Base : Harry Potter
Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew
Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Hello, celles et ceux qui ont décidé de suivre cette aventure ! Voici la suite ! Bonne lecture !
Jour 2 : Jeudi 17 septembre (matin)
— Bonjour, chère collègue ! la salua Matthew le matin suivant. Alors, tu as bien potassé, hier ?
— Salut, Matt ! Eh oui, j'ai relevé quelques informations qui pourraient t'intéresser.
— Super ! Ça te dit qu'on discute de tes trouvailles autour d'un café ?
— Euh… oui, bien sûr !
Matthew, satisfait de la réponse, lui empoigna le bras avant de transplaner.
— Préviens-moi, la prochaine fois ! râla la sorcière.
— Ce n'est pas ce que j'ai fait ?
— Pas vraiment, non. Encore un peu et je perdais les documents. Ça aurait été malheureux, n'est-ce pas ?
— Ok. Promis, je te préviens la prochaine fois que je compte nous faire transplaner quelque part.
— Merci bien.
Tout en parlant, Dawn avait suivi le brun pour sortir de la ruelle où ils venaient d'apparaître.
— Après toi, s'effaça galamment Matthew en lui tenant la porte du Café.
— Merci.
Ils s'installèrent à une table pour deux et quelqu'un vint aussitôt prendre note de leur commande.
— Vas-y, je t'écoute !
— Ok. Après avoir lu l'ensemble du dossier en détail, j'ai essayé de recouper plusieurs informations et j'ai relevé certaines similarités : par exemple, ils opèrent toujours lorsqu'il n'y a pas de lune, histoire de pouvoir agir en toute discrétion, je suppose. Ensuite, les corps sont toujours placés dans des lieux ayant un rapport avec des guerres moldues. Quant au procédé, c'est sensiblement le même, mais on sent qu'ils testent différentes techniques à chaque sorcier qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Et j'ai classé les meurtres par ordre chronologique.
— C'est super ! Fais voir !
Dawn sourit en lui tendant quelques documents, fière de son travail accompli.
— C'est vraiment du bon boulot, Dawn, bravo ! confirma Matthew.
— Merci, rougit-elle.
— Pour ma part, j'ai creusé la piste Vernon Dursley. Sais-tu au moins de qui il s'agit ?
— Euh… Il me semble avoir entendu parler de lui à la télé, chez mes parents. Comme c'est indiqué dans ton dossier, il a fait un discours très percutant sur l'existence des sorciers.
— En effet. Mais en dehors de ça, sais-tu quel est son lien avec le monde magique ?
La sorcière secoua négativement la tête.
— En fait, il s'agit de l'oncle d'Harry Potter. Son oncle par alliance, j'entends. Sa femme, Pétunia, était la sœur de Lily Potter. C'est eux qui l'ont élevé.
Dawn le fixa, bouche bée. Elle ne s'y attendait vraiment pas à cette révélation-là !
On vint leur déposer leurs boissons chaudes à ce moment-là.
— Tu penses que tu vas t'en remettre ? la taquina Matthew.
— Euh… ouais…
— Tu comprends mieux pourquoi Ginny a préféré qu'on lui efface ce dossier de sa mémoire.
— Oui, même si je pensais que c'était surtout pour ne pas faire de cauchemars, soupira-t-elle. Et donc, qu'as-tu découvert d'autre en suivant cette piste ?
— Eh bien, figure-toi que j'ai réussi à intercepter un message concernant un rendez-vous qu'il aura ce matin avec son avocat.
Un sourire s'étira sur les lèvres de la sorcière.
— Et j'imagine qu'on va discrètement aller espionner ce rendez-vous ?
Matthew répondit à son sourire.
— Tu as tout compris, partenaire !
-x-
Matthew fit signe à Dawn de le rejoindre. Elle se faufila jusqu'à lui et se plaqua contre le mur, sous la fenêtre entrouverte. Ils s'étaient jeté un sort de Désillusion, mais préféraient tout de même rester prudents.
Un homme riait d'une voix grasse.
— J'ai sacrifié seize ans de mon existence à devoir élever un monstre. Et comment j'ai été remercié, hein ? Je me suis fait menacer, humilier, virer de chez moi… Puis j'ai perdu ma femme et mon fils qui se sont finalement ralliés à ces monstres…
— Sans oublier votre entreprise.
