BÉNÉVOLENTS - Partie I ÉMISSAIRES
16 Joyaux
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Kirk, Spock, McCoy et les deux ambassadeurs Veroníki et Aléxios se présentèrent au pied de l'arche de Bénévolents. Une brume bienveillante les entoura et les téléporta sur Elládha. Illes constatèrent avec un vif étonnement qu'illes y étaient attendu·es de pied ferme.
Minoas se précipita vers elleux, le sourire aux lèvres, les bras tendus, visiblement ravi :
─ Soyez toutes et tous les bienvenus dans mon beau royaume de Krétê !
Jim recula d'un pas. Il répondit sobrement, visiblement sur la défensive :
─ Altesse.
Spock s'était rapproché de lui, dans une attitude possessive, et posa sur le roi un regard involontairement menaçant
─ Vous n'avez plus rien à craindre de ma part, Dame Kyriakê. Je suis guéri de mes ardeurs inconvenantes. Je vous prie d'accepter mes excuses. Mais sachez pour ma défense que je n'étais pas moi-même.
Kirk et Spock échangèrent un rapide regard: McCoy avait vu juste. Cette lubie amoureuse lui avait été envoyée par Athénâ ou Ny'One afin qu'ils puissent entrer dans le château de Knossos, et libérer Pasipháê.
Jim hocha la tête :
─ Excuses acceptées.
─ Ces ardeurs ont probablement été provoquées par vos Bénévolents. Ajouta Spêlios
─ Pour vous permettre de libérer Pasipháê et l'emmener de l'autre coté, oui, Kikê me l'a expliqué.
Le roi ne montra aucune colère : ces Messagers avaient accompli le dessein des Bénévolents. Pas même lui ne pouvait s'y opposer.
McCoy contemplait le paysage autour d'eux sans cacher son étonnement :
─ Qu'avez-vous fait aux murs labyrinthe?
─ Rien, ils se sont effondrés d'eux même. Expliqua Kirkê. Transformés en poussière pendant la nuit. Qui sont ces jeunes gens qui vous accompagnent?
─ Je vous présente les ambassadeurs du peuple de T'Khasi : Veroníki et Aléxios. Répondit Kyriakê
─ Kirkê m'a parlé de cette planète jumelle à la nôtre, de l'autre coté de cette arche sacrée, nommée T'Khasi. Et vous êtes comme nous !
─ Non, les T'Khasiens sont à la ressemblance de Ny'one. Le contredit Spêlios en ôtant son bandeau. Ou à la mienne.
Minoas vit les oreilles pointues, comme celles de Ny'One, remarqua soudainement la forme particulière des sourcils...
─ Vous n'êtes pas si différent que cela.
Le Roi ne comprit pas la raison du sourire à la fois victorieux et taquin que Leóntios adressa à Spêlios, resté impassible, mis à part, mais Minoas n'en était pas sûr, un furtif levé du sourcil gauche. (Était-il possible de n'en hausser qu'un seul?)
─ Ce sont deux des nombreux jeunes gens qui ont été enfermés dans le labyrinthe. Expliqua Kirkê. Et qui ont franchi l'arche secrète.
─ Oui, madame. Le peuple de T'Khasi a accueilli et adopté chacun d'entre nous. Dit Aléxios
─ Nous sommes venus afin de vous proposer de sceller une alliance avec notre peuple d'adoption. Précisa Veroníki.
Un fol espoir embrasa l'esprit du roi :
─ Mais alors... mon fils... Astérios, il est vivant lui aussi ?
─ Oui. Il a été adopté par Daédalos et son épouse T'Partha. Expliqua Veroníki. Il a retrouvé sa mère Pasipháê.
─ ... par les Bénévolents! Murmura Minoas avec une vive émotion. Mon fils est vivant! Mon fils est vivant! Astérios mon fils ! Il est vivant !
Il se tut le temps d'apaiser les battements hiératiques de son cœur. Il se tourna vers Kirkê :
─ Vous le saviez, n'est-ce pas? Que mon fils est vivant! C'est vous qui avez tout manigancé dans mon dos avec Daédalos!
─ Oui, je peux vous l'avouer maintenant.
─ Oh, merci ! Soyez bénie! Soyez bénie mille fois ! Mon fils est vivant, VIVANT! Grace à vous, je ne l'ai pas assassiné ! Je ne suis plus un monstre !
