BÉNÉVOLENTS - Partie I ÉMISSAIRES


2 Métamorphose

─ o ─

36910.06 (6 octobre 2269)

Tous les Ambassadeurs avaient enfin quitté le vaisseau, l'Enterprise allait pouvoir reprendre sa mission première : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles formes de vies et d'autres civilisations intelligentes...
Mais... existait-il des civilisations idiotes? Qui pouvait en juger? Sur quels critères objectifs? Au nom de qui ou de quoi? se demandait parfois Kirk lorsque son esprit se mettait à flotter le soir entre veille et sommeil. Chacune des civilisations s'adaptait à son environnement afin de survivre au mieux et perpétuer son espèce, d'ailleurs certaines n'éprouvaient aucunement le besoin d'évoluer.

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Le Capitaine siégeait à son fauteuil de commandement, Spock surveillait sa console scientifique et McCoy régnait en tyran absolu sur son infirmerie.
Kirk promena un regard circulaire, ses yeux se posèrent sur toustes celleux qui étaient présent·es sur la passerelle. Le Lieutenant Sulu et l'enseigne Chekov au pilotage, Miss Uhura au pupitre de communication... Chacun·e était à sa place, actifve et efficace.
Kirk rendit le pad signé à la charmante enseigne et finit son inspection visuelle par Spock. Si calme, si impénétrable.
Le Vulcain n'avait émis aucune protestation lorsqu'il lui avait confié de façon impromptue cette mission de vérification. Il s'était acquitté de sa tâche avec son efficience coutumière. Pourtant, Kirk savait que son ami avait ressenti une sorte de soulagement à ne pas devoir subir une nouvelle confrontation avec Sarek. Il était très satisfait de lui-même.

L'Entreprise filait depuis presque une semaine en distorsion 7. Après avoir marché sur les œufs dans un vaisseau surpeuplé de diplomates hautains et capricieux, c'était presque reposant. Illes avaient déjà croisé trois planètes de classe L, aux climats rudes et peu hospitaliers, mais abritant des formes de vies simples végétales et organiques. Les animaux étaient si primitifs et si peu nombreux qu'une analyse globale avait été suffisante… Une petite terraformation de base et une légère modification des conditions climatiques étaient possibles, dans les limites de l'adaptabilité de ces petits êtres vivants inoffensifs. Ces mondes étaient de bonnes candidates pour un peuplement.

— Capitaine. Intervint la calme voix de Spock. Les déflecteurs ont détecté un phénomène inhabituel.

Ni Kirk ni Spock ne prêtèrent attention aux quelques murmures qui soupirèrent «encore un, ça devient une habitude»

— Je vous écoute, Commandant.

— Ce phénomène semble être un agrégat d'ondes électro-magnétiques à spectres multiples et d'ondes longitudinales. Il se dirige vers nous à une vitesse de distorsion 9

... soit 464 parsecs par heure ! L'Enterprise elle-même n'atteignait que très rarement la distorsion 9,5 et encore, uniquement en cas d'urgence. Une telle vélocité faisait surchauffer la chambre à réaction des moteurs.

— Évaluation de la dangerosité?

— Les amplitudes des différentes ondes qui composent ce phénomène ne présentent aucune toxicité pour les formes de vie. Cette singularité comporte de multiples paramètres : il s'agit d'un assemblage d'ondes non gravitationnelles dont les fréquences s'échelonnent de 375 à 750 fois dix puissance douze hertz et...

─ C'est à dire ? Le coupa Kirk

Spock perçut son impatience et résuma son explication :
─ Il s'agit d'ondes à la fois lumineuses et sonores.

— Peut-on le mettre à l'écran?

Tous les regards se tournèrent vers celui-ci.

— Ooh! C'est magnifique! S'exclama Uhura à la vue de ce qui ressemblait à une union entre des arcs-en-ciel et des aurores boréales.

— Peut-on contourner cette chose ? Demanda Kirk

Spock haussa un demi-sourcil : il avait parlé avec une circonspection dont il n'avait semble-t-il même pas conscience. Ce phénomène était pourtant totalement inoffensif. Ce n'était pas la première fois que le Capitaine faisait preuve de méfiance face à un événement anodin en apparence. Lorsque cet instinct se manifestait, celui-ci anticipait efficacement les problèmes à venir dans 83.2468% des cas. Le Vulcain relut plus attentivement les informations délivrées par les différents capteurs. Kirk attendit sa réponse sans montrer de signe d'impatience.

— Non, Capitaine, sa taille et sa rapidité sont telles que cela n'est pas envisageable.

Kirk se raidit :
— Combien de temps avant que ce phénomène ne nous frappe de plein fouet ?

— 1.37 minutes Capitaine.

─ Bien. Alerte jaune.

Ce n'était pas nécessaire au vu des caractéristique de cette anomalie, mais Spock ne se permit pas de le contredire.

