième Année à Poudlard était un véritable rêve qui devenait réalité. Encore un an et il serait diplômé de la plus grande école de sorcellerie au monde !
Mais leurs conditions d'examens n'avaient pas été exactement semblables à celles des autres élèves. Suite à l'altercation avec Lucius Malfoy, Ron et Blaise durent passer leurs examens une semaine après tout le monde. Ils étaient restés sept jours à l'infirmerie pour reprendre des forces. Et si l'arcade sourcilière de Ron s'était refermée en un rien de temps, le poignet de Blaise, lui, eut un peu de mal à se ressouder correctement.
Hermione, Neville, Ginny et Luna, eux, avaient dû rattraper les examens qu'ils avaient manqué le lendemain, grâce à un créneau horaire aménagé à leur intention. D'ailleurs, Neville aussi avait réussi ses ASPIC, et Luna passait haut la main en Septième Année chez les Serdaigle.
Harry et Draco, eux, durent patienter dix jours avant d'enfin pouvoir passer leurs examens de fin d'année. Complètement alité pendant une semaine, Harry avait pesté de ne pas avoir le droit de passer ses épreuves écrites dans son lit à l'infirmerie. Si son corps était épuisé du trop plein de magie qu'il avait reçu, son cerveau, lui, fulminait à l'idée de ne pas pouvoir en finir avec ces satanés devoirs de fin d'année. Draco, lui, aurait pu les passer beaucoup plus tôt qu'Harry. Voire plus tôt que Ron et Blaise. Mais il avait tout simplement refusé de quitter Harry ne serait-ce qu'une heure. Alors Dumbledore avait décidé de repousser leurs examens.
Lorsque tous eurent passé les dernières épreuves, les professeurs de Poudlard purent enfin organiser la cérémonie de remise des diplômes et la fête fut extraordinaire. Pour la première fois, Harry vit tous les élèves de l'école réunis dans une seule et même salle avec un énorme sourire plaqué sur le visage. Ça n'avait rien à voir avec l'effervescence de la rentrée scolaire. La remise des diplômes avait une saveur toute particulière. C'était le soulagement qui s'entendait dans les voix enjouées, et la libération qui s'affichait sur les figures. Le professeur McGonagall avait appelé chaque diplômé un à un, et Ron avait cru mourir d'angoisse à force d'attendre que son nom soit cité. Et, sans surprise, Hermione fut sacrée major des élèves de Gryffondor tandis que Draco était celui des Serpentard. Lorsqu'enfin le banquet fut annoncé, tous les élèves avaient lancé leur chapeau noir pointu en l'air et Harry avait trouvé ce moment véritablement magique !
Aujourd'hui, de retour chez eux, les amis fêtaient dignement l'obtention de leur tout nouveau diplôme et, pour Harry et Ginny, leur passage à l'année suivante.
Hermione avala un petit toast.
- Vous allez tellement me manquer, fit-elle avec une moue triste à Harry et Ginny.
- Mais on se reverra à chaque vacances Hermione, sourit le moldu.
- Je sais… mais ça va me faire drôle d'être toute seule en France durant un an…
- Alors reste, intervint Ron en l'enlaçant de son bras.
- Je ne peux pas, dit-elle d'un air contrit. Il n'y a qu'en France que le cursus de Droit des Affaires Sociales Sorcières est ouvert.
- Et tu es sûre que tu veux faire du droit social sorcier ? demanda Ginny.
- Sûre et certaine ! C'est ma vocation, je le sens dans mes tripes !
- Bon alors si ça vient des tripes… abdiqua Harry en souriant.
Ron plongea son nez dans les cheveux de la Française.
- Tu promets de revenir chaque vacances ? chuchota-t-il tout contre elle.
- C'est promis.
Harry leur lança un sourire doux et attrapa une mini-quiche qu'il avala avec plaisir.
- Et toi, tu vas faire quoi, Ron ?
- Je ne sais pas encore. Papa va essayer de me trouver un stage ou une place au Ministère je crois.
- Dans quoi ?
- Peu importe, pourvu que j'ai un travail, rit-il.
- En droit social sorcier ? sourit Hermione.
Et le rouquin grimaça.
