Bonjour,
Comme toujours, un grand merci aux personnes qui prennent le temps de me laisser une review :D. C'est tellement gentil, et ça me fait tellement plaisir, vous n'avez pas idée à quel point ça m'encourage et me fait du bien. Alors merci, continuez comme ça, vous êtes géniaux !
Hahaha, j'ai pu constater que Draco commençait à vous manquer :). C'est vrai que si vous vous êtes laissés emporter par cette histoire, c'est parce qu'elle est un Drarry à la base. Et bien vous avez raison : il faut que Draco revienne. Et il reviendra, je vous le promets. Mais quand ? Ça, je ne peux pas vous le dire. Vous le découvrirez en continuant de lire cette fanfiction :D.
Aujourd'hui, Dumbledore a une annonce importance à faire !
Disclaimer : les personnages et l'univers appartiennent à J. K. Rowling, seule l'histoire est de moi.
Bonne lecture !
Chapitre 33 : Gaichiffon.
Les Gryffondor avaient gagnés le dernier match de la saison. Harry se demanda si c'était parce que Ginny s'était bien reposée durant la nuit, tandis que Cédric avait participé à la soirée d'anniversaire de Nick Quasi-Sans-Tête, mais il n'eut jamais de réponse à ses questions. Le Poufsouffle avait pourtant tout donné, ce matin, sur le terrain. Il avait manqué le vif d'or de peu, mais Ginny, beaucoup plus fine et agile, l'avait attrapé avec une facilité déconcertante.
Toute la maison Gryffondor avait explosé de joie et couvert d'éloges la capitaine de l'équipe. C'est donc dans une ambiance festive que tous les rouge et or avaient rejoins la Grande Salle pour le déjeuner, et que les jaune et noir arboraient une mine affreusement déçue.
- Et vous avez vu ! s'écria Ginny, brandissant le vif d'or. J'ai tourné tout d'un coup et bam ! J'l'ai eu !
Luna applaudit des deux mains le récit de la rouquine. Elle portait son habituel costume en forme de tête de lion. Harry ne put s'empêcher de rire en voyant son visage encerclé par l'énorme crinière : la blonde ressemblait plus à une Gryffondor qu'à une Serdaigle à cet instant.
- Et Diggory avait beau me poursuivre, jamais il n'aurait pu me rattraper ! s'exclama Ginny. Il était plus lent aujourd'hui. Et c'est tant mieux !
Elle sauta sur le banc de la table, mimant sa course poursuite aérienne.
- J'ai senti le vif d'or passer juste à côté de ma tête, et j'ai compris que c'était maintenant ou jamais !
Tous les Gryffondor l'écoutaient avec attention, buvant ses paroles alors qu'ils venaient à peine d'assister à la scène racontée. Harry et Luna échangèrent un regard attendrit. Ginny était véritablement passionnée de Quidditch, et il y avait de quoi. Elle était franchement douée.
Lorsqu'il s'était réveillé ce matin-là, Harry s'était parfaitement souvenu de tous les évènements de la veille. La fête dans les cachots. La confrontation entre Tom et Cédric. La rencontre avec le Baron Sanglant. Et… Sa crise de panique dans les couloirs des sous-sols. Il se rappelait également la voix de Cédric, et ses mains autour de lui. Mais il ne se rappelait pas s'être endormi dans son lit, et s'était retrouvé complètement perdu lorsqu'il avait ouvert les yeux.
Luna lui avait alors raconté tout en détails. Comment elle s'était senti impuissante face à ses réactions. Comment elle avait couru chercher de l'aide auprès du Poufsouffle et comment celui-ci l'avait porté jusqu'à sa chambre, dans la Tour d'Astronomie.
Ils avaient raconté la soirée à Ginny qui n'avait su, elle non plus, quoi en penser. Les deux jeunes femmes pensaient, dans leurs fors intérieurs, qu'Harry ne pouvait pas aller mieux sans quelqu'un auprès de lui. Mais elles savaient que le moldu n'était pas prêt, et elles se gardaient bien de lui prodiguer le moindre conseil à ce sujet. Ledit sujet était trop sensible. Son nom était tu. Harry n'était pas prêt. Il devait d'abord comprendre lui-même s'il désirait, ou non, rouvrir les portes de son cœur.
La nuit passée, Luna avait bien vu que le moldu ne semblait penser qu'à lui. Et pourtant, dans les bras de Cédric, il s'était instantanément calmé et apaisé.
Il était perdu. Il devait retrouver son chemin tout seul.
Lorsqu'enfin Ginny termina de raconter pour la troisième fois son incroyable mouvement durant le match, tous les élèves purent s'asseoir et reprendre le fil de leur repas, toujours dans l'enthousiasme de la victoire pour certain, et dans la déception de la défaite pour d'autres.
Alors qu'Harry continuait d'écouter Ginny qui lui parlait de son balai qu'elle s'empresserait de changer lorsqu'elle aurait son premier salaire, le directeur Dumbledore se leva à la table des professeurs et demanda le silence en faisant tinter sa cuillère contre son verre.
- Votre attention s'il vous plait, dit-il d'une voix forte et malicieuse.
