Base : Harry Potter
Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew
Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Bonjour/bonsoir tout le monde ! Voici la suite. Bonne lecture !
Jour 2 : Jeudi 17 septembre (après-midi)
Alors qu'ils prenaient leur café de fin de repas, Matthew sortit de quoi rédiger sa note pour son contact.
Dawn en profita pour replonger dans ses pensées. Elle avait de la chance d'être entourée de si bons éléments, dans son boulot. Jake et Will avaient été là pour elle, pour l'aider à s'intégrer dans l'équipe du Chicaneur – elle leur en serait d'ailleurs éternellement reconnaissante – et désormais, c'était Matthew qui la prenait sous son aile. C'était vraiment une chance pour elle. Elle espérait qu'elle pourrait un jour rendre la pareille à ses collègues.
— Tu m'as l'air bien soucieuse, remarqua le reporter, alors qu'il n'avait même pas relevé les yeux de son courrier.
— Non, non, c'est rien. Tout va très bien, au contraire.
Il plia son message, le glissa dans la poche intérieure de sa veste avant de la sonder du regard.
— Hum… Tant mieux !
— Tu ne rentres pas chez toi quand tu mènes l'enquête ? l'interrogea-t-elle.
— Si. Même si je préfère me faire discret sur certaines enquêtes, comme celle-ci, je retourne quand même dormir chez moi. Une question de principe vis-à-vis de mon mari et de mon fils. Enfin… on n'est pas mariés, mais tu comprends ce que je veux dire.
— Oui, oui. Mais pourquoi tu ne donnes pas de signe de vie au Journal, alors ? Tu sais qu'on s'inquiète pour toi, à chaque fois.
La sorcière appuya sa réplique d'une grimace.
— Ça dépend de l'importance de l'enquête en cours. Et aussi d'où on met notre nez. Et comme je te l'ai dit : il faut savoir se faire très discret.
— Et une fois l'article publié, ils ne peuvent plus rien nous faire, les Autorités ?
— Bien sûr que si, mais pour le moment, je n'ai jamais eu ce genre de problème. On y va ?
Dawn acquiesça. Elle se leva à sa suite, l'attendit le temps qu'il aille faire un peu de bringue à la serveuse et ils sortirent ensemble. Elle se mit à rire.
— J'imagine que ça t'arrive souvent de jouer les charmeurs ?
— En effet. Je ne laisse pas ces dames insensibles, donc autant en profiter quand je le peux !
Sa collègue éclata de rire.
— Et ton homme sait que tu fais ça ?
— Bien sûr. Il n'est pas jaloux. Ça le fait bien rire, au contraire !
— J'imagine bien. Ces pauvres femmes en auraient le cœur brisé, si elles savaient !
Matthew lui sourit.
— Et toi, personne à rendre jaloux.
Dawn se mit à rougir.
— Non, non…
— Oh, tu n'as pas à avoir honte de parler de tes relations, tu sais.
Elle rougit davantage.
— Le problème, c'est que je n'ai pas de relation, justement, bafouilla-t-elle.
Matthew se stoppa. Elle ne put que l'imiter. Il se plaça devant elle en lui prenant les bras.
— Il n'y a rien de mal à ça, Dawn. Peut-être manques-tu simplement de confiance en toi ! Ce n'est pas grave, ça se travaille…
La journaliste, quand même mal à l'aise, acquiesça.
— Je… je sais bien. Je pense que le fait que tu demandes à m'avoir avec toi sur cette enquête m'a déjà permis de prendre un petit peu confiance. C'est vrai que je préférais rester bien en sécurité à mon bureau, mais j'aime bien la sensation d'être sur le terrain.
— Je suis certain que tu es faite pour ça, insista-t-il.
Dawn ne put donc qu'acquiescer à nouveau après avoir piqué un nouveau far. Matthew la relâcha et ils se remirent en route.
— On va poster ton courrier ?
— Exact !
-x-
— Alors, cette dernière victime ?
Dawn tira son dossier du sac qu'elle portait en bandoulière.
— Voyons voir… Gérald Strauss, retrouvé le 16 août 2015, à 6 h 10 près de l'Observatoire de Greenwich, Maze Hill, au carrefour du Mémorial 14-18.
Matthew acquiesça.
