Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Hello ! J'espère que ce chapitre vous plaira. Bizz à tous et à bientôt !
Jour 17 : Vendredi 2 octobre
— Hello, Matt ! Dis-moi que tu as du nouveau pour aujourd'hui !
L'homme l'observa, amusé. Il comprenait qu'elle soit frustrée d'attendre que les choses évoluent enfin.
— Eh bien, je ne me suis pas encore rendu à la boîte de ton père, je me suis dit que tu m'en voudrais si j'y allais sans toi.
— Et tu n'as pas tort, confirma Dawn avec un sourire. J'ai hâte d'aller voir s'il y a quelque chose d'intéressant pour nous !
— Moi aussi. Sinon, comme tu me l'avais suggéré, j'ai vérifié les dossiers psychiatriques de Ste Mangouste…
— Oh ! Et donc ?
— Et donc, il y a bien des données sur le suivi des troubles mentaux, notamment ceux liés à la mémoire, mais rien qui ne soit pas normal dans ce secteur. J'ai quand même réalisé quelques copies, au cas où ça t'intéresserait, mais pour moi Ste Mangouste est hors de cause.
Il sortit lesdites copies de sa veste pour les tendre à sa collègue qui y jeta un œil aussitôt.
— Hum. D'accord. Ils ont l'air clean. Hormis le fait qu'ils mentent aux familles des victimes, mais c'est au moins ça de pris, souligna-t-elle en glissant les documents dans son sac.
Le sorcier ne répondit pas. Mentir aux familles était, en effet, déjà un délit.
-x-
Une enveloppe kraft était dans la boîte, accompagnée d'une lettre. Matthew tendit le message à sa collègue avant d'ouvrir l'enveloppe. Un sourire apparut sur ses lèvres. Sourire qui passa inaperçu auprès de Dawn, concentrée sur sa lecture, un léger sourire flottant sur ses lèvres, à elle aussi.
— Tiens, lui indiqua-t-il alors en lui tendant le paquet.
Dawn acquiesça et observa ce qu'il contenait.
— Oh, génial ! Virginie a vraiment fait du bon boulot, là !
— Allez, allons nous poser quelque part pour analyser tout ça, proposa le reporter.
— Oui, c'est sûr. On retourne à notre QG éphémère ?
Matthew acquiesça.
Les deux sorciers eurent tôt fait de transplaner pour rejoindre leur destination.
Dawn sortit les autres documents de son sac et entreprit de nouvelles associations.
— Je ne sais pas si on dispose de tous les noms de notre petit groupe de la nouvelle lune, mais on a déjà une jolie liste avec preuves à l'appui. Pas pour tous, encore, malheureusement, mais… je pense que tu es d'accord que, avec les informations fournies par Virginie, on va pouvoir aller chercher ce qu'il nous manque à la source, sourit la journaliste.
Matthew l'observait, les bras croisés, un sourire aux lèvres.
— En effet, je suis d'accord. Par contre, tu as conscience qu'on ne pourra pas publier ce qui concerne ces moldus dans le Chicaneur ?
— Pourquoi ? s'indigna-t-elle, les sourcils froncés.
— Dawn, réfléchis un peu… Que se passera-t-il si les sorciers ont toute cette liste de noms sous leurs yeux et qu'on leur indique, preuves à l'appui comme tu dis, qu'ils ont tué plusieurs sorciers au cours de l'année qui vient de s'écouler ?
— Ah. Ok. Donc on fait quoi de nos infos ? demanda-t-elle, un peu troublée.
— Je dirais bien qu'on pourra remettre une copie de tout ceci au Scotland Yard, mais peut-être ont-ils comme instructions de fermer les yeux ?
— On peut toujours essayer. Et au Bureau de l'Intérieur, aussi.
— Des copies à plusieurs autorités, c'est ce que tu es en train de préconiser ?
— Euh… oui. Quelque chose ne va pas, encore ? s'exaspéra-t-elle.
— Si, si, au contraire. Je préfère cette façon de penser. Je suppose qu'on pourra aussi envoyer une copie aux autorités sorcières, par exemple. Il ne faut juste pas que ça tombe entre les mains d'un sorcier lambda qui souhaiterait juste faire sa justice seul.
— Oui. J'ai parfaitement saisi les enjeux. Donc : finir de constituer notre dossier sur ces meurtres de la nouvelle lune, puis en transmettre des copies à qui de droit. Ça me va. Mais on est d'accord que sans donner de noms, on révélera quand même cette histoire dans le Chicaneur ? préféra vérifier sa collègue.
— Bien sûr. C'est d'ailleurs là-dessus qu'on enquêtait à la base.
— Oui. Même toi, je suis certaine que tu n'avais pas prévu que ça prendrait une telle ampleur et que ça viendrait incriminer également des sorciers.
— Non, tu as raison. Je ne l'ai pas vraiment venu venir, cette partie-là de notre affaire.
— Donc, pour l'heure, on visite ces quelques adresses ? fit Dawn en agitant quelques feuilles.
Sur celles-ci figuraient les noms et coordonnées des médecins, ainsi que leur planning de la semaine.
