Base : Harry Potter

Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew

Genre : Enquête

Rating : M = pour certaines "images"

Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)

Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.

Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.

Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.

Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?


Notes : Coucou tout le monde ! Je passe en coup de vent vous poster ce nouveau chapitre. J'espère qu'il vous conviendra ;) À bientôt !


Jour 10 : Vendredi 25 septembre (après-midi)

— Alors ? Que fait-on, maintenant ? demanda Dawn, une fois démaquillée.

— On essaie de voir ton frère comme hier ?

— Je ne suis pas sûr qu'il nous attende.

— Eh bien, hâtons-nous pour qu'il nous voie en sortant de son bâtiment.

La sorcière acquiesça.

-x-

— Jonas !

Le jeune homme tourna aussitôt la tête vers sa sœur. Il indiqua à son ami de le suivre.

— Salut, Dawn, Matthew. Je vous présente Nicolas, mon pote qui a sa copine qui travaille à l'hôpital.

— Salut, Nicolas, le salua Dawn, tandis que Matthew lui serra la main. On peut manger ensemble ?

— Avec Nicolas ? interrogea Jonas.

— Pourquoi pas.

Jonas regarda son ami qui acquiesça et tous les quatre se rendirent dans le même fast-food que la veille.

— Faudrait pas que ça devienne une habitude, grimaça la journaliste.

— Et pourquoi ? lui demanda alors Nicolas.

— Parce que bonjour les kilos ! rigola-t-elle.

Matthew leva les yeux au ciel, à l'instar de Jonas.

— Alors, quelles nouvelles ? relança ce dernier.

— On a un peu avancé.

Dawn hésita quelques secondes, gênée par la présence de Nicolas, mais finit par sortir son carnet de son sac.

— Déjà, il faudrait que tu te connectes sur le compte des anti-sorciers avec ton truc qui fait qu'ils ne peuvent pas reconnaître que c'est toi avec ton adresse…

Nicolas se mit à rire.

— Ta sœur ne semble pas très au point avec la technologie, on dirait.

— Que veux-tu, elle n'est pas très à l'aise avec l'informatique, expliqua Jonas en faisant un clin d'œil à sa sœur.

— Tu pourras faire un tour pour dénicher des infos, mais j'ai surtout besoin que tu me sortes les photos que cette personne a dans sa messagerie. Tu comprendras en les voyant. Ensuite, j'ai cette liste de noms…

Elle attrapa un bloc-notes et recopia les noms dessus avant de pousser la feuille vers les étudiants.

— Je ne sais pas qui travaille à l'hôpital ou pas. Ni dans lequel. Bref. Si ta copine pouvait vérifier si ces noms se trouvent dans les données de Lewisham, ce serait top ! Nous, faut qu'on trouve comment s'introduire dans les autres hôpitaux pour trouver d'autres infos. Aussi, on a confirmation qu'ils n'opèrent pas sur place. Donc je pense que ce n'est pas nécessaire que ta copine cherche dans les plannings… À part cette liste de noms, la piste est mince.

Jonas arracha le crayon des mains de sa sœur et nota quelques informations sur le papier.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Tu sais qu'on peut avoir Internet sur nos téléphones, de nos jours ?

Dawn se retint de répondre aux provocations idiotes de son frère et entreprit de déguster son sandwich pendant qu'il prenait des notes.

— Voilà. Ça limite déjà les recherches. Pour les noms que je ne trouve pas, ta Virginie pourra vérifier s'il ne s'agit pas d'infirmiers, quelque chose dans le genre, indiqua-t-il à Nicolas.

Il refit glisser le papier vers sa sœur qui s'empressa de recopier les informations dans son carnet.

— Merci, Jonas.

— Y'a pas de quoi.

Il récupéra le document qu'il confia à son ami. Celui-ci le plia et le glissa dans une poche de son jean. Matthew avait jusque là observé sans intervenir.

— Je peux voir ? demanda-t-il à sa coéquipière.

Elle lui passa son carnet pour qu'il puisse consulter ses notes.

— Eh bien, on a bien progressé… constata-t-il

— Ça, c'est sûr. Surtout, dis à ta copine d'être prudente, Nicolas.