— Je sais où ça se situe, et toi ?
— Aussi.
— Ok. On se retrouve là-bas, alors, sourit-il après s'être glissé, suivi de Dawn, dans la première ruelle aperçue.
-x-
— Bon. D'après le rapport, le corps a été retrouvé ici… indiqua le brun.
La sorcière ressortit le document et confirma d'un hochement de tête. En effet, le corps avait été découvert devant le monument. Matt poursuivit :
— Il a clairement été déplacé ici après leurs expériences : ils n'ont pas pu œuvrer à la vue de tous, ce n'est pas possible. Et ils n'auraient pas eu le matériel nécessaire à disposition.
Dawn acquiesça.
— Surtout qu'il faisait nuit, ajouta-t-elle.
— Oui. Pour leurs « actes chirurgicaux », dirons-nous, ils avaient très certainement besoin de lumière.
— Ils ont donc un local. Est-ce qu'il est fixe ou est-ce qu'ils changent aussi d'endroit à chaque fois ? Ça, on ne le saura que plus tard. Et ils ont sûrement un véhicule, pour transporter le corps.
Matthew acquiesça à son tour. La sorcière reprit :
— Et vu que ça s'est passé il y a plus d'un mois, je ne pense pas qu'on pourra tirer quoi que ce soit de l'endroit.
— Il y a des logements là et là-bas, fit remarquer le sorcier en désignant l'autre côté de la rue, et d'autres logements situés plus loin, mais avec vue directe sur le Mémorial. Peut-être que quelqu'un aura vu quelque chose, cette nuit-là ?
— Mais ils l'auraient déjà dit à la police…
Le journaliste sourit.
— Il me semble que tu m'as déjà dit ça.
Dawn soupira.
— D'accord. Je pense qu'on peut laisser tomber ce bâtiment-là.
— Pourquoi ?
— Il s'agit des Royal Artillery Barracks. Elles ont été utilisées pour les épreuves de tirs des Jeux olympiques d'été d'il y a trois ans, mais sinon elles sont vides depuis 2007.
Matthew ne connaissait que vaguement les Jeux olympiques.
— On va quand même jeter un œil, si ça ne t'embête pas. Comme ça, on aura la conscience tranquille.
La sorcière sourit.
— Ok. Juste pour être sûrs, alors…
Elle jura tout bas en se frappant le front avec sa paume de main.
— Non, mais tu as raison ! Si ces bâtiments sont vides, ce serait logique d'aller y jeter un œil. Peut-être est-ce là-bas que les moldus ont fait leurs opérations ?
L'homme lui répondit par un sourire. Évidemment, lui y avait pensé.
Ils s'empressèrent de traverser la route et de parcourir le chemin les séparant du bâtiment. Ils regardèrent par les fenêtres : effectivement, il n'y avait personne.
Matthew sortit sa baguette et la dirigea vers la poignée.
— Attends !
Dawn sortit la sienne.
— Au cas où il y aurait une alarme…
Le sorcier lança son sort et ouvrit la porte. Sa partenaire remarqua rapidement un gros boîtier non loin. Elle pointa sa baguette dessus et le désactiva.
— Qu'est-ce que c'est ?
— L'alarme. C'est un système de sécurité pour éviter les effractions. La personne qui entre a quelques secondes pour entrer un code dans cet appareil pour éviter que l'alarme ne se déclenche… Une sorte de bruit qui sort par des haut-parleurs pour indiquer qu'il y a des intrus dans le bâtiment.
— Ah ! Je crois avoir déjà entendu ça. C'est vrai que ce n'est pas agréable pour les oreilles. Merci de l'avoir désactivée.
— C'est surtout pour éviter d'attirer du monde que j'ai fait ça… soupira-t-elle.
— Ah oui, aussi.
Ils inspectèrent les différentes pièces sans trouver une quelconque trace de manipulation chirurgicale.
— Je trouve l'endroit trop propre pour un bâtiment laissé à l'abandon…
Dawn ouvrit la bouche de stupéfaction. Mais bien sûr ! Matthew avait parfaitement raison !
— C'est bien ici qu'ils ont opéré, alors ?
