Bonjour,

Vous le savez, je ne vous remercierai jamais assez pour les reviews que vous ne cessez de me laisser lors de la parution de chaque chapitre. Et quel plaisir de vous lire, quel plaisir de voir que cette histoire vous passionne, provoque chez vous des émotions, vous donne envie de vous investir émotionnellement pour les personnages. Vraiment, vous êtes géniaux ! Merci pour vos mots, continuez ainsi, je vous aime !

Ensuite, je voulais m'excuser pour le précédent chapitre qui, je le conçois, a pu être difficile à lire et en révolter certains. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il y aura un happy end, à la fin de cette fanfiction. En attendant, accrochez-vous bien, car nos héros n'ont pas terminé de souffrir :).

Aujourd'hui, Harry est de retour à Poudlard !

Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.

Bonne lecture !


Chapitre 29 : Retour à Poudlard.

Harry descendit du train à la suite de Ginny et Luna et suivit les deux sorcières aux carrioles où se pressaient déjà des dizaines d'élèves : véritables têtes volantes au-dessus de capes totalement noires. Il esquissa un sourire. La rentrée à Poudlard, c'était vraiment quelque chose. Tous les élèves se bousculaient pour tenter d'avoir la plus belle carriole. Contrairement aux autres, la seule chose dont se préoccupait Luna, c'était que les sombrals qui tiraient les charrettes soient en bonne santé. Le moldu était toujours aussi impressionné de voir ces énormes chevaux faméliques, mais, cette année, il n'y prêta pas vraiment attention. Il avançait au ralenti, comme un automate, se laissant guider par les jeunes femmes.

Il était heureux d'être de retour à l'école.

- Bonsoir Hagrid ! dit tout à coup Ginny en s'arrêtant, faisant se stopper Harry aussitôt.

- Oh ! Bonsoir les enfants ! Heureux de vous retrouver cette année. Et tu es là aussi Harry ?

- Oui. J'espère que vous serez toujours notre professeur de Soins aux Créatures Magiques, sourit le moldu.

- Bien sûr, quelle question ! Tes petits occamys ont bien grandis, il faudra que je t'apprenne à contrôler leur taille.

- Leur taille ?

- Oui. Mais tu verras ça en cours, ne t'en fait pas.

- J'ai hâte, sourit-il doucement.

- Allez, filez, où toutes les carrioles seront prises !

Le groupe d'amis fit de grands signes au demi-géant qui se dirigeait, une lanterne à la main, vers les derniers retardataires, et Harry sourit en entendant le sorcier rire aux éclats dans un fort « Diggory ! Encore toi ? Tous les ans c'est la même chose. Même pour ta dernière année tu es en retard ! Tu devrais demander à ton père de t'offrir une nouvelle paire de chaussures, vu la marche qui t'attend jusqu'au château ! ». Il avait comme une sensation de déjà vu.

Harry grimpa dans la charrette brinquebalante à la suite de Luna et le sombral se mit aussitôt en route.

Il pouvait déjà apercevoir, à travers la cime des arbres noirs, les lumières de l'école qui éclairaient le ciel de milliers d'étoiles jaunes. Son cœur se gonfla de joie. Il y était de nouveau. C'était officiel. Il allait commencer sa dernière année à Poudlard. Il savait que les enjeux de cette année étaient véritablement importants : cette année, c'était l'année du diplôme. Son diplôme. C'était incroyable. Il avait toujours cru obtenir son A Levels(1) dans un lycée lambda. Il aurait ensuite, pourquoi pas, fait des études dans une université moldue et obtenu un travail dans une entreprise, ou alors, il aurait monté la sienne. Mais aujourd'hui… Aujourd'hui il voyait son plus grand rêve se concrétiser pour de bon. Cette année, il en était certain, il obtiendrait son DMMMS, son Diplôme Moldu de Maîtrise du Monde Sorcier ! Il ne savait absolument pas quelles portes ce diplôme lui ouvrirait, mais grâce à lui, il aurait un pied dans le monde du travail sorcier, et c'était merveilleux.

Durant tout le trajet, Ginny ne cessa de questionner Luna sur les sombrals, qu'elle était incapable d'apercevoir. Et la blonde lui expliqua tout ce qu'il y avait à savoir sur ces créatures méconnues et peu appréciées. Harry écouta leur conversation d'une oreille distraite. Il se sentait rassuré de ne pas être totalement seul pour sa dernière année à Poudlard. Ça lui faisait bizarre de ne pas être avec Ron et Hermione. Oh, il savait qu'il les reverrait très bientôt, mais tout de même… Cette rentrée avait une saveur toute différente sans eux. Heureusement pour lui, Ginny et Luna étaient des amies formidables et il savait qu'il pouvait compter sur elles en toute circonstance.

Le chemin fut beaucoup plus court que l'année dernière, peut-être parce qu'il connaissait déjà la route qui menait jusqu'à l'école. Lorsque leur carriole s'arrêta dans le parc de l'immense bâtisse, les amis sautèrent à terre et Luna donna une dernière caresse au sombral avant de s'élancer en sautillant vers les portes grandes ouvertes du château.

