Base : Harry Potter
Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew
Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Coucou tous ! Désolée pour cette journée de retard... Pensez à vous munir d'un papier et d'un crayon, car il y a quand même une petite quantité d'informations dans ce chapitre ^^ J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture, journée, semaine à vous ! ;) À bientôt !
Résumé de la journée précédente : D&M ont utilisé du sérum de vérité pour questionner Steeve, le frère d'Éthan Spencer (victime de juillet). Dans cet interrogatoire, on apprend que le nom de Vesper apparaissait dans le questionnaire rémunéré reçu suite à la fermeture des usines Dursley. Les questions concernaient les sorciers. Steeve y a parlé de son frère. Dans la lettre de remerciement d'avoir participé au test, il lui a été suggéré le forum Xenophobia, sur lequel il s'est inscrit sans avoir besoin de passer le test d'admission. Cependant, il n'était pas retourné sur Xenophobia depuis la mort d'Éthan, mais le passage de D&M lui donne envie de s'y reconnecter.
L'un des amis de Jonas a sa petite amie qui fait son année à l'hôpital universitaire Lewisham.
Ils ont confié la liste des lieux des différents meurtres à M. Barnay, professeur de linguistique d'Oxford, passionné par les guerres.
Jour 10 : Vendredi 25 septembre (matin)
— Salut, Matt !
— Salut, partenaire ! sourit le journaliste en levant ses yeux du Times.
Dawn s'installa. Elle fit signe à la serveuse, autant pour lui dire bonjour que pour lui signaler qu'elle commandait la même chose que les autres fois. Elle reporta son attention sur Matthew qui était retourné à la lecture de son article.
— Toujours rien concernant notre affaire, je suppose ? s'amusa la sorcière.
— En effet. Le contraire serait préoccupant. Quoique si ça pouvait indiquer une nouvelle allocution de Dursley, ça nous arrangerait.
La femme acquiesça.
— D'ailleurs, comment as-tu fait pour intercepter le rendez-vous qu'on a espionné ?
Matthew replia son journal et observa sa coéquipière. Il attendit que la serveuse s'éloigne avant de répondre.
— Ce n'est pas moi en particulier qui ai intercepté ce rendez-vous. J'ai plusieurs contacts qui se chargent de cette mission.
— Sérieusement ? Mais t'es pire qu'un chef de mafia, ma parole ! T'as des gens partout !
— Mafia ?
Dawn leva les yeux au plafond en soupirant.
— C'est une organisation criminelle…
Elle s'arrêta là et se mit à rire en se demandant si elle pouvait prendre Le Seigneur des ténèbres et son réseau de Mangemorts pour illustrer.
— Hum ? Tu partages ?
Sa collègue lui exposa donc ce qui venait de lui passer en tête. Matt secoua la tête, amusé.
— Au moins, je comprends. Et sinon, qu'as-tu appris de ton frère ? redirigea-t-il la conversation.
— Eh bien, la copine de son pote est d'accord pour nous aider.
— Elle a bien conscience des risques qu'elle prend pour son parcours scolaire ?
— Apparemment, ce n'est peut-être pas trop son truc, finalement. Elle déteste travailler dans cet hôpital-là, donc elle ne risque pas grand-chose…
— Si ce n'est rompre le secret professionnel, non ? Y'a pas un truc de ce genre dans les contrats de travail des moldus ?
— Si, si. Surtout quand tu as à traiter des dossiers aussi délicats.
— Bien. Il nous reste donc à déterminer ce qu'elle doit chercher exactement.
— Oui, ça risque d'être compliqué. Surtout qu'on n'est même pas sûrs qu'il y ait des traces ni si les hôpitaux sont vraiment impliqués… et si ça s'avère être exact, ce n'est peut-être pas le cas de celui-ci.
— Un peu trop d'inconnues dans l'équation, n'est-ce pas ? sourit Matthew. Mais maintenant qu'on a quelqu'un dans la place, autant exploiter cette piste de la meilleure façon qui soit, non ?
— Oui, tu as raison. Après, si on en croit l'ancienne artillerie, ils peuvent tout aussi bien faire leurs opérations à l'extérieur de leur bloc opératoire…
Le reporter acquiesça.
— Tu te rappelles le témoignage d'Éléona Travers ? Tu m'avais parlé de Scotland Yard.
Dawn fronça les sourcils.
— Oui, et ?
— Eh bien, j'ai des infos.