La fête battait son plein et Harry avait déjà avalé la moitié de ce qu'il se trouvait sur les plateaux. Il allait entamer sa troisième flute de champagne lorsqu'il vit le regard accusateur de sa mère et reposa aussitôt son verre de peur de subir ses foudres une fois rentré. Il aperçut alors, assis sur les marches de la porte d'entrée menant au jardin et les yeux perdus dans le ciel étoilé, Draco, sa flute vide abandonnée près de lui. Il avait les coudes posés sur ses genoux et avait croisé les mains devant sa bouche.
- Est-ce que tout va bien, Draco ? demanda-t-il en posant une main sur l'épaule du blond.
Le Serpentard lui fit un petit sourire mais ne répondit rien. Harry s'assit près de lui et Draco se décala légèrement pour lui faire de la place.
- Tu veux un nouveau verre de champagne ?
Le blond secoua la tête.
- Tu as faim ? Je t'apporte des hors d'œuvre ?
Il secoua de nouveau la tête.
- Des chips, ou des cacahuè…
- Tout va bien, Harry, je n'ai besoin de rien, dit enfin le Serpentard.
Harry baissa alors la tête et coinça ses mains entre ses jambes étendues. L'été commençait doucement et le vent gardait des traces du printemps pas encore totalement dépassé. Un courant d'air fit frissonner le moldu.
- Tu devrais retourner à l'intérieur, dit Draco d'une voix monotone.
- Je suis bien, là.
- Tu as froid.
- Ce n'était qu'un coup de vent.
- D'accord.
Le visage du blond était impassible et Harry leva les yeux. Le ciel était merveilleusement dégagé et on pouvait apercevoir des milliers de petites étoiles clignotantes. Pourtant, malgré la beauté du paysage qui s'étalait devant ses yeux, Harry n'arriva pas à savourer cet instant. Il était préoccupé. Préoccupé par Draco. Cela faisait quelques jours déjà que le blond ne parlait plus. Pas qu'il refusait de lui adresser la parole, mais quelque chose en lui avait changé. Il était devenu plus froid, plus distant. Harry pinça les lèvres et réprima un nouveau frisson.
- Rentre, Harry.
- Non, je reste avec toi.
- Tu vas tomber malade.
- Toi aussi.
- Je suis un Particulier.
- Ah parce que ça ne tombe pas malade, les Particuliers ?
- Je suis beaucoup plus résistant qu'un moldu.
Harry sentit son cœur se pincer et il serra davantage les jambes sur ses mains.
Soudain, Draco se leva et avança dans le jardin noir. Harry sauta sur ses pieds :
- Où vas-tu ?
- Je vais marcher un peu.
- Maintenant ? En pleine nuit ?
- Il ne m'arrivera rien, si ça peut te rassurer.
- Mais et la fête alors ?
- Excuse-moi auprès des autres.
Harry eut un regard incrédule.
- Je viens avec toi, dit-il précipitamment.
- Non, Harry.
Draco esquissa un mouvement. Le brun voulut s'élancer à la suite du Serpentard mais il fut bousculé par Ron, visiblement légèrement ivre, qui descendit les marches d'un pas mal assuré, suivit par Hermione et Ginny qui l'accompagnèrent dans le jardin.
- Bah où tu vas Draco ? demanda Ron.
- Nulle part, juste faire une petite promenade.
- Alors que ma mère a préparé tout ça exprès pour toi ? s'exclama le rouquin en fronçant les sourcils.
- Pour nous, rectifia Draco.
- Si tu veux. On n'abandonne pas une fête lorsqu'on en est l'invité ! Ton père ne t'a jamais appris ça ?
Alors le corps de Draco se tendit extrêmement fort et ses poings se serrèrent à en devenir blancs. Ses yeux se voilèrent de colère et Harry sentit une violente angoisse lui étreindre la gorge. Il vit le blond se ruer sur Ron et il se jeta entre lui et le Gryffondor, retenant Draco comme il pouvait.
- Espèce de… ! éructa le blond.
- Calme-toi, Draco ! dit Harry, paniqué.
- Je t'interdis de parler de mon père !