— Qui sait ? En tout cas, il s'est passé quelque chose… Maintenant, ce qui m'interpelle, c'est la méthode utilisée pour tout passer au peigne fin comme ça. S'il s'agissait de sorciers, je dirais qu'ils ont simplement jeté des sortilèges de nettoyage, mais un moldu ?
— Ils font peut-être appel à une société de nettoyage particulièrement efficace, plaisanta la journaliste.
— Bon. On va aller mener notre petit interrogatoire dans les logements…
— Oui.
Une fois dehors, la sorcière réactiva l'alarme et ils firent le trajet en sens inverse. Ils empruntèrent un autre chemin réservé aux piétons pour se rendre aux logements situés sur Vanbrugh Terrace. Arrivés devant l'une des maisons blanches, Matthew se retourna. Dawn l'imita.
— On a une très bonne vue sur le monument d'ici, releva-t-elle à haute voix.
Son collègue fit un léger mouvement d'approbation puis s'approcha d'une barrière et sonna. Pas de réponse.
— Ils sont sûrement à leur travail, supposa Dawn.
L'homme ne s'avoua pas vaincu et alla sonner au portail suivant. Ils entendirent aboyer à l'intérieur de la demeure, puis la porte s'ouvrit laissant passer une femme portant un bébé dans ses bras. Le chien en profita pour aller se dégourdir les jambes. Dawn sursauta tout de même lorsqu'il sauta sur la barrière pour leur aboyer dessus.
— Bonjour, Madame. Nous sommes détectives privés et nous enquêtons sur le meurtre qui a eu lieu près de chez vous, le mois dernier.
— Je n'ai rien à vous dire, cria-t-elle.
— Vous êtes sûre, Madame ? La famille de la victime nous a recrutés pour découvrir ce qui s'est passé. S'il arrivait quelque chose à l'un de vos proches, ne voudriez-vous pas connaître la vérité ?
Matthew avait-il senti qu'elle savait quelque chose ? Ses paroles firent leur effet, car la femme s'écria :
— Veuillez retenir le chien, je vous ouvre. Ne vous inquiétez pas, il ne vous fera pas de mal.
Et elle s'effaça à l'intérieur de la demeure le temps d'actionner un bouton d'ouverture à distance. Les deux sorciers entrèrent tant bien que mal sur la propriété. Ils s'empressèrent de rejoindre la femme qui les invita à la suivre à l'intérieur. Elle leur proposa ensuite de s'installer dans un canapé, tandis qu'elle déposait le nourrisson dans un berceau.
— Excusez-nous de vous déranger, Madame…
— Travers. Éléona Travers.
— Éric Tyler, et ma collègue : Béatrice Chase. Je suppose que certaines Autorités sont déjà venues vous voir à ce sujet.
La femme acquiesça. Dawn sortit son calepin et de quoi écrire.
— Vous ne leur avez rien dit, n'est-ce pas ? Sinon nous ne serions pas ici, aujourd'hui.
— Disons que je ne veux surtout pas avoir de problème.
— Vous n'en aurez pas de notre part. Nous sommes très discrets au sujet de nos sources. Tout ce que veut notre client est une réponse à sa question, peu importe comment on se débrouille pour l'obtenir.
Éléona acquiesça à nouveau.
— Mon petit Bruce n'avait que quelques jours lorsque ça s'est passé. Vous avez des enfants ?
Dawn fit non de la tête.
— Un petit garçon. Mais nous l'avons adopté, répondit Matthew.
La femme lui sourit.
— Il devait être 4 h du matin. Je venais de me lever pour allaiter mon bébé quand j'ai vu un véhicule arrêté devant le monument. Je ne me suis pas posé plus de questions que ça. J'ai juste été surprise lorsque je l'ai entendu repartir. Je n'ai su que plus tard qu'un corps avait été retrouvé.
— Et vous êtes certaine que c'est ce véhicule qui a déposé le corps ? continua le sorcier.
Dawn le laissait mener son interrogatoire.
— Je ne peux pas en être sûre, non. Je n'ai pas vu de corps à ce moment-là. Il faisait beaucoup trop noir.
— Et le véhicule, vous pourriez nous en dire plus ?
— Je peux juste vous dire qu'il était long, avec la lumière de ses feux. Un genre de break, je pense. Mais c'est tout.
— Très bien.
