Base : Harry Potter

Titre : Les enquêtes de Dawn & Matthew

Genre : Enquête

Rating : M = pour certaines "images"

Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)

Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.

Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.

Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.

Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?


Notes : Coucou tout le monde ! Je suis KO de ce week-end d'Halloween/la Toussaint, donc veuillez m'excuser si jamais j'ai laissé passer des erreurs lors de ma relecture. Bizz à tous et bonne lecture !


Jour 13 : Lundi 28 septembre

— Eh bien, t'en fait une de ces têtes !

— Salut, Matthew ! souffla Dawn en se laissant tomber sur la chaise face au sorcier.

Elle fit un signe à la serveuse de venir la voir. Aujourd'hui, ce ne serait pas comme les autres jours.

— Bonjour. Je voudrai un double café serré, s'il vous plaît, avec un croissant et un pain au chocolat.

— Très bien, je vous apporte ça tout de suite, répondit la femme avec un grand sourire.

— Tu es partie vandaliser les autres cliniques sans moi, cette nuit, c'est ça ? la taquina le journaliste.

— Je crois bien que oui. Dans mes rêves. Et on ne trouvait rien, grimaça-t-elle.

— Tu m'avais pas dit que tu savais vider ton esprit grâce à la méditation, toi ? continua à la pousser Matthew avec un sourire.

— Mmm.

Elle lui lança un regard noir, puis offrit un sourire chaleureux à la serveuse qui vint déposer sa commande devant elle. Elle avait vraiment besoin de ce café pour se réveiller et de ces viennoiseries pour améliorer son humeur.

— Hum, sinon… reprit-elle, j'ai pensé à quelque chose pour l'enquête… hier, tu m'as dit que tu n'avais rien trouvé à Ste Mangouste, n'est-ce pas ?

— j'ai vérifié et il n'y a pas de trace de ce genre de notes ou observations sur les cerveaux sorciers à Ste Mangouste, confirma-t-il en fronçant les sourcils.

Il se demandait où elle voulait en venir.

— As-tu pensé à vérifier le pôle psychiatrique ? Ne font-ils pas ce genre de test pour comprendre le comportement de leurs patients ?

Matthew se frappa le front.

— Au temps pour moi, je n'ai pas songé à consulter les dossiers de psychiatrie. Mais en dehors de ça, les dossiers d'opération de style neurochirurgie sont clean.

La sorcière opina du chef et regarda le fond de sa tasse déjà vide avec tristesse. Elle leva la main.

— Un autre, s'il vous plaît…

La serveuse acquiesça et revint rapidement avec le café demandé.

— Merci.

— Avec autant de caféine dans le sang, tu ne vas plus tenir sur place ! la taquina son coéquipier.

— Si seulement… La seule chose qui risque de m'arriver, c'est une forte envie de pipi.

Matthew se mit à rire. Dawn haussa les épaules et croqua avec gourmandise dans son pain au chocolat.

— Quel programme pour aujourd'hui, alors ? demanda-t-elle lorsqu'elle eut tout mangé.

— C'est là que je ne sais plus vraiment, grimaça légèrement le journaliste. Le fait est qu'on a toute une liste de noms, avec adresses pour celles que ton frère a notées, mais on ne peut pas en faire grand-chose.

— Ou peut-être que si. S'ils sont actuellement en train de travailler, on peut fouiller leur domicile, à la recherche d'indices…

— Et c'est toi qui répugnais à faire ça dans les cabinets, hier ? souligna l'homme.

— Je sais. Mais là, on reparle bien de notre liste de médecins moldus, non ?

— En effet.

— Donc je reprends : s'ils ne sont pas chez eux, on vérifie leur domicile et si jamais ils sont là, eh bien, on en profite pour les interroger.

— Je crains que ma folie ait légèrement déteint sur toi, s'amusa Matthew. Mais j'approuve ton plan.

— Passage par la chambre de Jonas pour situer les adresses données, alors ?

— Parfait ! Puis ta mère m'aime bien. Je suis sûr que ça lui fera plaisir de me voir !

— Tu ne crois pas si bien dire, s'amusa Dawn en sortant de quoi payer ses consommations.

-x-

— Merci, maman, mais je ne peux plus rien avaler pour le moment. Je file chercher les informations dont on a besoin, dans la chambre de Jonas !

— Et toi, Matthew, tu ne diras pas non à un café ou un thé, n'est-ce pas ?

— Bien sûr que non, Sonia. Je veux bien l'un de vos succulents thés, s'il vous plaît.