- Tu veux parler du salaud qui a failli nous tuer ?!
- Tais-toi, Ron ! intervint Hermione en tirant en arrière le rouquin.
- Oh tu aurais dû le voir, Hermione ! continua le rouquin en se dégageant de l'emprise de la jeune femme. Tu aurais dû voir comment il a failli étrangler Harry de ses propres mains ! L'âme-soeur de son fils, tu te rends compte ?
- Je sais tout ça, se fâcha la brune. Maintenant tais-toi.
- Il a même tenté de m'écraser sous des rochers ! J'ai vraiment cru que Lucius Malfoy aurait ma peau, sourit méchamment le rouquin.
- Ne prononce pas son nom ! cracha Draco alors qu'Harry appuyait de toutes ses forces sur son torse pour le faire reculer.
- Pourquoi ? Tu crois que j'en ai peur, moi ?! Moi au moins j'affronte la réalité en face ! T'es-tu excusé à un seul d'entre-nous pour tout ce que nous avons vécu dans cette fichue salle ?!
- Ce n'était pas sa faute, Ron ! souffla Harry avec colère.
- Ouais bah il aurait mieux fait de régler ses problèmes avec son vieux avant de nous embarquer là-dedans !
Draco écarta Harry d'un geste rageur et le moldu tomba au sol sous la violence de son geste. Il se jeta sur Ron qui tituba sous les cris horrifiés d'Hermione et Ginny. Les deux hommes se bousculèrent et levèrent le poing en l'air avec férocité.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? tonna la voix d'Arthur Weasley. Mais enfin les garçons, quelles sont ces manières ? Ça suffit, Ronald !
Ron repoussa le blond et Draco relâcha brutalement le col de la chemise du Gryffondor et lui lança un regard noir, le souffle court.
- Ne t'avise plus jamais de prononcer son nom, siffla le Serpentard.
Et il disparut dans un craquement sec.
Harry, que Ginny aidait à se relever, poussa un gémissement de douleur et retomba au sol. Il lui fallut quelques secondes avant d'enfin pouvoir se remettre sur ses pieds, le cœur douloureux et la peur au ventre.
Cette nuit-là, tous passèrent un savon monumental à Ron qui ne décoléra pas. Draco ne reparut que le lendemain.
…
Le mois d'août touchait bientôt à sa fin. Cela faisait désormais deux mois que Draco vivait chez les Potter. Pourtant, ses affaires ne consistaient qu'en la malle qu'il avait ramenée avec lui de Poudlard. Quelques vêtements, des affaires de sorcellerie, son matériel de Potions… Sa baguette prenait la poussière dans l'étui que lui avait offert Blaise. Harry lui avait proposé d'aller récupérer quelques effets personnels dans son manoir, dans le Wiltshire, mais Draco avait catégoriquement refusé.
Harry avait bien senti que Draco avait changé, depuis cette nuit-là. Après quelques recherches, le professeur Dumbledore avait affirmé que la salle dans laquelle il avait été retenu était la Chambre des Secrets de Salazar Serpentard. Harry s'était souvenu de ce que Draco lui avait raconté, à propos de cette salle. Elle avait été le lieu des rendez-vous secrets de Lucius et Narcissa Malfoy. Il avait frissonné d'horreur lorsqu'il s'était rendu compte de la symbolique du lieu choisi par l'homme. Pourtant, il n'avait rien dit, pour ne pas froisser Draco. La salle avait immédiatement été condamnée par le directeur de l'école.
Lucius Malfoy avait été conduit par Dumbledore et Rogue au Ministère de la Magie, dans le service des Aurores, afin qu'il soit immédiatement arrêté avant qu'il ne reprenne connaissance. Le temps leur avait été compté, et ils le savaient, car la puissance de Lucius Malfoy dépassait de beaucoup celles des sorciers lambdas. Fort heureusement, il n'était pas revenu à lui avant d'être envoyé à Sainte-Mangouste, un hôpital sorcier de Londres, sous haute surveillance. Après quoi, il avait été écroué à la prison Azkaban, poursuivit pour les faits de tentatives d'assassinat avec préméditation envers un moldu et violences et blessures.