— Je n'y manquerai pas, assura le jeune homme.

— Parfait, sourit Dawn.

-x-

— Maintenant qu'ils sont partis, on peut parler de la suite du programme ? fit le sorcier en interrogeant sa coéquipière du regard.

— Bien sûr. Tu as prévu quoi ?

— J'espérais que tu me le dirais.

— Pourquoi moi ?

— Tu m'as l'air de bien diriger cette affaire, depuis le départ.

— N'exagérons rien.

— Je suis sérieux. Alors, as-tu quelque chose à me proposer ?

Dawn sourit, car elle avait effectivement quelque chose en réserve dans son sac. Elle sortit quelques notes.

— Tu te souviens que tu m'as fait une copie du message que ton amie Rébecca t'a envoyé, avec les noms et adresses dessus ?

Matthew acquiesça et sourit à son tour, voyant où elle voulait en venir.

— Le type qui a accompagné son mari au match, ce fameux soir, c'est lui.

Elle indiqua un nom avec son doigt.

— Norbert Griffits, c'était le cousin de Gérald. Lui aussi était un ancien employé de la Dursley Co. J'ai regardé où il habitait. S'il n'a pas encore trouvé de nouvel emploi, on a une chance de le trouver chez lui.

— Ça vaut la peine d'essayer.

— Si j'avais su, on ne serait pas passés par la case démaquillage, tout à l'heure.

Le reporter se mit à rire.

— C'est sûr que ce serait beaucoup plus simple si on avait du Polynectar sur nous.

— Et avec tous les contacts que tu sembles avoir, il n'y avait pas moyen que tu nous procures ça ?

— Peut-être bien que oui… Mais je pense que se grimer est plus efficace. Certes, on garde notre ADN et tout ça, mais au moins, on ne risque pas de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre pour ce qu'on fait.

— Ah oui. Je n'aimerais pas que quelqu'un ait des problèmes par ma faute, soupira-t-elle. Quant à cette question d'ADN, je n'y avais pas vraiment pensé avant. Et si quelqu'un venait analyser les lieux de notre passage ?

— De quel passage parles-tu ?

— Eh bien, comme notre visite de ce matin… D'accord, on lui a effacé la mémoire en faisant attention à bien remettre les choses à leur place, mais elle va sûrement se poser des questions sur son trou de mémoire… Donc si elle faisait appel à une équipe de professionnels pour tout analyser ? Quand on voit comment ils laissent les endroits clean…

Matthew stoppa Dawn en lui mettant une main sur l'épaule.

— Calme-toi. Déjà faudrait-il qu'elle songe à faire appel à eux… si elle est en mesure de le faire. Ce n'est même pas sûr. Au pire, il s'agit de moldus. Penses-tu être enregistrée dans l'une de leurs bases de données ?

— Je n'en sais rien. Je ne pense pas.

Elle inspira profondément pour finir de calmer sa soudaine angoisse.

— Sinon, je pensais aussi au professeur Bornay, mais comme tu dis, il n'y a pas grand-chose à retirer de notre passage… D'ailleurs, je suis un peu déçue de ne pas avoir pu tirer plus d'informations sur les différents lieux des meurtres. Enfin, de là où sont volontairement placés les corps… Ça aurait pu être un moyen de leur tomber dessus : prévoir les éventuels endroits où ils pourraient déposer la prochaine victime et leur tendre une embuscade.

— C'est une idée… mais dans ce cas, il faudrait qu'on soit plus nombreux. Et la prochaine nouvelle lune a lieu quand ? Dans trois semaines ?

— Dans deux semaines et demie.

— J'espère bien avoir mis le fin mot sur cette affaire avant.

— Oui, ce serait bien.

— Surtout qu'on n'arrête pas d'obtenir des informations ces derniers jours. Tu te rends compte qu'on détient une liste de noms ?

Dawn sourit.

— Oui, je m'en rends bien compte. On progresse. Je suis bien contente.

— Parfait. Alors, maintenant… retournons à notre QG secret !

— Notre QG secret ? répéta la sorcière.

— Oui, pour nous maquiller.

— Ah ! C'est vrai qu'on commence à y passer beaucoup de temps. Notre QG pourrait également se trouver chez mes parents.