Un gros bruit sourd retentit et la voix grasse s'éleva à nouveau.
— Inutile de me le rappeler, Vesper ! Mais aujourd'hui, on peut dire que ça a été un mal pour un bien.
— Tout à fait, Monsieur Dursley. C'est ce qui vous a permis de vous faire connaître.
— On me connaissait déjà !
— Oui, bien entendu. Ce n'est pas ce que je voulais dire…
Matthew se risqua à jeter un œil par la fenêtre. À son bureau, enfoncé dans son siège telle une souris prise au piège, un homme maigre, une calvitie naissante et de grosses lunettes, semblait complètement à la merci de son client qui, tout à son aise, faisait les cent pas dans la pièce. C'était un homme d'assez forte corpulence, mais plutôt tassé sur lui-même. Il avait un double menton et de gros yeux ronds devant lesquels tombaient des cheveux grisâtres. Une grosse moustache tout aussi grise venait compléter ce visage peu avenant.
— Mais vous êtes désormais une référence sur la toile.
L'homme opina du chef puis se décida enfin à s'asseoir.
— C'est vrai que jamais je n'aurais imaginé que mon témoignage prendrait une telle ampleur. Et ces satanés monstres, malgré leurs affreux pouvoirs, ne peuvent rien contre la technologie de notre peuple. Ils sont si primitifs !
Matthew se rabaissa pour observer sa partenaire.
— Joli contrôle, Miss Darkwell, chuchota-t-il.
Installée sous la fenêtre, Dawn sentait son sang bouillir. Elle se redressa pour voir à son tour cet énergumène. Cet homme qui était la cause de ces « mouvements ». Un coup d'œil lui suffit. Elle se radossa au mur et fit une grimace.
— C'est pourtant pas l'envie qu'il me manque de lui jeter un sort bien senti à ce gros lard.
— Attention à ton langage, partenaire ! la taquina-t-il alors.
L'une des deux voix s'élevait à nouveau.
— Jim Morisson a dit un jour : « Celui qui contrôle les médias contrôle les esprits. »
— Ah ah, il devait être fort inspiré cet homme.
— Ou fort expérimenté.
— Possible. En tout cas, il a raison. Et le mieux dans tout ça, c'est que grâce aux médias, ILS ne peuvent pas s'en prendre à moi, car ça se saurait aussitôt et ça ne ferait que confirmer leur existence, chose qu'ILS évitent à tout prix.
Un nouveau rire gras s'éleva dans la pièce. Monsieur Dursley avait l'air vraiment fier de lui.
Dawn siffla entre ses dents. Elle ne pouvait que se demander comment Harry Potter avait fait pour grandir dans une famille pareille…
— On en a assez entendu, non ?
— Patience, Dawn, patience…
Elle acquiesça. Après tout, Matthew avait une sacrée expérience du terrain alors qu'elle, elle débutait grâce à lui. Elle ne comprenait toujours pas bien pourquoi il l'avait choisie, mais elle lui en été reconnaissante.
— Si ça n'avait pas été cet homme, ça aurait été quelqu'un d'autre, lui glissa le journaliste. Les sorciers ne sont pas aussi discrets qu'ils pensent l'être et d'autres sont issus de ce monde, ont des parents qui connaissent leur secret, bien qu'ils soient moldus. Notre existence ne peut pas rester secrète éternellement.
Issue d'une famille moldue, Dawn comprenait très bien de quoi Matthew voulait parler.
— Oui. Eh bien, j'aurais préféré que ça reste secret encore un moment.
Ils entendirent la fenêtre s'ouvrir brusquement.
— Je suis certain d'avoir entendu des voix ! Peut-être ces monstres sont-ils en train de nous espionner !
Dawn et Matthew eurent la présence d'esprit de s'écarter de part et d'autre de la fenêtre avant qu'une main vienne tâter le vide.
— Peut-être était-ce une voiture avec le volume trop fort ? tenta l'homme à lunettes.
— Peut-être… ou peut-être pas. Certains me pensent sûrement paranoïaque, mais je sais qu'ils peuvent être partout. Je crois même que certains de ces monstres peuvent se changer en animaux.
— Vraiment ?
— Ne dites pas ça comme si c'était une chose incroyable, Vesper. Ce n'est pas dans la nature humaine de se changer en quelque chose d'autre ! éructa le gros bonhomme avant de refermer la fenêtre.