-x-
Alors qu'ils étaient en train de fouiller – recherches qui s'avéraient pour le moment peu fructueuses – une quatrième adresse en début d'après-midi, un hibou toqua à la fenêtre.
— Bonjour la discrétion ! remarqua Dawn.
L'homme alla ouvrir et récupéra le parchemin. Le hibou repartit aussitôt.
— L'un de mes contacts a repéré Dursley !
La sorcière fut aussitôt tout ouïe.
— Quoi ? C'est vrai ? Mais comment ? Et où est-il, alors ?
Matthew se mit à rire.
— Je savais que cette info te ferait plaisir. Apparemment, mon indic m'apprend qu'une conférence de presse est programmée pour ce soir, à cet endroit précis.
Il tendit une feuille de papier avec une adresse et un horaire indiqués dessus.
— Ok. Ça, c'est une bonne chose. On fait comment pour l'intercepter ?
— Nous deux ? On ne fera rien. Je vais prévenir mes autres contacts. Il est prévu que les sorciers utilisent, autant que faire se peut, le sortilège traceur que je t'avais montré pour pister Steeve Spencer.
Dawn acquiesça pour confirmer qu'elle se souvenait bien du sort.
— Quant à mon réseau moldu, ils essaieront de le filer à leur manière. Je les ai tous prévenus qu'ils étaient plusieurs sur le coup, qu'on tenait vraiment à choper cette personne… et si possible son conseiller.
— Ok. Si je comprends bien, tu ne comptes pas l'intercepter directement ?
— Non, en effet. Je préfèrerais qu'on coince Vesper aussi, expliqua-t-il.
— Oui, c'est sûr, ce serait génial de pouvoir les interroger tous les deux.
— Nous sommes donc d'accord.
— Mais… comme on n'a pas grand-chose à faire pour le moment, on pourra quand même tenter d'assister à cette fameuse conférence ?
Matthew fit une légère grimace devant son air suppliant et soupira.
— J'avoue que j'hésite… C'est très tentant, mais en même temps ultra risqué. Même si on a effacé bien des mémoires, ils savent qu'il se passe quelque chose… Et si ça se trouve, c'est même juste un satané piège pour nous mettre la main dessus. Je trouve que cette conférence tombe un peu trop au bon moment, non ?
— Malheureusement, je ne peux pas mettre ce que tu dis sur le compte d'une quelconque paranoïa, vu que c'est possible. On va être du genre à marcher sur des œufs, désormais. Mais…
Elle continuait de l'implorer du regard.
— Tu as très envie d'y aller quand même, c'est ça ? devina-t-il.
— Exactement.
Le reporter soupira à nouveau. Il ne pouvait lui en vouloir pour sa curiosité.
— J'y réfléchis.
Dawn retint un cri de victoire. Après tout, Matthew n'avait pas encore accepté.
— Ok. En attendant, on a encore une adresse à vérifier après celle-ci, reprit-elle à la place. Et comme je le pensais, c'est surtout le Dr Sanchez qui conservait toutes les informations chez lui. Difficile de relier les autres noms aux opérations, si ce n'est avec le témoignage de Miss Corbillard.
Son coéquipier approuva ses dires d'un mouvement de tête et ils se remirent au travail.
-x-
— Bon… ok, pour ce soir. Je préviens mon réseau de notre présence, comme ça, si quelque chose tourne mal, nous serons toujours couverts.
La journaliste sautilla brièvement de joie sur place, se faisant l'effet d'être une enfant. Elle toussota avant de reprendre sur un ton sérieux, qui ne dupa pas le moins du monde Matthew :
— Ah oui, parfait ! Et tu t'y prends comment pour les prévenir ?
— J'ai mes trucs… répondit-il avec un clin d'œil.
— J'espère vraiment qu'un jour, tu m'en apprendras davantage, soupira-t-elle.
— Eh oui, un jour, peut-être… Qui sait ?
— Hum… Quant à moi, je vais prévenir Molly de mon absence au dîner de ce soir. Ça évitera qu'elle m'attende pour rien… et je ne voudrais surtout pas paraître impolie alors qu'elle m'héberge gentiment.
Matthew acquiesça.
-x-
Grimés et sous sort de Désillusion, ils observaient la scène de loin.
— Toute la difficulté va résider dans le choix des objets à suivre… Je pense que quelqu'un va lancer le sortilège sur le véhicule que Dursley utilisera à la fin de cette conférence, mais ce serait bien si quelqu'un pouvait viser discrètement ses vêtements, par exemple. Même s'il se changera probablement demain, cela nous permettrait de savoir où il s'est arrêté pour la nuit, lui expliqua Matthew d'une manière détachée, à ses côtés.
Dawn secoua la tête distraitement. La voix de Dursley était suffisamment relayée pour qu'ils puissent entendre ses paroles. Elle ne comprenait pas comment des journalistes pouvaient continuer de s'intéresser à lui de cette façon, même si cela les arrangeait bien dans leur enquête. Les propos tenus étaient vraiment malveillants. La sorcière se demandait quelle était la limite entre la liberté d'expression et l'incitation à la haine.
