Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Hello tout le monde ! Voici la dernière partie de cette nuit mouvementée. Je vous souhaite une bonne lecture !
Jour 14 : Mardi 29 septembre (partie 3/3)
Ils se mirent rapidement d'accord pour transplaner à nouveau chez les parents de Dawn où Matthew pourrait leur raconter tout ce qu'il avait découvert, y compris aux parents Darkwell.
-x-
— Voilà ce que je sais : John est venu chercher Jonas à sa sortie de cours. Le fait est que, malgré ce qu'on lui avait dit, Jonas a quand même confirmé vouloir s'inscrire sur le forum et a accepté de passer le fameux test de validation.
— Quel forum ? l'interrompit Ginny.
Dawn entreprit d'expliquer rapidement, afin que Matthew puisse poursuivre.
— Lorsqu'on a interviewé John la première fois, il nous a donné une adresse Internet pour qu'on puisse visualiser une vidéo, ce qu'on a fait aussitôt revenus ici, avec Matt. Et en effet, il s'agissait bien d'un interrogatoire de sorcier vu que nous connaissons tous le sorcier dont il était question : Horace Slughorn. Et cette vidéo possédait un lien vers un site pour ceux étant « Anti-sorciers ». On a voulu en apprendre plus à ce sujet, d'où notre seconde rencontre avec John. Il nous a expliqué qu'ils faisaient passer des tests pour valider les candidatures. Jonas avait déjà fait une demande d'inscription. Il y a une semaine, à peu près, il a reçu un message de confirmation avec proposition de rendez-vous. Comme depuis on a bien avancé dans l'enquête et ne sachant toujours pas vraiment à quoi s'attendre avec ce fameux test, on lui a dit de laisser tomber.
— Mais d'après ce que Matt vient de nous dire, il ne vous a pas écoutés, soupira Pansy.
Dawn acquiesça en grimaçant.
— Et pour Slughorn, il lui est arrivé quoi ? demanda Harry.
— Je me suis renseigné et il semble aller bien. Je n'ai pas bien compris le but de leur manœuvre, je dois l'admettre, répondit Matthew.
— Tout comme on ne sait toujours pas pourquoi, une fois par mois, ils laissent les corps des victimes près des monuments de guerre moldus, ajouta Dawn en secouant négativement la tête.
Certains acquiescèrent et Matt put reprendre :
— John a donc mené Jonas au lieu du rendez-vous. Je vous indiquerai où après. De là, il est juste reparti chez lui.
— Quoi ? C'est tout ?
— Pour cette fois. Mais John a déjà été témoin de ce qui se passe durant ces tests…
Il plongea sa main dans sa veste et en ressortit sa fiole de Véritaserum.
— Hein ? Mais comment s'en sont-ils procurés ? s'étonna Ginny.
— Les Kahn nous ont expliqué travailler avec un certain Preston Wax. Soit ce Preston Wax et Vesper sont une seule et même personne, soit ils travaillent en étroite collaboration, releva Ron.
— Toujours est-il qu'ils font passer des tests aux nouvelles recrues pour vérifier qu'ils sont vraiment anti-sorciers comme ils prétendent l'être… poursuivit Matthew.
Dawn était blanche comme un fantôme.
— Ce qui signifie que Jonas leur a peut-être tout dit sur nous et sur notre enquête. Ce qui signifie que la copine de Nicolas peut elle aussi être en danger, réalisa-t-elle.
Le reporter fronça les sourcils et acquiesça lentement.
— Si vous voulez, nous avons le numéro de Nicolas enregistré sur notre téléphone fixe, intervint Sonia.
— Parfait ! Merci, Sonia, sourit Matthew. Tu t'en occupes ou tu me laisses faire ? proposa-t-il à sa coéquipière.
— Vas-y, je te laisse t'en occuper.
Le sorcier opina du chef et rejoignit la mère de son amie pour qu'elle lui explique comment l'appareil fonctionnait.
