Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Coucou ! Voici la partie 2/3 de ce mardi 29 septembre 2015. Je ne suis pas entrée dans les détails de ce qu'il se passe chez les Kahn. Ce qui est important pour notre histoire sera répété plus tard par Matthew à sa collègue ;) Néanmoins, si vous voulez en apprendre plus (ou vous rafraîchir la mémoire), je vous invite à lire le chapitre 64 de L'amour d'un père.
Elro et Fleur d'Ange : Merci beaucoup pour vos reviews ^^ Cette suite ne sera pas vraiment une surprise pour vous...
Jour 14 : Mardi 29 septembre (partie 2/3)
Sonia s'empressa d'aller ouvrir la porte du jardin lorsqu'elle entendit toquer contre celle-ci.
— Tu l'as retrouvé ? demanda-t-elle avec espoir.
— Non. Désolée, maman. Matthew est parti en mission avec d'autres amis pour trouver une piste. Et je te présente ma patronne du Journal : Ginny Potter. Ginny, voici ma mère.
— Bonsoir, Madame. Désolée pour votre fils disparu. Nous faisons tout ce qu'on peut pour vous aider à le retrouver.
— Merci. Entrez donc !
Franck s'approcha avec espoir, mais Sonia lui fit un signe négatif de la tête.
— Papa, voici Ginny, la rédactrice en chef du Chicaneur. Ginny, mon père, sourit tristement Dawn.
Ils se rendirent ensemble dans le salon.
— Tu as mangé quelque chose depuis ce midi ? s'inquiéta Sonia.
L'interrogée secoua négativement la tête.
— Je vous prépare un café avec des biscuits, d'accord ?
Sa fille acquiesça. Sonia observa Ginny qui s'empressa de valider également d'un mouvement de tête.
— Merci, sourit-elle.
Elle observa tout autour d'elle. Elle avait rarement eu l'occasion de mettre les pieds dans une maison moldue.
— Je suis vraiment désolée que cette affaire ait mis ainsi votre famille en danger, confia-t-elle à l'homme soucieux.
Franck lui fit un léger sourire reconnaissant.
— Tu n'y es pour rien, tu sais, intervint Dawn. Tu ne savais même plus de quoi retournait notre affaire, avec Matt.
— Comment ça ? chercha à comprendre son père.
— Eh bien, comme elle jugeait les informations beaucoup trop importantes ou sensibles, Ginny a préféré qu'on lui efface la mémoire… Vous vous souvenez que je vous ai posé des questions sur Vernon Dursley ?
Franck fronça les sourcils.
— Je ne crois pas que ton père était là à ce moment-là, ma chérie, intervint Sonia en revenant dans le salon avec un plateau qu'elle déposa sur la table basse. Servez-vous, indiqua-t-elle avant de reprendre le fil de la conversation. Mais oui, je m'en souviens bien. On avait parlé de son discours après la fermeture de son usine.
Dawn acquiesça.
— Il s'agit de l'oncle d'Harry Potter. Vous vous souvenez de ce nom ?
— Celui-là, oui, valida Franck. C'est celui qui a mis fin à cette guerre en 1998.
Sonia confirma ses propos.
— C'est mon mari, annonça Ginny, qui avait parfaitement compris où voulait en venir la journaliste.
Un « oh » se dessina sur les deux paires de lèvres face à elles.
— Oui. Je n'ai pas fait attention quand Dawn m'a dit votre nom, tout à l'heure, releva la moldue.
— Et ce Harry Potter est en train de chercher Jonas ? demanda légitimement Franck.
— En effet, répondit Ginny avec un sourire rassurant.
— Elle ne voulait pas commettre d'impair auprès de son mari, quant à notre dossier, clôtura Dawn.
— Je comprends, indiqua l'homme.
— Ça va refroidir, reprit Sonia en désignant les tasses de café que personne n'avait encore touchées.
— Et donc, si je comprends bien… il est possible que cet homme, Harry Potter, vienne ici ?
Ginny croisa le regard de Dawn avant qu'elles ne se mettent toutes les deux à rire doucement.
— Il y a de fortes chances, oui, papa.
-x-
Quelqu'un frappa à la porte du jardin. Tout le monde se leva, mais ce fut la maîtresse de maison qui alla ouvrir à nouveau.
— Bonsoir, Sonia, la salua Matthew. J'emmène quelques sorciers de plus pour nous aider, j'espère que ça ne te dérange pas.
La femme s'empressa de secouer la tête négativement et les invita à entrer.
