Base : Harry Potter

Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew

Genre : Enquête

Rating : M = pour certaines "images"

Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)

Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.

Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.

Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.

Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?


Notes : Hello tout le monde. Oui, je sais, j'ai encore du retard... Mais le chapitre est là. Je me rends compte que ça peut parfois manquer de descriptions, mais je laisse votre imagination faire le travail :P


Résumé du vendredi 25 septembre : Dawn et Matthew se rendent au domicile de "Miss Corbillard" [eh non, je ne lui ai pas donné de nom dans le texte]. Elle est membre de Xenophobia et c'est bien par le biais de ce forum que sont organisées les opérations de la nouvelle Lune. Cela fait près d'un an qu'elle leur sert de chauffeur. Son contact est un certain Dr Sanchez. Elle confirme qu'ils essaient de trouver le "facteur pouvoirs" chez les nés-moldus. À partir de son téléphone portable, Dawn accède à son compte et y trouve des éléments compromettants, dont des photos qu'elle demande à Jonas d'imprimer.
Le professeur Bornay leur confirme le lien entre les monuments et les Guerres mondiales, en particuliers avec la Seconde.
Dawn et Matthew parviennent également à interroger Norbert Griffits, le cousin de Gérald Strauss. Il confirma avoir répondu au questionnaire et avoir été invité à rejoindre Xenophobia (mais il a refusé). Il a arrangé une rencontre pour interview entre Gérald et les enquêteurs, sans se douter qu'il s'agissait d'un piège. Il n'en a pas parlé par peur d'être accusé de complicité de meurtre.


Jour 11 : Samedi 26 septembre

— Bonjour, Dawn !

— Salut, Matthew. C'est rare que j'arrive avant toi !

L'homme haussa les épaules et prit place en face de sa collègue de travail.

Cette dernière attendit qu'il soit servi avant de demander :

— Des nouvelles de ton côté ?

— Pas encore. Et toi ?

— Je ne suis pas passée chez mes parents, hier. Je te propose qu'on y aille ensemble voir si Jonas a laissé des documents pour nous, pour commencer. À moins que tu aies d'autres idées ?

— Pour le moment, ça me convient parfaitement. J'ai bien l'impression qu'après la grosse avancée qu'on a faite, on va maintenant faire un peu du sur place en attendant d'obtenir plus d'informations, de part et d'autre.

— C'est ça. J'ai refait le tour des docs que nous possédons, avec les informations que l'on a réussi à mettre en lumière, mais rien de probant n'en est ressorti. On verra bien si les docs de Jonas, s'il les a sortis, nous apportent de nouvelles pistes à exploiter. Mais si ce n'est pas le cas, que ferons-nous ? Oh, et peut-être devrait-on songer à prévenir Ginny qu'on est toujours là…

— Ne t'en fais pas pour Ginny : elle est habituée avec moi.

— Sauf que là, je suis avec toi. Et tu m'as dit qu'elle n'était pas très pour me mettre avec toi sur le terrain. Elle risque de s'inquiéter pour ton affaire, grimaça Dawn malgré elle.

— Mais non. Et après le travail que tu as accompli jusque là, Ginny ne pourra plus dire que tu n'es pas prête pour le terrain. Tu es particulièrement efficace. Franchement, je regrette que tu n'aies pas réclamé ça avant à notre rédac' en chef.

La sorcière haussa les épaules. Elle ne savait pas à côté de quoi elle passait, à l'époque. Elle se sentait bien dans son train-train quotidien à venir au bureau. Mais maintenant qu'elle avait goûté à cette adrénaline, elle aurait plus de mal à retourner à son fauteuil.

-x-

— Bonjour, maman !

— Bonjour, Sonia !

— Hello, vous deux ! Entrez donc ! Il fait de plus en plus froid en ce moment… Vivement le retour du printemps !

— L'automne vient à peine de commencer, soupira Dawn, qui connaissait l'éternelle rengaine de sa mère qui haussa les épaules.