— Ton frère connaît ton adresse, Dawn ? demanda Ron.
La sorcière ouvrit grand les yeux et acquiesça.
— Je garde tout sur moi, fit-elle en indiquant sa besace.
— Mais il y a fort à parier qu'ils sont venus te rendre une petite visite… Heureusement que tu n'étais pas chez toi, ajouta calmement le roux.
— Quant au dossier laissé au Journal, il ne risque rien. Enfin, normalement. Il faut des autorisations spéciales ou être au moins accompagné par un membre du journal pour y pénétrer, expliqua Ginny.
Matthew revint parmi eux. Tous l'observèrent pour savoir ce qui résultait de son appel.
— Nicolas – un ami de Jonas – va appeler sa copine pour savoir si elle va bien. Il rappellera ici. Sinon, il était avec elle il y a encore quelques heures, donc il n'y a pas vraiment de quoi s'inquiéter. Je lui ai juste dit de lui demander d'arrêter ses recherches pour le moment, trop risqué.
— Ce qui ne nous arrange pas pour notre dossier, grimaça Dawn.
— On parlait justement des documents : je suppose que tu ne gardes aucun papier chez toi non plus ? reprit Ron.
Matthew secoua négativement la tête.
— Et en ce qui concerne ma famille, Morgan est parti chez ses parents avec notre fils. Je l'ai prévenu aussitôt que j'ai appris la disparition de Jonas. C'est une procédure qu'on a décidé de mettre en place à cause de certaines de mes affaires. Et on savait tous les deux que celle-ci était vraiment sensible.
— C'est très bien, cautionna l'Auror.
— Tu as dit que tu savais où se trouve Jonas, tout à l'heure, intervint Harry.
— En fait, j'ai deux endroits à vous proposer d'explorer : là où John a déposé ton frère, fit-il en lançant un regard à Dawn, et celui où John s'est rendu plus d'une fois pour échanger avec d'autres mored… euh… sous-gérants du forum.
— Modérateurs, souffla Dawn.
— Ça me semble deux très bonnes pistes ! approuva Ron.
— J'espère qu'on sera suffisamment nombreux… soupira Harry.
— J'imagine que vous avez à nouveau besoin de l'ordinateur, fit le père en se dirigeant vers l'escalier sans même attendre de réponse.
Matthew lui emboita le pas.
Sonia semblait chamboulée. Elle espérait vraiment que son garçon se portait bien.
— Harry, Ginny ! Peut-être devriez-vous aller vérifier que tout va bien au Chicaneur, proposa le roux.
Les deux interpellés acquiescèrent et s'exécutèrent aussitôt.
— Quant à moi, je vais discrètement aller lancer un sort de détection devant chez vous, indiqua-t-il à Sonia.
La femme l'observa un peu surprise avant de comprendre. En effet, si Jonas avait avoué que sa sœur était une sorcière et que ce dernier disparaissait, il y avait fort à parier que celle-ci finirait par se rendre chez ses parents pour les aider. Sûrement n'avaient-ils pas conscience qu'ils transplanaient dans la cour arrière, à l'abri des regards.
L'Auror eut tôt fait de lui signaler un véhicule stationné un peu plus loin avec deux individus en planque.
— Je vais ajouter d'autres sortilèges anti-intrusion à votre maison, si vous le voulez bien, proposa Ron.
Sonia accepta de bon cœur. Elle savait que Dawn avait juste placé une barrière de base, juste « au cas où » et c'était tout.
-x-
Matthew venait de redescendre en compagnie du père de Dawn quand Ginny revint dans la demeure.
— Nous avons besoin de ta potion, indiqua-t-elle. Deux sorciers se sont introduits dans le Chicaneur.
— Comment ?
— Thomas.
Matt fronça les sourcils.
— Je montre les deux adresses et je t'accompagne.