Kirk se pencha sur son communicateur :
— Ici le Capitaine à l'équipage. Nous allons être traversé par une onde électro-magnétique lumineuse et sonore de type inconnu. Le Commandant Spock a attesté de sa bénignité. J'ai cependant décrété l'état d'alerte jaune pour parer à toute éventualité. Que tout le monde se tienne prêt!

Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, l'onde devenait de plus en plus colorée, scintillante. Lorsqu'elle frappa l'Enterprise, il n'y eu aucun choc. Chaque recoin du vaisseau fut parcouru d'étincelles irisées à la beauté féerique. Au bout d'une demi-minute, des mélopées oniriques et douces retentirent, belles comme des mots d'amours. Puis tout cessa, laissant une étrange sensation de vide. Il y eut de longues minutes de silence.

—… hem, est-ce que tout le monde va bien? Demanda Kirk

— Je suis parfaitement opérationnel. Répondit Spock.
Kirk fut le seul à percevoir l'imperceptible enrouement de sa voix. Ce phénomène étrange hautement émotionnel avait dû mettre le Vulcain mal à l'aise.

Miss Uhura eut un rire à la fois doux et tendre:
— Je vais bien aussi, je vous remercie Capitaine. Malgré ces chants de Sirènes, tous les systèmes semblent opérationnels de mon côté.

— Tout est OK pour nous aussi. Dit le lieutenant Sulu, avec du soleil dans la voix

Chaque membre de la passerelle confirma la même chose. Pourtant, l'instinct de Kirk le titillait encore:
— Ici le Capitaine Kirk. Fin de l'alerte jaune. Je veux savoir si cet événement étrange n'aurait pas d'effet secondaire à long terme. Je veux que chaque pont et chaque service se mette en alerte-vigilance pour la durée de sept jours.

—o—

La nuit venue, Jim ne cessa de repenser à ce phénomène si bizarre.

Qu'est-ce que c'était que ce son et lumière ? Comment une manifestation physique pouvait-elle être porteuse d'émotions ?
Spock avait interrogé tous les membres présents à bord de la passerelle : chacun·e avait entendu un chant différent ! Spock n'était parvenu à trouver une explication plausible à ce phénomène irrationnel.

Pourquoi? comment? Pourquoi pourquoi pourquoi?

Jim avait chaud et froid en même temps. Tout son corps était parcouru d'étranges fourmillements désagréables. Il devait avoir attrapé une sorte de grippe. Impossible. De quelle manière un tel virus aurait-il pu être introduit à bord malgré toutes les précautions drastiques des protocoles sanitaires réglementaires ?
Mais alors, comment expliquer ces sueurs froides, ces élancements de courbatures qui parcouraient ses os, ces frissons de fièvre qui crispaient chacun de ses muscles, ces douloureuses contractions spasmodiques dans son ventre ? Ses draps étaient devenus collants sur sa peau nue et moite.

Il allait falloir qu'il aille voir Bones dès demain matin… Un Capitaine ne pouvait se permettre d'être faible ou indisposé. Le Doc allait certainement lui faire subir toute une batterie d'analyses interminables et un hypospray de médicament… Jim abhorrait les piqures… mais il détestait encore plus être malade.

Jim se retourna dans son lit pour la millième fois dans son semi-sommeil.

Une sensation, plus étrange encore que toutes les autres, le réveilla d'un coup.

Quel était ce truc moelleux contre sa poitrine? Ce n'était pas son oreiller. Ce n'était pas une couverture. Jim s'assit sur le lit, et perçut une lourdeur au niveau de ses pectoraux. Il y porta les mains, et le séducteur en série reconnut sans nul doute possible les formes souples et arrondies de deux seins.

— Lumière 70% S'exclama-t-il en luttant pour ne pas céder à la panique.

Il ne reconnut pas sa voix et frémit d'horreur. Il s'emmêla les membres dans ses draps et faillit tomber de son lit. Il courut jusqu'à la salle de bain, les jambes flageolantes.

Ses yeux croisèrent dans son miroir ceux d'une femme au regard abasourdi. Une belle femme, un peu masculine, qu'il aurait volontiers courtisée, si celle-ci n'avait pas été ... lui?!

— NOOOOON!

Spock se réveilla en sursaut alors qu'un poignard virtuel lui traversait le cœur : Jim!
Jim était en danger!

Il ne remit pas en cause cette prémonition irrationnelle. Tout en lui hurlait qu'il devait accourir au secours de son ami.
Il n'y avait pas de phaser ailleurs qu'à l'armurerie. Spock para au plus pressé et se saisit du lirpa accroché à son mur. Il ne perdit pas de temps à enfiler des chaussures ou un tee-shirt. Uniquement vêtu de son pantalon de pyjama, l'antique lance à la main, il se précipita dans les quartiers de de Jim, contiguës aux siens. Il tapa le code de sécurité, et entra, les muscles bandés, prêt à se battre.

