Coucou ! Chapitre 29 !
Comme toujours, un grand merci à Amelia-Queen-Black pour son travail génial. Et on hésite pas à passer sur son profil !
Ensuite, merci beaucoup beaucoup à Pouika, Stormtrooper2, Doucette77, Tiffette et Miruru-sensei pour leurs retours !
Rating M : Pour mention de violences physiques et mentales
Bonne lecture !
/!\ passage violent et mort brutale au troisième tiret /!\
Chapitre 29 : Courir
365 : année du Soleil Couchant ;
Draco n'était plus que l'ombre de lui-même. Il ne parlait plus, ne faisait plus qu'obéir aux ordres. Evitant son parrain comme la peste, Draco avait enfermé son cœur et ses émotions au plus profond de lui.
Depuis que Draco savait ce qu'il s'était passé entre Voldemort et Fleamont Potter, il n'avait plus le goût de rien. Leur histoire lui avait brisé le cœur et c'était comme si tout espoir de retrouver sa mémoire perdue avait disparu. Comme si c'était une moitié de lui-même qui était morte, amputée brutalement et jamais retrouvée.
Draco utilisait un stimulant pour ses missions à présent. Pour ne plus penser, pour ne plus réfléchir. Le stimulant boostait sa force mais ses pensées n'étaient plus que minimales et instinctives. Il était devenu une machine à tuer brutale, sanglante et sans pitié. Il ne comptait plus tous les meurtres qu'il avait commis. Mais au moins, il ne souffrait plus que dans ses rêves. Le stimulant le protégeait le reste du temps.
Son père lui avait déjà remis les rênes du clan des loups-garous. Ses exploits étaient connus de tous. On le respectait ou le craignait partout où il se trouvait. Et pourtant, plus rien n'avait d'importance. Ses émotions avaient disparu. Et en même temps, c'était pour le mieux. Il serait mort s'il ne les avait pas oubliées.
Un jour un énorme cri avait retenti dans toute la vallée, dans tous les élevages et sûrement dans tout le continent entier. Chaque démon avait reconnu, au plus profond de leur être, la mort d'un démon primaire. D'un enfant de la Lune. L'un de ceux qui les avait créés. Et alors que ce cri avait galvanisé la plupart des démons, Draco avait senti une douleur intense dans sa tête et son cœur.
Depuis, le Maître était comme fou. Il avait rassemblé ses cinq armées. Les cinq grands clans étaient là. Les loups-garous, les vampires, les trolls, les incubes, les gobelins. Et il les avait à nouveau envoyés à la guerre. Une guerre dont le but était incertain. Mais chaque clan et chef de clan se devait d'être là. Il fallait obéir au plus puissant des démons.
Le Maître gelait les terres au fur et à mesure qu'ils avançaient. L'armée démoniaque traversa les forêts, les prairies alors que la végétation mourait autour d'eux. Ils croisèrent quelques repères de villageois humains qui furent massacrés ou réduits en esclavages. Draco était presque tout le temps sous stimulant. Chaque jour, il oubliait un peu plus qui il était.
Un beau matin, ils arrivèrent enfin à ce qui semblait être la destination finale. Une énorme montagne dont le sommet était caché par le brouillard. Devant la montagne, un fossé de vase immense qui semblait n'avoir pas de fin. Un spectacle de désolation se trouvait devant eux. Dans le fond de la fosse étaient entassés des cadavres de poissons. Comme si le fossé avait auparavant contenu de l'eau et qu'elle s'était soudain retirée. Draco eut une soudaine envie de vomir en apercevant ce paysage. C'était ici qu'il s'était réveillé, il en était sûr. Pourquoi n'avait-il pas essayé de revenir ? Pourquoi avait-il oublié cet endroit ? Comme si quelque chose dans sa tête l'avait poussé à ne jamais s'approcher de ce lieu.
Une odeur âcre vint soudain lui chatouiller les narines. Plus loin dans la fosse, se trouvaient des femmes. Toutes en blanc. Draco reconnut le culte des prêtresses. Autrefois elles étaient de merveilleuses combattantes et chaque village d'humains avait ses prêtresses pour enseigner et protéger. Mais aujourd'hui le culte ne rassemblait plus qu'un ramassis de vieilles folles.
Elles étaient là, devant eux, le regard déterminé, avec leurs rides et leurs cheveux blancs. Elles n'avaient aucune chance et pourtant elles n'avaient pas peur.
Le Maître partit dans un grand fou rire. Il s'envola dans le ciel avec d'autres incubes et plana au-dessus des femmes. Il semblait chercher quelque chose. Ou quelqu'un.