— Mais… comment ? Purée, je me demande vraiment jusqu'où s'étend ton réseau, Matthew Monnory ! Parce que pouvoir tirer des infos de Scotland Yard, faut le faire, quand même !
Sa réaction amusa le journaliste.
— Dis-toi que ça fait quand même plusieurs années, maintenant, que j'enquête sur le terrain. C'est normal que je me sois fait autant de relations.
— Moui, je suppose…
La sorcière secoua la tête avant de reprendre.
— Et donc : quelles infos ?
— La voiture que cette dame a vue, elle pouvait être longue : il s'agit d'un corbillard.
— Un corbillard ! Mais c'est une bonne nouvelle, ça ! Dans le sens où on n'est pas des milliers d'Anglais à posséder un tel véhicule. Ta source t'a donné une liste de noms ? Ou un nom en particulier ? Ils ont peut-être réussi à identifier sa plaque sur une caméra de vidéosurveillance… s'enflamma-t-elle.
— Hey, calme-toi ! Ceci dit, je comprends que cette information te rende enthousiaste, continua-t-il de sourire.
— Alors, dis-moi ! le supplia-t-elle.
En effet, elle trépignait d'impatience d'en savoir plus.
— J'ai un nom et une adresse.
Elle se retint de justesse de pousser un cri de victoire, mais son sourire s'étira jusqu'aux oreilles.
— Cool ! Et donc, quel est le plan ?
— Eh bien, grimage habituel, on se rend à cette adresse. Si la personne est là, on fait en sorte de pouvoir entrer chez elle, puis on l'interroge… à la manière de Steeve Spencer.
Dawn perdit son sourire.
— Oui. J'imagine qu'il ne nous dira rien de son plein gré s'il est impliqué dans des histoires de meurtre. Ta source ne va-t-elle pas chercher à l'arrêter ?
— Je n'ai jamais dit qu'elle travaillait à Scotland Yard, souleva Matthew. Mais si tel était le cas, les recherches ont été effectuées de façon informelle, donc elle ne pourrait pas obtenir de mandat d'arrêt sans expliquer le pourquoi du comment…
— Je comprends. Et si la personne est bien présente à son domicile… mais qu'elle n'y est pas seule ?
— Dawn ?
— Oui ?
— Tu recommences à songer aux pires scénarios…
— Ah oui, c'est vrai. Désolée. Mais je pense que ma question reste pertinente.
Le reporter soupira.
— Si notre homme… en l'occurrence, notre femme n'est pas là, on repassera plus tard. Si elle est là, mais pas toute seule, soit on s'arrange pour l'isoler, soit on repassera plus tard. On verra bien, Dawn.
— Une femme ? Pourquoi ça me fait bizarre ?
— Peut-être parce qu'il n'y a pas beaucoup de femmes qui conduisent des corbillards ?
— Peut-être… Hein ? Mais comment peux-tu savoir ça, toi ? Je suis sûre que tu ne savais même pas ce qu'était un corbillard avant que ton indic' t'en parle !
Matthew se mit à rire.
— Tu as tout à fait raison. C'est ma source qui m'a briefé sur tout ça, ajouta-t-il avec un clin d'œil.
— Je comprends mieux, répondit-elle en secouant légèrement la tête.
— Bon, revenons à l'hôpital universitaire…
-x-
Après avoir convenu des informations à faire passer par Jonas et s'être grimés, Dawn et Matthew se tenaient devant l'adresse indiquée. Pas de trace du véhicule à l'extérieur, mais comme la maison possédait visiblement un garage, peut-être était-il caché là ? Ou peut-être le laissait-elle sur le parking des pompes funèbres pour lesquels elle travaillait ?
Dawn prit une grande inspiration, tandis que Matthew appuyait sur la sonnette d'entrée. Une femme vint ouvrir la porte quelque temps plus tard.
— Oui, c'est pour quoi ?
Elle semblait aimable comme une porte de prison.
Le journaliste afficha tout de même son grand sourire commercial.
— Bonjour, Madame. Nous souhaiterions nous entretenir avec vous concernant votre assurance auto…
Dawn espéra que sa surprise était passée inaperçue auprès de leur cible.
— Mais de quoi est-ce que vous me parlez ? Mon assurance actuelle me convient très bien, je n'ai rien demandé à personne, merci !
