BÉNÉVOLENTS - Partie I ÉMISSAIRES
4 Elládha
─ o ─
Spock et Kirk sortirent en même temps de leurs cabines. Ils se rendirent tranquillement au mess pour y prendre leur petit déjeuner. Il y eut relativement peu de regards insistants. Kirk ne les remarqua même pas : une majorité des membres féminines de l'équipage avait troqué leurs minirobes réglementaires pour un uniforme composé d'une tunique courte et pantalon, comme lui. Kirk ne put se retenir de sourire à toutes celles qui croisèrent son regard, sourires qui se révélèrent agréablement contagieux.
Ce choix vestimentaire était inusuel, mais pas proscrit.
Si cela l'avait été, Spock n'y aurait fait aucune allusion : le contentement qu'il percevait en provenance de l'esprit de Jim surpassait ce détail réglementaire. De plus, d'un point de vue strictement logique, il estimait que ces robes très courtes étaient totalement inadaptées à l'accomplissement de certaines activités professionnelles. (ces femmes avaient été recrutées pour l'excellence de leurs compétences, pas pour faire joli dans le paysage). La preuve en était que Scotty demandait à toustes les membres de son équipe de porter un pantalon, plus pratique pour se faufiler dans certains méandres du moteur.
La salle du réfectoire était pleine. Kirk se crispa imperceptiblement. Il se prépara à être à nouveau reluqué de la tête aux pieds. Là aussi, mis à part quelques exceptions, vite réprimandées par les voisins de tablée des sans-gênes, ce ne fut pas le cas.
McCoy était déjà installé à leur table avec son plateau. Il paraissait ravi. Il mit un doigt devant ses lèvres en un chhhut muet, et leur fit signe de le rejoindre, tout sourire.
La voix forte de Scotty attira l'attention de Jim et Spock, ils ne virent pas le sourire de McCoy s'élargir.
─ … auraient vraiment toute leur place dans notre équipe! Racontait le chef-ingénieur avec enthousiasme communicatif à son auditoire attentif. Notre Capitaine ne craint pas de mettre les mains dans le cambouis, et le Commandant nous a nettoyé tous les programmes informatiques avec une rapidité extraordinaire. Sans eux nous y serions encore!...
Nul ne se permit de contredire cette exagération.
─... ils ont fait un boulot du tonnerre!...
Un de ses auditeurs lui fit du coude, et l'ingénieur vit que les objets de son discours étaient là, debout à coté du médecin-chef. Il rougit, vaguement mal à l'aise. Pourtant il n'avait eu aucun propos déplacés.
— Ce sont surtout vous et votre équipe qui faites un boulot du tonnerre, Scotty. Lui sourit Kirk, en ne lui cachant pas que ces propos lui avaient fait plaisir.
L'ingénieur se rengorgea de fierté. Il leva joyeusement sa tasse de café comme on porte un toast...
— Ils ne parlent toustes que de cela, ce matin, de vos faâabuleuses escapades dans les tuyaux et tubes de Jefferies, Jim, ainsi que et de vos exploits de réparateur. Plaisanta le médecin dont les yeux brillaient de malice et de contentement. Tous l'équipage doit déjà être au coutant !
— L'équipage semble s'être accoutumé à la nouvelle apparence du Capitaine. Remarqua Spock de sa voix paisible en parcourant rapidement l'assemblée des yeux
— Tant que nous ne changeons pas de comportement, il n'a aucune raison de changer le sien. Commenta Kirk, comme pour se forcer à y croire.
—… à quelques détails près. Bougonna McCoy en surprenant le regard furtif, et admiratif, du jeune sous-lieutenant qui passait non loin d'eux.
Kirk l'avait remarqué aussi. Il soupira:
— Je finirai bien par m'y faire.
Du moins, il l'espérait. Ce nœud permanent, cette oppression interne, lui tenaillait le cœur, lui entravait la respiration. Le Kash-naf qui le reliait à Spock lui maintenait la tête hors de l'eau, comme si le Vulcain lui transmettait sa force inaltérable, et boostait sa propre volonté.
Certains de ces regards le blessaient, lui rappelait douloureusement son apparence féminine. Avant, c'étaient certaines femmes, et quelques hommes amateurs d'hommes qui le contemplaient ainsi, quoique de façons plus subtiles. À l'époque, cela flattait son ego, il aimait être considéré comme un homme beau et désirable.
Il croisa yeux acérés de McCoy posé sur lui. Son ami avait vraisemblablement deviné le cours négatif de ses pensées. Il n'y avait aucun Kash-naf entre eux. Mais la bienveillante empathie de Bones valait presque un lien mental. Les prunelles grises se firent douces. Il y répondit pas un infime sourire.
Spock et Kirk allèrent chercher leur plateau au réplicateur. Ils revinrent s'asseoir côte à côte, en face McCoy, à la même table que de lui.