Tous les regards se tournèrent alors vers lui et Harry avala un dernier morceau de tarte à la mélasse avant de lever les yeux dans sa direction.
- Tout d'abord, je souhaite féliciter les maisons Gryffondor et Poufsouffle qui nous ont offert un match extraordinaire ce matin !
Des applaudissements retentirent dans la salle.
- Mes félicitations toutes particulières à mademoiselle Weasley qui a su mener son équipe avec brio et lui apporter la victoire d'une main de maître.
Les Gryffondor sifflèrent de fierté et Ginny rougit.
- Mais je tiens également à souligner la persévérance de l'équipe de Poufsouffle qui n'en a pas démordu !
Et les jaune et noir sifflèrent à leur tour pour soutenir leurs joueurs.
- Bien, bien, continua le directeur. Mes chers élèves, comme vous le savez, l'école de sorcellerie Poudlard a été bâtie au Xe siècle par nos très chers fondateurs Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard. Ces quatre sorciers avaient pour dessein de permettre aux autres membres de la communauté magique de pouvoir pratiquer la sorcellerie dans un lieu à l'abri des regards indiscrets, et en toute liberté. Grâce à eux, et ce depuis des siècles, nous avons la chance de pouvoir vous proposer des cours et l'accès à un diplôme sorcier.
Tous les élèves applaudirent, mais ne surent pas vraiment où il voulait en venir.
- Depuis plus de mille ans désormais Poudlard est un havre de paix pour tout sorcier qui y séjourne. C'est pourquoi, pour le mille centième anniversaire de l'école, nous avons décidé, le corps enseignant et moi-même, d'organiser un grand bal le soir de Noël !
Un grand murmure s'éleva alors dans la salle et tous les élèves échangèrent des regards excités. Harry et Ginny haussèrent les sourcils et la jeune fille sourit de toutes ses dents :
- Tu as entendu, Harry ? Un bal le soir de Noël ! Ça n'arrive qu'en de très rares occasions !
- Ah oui ?
- Oui ! Le dernier remonte à la précédente décennie, où Poudlard avait organisé la rencontre entre les différentes écoles de sorcelleries pour le Tournois des Trois Sorciers.
- C'est véritablement exceptionnel alors !
- Et comment ! C'est un évènement à ne pas rater !
- Chut ! la coupèrent des élèves de sa maison.
Et ils se concentrèrent de nouveau sur le vieil homme qui continuait de parler fort, les bras levés d'enthousiasme et le visage souriant.
- Oui, oui, vous avez bien entendu, un bal aura lieu le soir de Noël, ici même, à Poudlard ! Mais il ne s'agira pas d'un bal ordinaire. Pour marquer l'évènement, nous avons l'honneur de vous annoncer qu'il sera costumé !
Et un nouvel élan de joie se répandit dans l'immense salle. Toutes les tables se mirent à frémir, murmurer, et tous les élèves commençèrent déjà à discuter du costume qu'ils allaient porter le soir de Noël.
- Tous les élèves, ainsi que les professeurs et les invités, auront l'obligation de jouer le jeu. Je compte bien évidement sur votre créativité et vos talents pour nous impressionner grâce à vos loups et déguisements. N'ayez pas peur d'être originaux, et faites honneur à vos maisons !
Ginny dansait littéralement sur place, excitée comme une puce.
- Pour cette occasion toute particulière, certaines personnalités ont répondu présent à notre invitation. Vous pourrez donc faire la connaissance notamment de Norbert Dragonneau, l'auteur de votre manuel de Soins au Créatures Magiques et ancien élève de Poufsouffle, Jocunda Sykes, la première sorcière à avoir traversé l'Atlantique sur un balai, Gwenog Jones, capitaine et batteuse des Harpies du Holyhead, et bien sûr monsieur Bertie Crochue, le célèbre inventeur de nos sucreries préférées !
Des sifflements victorieux traversèrent la salle et une effervescence commença à prendre possession de tous les élèves qui s'agitaient à leur table. Le directeur eut un sourire bienveillant :
- Nous sommes le premier novembre. Il vous reste un peu plus de cinquante jours pour vous trouver un masque et un costume. Montrez-vous à la hauteur de votre établissement, nous comptons sur vous. Si vous avez la moindre question n'hésitez pas à m'en faire part ou à l'un de vos professeurs, nous vous répondrons aussi précisément que possible. J'espère que cette nouvelle vous ravira, et que vous serez pressés d'être à Noël.
La fin de la phrase du vieux sorcier se perdit dans les acclamations des élèves qui se levaient déjà de table et courraient dans leurs dortoirs à la recherche de tenues extravagantes à porter le soir du bal.
Harry entendit distraitement des élèves près de lui murmurer tout bas des suppositions sur les déguisements que revêtirait chacun, et il tendit l'oreille lorsqu'ils prononcèrent le nom d'un professeur :
- Vous croyez que Lockhart va venir au bal ?
- Bien sûr ! Il ne manquerait pas une occasion de se faire voir.