─ Vous ne croyez plus qu'il soit le fils d'un taureau? Intervint Leóntios un peu rudement.
─ Hier soir, Kirké m'a transformé en cheval, ce qui m'a poussé à réfléchir. Puis elle m'a aidé à me débarrasser de l'emprise magique que Phôtios avait posée sur ma pensée. J'ai compris qu'il s'était joué de ma confiance en lui et de ma crédulité! Il ne cherchait pas à me nuire, mais il pensait savoir mieux que moi ce qui était bon pour moi. Il faut que mon fils revienne à Knossos! Sa place est à mes côtés, il est l'héritier, mon héritier!
─ Il vient juste de retrouver sa mère, vous n'allez pas encore les séparer! Ne put se retenir de gronder Leóntios. Elle a refait sa vie, elle a même eu un enfant.
─ Un enfant? Répéta Minoas avec stupéfaction
─ Oui, avec l'un des gardes. Il est né hier, sur T'Khasi.
Minoas sembla lutter contre lui-même. Comprenant ce qui se jouait dans la tête du monarque, Kirkê intervint avec douceur :
─ Vous avez répudié Pasipháê à la naissance de cet enfant.
Le Roi se raidit, mais concéda :
─ Oui, c'est vrai. Ce faisant j'ai perdu tous mes droits sur elle.
─ Aucun homme n'a de droit sur aucune femme! Intervint Leóntios avec sévérité.
Minoas le regarda avec étonnement, mais ne répliqua rien. Il se souvenait de chaque mot inscrit du parchemin divin : oui, Leóntios avait raison. Telle était la loi des Bénévolents.
Il marcha de long en large et nul ne se permit d'interrompre sa réflexion. Puis il revint vers les ambassadeurs :
─ Transmettez mes paroles à Astérios. Dites-lui que je désire qu'il prenne sa place légitime d'héritier du royaume, à mes côtés. Dites à Pasipháê que je souhaite obtenir son pardon pour les injustices que je lui ai fait subir. Elle est la bienvenue au palais avec son compagnon. Dès leur arrivée je célébrerai moi-même son mariage avec lui! Dites-lui aussi que je serai le parrain de cet enfant, je lui donnerai une éducation et une place au palais!
─ Nous le ferons.
─ Et dites à votre peuple que je souhaite moi aussi cette alliance. Il a prouvé sa grandeur d'âme en recueillant tous ces jeunes gens en son sein!
Tout alla très vite.
Pasipháê accorda son pardon, elle revint sur Elládha avec son fiancé et son nouveau-né. Le mariage fut célébré dans la foulée par Minoas lui-même. Il éprouvait désormais un mélange de respect et de reconnaissance envers cette femme qu'il avait maltraitée, et aucune jalousie vis à vis de l'heureux élu. T'Mirek et T'Partha en furent les témoins. Le rite de parrainage fut scellé juste après la cérémonie maritale.
Les frères et sœurs adoptives de Astérios préférèrent rester sur T'Khasi, avec T'Partha et Daédalos.
Kirkê expliqua à Astérios l'emprise qu'avait eu Phôtios sur son géniteur. Le roi exprima au jeune homme son repentir sincère, et sa fierté d'avoir un fils tel que lui, et Astérios fut incapable de lui garder rancune. Le Roi lui annonça qu'il allait dès à présent l'impliquer dans toutes les décisions royales, afin de le former à son métier de Suzerain.
Minoas tomba en amour de son filleul au moment où ses yeux se posèrent sur l'enfant. Il vit en lui une seconde chance d'être père. Il se promit de faire tout ce qui était en son pouvoir pour que Astérios et le petit Djim soient le plus heureux possible.
Le trio assista à ces retrouvailles en conservant une certaine distance. Tout semblait s'arranger pour le mieux, ils avaient bon espoir que les Bénévolents les laisse enfin partir.
Lors du déjeuner, Kirkê échangea des chuchotis avec Savína, riant doucement comme deux adolescentes. Depuis que son amour avait été accepté par sa Bien-aimée, l'enchanteresse semblait avoir rajeuni. Elle déclara joyeusement :
─ Je pense que vous allez enfin pouvoir rentrer chez vous.
─ Il va nous falloir retourner à notre point d'arrivée, sur les terres de Thémiscyre. Soupira Kyriakê.
