Coucou ! Chapitre 30 !
Comme toujours, un grand merci à la super bêta-lectrice qu'est Amelia-Queen-Black pour son travail génial. On hésite pas à passer sur son profil !
Ensuite, merci beaucoup beaucoup à Pouika, Stormtrooper2, Doucette77, Tiffette et Yume resonnance pour leurs retours !
Rating M : Pour mention de violences physiques et mentales
Bonne lecture !
Chapitre 30 : Acide
365 : année du Soleil Couchant ; Montagne d'Ao
Draco reprenait petit à petit conscience de lui-même alors que l'humain dans ses bras perdait connaissance. Ses traits reprenaient leur apparence originale mais ses crocs restaient plantés dans le cou de sa victime. Pourtant il n'aspirait plus de sang. Draco releva la tête, rétractant ses dents. Pour la première fois, il n'était pas complètement épuisé après sa transformation due aux stimulants.
Draco observa avec attention le visage de l'humain. Sans comprendre pourquoi, il sentit son cœur se serrer. Sa peau était particulièrement pâle. Draco devait avoir bu beaucoup trop de son sang. L'odeur qui s'émanait de l'humain était envoûtante. Mais le parfum de la mort l'enveloppait beaucoup trop à son goût.
Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu ce liquide cuivré dans la bouche. Il avait l'impression que toutes ses émotions avaient refait surface. Il pouvait apprécier la chaleur du corps de l'humain entre ses doigts. Il pouvait sentir son cœur battre en rythme et bercer le sien. Il avait bu du sang sans douleur dans sa tête. Pour la première fois depuis des années, la faim s'était tarie.
Draco tenta de remettre de l'ordre dans sa mémoire floue. Il se souvenait de l'excitation qu'il avait ressentie. Comme si on avait offert à un enfant le plus merveilleux des jouets. Un jouet qu'il avait d'ailleurs abimé, à peine ses griffes posées sur celui-ci.
A la pensée que l'humain ait failli ne pas survivre à leur rencontre, son souffle s'accéléra. Il avait été à deux doigts de le tuer… Il plongea son nez dans son cou pour se rassurer. L'humain était toujours vivant. Oui. Il n'était pas mort. Pas de ses mains. Draco pouvait sentir son pouls contre ses doigts. Et il respirait encore. Draco eut presque envie de pleurer de soulagement. Mais il ravala ses larmes. Il devait réfléchir à la situation. Comment l'humain avait-il pu survivre à une aussi grosse perte de sang ?
Dès qu'il avait plongé ses crocs dans son cou, il avait compris qu'il était un mage de sang. C'était peut-être pour ça qu'il était toujours vivant. Mais Draco n'y croyait qu'à moitié. Quelque chose en plus grouillait dans les veines de l'humain. Une présence désagréable qui les observait et qui le gardait en vie. Draco était sûr que ses blessures se refermeraient seules si on lui prodiguait les premiers soins…
Ils étaient recouverts de sang. Pas le leur pourtant. Draco se rappela à moitié avoir dévoré des incubes qui s'approchaient trop d'eux. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Ce n'était pas normal cette réaction. Il espérait que personne n'avait remarqué ces petits accidents. Même si ce n'était pas comme s'il risquait vraiment grand-chose finalement. Le Maître l'appréciait particulièrement et tolérait bien ses sautes d'humeurs sous stimulant. Après tout ce n'était pas la première fois qu'il tuait ses propres alliés en pensant se débarrasser d'ennemis.
Il rapprocha son nez contre le visage de l'humain. Il adorait vraiment son parfum. Pouvait-il le ramener avec lui ?
Voldemort pourrait l'accepter en tant qu'esclave de route. Mais si c'était le cas, il devrait le partager avec d'autres chefs de clan. Draco frissonna. Il ne voulait pas imaginer que son humain soit sous les ordres de démons.
Son humain ?
S'il le laissait là, il avait une chance de survivre. Est-ce que ce n'était pas mieux pour lui qu'il l'abandonne ici ? Et puis si Draco ne se trompait pas, l'humain était un Potter. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau aux portraits de James Potter qu'il avait retrouvé dans son manoir. Est-ce que c'était son fils ? Pauvre humain… Il risquait une mort violente si Voldemort apprenait son existence… Mais peut-être que ce serait un moindre mal comparé à ce qui l'attendait en tant qu'esclave.