Et depuis que son père était à Azkaban, Draco n'était plus le même. Le nom de Lucius Malfoy, et son évocation pure et simple, étaient devenus interdits. Le blond ne parlait presque plus, ne se mêlait plus aux autres, évitait tout contact avec une autre personne qu'Harry lui-même. Mais le moldu avait sentit qu'avec lui aussi, il était différent. Désormais, Draco n'ouvrait la bouche que pour lui demander un enfant.
Et il le lui demandait, chaque jour, inlassablement. Et Harry refusait, chaque jour, inlassablement. Lorsqu'il avait de la chance, Harry voyait le Serpentard jeter l'éponge et se murer de nouveau dans un mutisme fatigué. Mais il arrivait souvent que Draco soit beaucoup plus agressif. Il ne s'était pas passé une semaine sans qu'ils ne se disputent à ce sujet. Lily et James Potter ne saisissaient pas réellement sur quoi portaient les disputes du blond et de leur fils, ils savaient juste qu'il était question d'un enfant. Alors ils laissaient les deux jeunes hommes se quereller, même si ça leur déchirait le cœur de les voir ainsi, eux qui s'aimaient tant.
Personne ne comprenait pourquoi Draco accordait autant d'importance à cet enfant. Personne ne comprenait pourquoi il souhaitait imposer cela à Harry contre sa volonté. Et Draco resta hermétiquement clos à toutes leurs questions. Lui-même ne semblait pas comprendre son comportement. Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait besoin d'un enfant. Et cela les détruisait. Ils le sentaient tous les deux.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Draco en entrant dans la chambre du moldu.
- La liste des fournitures scolaires dont j'aurai besoin pour la prochaine rentrée. Ron accepte de me léguer ses ingrédients de Potions et Hermione son manuel d'Histoire de la Magie de Septième Année.
- Je vois.
Harry était assis à son bureau et posa son stylo lorsque Draco s'allongea sur son lit en soupirant. Quelque chose n'allait pas. À vrai dire, plus rien n'allait réellement en ce moment. Mais quelque chose tournait en boucle dans l'esprit d'Harry, et il n'avait pas osé aborder le sujet avec le blond, de peur d'être déçu par sa réponse. Il jeta un coup d'œil à la liste de ses fournitures scolaires. Il devait impérativement en parler au sorcier.
- Draco ?
- Mmh ?
Le blond avait les yeux fermés et Harry serra les mains sur ses genoux.
- Est-ce que tu vas venir avec moi à Poudlard ?
Un lourd silence s'abattit sur la chambre éclairée par le chaud soleil d'été et Harry crut un instant que Draco s'était endormi, c'est pourquoi il sursauta lorsqu'il entendit sa voix grave :
- Je ne sais pas.
Il blanchit, un frisson dérangeant lui traversant la colonne vertébrale. C'était le genre de réponse qu'il avait tant redoutée.
- Mais c'est bientôt la rentrée.
- Je suis au courant.
- Et tu ne sais pas si tu…
- J'ai dit que je ne savais pas, Harry.
Le moldu se mordit la lèvre. Il sentait que la situation lui échappait.
- Tu sais que le Ministère a finalement accepté que je continue ma scolarité à Poudlard et que je passe en Septième Année.
- Je sais.
- C'est une grande chance qu'ils aient accepté que j'y retourne. Une grande opportunité.
- Mmh.
Draco ne l'écoutait plus et Harry baissa les yeux.
L'enquête qui avait été menée sur lui, Dumbledore et leur lien potentiellement dangereux avec le monde moldu avait finalement démontré que ni lui, ni le directeur de Poudlard n'avaient de mauvais desseins. Il avait donc été autorisé à poursuivre ses études à Poudlard et à décrocher le diplôme spécialement mis en place pour lui à condition qu'il reste régulièrement surveillé, au même titre que Dumbledore. Tous deux avaient bien évidemment accepté. Et même si ni lui ni le directeur n'étaient à l'aise face à l'idée d'être épiés par le Ministère, c'était une occasion à ne pas rater !
Arthur Weasley avait été totalement blanchi et avait pu retrouver son poste au Service des Détournements de l'Artisanat moldu britannique, au grand soulagement de Molly Weasley qui avait été ravie de voir revenir son mari.