Le médecin contempla le menu du Capitaine avec une vive réprobation et fronça les sourcils. Il croisa le regard insondable de Spock, dans lequel il crut lire comme un avertissement. Décidément, il améliorait de jour en jour la lecture des non expressions de ce bon sang de Lutin, il allait bientôt être presque aussi bon que Jim à ce petit jeu-là. Il s'abstint de toute remarque. Ce n'était pas le bon moment pour lui asséner, encore, une leçon d'équilibre alimentaire.
— Les Humains mâles ne savent vraiment pas contenir leur libido. Commenta Spock froidement.
Ses deux amis perçurent sa vive réprobation.
— Sans doute. Je devais avoir ce même genre d'attitude lorsque je croisais une jolie femme.
—… ça… Confirma McCoy.
Dès qu'une belle Dame montait à bord, ambassadrice, actrice, riche héritière ou simple passagère, Jim ne pouvait se retenir d'essayer de la séduire. Et il y parvenait (bien trop) souvent...
— Prenons cela comme un retour de bâton. Murmura Kirk
Il avala plusieurs gorgées de son jus d'orange pour tenter de faire passer la boule qui entravait sa gorge, mais cela ne fonctionna pas.
Spock ne put taire son désaccord. Il posa son bol de soupe de plomeek pour déclarer d'un ton ferme :
— Vous appréciez certes courtiser les femmes. Cela n'est en rien un comportement déplacé, puisqu'il est propre aux Humains mâles. De plus, vous avez toujours procédé en vous assurant systématiquement de leur consentement! Aucun de vos actes ne permet de justifier une punition aussi sévère!
Jim adressa à Spock un regard reconnaissant, à la fois doux et complice. Le temps d'une nanoseconde, les yeux de Vulcain se firent presque tendres, ils partagèrent la complicité d'un subtil bien-être.
McCoy vit cet échange discret et s'abstint à nouveau de tout commentaire. Cette malédiction rendait les deux hommes de plus en plus proches. Il se sentit vaguement mis à l'écart de cette intimité amicale. Après réflexion, il se rendit compte qu'elle avait toujours été là, discrète mais bien présente. Et il avait passé l'âge d'être jaloux…
Les yeux de Spock se posèrent sur lui. Interrogatif ? Il n'aurait su le dire, le Vulcain s'était-il rendu compte de son trouble passager ? Non, il devait se faire des idées.
─ Oui, c'est vrai, Jim. Reconnut McCoy. Vous avez toujours traité les femmes avec respect.
— J'en ai blessé quelques-unes.
— Et certaines vous ont blessé en retour. Rétorqua le médecin. En revanche, l'Ambassadrice Amillia m'a semblé parfaitement satisfaite.
— Ce n'était rien de sérieux. Sourit Kirk en se remémorant ces bons moments. Nous le savions tous les deux. Ce fut un agréable amusement.
Il se souvint soudain que toutes ces étreintes lui était désormais impossibles. Il réussit à ne rien montrer de la douleur qui le traversa.
— Je ne parviens toujours pas à comprendre l'origine de tous ces sabotages. Dit Spock pour distraire l'esprit de Jim qu'il sentait s'assombrir. Aucun ne nous a réellement mis en danger.
— S'ils ont été provoqué par une forme d'intelligence, nous le saurons tôt ou tard. On pourrait presque croire à une farce potache. Conclut Kirk
Il prit une lampée de son café brûlant.
─ ...mmm mais ça a un goût de café au chocolat noir! Mmm c'est réellement délicieux. Je vais demander à Scotty s'il peut l'enregistrer dans la programmation du réplicateur.
Spock vérifia sa soupe du bout des lèvres : l'odeur, la consistance et la saveur étaient parfaitement reconstituées. Il la trouva même plus savoureuse que d'habitude. Le goût se rapprochait étrangement du potage au plomeek que cuisinait sa Ko-mehk. [mère]
─ En fait, j'ai la sensation que les aliments répliqués ont meilleurs goûts depuis cet évènement électro-magnétique. Commenta Kirk en beurrant sa viennoiserie. Comme s'il y avait eu une mise à jour.
─ La probabilité que de tels effets et incidents se produisent conjointement est de l'ordre de approximativement 0.00456%. Précisa Spock en scientifique
Kirk ne put retenir un sourire :
─ Merci, monsieur Spock, pour votre approximation.
Pendant une fraction de seconde, McCoy se demanda si Spock ne venait pas de faire de l'humour pour provoquer cette réaction de Jim : accoler un nombre aussi précis à un tel adverbe !... non, impossible. Quoi que… il y avait eu une sorte de pétillement furtif dans les yeux sérieux du Vulcain… non, il avait dû rêver... il ne dormait pas assez !
Kirk mordit dans sa tartine avec un plaisir gourmand. Ça au moins, cela n'avait pas changé. Il appréciait toujours autant les aliments gras-sucrés-salés. La contrariété visible de Bones à le voir s'alimenter ainsi était un petit-bonheur de plus : il aimait titiller son ami.
