Hellow ! Voici le chapitre 32 !

Comme toujours, un grand merci à la super bêta-lectrice qu'est Amelia-Queen-Black pour son travail génial. On hésite pas à passer sur son profil !

Ensuite, merci beaucoup beaucoup à Tiffette, 77Hildegard, Pouika, Stormtrooper2, Doucette77 et Miruru-sensei pour leurs retours !

Rating M : Pour mention de violences physiques et mentales

Bonne lecture !


Chapitre 32 : Une nuit

365 : année du Soleil Couchant ; route vers l'Elevage du Nord

Cela faisait déjà plusieurs heures que le convoi avançait dans la forêt. Bientôt, le petit chemin en terre s'était transformé en route pavée et Harry ne sentit plus le charriot sauter sous ses fesses. Le paysage changea, ils avaient rejoint un camp entouré de barricades en bois. Harry s'enfonça un peu plus dans sa cage en avisant tous les nouveaux démons qui habitaient ces lieux. Il n'avait pas réellement réussi à se reposer et son dos lui était douloureux à force de rester assis. Mais en aucun cas il n'avait envie de sortir de sa cage. Les lorgnements des soldats dont il croisait le regard le clouaient sur place.

Le convoi s'arrêta et bientôt Draco vint ouvrir la cage d'Harry. Il se plaça devant lui comme pour bloquer la vue des curieux.

- Allez, on descend.

Harry qui n'osait qu'à peine respirer déplia ses jambes et posa les pieds par terre, laissant les fourmillements désagréables disparaître petit à petit. Draco lui laissa le temps de s'étirer avant de lui tendre une gourde. Harry s'en saisit sans comprendre. Il ouvrit la gourde avec circonspection puis fit la grimace. Ça avait une odeur abominable. Il ne devait pas boire ce truc quand même ?

- Etale toi ça sur la peau. Ça couvrira partiellement ton parfum et repoussera les autres démons.

Harry ne se le fit pas dire deux fois, il s'aspergea le corps du liquide jaunâtre et en imbiba ses vêtements.

- Où sommes-nous ? demanda-t-il.

- On a rejoint le campement principal.

Harry fronça les sourcils.

- Voldemort… est ici ?

Draco lui mit une main sur la bouche en regardant tout autour de lui, puis ancra son regard dans le sien.

- Ecoute bien Potter, Draco avait murmuré son nom comme par peur qu'on l'entende. A partir de maintenant, tu vas devoir faire très attention. Ma meute se disperse et beaucoup de démons libidineux vont s'approcher de toi. Si tu veux survivre, fais tout ce que je te dis et ne réponds à personne. Et ne prononce pas le nom du Maître, bon sang ! Si tu es entendu, on te prendra pour un rebelle. Ce n'est pas le plus puissant des démons pour rien…

Draco observa Harry de longues secondes durant lesquelles celui-ci tentait en vain d'éviter son regard. Et soudain il se baissa, ramassa de la terre et lui en recouvrit le visage. Harry se mit à tousser quand quelques grains lui entrèrent dans le nez.

- La poussière c'est pour quoi ?

- Empêcher qu'on voie ta gueule d'ange.

Draco ne lui laissa pas le temps de râler outre mesure, il lui prit la main pour le traîner à travers le campement. Ils croisèrent de nombreux démons qui grimacèrent ouvertement de dégoût à leur approche.

- Ça a l'air de bien marcher ton répulsif, chuchota Harry avec un air méprisant.

Ils continuèrent de marcher durant quelques minutes entre les tentes du campement, tentant d'éviter le maximum de démons. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, le décor changeait et devenait plus pauvre et plus sale.

- Je sais que tu ne vas pas aimer ce que tu vas voir Potter, lâcha soudain Draco, mais je t'en prie, ne dis rien.

Ils étaient arrivés devant des cages dans lesquelles de nombreux humains maigres et crasseux se trouvaient. Harry fronça les sourcils en reconnaissant dans l'une d'entre elles, sa demi-sœur : Talia.

Ils ne s'étaient pas reparlés depuis des années, comme avec ses autres sœurs, mais il l'avait reconnue. Elle partageait sa cage avec une seule autre personne. Un jeune homme aux cheveux bruns. Harry eut un drôle de pressentiment en le détaillant plus attentivement. Comme une impression de déjà-vu. Les deux avaient le regard vide, leur teint tirait sur le gris. Ils étaient attachés par le cou à la paroi de la cage et seules quelques violentes crises de toux permettaient de deviner qu'ils n'étaient pas déjà réduits à l'état de cadavres.

