Draco avait passé une partie de l'après midi avec ses amis.
C'était en vérité le seul moyen qu'il ait trouvé pour éviter que ceux-ci ne débarquent chez lui pour voir le célébrissime Survivant.
Ils étaient tous présents à l'annonce de son placement chez lui. Et ils étaient tous très curieux à son sujet.
Mais sa mère aurait été vraiment en colère s'ils avaient tous débarqué chez lui pour le premier jour d'Harry. Et pour les prochains jours aussi d'ailleurs. Il avait donc trouvé le bon compromis.
- Je suis rentré, cria-t-il dans l'entrée pour signaler sa présence.
Avançant dans la maison, il trouva ses parents dans le petit salon, en train de boire le thé.
- Ou est Harry ? Demanda-t-il.
- Il s'est enfermé dans sa chambre il y a environs une heure. Si tu vas le voir, n'oublie pas qu'il ne supporte pas qu'on le touche. Et ne t'impose pas s'il veut rester un peu seul. Il ne se sentait pas très bien tout à l'heure.
La fin de la phrase de sa mère sur-protectrice se perdit au loin alors que Draco montait déjà les escaliers. Il avait promis à Harry de jouer avec lui à Mario, et il tenait à honorer cette promesse. Même s'il avait un peu de retard sur ce qu'il avait prévu.
- Salut Harry, fit-il après avoir frappé à la porte une fois.
Il retrouva ce dernier assis sur son petit lit, les jambes serrées entre ses bras. Ses yeux étaient rouges et encore légèrement humides tandis qu'il reniflait. Il avait pleuré.
- Ça va ?
Le blond n'eut aucune réponse, le garçon avait tourner la tête, dans un refus évident de communiquer. Draco en fut mal alaise. Se frottant la nuque, il proposa tout de même une partie de Mario dans sa chambre.
Toujours pas de réponse, mais le brun s'était levé.
Il était légèrement plus petit que Draco et semblait encore fragile tandis qu'il vacillait un peu sur ses jambes. Il suivit ce dernier jusqu'à la porte qui se situait à côté de la sienne.
La pièce n'avait rien à voir avec celle que Narcissa lui avait attribué.
Pour tout dire, il préférait largement la chambre de Draco qui pour commençait, disposait d'un lit deux places. Lui n'avait qu'un petit lit dans une chambre au décor très enfantin. Les murs bleu ciel étaient agrémentés d'une frise représentant des animaux qu'il trouvait parfaitement ridicule.
Narcissa s'était un peu excusée lorsqu'elle lui avait présenté cette chambre et avait promis qu'elle serait mise à son goût très bientôt.
En attendant, Harry préférait la chambre de Draco dans laquelle il se sentait bien mieux.
Et il était curieux de jouer à la console. Il n'y avait jamais joué mais cela avait l'air amusant. Et il avait besoin de se changer les idées après avoir passé une heure à pleurer pour son maître qui ne pouvait de toute façon pas venir le réconforter.
- Tu as déjà joué ?
Harry avait secoué la tête, le regard vissé sur l'écran que le blond venait d'allumer.
- Oh oui, c'est vrai, pardon.
Une légère rougeur apparue sur les joues pâles du propriétaire sous l'incompréhension d'Harry. C'est vrai quoi ? Pourquoi tout le monde agissait comme s'il le connaissait mieux que personne alors qu'il venait de les rencontrer ?
Il dû se mordre les lèvres pour éviter de cracher sa colère. Ne pas parler commençait à le peser également. Rien n'allait et il sentait qu'il perdait pied peu à peu. Il ne survivrait pas à cette vie, il en était sur. Il avait besoin de retrouver son maître très bientôt.
Et peut être que si les Durlsey étaient en prison, alors le juge voudrait vraiment son bien et lui rendrait son maître. Cette pensée le détendit quelque peu et il refixa son regard sur le blond qui installait sa console pour deux.
Draco n'avait pas conscience du regard de son invité sur sa personne tandis qu'il cherchait la deuxième manette de sa PlayStation qu'il savait être quelque part au fond de son tiroir.
Harry qui trouvait déjà le blond très beau, ne pouvait rester de marbre face au fessier qu'il offrait à sa vue. Il déglutit difficilement tandis qu'il se sentait de plus en plus à l'étroit dans son pantalon. Comme il détestait les vêtements !