Ginny ne put qu'acquiescer en regardant faire le journaliste. Elle comprenait qu'il préférait venir voir de lui-même que son frère se portait bien.
— Très bien, merci, Matthew, fit Ron.
Et ce dernier s'éclipsa en compagnie de sa patronne.
— Puisqu'il ne reste plus que nous trois, je propose qu'on aille d'abord à cet endroit, reprit le roux en indiquant l'adresse où John avait déposé Jonas la veille.
Dawn et Pansy acquiescèrent, les traits commençant à tirer à cause de la fatigue.
— Je peux vous proposer un café, intervint Sonia.
— Je pense que ce ne sera pas de refus. Merci, maman.
Les deux autres approuvèrent également. En effet, se redonner un petit coup de boost n'était pas du luxe dans leur situation.
-x-
Il y avait du mouvement, apparemment, dans le bâtiment qu'ils étaient en train d'observer de loin.
L'Auror lança son sort de détection.
— Ils sont cinq, là-dedans, énonça-t-il.
— Reste à espérer que Jonas soit encore à l'intérieur, souffla Dawn.
— On ferait peut-être mieux d'attendre que les autres nous rejoignent, suggéra Pansy, pas rassurée d'avoir à aller se battre.
Ron fit un signe négatif de la tête.
— Il n'y a que des moldus. Je pense qu'on peut facilement les immobiliser.
— Sachant que l'un d'entre eux est peut-être Jonas, insista Dawn. Ce qui fait qu'on serait trois sorciers contre quatre moldus, ça devrait aller…
En vérité, elle n'avait surtout qu'une seule hâte : pénétrer dans le bâtiment pour vérifier que son frère s'y trouvait et qu'il allait bien.
— Je vous propose de faire comme ça : l'un de nous nous couvrira à l'aide d'un bouclier, et les deux autres désarmeront si besoin et immobiliseront les moldus. Ça vous va ?
Dawn fronça les sourcils en secouant positivement la tête. Oui, se protéger d'un bouclier n'était pas une mauvaise idée. Après tout, les individus avaient peut-être des armes à feu sur eux.
— Je me charge du bouclier, annonça Pansy.
Elle lança aussitôt un sort qui fit apparaître une sorte de grosse barrière magique devant eux.
Ron ne put qu'acquiescer devant la qualité du sort.
— Allons-y ! déclara-t-il ensuite.
D'un coup de baguette, il fit voler la porte. Les moldus eurent à peine le temps de réagir que deux d'entre eux étaient déjà stupefixés au sol. Les deux autres les rejoignirent rapidement. Ils cherchèrent des yeux la cinquième personne mentionnée par Ron. Ce dernier, agacé, lança un autre sort de détection qui lui indiqua un placard. Ils s'avancèrent tous les droits prudemment vers le meuble et en ouvrirent la porte. Pansy laissa tomber le bouclier en voyant Dawn se précipiter sur l'individu en s'écriant :
— Jonas !
Ce dernier était bâillonné, pieds et mains liés, inconscient. La jeune femme s'empressa de vérifier son pouls. Elle soupira de soulagement en sentant les pulsations de son frère, même si elles étaient vraiment faibles. Ron l'aida à le hisser hors du meuble. Ils l'allongèrent par terre, tandis que Pansy sécurisait l'entrée de quelques sorts après avoir remis la porte en place. Ils s'empressèrent ensuite de lui retirer toutes ses entraves. En guise de boisson, l'ancienne Serpentard ne repéra que des canettes d'une boisson alcoolisée moldue. Pas vraiment l'idéal pour réhydrater le jeune homme.
— Jonas, c'est Dawn, tenta de l'appeler sa sœur.
— On ferait mieux de le ramener chez tes parents, proposa Ron.
— Ce n'est pas prudent de le transporter dans son état, souligna Pansy.
L'Auror secoua la tête.