Alors qu'elle allait leur fermer la porte au nez, Matthew la stupefixa. Il attrapa la femme en question et entra. La sorcière jeta un regard alentour. Tout semblait vraiment calme. Même s'ils avaient été aperçus d'une quelconque fenêtre, son coéquipier avait agi avec une telle vitesse que c'est à peine si on avait pu voir la femme se figer sur son perron alors qu'elle était prête à rentrer chez elle.
— Vérifie s'il y a du monde, intima le journaliste à sa collègue.
Dawn acquiesça. Son cœur manqua un battement en apercevant une chambre d'enfant. Elle poussa la porte doucement. C'était vide. La sorcière sourit devant les dessins affichés au mur. L'enfant devait être à l'école, à l'heure qu'il était.
— Personne d'autre dans la maison, indiqua-t-elle à son partenaire en revenant dans ce qui semblait être le salon.
Matthew avait installé la femme dans un fauteuil et lui administrait du Véritaserum. Il acquiesça et se releva.
— Tu vois que tu n'avais aucune raison d'envisager le pire, sourit-il.
Dawn préféra ne rien répondre.
— Est-ce que vous possédez un corbillard ? commença-t-il à questionner la femme.
— Oui.
Un mélange d'étonnement et de frayeur s'inscrivit sur son visage.
— Participez-vous à des opérations sur des sorciers ?
La femme scella ses lèvres pour ne rien révéler. Matthew eut un sourire méchant et s'installa face à elle. Dawn comprit qu'il forçait le passage dans la mémoire de la femme. La méthode employée par son partenaire la rebutait. Mais elle comprenait qu'ensuite les personnes préféraient répondre aux questions directement plutôt que de subir une nouvelle intrusion. C'était plutôt efficace, même si pas très éthique dans la façon de faire.
— Cela fait combien de temps que vous travaillez avec eux ?
— Ça va bientôt faire un an, s'empressa-t-elle de répondre.
— Où les opérations ont-elles lieu ?
— Ça change à chaque fois.
— Est-ce que vous pouvez nous fournir des noms ?
Elle ferma les yeux. Elle ne voulait pas révéler ces infos à ces sorciers. Une sensation de gêne lui indiqua que l'homme tentait à nouveau de pénétrer ses souvenirs. Elle qui pensait pouvoir éviter cette intrusion en rompant le contact visuel… ce n'était malheureusement pas efficace. Elle se mit alors à dévoiler les noms de ceux qu'elle avait déjà vus monter dans son véhicule. Elle n'était pas capable d'en dire plus. Elle ignorait l'identité de la plupart des personnes.
— Pourquoi des monuments historiques ? continua le journaliste.
— J'en sais rien.
— Et pourquoi ils leur font ça, exactement ?
— Je ne sais pas vraiment non plus. Ils essaient de comprendre ce qui cloche, un truc dans le genre…
— Comment ça ce qui cloche ? s'insurgea aussitôt Dawn.
— Ben, faut dire ce qui est, vous et moi sommes différents. Il y a forcément un facteur qui fait que vous avez des pouvoirs et nous non !
— Et que souhaitent-ils faire de cette information ? Dans quel but font-ils ces recherches ? demanda Matthew.
— Je ne sais pas. J'ai pas à le savoir, en même temps. Et tant mieux, comme ça, je peux rien vous dire !
— Vous nous en avez déjà révélé beaucoup, indiqua le sorcier.
Dawn approuva d'un mouvement de tête.
— Et ça ne vous fait ni chaud ni froid d'être complice de meurtres ? souleva-t-elle.
— Tant que c'est sur des gens de votre espèce, j'en ai rien à battre.
— Ok… soupira la journaliste.
Matthew l'imita.
— Est-ce que le nom de Vesper vous dit quelque chose ? reprit-il.
— Rien.
— Et la Dursley Co. ?
— J'en sais ce que j'ai lu dans les journaux. Que Dursley est un beau salopard qui a mis pas mal de monde à la rue. D'un autre côté, il a donné un coup de pied dans la fourmilière en dénonçant publiquement l'existence des sorciers.
— Un coup de pied dans la fourmilière ? répéta l'homme, désireux d'en apprendre davantage.
— Ben oui, ça a affolé les médias, tout ça. Et ça a développé un sérieux réseau sur Internet.
— Comment ça ?
Elle fronça les sourcils, consciente d'en avoir involontairement trop dit.
— Eh bien, tous les sites et forums, par exemple.
— Vous êtes inscrite sur le site Xenophobia ? tenta-t-il alors.
— Bien sûr !