Il n'y avait personne dans le coin bureau, ni dans la chambre. Spock vit le lit défait, les couvertures froissées, le matelas décentré… comme si Jim avait lutté contre un assaillant.

Spock entendit une respiration saccadée. Jim était-il blessé ?!

La porte de la salle de bain était ouverte.
Spock se figea sur le seuil. Où était Jim ?

Il n'y avait là qu'une femme nue, aux cheveux châtain coupés très courts.
Elle se tourna vers lui. En une fraction de seconde, Spock évalua la situation. C'était une femelle Humaine de type caucasien, elle mesurait environ 177cm. Elle devait avoir une trentaine d'année. Ses yeux étaient marron. Son visage et son corps avaient des formes harmonieuses correspondants aux archétypes de beauté des Terriens. Elle tremblait et hyperventilait dans un état de profonde panique. Elle ressemblait comme une sœur jumelle à...

Spock maîtrisa son choc émotionnel :
— Jim. Dit-il simplement, de sa voix la plus normale possible afin de ne pas aggraver la légitime détresse de son ami.

Leurs yeux se rencontrèrent. Les violentes émotions de Jim semblèrent soudain vouloir prendre d'assaut les Naph-fo-dan [boucliers mentaux] de Spock : effarement, stupeur, désespoir, incompréhension, douleur… il maitrisa le malaise provoqué par cette surcharge émotionnelle.

Spock l'avait soupçonné, sans parvenir à obtenir de preuves tangibles. Cette situation apportait la réponse : depuis son Pon Farr un lien mental s'était forgé entre leur deux psychés. Celui-ci s'enraciné intimement en elles à leur insu. Il était déjà suffisamment profond pour lui permettre d'entendre le cri de désespoir de Jim! Seul un guérisseur détenait le pouvoir de le rompre, désormais.
Jim n'était pas en état de recevoir une telle révélation. Il allait bien falloir qu'il le lui avoue un jour, mais pas maintenant.

Spock parvint à conserver son calme.

Jim constata que le regard de son ami sur lui n'avait pas changé : toujours aussi impavide. Par contagion, cette tranquillité apparente l'aida à commencer à contenir ses émotions. Il prit plusieurs grandes respirations pour s'obliger à retrouver une pensée rationnelle.

— C'est cette onde! Gronda-t-il avec colère. Cette onde électro-magnétique maudite !

— Oui, Jim, il n'y a pas d'autre explication plausible. Approuva Spock en scientifique. Quoique ce qui vous arrive est totalement irrationnel, inexplicable d'un point de vue aussi bien théorique que rationnel.

— Et pourtant… Murmura Jim.
Il contempla à nouveau son reflet, il tata son bras, se pinça à s'en faire mal, et une bouffée de panique tenta de revenir l'étouffer.

— Vous êtes toujours l'homme que j'ai connu, Jim! proclama aussitôt Spock avec une absolue conviction.

— Un homme? Il n'y a plus d'homme! S'énerva Jim avec un désespoir qu'il ne parvint pas à contenir. Ceci est le corps d'une femme! UNE FEMME !

Il se rendit soudain compte qu'il était nu. Le regard de son ami était si respectueux et neutre qu'il n'y avait pas prêté attention. Il enroula une large serviette autour de sa poitrine.

— Cette situation est probablement provisoire. Tenta Spock, alors que pour une fois, il ne disposait d'aucun élément rationnel pour corroborer cette assertion.

— Ou pas. Trancha Jim durement.
Et c'était là l'aspect le plus difficile à accepter.

─ Comment vais-je retrouver mon corps si cette transformation ne peut pas être expliquée rationnellement? Aucun des appareils de mesure de l'Enterprise n'est parvenu à analyser et quantifier ce phénomène électro-magnétique !

— Votre vie ne semble pas en danger. Rationalisa Spock de sa voix de scientifique. Le Docteur McCoy le vérifiera par lui-même, et prouvera j'en suis certain que votre état de santé est satisfaisant. De plus, cette nouvelle apparence physique n'a aucune incidence sur votre intelligence, vos compétences et vos prérogatives de Capitaine.

Les mots du Vulcain agirent sur Jim comme un électrochoc. L'Enterprise était ce qu'il y avait de plus important dans sa vie, ce vaisseau et surtout le bien-être de son équipage, et encore plus celui de ses amis Bones et Spock. Il respira profondément, longuement, à plusieurs reprises. Spock était décidément toujours là lorsqu'il avait besoin de lui, pour lui dire ce qu'il avait besoin d'entendre… et pour lui donner cette sensation de lui transmettre sa force inaltérable.

— Comment avez-vous su que… j'avais un problème?

— Je vous ai entendu. Répondit sobrement Spock
Les cabines étaient parfaitement insonorisées. Ce n'était pourtant pas tout à fait un mensonge, son esprit avait distinctement entendu l'appel de son ami.