Draco soupira. Pourquoi se prenait-il autant la tête ? L'humain lui retournait le cerveau, par Mordred !
Draco se leva en déposant délicatement le Potter sur le sol comme s'il était la chose la plus fragile au monde. Il dut se faire violence pour ne pas le reprendre dans ses bras à la seconde où ses mains perdirent le contact. Alors qu'il s'éloignait, Draco fut pris de vertige. Chaque pas en plus faisait monter la nausée en lui.
Il dut se rendre à l'évidence. Il ne voulait pour rien au monde abandonner le Potter.
Finalement, alors qu'il reprenait le jeune homme dans ses bras, Draco se retransforma et hurla. Il appelait sa meute.
Draco réprima son agacement quand le premier loup-garou qui répondit à son appel fut cette saleté de Théodore Nott.
365 : année du Soleil Couchant ; route vers l'Elevage du Nord
Ce furent les remous sous la tête de Harry qui le réveillèrent. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se trouvait dans une cage sur un chariot. Il se releva pour voir ce qui l'entourait. Mauvaise idée. Harry dut retenir un haut le cœur alors que la panique l'envahissait. Il était encerclé de démons. A chaque visage se superposaient les souvenirs du passé. Les meurtres de ses ancêtres. Il se mit à trembler.
Les démons lui voulaient du mal. Ils allaient le dévorer, lui arracher la tête et lui manger le cœur. Ils allaient le tuer comme ils avaient tué ses parents… La respiration lui manquait. Son souffle se bloquait.
Des démons partout. Partout.
La vision d'un loup gris qui lui déchirait les entrailles s'imposa à lui. Des crocs sans merci qui s'enfonçaient encore et encore dans sa chair. Son grand-père déchiqueté devant ses yeux.
Harry vomit une bile acide qui vint tacher le sol de sa cage et ses vêtements. Les larmes coulaient de ses yeux sans qu'il soit capable de les arrêter. Vomir lui faisait du bien. Il expulsait l'angoisse et son cerveau parvenait à reprendre pied quelques instants.
Son état ne s'améliora cependant pas car deux démons attirés par ses sanglots paniqués s'étaient rapprochés. Ils étaient énormes, et leur visage déformé lui inspira un dégoût profond. En rampant à reculons, Harry se réfugia à l'arrière du chariot-cage, pour les éviter autant qu'il le pouvait.
- Oh ça y est, la petite princesse s'est réveillée, ronronna le plus gros avec un sourire vicieux.
- Elle a dormi longtemps dis-donc la princesse. On va enfin pouvoir en profiter !
Harry retint un nouveau haut le cœur. Il ne pouvait pas vomir encore. Il allait finir par faire sortir les organes de son corps.
- Tiens, rapproche-le, qu'on puisse voir un peu mieux sa tête.
- Le commandant des loups-garous ne va pas être content.
Les deux trolls partirent d'un fou rire. Le plus petit, qui était quand même immense glissa avec difficulté sa main griffue entre les barreaux.
- C'est serré… Comme ton p'tit cul, hein princesse ! Approche-toi un peu, murmura-t-il avec un regard lubrique et en tendant la main vers Harry. On ne va rien te faire de mal t'inquiète.
Harry se colla autant qu'il le pouvait à la barrière à l'opposé du démon.
- Allez vas-y tu y es presque, attrape-le !
- Oui, oui attends…
Paralysé par la peur, Harry vit avec horreur le bras du démon se détacher du reste de son corps. Un jet de sang se mélangea au reste de vomi de sa cage. Harry ne bougea pas tandis que les deux démons hurlaient. Il venait d'apercevoir une mèche blonde derrière les barreaux.
Le cœur d'Harry se serra en reconnaissant à qui appartenaient ces cheveux blonds scintillant au soleil. Draco... C'était Draco qui était devant sa cage et qui s'occupait des démons. Il en était sûr au plus profond de lui. Draco avait grandi, pris en muscles et en beauté. Ainsi sous la lumière du soleil, il ressemblait presque à un ange. Harry se fustigea mentalement alors que les nausées revinrent. Comment pouvait-il être attiré par ce monstre alors qu'il avait tué ses parents ?