— C'est vrai qu'on y passe beaucoup de temps aussi. Surtout toi !

— En effet. Je pense que ça va leur faire bizarre de ne plus me voir aussi souvent quand toute cette histoire sera terminée.

Matthew acquiesça. Il comprenait parfaitement sa collègue.

— Et si on transplanait, maintenant ? suggéra-t-il.

Dawn se mit à rire et disparut de la ruelle.

-x-

— Je crois que c'est là… souffla la journaliste en pointant le numéro du domicile tout en soulevant sa feuille. On utilise la même technique d'approche que pour les Spencer ?

— Ça m'a l'air d'être une bonne idée, approuva Matthew.

— Je ne me souviens plus de nos noms, souligna Dawn.

— Ne t'inquiète pas, moi, je m'en souviens très bien.

Elle acquiesça puis appuya sur la sonnette d'entrée. Un homme vint leur ouvrir.

— Bonjour, vous êtes bien Norbert Griffits ?

— Lui-même, pourquoi ? Vous êtes qui, vous ?

— Je me présente : Éric Tyler, et voici ma coéquipière Béatrice Chase. Nous cherchons actuellement à récolter des informations sur l'impact de la fermeture de la Dursley Co. sur la vie de leurs anciens salariés.

— Ce sont pas vos oignons.

— D'autres nous ont rapporté avoir répondu à un sondage rémunéré. Est-ce votre cas ? insista le reporter.

— Fichez le camp !

Sur ce, il leur claqua la porte au nez.

— Nous voilà bien avancés, soupira Dawn tandis qu'elle emboitait le pas à Matthew qui retournait dans la rue.

— Je ne pouvais pas forcer l'entrée comme ce matin, lui murmura-t-il. J'ai remarqué qu'il n'était pas seul chez lui.

— Ahhh. Je comprends mieux. Que faisons-nous, alors ? Et cette fois-ci, je te défends de me retourner la question !

— Bon, ok. L'idéal serait qu'on ne se soit pas grimés pour rien.

— C'est clair.

— Et ce serait dommage d'être venus jusqu'ici en vain. Ce qu'il nous faudrait, c'est un moyen de l'obliger à sortir.

— Je ne sais pas du tout quoi te proposer comme idée…

Ils restèrent un moment plantés là, pas loin de la maison du cousin de Gérald Strauss. Si bien que, finalement, c'est leur homme qui finit par ressortir de chez lui pour leur demander de partir de son quartier.

Dawn ferma les yeux lorsque Matthew immobilisa le type et transplana. Elle décida de le suivre.

— Non, mais tu te rends compte des risques que tu prends ?! Soi-disant, on ne doit pas attirer l'attention et toi, tu transplanes, comme ça, dans une rue moldue ! De quoi faire sonner une alarme au Ministère !

La sorcière était vraiment en colère envers son collègue. À quoi bon se grimer si c'était pour leur mâcher le travail avec leur signature magique due à leur transplanage ?

— Je sais, je sais. Mais en attendant, on a notre homme. On va enfin savoir ce qu'il s'est passé cette nuit du 15 au 16 Août !

Tandis que Matthew était en train de l'attacher, Dawn put voir la terreur s'afficher sur le visage de l'homme, malgré le sort. Et de fait, elle remarqua rapidement des perles de sueurs se former sur son front. Apparemment, cet homme en avait lourd sur la conscience. Sans ajouter un mot, elle s'installa sur une chaise et attendit les bras croisés que son coéquipier ait terminé de le préparer et lui ait fait ingérer la goutte de sérum de vérité.

— Alors, Norbert Griffits, expliquez-nous en quoi vous êtes impliqués dans la mort de votre cousin.

— Je… je ne savais pas ! Je vous jure que je ne savais pas ! Ils m'avaient juste dit qu'ils faisaient une enquête sur les sorciers, alors j'ai conduit Gérald jusqu'à eux.

— Qui ça « eux » ?

— Les enquêteurs, ceux qui nous ont envoyé le questionnaire suite à la fermeture de la Dursley Co.

