Base : Harry Potter
Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew
Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Hello ! Comment allez-vous avec ce super soleil ? De quoi se recharger en vitamine D ! Je vous souhaite une bonne lecture avec ce nouveau chapitre. À bientôt !
Jour 3 : Vendredi 18 septembre (matin)
Ce fut affamée que Dawn attendit l'arrivée de son partenaire le lendemain matin.
— Hello, jolie demoiselle !
— Salut, Matt !
— Je parie que tu meurs de faim ! fit-il en lui tenant la porte du Café pour la faire entrer avant lui, en parfait gentleman.
— Tu ne crois pas si bien dire ! Des nouvelles de ton indic ?
— En effet. Mais installons-nous et mangeons quelques morceaux avant de commencer à parler boulot ! répliqua-t-il avec un clin d'œil, tout en se mettant à son aise.
Dawn s'empressa de l'imiter.
Elle savoura le liquide chaud qui coula sur sa langue puis dans sa gorge. Il était temps !
— Je ne sais pas si je serai capable d'attendre aussi longtemps pour prendre mon petit-déj, chaque matin, tu sais ! fit-elle remarquer à Matthew.
— Oh, mais ça ne me dérange pas si tu manges avant. On peut juste prendre un café, les prochains jours, si tu préfères !
La rouquine s'empressa d'acquiescer. Son estomac risquait de ne pas supporter, sinon. Elle engloutit un croissant avant d'enfin se sentir satisfaite et prit son temps pour manger un pain au chocolat.
— J'adore les viennoiseries françaises ! déclara-t-elle alors.
— Moi aussi. Et je sais qu'ils en font des bonnes, ici. C'est pourquoi je t'ai proposé ce lieu de rendez-vous.
La sorcière lui sourit… en vérifiant avant, avec sa langue, si elle n'avait pas des miettes coincées sur ses dents. C'était le seul défaut de ces pâtisseries françaises.
— Alors ? Les infos ?
— Nous avons rendez-vous dans le parc St James, dans…
Il consulta sa montre.
— … une vingtaine de minutes.
— Ok. C'est cool.
Dawn ne savait pas trop quoi dire d'autre. Mais elle était ravie que leur enquête avance. Du moins, l'espérait-elle. Peut-être que cet homme ne pourrait rien leur apprendre de nouveau.
— Et s'il ne sait rien ?
— On ne réfléchira à cette situation que si elle se présente, d'accord partenaire ? Sois optimiste, d'accord ?
— Je suis surtout objective et j'aime prévoir toutes les situations possibles, répliqua-t-elle, un peu sur la défensive.
— Ce n'est pas un reproche que je te fais, mais plutôt un conseil que je te donne : c'est très bien d'être préparée aux différentes possibilités possibles, comme ça tu ne te retrouves pas prise au dépourvu, tu anticipes et tout et tout… Mais tu te prends aussi beaucoup la tête pour pas grand-chose. Tu n'imagines pas la quantité d'énergie que tu déploies en réalité à faire ça et à quel point tu encombres ton esprit. Si tu es capable d'anticiper différents scénarios possibles, crois bien que tu sauras largement quelle décision prendre sur le moment, quand la situation se présentera, tu ne crois pas ?
Dawn fronça les sourcils.
— Je n'ai jamais vu les choses comme ça, mais ça a du sens. Je te promets d'y réfléchir.
— Et de l'appliquer ?
— Je vais essayer, en tout cas. Mais on ne change pas sa façon de penser du jour au lendemain.
— Je sais bien. Je ne t'en demande pas tant. Allez, allons-y, sinon nous risquons de rater notre homme !
Elle le regarda se lever et enfiler sa veste avec classe. Lui, c'est sûr qu'il ne passait inaperçu ni chez les moldus ni chez les sorciers, avec son complet noir. Ça lui allait tellement bien, en même temps !
— Comment en es-tu venu à porter ce genre d'ensemble moldu ?
— J'ai croisé des hommes portant ce genre de vêtements et j'ai trouvé ça super classe. Du coup, j'ai essayé… et j'ai complètement adopté !
— Et ça t'arrive de t'habiller autrement ? Je veux dire, de revêtir une robe de sorcier, par exemple ? Ça doit te faire bizarre vu que tu es quasiment tout le temps en pantalon.
— Toi aussi, je te vois souvent en pantalon. Est-ce que ça te dérange quand tu enfiles une robe ?
Dawn pouffa.
— Tu as raison. Ma remarque était ridicule.