- J'ai une faim de loup-garou, dit-elle en souriant doucement. On se voit plus tard.

- À tout à l'heure, Luna ! s'écria Ginny.

Et elle disparue dans la foule d'élèves qui s'agglutinaient déjà devant le professeur McGonagall, plantée en haut des escaliers de l'entrée, un parchemin à la main et le regard sévère. Les Premières Années étaient particulièrement turbulents cette année. Harry eut un rire moqueur.

- Mettez-vous en rang ! ordonna-t-elle de sa vieille voix.

Ginny attrapa la main du moldu et le tira à sa suite :

- Viens Harry, ou on va rater les meilleures places !

Les deux amis se faufilèrent jusque dans le château mais le professeur les aperçut et les interpella :

- Ah ! Potter, Weasley ! Quel plaisir de vous voir parmi nous une année de plus !

- Où vouliez-vous que j'aille, professeur ? demanda Ginny avec ironie.

La vieille sorcière leva les yeux au ciel et sourit :

- Je parlais surtout pour Potter, mademoiselle Weasley.

- Je me disais aussi.

La grande dame balaya sa remarque d'un geste de la main et sourit doucement au moldu.

- J'espère que vous passerez une bonne année à Poudlard, Potter.

- J'y compte bien ! fit Harry, lui rendant son sourire.

Ce fut imperceptible, mais McGonagall le vit, cet éclair de tristesse qui passa dans les yeux du brun et elle posa sa main sur l'épaule de son élève.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit…

- Tout va bien, merci professeur.

Harry souriait. Ni Ginny ni McGonagall ne furent dupes. Le sourire était faux. Pourtant, aucune d'elles ne fit la moindre remarque et le professeur hocha la tête.

- Parfait, alors nous nous verrons demain, pour vos premiers cours de l'année.

- Entendu.

Et Ginny entraina le brun jusqu'à la Grande Salle, laissant le professeur McGonagall les lèvres pincées, préoccupée.

Dans le plafond de la Grande Salle scintillaient des centaines d'étoiles magiques. Harry remarqua même des étoiles filantes traverser la pièce et il fut véritablement impressionné de revoir les bougies magiques qui flottaient dans les airs, au-dessus de sa tête. Les tables des quatre maisons étaient encore vides de toute nourriture. Pourtant, tous les élèves y étaient déjà attablés, à l'exception des Premières Années qui attendaient toujours dehors, et discutaient frénétiquement de leurs vacances d'été.

Le moldu aperçut Luna rire à la table des Serdaigle. L'ambiance était merveilleusement chaleureuse. Ginny et lui s'assirent l'un en face de l'autre à la table des Gryffondor et saluèrent leurs camarades. Harry reconnaissait quelques visages, mais il n'aurait su remettre un nom sur chacun d'eux. Alors il patienta en silence que le dîner commence, répondant poliment lorsqu'on lui adressait la parole, écoutant distraitement Ginny qui parlait avec d'autres filles qui venaient, elles aussi, de passer en Septième Année. Son regard se perdit dans la Grande Salle et balaya les dizaines d'élèves qui parlaient tous en même temps. La table des Serpentard semblait particulièrement vide, cette année.

Au bout de plusieurs minutes, le professeur McGonagall entra dans la salle d'un pas pressé, suivie de près par des dizaines de Premières Années, aussi terrifiés et excités qu'Harry l'année passée. La cérémonie du Choixpeau commença alors. Gryffondor gagna près de quinze nouvelles têtes ! Le professeur McGonagall sembla en être particulièrement fière.

Enfin, un tintement retentit dans la salle et Dumbledore reposa le couteau qui lui avait servit à réclamer le silence. Les conversations cessèrent et ne persistèrent que de petits chuchotements. Le vieil homme se leva et ouvrit grand les bras :

- Bonsoir et bienvenue, bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard !

Le coude posé sur la table, la main soutenant son visage, Harry écouta le directeur prononcer son fameux discours et crut retrouver des formulations quasi-semblables à celles qu'il avait pu entendre, l'année passée.

- … notre concierge, monsieur Rusard, m'a chargé de vous rappeler que les cours de Défense contre les Forces du Mal seraient assurés par le professeur Guilderoy Lo…

Harry leva les yeux au ciel et grimaça. Heureusement qu'il n'avait pas cours avec le professeur Lockhart. Il n'y avait pas pire professeur que lui. Cela lui rappela le jour où le professeur avait refusé de lui venir en aide lorsqu'Anthony Goldstein l'avait traité de « sale moldu puant ».

Harry secoua vivement la tête et refocalisa son attention sur le directeur qui achevait son discours :

- Que le banquet commence !

Harry eut à peine le temps de retirer son coude de la table que celle-ci fut garnie de centaines de plats en argent couverts de mets tous plus appétissants les uns que les autres ! Toute la salle résonna d'un « Ah ! » satisfait et aussitôt se mirent à tinter les couverts sur les assiettes et les carafes de jus sur les verres.