— Un thé, un café ?

— Non, merci, déclina sa fille.

— Quant à moi, je prendrai bien un thé, s'il vous plaît ! accepta le journaliste avec un grand sourire.

— Eh bien, je te laisse t'installer, moi, je vais faire un tour dans la chambre de Jonas, lui indiqua sa collègue.

Matthew acquiesça et la regarda disparaître dans l'escalier, tandis qu'il prenait place dans le canapé.

Sonia le rejoignit rapidement avec un plateau qu'elle posa sur la table basse, comme ils commençaient à en avoir l'habitude.

— Alors, avez-vous trouvé de nouvelles pistes ? demanda-t-elle à son invité.

— On a fait de grands pas en avant, cette semaine, mais nous devons attendre que les choses se mettent en place pour en apprendre davantage, désormais. Ça fait également partie du métier. Mais j'ai bien l'impression que rester à ne rien faire n'est vraiment pas le genre de Dawn.

— Oh non, ça, c'est certain !

— Par exemple, elle aurait très bien pu se reposer, hier soir, mais non, elle m'a expliqué tout à l'heure qu'elle a potassé tout ce qu'on avait pour trouver un nouvel indice…

— Ça ne m'étonne pas. Je pense qu'il faudra l'obliger à prendre quelques jours de repos lorsque vous aurez résolu toute cette affaire. Elle risque de ne rien lâcher avant.

— C'est bien ce que je suis en train de m'apercevoir. Ce n'est pas un mal, au contraire. La curiosité est une vertu dans notre métier. Mais il ne faut pas que l'affaire prenne le pas sur la santé du journaliste… Je sais de quoi je parle, je suis passé par là aussi, à mes débuts. Et j'avoue que ça m'arrive encore parfois. Mais le fait d'avoir une famille m'aide à ne pas dépasser certaines limites.

— Je comprends tout à fait. En dehors de nous et de son boulot, Dawn n'a personne…

Sonia rougit, de peur d'en avoir trop dit sur sa fille à son collègue de travail.

— Ne vous inquiétez pas, elle m'a déjà confié être en plein désert sentimental en ce moment.

La femme acquiesça.

— Je n'arrête pas de lui dire qu'elle ne sort pas assez… soupira-t-elle.

— Euh… c'est moi ou vous êtes en train de parler de ma vie privée ? intervint Dawn en se laissant tomber dans un fauteuil, un tas de documents dans sa main.

— Ce n'est pas toi, sourit fièrement Matthew. De toute façon, je lui ai déjà promis plusieurs sorties, une fois cette enquête bouclée, ajouta-t-il à l'attention de Sonia.

— C'est vrai, confirma la sorcière à sa mère. Même si je ne pensais pas qu'il y avait une arrière pensée de me caser dans ces invitations.

— Il n'y en avait pas. Mais sait-on jamais ! s'amusa le journaliste avec un clin d'œil. Alors, Jonas nous a sorti quoi de beau ?

Dawn lui tendit les feuilles imprimées.

— Alors, qu'est-ce qu'on a…

Matthew fronça les sourcils devant l'un des clichés.

— Ils comparent avec des cerveaux moldus et des cerveaux sorciers. Donc deux possibilités...

— Soit ils ont également pratiqué sur des sorciers, soit ils ont aussi des contacts dans notre monde, compléta Dawn qui était parvenue aux mêmes conclusions.

— C'était quoi, déjà, la théorie que tu avais émise il y a quelques jours ? Que peut-être moldus et sorciers travaillaient ensemble ?

— C'est possible. Je ne sais plus. Après, c'est peut-être la première théorie.

— Je me demande…

Mère et fille observèrent Matthew se plonger dans ses pensées.

— Comme on piétine du côté moldu en ce moment et qu'on a cette nouvelle piste à creuser, ça te dit de retourner du côté sorcier ?

— Bien sûr ! As-tu une idée de comment déterminer d'où provient ce cliché ?