- Qu'est-ce qui va leur arriver ? murmura Harry.

Draco claqua de la langue avant de le tirer à l'opposé.

- Rien. Avance.

Harry s'arrêta soudain. Il ne voulait pas laisser sa sœur seule. Il devait l'aider. Et si elle avait été attrapée, qu'est-ce qu'étaient devenus les autres ?

- Tu mens, Voldemort veut tuer tous les Potter, gronda-t-il, il la tuera aussi !

- Tais-toi je t'ai dit, s'agaça Draco en le poussant en avant. Tu veux partager leur sort peut-être ?

- Leur ?

Harry le regarda, horrifié.

- Tu vas faire passer cet homme pour moi !?

Draco s'arrêta à nouveau, en regardant tout autour d'eux avec panique mais heureusement cette zone du camp semblait déserte. Rassuré, il reconcentra son attention sur Harry.

- Par Mordred Potter, la ferme. Ce n'est pas moi qui l'ai capturé, et il ne se fait pas passer pour toi, personne ne sait que tu existes !

Draco reprit la marche en accélérant la cadence, resserrant sa prise sur le bras d'Harry.

- Malfoy, je t'en prie, insista-t-il, fais quelque chose au moins pour elle… Je t'en supplie !

Un air sombre voila le regard de Draco alors qu'ils s'arrêtaient enfin devant une grande boîte noire.

- Je ne peux pas.

Harry sentait son cœur se retourner dans son corps.

- Non… Ce n'est pas vrai… Pas encore… Je dois les protéger ! Malfoy ! Dis-leur que c'est moi qu'ils cherchent, laisse-les partir !

- Tais-toi bon sang !

Draco lui remit la main devant la bouche mais Harry se débattait comme une furie. Malgré tout, il était beaucoup trop faible et Draco parvint sans grande difficulté à l'attacher et le bâillonner.

- Ecoute bien Potter, grogna-il dans un murmure, ne parle à personne, ne réponds jamais rien, t'as compris ? Ne te plains pas, ne pleure pas, n'enlève pas ce qu'il y a sur ton visage. Si tu le fais, tu crèves. Et je te jure que si tu crèves, je te retrouve en enfer pour te bouffer.

Sur ces mots, Draco le souleva et le fit entrer dans la boîte en bois. Harry, immobilisé, ne put que se rouler en boule alors que les larmes se bousculaient derrière ses yeux.

Tous ces morts, encore, et il ne pouvait rien faire.

- Tu ne te tiens pas assez tranquille pour que je te détache, souffla Draco avec un étrange air mi agacé mi-désolé dans la voix. Mais je te promets que tout va bien se passer. Après tout ça, ça sera fini, tu seras en sécurité.

Harry ne put rien répondre, mais il espéra que toute la haine qu'il ressentait pour le démon transparaissait dans son regard.

Draco referma la boite et Harry se retrouva bientôt dans le noir complet. Peu de place, presque pas de lumière.

Il était seul avec les souvenirs.


365 : année du Soleil Couchant ; route vers l'Elevage du Nord

Draco entra dans la tente de Voldemort à la suite de deux autres généraux des armées, dont Dolohov. C'était la première réunion depuis l'attaque de la montagne des Potter. Ils avaient pris des chemins différents pour couvrir plus de terrain et enfin ils se rejoignaient. Mais Draco n'était pas heureux de ces retrouvailles, même si elles étaient un passage obligatoire destiné à arriver.

Les généraux étaient venus présenter leurs butins. Dolohov s'avançait déjà en tirant une boîte noire semblable à celle où il avait laissé Potter, et l'ouvrit devant les yeux fébriles des généraux des armées et de Voldemort. Il présenta l'esclave humaine à l'intérieur comme une mage du vent. Voldemort cependant se montra totalement indifférent à sa trouvaille. En effet, Draco savait qu'il n'attendait qu'une chose.

Bientôt ce fut le tour de Draco. Le démon prit une grande inspiration puis s'avança.

- Maître, vous nous aviez demandé de vous rapporter James Potter. Voici ce qu'il reste de lui.

Un loup-garou entra avec une petite boîte noire pas plus grande que sa tête. Draco l'ouvrit devant lui. A l'intérieur, un bras humain.

- Le reste de son corps a été dévoré par d'autres démons rendus fous par les stimulants… Je les ai tués pour les punir.