Harry ne pouvait pas se mentir à lui-même. Au fond de lui, il espérait qu'il se trompait sur toute la ligne. Qu'il avait mal vu. Qu'il y avait une explication… Cependant c'était bien le corps de son père que Draco avait eu entre ses dents ce soir-là. Et c'était bien lui encore une fois qui l'avait kidnappé. Harry espérait tant que Draco soit encore cet ami qu'il avait perdu. Peut-être… Peut-être que c'était le cas ? Peut-être que tout cela n'était pas qu'un tissu de mensonges… Tout ce qu'il avait ressenti, ce lien qu'ils avaient créé. Cela avait de la valeur non ?
Il entendit les supplications des deux trolls qui venaient de se faire démembrer.
- Je vous en prie Maître Malfoy, nous ne savions pas…
- J'avais ordonné que personne ne s'approche de l'humain.
Deux cris de douleur se firent entendre suivis de rires d'autres démons. Le souffle d'Harry s'affola. Un démon venait d'en tuer deux autres et personne ne disait rien, les spectateurs trouvaient ça même hilarant. La vision d'Harry se fit floue. Il ne devait pas perdre pied…
Ce furent les deux yeux gris de Draco qui lui permirent de tenir bon. Ils s'étaient ancrés aux siens et Harry les utilisait comme des bouées de secours. Le démon détourna alors brusquement son regard et lâcha :
- Ne te fais pas d'idées humain, je n'aime juste pas qu'on touche à ma propriété.
Le cœur d'Harry se brisa alors qu'il serrait les dents. Bien sûr que non, ce n'était plus son ami. Ça ne l'avait peut-être même jamais été. Harry s'était bercé d'illusions, il avait honte. Bien sûr que tout ça n'avait rien signifié pour le démon. Tous ces souvenirs heureux… Ce n'était que du vent. Il était tombé dans un piège cruel. Quel idiot... Il avait encore un cœur trop fragile, trop naïf. Il ne referait plus cette erreur. Plus jamais.
Harry accueillit les limbes avec soulagement. C'était sa punition. Il ne méritait que ça finalement. Tous ces morts par sa faute… Il eut juste le temps de percevoir le murmure d'un troll près de sa cage.
- Nous allons rattraper l'armée des incubes bientôt. Malfoy ne pourra plus te protéger petite princesse.
365 : année du Soleil Couchant ; route vers l'Elevage du Nord
Harry s'était réveillé plusieurs fois durant la journée. La première fois c'était lorsque Draco était venu lui prodiguer des soins et lui apporter à manger. En effet, Harry gardait une vilaine plaie au niveau du cou. L'angoisse lui avait fait oublier l'existence de sa douleur physique mais quand Draco avait appliqué la mixture sur sa peau, elle se rappela à sa mémoire. Un silence de plomb s'était installé entre eux pendant tout le processus, durant lequel Harry tentait de toutes ses forces de ne pas pleurer. La rage et la tristesse s'entremêlaient dans son cœur et le faisaient bouillir intérieurement. Mais il était trop épuisé mentalement pour vraiment faire quoi que ce soit. Il n'avait même pas touché à la nourriture que Draco lui avait laissée. Un nœud dans son ventre l'empêchait d'avoir faim. Le seul autre contact avait été son regard courroucé envers Draco lorsque leurs yeux s'étaient croisés. Le démon n'avait rien dit. Et il avait très vite quitté le chariot.
Venue la nuit, la troupe s'était arrêtée et on avait réveillé Harry à coups de marteau contre les barreaux.
- Debout là-dedans, on campe aujourd'hui.
Alors qu'un démon à l'apparence humaine venait ouvrir la cage, Harry se remit à trembler. Il ne voulait pas qu'on le touche. Le démon sembla le remarquer parce qu'il murmura :
- Désolé, ce sont les ordres, mais ne t'inquiète pas je ne te ferai aucun mal.