— Je m'en occupe, ne vous inquiétez pas. Je ne sais pas comment vous voudriez qu'on rejoigne Ste Mangouste quand une opération tourne mal, si on n'était pas habitués à transporter des blessés, expliqua-t-il.
L'ancienne Serpentard ne put qu'acquiescer devant son explication.
— Je reste ici pour les surveiller, souffla-t-elle alors. Ça m'arrangerait que tu reviennes vite, Weasley.
L'homme lui envoya un sourire amusé avant de transplaner avec Jonas dans ses bras, rapidement suivi par Dawn.
Suivant les indications de Sonia, Ron allongea Jonas sur le canapé.
— J'y retourne, indiqua-t-il.
Dawn acquiesça. Peu de temps après, Harry, Ginny et Matthew pénétraient à leur tour dans le salon. Ils furent tous les trois soulagés de voir le jeune homme allongé sur le canapé. Dawn leur raconta rapidement ce qu'il s'était passé, suite à quoi le journaliste repartit rejoindre Pansy et Ron.
— On a de nouvelles informations concernant le dossier, mais j'imagine que Matthew t'expliquera tout ça plus tard… signala Ginny.
Sonia, soutenue par son mari, acquiesça.
— Vous devriez aller vous reposer, en effet, sourit-elle, fatiguée également. Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour nous cette nuit. Je suis tellement soulagée de retrouver mon Jonas saint et sauf…
Une larme solitaire s'échappa. Franck, plutôt discret, hocha la tête et leur tendit la main.
Les deux sorciers la lui serrèrent volontiers puis leur souhaitèrent une bonne nuit, avant de retourner à l'extérieur pour pouvoir transplaner chez eux.
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Soulagée de retrouver son fils en (presque) bonne santé, Sonia avait fini par s'effondrer de fatigue. Son mari l'avait alors, à ce moment-là, aussitôt conduite à son lit. Puis Ron, Pansy et Matthew étaient revenus de leur interrogatoire. La journaliste avait aussitôt pris congé pour aller se coucher.
— Bon, je vais pouvoir rentrer aussi, remarqua l'Auror tout en masquant un bâillement. Pour ce qui est de Preston Wax, j'essaierai de trouver des informations de mon côté, ok ?
Matthew lui offrit un sourire reconnaissant. Le plus urgent, cette nuit, avait été de retrouver Jonas. Maintenant que c'était fait, il allait pouvoir mettre à plat l'ensemble des informations qu'ils avaient récupérées ces dernières heures. Et il disposait surtout d'une autre adresse à visiter.
Il observa Ron prendre congé auprès de Dawn et Franck puis sortir dans le jardin. Il reporta son regard sur le jeune homme allongé dans le canapé du salon.
— Je vais y aller aussi. Je repasserai dans l'après-midi voir comment se porte Jonas… et surtout pour qu'on puisse parler de l'affaire, Dawn.
L'interpellée acquiesça. Elle ne comptait certainement pas bouger de là pour le moment.
— Jonas est en sécurité, maintenant, lui glissa son père. Tu peux aller te reposer dans son lit, d'accord ?
Elle acquiesça à nouveau, puis fit un dernier mouvement de tête en direction de son coéquipier avant de monter à l'étage.
— Merci beaucoup pour ce que tu as fait pour nous, Matthew, reprit Franck.
— Je n'aurais pas pu faire aussi vite si les autres n'avaient pas été là, souligna-t-il.
L'autre homme acquiesça.
— Merci quand même. Allez, file rejoindre les membres de ta famille qui doivent être en train de s'inquiéter pour toi !
Matthew esquissa un sourire.
— C'est pas faux. À demain, Franck.
Il sortit à son tour et transplana.
Comme pour le chapitre précédent : si vous voulez savoir ce qu'il se passe au Chicaneur ou lors de l'interrogatoire des moldus, je vous invite à lire le chapitre 66 de L'amour d'un père, mais cela n'est pas indispensable à la compréhension de l'histoire ;)
À bientôt !