— C'est par ce biais qu'ils vous ont contacté ou que vous vous êtes proposée pour conduire le véhicule ?
Elle s'en voulut cruellement de leur fournir toutes ces indications sur un plateau.
— Oui.
— Vous aviez passé un test lors de votre inscription ? chercha à vérifier Dawn.
— Oui.
— Comment ça s'est déroulé ? demanda-t-elle.
La femme regarda la journaliste puis souffla avant de raconter comment s'était effectuée la rencontre, du moins de ce qu'elle se souvenait. Elle s'était juste présentée au rendez-vous. Ils s'étaient installés confortablement autour d'une table et un homme avait commencé à lui poser une série de questions.
— Et c'est tout ? s'enquit Matthew.
— Oui.
— Très bien. D'autres questions, Dawn ?
— Oui. Comment vous contactez-vous, pour les soirées de nouvelle lune ?
— Le forum.
— Et c'est tout ?
— Non.
— Vous avez échangé votre numéro de téléphone avec quelqu'un ?
— Oui.
— Qui donc ?
— Parpalaid.
— D'autres personnes ?
— Non. C'est lui mon chargé de mission.
— Le numéro est enregistré dans votre téléphone ?
— Oui.
— Fixe ou portable ?
— Portable.
— Où se trouve votre portable ?
— Dans la cuisine.
Dawn chercha ladite pièce puis trouva le téléphone sur un plan de travail.
— Comment le déverrouille-t-on ?
— Je croyais que vous ne connaissiez pas nos appareils.
— Comment le déverrouille-t-on ? répéta la sorcière.
— Quarante-sept douze.
Dawn sortit papier et crayon et s'installa sur un autre fauteuil. Le silence s'installa dans la pièce tandis qu'elle relevait tout le répertoire de la femme.
— Parpalaid, c'est son pseudo sur le forum ?
— Oui.
— Sous quel nom l'avez-vous enregistré dans votre répertoire ?
— Dr Sanchez.
Elle entoura le nom indiqué, puis alla consulter l'échange de SMS. Prise d'une soudaine inspiration, elle ouvrit le navigateur Internet et saisit l'adresse qu'elle connaissait désormais par cœur.
Un sourire étira ses lèvres.
— Qu'est-ce qui se passe ? l'interrogea son coéquipier.
— On n'a plus besoin que mon frère aille à son rendez-vous, regarde : son identifiant et son mot de passe étaient enregistrés sur son téléphone.
Matthew s'empressa d'aller s'installer près d'elle, sur l'accoudoir du fauteuil pour parcourir le forum.
— En plus, elle a accès à des parties accessibles à seulement certains membres, c'est cool.
Elle nota le pseudo qui était indiqué en haut à droite de l'écran.
— Quel est votre mot de passe ? l'interrogea-t-elle.
— MortOSorciers2014
— Et vous écrivez ça comment ?
La femme fut obligée d'épeler correctement son mot de passe.
— Pourquoi tu le lui demandes ?
— Comme ça, on peut lui laisser son téléphone. On prendra notre temps pour regarder ça de plus près sur ordi.
— Pas bête.
— Non, attends. Je dis une connerie. Il faut que l'on consulte ça maintenant, sur place… Vous n'aviez pas de sortie de prévue, ce matin ?
— Non.
— Parfait.
— Par contre, j'ai soif.
— On va vous apporter à boire, indiqua Matthew. Pourquoi pas chez tes parents, finalement ?
— À cause de l'adresse IP. Jonas m'a expliqué ça l'autre fois quand il s'inscrivait sur les différents forums. Il utilise un truc qui brouille les IP, mais si quelqu'un vérifie l'IP de cette femme et constate que ce n'est pas son adresse habituelle, ils vont sûrement lui demander des explications… bref, ce serait trop compliqué. Mais on a le temps de regarder ça maintenant.
— Ok.
Matthew la laissa explorer le site tandis qu'il allait chercher un verre d'eau pour sa captive. Celle-ci le remercia, but quelques gorgées et donna un coup de tête pour que le verre échappe des mains du brun qui soupira.
— Ça ne sert à rien d'avoir fait ça…
Il sortit sa baguette, lança un Reparo sur les morceaux de verre et un Evanesco sur l'eau répandue sur le sol.
— Il faudra quand même que Jonas passe sur son compte, il y a des photos…
La femme pâlit, tandis que le reporter, curieux, alla voir de quoi il s'agissait.