— On a eu chaud ! chuchota Matthew avant de faire signe à Dawn de le rejoindre près du buisson.
— J'ai eu un peu peur, je l'avoue. S'il savait qu'il n'avait pas tort au sujet de notre présence… se mit-elle à rire nerveusement.
— En attendant, à part savoir que l'autre s'appelle Vesper, on n'a rien appris de nouveau.
— Si. On sait que ce Dursley a perdu famille et emploi. Peut-être devrions-nous chercher à savoir ce qu'il s'est passé avec sa famille pour qu'il en vienne à détester les sorciers de cette façon ? Et quel rapport entre les sorciers et la fermeture de son usine ? releva Dawn.
— Eh bien, voici quelques pistes à creuser. Excellent esprit d'analyse, partenaire !
La sorcière haussa les épaules.
— Je cherche juste à comprendre.
— Et c'est ce que voudront nos lecteurs également, expliqua Matthew.
Dawn réalisa qu'il avait parfaitement raison. Ça lui donnait une nouvelle vision de ce qu'était son boulot. Et elle aimait bien ça.
— Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-elle alors.
— Hum… J'ai faim, pas toi ?
Pour toute réponse, son ventre se mit à gargouiller.
— C'est parce que tu as parlé de manger, bouda-t-elle.
— Je t'offre le restaurant !
La sorcière allait riposter, mais se retint. Après tout, elle ne voyait aucune raison de refuser et elle était sûre qu'il n'en ferait qu'à sa tête, de toute façon. Donc autant accepter avec plaisir.
— Ça marche, partenaire ! lui répondit-elle avec entrain.
-x-
Alors qu'ils venaient d'entamer leur déjeuner, Dawn demanda :
— On essaie de trouver les parents… enfin, la tante et le cousin du « célèbre » Harry Potter, alors ? Ne seront-ils pas placés sous surveillance ?
— C'est fort probable. Je ne sais même pas si le Sauveur lui-même a des nouvelles de sa famille. Et ce n'est pas lui qu'on ira questionner. Si Ginny a voulu qu'on lui efface la mémoire, c'est surtout pour ne pas faire d'impair auprès de son mari, je pense.
Elle acquiesça. Ils devaient donc retrouver la famille du Survivant. Comment allaient-ils donc faire ? Dawn hésita :
— Peut-être as-tu un contact pour nous renseigner ?
Matthew se mit à rire.
— J'ai pas mal de contacts, en effet.
La sorcière attendait sa réponse.
— Il faut que je puisse prévenir la personne concernée et convenir d'un rendez-vous avec elle.
Dawn sourit. Elle était excitée par cette situation. C'est sûr que ça n'avait rien à voir avec le fait de rester assise sur une chaise à rédiger ses articles.
— Et comment tu t'y prends pour prendre contact avec cette personne ?
— Je lui envoie un hibou.
Elle grimaça.
— C'est tout ? Tu n'as pas peur que ton message soit intercepté ?
— Je lui indique juste un endroit et une heure sans signer et s'il ne me répond pas, c'est que c'est ok, généralement.
— Ou que ton hibou s'est perdu en chemin… souffla Dawn.
Matthew fit une légère grimace.
— C'est un risque, en effet. Dans quel cas, j'ai l'impression qu'il me pose un lapin.
— Et comment fais-tu pour te créer des indics, comme ça ?
— Ne t'inquiète pas, tu arriveras à te créer ton propre réseau quand tu t'y mettras vraiment. À force de rencontrer du monde dans tes recherches, tu finis par te lier avec certaines personnes et vous restez en relation. C'est très sympa, tu verras.
— J'imagine, oui. Ça ne me dit toujours pas comment tu as pu être mis au courant de cette affaire. Les Langues-de-plomb ne peuvent rien dévoiler et ça m'étonnerait que leurs supérieurs soient du genre à aller raconter ça à un journaliste.
Matthew haussa une épaule.
— Faut croire que certaines personnes ne veulent pas que ça reste secret, car elles estiment que les sorciers seraient mieux protégés s'ils étaient informés de ce qui se passe en dehors de notre monde.
Dawn acquiesça.
— Et du coup, qu'as-tu fait exactement pendant cette semaine où l'on ne t'a pas vu ? Enfin… j'ai bien vu les photos et témoignages que tu as rassemblés, mais concrètement ?