- Mais il paraît qu'il est suspecté d'usurpation d'identité, chuchota une Gryffondor. On dit qu'il a oublietté des sorciers et sorcières pour leur voler leurs exploits et se faire passer pour un héros.
- N'importe quoi !
- Mais si, je te jure ! Quelle horreur d'avoir un prof comme ça !
- C'est qu'une rumeur !
Harry ne savait quoi en penser. Il n'avait jamais eu cours avec Lockhart, et il en remerciait le ciel tous les jours. Il n'aimait pas du tout ce professeur. Il termina tranquillement son déjeuner.
Il était très heureux de savoir qu'un grand bal aurait lieu à Poudlard ! Il adorait ce genre d'évènement. Il trouvait surtout très intéressant de pouvoir rencontrer des célébrités du monde magique. Cependant, il se sentait peiné de devoir choisir entre son Noël conventionnel, avec sa famille et les Weasley, chez lui et ce bal exceptionnel. Ses parents lui manquaient terriblement, et cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas revu Ron et Hermione. Vraiment, cette fois, il était partagé.
Luna arriva en sautillant à leur table et s'assit près de la rouquine.
- Alors ? demanda Ginny en buvant d'une traite son jus de citrouille. Qu'est-ce que tu en penses, Luna ?
- J'en pense que j'ai très hâte de rencontrer Norbert Dragonneau et de lui faire dédicacer mon livre sur les animaux fantastiques.
- Alors tu viens au bal ?
- Bien sûr ! J'ai même déjà une idée du costume que je vais mettre.
- Chouette ! s'écria Ginny, excitée. Et toi, Harry ?
- Quoi ?
- Tu viens au bal, bien sûr !
Le moldu eut une moue consternée.
- Je ne sais pas encore, Ginny.
- Oh, mais quoi ?
- Cette année le Noël de nos familles est censé avoir lieu chez moi, et j'aimerais vraiment revoir Ron, Hermione et mes parents.
- Oh, mais allez, Harry ! le poussa la sorcière. Le mille centième anniversaire de Poudlard, ça n'arrive qu'une fois dans une vie !
- C'est vrai, appuya Luna.
- Tes parents comprendront, continua Ginny. Et je suis sûre que maman et papa se feront une joie de nous aider pour nos costumes.
- Oui, mais et Ron et…
- Un pauvre petit Noël sans eux, ça ne va pas vous tuer, si ?
- Mais rien que l'année dernière Hermione n'a pas pu fêter Noël en Angleterre.
- De toute façon elle est en France ! Ce serait une belle occasion pour Ron d'aller la rejoindre pour passer un peu de temps avec sa belle-famille, tu ne crois pas ?
Le moldu porta son pouce à ses lèvres, hésitant.
- Je ne sais pas.
- Dis oui, s'il te plait, Harry ! supplia la rouquine en croisant ses mains. Un bal masqué à Poudlard, même moi qui suis élève ici depuis sept ans maintenant je n'ai jamais vu ça ! Même Fred et George n'ont jamais eu une telle chance ! Il faut que tu restes ici pour ce Noël !
Le moldu sembla réfléchir, mais la rouquine sentit qu'il commençait sérieusement à craquer, alors elle ouvrit de grands yeux larmoyants et Luna se pencha à son côté, affichant le même air de chien battu :
- Tu ne vas pas nous laisser toutes seules tout de même ? pleurnicha Ginny. Nous sommes tes amies aussi, non ? Tu ne nous aimes plus ?
- Bien sûr que je vous aime, soupira le moldu, agacé de les voir gagner.
- Alors ?
- Alors c'est d'accord, abdiqua enfin le brun. Je reste avec vous pour Noël.
Ginny éclata de joie, levant les bras en l'air avec un grand « Youhou ! » qui fit trembler les plats sur la table.
La Gryffondor fit un petit mouvement de danse et attrapa les mains de Luna dans les siennes :
- Ça va être trop bien ! dit-elle, pleine d'excitation. J'ai tellement d'idées de costumes ! Il faut que nous nous organisions au plus vite ! Le week-end prochain, nous irons à Pré-au-lard. Et tu viens avec nous, bien sûr, Harry !
Le moldu s'étrangla.
- Quoi ? Pourquoi faire ?
- Pour choisir un costume, quelle question !
- Quoi ? Mais je ne peux pas simplement y aller en robe de sorcier ?
Ginny leva un sourcil sceptique.
- Tu plaisantes j'espère ?
- Mais pas du tout, dit Harry en regardant sa robe. Elle est parfaite, cette robe !
- Harry… c'est ta tenue de tous les jours.
- Pas dans le monde des moldus, sourit-il, fier de lui.
- Mais ici nous sommes à Poudlard. Cette robe est ton uniforme, pas un déguisement.
- Oh mais…
- Dumbledore nous a demandé de faire un effort, et de faire honneur à notre maison et à l'école, intervint Luna. Je suis sûre que ça lui fera très plaisir de voir que toi aussi, un moldu, a joué le jeu.
- Et si je portais juste un masque ? soupira-t-il.
- Ça ne suffit pas, se fâcha Ginny.
- Mais Dumbledore a dit…
- Dumbledore veut que nous soyons créatifs. Il est temps de lui montrer à quel point tu aimes Ironman !