Draco savait ce que Voldemort voulait. Il savait qui il cherchait. Le fils de Fleamont Potter. James Potter. Et pas pour les raisons que tout le monde pensait connaître. Mais qui s'en souciait.
Soudain, le Maître plongea dans la petite foule de prêtresses.
Draco avala la fiole de stimulant. C'était l'heure. Il se transforma.
365 : année du Soleil Couchant Montagne d'Ao
Lorsque Harry s'était réveillé allongé sur un vieux lit en bois, il faisait nuit et la lune le baignait dans sa douce lumière protectrice. Il reconnut très vite les lieux : il se trouvait dans la vielle cabane de chasse à quelques centaines de mètres du village.
Harry se remémora les derniers souvenirs qu'il avait eu de sa confrontation avec le monstre d'Ao. Il savait qu'il s'était passé quelque chose d'important durant son sommeil. Mais il ne se souvenait plus de rien. Enfin si. Il avait encore cette étrange sensation de couler dans un lac sans fond. Comme s'il avait vécu toute sa vie comme une poussière qui se faisait balloter au fil des courants.
Mais il était bien conscient. Et sur la terre ferme.
- Harry tu es réveillé… murmura la douce voix d'une femme.
Harry qui avait gardé les yeux rivés sur la Lune à travers la fenêtre, tourna rapidement la tête vers la personne qui venait d'entrer dans la cabane.
- Ma…man… ?
Lily le regardait avec ses grands yeux tendres, un gentil sourire sur les lèvres. Elle s'approcha doucement de son fils pour lui caresser le front.
- Bonjour mon chéri…
- Maman !
Harry releva son buste d'un bond et enlaça brusquement sa mère, la faisant sursauter et glousser tendrement. Etrangement Harry ne se sentait ni fatigué, ni malade. En fait, il n'avait jamais été aussi en forme de toute sa vie.
- Mon chéri, tu m'étouffes…
Harry relâcha sa mère. Elle était si fine qu'il aurait pu la casser. Il ne l'avait pas connue. Et pourtant, il avait l'impression qu'elle ne l'avait jamais quitté. Qu'elle avait toujours été là.
- Désolé… s'excusa-t-il, penaud.
- Ne t'inquiète pas mon chéri, tout va bien.
Elle lui sourit et de son sourire transpirait tout l'amour qu'elle avait pour lui. Harry avait l'impression de pouvoir à nouveau respirer. Comme si l'angoisse dans son cœur s'était envolée. Lily reprit :
- J'ai tellement de choses à te raconter. J'aurais tant aimé que nous ayons plus de temps pour parler… Malheureusement nous n'en avons pas…
Tous les problèmes et les responsabilités qui pesaient sur Harry et qui avaient disparu, le temps d'un sourire, revinrent d'un coup.
- Pourquoi ? demanda-t-il d'un air craintif. Qu'est-ce qu'il se passe ? Comment vont les villageois ?
- A peine réveillé, et tu t'inquiètes déjà pour les autres… dit Lily avec un sourire triste. Tu as dormi pendant deux jours. Les prêtresses ont dit que tu n'avais jamais été en aussi bonne santé… Enfin c'est à cause de Guevarenenn, j'ai passé assez de temps avec lui pour reconnaître sa magie en toi.
- Guevarenenn… ?
Malgré sa douceur, Lily montrait des signes d'agitations. Quelque chose la pressait.
- Le monstre d'Ao. Mais écoute mon chéri, il y a plus important. Voldemort marche actuellement vers le village. Lui et son armée ne sont pas loin. La plupart des villageois ont déjà évacué. J'étais venue pour te transporter. Mais vu que tu es réveillé, ça sera moins compliqué.
- Attends, attends… Je ne comprends pas, Voldemort arrive ? Et le monstre d'Ao ?
- Guevarenenn est mort. Enfin je crois. Tu as récupéré son sang. Je ne sais pas ce qu'il va se passer pour toi à présent. Mais il n'avait pas l'air de vouloir te tuer. Alors peut-être que ça ira. Allez mon fils lève-toi.
Harry était étourdi de toutes ces informations qui lui avaient été données. Mais même si sa tête était bourrée de questions, il se mit debout facilement. Aucun vertige, aucune douleur. Il se sentait si bouillonnant d'énergie.
- Je connais quelqu'un qui peut nous aider, continua Lily en aidant son fils à rapidement se préparer. Il s'appelle Severus. C'est un démon mais ne t'inquiète pas, il est de notre côté. Il te mettra en contact avec les bonnes personnes. J'ai déjà dit à Ginny comment le retrouver... Tu n'auras qu'à la suivre.
