Genre : Enquête
Rating : M = pour certaines "images"
Personnages : Dawn Darkwell et Matthew Monnory, tous les deux journalistes du Chicaneur, tenu par Ginny et Luna (cf L'amour d'un père)
Disclamer : Merci à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. L'intrigue et les personnages principaux m'appartiennent, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.
Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.
Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?
Notes : Coucou tout le monde ! Voici le chapitre 26... fraîchement terminé. J'essaie de vous poster le 27 avant le chap.78 de L'amour d'un père, mais il faut d'abord que je l'écrive ! XD J'espère que je n'ai pas laissé passer trop d'erreurs, vu que je n'ai pas fait beaucoup de relectures. Je vous souhaite tout de même une bonne lecture.
Julie : Merci beaucoup pour ta review et de m'avoir lue. Ça me fait vraiment plaisir ^^ J'espère que les quelques chapitres restants te plairont. Bizz !
Jour 20 : Lundi 5 octobre (matin)
Même si c'était ce qu'ils avaient convenu, Dawn fut surprise de voir débouler Ron au Terrier, en ce lundi matin, 9 h. Surprise qui se transforma aussitôt en soulagement.
— Ils sont ensemble !
Elle éclata de rire en jetant un regard à Molly.
— Ronald Weasley ! Il me semble que ce n'est pas de cette façon que je t'ai éduqué !
Le sorcier roux se mit à rire doucement et alla embrasser sa mère.
— Bonjour, maman. Est-ce que tu vas bien ?
— Hum. Je préfère ça, râla la sorcière pour la forme en lui rendant son étreinte.
— Ça ne te dérange pas que je t'emprunte ton invitée ? lui demanda-t-il.
— Non, bien sûr que non. Il s'agit de votre travail, après tout. Enfin, si j'ai bien compris…
— C'est tout à fait ça, Molly, merci, sourit Dawn.
Elle appréciait beaucoup la mère de Ron, mais elle ne se voyait pas passer une nouvelle journée entière en sa compagnie.
— Je te fais transplaner au point de rendez-vous que j'ai convenu avec Matthew, ok ?
— Ok, je suis prête, sourit la journaliste en tendant son bras vers l'Auror. Ne m'attendez pas pour le déjeuner, Molly. Je ne sais pas combien de temps…
— Mais oui, mais oui. Ne fais pas attendre ton partenaire plus longtemps ! l'interrompit-elle. Passez une bonne journée, tous les deux.
Ceux-ci lui répondirent avec un sourire avant que Ron ne transplane avec Dawn.
Elle n'eut même pas le temps de saluer son coéquipier qu'elle sentit l'Auror lui jeter le sortilège de Désillusion. Elle acquiesça.
— Merci, Ron. Hello, Matt ! Alors, où sont-ils ?
— Salut, partenaire ! Tu vas bien ?
Elle lui jeta un regard noir.
— Oui, je vais bien, merci de t'en inquiéter. Et même si ta mère est très gentille, Ron, fit-elle en se tournant vers l'autre sorcier, ce week-end bloquée au Terrier m'a semblé interminable ! Et je pense qu'attendre après des nouvelles n'a certainement pas aidé.
— Hum. C'est sûr, approuva Ron en secouant la tête, amusé.
— Désolé pour ça, grimaça Matthew d'un air contrit.
— Tu as pensé à vérifier le courrier de mon père, au moins ?
— Bien sûr. Tu penses bien que je te l'aurais transmis s'il y avait eu quoi que ce soit de nouveau… Sinon, pour répondre à ta toute première question : ils sont en train de discuter dans ce local, expliqua-t-il en désignant une bâtisse en contrebas.
— D'accord, souffla-t-elle en acquiesçant.
Le journaliste reprit, surtout à l'intention de l'Auror :
— Voilà le programme : je vais essayer de prévenir les autres personnes en planque pour voir si certains veulent participer. Si jamais ce Vesper est bel et bien un sorcier, je ne suis pas certain qu'on fera le poids à n'intervenir qu'à deux, avec Dawn.
— J'en suis. Pas de problème.
— Merci. Je vais essayer de détecter les autres. Je reviens.