— Mais pour répondre à ta première question : oui, ça m'arrive de m'habiller autrement. En robe de sorcier, entre autres. Mais aussi dans d'autres tenues moldues plus décontractées.
— Je t'imagine mal en jogging ! rit-elle.
— Les vêtements de sport ?
— Oui, c'est ça.
— Pourtant, ça m'est déjà arrivé d'en porter. J'avoue que ce n'est pas très élégant. Mais n'oublie pas que je suis journaliste !
Il lui fit un clin d'œil. Dawn acquiesça. Il était possible qu'il ait dû se fondre dans la masse moldue habillé de cette façon. Rien n'empêchait Matthew d'aller au bout de ses recherches.
— Tu enquêtes souvent du côté moldu ?
— Pas spécialement. J'enquête là où se trouvent les informations intéressantes, c'est tout.
Ils passèrent la barrière d'entrée du parc.
— Ça fait combien de temps que tu travailles en tant que journaliste, déjà ?
— Eh bien, j'ai commencé avec Le Chicaneur, il y a neuf ans.
— Thomas aussi, non ?
— C'est vrai. Il est arrivé quelques mois après moi. Mais mon frère est plus posé dans son travail. Moi, j'ai besoin d'aller aux contacts des gens, de démêler des affaires, tu vois…
— Un véritable enquêteur, quoi.
— C'est ça. Je voulais être Auror, à la base.
Dawn s'arrêta pour l'observer avec des yeux ronds.
— C'est vrai ?! Et pourquoi le journalisme, alors ?
— Eh bien… disons que je n'étais pas assez bon élève pour être Auror et que le journal m'a semblé être une bonne option de repli… Je ne regrette absolument pas. Je suis sûr qu'en fait je m'éclate plus à chercher des informations pour le Journal qu'à travailler en tant qu'Auror.
— Je le pense aussi. Et tu es excellent dans ton travail !
— Je sais ! s'amusa-t-il.
Il lui indiqua une personne un peu plus loin.
— C'est notre homme.
Ils s'approchèrent de lui. Un grand sourire barra son visage lorsqu'il aperçut Matthew.
— Hey ! Matt ! La forme ? Ça fait un bail que tu ne m'as pas donné de nouvelles !
— Salut, Jim. Je sais, excuse-moi de ne pas t'écrire plus souvent. Mais je vais très bien. Je suis sur une grosse affaire, là. J'espère que tu vas pouvoir me renseigner. Oh, et voici Dawn. Elle travaille avec moi, pour le Chicaneur.
— Mademoiselle, la salua-t-il avec un sourire charmeur.
Cela fit sourire la sorcière.
— Vas-y, explique-moi.
— Eh bien, je voulais connaître l'adresse de la tante du Sauveur.
— Rien que ça ! Pourquoi ?
— Oh, Jim, tu sais bien que je ne révèle jamais rien de mes enquêtes !
— Oui, mais c'est quand même un sacré quelque chose que tu me demandes là.
— C'est un sujet sensible. Et j'ai besoin de rencontrer cette dame pour lui poser quelques questions.
— Ta patronne est au courant que tu vas fouiner dans la vie de son mari ?
— Oui et non. Disons que j'ai son feu vert, mais qu'elle l'a oublié.
— Tu lui as effacé la mémoire ?
L'homme le regarda effaré. Dawn décida de prendre la parole.
— Ça s'est fait devant témoins et c'est consigné dans un registre. Rien d'illégal.
— Elle ne voulait surtout pas gaffer devant son mari, justement, ajouta Matthew.
— Je comprends. Bon, ok. Je te cherche ça. Je te déposerai l'adresse où tu sais.
— Merci, Jim ! répondit Matthew en échangeant une poignée de main avec l'homme.
— C'est bien parce que c'est toi et que cette jeune femme m'a l'air vraiment gentille, hein, rétorqua-t-il avec un clin d'œil envers Dawn.
— Merci, ajouta-t-elle alors.
— Allez, je retourne bosser avant de me faire taper sur les doigts.
— Par qui ? T'es le patron !
— Ben par mes subordonnés, qu'est-ce que tu crois ?!
L'homme se mit à rire et s'éloigna. Dawn interrogea Matthew.
— Il travaille où ?
— Hey, hey ! Si on te le demande, tu diras que tu ne sais pas !
— Mais, Matthew !
Elle soupira.
— Bon, ok. En attendant qu'il nous communique l'info, on fait quoi ?
— Hum… Je te propose qu'on se rende là où a eu lieu le meurtre précédent. D'ailleurs, si ce que tu as déduis est juste à propos du fait qu'ils agissent pendant la nouvelle lune, il devrait y avoir eu une nouvelle victime en début de mois, non ?