Il était certain que s'il n'avait pas été gay et déjà casé, Sonia aurait espéré l'avoir comme gendre. Cette pensée le faisait rire intérieurement.

— Comment s'est passé votre week-end ? l'interrogea-t-il alors, pour faire passer agréablement le temps, tandis qu'elle revenait avec son service habituel posé sur son plateau.

— Très bien, merci. Et le tien ?

— Eh bien, j'étais avec Dawn, hier. On avait quelques recherches à faire, sourit-il.

— Oh ? Vous travaillez donc aussi le dimanche ? s'étonna-t-elle.

— D'ordinaire, non. Disons qu'on a profité d'une occasion qui ne se présentait qu'hier, expliqua-t-il.

— Hum. Te voici bien mystérieux, soudain, alors que depuis le début, j'arrive à savoir à peu près de quoi il en retourne.

— C'est vrai.

Il se pencha donc vers Sonia et baissa d'un ton pour lui confier :

— Disons que ce que l'on a fait hier n'est pas très légal et Dawn a un sérieux problème de conscience par rapport à ça, c'est sûrement la raison qui justifie le fait qu'elle ne vous en a pas parlé.

La femme se redressa avec un mouvement positif de la tête.

— Je suppose que tu as raison. Merci pour… ces indications. D'ailleurs, tu pourrais peut-être penser à arrêter de me vouvoyer.

Elle lui fit un clin d'œil avant de porter sa tasse à ses lèvres.

En l'observant, Matthew se fit la réflexion qu'après cette enquête, il serait peut-être bon de songer à rendre visite à ses propres parents. Cela faisait un long moment qu'il ne les avait pas vus, et ça ferait plaisir à son fils de voir ses grands-parents.

— Et que comptez-vous donc faire, aujourd'hui ? relança la femme, toujours aussi curieuse concernant les activités de sa fille.

— Nous allons rendre visite à certaines personnes. Dawn est partie repérer les différentes adresses que nous avons, pour que l'on puisse se déplacer plus facilement.

— En vous téléportant, je suppose, sourit-elle en acquiesçant.

— On parle de transplanage, chez nous, pas de téléportation, intervint Dawn en les rejoignant.

— Le principe reste le même, rétorqua Sonia.

Dawn, qui ne comptait pas exposer les différences entre les deux termes à sa mère, préféra lui offrir un léger sourire en guise de réponse.

— C'est bon, Matt, j'ai tout ce qu'il nous faut.

— Eh bien ! Ce n'est pas une façon très correcte de traiter sa pauvre mère ! releva Sonia pour la taquiner.

— Je sais bien, maman. Mais j'ai hâte de m'y mettre. Et avant ça, comme à chaque fois, il faut que Matt et moi allions nous déguiser un peu.

— Je comprends, ma chérie, sourit-elle. Laisse quand même ton ami finir sa tasse…

— Bien sûr, maman, sourit la sorcière à son tour.

Matthew adorait assister à ce genre de scène entre Dawn et Sonia. C'était vraiment sympa et parfois comique de voir cette entente mère-fille. Il avala rapidement ses dernières gorgées de thé et se leva.

La femme se leva alors à son tour.

— Merci beaucoup pour le thé et la conversation, Sonia.

— Mais de rien, voyons, Matthew. C'est tout naturel.

Ils s'étaient doucement dirigés vers la porte du jardin.

— Passez une bonne journée, tous les deux. Et soyez prudents !

— Merci, maman ! Passe une bonne journée aussi.

Quant à Matthew, il acquiesça et lui offrit un dernier sourire avant de transplaner.

-x-

— Je vais être obligé de passer voir ta mère de temps en temps, même quand on ne travaillera plus ensemble…

— Mais non…

— Mais si. Je l'aime bien, ta mère.

— C'est très bien. Elle t'aime bien, tu l'aimes bien, c'est super. On passe à autre chose, maintenant ? s'agaça la sorcière.

Elle l'entendit rire en guise de réponse. Néanmoins, Matthew accéda à sa requête et continua de se préparer en silence.

— C'est bon, comme ça ? demanda-t-elle quand elle eut achevé son maquillage.

— Bien. Et moi ?

— Parfait, comme d'habitude. Même si le vrai toi est beaucoup mieux, sourit Dawn.

— Serais-tu en train d'essayer de me draguer, jeune femme ?

— Pour quoi faire ? s'amusa-t-elle.

Matthew sourit.

— En effet. Prête à nous faire transplaner ?

La journaliste acquiesça et attrapa le poignet de son coéquipier.

— Et toi, prêt ?