─ Dans tous les cas, nous ferons face. Ajouta-t-il la bouche presque pleine de son succulent dernier morceau.
McCoy soupira avec une sorte de dépits :
— Comme toujours, Jim.
Jim se leva et retourna au réplicateur. Cette fois-ci le médecin ne put se contenir en le voyant revenir avec deux autres de ces «croissants pur beurre» dont il raffolait un peu trop pour son bien... et il en avait déjà avalé deux! Tartinés avec du vrai beurre. Et de la confiture de myrtille. Une lubie alimentaire qu'il avait ramenée d'un court séjour dans une région de France où il était allé faire de l'escalade.
─ BON SANG JIM ! Mais vous ne changerez donc jamais ! Quand...?
Le reste de sa diatribe se perdit dans le lumineux sourire de l'intéressé, qui semblait lui dire «Merci Bones, tu es génial mon ami!»
Spock resta impassible, alors qu'un joyeux bien-être en provenance de Jim circulait le long de leur Kash-naf. C'était satisfaisant.
Kirk se rassit et lui tendit l'une des viennoiseries.
─ Prenez, cela m'en fera une de moins.
─ Ce n'est pas raisonnable, et vous le savez. Parvint à poursuivre McCoy. Votre santé...
─ ...est excellente. N'est-ce pas Spock ? Je vous rappelle que vous m'avez soumis à toute la batterie de vos examens possibles et imaginables.
Affirmer le contraire eut été un mensonge, le Vulcain acquiesça donc. (même s'il estimait que cette fois-ci les protestations du médecin étaient légitimes)
─ En effet, Capitaine.
McCoy soupira et mordit dans son croissant. Il se surprit à constater qu'il était en effet délicieux. Puis, il vit les yeux de Spock se poser à nouveau furtivement sur lui. Ils étaient... doux, presque feutrés. Approbateurs. Il ne sut qu'en penser, alors il n'eut aucune réaction. Il ne lui vint même pas à l'esprit de lui lancer une des ses piques ironiques.
Le médecin repartit vers son infirmerie rassuré. Jim allait mieux, dans le sens où il semblait bien gérer la souffrance liée à son état. Mais surtout, il y avait "l'impassible" Vulcain à ses côtés.
Pfff... quel poseur celui-là ! Contrairement à ce qu'il prétendait haut et fort, le bon sang de Lutin au sang vert était capable d'émotions. Imperceptibles, pudiques, mais bien réelles... Une question vint tourmenter McCoy : avait-il pu deviner les ressentis du Vulcain parce qu'il savait mieux l'observer et lire entre ses lignes, ou parce que Spock lui avait permis de les entrevoir ?
Il chassa énergiquement cette embarrassante interrogation, et la complicité amicale qu'elle impliquait potentiellement entre lui et Môssieur-Le-Vulcain-Parfait. Il se recentra sur Jim. Son joyeux sourire lui revint en mémoire et le troubla.
Décidément, cette situation le rendait totalement maboul !
Un Jim, d'ordinaire si (trop) fort à en paraître incassable, aujourd'hui constamment au bord de la rupture.
Un Spock, habituellement croque-mitaine glacial, à présent presque émotif !
Et qui lui se retrouvait coincé entre les deux, impuissant à aider Jim, condamné à compter les points entre eux et à rester vigilant au-cas-où... il soupira.
Heureusement pour lui, il arriva dans l'infirmerie. Miss Chapel l'y accueillit avec sa gentillesse habituelle. Il se consacra entièrement à ses activités de médecin.
─ 0 ─
Kirk regagna la passerelle tout sourire. L'ambiance y était redevenue comme avant, à l'exception près qu'il n'y avait plus aucune minirobe.
Grace aux réparations de la veille, le pire avait été évité. Scotty et son équipe avaient placé une micro-caméra de surveillance dans le compartiment du cristal de dilithium, reliée à une programmation interne de vidéo-surveillance via l'ordi orditronique principal. Illes seraient toustes averti·es au moindre micro-changement.
Kirk s'assit et parvint à contenir une crispation: le vide entre ses cuisses lui rappela, encore, l'absence de pénis. En fait, chacun de ses mouvements lui martelaient sa douloureuse métamorphose, c'était comme un harcèlement.
Il se sermonna. Il était le Capitaine, il n'avait pas le droit de se laisser aller! Il devait agir, réagir et penser comme si rien ne s'était passé. Il devait faire abstraction de son apparence et de ces perceptions physique. C'était comme s'il devait en permanence faire le deuil de lui-même... et il ne parvenait toujours pas à s'habituer à cette lancinante déchirure morale, à la surmonter réellement.