— Tu penses que certaines autorités britanniques sont aussi dans le coup ? souffla-t-elle alors à son coéquipier.
Elle sentit son regard se poser sur elle. Les secondes s'écoulèrent en silence, tandis qu'elle attendait une réponse.
— Pourquoi te poses-tu la question ? finit-il par demander en retour.
Dawn serra les dents puis se tourna vers Matthew :
— Tu ne pourrais pas juste répondre à ma question, au lieu de me la retourner, pour une fois ? grommela-t-elle pour éviter d'attirer l'attention sur eux.
— J'aime comprendre ta façon de penser, c'est tout, répliqua-t-il en levant les mains en signe de paix.
— Eh bah, ça m'agace !
— Oui, je vois ça.
Il soupira.
— Et si nous décidions de remettre cette conversation à plus tard ?
Elle s'apprêta à rétorquer quelque chose, mais il fit un geste vaste devant lui. La sorcière comprit alors le message et acquiesça. Matthew avait raison. Il valait mieux qu'ils discutent de tout cela loin des oreilles indiscrètes. Elle entendit la foule applaudir, mais ne chercha pas à l'imiter. Il n'y avait vraiment rien à acclamer dans ce qui venait d'être dit.
— Je pense que j'en ai assez vu. Laissons ton équipe faire son travail.
Le journaliste approuva d'un mouvement de tête.
-x-
— Je ne sais pas, pour les autorités moldus. Je n'ai pas vraiment idée de qui décide quoi et comment ils sont organisés, dans ce monde, expliqua-t-il à sa collègue, après s'être démaquillé. C'est surtout grâce à mes contacts que j'arrive à gérer certaines informations. Je m'y connais de mieux en mieux, j'en apprends tous les jours, mais ça ne suffit pas.
Dawn acquiesça.
— Je comprends. Et je pense que tu t'en sors déjà vraiment bien, pour un sorcier, tu sais ? Tu m'as demandé pourquoi je me posais la question. En fait, ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion que c'est étrange que personne n'ait au moins demandé à ce forum de changer de nom. « Xenophobia », quoi ! C'est comme si, chez les sorciers, un groupe venait à se créer, s'appelait les « Neo Mangemorts » et que les autorités les laissaient faire sans intervenir…
— D'accord. Je comprends où tu veux en venir. Merci pour l'exemple. Donc oui, vu sous cet angle, ça me paraît bizarre aussi.
— Je sais qu'il y a la liberté d'expression et tout ça, ce qui protège pas mal, mais là, c'est quasiment une pancarte incitant à l'intolérance, même pour quelqu'un qui ne connait pas les détails du site. Et il y a des lois contre ça. Enfin… je sais que c'est plus compliqué que ça, en vérité, mais… je ne sais pas. J'ai vraiment l'impression que certaines autorités sont mêlées à tout ça.
— Tu sais quoi, Dawn ?
Ses yeux papillotèrent. Elle avait comme l'impression d'avoir été interrompue dans son raisonnement, alors qu'elle venait de terminer. Peut-être à cause du ton de son partenaire qui semblait en décalage avec ce qu'elle était en train de lui dire…
— Euh… je ne sais pas. Quoi ? chercha-t-elle à savoir en fronçant les sourcils.
— Peut-être as-tu raison, peut-être pas. Arrête de te prendre la tête avec ça. Dis-toi que bientôt, nous en saurons plus, d'accord ?
Ses sourcils se froncèrent davantage, puis finirent par se relâcher. Elle eut alors l'impression que le poids qui pesait sur ses épaules s'allégeait. Elle inspira et expira profondément avant d'acquiescer.
— Oui, tu as raison.
— Je sais que j'ai raison. Je sais aussi que ce n'est pas toujours facile de faire la part des choses et de réussir à se détacher de ce qui nous encombre l'esprit pour rien. Ça s'apprend. Ça se pratique, énonça-t-il doucement.
Dawn ne put que hocher positivement la tête.
— Bon, je pense qu'on peut se séparer là pour ce soir, proposa le sorcier.
— Euh… attends ! Je… En fait, je sais que Ginny et sa famille mangent au Terrier ce soir et je n'ai pas très envie d'arriver en plein milieu du repas, donc…
Matthew éclata de rire et lui attrapa le poignet.
— Allez, viens. Je te fais transplaner dans notre repaire secret des derniers jours.
— Tu es sûr ? Je ne veux pas m'imposer, tu sais…
— Tu as dit que tu voulais rencontrer Harvey, l'autre fois, non ? Eh bien, c'est l'occasion. Je t'invite à dîner chez moi, Dawn, ça ne se refuse pas !
La sorcière éclata de rire et finit par rendre les armes.
— Bon, ok.
— Mais juste une chose ! l'avertit Matthew.
— Euh, oui ? Je t'écoute ? s'inquiéta Dawn.
— On ne parle pas du travail de toute la soirée, ok ?
Elle se remit à rire.
— Ok. Promis.
L'homme sourit en retour, puis ils transplanèrent.