Le démon l'attrapa par la main et le tira pour le sortir. La légère résistance que Harry opposa ne fit rien au démon qui le manipula comme une poupée désarticulée. Alors qu'il prenait pied sur le sol, Harry s'effondra. Ses membres ne le portaient plus.
Il n'avait pas mal. Mais son esprit était sur le point de se briser. Il ne savait pas comment il ne devenait pas fou au milieu de tous ces démons. Peut-être qu'il l'était en fait, mais qu'il ne s'en rendait pas compte.
Le démon qui était venu le chercher sembla s'agacer mais il finit par s'agenouiller devant Harry.
- Monte petit humain, dit-il en lui montrant son dos.
Harry ne voulait pas rester seul. Et le démon semblait être un loup-garou lui aussi… Harry ne comprit pas pourquoi celui-ci lui inspirait plus confiance que les autres. Peut-être parce que c'était le premier démon à s'excuser auprès de lui. Harry s'accrocha au tissu des vêtements du démon pour s'aider à se hisser sur son dos.
- Qu'est-ce que tu fais Nott ? entendit Harry gronder derrière eux.
Harry sentit le loup-garou sous lui se figer brusquement.
- Tu m'as ordonné de te l'amener. C'est ce que je fais. Il ne tient même pas debout.
- Lâche-le, siffla le démon, la colère transparaissant dans sa voix.
Harry resserra sa prise sur le vêtement, tentant presque d'y cacher son visage. Impossible de ne pas reconnaître la voix de celui qui se trouvait derrière eux. Elle l'avait tourmenté trop souvent dans ses rêves. Le démon dénommé Nott eut un petit rire.
- Il semble qu'il ne soit pas d'accord, lâcha-t-il narquoisement.
Harry sentit alors qu'on le soulevait par les aisselles. Il serra les dents. Il avait l'impression d'être un petit enfant, il détestait ça. Mais il était incapable de marcher. Encore moins de se défendre. Il était si faible que ça le répugnait.
Draco le cala dans ses bras. C'était inconfortable mais ce n'était pas comme s'il avait le choix. Il évita du mieux qu'il put son regard. Le démon s'avançait vers une grande tente.
Une envie pressante obligea tout de même Harry à lui adresser la parole.
- Faut que j'aille pisser… murmura-t-il d'une voix rauque qu'il ne reconnut pas lui-même.
Risquant un coup d'œil rapide sur son geôlier, il vit Draco lever les yeux au ciel. Celui-ci changea soudain de direction pour s'enfoncer dans la forêt. Quand ils furent assez loin du campement, il déposa Harry sur le sol tout en le maintenant pour l'empêcher de tomber.
- Est-ce que tu arrives à te tenir debout ? demanda le démon.
Harry grinça des dents. Il se sentait tellement humilié. Il s'accrocha à une branche et se concentra sur les mouvements du sang qui l'habitait. Il pouvait le faire oui. Il redoubla sa production de sang et accéléra leur passage dans son corps. C'était douloureux. Mais ainsi, il récupérerait plus rapidement. Ses jambes gagnèrent en force.
- C'est bon, dit-il.
Draco finit par le lâcher.
- N'essaie pas de t'échapper Potter, avertit-il. Ça ne servirait à rien, je te retrouverai toujours à la trace.
Harry le fusilla du regard alors qu'il s'éloignait. Draco n'avait même pas pris la peine de l'attacher. Mais ce n'était pas comme s'il avait assez de force pour tenter quoique ce soit, non ? Et puis comme Draco l'avait dit, il le retrouverait facilement. Harry se souvenait encore de la nuit dernière où le démon l'avait rattrapé alors qu'il avait bien dix minutes de course d'avance.
Harry se dépêcha de se soulager. Il espérait ne plus jamais devoir voyager dans la cage. Mais il était vrai qu'il ne pouvait pas vraiment tenir de longues distances. Et les barreaux avaient un petit air de protection au milieu de cette armée de monstres.
Quand il eut terminé, l'idée de s'échapper lui traversa l'esprit à nouveau. Draco l'avait vraiment laissé seul. Harry était sûr que ça ne servirait à rien. Mais il voulait toujours tenter… Il commença à marcher. Il ne pouvait pas courir, pas encore. Mais ça viendrait. Même s'il ne s'échappait pas, au moins, il récupérait le goût de la liberté durant quelques minutes.