Si seulement son maître avait été la, alors… Alors peut être qu'il aurait eu le droit de toucher le blond. Oh, il n'aurait pas eu le droit de coucher avec lui bien sûr, mais il aurait sûrement eu le droit de le caresser, l'embrasser, et peut être même de le sucer et de le préparer pour son maître.
A cette pensée, le jeune homme laissa échapper un petit halètement qui attira l'attention de son nouvel ami.
- Ça va Harry ?
Le brun hocha la tête, les dents serrées, la respiration hachée. Il était en manque.
- Tu es sur ? Tu es tout rouge.
Comme il avait envie de désobéir. Avec son air concerné, le blond n'était que plus attirant aux yeux du jeune homme frustré.
- Je vais chercher ma mère.
Il secoua la tête, mais le blond partait déjà. Par pur réflexe, Harry attrapa le poignet pale au passage dans le but de le retenir et se figea.
Il venait de désobéir. Cette fois, il n'avait pas d'excuse. C'était bien lui qui avait fait cela. Cette brusque pensée eu au moins le mérite de le faire redescendre sur terre, loin des brumes du désirs qui polluaient son cerveau, et ce, malgré la peau douce sous ses doigts.
Son maître allait être furieux, il venait de le décevoir. Il méritait le fouet pour son action.
Gémissant pitoyablement, il lâcha le blond et se mit à pleurer.
Draco, lui, n'avait rien compris à la scène qui venait de se dérouler. Il avait d'abord était très surpris par le toucher du garçon qui ne supportait pas les contacts physiques. Puis il s'était senti complètement démuni lorsqu'il s'était mis à pleurer.
Les yeux verts le fuyaient tandis qu'Harry s'étouffait presque en suffocant de panique.
- Harry… Harry calme toi. Tu veux que j'appelle Snape plutôt ? J'ai son numéro. Attend.
Il avait déjà dégainé son portable lorsque la voix étranglée d'Harry lui parvint.
- Non. S'il te plaît.
- Tu… Tu parle ?
Les pleurs du brun avaient redoublés et Draco n'avait aucune idée de comment il était censé réagir.
Harry n'avait plus rien dit après cela. Il se contentait de pleurer bruyamment, complètement recroquevillé sur le lit.
Puisqu'il ne voulait ni sa mère, ni son psy, Draco tenta alors une approche de lui-même. Très doucement, il avait glissé l'un de ses genoux sur le lit pour s'y installer. Puis, il avait effleuré le bras du brun. Plus doucement encore, il l'avait pris dans ses bras pour le réconforter.
Si Harry avait d'abord voulu se dégager, il n'avait su se défaire de l'étreinte dont il avait tant besoin. Avec un soupir, il se laissa enfin aller et serra le corps contre lui de toute ses forces
Il savait qu'il serait puni, mais cela faisait tellement de bien. Il avait tellement besoin de contact, lui que son maître touchait en permanence. Il se sentait trop seul depuis trois jours, ce qui était le temps le plus long qu'il ait passé loin de son maître.
Il pourrait endurer la punition maintenant qu'il avait goûté à l'étreinte chaude. Il se rendait compte qu'il en avait tellement besoin.
Draco n'était pas son maître mais il sentait bon. Et il s'en contenterais pour le moment. Le temps d'avouer sa faute arriverait bien à un moment mais il pouvait profiter un peu en attendant.
- Ça va mieux ?
Le blond avait chuchoté, par peur d'effrayer son vis-à-vis une fois de plus. Celui ci avait hoché la tête contre son cou. Mais il n'avait fait aucun geste pour se dégager de l'étreinte.
- Tu veux toujours jouer à Mario ?
Harry re-sera sa prise sur le corps chaud en réponse. Il ne voulait pas le lâcher.
Draco ne dit alors plus rien, berçant doucement le brun en faisant de petits gestes circulaires dans son dos. Il ressentait tout le désespoir d'Harry dans sa façon de le tenir. Il ressemblait à un petit garçon et le blond se dit amèrement que cette impression venait sûrement du fait qu'il n'avait pu grandir normalement. Il avait été coupé de tout si jeune, enfermé avec son tortionnaire qui lui avait fait vivre l'enfer. Il y a avait de quoi craquer.
Ils restèrent dans cette position jusqu'à ce que le corps d'Harry devienne mou et se fasse plus lourd dans les bras du jeune Malfoy.