C'est à dire à pratiquement deux journées de cheval.
Le sourire malicieux de Kirkê mit la puce à l'oreille de Kirk. Il plongea la main dans sa sacoche et sortit son transmetteur. Nul ne montra d'étonnement à la vue de cet objet étrange : elle était l'une des émissaires de Bénévolent, et elle avait voyagé à travers les étoiles à bord d'un vaisseau d'argent.
─ Capitaine Kirk appelle l'Enterprise.
Il avait retrouvé la faculté de parler en Standard!
─ Capitaine? Répondit la voix enjouée de Scotty
─ Est-ce que tout va bien à bord?
─ Parfaitement bien Capitaine!
─ Pouvez-vous nous localiser monsieur Spock, Docteur McCoy et moi?
─ Je vérifie... ça alors! Oui! Il y a au-dessus de vous une sorte de passage dans la barrière psionique qui entoure la planète!
─ Merci, Scotty, je vous rappelle.
─ Alors? Demanda Minoas qui n'avait pas compris leur langue
─ Alors il semblerait que notre mission sur votre belle planète soit finie. Vos Bénévolents nous ont ouvert un passage pour que nous puissions repartir.
Il fouilla à nouveau dans son sac et tendit une pierre à Kirkê
─ Voudriez-vous remettre ce cristal de dilithium à Ioústos? Je lui ai promis de le lui offrir.
─ J'en serai ravie!
─ J'ai une faveur à vous demander. Dit Minoas.
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Le téléporteur ne pouvait déplacer que six personnes à la fois. Les premiers à partir furent Kirk, Spock, Minoas, Astérios, et T'Mirek. Puis ce fut le tour de McCoy, qui détestait toujours autant cela, accompagné de Kirkê, Savína, T'Partha, Daédalos et le petit Spohkh
Kirk était radieux, il était à nouveau à bord de son cher vaisseau. Son sourire se fana lorsqu'il vit Sarek. Le sévère Vulcain les contemplait avec une stupéfaction qui dura une demi-seconde. Si Spock avait conservé sa totale impassibilité, Jim le sentit se raidir intérieurement, et il en comprit la raison : Sarek allait probablement remettre le couvert à propos du mariage de son fils!
─ Bienvenu à bord, Capitaine, Messieurs et Madame ! Dit Uhura dans un Grec ancien presque parfait
─ Scotty! Uhura! Sulu! Qu'il est bon d'être de retour ! Attendons que tout le monde soit à bord avant de faire les présentations. Branchez le traducteur automatique, je vous prie.
─ Aye Capitaine
McCoy apparut. Chacune des Humaines qui l'accompagnaient le prirent par un bras, et il en rosit de plaisir.
Kirk commença à faire les présentations :
─ Permettez-moi de vous présenter Sarek, l'ambassadeur de la T'Khasi de notre univers. Scotty qui prend soin de notre vaisseau d'argent. Sulu qui le pilote et Uhura qui est responsable des communications dans toutes langues.
─ Ambassadeur Sarek, de la planète d'origine du Bénévolent Ny'One. Déduisit T'Mirek
─ Tout à fait. Ambassadeur, voici la Gouverneure de la planète T'Khasi : T'Mirek. Le roi de Krêté de Elládha : Minoas, son fils Astérios. Voici T'Partha, Daédalus et leur fils Spohkh, et enfin Dame Kirkê et sa fiancée Savína.
Sarek avait la sensation de nager en pleine irrationalité. Ce petit garçon au regard sévère ressemblait de façon stupéfiante à Spock au même âge. Il reconnaissait ces noms pour avoir lus les légendes anciennes des Terriens. Il se tourna vers son fils qui lui expliqua :
─ Les planètes T'Khasi et Elládha ont été créée par deux entités psionique nommées Athéna de la Terre et Ny'One de Vulcain
─ ...est-ce possible? Demanda-t-il.
─ L'existence de deux planètes identiques à 98.269%, partageant un même axe elliptique autour d'un soleil est-elle statistiquement possible ? Répondit Spock
─ Je saisis ce que vous voulez dire : lorsque aucune explication logique et rationnelle n'existe, alors il faut parfois se résoudre à accepter une explication irrationnelle.