Le reporter acquiesça.

— Il faut qu'on aille demander une liste des cabinets médicaux indépendants de Grande-Bretagne. Par contre, il vaut mieux qu'on passe par une tierce personne pour pénétrer dans le Ministère. Donc… je propose d'aller voir mon cher et tendre, qui est en week-end, pour gentiment lui demander de faire cette démarche pour nous ! sourit-il.

Dawn cligna plusieurs fois des yeux. Matthew comptait-il réellement la présenter à son compagnon ?

Sonia fut amusée du trouble perçu chez sa fille.

— Ok, ça me va, annonça finalement la sorcière.

— Et toi, pas d'autre idée ?

— Hormis faire appel à quelques membres du Chicaneur, non.

— Hum. Je préfère que l'on continue à se faire discrets pour le moment.

Dawn acquiesça. C'était à Matthew que revenait ce genre de décision, après tout.

— Et pour Ste Mangouste ? releva-t-elle alors.

— J'ai l'impression que Ste Mangouste n'est pas dans le coup, mais j'irai vérifier.

— Bon, la liste qu'on va obtenir risque d'être longue. Nous devrions nous y mettre dès maintenant. Désolée, maman. Ce n'est pas très intéressant pour toi, tout ça.

— Au contraire, ma chérie. Je trouve ça très passionnant de vous voir développer vos idées comme ça. Tu es sûre de ne pas vouloir une tasse de thé avant d'aller bosser ?

— D'accord, céda la journaliste.

— Matthew, une autre tasse ?

— Non, merci, sinon je ne réponds plus de ma vessie, grimaça-t-il, faisant rire les deux femmes.

-x-

— Hello !

— Matt ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? s'étonna l'homme.

— Je travaille, figure-toi. Dawn, je te présente mon homme : Morgan. Morgan, voici Dawn.

— Ravi de pouvoir mettre un visage sur un nom, la salua-t-il.

— Pareil pour moi, sourit-elle. J'aurais bien aimé rencontré votre garçon, aussi.

— Harvey ? Ce ne sera pas pour aujourd'hui, je le crains. Il est parti faire de la randonnée avec un groupe d'amis.

La sorcière acquiesça.

— Alors, que me vaut l'honneur de votre visite, ce matin ? reprit-il.

— Nous avons besoin d'un renseignement au Ministère et on préfère ne pas y aller nous même. Donc… est-ce que tu voudrais bien t'y rendre pour nous, s'il te plaît ? l'implora Matthew.

Morgan croisa les bras.

— Ça dépend de quoi il s'agit…

— En fait, il faudrait leur demander une liste des cabinets médicaux indépendants de Grande-Bretagne, lui expliqua son compagnon.

— Ok. Je file au Ministère vous chercher ça, soupira-t-il.

Dawn lui sourit, reconnaissante.

-x-

— Voilà pour vous.

— Merci ! s'exclama la journaliste qui attrapa la liste tendue.

Elle tenait sur trois pages.

— On n'a plus qu'à éplucher tout ça. Je peux ? vérifia-t-elle en indiquant la table, plus loin.

— Bien sûr, répondit Morgan.

Dawn attrapa de quoi noter dans son sac et se mit au travail.

— Tu ne comptes pas aller l'aider ? demanda-t-il à Matthew.

— Non. Je pense qu'elle fera ça très bien toute seule. Quant à moi, il va falloir que je vérifie que Ste Mangouste n'est pas également impliquée dans ce genre de manipulations.

Morgan fronça les sourcils.

— Et tu comptes faire ça ce soir, je suppose ?

— Évidemment.

— J'espère que ce sera la dernière fois… pour le moment.

Matthew fit un sourire contrit. L'autre soupira.

— Et là, pendant que ta collègue se tape tout le boulot toute seule, tu comptes faire quoi ?

— Prendre un café avec toi ? suggéra le journaliste. Je sais qu'elle n'en a pas pour longtemps, assura-t-il.