Celui-ci se dégagea alors doucement de l'étreinte. Il regarda les traits détendus de son nouvel ami un instant alors qu'il l'installait plus confortablement sur le lit.
Harry portait encore les marques de l'enfance sur son visage aux traits fins. Et si Draco avait d'abord cru que c'était les yeux beaucoup trop verts qui rendaient le physique d'Harry Potter si particulier, il devait bien avouer que même les yeux fermés, il restait beau.
Draco n'avait pas l'habitude de trouver les garçons beaux. Il était bien sûr capable de se rendre compte lorsqu'il croisait un bel homme. Mais il ne les avait jamais trouvés beaux comme c'était le cas pour Harry. Une beauté presque féminine qui troublait le blond.
Il comprenait que Jedusor n'avait pas choisi ce petit garçon au hasard. Parce que c'était un véritable choix. Le garçon était délicat. Et cela mettait Draco mal alaise.
Il n'était pas censé trouvait les garçons beaux. Encore moins ce garçon en particulier.
Après quelques longues minutes, il l'avait laissé seul et était redescendu auprès de ses parents.
Il ne savait pas s'il devait leur raconter ce qu'il venait de se passer. Après tout, Harry n'avait pas voulu de leur aide. Alors peut-être qu'il devrait en parler avec lui d'abord.
Il décida de garder le silence finalement, après tout, Harry avait le droit à un peu d'intimité.
Le soir venu sonnait l'heure du premier repas d'Harry au manoir Malfoy, et pour marquer le coup tout en mettant alaise son nouveau protégé, Narcissa avait décidé de commander du fast food. Nourriture qui avait beaucoup de succès chez les enfants petits et grands, bien que cela face râler Lucius.
Elle n'avait pas fait de commentaire sur les yeux rouge et gonflés que lui avait offert le brun. En revanche, elle avait été plus que surprise en voyant sa mine déconfit devant le repas.
- Ça ne va pas Harry ?
Ce dernier avait secoué la tête et avait presque braqué son regard sur elle, mais il était finalement revenu sur son cahier qu'il avait apporté.
« Je ne peux pas manger ça »
Il lui tendis le cahier. Et si Narcissa fut interloquée par le choix des mots, elle n'en dit rien, gardant l'information dans un coin de sa tête.
- Je peux te préparer autre chose si tu veux. Ou on peut commander ailleurs.
Harry réfléchit un instant, puis écrivit.
« J'aimerais un peu de cabillaud aux légumes, s'il vous plaît »
Narcissa haussa un sourcil de surprise.
« En papillote » finit de préciser le garçon, pour être sûr qu'il n'y aurait pas d'ajout de matière grasse.
- Très bien, du… Cabillaud en papillote.
Harry se sentait soulagé que l'on accède à sa requête. Il ne pouvait décemment pas manger quelque chose d'aussi gras. Déjà, parce qu'il n'en n'avait pas le droit. Et puis c'était l'une des nourritures que son oncle Vernon et son gros cousin Dudley adoraient. Et on en voyait le résultat. Harry devait rester désirable pour son Maître. Contrôler ce qu'il mangeait était donc primordial.
Il s'assit près de Lucius, en face de Draco. L'homme à sa droite était vraiment impressionnant. Il dégageait une aura puissante et Harry était sûr que jamais son maître n'aurait apporté un tel homme dans leur lit. Parce que Lucius, bien que très beau, ne serait sûrement jamais d'accord pour être en dessous. Or, personne à part son maître n'avait le droit de le prendre, et son maître n'était pris par personne. Cela posait donc problème.
Néanmoins, l'homme lui faisait penser à son maître par son aura et son port altier. Sa présence était rassurante bien qu'il ne pût le toucher ou se coller à lui comme il l'aurait fait avec son Maître.
Voir Draco manger tout ce gras avait quelque chose de perturbant en revanche. Le garçon en face de lui était mince, de tel sorte que jamais Harry n'aurait soupçonné sa mauvaise alimentation. Faisait-il beaucoup de sport ? Son Maître ne voulait pas qu'il soit trop musclé alors il n'en n'avait pas vraiment le droit. Mais le blond n'était pas si musclé que ça non plus. Il était perdu.
Et perdu, il le fut encore plus dans son petit lit le soir venu. Il détestait ce lit. Il détestait cette chambre. Et par-dessus tout, il détestait dormir seul.