— Il est vrai que j'ai crié un peu fort. J'espère ne pas avoir réveillé d'autres personnes. Reconnut Jim en oubliant totalement cette isolation phonique.

Spock masqua habilement son soulagement. Jim était encore trop traumatisé par ce qu'il lui arrivait. Lui avouer qu'il pouvait percevoir les plus intenses de ses émotions aurait été dangereux. Jim chérissait sa liberté plus que tout, il y avait un risque non négligeable pour qu'il se sente captif de ce lien psychique.

— C'est impossible. Nul ici n'a d'ouïe aussi fine que la mienne. Le Docteur McCoy pourra peut-être faire quelque-chose. Permettez que je le contacte?

— Faites.

L'intercom réveilla McCoy en sursaut.
— ...moui...kessessé? Ronchonna-t-il d'une voix pâteuse

— Ici Spock. Vous êtes prié de vous rendre dans la cabine du Capitaine et d'amener votre médikit.

McCoy connaissait bien le Vulcain. Sa voix était calme, beaucoup trop calme. Une bouffée d'anxiété chassa net les dernières vapeurs de sommeil. McCoy sauta en dehors de son lit, parfaitement réveillé, en mode 100% médecin :
— Jim fait un choc anaphylactique?

— Non, Docteur. Sa vie n'est pas en danger.

Mais il devait être arrivé quelque-chose de grave pour que Spock le contacte à 1:06 du matin... et ce, bon sang! depuis la cabine de Jim !

— J'arrive tout de suite.

Dans la minute qui suivi, pieds nus, et encore revêtu de son pyjama, McCoy se précipita dans la cabine du Capitaine. Il s'arrêta net, stupéfait. Il fut incapable de parler pendant une longue minute, le temps que son cerveau intègre et accepte ce que ses yeux voyaient. À côté de Spock se trouvait une belle femme… elle ressemblait à Jim… non, bon sang! elle... elle était Jim!

— ...qu'est-ce que…? Balbutia-t-il

— Nous pensons que cela a été provoqué par l'onde électromagnétique qui a traversé le vaisseau. Expliqua Spock

— Pouvez-vous faire quelque-chose? Demanda Jim presque tranquillement

McCoy se surprit à admirer le sang froid de son ami.
— Oui, il existe une procédure chirurgicale permettant une réattribution sexuelle.

— Pouvez-vous dès maintenant me retirer cette poitrine?

En temps normal, McCoy aurait refusé de pratiquer une opération non vitale à une telle heure de la nuit. Mais il devinait que, bien camouflée sous ce calme apparent, la détresse de son ami était grande, et cet état n'était pas sain pour sa santé mentale.

— Oui. Laissez-moi le temps de me changer. Je procéderai aussi à une chirurgie esthétique pour vous redonner votre visage. Spock, vous m'assisterez lors de ces opérations. Vous n'êtes pas infirmier, mais vos connaissances médicales sont grandes et vous n'avez pas deux mains gauches.

— Bien docteur. Répondit Spock qui ne releva pas l'absurdité des deux mains gauches.

Dans la demi-heure qui suivit, Jim était allongé sur la table d'opération, endormi par l'anesthésie. Spock put une fois de plus constater l'extrême efficacité de leur médecin-chef. Les tissus mammaires furent retirés, sans érafler les muscles pectoraux. La peau fut retendue, les cicatrices opératoires effacées.
McCoy s'attaqua ensuite aux cordes vocales. L'ordi médical contenait les moindres détails anatomiques de chaque membre de l'équipage. Et c'était encore plus vrai pour Jim qui revenait si fréquemment blessé de ses missions. McCoy s'efforça de se rapprocher au plus près du modèle de base.
Le médecin procéda enfin au remodelage du visage de Jim. Cette phase fut plus longue et plus minutieuse. Au bout de deux heures, Jim avait retrouvé son visage, à quelques infimes détails près que seul Spock était à même de percevoir.

McCoy mit fin au processus de sommeil artificiel. Jim se regarda dans une glace, satisfait du résultat.

— La seconde phase sera plus compliquée. Expliqua McCoy, visiblement embarrassé.

«fabriquer» un pénis sur mesure demandait du temps… il fallait prélever des cellules souches sur Jim, les mettre en culture pour les cloner, provoquer et guider la spécialisation des cellules…

— Oui, je comprends. Dit Jim d'une voix un peu enrouée. Mais les apparences sont sauves. Je peux aller finir la nuit dans ma cabine?

McCoy fut tenter de refuser. Mais il savait que l'infirmerie mettait son ami mal à l'aise. Il n'avait touché à aucun organe vital, l'opération s'était déroulée sans le moindre problème. Il soupira.

— Merci, Bone. Merci pour tout!

Les trois hommes reprirent le chemin en sens inverse. McCoy ne rentra pas tout de suite dans sa cabine. Il observa Spock et le Capitaine. Ils s'étaient arrêtés devant la porte de celle de Jim. Il devina plus qu'il n'entendit les mots qu'ils s'échangeaient.