Harry trouva le repas magnifique. Il y avait tout ce qu'il adorait ! Des rôtis, des grillades, des tourtes, des salades, des gâteaux, du poulet, de la citrouille… Toutes les senteurs se faufilaient jusqu'à ses narines et le faisait sourire devant les plats débordant de nourriture. Il se servit et commença à picorer dans son assiette.

Lorsque Ginny s'attaqua à son dessert, elle jeta un regard au brun qui avalait doucement la moitié de ses petits pois.

- Tu n'as pas faim, Harry ? demanda-t-elle.

- Si, si.

- Tu n'as presque rien mangé.

- Je mange doucement.

Harry baissa les yeux sur son assiette. La rouquine le regarda longtemps, ne lâchant pas des yeux sa fourchette qui faisait le chemin de l'assiette à la bouche du brun à une vitesse incroyablement lente.

Lorsque le repas toucha à sa fin et que les tables commencèrent à se débarrasser comme par magie, Harry n'avait pas touché à son morceau de poulet et terminait d'avaler ses légumes. Le moldu lâcha sa fourchette et son assiette disparue en même temps que les autres plats.

Ginny haussa les sourcils. Elle savait qu'Harry mangeait de moins en moins. Elle savait aussi que le Gryffondor essayait de manger le plus possible. Mais cela semblait devenir physiquement impossible. Les portions du moldu se réduisaient peu à peu. Elle pinça les lèvres et tendit un morceau de pain qu'elle avait gardé dans sa poche au Gryffondor :

- Tiens, manges-en un morceau.

- Merci Ginny, mais…

- Mange, allez.

Harry lui fit un sourire triste, la remercia, et avala le morceau de pain difficilement. Lorsqu'il n'en resta plus une miette, Ginny hocha la tête et se releva lorsqu'elle entendit les derniers mots du professeur Dumbledore :

- … pouvez regagner votre salle commune respective. Et n'oubliez pas qu'il est interdit de circuler dans l'école en pleine nuit ! Bonne soirée à tous !

- Tu viens Harry ?

- Non, je ne dors pas dans le dortoir des Gryffondor cette année.

- Ah oui c'est vrai ! Tu as ta chambre.

Le brun hocha la tête et se leva à son tour.

- Tu veux que je t'y accompagne ? demanda la rouquine en souriant.

- Non, ça va aller, ne t'inquiète pas, je connais le chemin.

- Sûr ?

- Certain.

- Bon, dit-elle en le prenant dans ses bras. À demain alors !

- À demain, Ginny, fit le moldu en lui rendant son étreinte.

La rouquine finit par le lâcher et rejoignit le groupe de filles avec lesquelles elle avait discuté tout à l'heure. Harry remit un peu d'ordre dans sa robe de sorcier et se dirigea d'un pas tranquille vers sa chambre personnelle, dans la Tour d'Astronomie.

Sur le chemin, il vit tous les Premières Années suivre leur Préfet-en-chef respectif et entrer dans leur salle commune. Tous semblaient véritablement impressionnés par la magie de l'école. Harry eut un rire franc : il se revoyait, l'année dernière, saluant tous les tableaux, traversant les fantômes, inspectant les armures. Poudlard avait cela d'incroyable : il était impossible de ne pas être emporté par la magie de l'école. Tout était merveilleux, incontestablement.

Harry salua Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de la maison Gryffondor et celui-ci s'envola dans les airs lorsqu'il lui demanda comment il allait :

- Comme je suis heureux que vous soyez de retour à Poudlard, mon garçon !

- Ah oui ?

- Mais bien sûr ! s'extasia l'homme mort.

Il virevolta un instant et posa sa main fumante sur la tête du moldu.

- Vous nous avez sauvé notre chère Myrtle Warren.

- Mimi Geignarde ? demanda Harry, incrédule.

- Et comment ! Depuis votre - ô combien - malheureuse mésaventure dans la Chambre des Secrets elle a complètement changé ! Elle ne geint plus, n'est-ce pas miraculeux ?

- Et bien, sûrement, je…

- Je ne sais pas comment vous en remercier, mon garçon ! Si ! Tenez, je sais ! Je vous invite à mon anniversaire !

- Votre anniversaire ?

Harry ne comprenait plus rien.

- Oui ! L'anniversaire de ma mort ! Enfin, le cinq centième anniversaire de ma mort. Un chiffre rond, vous rendez-vous compte ? Cela se fête, n'est-ce pas ?

- Oh, oui, je…

- Merveilleux ! Rendez-vous le trente et un octobre à vingt et une heures dans les cachots de l'école, et soyez à l'heure, mon bon ami.

- Dans les cachots ? dit Harry en blanchissant.

- Où d'autre ? éclata de rire le fantôme. Ah ! Et amenez Malfoy avec v…

- Il n'est plus à Poudlard.