— J'ai fait comme ce qu'on va faire là : suivre une piste. Quand tu te retrouves avec un fil rouge entre les mains, vas-y, fonce ! Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à creuser dans cette direction. Et normalement, tu te retrouves avec de nouveaux éléments qui te conduisent ailleurs.
— C'est logique. Et lui, ce gros moldu infect qu'on vient de voir, tu l'as déniché comment ?
— Le talent !
Il lui fit un sourire, tout en haussant les sourcils à la manière d'un frimeur. Dawn acquiesça. Elle était déjà bien contente qu'il accepte qu'elle lui pose toutes ces questions. Avec le recul, elle le trouvait même très patient avec elle. C'était vraiment chic de sa part de bien vouloir la prendre sous son aile et de lui apprendre toutes les ficelles de l'investigation terrain. Et il était l'un des meilleurs dans ce domaine, donc elle lui faisait complètement confiance.
— Pourquoi penses-tu qu'ils leur font ça ?
— De quoi parles-tu ?
— Des images… grimaça-t-elle.
Matthew acquiesça.
— Peut-être cherchent-ils à comprendre ce qui se passe dans la tête d'un sorcier, qui serait différent d'un moldu ? tenta-t-il.
— Et pourquoi ne pas tout simplement leur faire passer une IRM cérébrale ?
— La sorte de scanner pour la tête, dans les hôpitaux moldus ?
— Ouais.
— Euh… peut-être parce qu'un sorcier ne supporterait pas l'énergie de certaines ondes.
— Ah oui, mince, je n'y pensais plus. Un sorcier dans un hôpital moldu, c'est vrai que ça ne fait pas toujours très bon ménage.
— S'ils ne veulent pas avoir à changer tous leurs appareils, il vaut mieux éviter.
— Surtout que ça pourrait mettre en danger la vie des autres patients.
— Vrai. Peut-être ont-ils essayé cette méthode et, en voyant que ça ne pourrait pas fonctionner, sont passés à utiliser ce moyen plus… archaïque ?
— Barbare, tu veux dire ? J'espère sincèrement que les victimes étaient déjà mortes quand ces criminels ont voulu étudier leur cerveau… grimaça Dawn. Et que penses-tu que les Aurors aient trouvé comme justificatif pour les familles endeuillées ?
— Eh bien… disons que ces photos sont celles des dossiers, tel qu'ils ont retrouvé les victimes à leur arrivée à la morgue sorcière. Et que les légistes les « raccommodent » avant de les rendre à leurs familles en leur indiquant un problème d'ordre cérébral.
— C'est honteux !
— Je pense que si tu étais la famille en question, tu préfèrerais quand même croire que ton proche est décédé d'un problème cérébral plutôt que scalpé, trépané, disséqué…
Dawn déglutit.
— Oui. Je suppose que oui. Tu as raison.
Ils continuèrent de manger un moment en silence, jusqu'à ce que Dawn relance :
— Qu'est-ce que tu as prévu pour nous, cet aprèm ?
— Eh bien, ce matin, tu me disais avoir classé les cas par ordre chronologique… Je te propose qu'on se rende à l'endroit où a été retrouvé la dernière victime.
— Il n'y a vraiment qu'une infime probabilité pour qu'il y ait eu un quelconque témoin oculaire… ou que les Aurors aient négligé le moindre indice.
— C'est vrai. Mais rien ne nous coûte d'essayer, rétorqua-t-il gentiment.
— Bon ok… ça me va, même si je ne vois pas pourquoi nous aurions de meilleurs résultats que les Aurors, jugea la sorcière.
— Peut-être que les gens auront moins de mal à parler à des journalistes qu'à des policiers ?
— Euh… tu crois vraiment en ce que tu dis, Matt ? M'est avis que c'est plutôt l'inverse qui se produit dans la tête des gens.
L'homme haussa les épaules.
— C'est bon, t'as gagné, souffla-t-elle. Qui sait, dans la précipitation de leur enquête, peut-être que les Aurors auront-ils omis certains détails ?
— Surtout qu'ils doivent rester discrets. Il n'y a qu'une petite division qui a été mise sur l'enquête, le Ministère…
— … ne voulant pas que ça s'ébruite. Oui, je sais. Sinon nous ne serions pas là à mener l'enquête de notre côté, n'est-ce pas ?
Matthew sourit. Dawn secoua la tête en soupirant et préféra reporter son attention sur son assiette.