Se retournant dans tout les sens, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait déjà touché le blond dans la chambre d'à côté. Il savait qu'il serait puni pour ça. Alors… pourquoi ne pas en profiter un peu plus ?
Mordillant sa lèvre, il avait enfiler le pyjama que lui avait donné Narcissa et s'était aventuré sur le palier. Avec une petite hésitation, il avait poussé la porte de la chambre voisine à la sienne et avait pénétré dans la belle chambre de Draco. Il s'y sentait tellement mieux, et le blond était là, étendu dans ses draps, son corps chaud appelant le contact d'Harry.
Il s'avança sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger le sommeil de son hôte et entreprit de se glisser sous les draps le plus discrètement possible. Quand il remarqua que le corps contre lui n'était pas si habillé que ça, uniquement vêtu de son caleçon, il soupira de soulagement et retira son haut avant de se coller complètement au dos accueillant.
Il était bien là. Et c'est ainsi qu'il réussit enfin à trouver le sommeil, un petit sourire aux lèvres.
Quand Draco se réveilla ce matin-là, il ne remarqua pas tout de suite la paire de bras qui l'entouraient, ni le torse nu et chaud qui le collait. Encore moins les jambes entrelacées aux siennes.
Non, ce qui le perturba avant tout le reste, c'était ce souffle chaud et régulier dans sa nuque.
- Qu'est-ce que…
C'est lorsqu'il voulu se retourner pour voir ce qu'il en était qu'il remarqua enfin qu'il était le prisonnier d'un corps. La panique le fit se dégager un peu plus violemment que prévu et il le regretta lorsqu'il vit les yeux embrumés de sommeil d'Harry s'ouvrir trop rapidement.
Ce dernier, pas si perturbé que ça, referma les yeux et se resserra contre le corps à demi-nu qui lui était offert avec un soupir de contentement.
- Je- Harry ?
Un gémissement paresseux lui répondit.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Le brun frotta son nez contre son cou en réponse. Le bout de celui-ci était froid contre sa peau et Draco frissonna au contact.
Le blond ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer cette nuit, mais il se fit à l'idée qu'il n'aurait pas de réponse. Et Harry ne semblait ni vouloir se réveiller, ni le lâcher.
Un peu décontenancé, Draco avait fini par refermer ses bras sur le corps qui ne le lâchait pas. Après un temps, il s'était retrouvé à caresser la chevelure épaisse, les yeux dans le vague. Finalement, il se rendormit.
Lorsqu'il se réveilla encore une fois, Harry avait disparu.
Il avait presque pensé avoir rêvé s'il n'avait pas retrouvé le haut de pyjama de ce dernier par terre au pied de son lit.
Devait-il lui en parler ? Le garçon avait peut-être simplement fait un cauchemar et avait chercher à se rassurer ? Après tout, il devait en avoir de l'horreur en réserve pour hanter ses nuits avec tout ce qu'il avait dû vivre.
Il attendrait qu'Harry se sente plus alaise pour lui en parler, cela valait mieux.
Il retrouva l'objet de ses pensées attablé à la table du petit déjeuner, avec une Narcissa souriante qui essayait de lui faire la conversation sans succès. Sa mère monologuais plus qu'autre chose avec Harry mais cela ne semblait pas la décourager.
- Bonjour, fit-il en pénétrant dans la pièce, coupant sa mère au passage.
- Oh bonjour Draco, tu as bien dormi ?
Il avait hoché la tête, les yeux braqués sur Harry dans l'attente d'une réaction de sa part. Mais celui-ci n'avait même pas relevé la tête. Pas un rougissement ne venait s'étaler sur ses joues. C'était comme s'il n'était pas venu le câliner dans la nuit.
- Je vais chez Blaise après. Est-ce que je peux manger chez lui ce midi ?
Il avait dit ça en se servant généreusement en viennoiseries tandis qu'il avait enfin attirer l'attention des yeux verts. Sans le vouloir néanmoins. Il semblait… Triste.
Harry était il triste de son enfance gâchée sans pouvoir se faire d'amis ? Le blond gigota de gêne sur sa chaise à cette idée. Peut-être ne devait-il pas étaler sa vie sociale devant une personne qui n'avait jamais pu en avoir une.
- Bien sur mon chéri, si madame Zabini est d'accord.
Le blond roula des yeux mais se passa de commentaires. Sa mère ne lui en tint d'ailleurs pas rigueur. Ça n'aurait pas été le cas de son père s'il avait été la mais il était tard maintenant et il était déjà au travail.