Le fantôme parut se ronger l'ongle du pouce et sa tête ballotta dangereusement.

- Flûte, le Baron Sanglant comptait justement sur sa présence pour…

- Finalement, je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je…

- Taratata(2), mon garçon ! Vous viendrez, ou je serai terriblement vexé.

Harry sentit ses joues s'empourprer et se sentit pris au piège.

- Amenez donc qui vous voudrez, pourvu que cette personne soit amusante, entendu ?

- D'accord, monsieur.

- Vous pouvez m'appeler Sir Nicholas, si cela ne vous ennuie pas.

- Très bien, Sir Nicholas, grimaça légèrement Harry.

- Merveilleux ! Comme ce sera amusant ! J'ai grand hâte de vous revoir, mon garçon !

- Moi aussi, Sir…

Mais le fantôme avait déjà disparu dans le plafond dans une volute de fumée grisâtre.

Harry resta un instant pantois. Cela s'était passé tellement vite. Il dû se concentrer pour réussir à remettre toutes les informations dans l'ordre. Il avait été invité au cinq centième anniversaire de la mort de Nick Quasi-Sans-Tête, qui aurait lieu à vingt et une heures, le trente et un octobre, dans les cachots de l'école. Et il devait amener quelqu'un avec lui. Quelqu'un d'amusant. Mais comment s'était-il retrouvé à devoir assister à l'anniversaire d'un fantôme ? Le moldu haussa les sourcils. Quel curieux début d'année scolaire.

Il finit par hausser les épaules et continua son chemin jusqu'à sa chambre. Il demanderait à Ginny ou Luna de l'y accompagner. Luna pouvait être particulièrement amusante. Il était sûr qu'elle serait une parfaite accompagnatrice.

Lorsqu'il arriva devant la porte de sa chambre, il se figea et son cœur s'arrêta un instant. Elle n'avait pas changé. Taillée dans un bois sombre, épaisse et lourde. Harry serra sa main sur sa poitrine. Le pincement était de plus en plus fort, et il grimaça. Sa voix trembla lorsqu'il prononça le mot de passe :

- Patatra.

Et la porte s'ébranla. Elle était déverrouillée. Le moldu leva la main et poussa doucement le bois dur. Sa chambre était restée irrémédiablement la même. Il referma la porte dans son dos et resta immobile au milieu de l'immense pièce.

Le lit beige était parfaitement fait, et semblait toujours aussi moelleux et accueillant. La salle de bain était toujours aussi jolie, bien rangée dans la pièce adjacente. Les couleurs étaient toujours aussi chaleureuses et douces. Tout y était fait pour qu'on s'y sente bien.

Mais Harry les perçus tout de suite. Il remarqua tout de suite les changements qui y avaient été apporté.

Il n'y avait non plus deux armoires, mais une unique commode. Il n'y avait non plus deux mais un seul fauteuil autour du sofa. Il n'y avait non plus deux pupitres, mais un unique bureau. Au-dessus de la cheminée où crépitait joyeusement un feu de bois, il n'y avait non plus le symbole des deux maisons ennemies, mais uniquement celui de Gryffondor.

Au milieu du tapis attendaient toutes ses affaires ainsi qu'Hedwige qui semblait se réveiller à l'instant. La chouette hulula et Harry voulut aller la caresser, mais il ne put faire le moindre pas.

La chambre lui paraissait incroyablement grande. Il baissa la tête et s'entoura de ses bras. Sans tous les autres meubles, le froid était plus mordant. Sans lui, la chambre avait perdu sa chaleur.

Alors, il s'accroupit au sol, enfonçant son visage dans ses mains et étouffa un sanglot qui lui déchira la gorge. Son corps trembla et il sentit ses poumons s'étouffer de tristesse. Là, il pleura. Il pleura de se sentir aussi seul. Il pleura de l'avoir perdu, lui qui l'aimait tant...

Lui qui avait fait tout son possible pour ne pas penser à lui… Lui qui avait fait tant d'efforts pour sourire ce soir…

Et il renifla dans ses mains moites, ses larmes tâchant le tapis et ruisselant le long de son visage.

Son absence était insupportable. Il n'avait plus mal. Il ne ressentait plus aucune douleur physique. Mais plus les jours passaient, plus il sentait que plus jamais il n'arriverait à vivre sans lui. Et pourtant il le fallait. Il le fallait, alors même qu'il était de nouveau ici, à Poudlard. Il le fallait alors même qu'il avait disparu sans laisser de trace et avait coupé leur lien de dépendance physique.

Un hoquet de douleur le secoua et il chercha à reprendre son souffle, les larmes obstruant le passage de l'air. Son cœur était meurtri et, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, il le sentait, jamais plus il ne retrouverait son rythme normal. Il était comme cassé, abîmé, mort. En partant cette nuit-là, il avait emporté avec lui sa joie de vivre et ses sentiments. Il vivait désormais comme une personne sans âme, sans but. Errant.