Elle attendit d'avoir son assentiment, qu'il manifesta d'un mouvement du menton, avant de les faire tous deux transplaner.

-x-

— Nous sommes chez le Dr Sanchez. D'après Miss Corbillard – surnom qu'elle avait décidé de donner à la conductrice qu'ils avaient interrogée –, c'est lui qui s'est occupé de Gérald Strauss et de notre dernière victime en date, Hélène Spark, indiqua Dawn.

Matthew acquiesça. Sa collègue l'observa.

— Au fait…

— Oui ?

— Tu comptes expliquer à Rébecca pour ce qu'il s'est passé ? Lui dire que si son mari n'est plus là aujourd'hui, c'est à cause de son cousin qui l'a donné en pâture à notre gang de…

— D'analyseurs de cerveau ? proposa le journaliste avec un demi-sourire.

— Pas mal, j'approuve. Alors ?

— Il faudra bien, soupira-t-il. Mais je préfère me concentrer sur l'ensemble de l'affaire pour le moment. Rébecca n'est plus à quelques jours près. Dans tous les cas, son mari est décédé et rien de ce que je lui apprendrai ne le fera revenir, n'est-ce pas ?

— Non, bien sûr. Bon, quelle approche, cette fois, s'il y a quelqu'un ?

— Si le cas se présente, je te propose la même que pour Pétunia Evans, ok ?

— Ça me va, valida Dawn qui réfléchit rapidement à ce qu'ils avaient dit à cette femme, une semaine auparavant.

D'ailleurs, ça lui avait permis d'en apprendre plus sur le Sauveur, mais elle n'avait pas glané grand-chose pour leur enquête, en fin de compte. Mais, comme les cabinets visités la veille, c'était une piste qu'ils n'avaient pu écarter qu'une fois après l'avoir vérifiée.

— Du coup, je te laisse faire, ajouta-t-elle.

Ce fut comme un signal et tous deux parcoururent les quelques mètres qui les séparaient du portail d'entrée. Matthew appuya sur la sonnette. Un aboiement s'éleva dans la maison, mais, après plusieurs dizaines de secondes et avoir appuyé une seconde fois sur le bouton, la porte resta close.

— Eh bien, je suppose que ça signifie qu'il n'y a personne, indiqua le reporter.

— Hormis un chien, précisa Dawn.

Ils remontèrent la rue suffisamment pour ne pas éveiller l'attention des voisins puis se jetèrent le sort de Désillusion avant de retourner dans la demeure. Ils furent rapidement à l'intérieur en passant par la porte d'entrée. L'alarme n'avait pas eu le temps de se déclencher que Dawn l'avait désactivée et le chien s'était pris un sortilège de sommeil.

— Allez, c'est parti ! s'encouragea la sorcière en tirant l'un des tiroirs du bureau.

Ils trouvèrent rapidement ce qu'ils cherchaient dans ledit bureau. Ils s'intéresseraient aux informations trouvées plus tard. Pour le moment, ils dupliquaient tout ce qu'il leur semblait important pour leur enquête. Ils fouillèrent rapidement les autres pièces de la maison, mais il était évident que l'homme avait regroupé l'ensemble de ses documents dans son bureau.

— Bon, je pense qu'on a tout ce qu'on voulait, indiqua Dawn en glissant les copies dans son sac.

Au même moment, ils entendirent un grondement : le chien venait de se réveiller.

La femme haussa les épaules et réactiva l'alarme au moment où elle transplanait.

Elle fut soulagée de voir Matt apparaître à ses côtés sans qu'ils aient eu besoin de préciser l'endroit où se retrouver.

— Je connais un petit resto sorcier sympa où je ne t'ai pas encore emmenée, proposa-t-il lorsqu'ils eurent fini de se démaquiller

— Ok, je te suis, approuva la journaliste qui commençait à avoir très faim.

-x-

Alors qu'ils venaient de passer commande, elle sortit la nouvelle liasse de documents de son sac. Matthew eu tôt fait de dupliquer l'ensemble pour en conserver lui-même une copie qu'il glissa dans l'une des fameuses poches de son costume.

— Je suis un peu jalouse, mais j'avoue que mon sac fait parfaitement l'affaire, indiqua Dawn.

— Oui, j'ai cru comprendre qu'il était soumis au même type de sortilège, sourit le sorcier.

— Heureusement, sinon je ne te dis pas combien j'aurais mal à l'épaule en fin de journée, avec tout ce que je transporte dedans. Oh, et aucune inquiétude à avoir, il est également sous un sortilège de reconnaissance. Il n'y a que moi qui puisse fouiller dedans, indiqua-t-elle avec un clin d'œil.