─ Je suppose que Kyriakê n'est pas votre vrai nom. Dit Kirkê
─ En effet. Je suis le Capitaine Jim Kirk, Spock est mon officier en second, et Leonard McCoy mon médecin en chef
─ Vous êtes... un homme? S'étrangla Minoas
─ Un tour de passe-passe de vos bénévolents, afin que les Amazonidès ne nous dévorent pas tout cru. Sourit Kirk
─ Vous retrouverez votre vrai corps lorsque votre vaisseau s'éloignera de nos mondes. Dit Savína avec douceur. Je vous le promets.
Spock fut le seul à percevoir la crispation intérieure de son T'hy'la.
─ Que vos Bénévolents vous entendent! En attendant, suivez-moi. Je vous amène dans ce que nous nommons la salle d'observation. J'ai donné l'ordre que le vaisseau s'éloigne un peu de vos planètes. Vous allez voir l'une des plus belles choses au monde.
Arrivé·es dans la grande salle, les invité·es ouvrirent de grands yeux : là dans la nuit éternelle de l'univers, T'Khasi et Elládha brillaient d'une stupéfiante beauté.
─ Ooh. S'émerveilla Spohkh. Ce sont nos planètes?
─ Oui, la planète bleue avec toutes les îles est Elládha. La planète verte et bleue avec les grands continents est T'Khasi. Dit Kirk en Grec.
─ C'est magnifique! S'exclama Minoas. On dirait deux joyaux du ciel !
─ Comme c'est beau! S'extasia Astérios.
─ Loués soient les Bénévolents pour leurs Bienfaits. Murmura Kirkê avec émotion
─ Loués soient les Bénévolents et leurs Créations. Ajouta T'Partha
─ Loués soient-ils. Répétèrent-illes toustes en contemplant leurs mondes si beaux.
Illes restèrent un long moment à admirer ce spectacle, conscient que nul·le autre après elleux ne le verrait avant des millénaires.
Sarek avait accompagné Kirk et ses invités. Il restait en retrait et observait les personnes présentes avec attention.
Le Capitaine était d'une beauté à couper le souffle, même en se référant aux goûts Vulcains. Les membres de l'équipage qu'illes avaient croisés avaient montré de la fierté et de l'admiration vis à vis de leurs supérieurs.
Spock restait parfaitement neutre, comme tout Vulcain se doit de l'être. Mais Sarek ne pouvait pas ne pas voir la grande complicité, la complémentarité et le profond attachement qui reliait ces deux hommes.
Lorsque, quatre jours auparavant, le message de détresse de l'Enterprise avait été reçu par une base éloignée de Starfleet, il en avait tout de suite été averti. Il avait immédiatement affrété un vaisseau.
Conformément à la Directive 20, l'Enterprise avait répondu à l'appel de détresse du USS Marie-Curie NX-047, se dépouillant de son cristal de dilithium de rechange pour sauver ce vaisseau. Rien ni personne n'aurait pu prévoir l'altération de leur propre cristal.
Le cristal de dilithium était un élément essentiel du moteur. Sans lui, impossible de réguler la production des flux de matière et d'antimatière dans la chambre de réaction. Toute rupture d'équilibre de ce système pouvait entraîner l'explosion pure et simple du vaisseau. Mettre la chambre de réaction en pause condamnait l'Enterprise à ne se déplacer qu'en propulsion, dont la vitesse maximale n'atteignait même pas la vitesse de 0.8 fois celle de la lumière ! Et ce système solaire se trouvait à 402,26 parsecs de toute base Starfleet! Soit 1311.99 années-lumière!
1639.9875 années de voyage en propulsion maximale !
Les trois jours de voyage lui avaient parus interminables. Il avait quitté son fils sur un conflit...
Sarek contempla Spock. Ces cheveux longs noués en un catogan, cette tenue d'un autre temps, lui conféraient une grande dignité. Il se comportait de façon parfaite. Il prit la décision de parler à nouveau avec son fils. Il devait lui faire comprendre, pour son propre bien, qu'il devait absolument accepter de se fiancer avec une femme Vulcaine qui soit digne de lui.
L'honorable T'Pau avait accepté de l'accompagner pour l'aider à raisonner son fils sur la nécessité d'une telle union. Elle s'était enfermée dans sa cabine dès leur arrivée, afin de méditer.