Et il pleurait. Chaque soir, il pleurait. Il ne pensait qu'à lui. Car il n'y avait que lui. Chaque seconde de chaque instant, c'était lui. Inlassablement, il voyait son visage. Et pourtant, il le savait, au plus profond de lui… Il savait qu'il ne reviendrait pas.

Et il avait espéré, Seigneur, tellement espéré. Il l'avait cherché, des jours durant, mais il avait disparu. Il était comme mort. Alors il avait attendu. Chaque jour, ne quittant pas un instant des yeux la route devant sa maison, il avait attendu. En vain. Il était parti. Et il ne reviendrait pas. Jamais. Et il essayait chaque jour de se convaincre qu'il arrivait à se faire à cette idée. Il essayait de sourire. Il essayait de rire. Il essayait de trouver le monde autour de lui intéressant. Mais c'était impossible. Plus rien ne comptait, sans lui. Plus rien n'avait d'importance, sans lui.

Et Harry pleura encore, son corps secoué de spasmes incontrôlés.

Il se sentait si seul… Et cette chambre, cette immense chambre lui rappelait à quel point il lui manquait. À quel point il manquait à sa vie. À quel point il avait mal de l'avoir perdu. Car il l'avait perdu. Il avait perdu l'amour de sa vie… L'énorme lit lui semblait désormais glacial et inconfortable. Comment pourrait-il dormir dedans alors même qu'ils l'avaient partagé… Ensemble… Tous les deux…

Il avait mal. Beaucoup trop mal. Vivre sans lui était impossible. Et pourtant, il le fallait.

La première nuit d'Harry à Poudlard cette année-là, il la passa recroquevillé sur le sol de sa chambre à coucher.

Harry sourit à Ginny en s'installant à la table des Gryffondor et posa aussitôt deux croissants et trois tranches de bacon dans son assiette.

- Bonjour Ginny, dit le Gryffondor avec entrain. Bien dormi ?

- Oui, répondit la jeune femme en souriant. Mais je ne crois pas qu'on puisse en dire autant de toi. Tu as vu ta tête ?

- Quoi ?

- Tu as des cernes monstrueux.

- Tu exagères, fit le moldu en balayant la remarque de son amie et en croquant dans son croissant.

- Pas du tout. Avoue que t'as pas réussi à fermer l'œil.

- Hedwige a chanté toute la nuit.

- Mouais, répondit Ginny d'un ton soupçonneux.

Elle sourit néanmoins en voyant le moldu manger correctement ce matin, et avaler un grand verre de jus de citrouille. Elle lui en resservit, pour la bonne forme. Puis elle s'attaqua à son bol de céréales qui ramollissaient dans leur lait.

- Tu es sûr que tu ne veux pas rejoindre le dortoir des Septièmes Années ? demanda-t-elle en essuyant une goutte de lait qui coulait le long de son menton.

- Oui, je ne m'y sentirai pas très à l'aise sans Ron, Dean, Seamus et Neville…

- Mais je suis là, moi, dit fièrement la rouquine.

Harry eut un rire franc et leva les yeux au ciel.

- Je ne vais pas venir me cacher dans tes jupons, Ginny. Ma chambre me va très bien.

- C'est pas que je veuille que tu te caches dans mes jupons, sourit la sorcière. C'est que… tu me manques un peu, dans la salle commune.

Harry haussa les sourcils et croqua un bout de bacon.

- Quoi ? Tu n'es pas habituée depuis l'année dernière ?

- Si, si mais… vu qu'il n'y a plus Dean, et…

- Ah je vois, éclata de rire Harry. Tu cherches un nouveau mâle sur lequel jeter ton dévolu ?

Ginny lui donna une tape sur la tête et Harry gémit de douleur en riant.

- N'importe quoi ! s'offusqua la rouquine. Et bien puisque c'est comme ça, tu es consigné dans ta chambre !

- Quel dommage… ironisa Harry.

La sorcière lui tira la langue et le moldu ne put réprimer le rire qui le secoua de nouveau. Heureusement que Ginny était là. Heureusement.

Tout à coup, on entendit le cri perçant d'un hibou et arrivèrent à toute vitesse une flopée de volatiles tenant fermement dans leur bec lettres et paquets à destination des élèves. Harry savait qu'Hedwige était toujours dans sa chambre, il ne s'attendait donc pas à recevoir du courrier de ses parents. Ginny tendit les mains en l'air et reçut un tas de lettres scellées par un fin cordon brun. Lorsque les hiboux et chouettes eurent terminé leur danse aérienne, ils filèrent droit à la volière et tous les élèves purent lire tranquillement leur tout premier courrier de l'année.

Ginny ouvrit son tas d'enveloppe et commença à lire tout en continuant d'avaler ses céréales, désormais totalement molles.

Harry reconnut l'écriture de Dean et sourit tendrement. Il savait que le Gryffondor était parti faire une année sabbatique dans sa famille. Ginny et lui avaient prévu de se revoir aux prochaines vacances de Noël. La rouquine sourit en lisant sa missive : le plan devait être maintenu.