— Expliquez-nous, dans l'ordre, comment ça s'est passé…

Apparemment, l'homme n'avait pas l'intention de garder quoi que ce soit secret. Ça devait le soulager de pouvoir enfin en parler. Du moins, c'est ce que supposa Dawn en le voyant tout déballer à toute vitesse, comme si les mots sortaient de sa bouche avant même qu'il n'ait eu le temps de les penser.

— Comme en plus, il y avait une rémunération à la clé, j'ai répondu à ce questionnaire. Je dois bien avouer que j'ai toujours été jaloux de mon cousin et ses super pouvoirs magiques. Si j'avais été à sa place, je me serais installé dans leur monde et j'aurais rompu tout lien avec les non-sorciers.

— C'est sûr que ça lui aurait évité de mourir en allant voir un match avec un membre de sa famille.

Norbert blêmit.

— Oui, c'est vrai.

— Reprenez. Que s'est-il passé après avoir retourné votre questionnaire ? Comment ont-ils pris contact avec vous ?

— Ils se sont présentés chez moi et ont demandé à me parler.

Dawn et Matthew s'observèrent. Ce n'était pas la même méthode employée qu'avec Steeve Spencer.

— Ils sont venus vous voir ? répéta le journaliste. Vous n'avez pas reçu de mail vous proposant de vous inscrire sur un forum, avant ça ?

L'homme fronça les sourcils sous la réflexion.

— Oh, mais oui, c'est tout à fait exact. Sauf qu'en dehors de mes mails et de mon compte bancaire, je ne vais jamais sur Internet, alors m'inscrire sur un forum de fanatiques Anti-sorciers, ça ne me donnait pas vraiment envie.

— Ok. Donc, ils arrivent chez vous… Que vous ont-ils dit pour que vous les laissiez entrer ?

— Ils m'ont dit qu'ils avaient été très intéressés par les réponses que j'avais fournies dans mon questionnaire. Et qu'ils voulaient en savoir plus sur ce fameux cousin sorcier. Ils m'ont posé plein de questions… avec, à nouveau, une rémunération à la clé. Je n'avais rien à cacher, donc j'ai dit tout ce que je savais. Puis ils sont partis.

Matthew acquiesça, l'invitant ainsi à poursuivre sa narration.

— Puis j'ai reçu un mail, quelques mois plus tard. Ils m'annonçaient être en train de faire un article et qu'ils auraient bien aimé interroger un sorcier pour les éclairer. J'ai hésité, mais j'ai fini par leur donner mon accord. Je leur ai parlé de ce match auquel je comptais assister avec Gérald. Qu'ils n'avaient qu'à nous rejoindre là-bas…

— Et que s'est-il passé ensuite ?

— Ils étaient d'accord avec ma proposition. Le jour J, nous étions en train de sortir du stade lorsqu'un groupe d'individus se sont approchés de nous. Comme j'étais au courant, je ne me suis pas méfié une seule seconde de ce qu'il se passait… sauf que je me suis fait assommer. Apparemment, ils ont embarqué mon cousin en me laissant sur le trottoir. Quand je me suis relevé, je suis directement rentré chez moi pour me soigner.

— Vous n'avez pas songé à signaler votre agression à la police ?

— Non. Je voulais juste me soigner. Et j'ignorais complètement à ce moment-là que Gérald… enfin… qu'il allait être retrouvé mort.

— Et même après ça, vous n'avez rien dit à personne. Pourquoi ?

— J'ai eu peur. Si on remontait jusqu'à moi, je pouvais tout aussi bien être accusé de complicité de meurtre. Mais croyez-moi que j'en fais des cauchemars, nuit après nuit. Je l'enviais, mais on s'entendait bien, tous les deux. Je n'ai pas fait ça par méchanceté. Je ne savais pas qu'ils s'en prendraient à lui de cette manière, je vous le jure !

L'homme semblait vraiment bouleversé.

— Vous n'en avez parlé à personne ?

— Non.

— Même pas à votre compagne ?

— Certainement pas.

— Elle est au courant pour cette histoire de questionnaire ?

— Oui. Mais ça s'est arrêté là.

— Ok. On va vous ramener chez vous. Malheureusement, pour un souci de confidentialité, je vais devoir vous effacer la mémoire concernant la discussion que nous venons d'avoir.

— Vous allez me trafiquer le cerveau ?