— Dimanche dernier, acquiesça Dawn, tout en sortant son dossier de son sac. Je n'ai pas de document datant du mois en cours.
— Ok. Je retournerai à Ste Mangouste pour vérifier ça.
— Pour ce qui est de la victime de juillet, il s'agit d'Éthan Spencer. Il avait tout juste vingt ans. Né-moldu. Retrouvé à l'Impérial War Museum, devant la statue du baron de Clive, le 18 juillet.
— Un rapport avec une guerre moldue ?
— Lui, non. Mais la Churchill War Room qui se trouve juste à côté, oui.
— Le Premier Ministre moldu à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, c'est bien ça ?
— Exact.
— Et ça s'est à nouveau passé près d'un parc.
— Tu connais l'endroit ?
Matthew se contenta d'acquiescer.
— Pour ce qui est du parc, je ne connais pas suffisamment les lieux où ont été retrouvées les victimes pour pouvoir faire ce rapprochement. Mais peut-être est-ce une piste, en effet… Je ne vois pas trop en quoi ça peut nous aider, mais j'en prends note, sourit Dawn.
— Je ne suis pas sûr qu'on trouvera quoi que ce soit qui puisse nous aider sur les lieux. On pourra y passer plus tard, pour voir comment c'est configuré, décida le sorcier.
— Ok. On fait quoi, alors ?
— Tu as bien dit qu'il était né-moldu ? Eh bien, on doit trouver où habite sa famille pour aller lui rendre une petite visite.
— Je croyais qu'il valait mieux éviter d'aller voir les familles si on ne voulait pas attirer l'attention…
— Je sais. Mais j'ai ma petite idée sur notre façon de procéder, répondit-il de façon mystérieuse avant de lui adresser un clin d'œil.
— D'accord, je te fais confiance. Par contre, il n'y a pas plus de détails dans les documents que tu m'as fournis, il va falloir trouver leur adresse autrement. Des Spencer, il doit y en avoir des dizaines au moins rien que sur Londres.
— Un petit tour à Poudlard, ça te tente ?
— Sérieux ? Tu penses vraiment qu'on peut y aller ?
— Bien sûr. Si j'envoie un hibou dès maintenant, il se peut même qu'on puisse y aller cet après-midi.
— Trop bien ! Bon, en attendant, on peut peut-être faire la même chose pour le type d'hier : rechercher sa famille, suggéra-t-elle.
— Pour ça, je ne t'ai pas attendu : j'ai envoyé un hibou à sa veuve, hier soir. Maintenant, on doit juste patienter.
Dawn acquiesça.
— Et si on allait s'installer quelque part, alors, pour que tu puisses rédiger ton courrier et que je puisse te faire part de mes découvertes d'hier.
— Tes découvertes d'hier ?
La sorcière en profita pour lui rendre son sourire énigmatique, ce qui fit rire Matthew.
-x-
— Alors, de quelles découvertes voulais-tu me parler ? interrogea Matthew.
Ils s'étaient installés dans un Café pour prendre une boisson chaude.
— Eh bien, j'ai voulu faire quelques recherches sur Internet, hier soir.
— Un quoi ?
Dawn se mit à rire. C'est vrai que les frères Monnory avaient tous deux des parents sorciers. La technologie moldue ne devait effectivement pas leur parler. Elle avait vu l'essor de ces machines. Surtout ces dernières années. Sa famille lui expliquait les nouveautés en termes de technologies, à chaque fois qu'elle allait les voir.
— Souviens-toi la conversation entre Vesper et Dursley, hier. Ils parlaient de la popularité de ce dernier sur la toile. Ils parlaient d'Internet. Dursley a fait le buzz sur Internet avec son discours et il a fait réagir pas mal d'internautes… Du coup, j'ai décidé d'aller y jeter un œil. Enfin, pour être honnête, j'ai demandé à mon frère de faire quelques recherches pour moi.
— Ton frère ?
— Oui, Jonas. Il a trois ans de moins que moi. Comme je n'ai pas le matériel nécessaire chez moi, vu que les sorciers et la technologie moldue ne font pas bon ménage sur la durée, je me suis rendue chez mes parents après qu'on se soit séparés, hier soir. Jonas a accepté de m'aider. Il m'a imprimé ceci. C'est le discours de Vernon Dursley dans sa version intégrale.
Elle attendit que Matthew ait terminé de le lire avant de poursuivre.