Alors qu'Harry essayait de terminer son dernier croissant avec difficulté, Ginny lui saisit le bras :

- Écoute-ça, Harry ! dit-elle avec un grand sourire. « … trop content que papa m'ait trouvé un job dans le Département des Jeux et Sports Magiques du Ministère de la Magie… » ! Papa a réussi à faire embaucher Ron !

- Dans le Département des Sports en plus ?

- C'est fou hein ?

- Question Quidditch, il va d'être servit.

- Oh ! Oh ! Et il précise qu'il a hâte de te revoir lors des prochaines vacances de Noël.

- Il faudra que je lui écrive tout à l'heure, sourit le moldu. Et Hermione ?

- Hermione, mmh… ah, voilà ! « … commencé son stage dans un cabinet d'avocat magique français… reviendra durant les vacances… ». Elle sera là aussi.

Harry remercia la sorcière et se promis intérieurement de répondre au plus vite à ses amis. Sans eux près de lui, il était véritablement déstabilisé. Mais il était également très heureux pour eux. Ron avait déjà réussi à décrocher ce premier travail, au Ministère de la Magie qui plus est, et Hermione avait déjà commencé son cursus et son stage pour obtenir son diplôme d'avocate des affaires sociales sorcières. Il était incroyablement fier d'eux. Il se sentait même légèrement en retard par rapport à eux.

Il papillonna des yeux. Non, il avançait à son rythme, et il venait tout juste d'avoir dix-sept ans, eux en avant désormais dix-huit, il était normal qu'il effectue encore un an de scolarité à Poudlard. Et puis, lui aussi aurait un diplôme à la clé !

Ginny termina de lire son courrier et lui donna les dernières nouvelles : Fred et George avaient fait un merveilleux chiffre d'affaire durant l'été, ils prévoyaient d'ouvrir une nouvelle enseigne, à Pré-au-lard, cette fois ! Et madame Weasley avait enfin sauté le pas et acheté un sèche-linge, pour le plus grand bonheur d'Arthur qui voyait ses vêtements être secs en deux temps trois mouvements. Elle avait même reçu un courrier de la part de Neville qui lui racontait qu'il travaillait désormais chez un horticulteur du Chemin de Traverse et qui lui demandait de prendre bien soin de Luna.

Harry abandonna son assiette, vaincu par ce croissant décidément trop gros pour lui. Ses amis lui manquaient déjà.

Lorsque la cloche retentit les amis se levèrent et Ginny essuya sa bouche avant de soulever son sac :

- Tu commences par quoi ce matin ? demanda-t-elle en sortant son emploi du temps de sa poche.

- J'ai cours avec Hagrid.

- Roh la chance !

Et elle renfonça son papier d'un geste rageur :

- J'ai Potions…

- Bon courage, rit Harry.

- Si je ne suis pas là à l'heure du déjeuner, c'est que Rogue m'aura trucidée.

- Alors à jamais.

Il lui fit un clin d'œil et elle lui tira la langue avant d'éclater de rire, et aussitôt elle s'élança hors de la salle bondée. Harry rassembla ses affaires et se dirigea prestement vers la cabane du demi-géant. Les cours d'Hagrid étaient parmi ses préférés ! D'ailleurs, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus revu ses petits occamys…

- Aïe ! gémit Harry en portant à ses lèvres sont doigt douloureux.

- Encore ? Mais tu es un véritable jouet qui couine cette année, Harry, s'esclaffa Hagrid. Qu'as-tu fait, cette fois ?

- J'ai juste essayé de retirer les restes des ailes de cafard, grogna Harry en suçotant son doigt.

C'était pourtant ses petits ! Il les avait vu naître ! Il avait passé des heures à s'occuper d'eux, l'année dernière, et voilà qu'ils se mettaient à le mordre pour un oui ou pour un non. Harry leur jeta un regard accusateur.

- On ne joue pas avec la nourriture des occamys, rit le demi-géant en aidant un élève de Serdaigle à donner le biberon à un strangulot.

- Mais je n'ai pas joué avec j'ai seulement voulu…

- Ce sont des adolescents maintenant, Harry. Ils ont intégré la notion de propriété privée.

- C'étaient mes cafards, à la base.

- Donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Et Hagrid éclata de rire à sa propre blague.

Harry leva les yeux au ciel et leva le doigt devant les petits serpents bleus à plume qui se chamaillaient dans leur nid.

- Bon, maintenant ça suffit vous tous, je ne veux plus voir une seule dent sortir de vos becs, c'est bien compris ? fit-il d'un ton qui se voulait autoritaire.

Mais aucun animal ne lui prêta attention, chahutant, se mordant, geignant. Cela le convainquit : il n'était définitivement pas prêt à être parent.