Il ne remarqua pas l'imperceptible crispation de Spock alors qu'il ruminait ces sombres pensées. Le Vulcain percevait la souffrance lancinante de Jim. Il se reprochait amèrement son impuissance, tout en reconnaissant l'irrationalité de ces considérations. Il n'était pas responsable de cette situation. Une fois encore sa Krus-Vuhlkansu et sa Krus-Komihn poursuivaient un même but, elles œuvraient de concert à rechercher une solution efficace pour aider Jim'T'hai'la.
Les deux hommes échangèrent un regard et Kirk sentit sa volonté se raffermir.
Il était LE Capitaine. Il avait la responsabilité de son équipage, il avait un vaisseau à commander. Il se devait d'être fort. Être dans un corp d'homme ou un corp de femme ne devait pas interférer avec ses Devoirs... il parvint à réprimer ses doutes et il perçut l'approbation de Spock, ce fut comme une énergie vitale supplémentaire.
La base Starfleet la plus proche leur était totalement inaccessible à leur vitesse actuelle. Le Centre de commande n'avait pour le moment pas réagi aux rapports envoyés par le Capitaine, l'Officier en Second et le Médecin-Chef. De toute façon, mis à part ce nouveau corp, (et le problème du cristal) rien n'avait changé à bord.
— Lancez la procédure de recherche standard, monsieur Spock, tous les senseurs sur sensibilité maximale. Avec un peu de chance, nous trouverons une planète disposant d'une ressource en dilithium avant la fin de la journée.
— Bien Capitaine.
Spock ne releva pas cette illogique notion de chance à laquelle les Humains avaient tendance à se raccrocher de façon parfaitement irrationnelle.
Était-ce le hasard ? Ou bien une fois de plus une intuition prémonitoire de Jim ? Ou la suite logique des menus incidents ?... il ne fallut que 0.23.06 heure aux déflecteurs pour détecter un système solaire.
— Capitaine, les senseurs ont localisé un large système planétaire. Intervint le Vulcain. Il se trouve à 1.21 jours de notre emplacement actuel, si nous poursuivons à cette vitesse.
— Ah bin tien, comme par hasard. Murmura Sulu à son collègue. Pourquoi ne suis-je pas surpris?
─ C'est même encore plus rapide que d'ordinaire. Chuchota Chekok. Ça a pris moins d'une demi heure !
Kirk ne prêta pas attention à ces commentaires qui devenaient de plus en plus récurrents au fil de leurs mois de mission d'explorations.
— Caractéristiques, monsieur Spock ?
— Ce système présente une naine jaune, vraisemblablement de classe F à en juger par sa masse et sa signature électro-magnétique, autour de laquelle orbitent quinze planètes.
— Donc, 15 chances de trouver du dilithium! Non, monsieur Spock, s'il vous plait. Ajouta-t-il d'une voix taquine. Pour une fois, je ne veux pas connaître de pourcentage approximatif, ni même exact.
— Bien Capitaine. Rétorqua l'intéressé, impavide.
Une vague d'amusement parcourut la passerelle, mais chacun·e sut conserver son sérieux. Illes reconnaissaient bien là la malice de leur Capitaine. C'était agréable de l'entendre à nouveau taquiner le Commandant.
Kirk perçut nettement la réprobation de Spock. Il en comprenait la raison, les Vulcains ne se voilent jamais la face. Cependant, avec ce cristal de dilithium fendu, leur situation était plus qu'incertaine. Illes étaient seul·es, à des parsecs et des parsec de tous les mondes habités de la Fédération. Pour le moral de l'équipage, il n'était pas indispensable de savoir qu'illes avaient, genre, 1.268% de chance de trouver ce si rare minerai, donc, en fait, 97.732% de (mal)chance de ne pas en trouver.
Leurs yeux se croisèrent, et les deux hommes firent à nouveau l'expérience de cette compréhension mutuelle silencieuse. Spock devina les motivations de Jim sans qu'il n'ait à les lui expliquer. Finalement, il les approuva : les Humains pouvaient devenir si irrationnels face aux situations périlleuses, et par voie de conséquence commettre des actes irréfléchis, et dangereux.
Les yeux de Spock s'adoucirent le temps d'un battement de cil. Jim repensa soudain au regard émeraude du chat de sa grand-mère, lorsque le félin baissaient lentement les paupières sans les fermer. Avec un mélange de douceur et de sérénité. Elle nommait cela des bisous-yeux. C'était une façon pour les chats de montrer leur affection, lui avait-elle expliqué. Il se souvint que certains prétendaient que les très lointains ancêtres des Vulcains étaient de grands prédateurs félins… des cousins des dangereux Le-matya [panthères à dents de sabre] tout comme les Humains étaient les cousins des singes (ce qui était nettement moins classe)
Un sentiment de profond bien-être pulsa brièvement le long de leur lien mental. Jim se rendit compte après coup qu'il avait répondu au glazhan'esta de son ami de façon réflexe. Nul·le ne vit ce subtil échange, par contre, le sourire lumineux de Kirk n'échappa à personne. Si Spock y resta imperméable, certains hommes détournèrent le regard, afin de cacher leur trouble et ne pas incommoder le Capitaine.