À ces mots, Harry leva les yeux et un éclair d'excitation passa dans son regard. Ginny sourit. Elle avait fait mouche.
Le moldu renifla alors et essuya machinalement son nez. Il tourna les yeux, l'air de rien, et murmura un petit :
- On verra alors.
Ginny eut un petit geste victorieux et Luna sourit de toutes ses dents.
- Très bien. Le week-end prochain à Pré-au-lard, donc.
- Pourquoi si tôt ? questionna Harry, vaincu.
- Parce que tous les élèves vont se ruer à Gaichiffon pour acheter ou faire faire leur costume pour le bal. Si nous arrivons parmi les derniers, la couturière de la boutique n'aura pas le temps de s'occuper de nos déguisements.
- Mais tu avais dit que tes parents pourraient nous aider avec les…
- Oui, oui, mais rien ne vaut une véritable couturière !
- Oh, si ta mère t'entendait, éclata de rire Harry.
La jeune femme lui tira la langue et sauta sur ses pieds.
- Viens, Luna ! Il faut que tu prennes mes mensurations, et que je prenne les tiennes !
- Mais, et moi alors ? demanda Harry, incrédule.
- Tu veux qu'on te voit tout nu, Harry ? souffla Ginny avec un sourire taquin.
Le moldu rougit jusqu'aux oreilles.
- Mais vous n'avez pas besoin de voir mon corps pour me mesurer, si ?
- Ginny t'embête, Harry, sourit la Serdaigle. Je viendrai prendre tes mesures dans ta chambre tout à l'heure, si tu veux.
Le brun hocha la tête.
- Bon, allons-y, il faut que j'écrive à maman que nous allons passer Noël ici. Tu devrais en faire de même pour tes parents, Harry.
- D'accord.
Et les deux jeunes femmes s'élancèrent vers le dortoir des Gryffondor. Harry ne tarda pas à se lever à son tour pour rejoindre sa chambre. Là-bas, il rédigea une lettre pour ses parents dans laquelle il s'excusait de ne pas pouvoir assister à ce réveillon de Noël avec eux. Il leur écrivit qu'il les aimait, qu'ils lui manquaient, et cacheta l'enveloppe. Il fit une autre lettre pour Ron et Hermione où il s'excusa de nouveau de ne pas pouvoir être présent pour ce jour de fête.
Il ne savait pas réellement s'il avait envie de participer à ce bal, mais il ne pouvait nier qu'il s'agissait d'un évènement unique à ne pas rater. Et puis, cela lui donnerait l'occasion de l'oublier un petit peu. Ne serait-ce que quelques heures.
…
- Qu'est-ce que tu en penses, Luna ?
- Un peu trop conventionnel.
- Mmh. Et toi, Harry ?
- Elle te va bien au teint.
Ginny leva les yeux au ciel.
- Tu as dit ça pour les trois dernières robes.
- Parce que je n'y connais rien, moi, en chiffons…
- Ce ne sont pas des chiffons, ce sont des costumes ! Ces robes sont d'époque !
- Elles ont l'air d'être de l'époque de l'école, oui.
- Elles correspondent à la mode du… XIIIe siècle, si je ne dis pas de bêtise.
- Ah, tu vois, même toi tu ne sais pas !
- Qu'importe. Est-ce que c'est joli oui ou non ?
- Oui, oui…
Dans la boutique de prêt-à-porter de Pré-au-lard, Harry, Ginny et Luna avaient réquisitionné les cabines d'essayage.
Malgré la promesse qu'il avait faite à ses amies de participer à ce bal en étant déguisé, Harry avait été plus que réticent à l'idée d'aller faire du shopping. Pas qu'il n'aimait pas Pré-au-lard ou faire des emplettes, simplement, cette année, il n'en avait pas la motivation. Et puis, avec Ginny et Luna, ce n'était pas pareil qu'avec Ron et Hermione. Ou avec lui. Les filles semblaient s'amuser comme des folles et avaient essayé un nombre incalculable de tenues différentes. La propriétaire et couturière de la boutique, madame Button, avait dû retourner ses placards pour proposer tout ce qu'elle pouvait aux deux jeunes femmes. Mais celles-ci semblaient toujours hésitantes.
- Et toi, Luna, tu as fait ton choix ? demanda Ginny en entrant dans une des cabines.
- Mon père m'a envoyé le vieux patron du costume de Mère Noël de ma mère. Je l'ai donné à la couturière. Elle a dit qu'il serait prêt dans quelques jours.
- Oh donc cette robe est trop conventionnelle mais ton costume de Mère Noël ne l'est pas ?
- J'ai envie de distribuer des cadeaux, cette année, sourit la blonde. Tu peux te déguiser en lutin si tu veux.
La rouquine grimaça.
- Ça va aller, merci. Bon, et toi, Harry ?
- J'avais pensé à Spiderman, dit le moldu en se levant et contemplant son reflet dans un miroir.
- L'homme araignée ? demanda Luna.
- Oui. Il a un costume bleu et rouge, et un masque en plus.