- Mais… Et toi maman ? Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Les prêtresses, ton père et quelques guerriers sont partis pour retarder les armées de Voldemort. Je vais les rejoindre. Ils auront besoin de moi.
Harry était horrifié.
- Non impossible ! Je ne peux pas te laisser partir ! Toi et tous les autres ! Fuyez avec nous.
Lily regarda son fils avec douceur mais répondit d'un ton grave :
- Je suis désolée Harry que nos retrouvailles se passent ainsi… Mais nous faisons partie de l'ancien temps. Nous devons expier nos fautes. Et Voldemort ne nous lâchera pas tant qu'il n'aura pas eu ton père.
Les paroles froides de Lily achevèrent de terroriser Harry. Il comprenait mais ne voulait pas comprendre.
- Non ! C'est stupide ! Ce n'est pas ainsi que vous vous ferez pardonner… J'ai promis que plus personne d'autre ne serait sacrifié ! Vous ne pouvez pas ! Et je viens juste de te retrouver, je ne veux pas te perdre encore…
Un voile de tristesse se déposa sur les yeux tendres de sa mère.
- Mon Harry… Tu as vraiment bien grandi. Je suis tellement désolée de ne pas avoir été là durant toutes ces années. Tu as traversé tant d'épreuves… Tu m'appelles maman mais je n'ai pas mérité d'être considérée comme ta mère.
- Maman, je m'en fiche ! Je ne veux pas que tu partes, je t'en supplie !
Le visage de Lily se fit plus ferme.
- Ça suffit mon cœur. Maintenant tu dois quitter la montagne. Oh non… C'est trop tard.
D'un geste, Lily emprisonna son fils dans le sol. On entendit soudain un grondement sourd. La terre tremblait. Les démons arrivaient.
- Maman ! Non !
- Chut mon fils, ils sont là. Ne t'inquiète pas, la terre te relâchera dans trois heures. Je vais les attirer loin d'ici.
Lily couvrit la bouche d'Harry d'une motte de terre. Puis elle l'enfonça plus profondément. Elle l'avait emmuré dans une pièce de terre dont elle avait enduit les parois de mousse fluorescente.
- Je t'aime mon chéri, murmura-t-elle alors que les bruits de ses pas disparaissaient et que Harry hurlait silencieusement de peine et de rage.
365 : année du Soleil Couchant Montagne d'Ao
Comme Lily l'avait dit, la terre relâcha Harry trois heures plus tard. Quand il sortit de sa prison, un silence pesant le fit frissonner. Il était seul. Et il faisait encore nuit noire. Même la lune s'était cachée.
Harry en voulait à Lily de l'avoir laissé. Il en voulait à son père d'être parti se tuer. Pourquoi avaient-ils fait ce choix ? Ils n'avaient aucune chance contre les armées de Voldemort. Non il ne pouvait pas penser qu'ils étaient morts… Harry se mit à courir. Aussi vite qu'il le pouvait. Vers le bas de la montagne. Peut-être que ses parents étaient encore vivants. Peut-être qu'ils avaient survécu…
Harry tenta de ne pas penser à l'odeur de rouille qui se faisait de plus en plus forte. Ni aux corbeaux qui volaient en bande au-dessus de là où se trouvait autrefois le Lac d'Ao. Et soudain il arriva devant la fosse.
Des dizaines de cadavres de prêtresses et d'anciens soldats se trouvaient devant ses yeux. Avec désespoir, il se mit à parcourir ces visages connus, le cœur au bord des lèvres. Il espérait tant ne pas voir celui de ceux qui lui étaient le plus chers.
Ombrage… Elle était là. Harry l'avait détestée. Mais maintenant il ne pouvait se réjouir. Personne ne méritait une mort aussi brutale. Et elle avait perdu la vie par sa faute. Parce qu'il avait tué le gardien d'Ao… Harry avança dans la fosse. Il devait trouver ses parents. Il ne pouvait pas croire qu'ils étaient morts. Pas aujourd'hui. Pas à cause de lui…
C'est là qu'il le vit. Cet énorme loup blanc. Et dans sa gueule… Le corps sans vie de James.
Oh non. Non, non non !
Harry ne put contrôler son corps ni sa voix.
Il hurla.
Non… Pas son père. Pas lui. Non…
Le loup blanc qui n'avait d'abord pas bougé, lâcha le corps de son père et se précipita vers Harry. Et alors que Harry dont les yeux ruisselaient de larmes crut que c'était fini, le loup blanc sauta au-dessus de lui.
En tournant la tête, Harry vit sans comprendre l'énorme loup déchiqueter deux monstres ailés. Harry n'était plus capable d'éviter les éclaboussures. Le sang des démons macula la peau de son visage. L'énorme loup les avait démembrés sous ses yeux horrifiés.