— Capitaine, n'hésitez pas à me contacter au moindre problème.

— Oui, je comptez sur moi. Merci Spock.

— o —

Jim s'endormit comme une masse, et replongea dans ce sommeil étrange. Mais cette accalmie fut de courte durée. Le corps de Jim recommença à éprouver les sensations désagréables. Jim se retourna encore dans son lit et se réveilla en sursaut.

— Lumière 70%! S'exclama-t-il

Sa voix féminine lui glaça le sang, le miroir de la salle de bain lui donna l'estocade finale.
La poitrine avait réapparu !
Pire encore : comme une punition pour avoir refusé cette métamorphose, son visage et son corps étaient encore plus féminins! Ses cheveux avaient poussés et tombaient en volutes souples et dorées sur ses épaules. Ses seins étaient plus ronds, sa taille plus fine, ses hanches et ses cuisses plus arrondies… il ne restait de son corps viril que cette cicatrice juste au-dessus de sa poitrine, souvenir de la folie du Pon Farr de Spock.

La douleur psychique de Jim fut indescriptible. Cet accès de désespoir prit le dessus de sa volonté d'ordinaire inaltérable. Des ruisseaux de larmes dévalèrent sur ses joues sans aucun sanglot… comment allait-il surmonter ça? Il respectait les femmes, il les aimait, il les considérait comme des égales… mais il ne voulait pas en être une! Il était un homme, bordel, un homme!

Injuste, ce qui lui arrivait était totalement injuste, rien ne justifiait une telle punition!

Jim frappa le miroir d'un poing vengeur, celui-ci explosa et lui blessa la main. La douleur physique fut presque un soulagement.

Dans les fentes asymétriques de la glace, les yeux de Jim croisèrent ceux de Spock. Le Vulcain impassible s'approcha de lui lentement. Il lui prit la main et rinça les plaies dégoulinantes de sang dans le petit évier. Jim ressentait une honte profonde que son ami le voie à nouveau dans un tel état, mais il se laissa faire. Spock enveloppa la main dans une petite serviette et posa une couverture sur ses épaules.

— Il est logique de subir un débordement émotionnel face à une subite incongruence de genre, Jim. Dit-il de sa voix si neutre, si douce et si tranquille

Jim resserra la couverture autour de lui. Il avait besoin de se raccrocher à quelque-chose, une permanence, il avait besoin d'une «constance».

— C'est la seconde fois… cette fois-ci, je n'ai pas crié. Comment avez-vous su?

Jim luttait péniblement contre les émotions négatives qui l'assaillaient, il ne vit pas Spock se raidir. Le Vulcain hésita. Il ne voulait pas surcharger émotionnellement son ami, mais un mensonge serait pire que tout.

— Lorsque deux Vulcains partagent un fort attachement amical, il arrive parfois qu'une forme élémentaire de Kash-naf, se développe spontanément entre eux, sous la forme d'un lien mental émotionnel rudimentaire.

Jim cligna des paupières. Il traduisit ce mot qu'il n'avaient encore jamais lu ou entendu : Kash mental naf lien... ce devait être une spécificité typiquement Vulcaine, et cachée aux non-initiés. Il fallut une demi-minute pour qu'il intègre cette information, ce qu'elle impliquait.

Ce que venait de dire Spock…

Son cœur qui s'était un peu calmé se remit en mode accéléré, mais cette fois-ci, ne n'était pas désagréable, au contraire.

Kash-naf lien-mental... un si petit mot, mais dont les implications étaient immenses ! C'était à la fois une explication rationnelle et un aveu d'amitié.

Non, mieux que cela: ce Kash-naf était la preuve absolue, la preuve «matérielle» de leur amitié.
Un «lien mental émotionnel rudimentaire». Émotionnel ! Il n'y avait rien de plus intime que les émotions, et encore plus pour les Vulcains qui les cachaient. Cette révélation détourna partiellement Jim de son absolue détresse.

Il connaissait la retenue de son ami. Il devait lui répondre de façon à ne pas la heurter. Jim se souvint du mot Vulcain pour nommer une telle relation :

T'hai'la. Dit-il sobrement, en éprouvant un étonnant soulagement.
Il avait trouvé sa constance, grâce à ce Kash-naf, il ne serait plus jamais seul.

T'hai'la. Répéta tranquillement Spock.
Son ami acceptait ce lien! Lui si libre et si indépendant n'en était même pas choqué!

Leur kash-naf enfin révélé au grand jour vibra doucement en eux avec satisfaction, en générant une douce chaleur mentale. Puis il redevint silencieux. Mais chacun d'eux en ressentait la présence dans son esprit.

Jim se regarda à nouveau dans le miroir. Cette fois-ci, il éprouva un peu moins de difficulté à contenir sa bouffée d'angoisse. Il prit une grande respiration.
Kaiidth [Ce qui est, est ce qui est]... Un conseil?

