Chapitre 3

Quelques jours plus tard, le soleil est haut dans le ciel, comme à son habitude.

Cersei et Tyrion sont dans les jardins, à l'ombre d'un oranger, occupés à surveiller Joanna qui joue dans l'herbe, lorsqu'ils voient Stallor se rapprocher d'eux.

Tyrion sent son cœur se serrer. Que leur hôte les cherche est rarement annonciateur de bonnes nouvelles, mais qu'il veuille leur parler aussi souvent en peu de temps, lui qu'ils ne croisent quasiment jamais dans les couloirs ou dans les pièces de sa propre maison, ce n'est définitivement pas de bon augure.

Et l'air contrarié sur le visage du magistrat n'est pas pour les rassurer, loin de là.

Une fois qu'il est à leur portée, il tend un morceau de papier à Tyrion.

Une lettre. Une lettre qui lui est adressée.

(Depuis combien de temps, n'a-t-il pas reçu de lettre ? Depuis combien de temps, quelqu'un s'est suffisamment intéressé à lui pour lui écrire ?)

Il n'a pas le temps de demander qui en est l'auteur que Stallor répond déjà à cette question, l'agacement dans sa voix impossible à ignorer :

« On dirait que vous avez fait forte impression à Norio Hestanor… Il vous invite tous les deux à vous rendre chez lui. »

Il leur jette un bref coup d'œil, mais Tyrion peut quand même y déceler une petite lueur, qu'il ne parviendrait pas à décrire autrement que mal intentionnée.

« Il a dû beaucoup vous apprécier, c'est un honneur qu'il a toujours refusé, à nous autres magistrats. »

Sans rien ajouter, ne s'éternisant pas plus que nécessaire, il tourne les talons, et s'en va.

Tyrion regarde la lettre dans sa main, et, même sans avoir échangé le moindre mot avec Cersei, sait que cela sera déjà problématique entre eux.

Sentant le regard de sa sœur pesant sur lui, il pose la lettre à côté de lui, sur le banc, et n'y retouche pas, jusqu'à ce qu'ils rentrent dans la maison.

.

Le lendemain, Tyrion est en train de se préparer à partir lorsque Cersei fait irruption dans la pièce où ils passent la majeure partie de leurs journées, Joanna dans les bras.

Elle jette un regard dur, glacial à Tyrion en entrant, puis pose Joanna par terre, qui se met presque immédiatement à ramper à quatre pattes dans toutes la pièce, bien trop contente d'être libérée de l'entrave des bras de sa mère qui l'empêche de jouer comme elle le veut.

Cersei n'a pas besoin de demander à son frère ce qu'il est en train de faire pour savoir où il a l'intention de se rendre.

« Je ne pensais pas que tu avais l'intention d'accepter cette invitation. » lâche-t-elle froidement.

« J'ai beaucoup apprécié la conversation que j'ai eue avec Norio pendant la réception que Stallor a organisée l'autre soir, pendant que tu étais occupée à montrer l'étendue de ton amabilité à sa femme… » réplique-t-il sur le même ton.

Les mots ont à peine franchi ses lèvres que Tyrion les regrette déjà.

Il aimerait tellement pouvoir les reprendre, retirer ce qu'il vient de dire, mais il ne peut pas, cela n'est pas possible, malheureusement, ce qui est dit est dit.

Cersei le toise, et pendant un instant, un très bref instant, il a l'impression d'être de retour à Port-Réal, toutes ces années auparavant, quand il voyait bien qu'il ne lui inspirait guère autre chose que du dédain, du dédain et du mépris.

Tyrion se sent parfaitement idiot : Jaime n'était pas le plus stupide des Lannister, c'est lui.

Il est parfaitement conscient de la raison pour laquelle dès le premier regard, Alyssa n'a inspiré que de l'inconsidération à Cersei.