Il abandonna l'idée de les sermonner et attrapa un parchemin et une plume. Tous les petits avaient grandi d'au moins une trentaine de centimètres. Ils ne sortaient pas encore de leur nid pour chasser et se nourrir seuls, mais ils commençaient à en parcourir les alentours en guise de repérage. Ils n'utilisaient pas encore leurs ailes mais faisaient désormais leur toilette en parfaite autonomie. Et leurs liens au sein du nid semblaient avoir évolués : Harry reconnaissait tout de suite les plus timides, qui n'ouvraient le bec que pour manger, et les plus agités, qui se picoraient les uns les autres.

Le moldu nota consciencieusement la température du nid, les couleurs du plumage, la taille des individus, le poids de chacun… Et il se rendit compte qu'il ne connaissait même pas leur sexe ! Il se frappa le front en soupirant d'agacement contre lui-même. C'était pourtant la base quand on élevait des animaux, magiques ou non !

Il posa ses affaires et attrapa un occamy dans ses mains. Aussitôt, l'animal poussa un cri et sembla se gonfler d'un coup sec. Sa taille se multiplia tant et si bien qu'il devint aussi gros et grand qu'un cheval ! Harry poussa un cri de surprise et tomba à la renverse sous le poids de l'occamy qui piaillait sur lui, devenu géant comparé à ses frères et sœurs.

- Harry ! arriva Hagrid. Non d'un pitiponk, mais que s'est-il passé ?

Le garde-chasse sortit une boîte d'allumettes de sa poche et y glissa un petit ver de vase. Aussitôt, l'occamy sur Harry se rua dans la boîte, rétrécit jusqu'à pouvoir y entrer totalement et avala goulûment le ver. Hagrid referma précipitamment la boîte et releva le moldu par le bras, lui qui tentait de se remettre sur ses pieds, sonné et couvert de boue. Tous les élèves autour d'eux s'étaient mis à rire de l'allure misérable du Gryffondor et Harry sentit ses joues s'empourprer de honte.

Alors, voyant le visage effaré du brun et sa tenue pleine de terre humide, le demi-géant éclata de rire à son tour et épousseta de sa large main la robe de sorcier du Gryffondor.

- Je t'avais dit de faire attention à leur taille.

- Mais vous ne m'aviez pas prévenu qu'ils m'écrabouilleraient comme une crêpe ! s'offusqua Harry, remettant en place ses lunettes sur son nez.

- Oui, bon, ils n'étaient pas censés devenir aussi gros, s'excusa le sorcier.

Harry n'en revenait pas : ses occamys, eux qui étaient si petits, pouvaient devenir aussi gros que des bœufs ? Et personne ne lui avait jamais dit ? Il jeta un regard vexé aux animaux qui chahutaient dans leur nid et leur sourit avec amusement :

- Espèce de petits chenapans, siffla-t-il, faussement fâché.

Hagrid essaya tant bien que mal de retirer la boue sur ses vêtements mais il ne réussit qu'à l'étaler plus encore, alors il abandonna, levant les mains en l'air.

- Va te débarbouiller, Harry, dit-il au moldu.

- Mais, et les occamys ?

- Je m'en occupe, ne t'en fais pas. Allez, file !

Alors le brun abandonna ses affaires et se rendit sur la rive du Lac Noir, un peu plus loin.

D'ici, il n'entendait plus la grosse voix du demi-géant qui continuait de conseiller les élèves sur les soins à donner aux diverses créatures. Le lac était calme, incroyablement lisse, et semblait coupé du reste du monde.

Harry s'accroupit près de l'eau et tenta de retirer les tâches de terre sur sa robe de sorcier. Il réussit presque à tout enlever. Il se lava également la figure et les mains et secoua la tête en se redressant. Le vent était doux et portait dans les airs le bruissement familier des feuilles du grand chêne près de la rive. Harry sentit son cœur se tordre douloureusement et il s'approcha de l'arbre.

Il lui était incroyablement difficile de ne pas penser à lui, lui qui était dans son esprit à chaque instant. Lui qui l'avait embrassé pour la première fois, ici-même, lors de ce même cours de Soins aux Créatures Magiques. Il lui manquait tellement. Harry posa sa main sur le tronc du chêne. Il en était sûr, il aurait adoré voir grandir les petits occamys.

Harry passa doucement les doigts contre l'écorce de l'arbre, et la solitude reprit possession de son corps. Il devait apprendre à vivre sans lui. Il le devait. C'était une question de vie ou de mort. Mais c'était si difficile... et, au fond, il n'était même pas sûr de vouloir affronter une telle épreuve...

Soudain, une main se posa sur son épaule et il sursauta en se retournant vivement. Il tomba alors nez à nez avec un jeune homme qui suivait également le cours de Soins aux Créatures Magiques d'Hagrid. Il l'avait déjà vu quelque part.

Le sorcier le regardait avec un sourire amusé et ses yeux noirs étaient pleins de malice :

- Bonjour, Harry, c'est ça ?

Le moldu haussa les sourcils en le voyant lui tendre la main droite. Surpris, il la serra et la poigne de l'homme fut vigoureuse.