Voldemort fit un geste de la main et le loup-garou qui tenait la boîte s'avança vers lui, la tête inclinée en signe de respect. Le Maître se saisit du bras et en huma l'odeur avant de le jeter à l'un de ses sous-fifres, un sourire sombre sur son visage.

- C'est bien lui. Bravo Draco. Mais j'imagine que tu ne m'apportes pas que ça ?

- Non mon Maître. Voici aussi sa progéniture.

On fit avancer dans la salle une cage dans laquelle se trouvait la sœur de Potter et l'autre humain.

Voldemort descendit de son trône et s'approcha à pas feutrés. A mesure qu'il avançait, Draco pouvait sentir l'air se réfrigérer autour de lui. Il frissonna.

Le Maître passa un bras à travers les barreaux et prit le visage de l'humaine entre ses doigts graciles.

- Pauvres créatures… murmura-t-il. Destinées à mourir à cause de vos ancêtres… Mais je n'arrive qu'à peine à percevoir le sang des Potter en vous… Ma soif se serait-elle tarie ?

Il retira sa main et tourna les talons pour reprendre place sur son trône.

- Placez-les avec les autres esclaves. Ils raviront sûrement mes démons… S'ils survivent au voyage. Est-ce tout Draco ?

Draco déglutit avec difficulté. Le moment le plus important était arrivé.

- Nous avons aussi trouvé un mage de sang dans un campement de bandits.

- Les mages de sang sont rares… Montre-le moi.

Draco fit un geste de la tête et Nott entra avec la boîte noire dans laquelle se trouvait Potter. Il ouvrit la boîte et fit rouler l'humain attaché sur le sol.

Potter se releva sur ses genoux avec des yeux furibonds, fixant sauvagement Voldemort, déterminé. Draco avait le cœur qui battait à tout rompre. Si Potter ne se comportait pas bien, tout cela ne servirait à rien.

Potter regarda autour de lui et Draco put capter son regard quelques instants.

Potter. Tout va bien. Calme-toi.

Il ne pouvait faire aucun signe, aucun geste. Mais il espérait tellement que le message passe.

- Il m'a l'air bien en forme et très peu dressé Draco… Et il sent extrêmement mauvais. Ce visage par contre… Il m'est familier. Serait-ce lui aussi un Potter ?

Draco rata un battement de cœur.

- Je suis sûr que non, mon Maître… prononça Draco lentement. Je l'aurais senti.

- Enlève-lui le bâillon, que je voie un peu mieux ses traits.

- Maître, il est très rebelle, je ne pense pas que…

- Draco.

L'air se fit à nouveau glacial. Draco serra les poings et finalement s'avança pour détacher le bâillon de Potter. Ses yeux s'ancrèrent dans les siens. Il le suppliait de se taire. Une fois libéré, Harry eut un sourire narquois. Aucun son ne sortit de sa bouche. Mais il fusillait Voldemort comme s'il voulait le transpercer avec ses yeux.

Après quelques secondes de silence où Voldemort détaillait Potter minutieusement, il déclara :

- Draco… Tu es un de mes démons les plus fidèles, pourquoi est-ce que tu mens ?

- Maître, je n'oserais pas ! se défendit Draco.

- Silence.

Tous se mirent à trembloter alors qu'un vent froid envahissait la tente.

- Approche-toi, dirigeante des vampires, et dis-moi s'il s'agit d'un Potter.

Une femme vampire portant un étrange masque blanc se leva et s'avança vers Potter. Draco la détailla avec suspicion. C'était une nouvelle générale qui avait remplacé Lestrange il y a quelques années. Elle ne lui inspirait pas confiance. Et si elle osait faire du mal à Potter, il ne donnerait pas cher de sa peau.

Il n'aurait peut-être plus le choix finalement. Pas question de laisser Potter aux mains des démons, il allait devoir se battre.

La vampire s'approcha de Potter et malgré ses protestations, lui prit un doigt. Elle y planta ses crocs alors que l'humain gémissait de douleur. Draco se prépara à attaquer, ses griffes sortant de ses doigts. La vampire allait le reconnaître, il en était certain.

- Ce n'est pas un Potter mon Maître, lâcha-t-elle.

Draco se paralysa de stupeur. Qu'avait-elle dit ? C'était impossible !

- Hum… Tu en es sûre ?

- Oui, mon Maître, son sang ne partage rien avec celui de James Potter.