— Y-a-t'il une planète de classe M, Commandant ?
— Nous sommes encore trop loin pour que je puisse le déterminer, Capitaine. Je répondrai à votre question dès que j'aurai recueilli suffisamment d'informations.
Un silence studieux s'installa, entrecoupé de brefs échanges entre membres de l'équipage.
Penché sur un pad, Kirk essayait de comprendre s'il y avait une logique dans les multiples sabotages de toute sorte que le vaisseau avait subi la veille. Cette liste confirmait ce qu'ils en avaient dit le matin même au mess. Certains ressemblaient à une farce d'enfant : pendant quelques heures le goût du café noir, du thé Earl Grey et du chocolat au lait avaient intervertis de façon aléatoire par le réplicateur, certains uniformes avaient été répliqués avec la bonne couleur, mais dans une version fluorescente… (Miss Uhura en portait un, justement, et cela lui allait très bien).
Ces incidents-là avaient finalement fait beaucoup rire l'équipage, et dédramatisé la précarité de leur situation.
Aucun n'avait représenté de gravité réelle. En fait, mis à part la petite fêlure du cristal de dilithium, tous avaient été aisément trouvés et réparés sans peine. Beaucoup trop facilement, cela ressemblait plus à une sorte de mise à l'épreuve taquine qu'un réel désir de nuire, se répéta-t-il.
— Capitaine, je suis à présent en mesure de répondre à votre question.
— Ah, parfait! Sourit Kirk. Je vous écoute, Commandant.
— Comme je vous l'ai dit précédemment, ce système comporte donc 15 planètes. En partant de l'étoile de classe F, ce système comprend : 2 planètes de classe N, 3 de classe H, 2 de classe K, 2 de classe L, 2 de classe M, 2 de classe O et 2 de classe J.
─ Il est rare qu'un système solaire comporte autant de planètes.
─ En effet, Capitaine. Je n'ai jamais rien vu de tel. C'est fascinant
Kirk sourit et essayant de cacher son amusement et son attendrissement : il adorait lorsque son T'hai'la prononçait ce mot. Et la version Vulcaine était encore plus adorable sem-rik . Hélas, Spock ne l'utilisait jamais.
L'enseigne Scofield se tenait à coté de Kirk. Il posa des yeux ronds sur le Commandant pendant qu'il détaillait les planètes.
Il avait totalement oublié cette nomenclature. Il était membre de l'équipe de Scotty, aussi passionné que son chef par les machineries du vaisseau. Il était monté sur la passerelle car c'était à son tour de venir remettre en main propre au capitaine le rapport qu'il avait demandé.
Ce genre de connaissance ne lui était pas indispensable pour entretenir les rouages complexes du moteur. Si Spock lui adressa un regard sévère, Kirk se montra plus clément.
Encouragée par la bienveillance du Capitaine, Uhura prit la parole :
— Vous permettez, Capitaine?
— Faites. Sourit le Capitaine.
— N comme la Vénus de notre système solaire, c'est à dire composée de roches brûlantes et d'acides sulfuriques ; H : un monde désertique et rude sans atmosphère ; K : un monde stérile avec une gravité supportable et une atmosphère ce qui la rend terraformable ; L qui est à peine habitable pour nous en l'état mais qui abrite des formes de vies primitives ; M comme notre bonne vieille Terre, ou la belle Vulcain… Ajouta-t-elle en adressant un clin d'œil à Spock, que ce genre de familiarité amicale n'indisposait plus depuis bien longtemps. O toute recouverte d'eau, et enfin J : géante gazeuse.
— Chacune des planètes de classe M possède son propre satellite naturel. Ajouta Spock en pianotant sur son clavier. Mais ce n'est pas ce qui est le plus fascinant.
— Nous vous écoutons. Répondit Kirk avec un vif intérêt.
— Les deux planètes de classe M orbitent sur un axe elliptique rigoureusement identique autour de l'étoile. Elles présentent à 99.969% les mêmes particularités, que ce soit au niveau de leur masse, de leur diamètre, de leur température moyenne, de leur inclinaison sur le plan équatorial par rapport au soleil. Leur seule différence réside dans la répartition de l'eau à leurs surfaces. Il en est de même pour leurs satellites, eux aussi, identiques à 99.348%.
L'image apparut à l'écran.
Les jumelles se situaient en effet face à face de part et d'autre du soleil, de façon parfaitement symétrique, de sorte que ces trois astres étaient en permanence alignés les uns par rapport aux autres. L'une des planètes était bleue parcourues d'innombrable îlots et archipels émeraude. L'autre avait de larges océans azurs, et de grands continents colorés de dégradés de verts et d'ocre bruns.
Il n'y avait aucun satellite artificiel, aucun vaisseau en orbite autour de ces mondes.