- Ouais, et il lance des trucs visqueux dans les airs, ajouta Ginny.
- Ce sont ses toiles, corrigea le brun.
- Elles n'en restent pas moins visqueuses.
Harry leva les yeux au ciel.
- Mais madame Button dit que son design est trop complexe. Une toile d'araignée, ce n'est pourtant pas compliqué, si ?
- Elle coud à la main, Harry, l'interrompit Ginny.
- Les moldus aussi.
- Non, les moldus ont des machines.
- Et les sorciers des baguettes.
- Oui mais ce n'est pas pareil, siffla la jeune femme. Elle est toute seule à gérer cette boutique, et elle doit traiter des centaines de demandes pour le bal. Le mieux est de choisir un costume qu'elle possède déjà dans ses rayons.
Le brun soupira et hocha la tête.
- Bon, d'accord, mais je prends quoi, alors ?
- Tu n'as pas fait un tour, tout à l'heure ? demanda Luna.
- Si, j'ai vu deux ou trois trucs qui pourraient être bien.
- Montre-nous, sourit la blonde.
Alors Harry repartit dans les rayons garnis de vêtements et costumes colorés. En faisant un tour rapide, tout à l'heure, il avait repéré quelques éléments qui pourraient potentiellement lui aller. Une fois qu'il eut terminé de tout prendre, il retourna près des cabines d'essayage, les bras chargés.
- Bon, et ça ? dit Ginny en sortant de sa cabine.
La jeune femme portait une jolie tenue de danseuse étoile rose avec un énorme tutu fait de tulle. Luna applaudit et Harry hocha vigoureusement la tête :
- Ah, ça, ça te va très bien, dit sincèrement le brun.
- C'est vrai ? sourit enfin la rouquine.
- Oh, oui ! ajouta Luna. On se croirait à l'opéra.
Ginny se mira quelques secondes dans une glace, mimant les gestes délicats des danseuses classiques et se sourit à elle-même.
- C'est vrai que c'est joli. Très bien ! Je la prends !
- Parfait ! Deux sur trois, sourit la blonde.
- Mais il faudra faire quelques retouches, fit remarquer la Gryffondor. Peut-être changer la couleur, ajouter quelques décorations, pourquoi pas un diadème, et bien sûr des chaussons…
Ginny énumérait la liste des changements à faire sur sa tenue pour les noter dans un coin de sa tête. Elle retira sa robe et la donna à la couturière qui nota aussitôt son nom sur une étiquette et la colla sur le vêtement. La rouquine prit ensuite place près de la Serdaigle et elles attendirent patiemment qu'Harry sorte de son essayage.
- Tourne-toi pour voir, dit Ginny lorsque le moldu sortit enfin.
Harry fit un tour sur lui-même, et il vit Luna pincer les lèvres et la Gryffondor grimacer.
- Non, pas ça, ça te tasse trop. Déjà que t'es pas bien grand...
Visiblement, elles n'étaient pas convaincues par ce costume de cowboy.
Il retourna aussitôt dans la cabine et en ressortit quelques minutes plus tard.
- Et celui-là ?
- Mmh…
Ginny l'observa sous tous les angles, une main sur le menton. Finalement, Luna secoua la tête et Ginny serra les dents :
- Non plus. Ça fait trop…
- Agent de police, compléta Luna.
- Oui, voilà. Trop agent de police.
- C'est normal, c'est un costume de policier, soupira Harry.
- Oui mais ça ne te va pas. Je te déconseille de faire ce métier, Harry, l'uniforme ne te met pas du tout en valeur.
Le moldu leva les yeux au ciel et rentra une fois de plus dans sa cabine d'essayage.
- Bon, cette fois j'espère que c'est la bonne, marmonna-t-il.
Et il sortit.
Cette fois, les visages de Ginny et Luna s'illuminèrent et elles applaudirent des deux mains.
- C'est celui-ci qu'il te faut, Harry !
- Ah oui ?
Le moldu se mira dans une glace près de lui.
- Oui ! Prends-le, il est vraiment chouette !
Ginny se leva et commença à tripoter les vêtements.
- Bon, il manque beaucoup d'accessoires, une ceinture, un pistolet, un tricorne, des bottes, un cache-œil, des bijoux…
- Rien que ça ?
- On est un pirate ou on ne l'est pas, monsieur, rit la rouquine.
Harry sourit. C'est vrai que ce costume lui allait plutôt bien. Il portait un long pantalon ample avec une chemise blanche aux longues manches romantiques. Sur ses épaules était posé un long manteau semblable à celui des corsaires et des pirates des contes, et il tenait dans sa main un sabre où trônait un motif de tête de mort. On aurait dit un vrai pirate !
- Bien le bonjour, capitaine Potter, rit une voix derrière lui.
Harry ne put retenir le sourire qui barra son visage et leva les yeux. Dans le miroir, il vit le reflet de Cédric et se retourna aussitôt. Le grand homme lui souriait et il sentit une grande joie l'envahir.
- Bonjour, matelot, sourit le moldu.
Et Cédric fit mine de retirer un chapeau pour le saluer.