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McCoy posa doucement la main sur l'épaule de Savína :
─ Venez avec moi, mon Petit. Nous allons réparer une injustice.
─ Je ne comprends pas.
─ Les Bénévolents ne vous l'ont-ils pas soufflé à l'oreille? Nous disposons ici des moyens pour vous rendre votre visage. Répondit McCoy avec une infinie gentillesse
─ ...une telle magie est-elle vraiment possible ?
─ Le docteur McCoy est le meilleur médecin de toute la flotte. Intervint Spock de sa voix neutre. Vous pouvez avoir entièrement confiance en son habileté.
Kirkê prit son amoureuse par l'épaule et l'entraîna à la suite du médecin
─ Je vais rester près de toi. Leóntios m'a assurée que tu ne ressentiras aucune souffrance. Euh... Leonard McCoy, je veux dire
─ Nommez-moi comme vous le voulez. Sourit le médecin. Je vais vous plonger dans un profond sommeil le temps de régénérer votre peau. Vous avez ma parole que vous ne souffrirez pas.
McCoy se tut en croisant la Vénérable et impénétrable T'Pau à l'entrée dans la salle d'observation.
─ Madame... Balbutia-t-il, embarrassé
─ Docteur McCoy. Répondit-elle tranquillement.
─ Je n'ai jamais eu l'occasion de m'excuser... pour ce que vous savez
─ Vous avez agi en médecin, vous avez fait votre devoir. Cela est logique et respectable. Il n'y a rien à excuser car il n'y a pas eu d'intention d'offenser.
─ Et l'offense est un sentiment Humain. Ne put se retenir de dire McCoy avec un demi sourire
─ Tout à fait. Approuva T'Pau. Sarek, mon neveu, voudriez-vous me présenter ces personnes ?
Celui-ci s'exécuta.
─ L'ambassadeur ne m'avait pas informé que nous avions l'honneur de vous avoir comme passagère. Intervint Kirk après les présentations
─ Je m'étais retirée afin de méditer. Les voyages spatiaux ne sont plus de mon âge. J'ai ressenti une présence psionique que je ne parviens pas à identifier, cela m'a intriguée
─ Une présence bienveillante? Demanda T'Partha
─ Oui, c'est ainsi que je puis la définir.
─ Il s'agit des esprits de nos Dieux, les Bénévolents Athenâ et Ny'One.
T'Pau sut que cette T'Khasienne ne lui mentait pas
─ Fascinant. Se contenta-t-elle de dire.
Puis son regard fut attiré par le petit Spohkh. Elle perçut ses dons immenses. Des dons comparables aux siens. Son esprit entra naturellement en contact avec celui de l'enfant. Il sentit son interrogation, il lui répondit tranquillement, sans prononcer un mot «Spock m'a montré comment me protéger des voix des autres avec des boucliers mentaux»
Elle posa les yeux sur Spock, si impassible. La ressemblance était frappante, et celle-ci n'était pas uniquement physique. Elle garda cependant pour elle ce qu'elle avait déduit.
─ Souhaitez-vous une boisson? Proposa Kirk
─ Vous ne nous faites pas visiter votre vaisseau? Demanda Minoas.
─ Ce serait contraire à nos lois. Répondit Spock. Nous avons déjà fait une entorse au règlement en vous laissant monter à bord.
─ Pour ma part, je pense être capable de contempler ainsi nos belles planètes pendant des heures. Sourit T'Mirek. Ne sont-elles pas merveilleuses?
─ Oui, de merveilleux écrins. Approuva Daédalos.
─ On pourrait ajouter une représentation de nos mondes jumeaux de part et d'autre de notre soleil, entre les statues des Bénévolent, pour que tous nos concitoyens sachent combien nos deux mondes sont à la fois différents, semblables et si beaux! Dit Astérios
─ Mon fils, ton idée est excellente! S'exclama Minoas avec orgueil.
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L'infirmière Chapel eut des difficultés à cacher sa réprobation en voyant McCoy arriver avec ces deux femmes, au mépris de la prime directive. Elle comprit vraiment la raison de leur présence lorsque Savína enleva le voile qui cachait son visage. Miss Chapel ne détourna pas les yeux, mais ceux-ci s'emplirent de larmes de compassion. Aucune explication n'était nécessaire.
─ Je vais préparer la chambre opératoire, Docteur.
McCoy fit asseoir ses deux invitées dans son bureau.