Jim acceptait son sort! Il décidait d'y faire face plutôt que de se lamenter. Jim était décidément d'un courage et d'une volonté hors du commun! Spock ressentit une vive fierté d'être le T'hai'la d'un tel homme, sentiment qu'il réprima promptement.
— Pratiquer régulièrement des exercices de médiation, afin d'aider votre esprit à surmonter et assumer cette transformation. Souhaitez-vous mon assistance?

— Oui. Pour ce qui est du reste, je vais être obligé de faire avec… ça.

— Comment comptez-vous procéder?

— Il n'y a qu'une seule option possible. J'ai bien compris que toute tentative de réassignation sexuelle sera sanctionnée par un retour à cet état-là. Je n'ai donc pas le choix : je vais devoir assumer cette malédiction, et garder la tête haute.

Spock approuva :
— Vous êtes le Capitaine. Vous n'avez pas le droit d'apparaitre vulnérable aux yeux de l'équipage.

— Vous m'avez déjà dit cela, au début de notre mission. Quand le téléporteur m'avait séparé en deux.*

— Oui, je me souviens.
Spock avait découvert avec étonnement ce jour-là que son Capitaine était lui-aussi un assemblage de deux personnalités contradictoires, totalement opposées, que sans doute tous les Humains étaient ainsi. Il s'était senti étonnement moins seul, lui dont la Krus-Vuhlkansu [part Vulcaine] était en perpétuelle lutte avec sa Krus-komihn [part Humaine]

Steh'pon abru'solektra, oh'pon lamok. [7 fois à terre, 8 fois debout] Décréta Jim avec volonté. Je vais me faire répliquer mon uniforme afin qu'il soit adapté à ce corps et attacher ma tignasse avec un catogan. Vous passerez un message via l'intercom pour avertir l'équipage.

— Il serait auparavant avisé d'informer le docteur McCoy de ce qui vous est à nouveau survenu. Ne serait-ce que pour soigner votre main.

— Oui, vous avez raison. En attendant, je vais enfiler un tee-shirt, un sous-vêtement et un pantalon... en espérant que je rentre encore dedans.

Il fit un grand pas pour éviter les tessons tranchants sur le sol.

Le médecin répondit immédiatement à l'appel de Spock, il n'était pas parvenu à s'endormir.
— Jim a eu un problème post-opératoire? S'inquiéta-t-il aussitôt

— Mon problème ne peut pas être résolu par la médecine. Répondit Jim en enfilant un pantalon de sport, plus souple et plus large que celui de son uniforme.

—... Non, c'est n'est pas possible! S'exclama le médecin atterré. J'arrive!

Dans les cinq minutes qui suivirent, McCoy s'engouffrait dans la cabine. Il vit les morceaux de miroir sur le sol, la serviette qui virait au rouge autour de sa main droite de Jim, mais il n'y attacha aucune attention. Il contemplait son ami, stupéfait. Il était encore plus... belle !

—... là 'ils' ont fait fort! Ne put-il s'empêcher de s'exclamer. Qu'allez-vous faire?

— Assumer. Répéta Jim. Je ne vais pas aplatir ces seins sous un bandage, ce serait inutile, mes hanches n'ont plus rien de masculin. Je vais faire comme si c'était normal et reprendre ma place sur la passerelle... en espérant que cette nouvelle apparence ne soit que provisoire.

McCoy tiqua. Jim était "trop" fort. Il n'était pas sain d'être "trop" fort, alors qu'il devait souffrir d'une violente dysphorie* du genre. Jim avait toujours été un homme fier de sa virilité, se retrouver coincé dans un corps de femme devait être particulièrement traumatisant...

Puis il remarqua que Jim avait les yeux rouges et les paupières gonflées. Il avait dû pleurer, et il avait brisé le miroir, ce qui étaient des réactions normales.
Il vit aussi que les deux hommes se frôlaient sans en avoir conscience. Était-ce possible? Alors que le Vulcain était télépathe par le toucher et évitait par conséquent tous les contacts physiques. Quoique, il n'avait jamais repoussé ceux de Jim, alors que leur ami était parfois très tactile.
L'impénétrable Vulcain psycho-rigide soi-disant dépourvu de tout sentiment et émotion avait trouvé le moyen de réconforter Jim!
Ces deux-là semblaient encore plus proches. Ils s'étaient toujours soutenus l'un l'autre, et c'était plus que jamais le cas. McCoy en ressentit du soulagement.