Madame Malfoy avait déjà repris son monologue avec Harry tandis que Draco mangeait tranquillement, envoyant quelques textos à ses amis pour prévoir leur journée. Il ne remarqua même pas quand sa mère quitta la pièce jusqu'à ce qu'un cahier soit glissé devant lui.
« Blaise, c'est un ami à toi ? »
Les yeux gris s'était relevés surpris vers leur interlocuteur. Puis Draco acquiesça.
- C'est ça, on est amis depuis la maternelle. Lui, Pansy, Vincent, Gregorie, Millicent, Théodore et moi.
Le brun avait repris son cahier pour écrire tout de suite après, avant de le diriger de nouveau vers Draco.
« Ils sont gentils ? »
Les yeux verts ne le lâchaient pas du regard, luisants de curiosité et cela mit Draco un peu mal alaise.
- Eh bien, oui, je suppose. On est gentils les uns envers les autres, c'est pour cela qu'on est amis.
Harry avait hoché la tète pensif. Puis il avait ajouté :
« Tu pense qu'ils seraient gentils avec moi ? »
Le brun avait presque honte de sa question. Mais il n'avait jamais été apprécié par les personnes de son âge. Et les amis de son cousins Dudley le frappaient chaque fois qu'ils le voyaient.
Draco était en fait la première personne de son âge qui était plutôt gentille avec lui.
Les hommes que ramenait son Maître étaient généralement plus vieux que lui. Bien que souvent, pas de beaucoup. Surtout depuis ces derniers temps. L'écart se faisait moindre tandis qu'il prenait de l'âge.
- Oh euh… Oui bien sûr mais… Ils ne vont pas venir ici tu sais.
« Pourquoi ? »
Le garçon avait l'air blessé.
- Parce que ma mère me tuerait probablement avant qu'ils ne passent la porte.
« Pourquoi ? »
Le brun s'était contentais de souligner sa question dans son petit cahier pour la réitérer et Draco ne su que répondre.
- Je suppose que c'est pour… Te protéger. Tu sais, ta séquestration, la médiatisation, le monde extérieur. On veut juste que tu sois en sécurité.
« Je suis en sécurité ici ? »
- Oui, bien sûr. Personne ne te fera du mal ici, jamais.
Harry se mordit la langue pour ne pas répondre verbalement que la ou il était non plus, on ne lui faisait pas de mal. Mais le blond avait l'air si sincèrement gentil qu'il n'en n'avait pas le cœur de toute façon. Il avait encore l'impression de sentir son odeur sur lui et il appréciait cela. Draco sentait la pomme. La pomme du jardin que l'on venait de cueillir.
- Tu… as fait un cauchemar ou quelque chose comme ça cette nuit ?
Harry sursauta à la question. Il était trop perdu dans ses pensées peu recommandables envers l'aristocrate qui lui faisait face. Il aurait vraiment besoin de jouir très bientôt. Il espérait que son maître serait bientôt de retour. Et qu'il pourrait préparer le blond pour lui, le sucer sous le regard de son maître qui lui caresserait les cheveux, les tirerais, lui imposerait le rythme de la verge du blond dans sa gorge et… Il fallait qu'il arrête.
Quelle était la question déjà ? Ah oui, cette nuit.
Bougeant inconfortablement sur sa chaise à cause de l'inconfort de sa toute nouvelle érection, le brun s'humidifia les lèvres en rédigeant sa réponse.
« Je n'ai pas l'habitude de dormir tout seul »
Les joues pâles se colorèrent de rouge.
- Ah euh… Tu dormais avec lui c'est ça ?
Un hochement de tête. Les yeux verts brillaient d'une lueur bizarre. Mais Draco ne le voyait pas. Il était déjà perdu sur le pourquoi Harry s'était ainsi collé à lui s'il faisait comme s'il était lui. Jedusor.
Harry était il attaché à Jedusor d'une quelconque façon ou était-ce parce qu'il était Draco ?
Il espérait qu'il ne lui faisait pas penser à cet homme. D'aucune façon.
Harry, lui, était loin de ce genre de pensées. Il y était auprès de son maître, et il voulait lui faire plaisir.
Sans transition, il se leva pour presque courir vers la douche et la fraîcheur qu'elle pourrait lui offrir.
Il ne pourrait pas rester frustré ainsi éternellement.