Son maigre espoir se brisa lorsque Draco sortit de derrière un arbre devant lui, un sourire narquois sur les lèvres. Harry soupira. Le démon ne voulait vraiment pas le lâcher. Mais c'était normal après tout, il était un mage de sang. Un Potter. Harry savait ce qu'il allait subir. Il servirait de réserve pour leurs pierres démoniaques.
Draco ne dit rien face à la maigre tentative d'Harry de s'échapper. Mais il le reprit dans ses bras pour le porter jusque devant un lac. Harry ne protesta pas. Ce n'était pas comme s'il pouvait faire grand-chose de toute façon. L'endroit était vraiment beau. Et il faisait chaud.
Draco le déposa à l'ombre d'un arbre et commença à se déshabiller.
- Tu aurais besoin d'un bain toi aussi Potter. Tu pues.
Harry fronça les sourcils. C'était vrai. Mais il n'avait pas envie de se baigner avec le démon. Le sang lui monta aux joues en voyant sa musculature parfaite. Draco plongea dans l'eau en faisant quelques petits remous immaculés. Comment un démon pouvait-il être aussi beau ?
Harry se leva doucement et trempa ses orteils dans le lac. La température était impeccable. Il glissa son pied en entier. Ses propres vêtements étaient déchirés. Il retira les derniers fragments de tissus qui lui recouvraient le corps et s'enfonça lentement dans le lac. C'était si agréable.
Entendant qu'on sortait de l'eau derrière lui, Harry se dépêcha de s'éloigner. Pas question de se baigner si proche du démon. C'était beaucoup trop dangereux pour son cœur.
Le démon le laissait faire ce qu'il souhaitait. Peut-être que le sang avait meilleur goût quand les mages étaient bien traités ? C'était sûrement pour une raison de ce type qu'il lui laissait autant de liberté. Mais Harry voulait en profiter au maximum. Il exploiterait la moindre forme de gentillesse que le démon lui témoignerait.
Alors qu'Harry était plongé dans ses pensées, il sentit qu'on lui touchait le dos. Il se retourna dans un sursaut. Draco avait l'air aussi surpris que lui. Harry le fusilla du regard.
- Tu as une cicatrice… souffla Draco comme un excuse.
Harry ouvrit des yeux ronds.
- Une cicatrice ? lâcha-t-il surpris.
Le contact des doigts de Draco brûlait sa peau. Cette caresse, il la détestait autant qu'il l'adorait. Draco se mit à suivre le tracé de la cicatrice sur son dos. Si Harry ne se trompait pas, elle avait la forme d'un arbre. La confrontation avec le monstre d'Ao ne l'avait pas laissé indemne. Il remit rapidement les pieds sur terre. Il ne devait pas oublier tous les morts qui pesaient sur ses épaules. Il ne pouvait pas oublier ses parents et leur sang sur les mains de Draco.
- Je ne te pardonnerai jamais, lâcha-t-il abruptement à l'intention du démon.
Draco se figea. Harry en profita pour agripper ses doigts et avec toute la fermeté dont il était capable, il plongea dans son regard.
- Tu n'as plus le droit de me toucher Malfoy, cracha Harry comme un ordre.
Draco retira sa main, comme s'il s'était brûlé. Harry s'était mis à trembler. La peur s'insinuait à nouveau dans son cœur. Il détestait tant les démons.
Draco recula soudain aussi loin qu'il le put. Comme s'il reprenait conscience de ses gestes. En s'éloignant, Harry l'entendit grommeler quelque chose d'inintelligible. C'était étrange comme ces mots incompréhensibles sonnaient comme des excuses.
Et voilà ! Verdict ?
Harry est vraiment dans une position difficile... Draco est avec lui, mais ce n'est pas un allié. Il n'a personne sur qui se reposer, et les souvenirs que les prêtresses ont implantés en lui n'aident absolument pas à ce qu'il garde son calme. En plus il est encore tout faible et blessé...
Dans le prochain chapitre, on reste encore sur Harry et Draco. Ils ne sont pas au bout de leur peine...
Merci beaucoup de m'avoir lu !
A très bientôt !