— Je te présente donc Pansy Parkinson, qui travaille avec nous au Chicaneur, Ron Weasley, Auror, et Harry Potter.
Sonia acquiesça.
— Je vais jeter quelques sorts, si cela ne vous dérange pas, expliqua Ron.
— Faites donc. Tout ce que vous pouvez pour retrouver mon garçon.
Franck vint se placer derrière elle pour la soutenir.
— Merci de vous déplacer pour nous aider, indiqua-t-il alors.
Matthew en profita pour expliquer au couple, ainsi qu'à Dawn et Ginny, que leur excursion chez les Kahn leur avait permis d'en apprendre davantage sur leurs activités, mais rien qui pouvait leur permette de retrouver Jonas.
Malgré les interférences liées aux appareils moldus, Ron put leur confirmer qu'il n'y avait rien à relever dans cette demeure.
L'Auror se frotta le menton en prenant le temps d'examiner la situation. L'idée de rechercher Vernon Dursley ne l'enchantait guère. Déjà, vis-à-vis de son ami, mais aussi parce qu'il n'avait aucune idée d'où commencer ses recherches. Pour lui, l'option Dursley n'était pas la solution… Son regard finit par tomber sur un téléphone sans fil moldu qui traînait sur un meuble.
— Votre fils n'a-t-il pas un de ces appareils sur lui ?
Sonia fronça les sourcils puis acquiesça en comprenant de quoi voulait parler le sorcier roux.
— Il n'a pas répondu quand on a essayé de le contacter. Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'a plus de batterie ou si ses ravisseurs le lui ont dérobé…
Ron acquiesça.
— Tu peux faire quelque chose à partir de ça ? lui demanda son meilleur ami.
— Comme ça, non. Mais j'ai cru comprendre que les moldus pouvaient détecter ce genre d'appareil par euh… un truc qui vole dans le ciel et capte leurs ondes, un truc du genre.
— Un satellite ? proposa Dawn.
— Je crois que c'est ça.
La jeune femme sembla réfléchir à cette nouvelle information.
— Normalement, le fournisseur d'abonnement mobile auquel mon frère a souscrit doit avoir accès à certaines de ces données…
Ses parents se regardèrent en acquiesçant.
— On y a déjà pensé. On les a appelés, cet après-midi, mais ils n'ont rien voulu nous communiquer, ces données étant soi-disant confidentielles. On a beau leur avoir expliqué que la personne en question était sûrement en danger, ils n'ont rien voulu savoir. Il faudrait être dans les forces de l'ordre pour obtenir quelque chose d'eux. Et encore… expliqua le père.
— Ou des sorciers, sourit Pansy en échangeant un regard avec Dawn.
Cette dernière se précipita dans la chambre de son frère. Elle répéta les manipulations qu'avait faites sa mère plus tôt et réussit à remettre le réseau WiFi en route. Elle lança aussitôt une recherche Internet pour découvrir le siège social de l'opérateur en question. Elle n'était pas vraiment rassurée de se dire que ses recherches étaient sûrement surveillées, mais elle n'avait pas vraiment d'autre choix. Elle imprima la localisation et redescendit la montrer aux autres.
— Super ! la remercia Ron.
— Cette fois-ci, je vous accompagne. Je commence à être experte en détection d'alarmes moldues, expliqua Dawn en lançant un regard en coin à Matthew qui ne put qu'acquiescer.
— Ok. Tu es surtout celle qui semble le mieux s'y connaître en appareils moldus, donc tu seras très utile sur place, confirma l'Auror. Alors, voilà comment on va faire…
-x-
Ils transplanèrent tous à l'adresse indiquée. Pansy, Ginny et Matthew se placèrent de manière stratégique de façon à avoir un aperçu sur tout le périmètre encerclant le bâtiment. Après avoir désactivé l'alarme de l'entrée, Ron et Harry passèrent devant pour pénétrer dans le bâtiment. Ils lancèrent des sortilèges de somnolence aux gardes qu'ils croisèrent et arrivèrent rapidement à la salle principale.
— Là !
En effet, un homme semblait comme tétanisé par la peur en les observant.
— Parfait, annonça le Sauveur. Il nous fallait quelqu'un qui sache se servir de ces machines…
— Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Dawn vit Harry et Ron échanger un sourire.
— Nous sommes à la recherche d'un jeune homme. Il en va de sa vie. Mais apparemment, personne n'a daigné renseigner ses parents quand ceux-ci ont appelé. Donc, on vient chercher l'information par nous-mêmes, expliqua le sorcier roux.
L'homme les observa puis finit par opiner du chef en reprenant place devant son clavier.