Les deux planètes portaient les marques caractéristiques de la présence de nombreuses villes. L'image était si belle qu'elle en était presque magique.
— … comment une telle chose est-elle possible? Je croyais que des planètes circulant sur un même orbite finissaient toujours par se détruire les unes les autres. Demanda Kirk.
— Elles semblent avoir acquis un parfait équilibre, sans doute dû au fait qu'elles ont rigoureusement la même masse et les mêmes forces d'attraction gravitationnelle. Comme vous pouvez le constater, elles se trouvent parfaitement à l'opposé l'une de l'autre. Même en spéculant qu'elles se soient formée suite à la destruction d'une proto-planète massive, rien ne permet d'expliquer une aussi parfaite symétrie.
— Fascinant! Répondit Kirk avec malice.
Si les membres de l'équipages sourirent, Spock ne broncha pas et poursuivit impassiblement :
— La planète composée d'îles présente une puissante source d'énergie dont la signature ressemble à celle du dilithium
— … ressemble? Répéta Jim en masquant sa déception
— Les deux planètes sont protégées par une énergie que je qualifierai de psionique.
─ ...ah, comme par hasard. Grommela Kirk en reprenant l'expression de Chekov quelques heures plus tôt
─ Je ne suis pas parvenu à en déterminer l'origine. Nos déflecteurs et nos senseurs sont impuissants à percer ce bouclier. Se téléporter sur la planète sera difficile, car ce bouclier est fluctuant.
— Donc, en résumé, contredisez-moi si je me trompe, l'existence d'un système solaire comportant autant de planètes est normalement inconcevable et pourtant bien réelle, la présence de ces planètes jumelles qui orbitent avec ce parfait équilibre est une sorte de miracle impossible. Celles-ci sont toutes deux protégées par un pouvoir que l'on pourrait qualifier de magique… après ce qui vient de m'arriver, c'en est presque logique.
— J'ai déduis la même chose que vous. La coïncidence est trop improbable.
— Une conclusion logique s'impose : on nous a attirés ici. Conclut Kirk tranquillement. C'est sans doute un piège, mais avons-nous vraiment le choix? J'irai donc sur cette planète à la recherche du dilithium dont nous avons besoin. De plus, c'est sans doute là que se trouve l'explication de ma métamorphose.
— Je vous accompagnerai. Déclara Spock de sa voix déterminée.
— Je n'en attendait pas moins de vous, Commandant. Et il y a fort à parier que notre médecin-chef veuille venir aussi. Il aime tant les missions d'exploration.
Des sourires parcoururent la passerelle, tandis que Kirk, via leur Kash-naf sentit brièvement pulser l'infime affect d'amusement de Spock resté parfaitement impassible.
— Y-a-t'il un moyen d'obtenir des informations sur la civilisation vivant sur cette planète ?
— Je ne dispose que d'images parcellaires que nous avons réussi à obtenir sur la planète aux archipels. Souhaitez-vous que je les transfère sur l'écran principal?
— Faites.
Apparurent des Êtres élancés à la peau brune ressemblants en tout point à des Humain·es.
Illes étaient revêtues de tuniques colorées, retenues aux épaules par une ou deux broches et nouées à la taille par une ceinture en cuir ou en tissus. Elles étaient longues pour les femmes, et courtes pour les hommes.
Illes circulaient et s'affairaient le long de rues droites, ombragées par des maisons carrées aux murs blancs, dont les toits étaient pourvus d'une terrasse.
S'affichèrent tour à tour des champs d'oliviers ou de céréales blondes, des potagers, des vergers regorgeant de fruits, des chariots menés par des bœufs, des chars tirés par de magnifiques étalons, des marchés bigarrés et populeux composés de tentes multicolores, un grand palais, un temple encore plus majestueux devant lequel trônait une immense statue.
— ...ma parole, on dirait la déesse Athéna! S'exclama Kirk qui connaissait ses classiques.
— Cette effigie est en effet pourvue de tous les attributs de cette déesse Grecque. Confirma Spock de sa voie tranquille. L'olivier, la chouette symbole de sa sagesse, la cuirasse faite de la peau de la chèvre Amalthée qui veilla sur la petite enfance de Zeus, le casque, la lance et un bouclier orné de la tête de Méduse. Le nom Athéna est l'inversion du nom de la déesse sumérienne Anatha, Reine du Ciel ; elle est aussi la Déesse de la Lune. Sur la planète Terre, Athéna fut considérée comme la déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d'école.
— J'en viens à ne plus être étonné de votre fascinante érudition, monsieur Spock. S'exclama Kirk avec des yeux rieurs. Donc, si je lis entre les lignes, nous sommes face à une reconstitution, plutôt fidèle, de la Grèce Antique… quel est le nom de cet endroit, en grec ?
— Elládha. Répondit Spock comme s'il n'y avait là rien de plus évident.