Harry se précipita à sa rencontre tandis que Ginny et Luna déroulaient un parchemin et se mettaient à discuter tranquillement dans un coin, le regard amusé vers le le moldu et le Poufsouffle.
- Je vois que tu as commencé à chercher ton costume pour le bal de Noël, sourit le grand homme.
- Oui ! Que penses-tu de celui-ci ? C'est le préféré des filles.
- Mmh, oui, il n'est pas mal… voyons s'il te convient ! En garde !
Et Cédric dégaina sa baguette, la tenant en l'air comme s'il s'agissait d'une épée et Harry leva son sabre à son tour.
Imitant les duels épiques des escrimeurs et autres chevaliers et pirates, le moldu et le sorcier s'amusèrent à se battre, munis de leurs armes, entre les rayons de la boutique.
On aurait dit deux enfants se chamaillant dans un jardin, prenant leur environnement pour un véritable navire de pirate, débordant de joie et d'imagination.
- Je suis touché ! suffoqua le Poufsouffle en faisant mine d'être embroché par le sabre du brun.
- À l'abordage ! s'écria Harry en se ruant sur le châtain pour le faire tomber.
Mais il ne parvint pas à ébranler son équilibre et Cédric éclata de rire devant sa vaine tentative. Il attrapa alors le moldu et le renversa en arrière en hurlant :
- Nous chavirons, capitaine !
Et Harry se retrouva suspendu dans les airs, retenus par les bras du Poufsouffle et ils pouffèrent ensemble.
Ginny et Luna échangèrent un regard complice, souriant. Même elles n'arrivaient pas à faire rire aussi fort Harry. Des mois qu'elles ne l'avaient pas vu si heureux. Leurs cœurs fondirent de tendresse.
Cédric remit le brun sur ses pieds et ils reprirent leur souffle, un grand sourire sur le visage.
- C'est définitivement le costume qu'il te faut, dit finalement le sorcier en rangeant sa baguette.
- Ah oui ? Tu trouves ?
- Certain. En plus tu as déjà une blessure de guerre, rit-il en effleurant du bout des doigts la cicatrice sur le front du moldu.
Harry eut un sourire fier.
- Même pas besoin d'artifices, ajouta le brun.
Le Poufsouffle lui rendit son sourire et lui montra d'un geste de la main ses camarades Poufsouffle qui fouillaient dans les piles de vêtements :
- On jette un œil aux costumes.
- Tu ne sais pas encore en quoi tu vas te déguiser ?
- Je n'en ai aucune idée. Peut-être en corsaire ? fit-il avec un sourire malicieux.
Harry s'assit sur une chaise et le sorcier prit place près de lui.
- J'ai pris ce costume de pirate par défaut, expliqua le brun. À la base je voulais me déguiser en super-héros.
- En quoi ?
Et Harry sourit doucement.
- C'est vrai que les sorciers ne savent pas qui ils sont.
- Qui sont-ils, ces super-héros ?
- Ce sont des humains, des hommes, ou des femmes, qui ont des super-pouvoirs !
- Oh ! Des sorciers ?
- Non, rit Harry. Ce sont des pouvoirs assez spéciaux qu'ils acquièrent généralement à cause d'un évènement qui bouleverse leur vie.
- Et ils existent pour de vrai ? s'écria le sorcier, choqué.
- Non, non, rit le moldu. Ces sont des personnages de fictions, bien entendu.
- Ah je vois.
- Par exemple, je voulais me déguiser en Spiderman.
Cédric eut une grimace dégoûté.
- Tu es sûr ?
- Ne te fie pas aux apparences, il n'a d'arachnide que ses pouvoirs et son pseudonyme. Il est vraiment trop fort ! Il sait grimper aux murs, lancer des toiles, se balancer sur des fils, il a même des spidersens qui lui permettent de sentir le danger !
Cédric fut sincèrement impressionné.
- Il y a aussi Captain America que j'aime beaucoup. C'est un grand homme qui est devenu un super soldat lors de la Seconde Guerre Mondiale !
- Et quels sont ses pouvoirs, à lui ?
- Il n'en a pas vraiment, mais il est beaucoup plus résistants que les humains normaux ! Il possède une force décuplée, et il est aussi très rapide ! Il porte un costume bleu, rouge et blanc avec une étoile, et un masque sur les yeux aussi ! Oh, oh, et bien sûr, tu ne le verras jamais sans son fidèle bouclier aux couleurs de l'Amérique !
Le Poufsouffle siffla d'admiration, et Harry continua de parler, emporté par ce sujet qui le passionnait tant :
- Mais mon héros préféré de tous les temps, c'est Ironman !
- L'homme de métal ?
- Oui ! Mais il n'est pas vraiment fait en métal, il porte une armure.
- Donc il n'a pas de pouvoirs ?
- Non. C'est son armure qui lui sert d'arme et de protection. Mais il l'a inventée lui-même ! Il est vraiment très intelligent, et si tu l'avais vu se battre contre Thanos ! Il a tout sacrifié pour sauver l'humanité ! Il a claqué des doigts, même s'il savait qu'il allait mourir, et perdre sa fille, Morgan, la prunelle de ses yeux ! Mais tu l'aurais vu, il était…
Cédric regardait le Gryffondor d'un air heureux et attendrit.