L'homme grimaça pour la forme puis acquiesça.

— Par contre, c'est toi qui prépares le café ! asséna-t-il.

Matthew se mit à rire et leva les mains en signe de paix avant de s'exécuter dans la cuisine.

Et, en effet, Dawn ne mit pas plus de quinze minutes à éliminer plusieurs établissements de la liste. Elle toqua timidement contre le mur de la cuisine, étant donné l'absence de porte.

— Tu vois, qu'est-ce que je te disais ? sourit le reporter à l'intention de son compagnon. Un café, Dawn ?

— Volontiers.

Elle s'approcha de l'îlot où les deux autres s'étaient installés.

— J'ai barré tous les établissements qui ne concernent pas notre affaire, comme les guérisseurs spécialisés dans les soins dentaires, par exemple...

Elle sortit sa baguette et donna un coup sur le tas de feuilles. Les mots semblèrent s'envoler pour se déposer sur une autre page.

— Voilà. Il nous reste moins d'une page à exploiter. C'est déjà mieux que trois.

— Je suis d'accord, approuva le journaliste.

Il échangea le document contre une tasse de café.

— Comment comptez-vous vous y prendre, désormais, pour savoir ce qu'il en est des établissements restants ? les interrogea Morgan.

— C'est une bonne question, soupira la sorcière.

— Il va falloir qu'on s'infiltre pour consulter leurs fichiers lorsqu'ils sont fermés, expliqua Matthew.

— D'une : ça va nous prendre un temps fou de deux : on risque gros à s'introduire comme ça de trois : comment savoir s'ils conservent une trace de ces manipulations dans leurs cabinets ? objecta sa collègue.

— Il faut bien qu'ils les conservent quelque part, non ?

— Hum, c'est sûr, mais où ? Et on ne sait pas s'ils sont plusieurs praticiens à faire ce genre d'opérations ou qu'un seul…

— Eh bien, partenaire, c'est ce qu'il nous reste à déterminer. On a déjà fait de sacrées avancées, tant pis si nos prochaines recherches prennent plus de temps, n'est-ce pas ? On touche au but, là !

— C'est vrai que si on publiait ce qu'on sait déjà, ça ferait déjà un sacré bruit chez les sorciers, observa Dawn. Ça sera encore pire si on prouve que des sorciers sont également impliqués.

— J'ai conservé une copie de tout le matériel qu'on a déjà récolté, au cas où il nous arriverait quelque chose… à force d'un peu trop jouer avec le feu, indiqua son coéquipier.

Ce rappel fit l'effet d'une douche froide sur la journaliste. C'est vrai qu'ils n'étaient pas à l'abri de se faire coincer par des membres du Ministère, à enquêter ainsi sur une affaire censée rester secrète.

— Peut-être devrais-je faire la même chose, au cas où. Deux sauvegardes, ce ne serait pas du luxe, n'est-ce pas ?

— Comme tu le sens, répondit Matthew avec un sourire.

La sorcière approuva d'un mouvement de tête. La cachette à laquelle elle pensait directement était son compte à Gringotts. S'il lui arrivait quelque chose, il fallait que son choix de sauvegarde soit le plus évident. Et le Ministère n'avait aucune mainmise sur la banque gobeline.

— Bon, sinon, on fait quoi du reste de la journée ?

— Je pense qu'on peut dire qu'on en a fini pour aujourd'hui. On ne peut pas aller plus loin tant que les cabinets sont ouverts et sans résultat du côté moldu. Estime que c'est notre jour de congé, car on se retrouve demain, si tu veux.

Morgan fronça les sourcils. L'autre homme n'y prêta pas attention et poursuivit :

— On va profiter d'être dimanche pour s'introduire dans les cabinets fermés.

— Mais… s'introduire dans des lieux sécurisés moldus, ce n'est pas trop compliqué, mais là, tu comptes t'y prendre comment pour les sortilèges anti-intrusion ?