— Cela fera un joli nom pour cette planète, ne pensez-vous pas? Puisque ce n'est pas notre Grèce antique, les habitants seraient, disons, des Elládhiens... Ce monde semble être une copie fidèle de l'antique Elládha, je suggère que nous commencions dès à présent à étudier leurs us et coutumes. Lieutenant Sulu, je vous confie la passerelle.
— Aye, Capitaine. Répondit le navigateur en prenant place dans le fauteuil du Capitaine.
Kirk et Spock prirent le turbolift.
— Je propose que nous travaillions dans votre cabine. Proposa Kirk avec son sourire charmeur.
Il y avait de nombreuses salles de réunion à bord du vaisseau, bien plus appropriées pour la préparation de cette mission. Cependant, Spock n'émit aucune objection.
McCoy les y rejoignit quelques minutes plus tard. Il entra en ronchonnant, comme à son habitude.
— Pourquoi ici?
— Afin de nous habituer dès maintenant à la température élevée de cette planète. Répondit Spock sur le coup d'une inspiration soudaine.
Elle était en effet en moyenne plus chaude de 3.056 degré centigrades que celle de la planète Terre
— Tant qu'à faire, iriez-vous jusqu'à nous proposer de dormir ici, Jim et moi?
— Pourquoi pas? Plaisanta Jim
McCoy constata que Jim était beaucoup plus détendu en cet endroit privé. Il remarqua une fois de plus que sous sa désinvolture apparente, son ami cachait un profond malaise. Ce qui était normal. Un tel bouleversement physique ne pouvait pas être sans séquelle. Il se réservait d'ailleurs le droit de proposer un traitement médical afin de l'aider à porter ce poids psychique. Connaissant Jim, ce serait la solution du dernier recours.
Il échangea un regard avec Spock. Il comprit à ses yeux austères qu'il devait faire attention à son comportement et à ses mots.
L'attitude protectrice du Vulcain s'était considérablement aggravée depuis la métamorphose. Jim en avait-il seulement conscience? McCoy en doutait. Cependant, Spock veillait sur Jim comme sur un ami proche, un membre de sa famille, et non pas comme un homme sur une femme.
— Cela aurait été avec un vif plaisir, Jim, mais je ne tiens pas à supporter vos ronflements à tous les deux. Rétorqua le médecin d'un ton très premier degré
— Un Vulcain ne ronfle pas. Déclara Spock par automatisme.
Jim éclata de rire.
McCoy ne put se retenir de se sentir à nouveau troublé par la grande beauté de son apparence féminine. Heureusement, Jim ne se rendit compte de rien.
Il se gifla mentalement sans parvenir à contenir totalement cette émotion inappropriée. Le regard sévère de Spock le transperça et lui permit de retrouver sa neutralité. McCoy lui en fut reconnaissant. Spock hocha imperceptiblement la tête, comme s'il l'avait comprit... non, se répéta McCoy, ce ne pouvait être qu'une illusion de sa part.
Ils étudièrent longuement… surtout Jim et McCoy.
— À présent, il va nous falloir choisir des prénoms qui nous permettrons de nous fondre dans la population. Recommanda Spock en posant son pad.
— Vous avez déjà des idées à nous proposer. Comprit Jim.
— Il va vous falloir… accepter de porter un prénom féminin. Précisa Spock
La douceur de la voix du Vulcain étonna McCoy. Il vit Jim se crisper, serrer les dents puis respirer profondément et acquiescer. McCoy posa de façon réflexe sa main sur l'avant bras de Jim, qui ne repoussa pas cette attention. Spock fixa ce contact, et sembla l'approuver. Qui de mieux qu'un Humain pour en réconforter un autre? Entouré de bienveillance, Jim sourit tristement.
— Je vous écoute.
— Si on prend votre prénom comme modèle, il existe Iō et Iōánna. Si on prend votre nom : Kyriakê
— Va pour Kyriakê. Ça ne sonne pas trop féminin à mes oreilles.
— Pour vous docteur : Leóntios, Leóndios ou Leōnídas
— Bah, le premier m'ira. Léonitios. Répondit McCoy avec une désinvolture provocatrice
— Leóntios. Le corrigea Spock
— Et pour vous, Spock? Demanda Jim, amusé.
— Spêlios ou Spílios
— Spêlios vous ira comme un gant. Décida Jim. Fêtons nos nouveaux noms autour d'un bon repas. Qu'en pensez-vous, mon cher Leóntios?
— Que c'est une charmante idée, mon cher Kyriakê !
Le sourire de Jim se crispa :
— Il va nous falloir nous habituer à ce que vous disiez «ma chère»
—Oui, mais cela peut attendre demain, non? Nous ne sommes pas encore là-bas ! Répliqua McCoy-Leóntios au tac au tac.
Le regard de Spock se posa sur lui. Décidément, il le regardait beaucoup en ce moment! Le Vulcain était parfaitement impassible. Et pourtant, il sut lire en lui son approbation. Cette fois-ci, il y répondit par un sourire en coin qui n'échappa pas à Jim.