— Quel numéro de téléphone ?
La journaliste sortit le papier que ses parents lui avaient donné avant de sortir. Dessus étaient indiqués les nom, prénom, adresse, date de naissance et numéro de téléphone de la personne recherchée. L'homme, se rendant bien compte de l'inquiétude de la jeune femme, ne put qu'acquiescer en plaçant la note devant lui afin d'entrer les informations nécessaires à sa recherche.
— Je n'ai aucun retour. Peut-être a-t-il éteint son portable ?
— Ou qu'il n'a plus de batterie. Oui, nous y avons pensé. Est-il possible de connaître la dernière position enregistrée ?
L'homme leur fit un léger sourire avant de lancer une impression.
— Voilà les indications enregistrées au cours de ces dernières 48 h. Je suis désolé que vous ayez dû avoir recours à de telles méthodes pour obtenir vos informations. Je vous souhaite bon courage et bonne chance dans votre recherche.
— Merci, sourit chaleureusement Dawn.
— Tu penses que l'on doit lui effacer la mémoire ? chuchota Harry à l'adresse de Ron
— Si on ne veut pas avoir d'ennuis sur le dos, on n'a pas trop le choix.
Après lui avoir jeté les sortilèges de somnolence et d'amnésie, les trois sorciers sortirent du bâtiment. Ils furent rapidement rejoints près d'un abri bus, un peu plus loin.
— Alors, qu'est-ce que ça donne ? interrogea Matthew.
Dawn présenta le document remis par l'opérateur.
— Voilà les derniers déplacements indiqués par son téléphone. Apparemment, ils l'ont choppé à la Fac.
— Son école est sous vidéo surveillance ? lui demanda-t-il.
Sa collègue l'observa avant de secouer la tête de gauche à droite.
— Je n'en ai pas la moindre idée, souffla-t-elle.
— Eh bien, allons voir ! déclara Ginny, même si elle ignorait complètement ce que pouvait être une « vidéo surveillance ».
Dawn attrapa sa patronne par le bras et transplana avec elle. Matthew en fit autant avec Pansy. Ils furent rapidement de retour pour emmener Harry et Ron avec eux.
Dawn et Matthew se mirent alors à chercher en l'air, dans les angles de murs, pour voir s'ils détectaient une caméra.
— Là ! indiqua Harry qui avait imité les deux autres.
— Parfait. S'il y en a une, il y en a peut-être d'autres, espéra Dawn. Maintenant, il faut qu'on trouve où sont stockés les enregistrements.
Seul Harry semblait plus ou moins comprendre ce qu'elle avait voulu dire par là.
— Peut-être qu'ils sauront nous renseigner ? fit Pansy en désignant un groupe de jeunes qui semblaient avoir bien arrosé leur soirée.
Dawn acquiesça et se dirigea vers eux pour leur poser des questions.
— Alors, t'en penses quoi des performances de Dawn sur le terrain ? Plutôt efficace, non ?
Ginny leva les yeux au ciel avant de se tourner vers Matthew, un sourire aux lèvres.
— Apparemment. Je ne sais toujours pas comment tu t'es débrouillé pour me convaincre de la mettre en équipe avec toi, mais il semblerait que tu aies eu raison.
Le reporter lui décocha un clin d'œil satisfait. La sorcière ne put qu'acquiescer. En effet, au vu du dossier qu'ils avaient pu constituer, ils avaient vraiment fait du bon boulot. Dommage que cela ait conduit à cette situation : la disparition du frère de Dawn.
Cette dernière revint vers eux et leur rapporta :
— Ils m'ont expliqué que tout ce qui est administratif et secrétariat se trouve dans ce bâtiment-là, fit elle en leur montrant l'endroit du doigt.
— En espérant qu'ils avaient encore suffisamment de sens de l'orientation pour indiquer le bon chemin, s'amusa Pansy.
Dawn lui lança un regard noir : elle n'avait vraiment pas le cœur à rire. Elle n'avait aucune idée de ce que pouvait être en train de subir son frère à l'heure qu'il était.
— Eh bien, pas même une personne pour surveiller les lieux la nuit ? constata Ginny en pénétrant dans le bâtiment après que Ron leur a signalé que le champ était libre.
— Faut croire que non, rétorqua Pansy.