— Désolée de ne pas pouvoir vous en dire plus. Il faisait vraiment noir, ce soir-là. Il me semble que c'était la nouvelle lune ou dans ces eaux là…
— Ce n'est pas grave. C'est déjà très gentil de nous avoir fait part de votre témoignage. Vous savez si vos voisins ont vu ou entendu quelque chose ?
La femme secoua la tête négativement.
— Nous avons évité de parler de ce drame. C'est quand même affreux ce qu'ils lui ont fait à cet homme. Même les infos locales n'ont pas parlé de ce meurtre.
— Peut-être que les autorités ont estimé préférable de ne pas ébruiter l'affaire, histoire de ne pas encourager le ou les tueurs, proposa Dawn.
— Oui. Vous avez sans doute raison, acquiesça Éléona.
Avisant l'enfant, Matthew se leva.
— Eh bien, nous ne voulons pas vous déranger plus longtemps. On va laisser le petit Bruce dormir tranquillement.
La femme sourit.
— Merci.
— Non. Merci à vous d'avoir bien voulu nous répondre. C'est assez difficile pour nous de trouver de nouvelles pistes à exploiter pour élucider cette affaire, donc toute nouvelle information est la bienvenue.
La femme vérifia que son petit dormait profondément avant de les raccompagner à la porte.
Une fois le portail refermé derrière eux, Dawn questionna son partenaire :
— On fait quoi, maintenant ? On interroge aussi les voisins ? Ça m'étonnerait qu'on trouve plus d'informations que ce témoignage. S'il faisait nuit, personne n'aura rien vu de plus, surtout d'une telle distance. Matthew ?
— Hum. Excuse-moi. Non, on va chercher ailleurs. Il faudrait voir pour infiltrer les autorités locales. On pourrait utiliser un sortilège de confusion pour obtenir certaines informations, par exemple.
La sorcière rit jaune.
— Il n'y a pas de « commissariat » par ici. Une seule police s'occupe de Londres : The Metropolitan Police, autrement connu sous le nom de Scotland Yard. Il y a trop de monde au Scotland Yard pour utiliser le sortilège de confusion.
— Et graisser la patte à l'un des types ?
— Je ne suis pas sûre que ça marche non plus. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de ripoux dans leur service, mais il faudrait qu'on tombe sur le bon type. Non. Il va falloir trouver autre chose.
— Eh bien, je pense qu'on peut se permettre d'arrêter là pour aujourd'hui, alors. On a déjà glané pas mal d'infos pour une première journée.
— Très bien, valida tristement la femme.
Elle était un peu déçue que la journée s'achève là, mais comprenait son collègue. Si elle n'avait personne dans sa vie, ce n'était pas le cas de Matthew. Il était normal qu'il souhaite rejoindre sa petite famille.
— On se retrouve demain, disons… au bar où l'on a déjeuné, ça te convient ? On petit-déjeunera ensemble, si tu veux bien.
— Oui oui, ça me va parfaitement.
— Super ! À demain matin, partenaire !
-x-
Dawn toqua contre la porte ouverte de la chambre de son frère, qui se retourna aussitôt.
— Salut, Jonas !
— Salut, Dawn. Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
— Eh bien, bonjour l'accueil ! s'amusa-t-elle en attrapant une autre chaise à roulettes pour l'approcher du bureau de son frère. Tu es en train de jouer ?
— Euh, ouais…
— Y'a moyen que tu fasses une pause pour m'aider à faire quelques recherches sur le net ?
Son frère soupira avant de fermer ou d'abaisser plusieurs fenêtres ouvertes sur son ordinateur.
— De quoi s'agit-il ?
Elle tira l'une des photos de son dossier pour le montrer à son frère. Une étincelle s'alluma dans ses yeux, malgré la grimace qui étira ses lèvres. Dawn savait qu'elle avait réussi à susciter son intérêt.
— Et t'en as d'autres des comme ça dans ton dossier ?
— Quelques autres, ouais.
— Et pourquoi tu as ça ?
— Un collègue du Chicaneur m'a proposé d'enquêter avec lui sur cette affaire.
— Parce que tu enquêtes sur ces meurtres ? Attends, c'est un sorcier, le type de la photo ?