Les trois hommes se rendirent au mess. Leurs discussions tournèrent autour de ce monde qu'ils allaient découvrir ensemble, avec l'espoir de trouver du cristal de dilithium avant que celui de l'Enterprise ne soit totalement HS. À la condition que les déflecteurs ne se soient pas trompés et qu'il y en ait réellement un sur cette planète…
Passionné par ces échanges, Jim en avait oublié sa forme corporelle, McCoy n'y faisait visiblement plus attention. C'était pour Jim comme une bouffée d'air pur.
Spock pouvait sentir l'esprit de son T'hai'la ...pétiller. Il constata que McCoy était plus souriant que d'ordinaire, comme pour encourager Jim dans cette attitude. Non, ce n'était pas que cela. Ses yeux de métal bleu ...luminaient. (le mot n'existait pas, mais qu'importe). Le médecin semblait sincèrement heureux de contribuer à distraire Jim de sa douleur. Spock prit conscience que l'attention soutenue qu'il consacrait à être à l'écoute de Jim lui avait permis de mieux appréhender les divers affects de cet irrationnel, mais si Humain, médecin. Il en éprouva de la satisfaction.
McCoy se mit à raconter les légendes des Amazones à sa façon. Il en faisait de redoutables Klingonnes à l'éblouissante beauté humaine. Sa comparaison amusa Jim. Et tous deux divaguèrent de façon extravagante sur le sujet. Pour une fois, Spock ne joua pas le rabat-joie à tenter de les ramener à la réalité. Au contraire, McCoy percevait même sa bienveillance. C'était sensation incroyable qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. Cette sensation d'être connecté à ses deux amis.
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Spock raccompagna Kirk à sa cabine. Arrivés devant sa porte, il hésita. Pouvait-il proposer à Jim de dormir à nouveau dans sa cabine ? Non, il ne devait pas ! Il était parfaitement conscient de l'aspect égoïste de ce désir : celui d'avoir son T'hai'la tout près de lui, afin de pouvoir veiller sur lui.
Kirk échangea un dernier regard avec Spock. Il contint son envie de lui demander de passer à nouveau la nuit dans ses quartiers, pas dans son lit, un simple futon sur le sol pouvait convenir. Mais il ne pouvait se permettre de s'imposer à nouveau dans l'intimité de son ami.
Ils se quittèrent sur un "Au revoir, passez une bonne nuit" aussi formel que frustrant.
Jim se retrouva seul. Il augmenta la température de sa chambre pour quelle soit identique à celle de Spock. Avec des gestes mécaniques et vidés de tout sens, il fit sa toilette, puis se coucha. Il tourna son esprit vers le Kash-naf. Il eut la sensation que son T'hai'la faisait de même au même moment, il sentait son attention calme et douce sur lui. Jim soupira. Il concentra sa pensée sur ce lien mental aussi longtemps qu'il le put, et finit par s'assoupir roulé en boule dans ses draps.
Spock percevait nettement la détresse de Jim. Son intense sentiment de solitude. Mais tant que celui-ci ne l'appelait pas, il ne pouvait se permettre de le rejoindre. Il procéda à son rituel du soir : une toilette minutieuse suivie d'une séance de méditation. Il ne parvint pas à détourner sa pensée de Jim. C'était comme une obsession, et pourtant, il ne souhaitait pas y mettre un terme. Il s'allongea et s'endormit rapidement.
McCoy se versa un grand verre de Brandy Saurien. Il se lava, se changea, finit sa boisson, brossa ses dents et se coucha. Il calla confortablement ses épaules, sa nuque et son cou avec de gros oreillers. Comme tous les soirs, il prit son pad et se replongea dans ses recherches médicales. Comme tous les soirs, peu après minuit, le sommeil vint enfin le faucher.
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à suivre...
Tout commença par un ozh'esta alors qu'ils jouaient aux échecs...
Un grand merci à Lia-Mei Soma dont les commentaires avisés m'ont fait voir ce chapitre avec un nouveau regard !
j'ai envoyé le dernier paragraphe au chapitre prochain, mais mes ajouts/modification ont fait gonfler celui-ci...
Christine
Merci pour ton commentaire. Oui c'est très compliqué pour Jim, mais il assume. Grace à l'aide de ses deux amis
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Classification des planètes selon Star trek :
en·wikipedia·org/wiki/Star_Trek_planet_classification
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Vous l'avez compris, nos amis vont évoluer dans un monde semblable à celui de la Grèce antique
Je prie les hellénistes d'être indulgent·es : mes connaissances de cette civilisation sont issues de mes très-très vieux-lointains souvenir d'école du siècle dernier ^^, et surtout d'internet et de Wikipédia. Je ne suis donc pas à l'abris d'erreurs de vocabulaire ou d'interprétation de leurs Dieux-déesses et culture.
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