— Ah ouais. Et ça vous fait quoi, en fait ? Vous aimez voir ce genre de chose ? J'ai du mal à imaginer que vous ayez un enfant, se confronta méchamment Matthew à la femme.
— Vous osez me juger alors que vous êtes des monstres ? rétorqua-t-elle.
— Nous, des monstres ? Regardez-vous dans un miroir avant de nous juger. Vous me dégoûtez ! Pensez bien que je ne laisserai pas ça comme ça. Nous devons protéger votre enfant de votre influence néfaste.
Dawn l'observa, surprise.
— Et tu comptes faire quoi ?
— Envoyer ce genre d'informations à qui de droit. S'ils vérifient son téléphone, elle est mal.
— Vous imaginez bien que j'effacerai tout dès que vous m'aurez libérée et que je porterai plainte contre vous ! rétorqua la femme avec un sourire malsain.
— Ah oui ? Vous pensez vraiment qu'on va vous libérer comme ça ? Mais non, ma petite dame…
Matthew exhiba sa baguette magique devant elle.
— Nous sommes des sorciers, comme vous le faites si bien remarquer. Et comme vous avez déjà dû le lire sur votre forum ou sur d'autres sites : nous avons le pouvoir d'effacer la mémoire…
Elle perdit aussitôt son sourire et quelques couleurs.
— Bon, j'ai relevé pas mal de trucs, on va pouvoir regarder ça ensemble après. Je demanderai à Jonas d'imprimer les photos. Je pense qu'on va pouvoir y aller.
Matthew acquiesça. Il avisa une pendule dans le salon. En effet, il était temps pour eux de mettre les voiles s'ils voulaient intercepter le professeur Bornay à Oxford.
-x-
Ils pénétrèrent dans l'Université et montèrent à l'étage. Ils toquèrent à la porte fermée. Ce qui les surprit, étant donné qu'elle était ouverte la veille.
— Entrez !
Ils ne se firent pas prier et pénétrèrent dans la pièce en refermant la porte derrière eux.
L'homme les observa en fronçant les sourcils.
— Eh bien ça, alors ! Heureusement que vous m'avez prévenu hier pour votre changement d'apparence, car je ne vous aurais pas reconnus !
Dawn sourit.
— Vous gardez le même sourire, par contre, Mademoiselle, releva le professeur, ce qui la fit rougir.
— Avez-vous réussi à tirer quelque chose de ces lieux ? questionna Matthew pour entrer dans le vif du sujet.
— Et bien, tout porte à croire que ce sont des éléments se raccordant à la Seconde Guerre mondiale. Enfin… tous ont aussi un lien avec la Première. Le Cénotaphe et le Maze Hill Mémorial ont été édifiés en 1919 et 1922, par exemple, mais ils ont tous les deux été étendus aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Et Winston Churchill s'est distingué lors de celle-ci, même s'il avait également participé à la précédente. La Royal Air Force, quant à elle, s'est illustrée lors de la bataille d'Angleterre, en 40-41.
— Très bien. Donc si quelqu'un s'amusait à déposer des corps à ces différents endroits, le message serait forcément lié à la Seconde Guerre mondiale ? préféra-t-il vérifier.
— C'est fort probable, oui. Je ne peux pas vous en dire plus. Chacun a eu son rôle à jouer dans cette guerre. Ce n'est donc pas évident de faire correspondre toutes ces données. Peut-être que votre coupable cherchait juste des monuments historiques liés à une victoire de l'Angleterre et que ce n'est que moi qui mets en lumière ces relations. C'est possible aussi.
— Très bien. Merci d'avoir consacré une partie de votre temps pour nous aider, c'était vraiment gentil de votre part.
— Oh, il n'y a pas de quoi. À mon âge, ce genre de casse-tête fait du bien. Comme un jeu permettant de s'agiter les méninges.
— Tant mieux, dans ce cas, sourit le sorcier. Nous n'allons pas vous déranger plus longtemps.
— Je peux vous demander un service ? tenta le professeur Bornay.
— Demandez toujours, on verra ce qu'on peut faire.
L'homme acquiesça, amusé par cette réponse.
— Quand vous aurez véritablement résolu l'énigme, vous pourrez venir m'en communiquer la solution ?
— D'accord, approuva Matthew. J'espère qu'on y parviendra.
— Je vous le souhaite également, les soutint le professeur en secouant positivement la tête.
— Merci, répondit Dawn.
Les deux journalistes ressortirent en silence.