— C'était un sorcier, oui. Les autres victimes aussi.
— Du coup, que veux-tu que je tape ? demanda-t-il en ouvrant un moteur de recherche.
— Vernon Dursley. Il a fait un discours qui a pas mal fait réagir les internautes. Je n'ai que quelques passages dans mon dossier, j'aimerais bien avoir la version complète.
Jonas acquiesça et lança la recherche. Ils parcoururent ensemble plusieurs liens.
— Là, c'est le discours dans son intégralité.
Il y avait une vidéo et sa retranscription juste en dessous.
— Tu veux que je te l'imprime ?
— Je veux bien, oui. Merci.
Le jeune homme s'exécuta. Il imprima ainsi plusieurs documents que sa sœur jugeait utiles à son dossier.
— Tape « Vesper », maintenant.
Plusieurs résultats apparurent, mais rien qui semblait être en lien avec Dursley. Dawn fronça les sourcils.
— Tu peux regarder dans les images ?
Jonas cliqua sur l'onglet correspondant.
La sorcière secoua lentement la tête de gauche à droite, tandis que son frère faisait défiler les images.
— Rien… murmura-t-elle.
Elle demanda à son frère de retourner sur « tous » et de noter « Vesper avocat Dursley ». Toujours rien. C'était assez bizarre. Pourquoi n'y avait-il aucune trace de lui sur Internet ?
— Comment quelqu'un peut-il faire pour ne pas apparaître sur le net ? questionna-t-elle alors le jeune homme.
— J'en sais rien, moi, fit-il en haussant les épaules, tout en tapant la question de sa sœur dans le moteur de recherche. Apparemment, tu peux faire des demandes à des organismes pour retirer ton nom du net. Je pense que si tu as des compétences en codage informatique, comme les hackers, tu peux aisément effacer les données que tu souhaites. Ton type est soit très doué, soit bien entouré, si tu veux mon avis.
— Oui… C'est assez louche, cette histoire. Pas grave, passons à autre chose ! Tape « Poudlard », s'il te plaît.
Elle fut surprise par la quantité de réponses qui s'affichèrent.
— Je pense que les moldus sont beaucoup plus informés sur notre monde qu'on pourrait le croire.
Jonas cliqua sur le premier lien qui les mena vers un forum.
— Hum… Il faut être membre pour pouvoir lire les sujets. Tu veux que je tente de m'inscrire ?
— Si ça ne te dérange pas…
Jonas secoua la tête et se hâta de se choisir un pseudo et d'entrer une adresse mail. Il soupira : il n'avait même pas besoin de se connecter sur sa boîte mail pour valider la création de son compte. En quelques clics, le voilà qui parcourait les différents sujets du forum. Il y avait un peu de tout et de n'importe quoi. Dawn lisait avec intérêt les messages qu'il faisait défiler.
— Ils semblent quand même bien renseignés… constata son frère.
— Oui. Heureusement qu'il y en a qui disent n'importe quoi pour distiller la vérité… murmura-t-elle en secouant la tête.
— Tu penses qu'il y a de vrais sorciers parmi les inscrits ? Et qu'ils feraient exprès de mélanger de fausses informations aux vraies ?
— C'est possible, acquiesça-t-elle.
— Je vais aller voir sur d'autres liens.
Ils restèrent ainsi à se balader sur Internet en quête de ce que les moldus pouvaient bien savoir ou non sur les sorciers et ce qu'ils s'imaginaient.
Bien plus tard, Dawn décida qu'il était temps de rentrer chez elle. Elle se leva et glissa tous les documents imprimés dans son dossier.
— Merci, petit frère ! fit-elle tout en passant une main dans les cheveux de ce dernier pour les lui ébouriffer.
— Hey !
Elle éclata de rire.
— Bonne nuit, Jonas !
— Bonne nuit, Dawn ! répondit-il avec un geste évasif de la main.
La sorcière sortit ensuite de la pièce. Elle était plutôt satisfaite de ce qu'ils avaient trouvé – et surtout de ce qu'ils n'avaient pas trouvé. Elle avait hâte de raconter tout ça à Matthew le lendemain. Pour l'heure, Dawn sentait surtout la fatigue lui tomber dessus. Elle alla embrasser ses parents avant de transplaner chez elle.