Harry était paralysé. Il ne voulait plus bouger ou penser. Il ne voulait pas imaginer que sa mère aussi était morte ainsi sous les crocs du démon… Mais il ne pouvait plus y avoir de doutes… Les démons étaient trop forts. Ce monstre-là était si grand et si puissant. Elle n'avait dû avoir aucune chance… Les démons étaient réellement des monstres… Des monstres qu'il fallait détruire.
Le loup blanc se tourna enfin vers lui. Comme s'il était fier de son massacre et s'attendait à ce qu'Harry le félicite. La bête se mit à le détailler en frétillant de la queue. Harry avala sa salive de travers. Le loup le regardait comme on fixait une proie apeurée.
Bientôt, la bête s'amusa à lui tourner autour, la langue pendante et les yeux toujours rivés sur lui. Un étrange malaise envahit Harry. Cette façon de jouer avec sa victime… Elle avait quelque chose de familier…
Soudain il se senti happé par les yeux du monstre. C'était comme si la bête aspirait tout son être. Des frissons lui parcoururent tout le corps.
Non… ça ne pouvait pas être lui.
Et pourtant Harry en était sûr. Cette fourrure argentée éclatante sous la lumière de la lune. Ces yeux gris au regard intense. Et plus que ça, c'était ce sentiment de le connaître du plus profond de lui.
Il ne pouvait y avoir de doutes.
C'était Draco Malfoy.
Alors qu'Harry sentait d'autres incubes approcher, il finit par se ressaisir. Il ne devait pas mourir. Il devait venger ses parents avant. Son père s'était sacrifié. Il lui ferait honneur. Il ne mourrait pas lui aussi sous les crocs d'un démon. Ce n'était plus un enfant à présent. Il ne se ferait plus avoir.
Harry se mit à courir.
Derrière lui, il comprit que Draco venait de s'attaquer aux incubes. Harry ne réfléchit pas plus et s'enfuit dans la forêt.
365 : année du Soleil Couchant Montagne d'Ao
Draco avait senti l'odeur. Enivrante, envoûtante, intense. L'odeur du sang. Il l'avait suivie. Depuis combien de temps il n'avait pas senti cette odeur ? Le Maître avait ordonné de lui apporter James Potter. Il était parti le chercher. Mais Draco avait mieux à faire à présent. Ah ça oui. Il avait trouvé plus intéressant.
Le Potter toujours dans la gueule, Draco trottina jusqu'à la montagne de viande. L'odeur était là. Cachée parmi toutes celles des cadavres d'humains.
Et c'est là qu'il le vit. Cet humain tout petit. Qui fouillait les autres humains avec empressement. Comme s'il cherchait quelque chose ou quelqu'un.
C'était un drôle d'humain. Avec ses grands yeux verts. Draco n'avait pas envie de le tuer. Enfin si. Un peu. Mais pas seulement...
Alors que Draco s'amusait à l'observer attentivement, l'humain croisa son regard. Et soudain il hurla. Draco rabattit ses oreilles de surprise. Est-ce que l'humain avait peur de lui ? Des frissons lui parcoururent le corps. Oui. L'humain avait peur de lui. Ça l'excitait. Il n'avait jamais été aussi excité. Pas depuis longtemps. La bave commença à couler de sa gueule.
Mais quelque chose venait gâcher la fête. Dans l'air, Draco repéra l'odeur de deux incubes. Ils s'approchaient de l'humain. Leurs intentions étaient claires. Ils voulaient le tuer.
Non… Personne ne touchera à ma proie.
En quelques sauts, Draco se retrouva derrière l'humain et démembra les deux pauvres démons avec amusement. L'humain était sa proie. Personne n'y toucherait.
Il se retourna vers le petit homme qui le regardait toujours avec de grands yeux effrayés. Draco se mit à battre de la queue tout en lui tournant autour. Une joie indescriptible l'envahissait. Il avait envie de jouer avec ce petit humain. Et peut-être qu'il goûterait de son sang quand il aurait fini de s'amuser avec. Peut-être qu'il le dévorerait en entier.
Non. S'il le dévorait, il n'y en aurait plus après.
Malheureusement, il y avait encore d'autres incubes qui arrivaient pour les déranger. Draco tourna son museau vers la petite bande de soldats démons. Ils n'étaient que cinq. Facile.