─ Avant de procéder, je dois prélever quelques gouttes de votre sang. Ceci est un... hypospray. Vous allez ressentir une petite piqûre.
─ Faites.
La douleur fut infime
─ À la bonne heure! Vous êtes moins douillette que Jim qui me fait toujours tout un ciné... tout un patacaisse dès que je sors un hypospray. Il déteste les piqûres.
L'opération dura plus de deux heures. Malgré efficacité du matériel, la reconstruction s'avéra minutieuse. Rares étaient les endroits qui avaient été épargnés par les flammes. Le fait que cette femme soit en vie était déjà un miracle en soi. Autant la régénération dermique du corps pouvait être guidée par un programme informatique, autant la reconstitution du visage requérait une absolue précision. Mais McCoy avait des mains de magicien. Il sentait indistinctement une présence bienveillante en lui, qui l'accompagna et le guida à chaque fois qu'il douta. Il recréa chaque trait, millimètre par millimètre.
À la fin de l'opération, Kirkê saisit McCoy par les joues et déposa un gros smouack sur ses lèvres. Miss Chapel eut droit au même traitement, et elle en rit d'attendrissement.
─ Soyez béni jusqu'à la fin des temps, vous, celles et ceux que vous aimez, et tous vos descendants sur mille générations! S'exclama-t-elle en lançant ce sortilège sans même en avoir conscience. Tous les deux! Et Jim et Spock aussi! Et chacun et chacune des personnes qui sont sur ce vaisseau!
Savína ouvrit lentement les paupières. Elle s'assit lentement. La première chose qu'elle ressentit fut l'absence de sensation physique désagréable : les tiraillements constants avec lesquels elle avait pris l'habitude de vivre avaient tous disparus. Tous. Elle leva la main vers ses yeux : elle était normale, sans aucune cicatrice ou marque autres que celles du temps.
─ Savína. Dit doucement sa bien-aimée à côté d'elle
Savína posa ses mains pour tâter ses propres joues. La peau était si lisse et si douce. Elle avait à nouveau une fossette au-dessus de ses lèvres, elle la suivit du doigt jusqu'à son nez. Elle avait un nez!
Elle se tourna vers Kirkê qui pleurait de joie à n'en plus finir.
─ Leóntios a... reconstitué ton visage, il... m'a expliqué..., à partir de la forme... de tes os. Tu n'as plus besoin... de te cacher..., tu es si belle!
Incapable de parler, Savína vit le médecin s'approcher. Derrière lui Miss Chapel reniflait dans un mouchoir. Il lui tendit un miroir et elle se vit.
Tétanisée, elle se reconnut dans le reflet.
C'était bien elle, avec quelques années de plus, mais c'était elle !
Comme si rien n'était arrivé.
Comme si elle avait vieilli normalement.
Ce médecin avait gommé toutes les traces de son infamie !
─ Je n'ai pas pu reconstituer votre chevelure. Dit le docteur d'un air contrit. Mais je peux procéder à des greffes si...
─ Oh Leóntios, merci! S'exclama Savína. Merci! Je n'ai pas besoin de cheveux, j'ai retrouvé une apparence humaine! Vous êtes un magicien!
─ Non, pas un magicien. Sourit le médecin d'une voix taquine pour contenir l'émotion qui tentait de le faire pleurer lui aussi. Comme vous l'avez dit vous-même à notre arrivé, je suis l'envoyé de vos Bénévolents. Qui sait si ce n'était pas leur volonté que je fasse cela?
─ Et ce crâne nu te va si bien! Renchérit Kirkê avec adoration. Cela te donne un air royal !
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Dans la salle d'observation, les invité·es s'étaient regroupés autour de petites tables.
T'Pau interrogea T'Partha et T'Mirek au sujet de leurs façon de vivre et de leur philosophie. En retour, T'Partha lui posa des questions à propos de ce Surak qui semblait guider les actes de Spêlios-Spock. Les femmes découvrirent rapidement des points communs entre leurs nations, à savoir la recherche d'un équilibre pacifique grâce à la pratique de la logique rationnelle.
Fasciné par ces échanges, Astérios s'était joint à elles, avec le petit Spohkh sur ses genoux. L'un comme l'autre posait des questions qui auraient pu paraître naïves. Mais aucune de ces femmes ne les traitèrent par le mépris. Elles ne considéraient pas l'ignorance comme une tare en soi, surtout si celle-ci était accompagnée d'un désir d'apprendre et de comprendre.