Une femme qui s'habille comme un homme, qui porte une épée comme un homme, tout ça, ça le renvoie à Winterfell, où, dans ce qui lui paraît être une autre vie, une autre monde, une autre femme s'habillait et se battait comme un homme, une femme qui avait les cheveux blonds et les yeux bleus là où Alyssa était brune avec des yeux dorés, mais cela a suffi, cela a suffi pour Cersei.

Tyrion sait que Cersei doit vivre avec la pensée qu'elle n'est pas la dernière femme avec qui Jaime a partagé son lit, qu'elle n'est pas la dernière femme qu'il a embrassé, il le sait, il sait que c'est dur pour elle, et pourtant…

Cersei s'assoit sur le lit, et Tyrion se rapproche d'elle doucement, presque comme on le ferait d'un animal sauvage.

Elle ne bouge pas, mais au moment où il tente de poser sa main sur son bras, en lui demandant de l'excuser pour ce qu'il vient de dire, elle le retire d'un geste vif, brusque :

« Ne me touche pas ! » siffle-t-elle.

Tyrion enlève sa main, résigné.

« Nous ne savons pas si nous pouvons faire confiance ou non à ces gens-là… Nous rendre chez eux pourrait revenir à signer notre arrêt de mort, si nous ne sommes pas prudents. Accepter de se présenter à la réception de Stallor était déjà extrêmement dangereux, mais aller chez les autres magistrats est complètement inconscient. »

« Norio a l'air d'être quelqu'un de bien… »

Cersei le regarde, la condescendance d'antan à nouveau dans ses yeux verts, alors qu'elle n'y avait plus eu sa place depuis un certain moment.

« Si ton jugement avait toujours été infaillible, peut-être que Jaime serait encore avec nous » crache-t-elle.

L'ombre du dragon vient planer pendant un instant au-dessus de leur tête.

Il choisit de ne pas relever, et soupire :

« Ecoute… J'ai besoin de voir d'autres personnes, de parler à d'autres gens… de me faire des amis. »

Cersei émet un son entre le rire sans joie et le soupir :

« Des amis… » Elle lui lance un regard étrange « Pourquoi aurais-tu besoin d'amis ? »

(L'amitié… Quel concept étrange, pour Cersei Lannister.)

Tyrion a envie de lui répondre que pendant longtemps, les amis, qui étaient très peu nombreux, étaient la seule famille qu'il avait, en-dehors de son frère, mais il a le sentiment que cette réplique ne serait pas la bienvenue pour le moment.

Alors, il ne dit rien.

Cersei continue :

« Tu m'as moi. Tu es mon frère. »

Le voilà, le fond du problème.

Ce n'est même pas la question du danger, la question de la menace, qui, au fond, dérange le plus Cersei.

Tous ceux qui ne sont pas nous sont nos ennemis.

Cette rengaine a fini par développer chez Cersei une possessivité excessive, irrationnelle, immodérée, qui l'a conduite à vouloir garder le plus près possible d'elle les membres de sa famille qui comptaient pour elle, et, au final, à les repousser inconsciemment, voire à la perte de ceux qu'elle aimait.

(Les cadavres de Tommen et de Jaime lui apparaissent. Cersei fait tout pour ne pas les voir.)

Une part de Tyrion fait qu'il ne peut pas s'empêcher d'être touché, voire même d'avoir de l'espoir.

Si ce sixième sens, complètement destructeur qui est devenu complètement naturel pour Cersei s'étend désormais à lui, c'est parce qu'il compte pour elle.

C'est parce qu'elle l'aime.

Elle ne l'aime peut-être pas de la même manière que lui il l'aime, mais ce n'est pas grave.

Cela n'a aucune importance.

Tyrion, qui s'était éloigné, se rapproche de Cersei.

Encore une fois, elle ne fait pas le moindre mouvement.

Il prend ses mains dans les siennes, et cette fois-ci, elle ne cherche pas à se dégager, elle ne cherche pas à fuir son contact. Elle le laisse faire.