Draco se jeta sur eux pour les dévorer. Ils n'offrirent que peu de résistance comme prévu. Draco se délecta de leur sang qui vint parsemer sa fourrure blanche. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant aimé tuer. L'humain devait tellement avoir peur de lui ainsi. Il devait tellement être effrayé. Draco adorait ça. Imaginer ce que pouvait ressentir sa proie. Ses pensées ne devaient être remplies que de lui. Oui, c'était sa proie, son jouet, son humain…
Et son humain venait de prendre la fuite.
Draco prit le temps de s'assurer que tous les incubes étaient morts avant de partir à sa poursuite. Personne ne devait connaître l'existence de cet humain. De toute façon, il ne pouvait pas aller bien loin avec ses petites jambes.
La nuit était fraîche et les cris d'agonie de ceux qu'il avait tués résonnaient encore. Draco sentit ses poils s'hérisser d'excitation. Mais il ne s'attarda pas plus longtemps sur les émotions qui s'étaient réveillées dans son cœur. Il se concentra sur quelque chose de beaucoup plus affriolant.
Draco pista la délicieuse odeur de son humain. C'était facile. Tous ses sens s'évertuaient à la tâche avec passion. Enfin, il le rattrapa. Il courait à en perdre haleine, et pourtant il restait toujours aussi lent. En deux sauts, Draco se plaça devant lui, lui bloquant le passage.
L'humain tenta de repartir de plus belle dans l'autre sens. Mais Draco fut plus rapide. Reprenant une apparence à demie-humaine, il se jeta sur l'humain. Ainsi il avait gardé son énorme taille et sa force, mais au moins il avait des mains pour attraper.
Ça y est. Il l'avait. Cet humain qui fuyait. Il s'agitait tellement.
Il était tout petit, tout tremblant entre ses bras… Il semblait si fragile. Draco aurait pu le dévorer, lui écraser la tête.
Draco sentait sa peur, les battements de son cœur contre son torse, son sang, sa peau chaude sous ses vêtements… Il adorait tellement l'avoir ainsi entre ses bras. Son odeur le rendait fou.
Il savait qu'il pouvait le tuer rien qu'en serrant plus fort… Il pouvait lui faire éclater les os… Il pouvait le déchirer et boire son sang.
Mais il ne le ferait pas.
- Malfoy…, supplia l'humain à bout de souffle. Arrête !
Ces mots résonnèrent étrangement aux oreilles de Draco. Cette voix ne lui était pas inconnue. Inconsciemment, Draco desserra son emprise.
- Je n'avais pas compris... C'est toi... N'est-ce pas ? Tu ne te souviens plus...
Draco ne répondit pas, et sa proie stoppa tout mouvement. Faiblement, l'humain serra son bras crispé qui l'enserrait.
- Mes parents sont morts... de ta main... Regarde-moi.
Draco retourna le corps de l'humain et le plaqua contre le sol. Ses yeux verts croisèrent les siens, le transperçant de part et d'autre. Ses yeux… Il les connaissait. Il avait déjà eu cette vie ainsi entre ses mains. Il avait déjà senti ce parfum délicieux…
- Si je vis c'est par ta faute... Tu dois prendre tes responsabilités.
Draco approcha son visage du cou de l'humain et respira encore l'odeur de sa peau. L'humain avait si peur, il tremblait tant... Mais il ne se débattait plus. Il s'était offert à lui. Il était à lui. C'était sa proie. Ses canines se découvrirent et Draco les enfonça brutalement dans la chair de l'humain. Elle était délicieuse, si appétissante, si vivante... Draco aspira son sang. Il devenait fou. Il voulait dévorer chaque partie du corps de l'humain lentement... Mais il sentait déjà son esprit qui partait...
Non, tu ne t'enfuiras pas, je t'ai pris, tu es à moi. Je t'interdis de partir
...
...
...
... Verdict ?
Je suis mais vraiment TROP HEUREUSE de les remettre à nouveau ensemble ! Même si ce n'est pas des retrouvailles idéales bien sûr... Harry et Draco mes deux chéris, vous voilà enfin réunis !
Je vais prier pour ne pas rendre leur relation toxique. Enfin j'espère qu'une relation mortelle et dangereuse ce n'est pas une relation toxique xD Ma bêta-lectrice m'a dit que ça dépendait de comment je développais leur relation et que ce n'était pas parce que Draco est dangereux qu'il ne méritait pas d'amour. Elle a bien raison ! Et puis Harry est très fort aussi, il va pas se laisser faire s'il est trop malmené.
Avez-vous reconnu le prologue ? On en revient enfin à celui-ci. Le grand mystère est levé, ça y est !
Ah la la leur retrouvaille, je suis encore toute contente de l'avoir écrite. Le prochain chapitre sera encore sur nos deux chéris.
Merci de m'avoir lu comme d'habitude :)
A très vite !