- Oh, euh, oui, c'est bien ça, et toi tu es…

- Tom Jedusor, répondit le sorcier.

Harry ouvrit alors la bouche en un « o » évocateur :

- Ah, mais oui, je me souviens très bien de toi ! Tu es l'attrapeur des Serpentard, n'est-ce pas ?

- Je ne savais pas que tu me connaissais déjà, sourit l'homme.

- Comment ne pas te connaître ? rit le moldu. C'est toi qui a battu Ginny lors de la dernière saison !

- J'espère que les Gryffondor n'ont pas dit trop de mal de moi.

- Ils te détestent tous, sourit le moldu.

Le Serpentard eut une moue faussement triste et réajusta le col de sa chemise.

Le sorcier était grand. Très grand. Il avait les cheveux noirs parfaitement coiffés et le teint pâle. Son corps était assez fin, adapté à la morphologie des attrapeurs de Quidditch. Il avait les joues légèrement creuses et de longs doigts. Mais son visage avait les traits altiers des familles nobles des sorciers de Poudlard. Il était vraiment charmant, et véritablement attrayant. Un sourire étirait constamment ses lèvres pâles.

- Et toi, me détestes-tu ? demanda le Serpentard.

Harry parut surpris du ton de sa question. Elle était… Provocatrice ?

- Pas du tout, répondit le moldu, gêné. J'ai même encouragé les Serpentard.

- Ainsi donc j'ai un supporter chez les lions ?

Harry haussa les sourcils. En réalité, ce n'était pas pour lui qu'il avait soutenu l'équipe des vert et argent, mais il ne voulut pas paraître impoli et hocha doucement la tête, rougissant de gêne.

- J'en suis flatté, sourit le Serpentard.

Le sorcier ne l'avait pas lâché des yeux et s'appuya contre l'arbre près de lui. Il tendit alors la main vers sa joue et Harry eut un mouvement recul, mais le sorcier lui attrapa le bras, enroulant ses doigts autour de lui :

- Ne bouge pas, tu as encore de la terre, juste ici.

Et du bout du pouce il effleura sa pommette, juste sous ses lunettes. Harry sentit passer sur sa peau le doigt froid du grand homme et recula de nouveau, mais la main de celui-ci sur son bras l'empêcha de partir. Le contact était léger, comme une caresse pleine de tendresse.

- Et voilà, souffla enfin le Serpentard.

Les yeux noirs de l'homme brillaient. Il le lâcha et Harry pinça les lèvres, refoulant une sensation étrange dans son corps.

- Merci.

- Mais je t'en prie, sourit le sorcier.

Harry ne savait pas pourquoi, mais il ne voulait pas qu'il le touche de nouveau alors il recula de plusieurs pas. Il sentait que le sorcier n'avait pas le droit d'être ici. Il sentait que cet endroit était à lui… À eux… Il n'avait pas le droit de toucher cet arbre.

- Je crois que je vais devoir y retourner, mes occamys ont besoin de moi et je…

- Je vais y retourner aussi.

- Mais tu… tu n'avais rien à faire au bord du lac ? demanda le moldu, incrédule.

- J'étais simplement venu voir si tu allais bien.

Il le regardait avec des yeux brillants, et Harry sentit que sa voix se faisait plus douce à mesure qu'il lui parlait. Le moldu lui fit un sourire gêné. Il ne comprenait pas réellement… Le Serpentard était venu… Pour lui tenir compagnie ?

- Oh, et bien, merci, Jedus…

- Appelle-moi Tom.

- Bien, Tom.

Et un air satisfait passa sur le visage du sorcier. Il se redressa et posa sa main dans le dos du Gryffondor qui sentit un frisson traverser sa colonne vertébrale.

- Et bien, nous y allons, Harry ?

Lorsqu'il avait prononcé son prénom ses doigts avaient légèrement pressé ses reins et le moldu hocha vivement la tête, avançant d'un pas pressé.

- Allons-y.

La main du Serpentard n'avait pas quitté son dos durant tout le trajet et ce fut avec soulagement qu'Harry aperçut le reste des élèves :

- Heureux de t'avoir rencontré, dit Tom avec un sourire doux.

- M-Moi aussi, bredouilla le moldu.

C'était un mensonge.


(1) : Équivalent du baccalauréat au Royaume-Uni.

(2) : Tic de langage issu du personnage de Scarlett O'Hara d'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.

Et voilà !

Vous avez été nombreux, lors des chapitres précédents, à avoir relevé la présence de Tom Jedusor en disant qu'elle ne devait pas être anodine. Et vous aviez raison. Harry a officiellement fait sa rencontre aujourd'hui. Qu'en avez-vous pensé ? Et que pensez-vous de ce retour à Poudlard ? Quel est votre avis sur les émotions que ressent Harry ? N'hésitez pas à me laisser une review pour vous exprimer !

Merci d'avoir lu ce chapitre. J'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné envie de connaître la suite :).

À vendredi, la bise !