— La calme impassibilité de notre Lutin aux oreilles pointues* serait-elle contagieuse? Railla-t-il avec gentillesse

Spock se contenta de lever un sourcil, il y avait bien longtemps qu'il avait compris que cette insulte n'en était pas une. D'habitude, lorsqu'il s'énervait après lui, McCoy le qualifiait de «croque-mitaine aux oreilles de lutin»

— Allez savoir. Se contenta de répondre Jim
Ce Kash-naf, comme une force-en-lui, était un cadeau du ciel. Il avait la sensation qu'il avait toujours été là en lui. Cette sensation de permanence l'aidait à conserver un équilibre, à ne pas sombrer. Qu'il soit dans un corps d'homme ou enfermé dans celui d'une femme, Jim avait été, restait et resterai fondamentalement lui-même.

─ Par quelle imprudence a-t-il été possible d'installer dans les cabines de mon vaisseau ces miroirs faits de verre non sécurisés ? Ajouta-t-il

─ En effet. Approuva le médecin. Ils représentent un risque de blessure non négligeable !
Homme ou femme, Jim restait lui-même, le Capitaine de l'Enterprise soucieux de la sécurité de son équipage.

— Si le Capitaine se comporte de façon naturelle, sans changer de façon d'être, l'équipage sera incité à faire de même. Ajouta Spock. De même, nous ne devons rien changer dans notre mode d'interaction avec lui, et continuer à parler de lui au masculin.

— Vous avez raison... hem... j'y pense, il faudra que vous passiez me voir afin que je vous prescrive un contraceptif qui...

— BONES ! Protesta Jim avec indignation
Il était hors de question qu'il ait une quelconque activité sexuelle avec ce corps-là !

— À moins que vous ne vouliez découvrir les joies de la menstruation. Répliqua McCoy en tentant de masquer son malaise. J'ai fait une rapide analyse lorsque vous étiez sur la couchette médicale.

— Ce corps m'a été livré avec tous les accessoires visibles et non visibles qui vont avec. Comprit Jim amèrement. Je prendrai donc votre contraceptif.

— En attendant, il vous faut manger. Je vais paramétrer le réplicateur alimentaire.

— Non, Bones, ce matin une double ration de croissant et de confiture va m'être indispensable!

— Jim!... Protesta McCoy. Spock dites quelque-chose!

— Je suis officier scientifique, Docteur, pas nutritionniste. Répliqua Spock, en reprenant la formule du médecin.

Il savait qu'un tel petit déjeuner n'était pas équilibré, mais si cela pouvait contribuer à aider son ami à aller mieux, c'était un moindre mal.
Jim parvint à esquisser un sourire, provoquant en Spock de la satisfaction. Celle-ci fit promptement réprimée, comme il se le devait.

— Et après, vous osez prétendre que les Vulcains ne font pas d'humour! Rétorqua McCoy, bon perdant.

— Tant qu'à faire, mangez ici tous les deux. Spock soupe de plomeek et céréales? Bones, œuf-coque et fruits ?

C'était autant une proposition qu'une demande. Jim avait besoin de la présence de ses deux amis pour reprendre des forces. McCoy le comprit d'instinct, et Spock le sut grâce à leur Kash-naf.

— Vous avez oublié mon café. Protesta McCoy pour la forme. Double et bien serré.

— Je vais amener ici la chaise de votre chambre afin qu'il y en ait trois autour de votre bureau.

─ En attendant, Jim, donnez-moi votre main que je la soigne.

─ Pas d'hypospray. Se rebella Jim

─ Non, pas cette fois-ci. Vous êtes à jour dans vos vaccins.

Les trois plateaux se matérialisèrent l'un après l'autre, et chacun vint chercher le sien. Puis Jim programma la fabrication de son uniforme en fonction de ses nouvelles mensurations. Spock, toujours torse nu, se fit répliquer un tee-shirt. Ils prirent place autour du petit bureau.

— Lorsque vous ferez votre annonce, Spock, demandez à ceux à qui la même chose est arrivée de se présenter à l'infirmerie.

— Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la sensation que vous serez le seul dans ce cas.

— Ce ne serait pas logique. Rétorqua Spock.

— Au contraire, il n'y a qu'à Jim que ce genre de chose peut arriver. Soupira McCoy. D'ailleurs c'est déjà arrivé.

— Cela n'a rien à voir. Répliqua Spock. La Doctoresse Janice Lester* avait échangé son corps avec celui du Capitaine grâce à une machine.

— Ce corps n'était pas mon corps mais le sien, et je savais que mon état était réversible. Alors que ce corps-là est toujours le mien, ce sont toujours mes chromosomes, mon ADN avec un x à la place du y ! S'emporta Jim. Et j'ignore comment redevenir moi-même, et si ce sera possible un jour!

Jim prit une grande respiration pour stopper la bouffée de stress qui tentait de lui faire perdre ses moyens. Il sentit comme une chaleur en provenance du Kash-naf, réconfortante, énergisante. Spock. Et déjà, à l'époque, son ami lui avait été un soutien tellement précieux.

─ Je trouverai une solution. Promit McCoy

─ Vraiment, Bones? À une transformation qui donne toutes les apparences d'un acte magique? Demanda Jim plus abruptement qu'il ne l'aurait voulu.