Il la regarde dans les yeux, quand bien même elle tente dans un premier temps d'échapper à son regard :

« Cersei, écoute-moi… Dans une relation entre deux personnes… Dans une relation saine entre deux personnes, il n'y a pas de possessivité maladive, il n'y a pas de jalousie excessive… Il n'y a pas besoin d'en avoir, parce que les deux personnes ont confiance l'une en l'autre, et qu'elles savent que l'autre les aime. »

Elle ne dit rien il poursuit.

« Je vous aime plus que tout au monde, toi et Joanna… Jamais je ne permettrais qu'il vous arrive du mal, et jamais je ne vous laisserai tomber. Tu dois me faire confiance. »

Les yeux de Cersei brillent quand elle les relève vers lui.

Il plante un baiser sur sa joue. Ça aussi, elle le laisse faire.

(Encore une chose qui a bien changé.)

Il se lève, et se dirige vers la porte :

« Je reviendrai. Je te le promets. »

Cersei n'a toujours pas bougé lorsqu'elle entend la porte de la pièce se fermer.

.

Cersei se demande pourquoi l'absence de Tyrion l'affecte autant.

Cela ne devrait pas l'atteindre à ce point. La seule personne à lui avoir manqué est Jaime.

Au fond, elle sait très bien pourquoi, même si elle ne veut pas encore se l'avouer à elle-même, ni le lui avouer à lui.

Elle ne peut pas, elle ne peut plus ignorer les sentiments qu'elle ressent à son égard.

Elle l'aime.

C'est comme ça, elle n'y peut rien, elle l'aime, elle l'aime, et c'est pour ça que son départ, même s'il n'est que bref, que temporaire est douloureux.

Elle l'aime, elle l'aime comme lui il l'aime.

Si tout avait été différent, elle aurait peut-être ri de la situation.

Après tout, il n'y a pas si longtemps auparavant, elle aurait traité de menteur quiconque lui aurait prédit qu'elle tomberait amoureuse de son plus jeune frère.

(Valonqar, lui murmure une petite voix enfouie au plus profond de son esprit, qu'elle tente désespérément d'ignorer, de faire taire.)

Elle l'aime comme lui il l'aime, mais elle ne saurait pas en expliquer la raison, c'est comme ça, c'est juste comme ça, peut-être parce qu'il a été le seul à l'aider, à vraiment l'aider après leur fuite de Westeros, puis leur départ de la maison d'Erlyna Sorren, peut-être parce qu'il a été le dernier rempart entre la solitude et elle, et que la solitude est une maladie dont elle ne veut plus jamais souffrir.

Elle l'aime, mais elle a peur.

Seul un Lannister peut aimer un Lannister.

Seul un Lannister peut aimer un Lannister, et pourtant, cela ne les a jamais empêchés de se détruire.

(Je ne te crois pas, chuchote une voix familière à son oreille.)

Si Tyrion et elle s'aiment, seront-ils condamnés à s'entredéchirer ?

.

La nuit est déjà tombée, mais le souffle de l'air est toujours chaud quand Tyrion rentre.

Il entre discrètement dans la pièce plongée dans la pénombre.

Il jette un coup d'œil attendri au berceau de Joanna : leur petit lionceau est dedans, endormie, suçant son pouce.

Puis Tyrion regarde en direction du lit qu'il partage avec Cersei.

Sa sœur est couchée, mais ne dort pas : il peut l'entendre à sa respiration.

Le clair de lune projette sa lumière pâle sur elle.

Quand ses yeux se posent sur la forme immobile de Cersei, un millier de questions se bousculent dans l'esprit de Tyrion.

Mais la seule qui lui apparaît clairement est celle qui le tourmente depuis plusieurs jours, depuis plusieurs semaines.

(Peut-être que c'est le manque d'amour qui fait que cette simple question tourne en boucle dans sa tête.)

Ressent-elle pour moi les mêmes sentiments que moi pour elle ?

Sans vraiment avoir réfléchi, il s'entend appeler sa sœur :

« Cersei ? »

Elle marmonne en réponse.