L'air se fit moins froid alors que Voldemort s'asseyait plus confortablement dans son siège.

- Si deux de mes généraux le disent… lâcha-t-il d'un air fatigué. Ses traits sont fins. Une fois nettoyé, je suis sûr qu'il sera un esclave de très bonne qualité. Il rejoindra les miens au château…

Draco qui avait repris ses esprits s'interposa :

- Maître, pardonnez-moi mais j'ai une requête…

Voldemort fit un geste lent de la main, signe qu'il pouvait s'exprimer sans crainte. La tempête était passée.

- Je souhaiterais recevoir la récompense que vous m'aviez promise pour mes accomplissements.

Voldemort haussa un sourcil étonné. Après toutes ces années, c'était la première fois que Draco faisait une requête.

- Bien sûr, que veux-tu ?

- J'aimerais que vous m'offriez le mage de sang.

Voldemort n'eut pas l'air très surpris. Il réfléchit un instant.

- Pourquoi pas Draco… répondit-il d'un air las. Mais j'ai une condition.

Draco hocha la tête. Que voulait bien Voldemort ? Pourquoi posait-il une condition ? Il n'y en avait pas eu pour les autres. Draco se mordit fort la joue afin de contrôler l'angoisse qui l'assaillait.

- L'esclave devra me servir ce soir.

Le cœur de Draco rata à nouveau un battement. Il savait comment les esclaves de nuit du Maître finissaient. Il ne put s'empêcher de protester.

- Mais Maître, il est encore malade ! Je vous en prie, il ne supportera pas la brutalité… C'est un mage de sang, il est précieux !

- Tu n'as pas ton mot à dire Draco.

Draco serra des points. Il regarda Potter et ce qu'il vit dans ses yeux le bouleversa. Il n'avait pas peur. Cet humain, le même qui tremblait tant dans ses bras face aux démons, était prêt. Qu'est-ce qui pouvait bien passer par la tête de Potter ? Pourquoi n'était-il pas complètement effrayé ?

Draco eut la désagréable impression que son Potter pouvait sauter à pieds joints dans la gueule du loup qu'il n'aurait pas le temps de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher.


365 : année du Soleil Couchant ; route vers l'Elevage du Nord

Harry avait compris que le seul moyen pour lui de survivre était d'accepter les conditions de Voldemort. Il avait compris que malgré toutes ses bonnes paroles, Draco ne pouvait pas le protéger. Et il avait décidé de ne pas se laisser faire. S'il devait mourir ce soir, au moins, il le ferait dans la dignité. Et s'il pouvait tuer le Maître des démons par la même occasion… Il ne rejoindrait pas ses ancêtres sans se battre.

Un calme froid l'avait envahi lorsque Voldemort avait posé les yeux sur lui. Comme si la glace avait gelé ses peurs. Harry avait senti qu'il l'avait reconnu. Malgré les affirmations de ses généraux, Voldemort n'était pas dupe. Et pourtant il jouait le jeu.

Après la réunion, Draco l'avait reconduit dans sa cage. En silence, il l'avait préparé, soigné et nourri. Les deux ne se parlaient pas, appréhendant ce qui allait se passer ce soir. Alors qu'Harry se déshabillait pour prendre un bain, Draco lui prit soudain la main et la serra. Il plongea son regard dans le sien.

- Potter… murmura-t-il d'une voix presque effrayée.

Harry lui rendit l'intensité de son regard, son cœur battant à tout rompre. C'était peut-être la dernière fois qu'ils se voyaient, qu'ils se touchaient. Mais il ne pouvait pas se laisser aller aux sentiments. Les traits d'Harry se durcirent.

- Je t'ai dit que tu n'avais plus le droit de me toucher Malfoy.

Draco relâcha sa main alors qu'il se détournait pour lui laisser de l'intimité. Le cœur d'Harry était réduit à l'état de miettes. Mais c'était sa punition.

Lorsqu'il eut terminé de se préparer, Draco l'accompagna jusque devant la tente à coucher de Voldemort. Le liquide répulsif faisait toujours effet, mais cela n'avait pas semblé agir sur le Maître des démons.

Avant d'entrer, Draco le retint par le bras.

- Si c'est trop dur, crie, je ne serai pas loin.

Harry tremblait mais son regard était résolu. Il desserra l'emprise de Draco et ne put empêcher un demi-sourire de se poser sur ses lèvres. Il entra dans l'antre de Voldemort.