Mais Bones rougit et ne protesta pas.

— Il serait prudent de vérifier si ces rayonnements étranges n'ont pas eu d'autres effets inattendus. Intervint Spock

— Vous avez raison, Spock. Approuva Jim, ravi d'avoir un autre os à ronger. Je vais ordonner un check-up complet des moteurs et de l'ordi !

Le repas se poursuivit, tandis qu'ils parlaient travail. Puis Jim alla essayer son nouvel uniforme.

— Ça vous va à merveille. S'exclama McCoy, en se maudissant dans la seconde qui suivit pour sa maladresse. Désolé, je n'aurais pas dû dire ça comme ça.

— Vous ne serez pas le seul à réagir ainsi. Anticipa Jim avec dignité, en se contemplant dans le miroir. Je ne suis pas idiot, ce corps de femme est magnifique.

— Vous n'avez rien perdu de votre prestance de Capitaine. Intervint Spock. L'autorité et la compétence ne sont pas conditionnées au genre ou au sexe.

— Oui, l'équipage s'y fera, comme nous. Approuva McCoy

Jim répondit par un triste sourire.

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à suivre

3 Sabotages
Le sifflement strident qui annonçait une communication importante résonna dans tous les recoins du vaisseau. Chacun des membres de l'équipage mit son activité en pause, l'équipe de nuit se réveilla pour écouter. La plupart des personnes était dans les mess, à prendre son petit déjeuner.
«Ici l'officier en second Spock qui requiert votre attention… »

J'espère que vous n'avez pas trouvé ce chapitre trop long, mais je ne me voyais pas le couper en deux...

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T'hai'la et T'hy'la
Vulcan Langage Dictionnary
Ces deux mots signifient : «ami·e ; amant·e ; compagnon/compagne de vie, frère/sœur de sang; âme/sœur»
Les deux impliquent un fort attachement, une grande complicité et un Kash-naf [lien mental]
J'ai choisi de réserver la notion d'amour-amoureux à T'hy'la

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Épisode 5 saison 1 The ennemy within (l'imposteur).
Un incident de téléporteur sépare Jim en deux:
un «gentil et bienveillant, au point d'avoir des difficultés à assumer l'autorité nécessaire à son rôle de Capitaine» et
un «autoritaire qui aime le pouvoir et qui est prêt à tout pour le garder».

Épisode 24 saison 3 Turnabout Intruder (l'important)
Janice Lester, une ancienne amante de Kirk est mortellement jalouse de sa carrière. Grace à une machine, elle échange son corps avec le sien afin de prendre sa place de Capitaine…

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dysphorie de genre - ou incongruence de genre

La dysphorie de genre est caractérisée par une identification forte et permanente à l'autre genre, associée à une anxiété, à une dépression, à une irritabilité et, souvent, à un désir de vivre en tant que genre différent du sexe attribué à la naissance.

À notre naissance, un genre nous est attribué à la naissance à la vue de nos organes génitaux : homme ou femme. La plus part du temps, tout se passe bien. C'est le cas pour les cisgenres.
Sauf que pour une minorité, ça ne fonctionne pas. Ces personnes se retrouvent coincées dans un genre qui ne leur correspond pas, mais qui leur est imposé par la société. Cette situation est d'autant plus douloureuse que nous vivons dans un monde très genré, encore très attachée à tous les clichés de ce que "doit" être un homme/une femme.
J'ai lu quelque part, qu'encore trop souvent en France, le bébé est opéré à la naissance quand le sexe est incertain... cette mutilation a pour but de mettre en adéquation le sexe assigné avec le genre assigné... sauf que c'est dramatique quand ces apprentis sorciers se trompent...

Témoignage deAlphonse æ ̄ sur Youtube qui en parle bien mieux que moi : Trans • LA DYSPHORIE DE GENRE (æ¯)
youtube·com/watch?v=u0y8BTgnoos&ab_channel=Alphonse

et un reportage : Transidentité et dysphorie de genre, le dossier du jour d' "Ensemble C'est Mieux !"
/watch?v=lHywTQy8i-U&ab_channel=France3Nouvelle-Aquitaine
"Transidentité et dysphorie de genre", Vanessa Finot en parle avec ses invités, le Dr Xavier Plainard, chirurgien urologue au CHU de Limoges et Chrystelle Breuil, née dans la peau d'un garçon, Christian, elle s'est toujours sentie femme à l'intérieur… Témoignage fort de Chrystelle, qui a effectué sa transition identitaire à 56 ans.

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Lutin aux oreilles pointues

Dans certains épisodes McCoy qualifie Spock de «pointed ears hobgoblin»
la traduction n'est pas gobelin, mais Lutin (ou croque-mitaine)
Je préfère lutin, je trouve ça vachement plus classe qu'un gobelin tout moche (encore plus après avoir vu la trilogie du Seigneur des anneaux)

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