La question qui suit est toute simple, vraiment, et pourtant tellement compliquée.

« Est-ce que tu m'aimes ? »

Tyrion craint la réponse, il n'a jamais demandé cela à personne, jamais.

Le silence est la seule chose qu'il entend.

Puis, après de longues secondes, minutes, ou heures, quelle importance, Cersei inspire profondément :

« Oui. »

Tyrion n'en croit pas ses oreilles, son cœur s'emballe dans sa poitrine, mais il se rend compte que sa question était peut-être ambigüe.

« Ce que j'entendais par-là, c'est… Est-ce que tu ressens les mêmes sentiments que moi vis-à-vis de toi ? »

Cersei soupire, avant d'hésiter :

« Je ne sais pas Tyrion… C'est compliqué… »

Ce n'est qu'un demi-mensonge. Cersei ne sait plus où elle en est, ne sait plus quoi penser.

Tyrion sait qu'il devrait se contenter de cette réponse, ce n'est pas rien, après tout, Cersei n'a peut-être pas dit qu'elle était amoureuse de lui, mais elle n'a pas non plus nié en bloc, elle ne l'a pas repoussé, elle ne l'a pas rejeté, c'est déjà ça, c'est quelque chose, c'est immense.

Et pourtant, il ne peut pas s'empêcher d'insister :

« Mais il y a quelque chose. »

Ce n'est pas une question, cette fois-ci. C'est une affirmation.

Cersei soupire à nouveau, mais la nuit empêche Tyrion de voir l'air amusé, ou attendri (ou amoureux ?) sur son visage.

« Oui. Oui, il y a quelque chose. » confirme-t-elle.

Tyrion sourit, il sourit comme il n'a jamais souri auparavant.

Il y a quelque chose.

.

Quelques jours plus tard, Cersei est sur la plage avec Joanna quand Tyrion les rejoint.

Norio les a encore invités chez lui, il apprécie de plus en plus Tyrion, et Tyrion l'apprécie aussi en retour, ce sont bel et bien les prémices d'une amitié qui se forment entre eux, mais Cersei, elle, a décliné.

Si Tyrion aurait bien aimé qu'elle accepte de s'ouvrir un peu plus aux autres, de rencontrer plus de monde, il a laissé passer.

Il est conscient qu'il lui en demande déjà beaucoup, et que s'il en demande trop, il pourrait tout envoyer valser, à nouveau, il pourrait tout faire voler en éclats.

Et maintenant qu'il est au courant qu'il n'y a pas rien – oh, comme cette pensée le rend heureux – il n'a pas la moindre intention de tout gâcher, comme il a déjà manqué plusieurs fois de le faire.

Il s'assoit à côté de Cersei.

Joanna est assise sur les genoux de sa mère, s'amusant à enfouir ses petites mains dans le sable.

C'est Tyrion qui lance la conversation, après plusieurs minutes de silence.

« Je crois qu'Alyssa aimerait bien faire ta connaissance » lui glisse-t-il.

Cersei le regarde, l'air peu convaincu par ce qu'il vient de dire.

« Et qu'est-ce qui te fait croire cela ? »

« Elle a semblé déçue de savoir que tu avais une nouvelle fois refusé de m'accompagner. »

Cersei continue de le fixer, incrédule :

« C'est ridicule. Je lui ai clairement fait savoir ce que je pensais d'elle la seule fois où je l'ai vue. Elle ne gagnerait rien à faire ma connaissance. »

Tyrion n'ose pas la regarder dans les yeux lorsqu'il lui répond :

« Quand on apprécie une personne, on l'apprécie pour ce qu'elle est. Les bonnes choses comme les mauvaises. Un ami nous connaît tout entier, et nous apprécie pour ça, même ce dont on a honte, même si on a fait des choses horribles. »

A nouveau, Cersei n'a pas l'air convaincue par ses propos.