Dès qu'il referma le rideau de la tente, Harry se mit à trembler. Il faisait froid, il était frigorifié. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. Mais il n'avait pas peur. Etrangement, le Maître des démons ne lui inspirait que de la tristesse. Est-ce que c'était parce qu'il connaissait son histoire ?

Il attendit patiemment que ses yeux s'habituent à l'obscurité puis s'avança dans la tente. Il y avait une table fleurie de glace, une armoire gelée sur le côté, et au milieu un grand lit double, sur lequel était assis, le fixant de ses yeux bleus perçants, le Maître des démons. Voldemort.

- Avance.

Sa voix froide résonna dans ses oreilles, comme si un souffle glacial s'insinuait par les pores de sa peau. Harry s'avança vers le démon, ses dents claquant dans sa bouche. Le monstre n'était pas beau. Excepté ses yeux hypnotisants, rien n'était normal chez lui. Les succubes étaient réputés pour être magnifiques. Celui-là avait la peau gercée, pas de nez et les lèvres violettes. Ses ailes avaient perdu toutes leurs plumes et seul restait le squelette glacé.

Harry avait froid, mais il n'avait pas peur. Le démon était maigre, rebutant et repoussant, détruit par la vie, très peu effrayant. Il avait remonté ses genoux et posé sa tête dessus. Il semblait fatigué mais son regard brûlait d'une passion que Harry ne connaissait que trop.

Lorsqu'Harry fut au plus près de son lit, le démon se décala sur le côté, comme pour lui laisser une place.

- Assieds-toi.

Harry voulait parler, le confronter, et pourtant la voix du démon lui ôta toute volonté rebelle, il s'assit. Le démon le prit par les épaules et le fit tomber à la renverse, rapprochant son visage grotesque.

- Tu ressembles beaucoup à quelqu'un qui m'était cher, murmura-t-il après quelques secondes. Tu ne sens pas comme lui. Mais vous avez le même regard. Comment s'appelait-il déjà ?

Harry ne répondit pas, ses deux épaules gelaient sous les doigts du démon. Son cœur battait la chamade, malgré son allure repoussante, la magie du démon faisait effet. Harry ne parvenait plus à réfléchir correctement.

- Fleamont… Oui C'était Fleamont.

Harry remarqua que le regard du démon changea du tout au tout et soudain celui-ci le relâcha. L'air se fit moins froid et plus léger, presque comme un début de printemps. Harry se releva difficilement, ses yeux toujours ancrés dans ceux du démon. Voldemort tendit les mains vers lui, comme s'il souhaitait l'accueillir. Son visage lui rappelait étrangement celui des enfants en mal d'affection.

- Est-ce que tu veux me prendre dans tes bras ?

Le ton presque innocent du démon prit Harry de court. Il semblait si fragile. Il était plus petit et encore plus maigre que lui. Comment imaginer que cette petite chose faible ait détruit tant de vies ?

Face à son manque de réaction, le démon eut l'air de se ressaisir. L'air redevint froid, il baissa ses mains en tournant la tête.

- Dommage… murmura-t-il.

Le démon posa un pied sur le sol puis se laissa glisser par terre comme un chat. Il se roula en boule près du lit.

- Dors humain, ordonna le démon d'une voix fatiguée, tu as fini de me servir ce soir.

Etrangement, Harry sentit qu'il ne mentait pas. Il s'emmitoufla sous les couvertures et ferma les yeux.


Et voilà ! Verdict ?

Voldy ne s'en est pas pris à Harry malgré Draco qui le lui a presque remis sur un plateau d'argent. Heureusement que Harry n'a pas peur de Voldy.

Pour le prochain chapitre on aura la suite de l'histoire d'Hermione, Théo et Blaise.

Tiens d'ailleurs pour être sûre que tout le monde a l'info : Théo est un mi vampire, mi loup-garou ! Il appartient quand même plus aux clans des loups-garous vu que les vampires ont rejeté leur famille après le mariage de ses parents (les couples interraciales ils aiment pas ça). D'ailleurs, il était sous-entendu que sa mère était une proche amie du couple Malfoy. D'où la trahison encore plus difficile lorsque Lucius a précipité Blaise et leur père à Théodore et lui, dans les ténèbres lors du procès.

Je suis retournée en France pour la rentrée. Ah la la, c'est reparti mon kiki. Je vais quand même tenter de ne pas trop tarder dans l'écriture.

Merci de m'avoir lu :)

A bientôt !