Harry avait cru que ce serait ses parents qui lui poseraient problème. Ils avaient été mis au courant de la malheureuse aventure à laquelle il avait dû faire face. Ils avaient été très compréhensifs envers Draco, ne le tenant pas pour responsable le moins du monde. Ils avaient même, semblait-il, compris l'enjeu et l'importance de leur relation : leur fils semblait lié d'une manière ou d'une autre au sorcier et, même si cela leur faisait peur, ils ne pouvaient s'empêcher d'être reconnaissant envers Draco d'avoir tout fait pour sauver leur enfant. Harry se permit néanmoins de ne pas dire à ses parents que si Draco venait à mourir, il mourrait également, indubitablement. Ils étaient compréhensifs mais il ne fallait pas les inquiéter non plus. Les Potter avaient donc accepté que leur fils retourne une dernière année à Poudlard pour obtenir ce fameux diplôme, maintenant que le Ministère avait donné son approbation et que Lucius Malfoy avait été arrêté.
Aujourd'hui, c'était Draco qui l'empêchait d'avancer, qui l'empêchait de savoir. Ils avaient déjà abordé le sujet, à Poudlard, de comment se passerait cette Septième Année un peu spéciale pour le moldu. Et alors que la date de la rentrée approchait, ni lui ni le blond n'avaient encore pu répondre à cette question : que faire ?
- Je pense que tu devrais venir avec moi, Draco, dit enfin Harry en se levant de sa chaise pour aller s'asseoir près du blond sur le bord du lit.
- Ah oui ? dit le Serpentard d'une voix neutre.
- Oui.
- Et pourquoi ?
- Et bien… parce que je n'y arriverai pas sans toi…
- Ah ?
Draco semblait détaché de la conversation et Harry soupira.
- Je te parle sérieusement.
- Et j'écoute sérieusement.
- On ne dirait pas.
- Mais c'est le cas.
Le moldu se frotta les yeux sous ses lunettes.
- Est-ce que tu arriverais à être loin de moi, toi ? demanda-t-il.
Draco ne répondit rien et Harry sentit ses doigts trembler. La peur s'infiltrait doucement en lui.
- Draco ?
- J'ai entendu.
- Alors ?
- Il n'est désormais plus exclu de pouvoir vivre loin l'un de l'autre.
Harry écarquilla les yeux.
- C'est-à-dire ?
- C'est-à-dire que si mon père a réussi lorsque ma mère est morte, nous y arriverons sûrement en étant tous les deux en vie.
Draco fixait désormais le plafond avec des yeux vides. Il était comme absent, et Harry se sentit totalement impuissant face aux mots du Serpentard.
- Donc tu pourrais vivre loin de moi…
- C'est une possibilité.
- Je vois, fit Harry, déçu.
La peur qui prenait désormais possession de son corps le fit soupirer lourdement et il passa ses mains sur son visage.
- Il y aurait une autre option, dit alors Draco, ne quittant pas des yeux le plafond.
- Laquelle ? demanda le moldu, relevant la tête.
- Si nous avions un enfant…
Harry se releva précipitamment.
- C'est non, Draco.
Et il se rassit à son bureau.
- Alors je ne sais pas, dit le blond.
Harry attrapa rageusement son stylo. Il avait horreur du chantage que Draco tentait inlassablement de lui faire subir.
- Alors réfléchis bien, siffla le Gryffondor.
- Tout serait tellement plus facile...
- J'ai dit non.
Harry l'aperçut pincer les lèvres et il se replongea dans sa liste de fournitures scolaires. La rentrée était dans quelques semaines et il essaya d'envisager sa Septième Année sans Draco… C'était impossible. Tout comme il lui était impossible de lui dire oui.
Et voilà.
Un chapitre nettement plus court que les précédents, mais qui est assez transitoire. Qu'en avez-vous pensé ? N'hésitez pas à me laisser votre avis dans une review, c'est toujours très important pour moi d'avoir votre ressenti. Même un petit mot, ça fait toujours plaisir :).
Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu et donné envie de connaître la suite.
À vendredi, je vous fais des bisous !