Matthew le sonda du regard.

— Non. Juste effacer ces dernières minutes de votre mémoire. Vous ne risquez rien. Je commence à avoir l'habitude de ce genre d'opération…

— Et pourquoi vous faites ça ?

— Eh bien, figurez-vous que Gérald n'est pas la seule victime de ce groupe que vous avez renseigné. Nous cherchons donc à trouver les responsables.

— J'espère que vous y arriverez. Sincèrement.

— C'est gentil. As-tu des questions, partenaire ? se tourna-t-il enfin vers Dawn.

— Est-ce que vous vous souvenez vers quelle heure s'est terminé le match, ce soir-là ?

— Je ne me souviens pas avoir regardé l'heure qu'il était, mais si on compte que le match débutait à 21 heures, la mi-temps, les arrêts de jeu, les prolongations et le temps qu'on sorte, il devait être 23 heures passées.

— D'accord. Merci. Je pense que c'est bon pour moi, indiqua-t-elle alors à Matthew.

— Parfait ! répondit ce dernier. Nous allons vous raccompagner chez vous.

L'homme acquiesça.

-x-

— Tu penses que tu peux à nouveau contacter la personne qui t'a donné le tuyau du corbillard ?

— Je peux toujours essayer, en effet.

— On va peut-être enfin voir à quoi ressemblent les types qu'on recherche !

— Peut-être, oui. Mais ça risque de prendre plusieurs jours.

— Si ça nous permet de mettre davantage de noms sur ces meurtriers, moi, ça me va… Même si j'avoue qu'entre ça et la mission de la copine de Nicolas, j'ai hâte d'avoir les résultats !

— C'est vrai. Comme tu dis : on touche au but !

— Oh oui, les noms et images qu'on a déjà grâce à notre interrogatoire de ce matin, c'est énorme !

— Attends que ton frère confirme avoir imprimé les fameuses images, avant de crier victoire.

— Et après, c'est toi qui me fais des leçons sur le pessimisme ? rétorqua la sorcière.

La remarque amusa Matthew.

— En effet, tu m'as eu !

— Maintenant, je continue de m'interroger : pourquoi que des nés-moldus ? Pourquoi ne pas avoir pratiqué leur expérience sur Slughorn, par exemple ? On sait, maintenant, que le forum et les meurtres sont liés.

— Peut-être que c'était justement pour détourner l'attention de ceux qui s'intéresseraient de trop près à eux ? Nous aussi, cette vidéo et savoir que Slughorn menait sa petite retraite paisible, nous avait conduit à écarter tout lien entre l'affaire de meurtre et ce site. Et pourtant, on a réussi à remonter la piste et voilà où ça nous mène.

— En effet. Mais je me demande ce qu'ils recherchent. Pourquoi veulent-ils savoir d'où se manifestent nos pouvoirs ? Quel est leur but ? À quoi ça rime, tout ça ? questionna-t-elle, l'air hagard.

Matthew secoua négativement la tête pour lui indiquer qu'il n'en savait pas plus qu'elle.

— Bon, on va en rester là pour ce soir ? proposa-t-il alors. Je vais aller faire marcher mon réseau, comme tu l'as suggéré. On ne peut plus faire grand-chose sinon attendre, désormais.

— Oui, tu as raison. Et comme Jonas est sûrement encore en cours à l'heure qu'il est, ça ne sert à rien que j'aille chez mes parents tout de suite. Je préfère laisser faire Jonas, pour aller sur le forum. J'y connais rien en trucs sécurisés pour pas se faire repérer…

— Je comprends. Et si jamais ça peut te rassurer, tout ce charabia informatique me parle encore moins qu'à toi !

Cette remarque eut le don de faire sourire la jeune femme.

— J'imagine, en effet ! Allez, file ! On se retrouve au Café, demain ?

— Comme d'habitude ! répondit le journaliste en lui faisant un clin d'œil.

Il s'inclina en une imitation de révérence et transplana.

Dawn se sentit d'un coup un peu inutile à ne rien pouvoir faire de plus. Mais peut-être devait-elle mettre ce temps à profit pour se reposer un peu comme le lui avait suggéré sa mère quelques jours plus tôt.