— Et ça a vraiment eu une sacrée répercussion. Il y a des tas de forum – des sortes de communautés virtuelles où les gens échangent entre eux – au sujet de la magie, de Poudlard, de ce qui s'est passé il y a près de vingt ans.
L'homme bougea doucement la tête, songeur.
— Et ce n'est pas tout ce que j'ai trouvé… Figure-toi que rien de rien ne sort au nom de Vesper. Enfin si, il y a des résultats, mais rien en ce qui concerne celui qu'on a entendu parler avec Dursley, hier.
— Je ne comprends pas en quoi c'est bizarre. Je ne pense pas que tu me trouveras si tu tapes mon nom sur Internet…
— C'est normal : nous n'utilisons que très peu ce média. Or, ce Vesper semblait très bien s'y connaître. Et s'il conseille Dursley, les médias auraient dû relayer cette info… Or, hier, je n'ai vraiment rien trouvé. Donc soit il ne va effectivement pas sur le net et que ses entretiens avec Dursley se passent dans le plus grand des secrets, soit…
— Soit il y a quelqu'un qui fait du nettoyage dès que son nom est mentionné ?
— Oui. Voilà. En gros, c'est ça. Dans tous les cas, il y a quelque chose qui cloche autour de ce personnage.
— Ok. On peut retourner au bureau où ils avaient rendez-vous, si tu veux. Peut-être qu'on y trouvera quelques indices, si les lieux sont vides.
Dawn sourit.
— Ah ouais ! Ça me plaît bien comme plan.
Ils terminèrent rapidement leur boisson et quittèrent le Café. Dawn laissa Matthew la faire transplaner avec lui pour se rendre là où avait eu lieu le fameux rendez-vous.
— Personne. On y va ?
— Comment sait-on s'il n'y a pas de caméra de vidéosurveillance ?
— Une quoi ?
Dawn leva les yeux au ciel.
— Tu te rappelles de l'alarme dans l'entrepôt ? Eh bien, c'est un peu le même système sauf que là, on est filmés. Comme une caméra qui tourne en permanence pendant que la personne n'est pas là.
— Ah, ok. Eh bien, je ne sais pas.
— Hum. Regarde si tu vois comme des petits boîtiers dans les angles…
— Ah oui, tu as raison. Il y a quelque chose, là-bas !
Dawn observa et ricana.
— Non, ça va. Ça, c'est un détecteur de fumée. Le plus sûr, c'est qu'on se jette un sort de Désillusion, comme ça, on n'aura pas de problème.
Matthew acquiesça et ils se lancèrent tous deux le sort avant de pénétrer dans le bâtiment. Dawn ne fut pas surprise en voyant le boîtier d'alarme qu'elle désactiva d'un coup de baguette.
— Tu penses que c'est le bureau de Vesper, ici ? demanda-t-elle à son partenaire.
— Je suppose. En tout cas, même si ce n'était clairement pas lui qui menait la conversation, il n'en est pas moins qu'il était installé derrière ce bureau.
— C'est vrai.
Elle s'approcha dudit bureau et commença à fouiller les tiroirs du meuble à la recherche de… elle ne savait pas vraiment quoi, mais quelque chose, en tout cas. Pas ce vide flagrant.
— Rien. Et toi ?
— Non plus. Même pas un cheveu.
— On dirait qu'ils ont tout nettoyé derrière eux. De manière très méticuleuse, il faut bien l'avouer. Ça rend ce M. Vesper encore plus énigmatique. Tu savais que cette enquête prendrait cette dimension quand tu l'as commencée ?
— Je n'en savais rien, non. Par contre, au vu des premiers documents, je savais qu'il y aurait de quoi chercher, creuser.
— En tout cas, on peut maintenant lier Vesper et/ou Dursley à Gérald Strauss.
— À moins qu'ils aient eu un rendez-vous clandestin dans les Royal Artillery Barracks et qu'ils aient également effacé toute trace de leur rencontre… À mon avis, notre piste concerne surtout ce Vesper, ajouta-t-il.
— Avec ce que j'ai trouvé – ou plutôt « pas trouvé » hier, je pense exactement la même chose que toi. Ce Vesper n'est pas net et il est sûrement lié à cette série de meurtres sur lesquelles on enquête.
— Bien dit, partenaire ! Reste maintenant à voir si on est dans le vrai ou pas.
— Ce qui est bizarre, du peu de ce que j'ai vu hier, mais surtout de ce que j'ai entendu, c'est qu'il semblait plutôt soumis à Dursley.