La sorcière brune se demanda ce qu'elle faisait encore là, avec eux. Après tout, elle avait déjà bien participé à cette opération alors que ce n'était vraiment, mais vraiment pas ce qu'elle appréciait le plus faire. Et ce n'était pas non plus comme si elle partageait une quelconque relation d'amitié avec Dawn Darkwell. Mais bon, tant qu'elle ne mettait pas sa peau en péril, elle pouvait les accompagner encore un peu…
Ils se séparèrent en deux groupes pour fouiller les bureaux. En effet, seuls Harry et Dawn avaient une idée de ce qu'ils recherchaient. Et encore, ils ignoraient si l'établissement avait encore recours à des bandes vidéos ou si l'information était enregistrée directement de manière numérique.
Dawn, Matt et Ron ne trouvèrent rien de probant. Heureusement, Ginny les appela rapidement. Ils se hâtèrent de les rejoindre dans ce qui semblait être le bureau du directeur.
Harry invita la sorcière née-moldue à prendre sa place devant le moniteur déjà allumé, ce qu'elle s'empressa de faire. Elle fouilla parmi plusieurs dossiers quand elle mit enfin la main (ou plutôt le curseur de souris) sur ce qui les intéressait. Elle sortit le document fourni par l'opérateur afin de vérifier les heures d'enregistrement et ouvrit la vidéo correspondante. Tous se regroupèrent alors derrière elle pour pouvoir observer le film de ce qui s'était passé la veille.
— Là ! s'écria Dawn en pointant un personnage sur l'écran, faisant sursauter tous les autres.
— Mais je le reconnais, c'est… commença Matthew.
— John ! compléta sa coéquipière en même temps que lui. Tu penses qu'il pourrait l'avoir emmené…
— Je ne sais pas, mais ça vaut toujours le coup d'aller vérifier, confirma le reporter.
— Et si vous nous expliquiez ? proposa Ginny.
Et Dawn commença à raconter comment, déguisés en journalistes faisant du micro-trottoir, ils avaient rencontré cet homme qui prônait le mouvement Anti-sorciers, qu'ils avaient été amenés à le revoir pour lui poser davantage de questions et qu'à cette occasion, il les avait menés dans un hangar aménagé…
— En effet, ça vaut le coup d'aller y jeter un œil. À défaut d'y trouver Jonas, on pourra toujours trouver des indices pour retrouver la trace de cet homme, approuva la rédactrice en chef.
— En plus de ce qu'on visualise sur la vidéo, releva Ron. Je propose qu'on se sépare. Harry, Pansy, vous accompagnez Matthew là où ils ont rencontré ce fameux John.
— Mais… tenta de répliquer Dawn.
— Dawn, nous allons avoir besoin de toi avec nous pour reconstituer l'itinéraire emprunté par John, au cas où les autres ne trouveraient rien. Tu es celle qui connaît le mieux le coin et les technologies moldues, au cas où on devrait à nouveau y avoir recours.
La sorcière ne put qu'acquiescer devant ses arguments.
— On se tient au courant par Patronus, fit Harry alors que Matthew venait de transplaner en compagnie de Pansy.
— C'est ça. Bonne chance à vous ! lança Ron.
Matthew réapparut.
— Merci. À vous aussi, répondit le Sauveur avant que le journaliste ne le fasse transplaner à son tour.
Dawn repassa la vidéo et mit sur pause pour relever la plaque d'immatriculation du véhicule, au cas où. Au besoin, Matthew saurait faire appel à son ou ses contact(s) du Scotland Yard pour obtenir les coordonnées de son propriétaire. Elle remit en mode lecture pour observer la direction empruntée par la voiture. La journaliste lança le navigateur Internet afin de trouver une carte du quartier.
— Ok, donc il n'a pu qu'aller tout droit jusqu'à ce croisement-là, remarqua Ron.
— Jusqu'ici, en fait, le corrigea Dawn. Il n'a pas pu aller par là, car il s'agit d'un sens unique.
Ron et Ginny s'observèrent. Ils ne s'y connaissaient pas vraiment en circulation ou signalisation moldue.
— Ok. Alors, allons-y !
Les sorcières acquiescèrent aux paroles de l'Auror. Dawn glissa ses notes dans son sac et éteignit l'ordinateur avant de transplaner.
— Et maintenant, comment savoir le chemin qu'il a emprunté ? soupira Ginny.
Ron lança quelques sortilèges. Ce n'était pas évident, car de nombreux véhicules étaient également passés par ici depuis John. Cependant, il n'eut pas à chercher plus longtemps, car un cerf argenté fila jusqu'au sorcier.
— John Robertson, 28 Whitehall Road, Londres, déclara l'animal avant de se dissiper.
— Ils ont trouvé son adresse ! sourit Ginny, pleine d'espoir.