Tyrion insiste :

« Je t'aime, malgré tout ce que tu as pu faire, à moi ou aux autres. »

Cersei hoche la tête, silencieuse.

Cette fois-ci, Tyrion la regarde lorsqu'il lui demande :

« Tu regrettes, parfois ? »

« Regretter quoi ? »

« Tout. Tout ce que tu as fait. »

Cersei soupire. Le passé est douloureux, tellement douloureux.

« Non. »

C'est au tour de Tyrion de hocher la tête.

« Si c'était à refaire, je le referai. Tout. Seulement… »

Elle s'interrompt dans sa phrase.

« Seulement quoi ? » demande Tyrion.

Elle déglutit.

« Je ne le ferais pas de la même manière. »

Elle lui jette un coup d'œil hésitant.

« Je sais que si j'avais fait les choses différemment, Tommen ne serait peut-être pas mort. Jaime ne serait peut-être pas mort. »

Une larme perle au coin de ses yeux.

« Je n'ai rien regretté quand je les ai tous vu brûler… Quand le Septuaire a explosé… Ils m'ont maltraitée, ils m'ont humiliée, ils ont tenté de me mettre à genoux… La seule chose que j'ai ressenti lorsque j'ai vu le feu grégeois les engloutir, c'est la réjouissance. »

Le silence retombe à nouveau entre eux.

C'est Tyrion, qui le brise, quelques minutes plus tard :

« Tu sais… Quand je t'ai dit que j'avais ri, lorsque j'ai appris ta Marche d'Expiation… Quand on était chez Erlyna Sorren… »

Cersei le regarde, mais ne dit rien, attendant visiblement qu'il continue.

« Je t'ai menti… Je t'ai menti uniquement pour te blesser, parce que j'étais en colère contre toi à ce moment-là… Peut-être même contre moi… »

Elle continue de le regarder, avec les mêmes yeux brillants que lorsqu'il lui a dit qu'il les aimait plus que tout au monde, elle et Joanna.

« Je n'ai pas ri… Je n'ai jamais ri, et jamais je n'aurais pu en rire… Jamais… Je suis désolé.»

Cersei semble être sur le point de pleurer, et lui-même essuie une larme qui lui a coulé sur la joue du revers de la main.

Elle le fixe intensément, presque comme quand elle le fusillait du regard, sauf que c'est une autre lueur qui danse dans ses yeux verts, une autre lueur que Tyrion discerne.

Cersei prend la parole, la voix légèrement rauque :

« Il y a quelque chose pour laquelle je n'ai pas été totalement honnête non plus. »

Consciente du regard de Tyrion posé sur elle, elle continue :

« L'autre soir, quand tu m'as demandé si je t'aimais, et que j'ai répondu que je ne savais pas… C'était faux. Je savais très bien. »

Tyrion a presque peur de ce qu'elle pourrait dire, il espère, il espère si fort que ce n'est pas ses rêves qu'elle va envoyer balader, ses rêves si fragiles qu'elle pourrait les briser à l'aide de quelques mots seulement.

Cersei le regarde dans les yeux, c'est émeraude contre émeraude, comme tant d'autres fois auparavant.

Elle semble ne pas vraiment savoir comment poursuivre ce qu'elle a commencé.

« J'ai apprécié le baiser. Celui que tu m'as donné accidentellement, avant de partir en courant. »

Elle prend une profonde inspiration, c'est dur, c'est tellement dur, à avouer, mais ce n'est pas comme avec Jaime, Tyrion ne peut pas deviner ses pensées, pas toutes, du moins, pas celles qui sont enfouies au plus profond de son être.

« Je t'aime, Tyrion. Je t'aime… De la même façon que toi tu m'aimes. »

Ces trois mots sont tout ce qui manquait à son cœur pour exploser dans sa poitrine.

Cersei l'aime, elle l'aime vraiment.

Cette fois-ci, ce sont leurs lèvres à tous les deux qui se rapprochent, avant de se rencontrer, d'entrer en collision.


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