— Il est possible qu'il joue un rôle : celui du petit conseiller soumis à l'autre homme, alors qu'en réalité…
— Je comprends ce que tu veux dire. Après, ce ne sont que des suppositions, tout ça. On ne peut pas directement liée l'affaire à cet homme ni éliminer Dursley de ce qui se passe. Et pour qu'ils arrivent à tout nettoyer sans laisser de trace, comme ça, c'est qu'il doit y avoir une sacrée organisation mise en place derrière.
— Très bon esprit d'analyse, partenaire ! sourit Matthew.
La sorcière répondit à son sourire puis attrapa un crayon et un bloc notes dans son sac pour y inscrire ce qu'ils venaient de relever.
-x-
— Et donc, notre programme de cet après-midi ? demanda Dawn en attendant le menu qu'elle venait de commander pour le déjeuner.
— Eh bien… la veuve de Strauss m'a également répondu, hier. Nous avons rendez-vous avec elle au Chaudron Baveur, dans…
Matthew consulta sa montre.
— Une heure et demie, à peu près.
— Du coup, ça nous fait plusieurs pistes à suivre, c'est cool ! Et en attendant le rendez-vous, à part manger, on fera quoi ?
— Eh bien, on va aller se grimer un peu.
— Se grimer ? Je le sens moyen, ce coup-là. Tu es sûre qu'elle n'aura pas contacté les Aurors ou Langues de plomb chargés de l'affaire ? Son courrier aurait très bien pu être intercepté et il pourrait s'agir d'un piège !
— Tu recommences à envisager le pire…
— Mais non ! Je n'envisage pas le pire, je fais juste preuve de bon sens ! On va se fourrer tout droit dans la gueule du loup, Matt !
— Je t'assure que ce n'est pas le cas.
— Comment le sais-tu ?
— Je la connais. On ne se grimera pas pour elle, mais justement au cas où elle serait surveillée. Elle sait très bien qui je suis.
Dawn l'observa dubitative pendant quelques instants avant de souffler.
— Tu n'aurais pas pu le dire avant que je panique ?
— Si tu m'avais laissé finir, peut-être n'aurais-tu pas eu à t'inquiéter de la sorte. L'écoute fait pourtant partie des qualités essentielles à tout journaliste qui se respecte…
La sorcière soupira en levant les yeux au ciel. Elle détestait se faire rabrouer de la sorte, surtout quand elle savait qu'il avait raison.
— Mais ça veut dire que tu connaissais aussi le sorcier assassiné ?
Il secoua la tête négativement.
— Je ne connais que Rébecca. Nous étions à Poudlard ensemble. Il nous est arrivé de boire un café ensemble ces dernières années, mais je ne me suis jamais immiscé dans sa vie personnelle.
— Ok. C'est elle qui t'a parlé du décès de son mari, alors ? Je croyais que les familles n'en savaient rien de… du réel état dans lequel étaient retrouvées les victimes ?
— Justement, elle n'a pas vraiment cru à la version de Ste Mangouste et m'a demandé d'enquêter pour vérifier la véracité des informations qu'elle avait obtenues. C'est comme ça que je suis tombé sur certaines photos et que j'ai commencé à constituer le dossier pour Ginny.
— Du coup, tu ne lui as toujours pas avoué la vérité sur ce qui est arrivé à son mari ?
Matthew parut gêné, ce qui intrigua Dawn qui ne l'avait jamais vu comme ça.
— Non, pas encore. C'est ce qu'on va aller faire, là.
— Vraiment ? grimaça la sorcière. Ça ne va pas être facile à entendre ! Et encore moins à annoncer, je suppose. Je pense que la version du légiste était plus facile à avaler pour la famille de la victime.
Matt haussa les épaules.
— Pour ma part, je pense qu'elle mérite de savoir ce qui lui est réellement arrivé. Et je sais qu'elle fera tout son possible pour m'aider à éclaircir cette affaire. Bien entendu, elle sera la seule à savoir. Je ne l'imagine pas raconter ça à ses enfants…
Dawn préféra garder le silence. Au moins, ils n'auraient pas à trouver d'excuse pour lui poser toutes sortes de questions bizarres sur les moldus.
— Et tu penses qu'elle est surveillée, alors ? relança-t-elle.
— Oui. J'ai remarqué qu'elle était suivie. Je me suis renseigné, il s'agit bien de personnes du Ministère.
— Même si on est grimés, ils ne risquent pas de venir nous demander des comptes pour le rendez-vous ?
— On fera en sorte que ça n'arrive pas, sourit l'homme.
— Ok. Ça me va, finit par acquiescer Dawn.
— Parfait !