— Bon réflexe. Et merci de m'avertir. Heureusement que je n'ai jamais eu à prendre quelque chose de moi-même ces deux dernières semaines !

La journaliste haussa les épaules. En effet : « heureusement », car elle avait placé deux trois petits maléfices pas très agréables.

— Je pense qu'on a eu une très bonne idée en allant fouiller chez ce monsieur, reprit-elle après avoir commencé à lire un peu plus attentivement l'une des pages.

Elle rangea les autres dans son sac tandis qu'un serveur leur apportait leurs entrées.

— J'ai du mal à réaliser qu'il a gardé tout ça chez lui, quel idiot !

— Tant mieux pour nous, intervint alors Matthew.

— Oui, c'est sûr. À croire qu'ils se sentent vraiment intouchables… Ils se prennent pour des dieux ou quoi, pour oser faire de telles pratiques et se croire ainsi inatteignables ?

— Qui sait, partenaire, qui sait ? J'avoue que je ne m'intéresse pas vraiment à la psychologie de ce personnage, mais plus à ses renseignements. Et s'il a pensé qu'une alarme et un chien étaient suffisants pour conserver ses informations secrètes, tant mieux pour nous.

— C'est sûr qu'un moldu aurait eu plus de mal à s'introduire comme nous l'avons fait, indiqua Dawn avec un sourire.

— Certes. Que veux-tu faire cet après-midi, partenaire ? Continuer nos recherches comme prévu ou plutôt prendre le temps d'analyser tout ce qu'on a récolté ?

— Tu me donnes deux minutes de réflexion ?

— Tout le temps de déguster notre entrée, si tu préfères, la charria inévitablement le journaliste.

— Faisons comme ça, alors…

L'une comme l'autre des solutions semblaient convenir à Matthew. Alors elle, qu'en pensait-elle ? Quelle piste choisir pour obtenir le plus d'informations ? Son regard se posa sur le document. Celle-ci, assurément. Son choix était finalement assez simple à faire. Mais elle garda le silence le temps de finir son plat.

— Alors, que décides-tu ? l'interrogea Matthew lorsqu'elle reposa sa fourchette après avoir terminé son assiette.

Dawn se servit un verre d'eau qu'elle avala avant de répondre à son collègue.

— Je choisis les documents. On a pas mal de données à analyser, avec ce qu'on a récupéré ce matin. Et je pense qu'on a eu de la chance de nous rendre chez ce docteur en premier. Je ne suis pas sûre que les autres noms que nous possédons auront autant de preuves de leurs délits chez eux.

— Super ! Bon, pour tout t'avouer, j'aurais préféré l'autre option. Je préfère largement l'action à l'analyse de documents, mais il est évident que l'on doit en passer par là. Ça te convient si on fait ça chez toi ?

— Oh, bien sûr ! Aucun problème. Comme ça, on pourra prendre autant de place qu'on veut pour étaler tous nos papiers. Un peu comme dans la salle des maquettes du Journal, sourit Dawn.

— Ça m'a l'air pas mal. Bon, pour l'heure, je te propose qu'on parle d'autres choses que du boulot pendant tout le reste du repas, ça te convient ?

— Ça marche pour moi, approuva la sorcière.

-x-

Contrairement à la veille où il était prévu que Matthew passe chez elle, Dawn avait laissé trainer quelques affaires et laissé son lit en position « lit ». Elle demanda donc à son collègue de patienter cinq minutes devant sa porte, le temps qu'elle jette quelques sorts. Lesdites cinq minutes n'étaient même pas encore écoulées qu'elle invitait Matthew à entrer. Ce dernier s'exécuta, un sourire amusé aux lèvres.

— Tu as même eu le temps de nous préparer un café ? Eh bien, ça, c'est de l'accueil !

— Eh oui, que veux-tu ? Je prends exemple sur ma mère, s'amusa-t-elle.

Matthew alla s'asseoir sur le canapé et commença à regarder la pile de papiers que Dawn avait déjà déposés sur la table basse.

— Et vu le travail qui nous attend, je pense qu'une tasse de café n'est vraiment pas de refus, ajouta-t-il.

La sorcière était tout à fait d'accord avec lui. Elle s'installa à son tour pour avaler son café avec son coéquipier, puis ils se mirent tous deux au boulot, commençant par faire un premier classement par date des documents qu'ils avaient sous la main. Ils les associèrent ensuite en fonction des dossiers de Ste Mangouste en leur possession.