— Ne t'inquiète pas pour ça, je t'expliquerai tout demain, sourit Matthew.

— Ok… Alors je te donne rendez-vous chez moi, demain matin ? étant donné que notre Café habituel sera fermé...

— Ça me convient parfaitement.

— D'accord. On fait comme ça, alors. 8 h, chez moi.

— 8 h, chez toi, confirma le journaliste.

Dawn attrapa ses affaires.

— Morgan, ravie d'avoir fait votre connaissance, sourit-elle.

— Je pense qu'on peut se tutoyer, il n'y a pas de problème, sourit l'homme en retour.

— Ok. À une prochaine fois, alors, j'espère. Sur ce, je file !

Et la sorcière s'éclipsa, laissant le couple tranquille.

-x-

— Dis-moi que tu as des nouvelles !

Jonas venait à peine d'ouvrir la porte de la maison que sa sœur lui sautait dessus.

— Pas vraiment, non. Je pense qu'il faut laisser à Virginie – la copine de Nicolas – le temps de faire ses recherches. Pourquoi ?

— Rien. C'est juste que je n'ai pas travaillé de l'aprèm et je n'aime pas ça. J'ai l'impression de tourner en rond à ne pas savoir quoi faire.

Jonas eut un sourire amusé, mais se garda bien de taquiner sa sœur déjà au bord de l'implosion.

— Et pourquoi n'étais-tu pas avec Matt, cet aprèm ?

— Parce qu'on est au point mort. Désormais, on doit attendre des réponses, dont celle de Virginie, pour pouvoir poursuivre notre enquête.

— Et les images que je t'ai imprimées ?

— Très intéressantes. On a pu voir un cliché provenant de mon monde.

— Ton monde… pfff !

— Tu as compris ce que je voulais dire, rhoo !

— Donc les sorciers sont impliqués.

— Apparemment.

— Et vous ne pouvez rien faire pour avancer dans l'enquête, dans TON monde ?

— Si, mais on ne pouvait rien faire cet après-midi. On a réussi à obtenir une liste – que j'espère exhaustive – des cabinets médicaux sorciers. Maintenant, il faut qu'on attende demain pour s'y introduire par effraction lorsqu'ils seront fermés.

L'idée ne lui plaisait vraiment pas. Autant, chez les moldus, ça ne lui posait pas de problème, que là, elle avait vraiment peur d'être prise en flagrant délit.

— Perspective qui ne t'enchante pas vraiment, à ce que je vois.

— C'est risqué. Je ne sais même pas comment Matthew espère pénétrer à l'intérieur des établissements.

— Oh, Matt ne semble pas être à son premier coup d'essai, si tu veux mon avis…

— Non, c'est vrai. Ça fait un sacré moment, maintenant, qu'il travaille sur le terrain. Donc je suppose que, commençant à le connaître, il a déjà dû faire ça plus d'une fois…

Les pratiques loin d'être conventionnelles et surtout loin d'être légales de Matthew ne l'enchantaient guère. Elle restait admirative du travail effectué par le reporter, mais elle n'approuvait pas toutes ses méthodes. Dawn détestait outrepasser ses droits, même dans le cadre de son travail.

— Il t'expliquera sûrement comment faire et vous aurez vos réponses, t'inquiète pas.

— Depuis quand t'es cool comme ça avec ta frangine, toi ? s'amusa-t-elle.

— Depuis qu'elle me donne un rôle à jouer dans son travail. C'est super agréable de savoir que tu as besoin de moi pour certaines choses.

— C'est vrai. Merci beaucoup pour ton aide, Jonas.

— Y'a pas de quoi, comme je viens de te le dire. Bon, c'est pas tout ça, mais j'aimerais beaucoup prendre une douche, là, en fait.

Dawn éclata de rire.

— Mais fais donc, Jonas, fais donc !

Le jeune éclata également de rire et monta dans sa chambre.