T'Partha détourna subtilement leur discussion sur les aspects philosophiques et moraux du sens du devoir et de la responsabilité, de la recherche du meilleur bien possible pour le plus grand nombre. Astérios était jeune, il possédait une grande vivacité d'esprit, et il était destiné à être le roi de Krêté. Semer de telles graines en son esprit ne pouvait être que bénéfique pour l'avenir.
Minoas s'était éloigné de ces discutions en Vulcain, dont il ne comprenait pas un mot. Daédalus et lui dégustaient avec Kirk et Spock un succulent alcool Terrien nommé «Straight Bourbon Whisky», tout en continuant à admirer les deux Joyaux qu'étaient les planètes jumelles. Sarek avait été invité à se joindre à eux, il trempa le bout de ses lèvres dans la boisson. Afin de mettre leurs invités à l'aise, Kirk et Spock parlaient en Grec, le translateur permettait à l'ambassadeur de prendre part à leurs échanges s'il le souhaitait.
─ Cet alignement parfait de ces joyaux que sont nos planètes avec le soleil est vraiment le symbole de la perfection des Bénévolents! Dit Minoas
─ Athêna et Ny'One ont précisé dans leurs commandements qu'ils n'étaient pas parfaits. Le contredit Kirk
─ La perfection est une illusion dangereuse. Renchérit Spock. Si on se persuade de l'avoir définitivement atteinte, cette croyance interdit toute évolution et tout progrès. Dans le cas contraire, cette irrationnelle recherche d'absolu peut devenir une quête stérile et sans fin, car dans dans la réalité, la perfection n'existe pas.
Il y eut un long silence. Minaos prit le temps de réfléchir aux mots de Spock.
Spock savait parfaitement de quoi il parlait, pour l'avoir expérimenté lui-même. Cette volonté d'être le Vulcain le plus parfait possible lui apparaissait aujourd'hui si illusoire, si vaine. Jim lui adressa un sourire approbateur. Spock ne prêta aucune attention à la réaction discrète de Sarek.
─ Vous avez raison. Reconnut le Roi
─ Astérios a proposé d'ajouter une représentation de cet alignement aux statues des Bénévolents. Suggéra Daédalus. Nous pourrions mettre aussi les deux lunes, qui sont positionnées de façon aléatoire à côté d'elles.
─ L'idée est excellente! Approuva Minoas. La perfection et l'imperfection réunies ensemble afin de créer la beauté !
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Le retour de McCoy avec Kirkê et Savína détourna toutes les attentions sur elleux. Surtout sur Savína qui se présenta à visage découvert. Minoas se leva et vint lui prendre les mains :
─ Vous êtes resplendissante, ma chère amie. Si vous n'étiez pas déjà fiancée, je vous demanderais en mariage ! Ajouta-t-il en faisant un clin d'œil malicieux à Kirkê
Savína rougit, Kirkê éclata de rire...
Tous les regards étaient tournés vers ces deux femmes, Jim en profita pour voler un discret ozh'esta à Spock, qui ne le repoussa pas...
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Fin de la partie I - Ellàdha
Christine
finalement pas de couac ou de mauvaise surprise. Mais leurs aventures sont loin d'être terminées
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à suivre : Partie II SACRIFICES
Des Êtres immatériels aux grands pouvoirs jouant avec les destinées des Humanoïdes, un virus mortel... McCoy va prouver une fois de plus qu'il est le meilleur des médecin de toute la flotte, et il va payer au prix fort l'excellence de ses compétences et son abnégation.
Cette seconde partie ne sera publiée pas publiée à la suite de celui-ci, mais comme une nouvelle fiction, car sa couleur et sa thématique seront légèrement différentes...
Il en sera de même pour toutes les parties de «Bénévolents»
memory-alpha·fandom·com/fr/wiki/Première_Directive
Directive 20 : Les vaisseaux de la Fédération doivent porter secours et aide à tout vaisseau privé ou commercial enregistré à la Fédération des Planètes Unies, et ils ont la permission de prendre des actions disciplinaires ou offensives contre tout vaisseau agissant illégalement ou étant hostile dans le territoire de la Fédération.
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