— Ce qui signifie que Jonas n'était pas au hangar… comprit Dawn, déçue que cette histoire ne soit pas encore terminée.
— Tu sais où ça se trouve, ça : 28 Whitehall Road ? demanda Ron.
La sorcière secoua négativement la tête puis soupira. Ils n'avaient plus qu'à retourner dans le bureau directorial de la Fac.
Le PC fut vite rallumé. Elle s'activa à rechercher l'adresse à localiser.
Les trois observèrent attentivement la carte, puis transplanèrent après avoir à nouveau éteint l'ordinateur.
— D'après ce qu'on vient de voir, ça devrait être par… là ! Regardez : la voiture de John est garée là ! s'exclama Dawn en faisant tout de même attention de ne pas trop hausser le ton.
Ron lança un sort de détection.
— Il est seul.
Dawn eut l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Ginny s'empressa de la soutenir.
— Nous allons l'interroger, Dawn. Il sait forcément où est ton frère.
— Oui. Je… je pense que je vais rester ici et vous laisser faire, murmura-t-elle alors.
Elle ne se voyait pas faire face à cet homme qui était à l'origine de l'enlèvement de Jonas. Cet homme avec lequel elle avait discuté à deux reprises.
Dawn reporta son attention sur le frère et la sœur qui pénétraient dans la demeure. Quelques secondes plus tard, elle sursauta en voyant son partenaire apparaître auprès d'elle, en compagnie de Pansy et Harry.
— Ils sont à l'intérieur ? s'enquit ce dernier.
— Oui. John est seul. Ils sont partis l'interroger.
— Seul ? releva Matthew en grimaçant.
Dawn confirma tristement. Elle commençait doucement à perdre espoir de retrouver Jonas indemne.
— Tu penses que je peux les rejoindre à l'intérieur ? demanda Harry.
La sorcière acquiesça.
À peine fut-il entré que Ginny sortit. Elle vint aussitôt à la rencontre de Matthew.
— Ils te demandent à l'intérieur.
Le journaliste valida d'un mouvement de tête et pénétra dans le logement à son tour.
-x-
— Il te reste du Véritaserum, il me semble… lui demanda Ron.
Les yeux de John se révulsèrent. Apparemment, il savait de quoi il s'agissait et n'était guère enchanté à l'idée d'y être soumis. Ils attendirent un peu que la potion fasse effet.
— Où est Jonas ? Le type que tu as enlevé, hier, à la Fac… commença à l'interroger Ron.
— Je n'ai enlevé personne. Vous délirez complètement !
— Nous vous avons vus sur un enregistrement, insista l'Auror.
— Il était parfaitement consentant quand il est monté en voiture avec moi.
Matthew acquiesça en fronçant les sourcils. Ron reprit :
— Et pourquoi n'est-il toujours pas rentré chez lui alors que plus de 24 h se sont écoulées depuis que tu l'as pris en tant que passager ?
L'homme pinça les lèvres pour s'empêcher de répondre.
— Où est Jonas ? répéta Matthew.
John écarquilla à nouveau les yeux en reconnaissant le journaliste.
— Vous… un sorcier ?! Votre copine aussi, je présume. Vous m'avez bien roulé !
Il fit une grimace dégoûtée avant de cracher par terre.
Ne se laissant pas le moins du monde impressionner, Matthew reprit :
— C'est son frère. Le gamin que tu as embarqué hier, qui a disparu, il s'agit de son frère. Alors tu vas tout de suite nous dire ce que tu sais ! s'énerva le journaliste.
— Sinon quoi ? le provoqua John.
Matthew attrapa une chaise, s'installa face à lui et, sans aucun scrupule, pénétra son esprit affaibli par le sérum de vérité.
— Matthew est legilimens ?! comprit alors Ron, vraiment étonnée.
Harry lui coula un regard en coin. Apparemment oui, il l'était, et il était à la recherche d'informations. Et même si cela était complètement illégal, il était prêt à fermer les yeux. Son ami aussi, apparemment.
— Je sais où se trouve Jonas, finit par dire Matthew en se levant de sa chaise et prenant la direction de la porte.
— Je pense qu'on ferait mieux de lui effacer la mémoire, soupira Harry.
Ron soupira également. Il avait l'impression d'avoir effacé la mémoire à beaucoup trop de personnes en une seule nuit. Puis ils s'empressèrent de quitter les lieux.
Ils se mirent rapidement d'accord pour transplaner à nouveau chez les parents de Dawn où Matthew pourrait leur raconter tout ce qu'il avait découvert, y compris aux parents Darkwell.