Harry parlait avec tant de passion et de conviction, le Poufsouffle ne put qu'écouter sa voix avec attention. Il n'avait aucune idée de qui était Thanos et du pourquoi le fabuleux Ironman avait claqué des doigts pour sauver l'humanité, mais peu importe, Harry parlait avec tellement d'entrain, que Cédric se contenta de le regarder avec bonheur et tendresse. Son cœur battait fort dans sa poitrine, et le visage heureux du Gryffondor lui donnait envie de faire tout son possible pour continuer d'apercevoir, à tout jamais, cette flamme qui faisait briller ses yeux.
- … enfin, bon, madame Button n'a pas pu accepter de me faire un costume de Spiderman, alors me faire l'armure d'Ironman, c'est impensable ! Du coup je pense que je serai définitivement un pirate, le soir de Noël.
Cédric hocha la tête.
- Tu seras un parfait capitaine, sourit le sorcier.
- J'espère que mon équipage saura se tenir, rit-il en lançant un regard suspect à Ginny et Luna qui gloussaient près des cabines.
- Je t'aiderai à les mettre aux fers, s'il y a mutinerie.
Harry eut un petit rire et Cédric tourna les yeux vers ses amis qui lui faisaient signe.
- J'envisage sérieusement de me déguiser en mousse, tout d'un coup, sourit le Poufsouffle.
- Ne te sens pas obligé, madame Button a beaucoup de jolis costumes. Peut-être que tu ferais un super astronaute ?
- Un quoi ?
Harry balaya sa remarque d'un geste de la main.
- Je suis sûre que tu trouveras le déguisement adéquat.
Le sorcier hocha la tête et se releva enfin :
- On se revoie sur le pont, capitaine.
Il ébouriffa les cheveux déjà en désordre du moldu avec un sourire bienveillant et rejoignit son groupe d'amis qui commençaient à partir sans lui.
Lorsqu'Harry retourna près des deux jeunes femmes, elles lui lancèrent un regard équivoque et il haussa les sourcils :
- Quoi ?
- Rien, rien, sourit Ginny.
- J'ai fait quelque chose de mal ?
- Absolument pas.
Le brun haussa les épaules, retira son costume et le tendit à la couturière qui nota aussitôt son nom sur une étiquette. Il se rhabilla dans sa cabine et, lorsqu'il sortit, vit que Luna et Ginny n'avaient pas perdu leur sourire :
- Vous m'avez l'air bien malicieuses, toutes les deux, souffla-t-il d'un air étonné.
- Cela faisait si longtemps qu'on ne t'avait pas vu si heureux, Harry, dit doucement Luna.
Le moldu haussa les sourcils.
- Mais je suis heureux avec vous.
- Je voulais dire, reprit la blonde, heureux… comme avant.
Harry pinça les lèvres et leva les yeux vers la vitrine où il aperçut, de l'autre côté de la rue, Cédric qui se chamaillait avec une élève de sa maison, et il sourit doucement.
- C'est vrai que ça faisait longtemps… murmura-t-il pour lui-même.
Les sorcières échangèrent un sourire amusé et se levèrent d'un bond.
- Bon ! s'écria Ginny. Il faut que j'écrive à maman, elle doit bien avoir quelques vieux accessoires à nous prêter pour nos costumes. Rentrons, je meurs de faim.
Les amis rassemblèrent leurs affaires, remercièrent madame Button et reprirent d'un pas tranquille le chemin du château.
Il ne neigeait pas encore, mais il faisait déjà frais en cette mi-novembre. Couverts chaudement, tous les élèves de l'école étaient de sortie ce week-end. Et si beaucoup s'étaient précipités à la boutique Gaichiffon du petit village, d'autres effectuaient déjà leurs achats de Noël. On vit des dizaines d'élèves, sur le chemin du retour, les bras chargés de paquets colorés aux rubans argentés et dorés. Il régnait dans l'atmosphère une ambiance délicieusement festive. Harry proposa à ses amies de faire d'autres emplettes plus complètes, lorsqu'ils viendraient récupérer leurs costumes retouchés et elles acceptèrent avec plaisir. Luna devait absolument trouver des graines de pissenlits hurleurs pour Neville et avait déjà une idée du cadeau qu'elle allait offrir à son père. Ginny aussi, voulait faire quelques achats pour Dean, ses parents, et ses frères. Harry, quant à lui, était sûr de trouver le cadeau idéal pour ses parents dans la boutique de fournitures artistiques du village.
Alors que les trois amis discutaient des meilleurs cadeaux à offrir à leurs proches, Harry reconnut une longue silhouette noire arriver face à lui, et il baissa les yeux aussitôt, se glissant légèrement derrière Ginny. Sa tentative de fuite fut vaine, car il entendit le grand homme prononcer son nom :
- Tiens, Harry !
Le moldu lui fit un sourire crispé :
- Bonjour, Tom.
Le sorcier s'arrêta à sa hauteur et Ginny et Luna s'écartèrent légèrement, laissant les deux hommes discuter.