— Je pense qu'on a là de quoi faire un dossier détaillé de chacune des interventions qui ont eu lieu jusqu'à présent, observa-t-elle.

L'homme valida d'un mouvement de tête. Il regarda Dawn ajouter les photos qu'ils possédaient déjà à quelques-uns des tas.

— C'est énorme… reprit-elle. Il suffirait que des agents du Scotland Yard fassent une perquisition de cette demeure…

Elle secoua la tête au lieu de terminer sa phrase. Elle jeta un œil à la pendule de sa cuisine.

— Je te propose un bon goûter ? Chocolat chaud, tartines de pâte à tartiner ?

— Volontiers. C'est vrai qu'on a bien travaillé. J'ai à peine vu les heures passer…

— Pareil. Mais je n'arrive pas à savoir si je suis étonnée qu'ils soient déjà si tard ou qu'on ait déjà terminé…

Matthew lui sourit. Il attrapa une feuille qu'ils avaient remplie de noms dans l'après-midi.

— Et de nouveaux complices dans toute cette histoire. Ça commence à faire beaucoup, quand même.

— Un sacré réseau bien organisé, approuva la femme.

Elle déplaça quelques documents pour pouvoir déposer leur goûter sur la table basse, puis se laissa tomber sur son canapé.

— Je ne comprends pas comment on peut être les premiers à tomber sur tout ça...

— Eh bien, déjà, les autorités moldues ont été mises de côté sur cette affaire de meurtres. C'est même possible que nos Oubliators soient passés par là, mois après mois, pour qu'elles n'aient pas l'impression d'être confrontées à un serial killer.

— Un serial killer, dis-tu ? sourit Dawn. C'est vrai qu'un cadavre par mois, avec à peu près les mêmes procédés utilisés à chaque fois, ils auraient pu suivre cette piste. Mais nos Aurors ? Tu m'as dit que l'affaire était classée top secret chez nous, mais il y a sûrement des personnes qui ont quand même étaient détachées pour enquêter dessus. Comment se fait-il qu'ils ne soient pas parvenus aux mêmes conclusions que nous ?

— Ça, je te l'avais dit, partenaire ! Peut-être n'ont-ils pas regardé aux bons endroits comme nous ? Peut-être n'ont-ils pas eu le recul nécessaire à l'opération comme pouvait justement l'avoir une née-moldue ?

La sorcière fronça les sourcils.

— C'est pour ça que tu as demandé à Ginny que je fasse équipe avec toi ? Parce que je suis née-moldue ?

— Entre autres, oui. Et parce que l'occasion était trop belle de te faire enfin aller sur le terrain. Et je n'ai jamais eu à regretter mon choix.

— Hum. Pour les Aurors, c'est soit ça, soit ils sont parfaitement au courant, mais ne font rien, souffla-t-elle finalement.

Matthew l'observa intensément avant d'acquiescer à ses paroles. C'était en effet une autre possibilité.

— Je ne sais pas comment prendre cette dernière possibilité, avoua-t-il à sa collègue.

Dawn garda le silence quelques secondes avant de répondre :

— Je ne le sais pas non plus.

— Bon, je pense qu'on peut s'arrêter là pour aujourd'hui, indiqua le sorcier.

— Pas de visites nocturnes ?

— Je me sens un peu fatigué. Je pense qu'il est préférable pour nous deux de nous reposer un peu après toutes les informations qu'on a réussi à glaner aujourd'hui.

— D'accord. Je comprends. Et promis, je vais me reposer aussi.

— Parfait, sourit Matthew.

— On ira chez mes parents demain matin, voir si Jonas a laissé des nouvelles, si ça te convient.

— Ça me convient.

Il fronça les sourcils et finit par murmurer une formule.

— Qu'est-ce que c'était ?

— Une vieille formule que je n'avais pas utilisée depuis longtemps. Elle va me permettre de classer mes propres documents de la même façon que ceux-ci.

— Astucieux.

— Oui. Très utile. Franchement, je ne me voyais pas me retaper ce travail tout seul.

— Ah bon ? Je ne comprends pas ! s'amusa-t-elle.

— Allez, passe une bonne soirée, partenaire !

— Merci. Toi aussi. Rendez-vous comme d'habitude.

Matthew lui fit un clin d'œil avant de s'éclipser. Dawn observa les tas de documents et soupira. Elle débarrassa la table de leur goûter et se remit au travail pour réorganiser chaque tas de la même façon à renfort de chemises et sous-chemises indexées.