- Tu as terminé tes achats ? demanda le Serpentard.
- Oui, j'ai trouvé mon costume pour le bal.
- Oh, et quel sera-t-il ?
- Je serai un pirate.
Le vert et argent eut une grimace dérangée, et, voyant le regard étonné du moldu, se dépêcha d'ajouter :
- Je t'avais imaginé en prince, ou en roi, mais certainement pas en homme de peu de vertu.
Le Gryffondor pinça les lèvres.
- Ce n'est qu'un déguisement.
- Mais tout de même… tu mérites de porter quelque chose qui te mette en valeur, sourit le Serpentard en se penchant vers lui.
Harry eut un mouvement de recul et baissa les yeux.
- Ce n'était pas mon choix premier, mais je pense qu'il fera l'affaire.
- Et quel était ce choix premier ?
- L'homme araignée.
- Merlin, rit Tom, choqué. Quel miracle que le pirate l'ait emporté…
Les sourcils du moldu se froncèrent et il souffla, agacé.
- Et toi, qu'as-tu prévu de porter ?
- Je pense opter pour quelque chose d'assez figuré. J'avais pensé à l'allégorie de la mort.
Harry ne comprit absolument rien.
- L'allégorie de la mort ?
- Oui. C'est un peu macabre, certes, mais c'est assez original, tu ne trouves pas ?
- Et ça consisterait en quoi ?
- Te figures-tu l'image d'un spectre récoltant les âmes à l'aide d'une faux ?
- Oh ! Tu veux te déguiser en faucheur ? souffla Harry en blanchissant.
- T'ai-je déjà dit que j'admirais ta perspicacité ? ironisa Tom.
Harry leva les yeux au ciel.
- Mais, tu ne penses pas que ça ferait bizarre ?
- Je ne vois pas en quoi.
- Et bien… la faucheuse est une représentation de la mort, pour une soirée d'Halloween elle aurait été un déguisement parfait, mais pour Noël…
- On nous a demandé de venir costumés. Dumbledore n'a pas précisé qu'il devait s'agir d'un déguisement adapté aux fêtes de fin d'année.
- Mais ça tombe sous le sens que…
- Je pense que les autres comprendront mon choix.
Et Harry sentit un frisson le parcourir. Que voulait-il dire par « les autres » ? Voulait-il parler des ceux qui n'étaient pas comme lui ? Ceux qui étaient des sorciers ? Ceux qui n'étaient pas des moldus ? Le sourire de l'homme était hautain et Harry recula de nouveau.
- Fais comme tu veux, dit-il finalement. Mes amies m'attendent, il faut que j'y aille.
Il esquissa un mouvement pour partir mais Tom lui attrapa le bras et le retourna face à lui. Alors, il planta ses yeux noirs dans les siens et se pencha doucement vers lui :
- Une minute, je n'ai pas terminé.
Harry sentit son bras le brûler là où l'homme le tenait.
- Accepterais-tu de m'accompagner au bal, Harry ?
Le moldu écarquilla les yeux et son cœur se glaça.
- Q-Quoi ?
- Tu m'as très bien entendu.
Alors Harry se sentit, une fois de plus, pris au piège par le sorcier qui le regardait avec force.
- Je… je ne sais pas, Tom.
Le sorcier relâcha sa prise et soupira d'un air déçu :
- Tu as pourtant déjà refusé mes deux dernières invitations… la moindre des choses aurait été d'accepter…
- Mais je ne peux pas te dire oui tout de suite, je…
- Quelqu'un d'autre t'a déjà invité ?
Les traits du Serpentard se durcirent.
- Non, mais… bredouilla le brun.
- Alors accepte.
Harry pinça les lèvres.
- Je te promets d'y réfléchir, Tom.
- Quand me donneras-tu ta réponse ?
- Dès que j'aurais pris ma décision.
- Et ce sera quand ?
- Je ne sais pas.
Le moldu ne cessait de reculer, et à mesure qu'il s'éloignait, le Serpentard avançait, oppressant, maladif.
Voyant la détresse du brun, les deux sorcières arrivèrent d'un pas pressé et saisirent Harry par le bras.
- Désolée, Jedusor, dit Ginny. Mais nous devons vraiment y aller.
Sans attendre de réponse, elles tirèrent le Gryffondor à leur suite et ils avancèrent d'un pas précipité, laissant derrière eux le Serpentard, les sourcils froncés et les lèvres closes.
Et voilà. Alors ? Qu'en avez-vous pensé ?
Le 1100e anniversaire de l'école (encore un anniversaire !), ça se fête, n'est-ce pas ?
Qu'avez-vous pensé du costume choisi par Harry ? Et que pensez-vous du rapprochement évident qui naît progressivement entre le Gryffondor et le Poufsouffle ? Et quel est votre avis au sujet de la présence oppressante de Tom ? N'hésitez pas à me laisser une review pour vous exprimer librement :).
Dans le prochain chapitre : les préparatifs du bal continuent.
Merci d'avoir lu ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné envie de connaître la suite.
Je vous embrasse bien fort, à vendredi pour la suite ;).