Matthew transplana. La femme observa le local en se triturant les doigts.
— Je te sens stressée, releva le roux.
— Un peu, oui. J'espère que cette opération sera une réussite.
— Je comprends. Et j'avoue que j'ai les mêmes attentes que toi. Je ne devrais pas être là, normalement…
— Je sais. Merci beaucoup de nous aider comme tu le fais, alors que ça met ta carrière en danger.
— Oh, ce n'est rien… rougit l'Auror.
Dawn acquiesça et le silence s'installa paisiblement entre eux. Matthew réapparut à leur côté peu de temps après.
— Voilà, j'ai trois autres sorciers prêts à intervenir avec nous. Les autres resteront à l'extérieur pour les immobiliser s'ils tentent de s'enfuir et les moldus restent en observation.
— Tes moldus sont au courant que tu es un sorcier ? releva Dawn, un peu surprise.
— Bien sûr, sourit le journaliste sans entrer davantage dans les détails.
— Tu as prévu un signal ? demanda Ron.
— Oui : moi et Dawn allant toquer à leur porte, expliqua-t-il
— Ah, carrément ! s'exclama la sorcière.
— Tu n'es pas d'accord ?
— Oh, si. Je te suis à cent pour cent.
Elle pensa à son frère, ce qui lui donna une détermination nouvelle.
— Bon, ben, t'as juste à me dire quand tu te sens prête, sourit le journaliste.
— Allons-y, alors ! répondit Dawn en sortant sa baguette qu'elle dissimula dans sa manche.
Matthew en fit autant avant de s'avancer vers le bâtiment.
— À toi l'honneur, partenaire ! l'invita-t-il à toquer, une fois devant la porte.
La sorcière s'exécuta.
— Qu'est-ce que c'est ? aboya Vernon Dursley en leur ouvrant la porte.
Dawn pointa sa baguette sur lui et il se trouva immobilisé avant même de comprendre ce qu'il lui arrivait. Des sorciers transplanèrent à leurs côtés, poussèrent le moldu et immobilisèrent rapidement l'autre homme.
— Bon, finalement, plutôt correcte comme intervention ! Nous allons transplaner ailleurs, indiqua Matthew. Qui sait où se trouve l'usine de Dursley ? demanda-t-il aux autres sorciers, en désignant le moldu du regard.
Deux types répondirent.
— Parfait. On va donc transplaner par groupes de trois là-bas. Pour le moment, je vous abandonne le temps de prévenir les autres, ok ?
Dawn acquiesça et profita de l'absence de son collègue pour observer plus attentivement leurs deux « prisonniers ».
Les yeux de Vernon Dursley lançaient des éclairs. Il était clairement furibond de s'être ainsi fait avoir, par des sorciers, de surcroit. Elle reporta son attention sur l'autre homme, cette énigme sur pattes. Lui aussi semblait assassiner tout le monde du regard. Et Dawn aurait bien voulu posséder la faculté de Matthew de pénétrer dans sa tête pour savoir à quoi il pouvait bien être en train de penser actuellement. Elle soupira de satisfaction lorsque son collègue revint auprès d'eux et leur signala qu'ils pouvaient y aller. L'une des deux formes floues empoigna Vesper avec Dawn, tandis que l'autre avec Matthew s'occupaient de Dursley. Ils transplanèrent.
-x-
Comme suggéré par Dawn, ils avaient placé leurs prisonniers dans deux pièces séparées puis avaient ôté leur sort de Désillusion.
— Finalement, Ron n'est pas venu avec nous ? osa enfin demander la sorcière, préférant taire son nom devant les autres.
— Non, il préférait ne pas prendre le risque de griller sa couverture. Il est resté là-bas pour surveiller la bâtisse, au cas où notre groupe de nettoyeurs venait à passer.
Les yeux de la journaliste s'écarquillèrent.
— Oh ! Ce n'est pas bête, en effet. Si on pouvait les coincer, eux aussi, pour avoir leurs identités, ce serait super !
Matthew sourit.
— C'est sûr. Mais peut-être ont-ils l'habitude d'attendre des instructions pour passer, et comme Vesper et Dursley sont avec nous…
— Oui. Je comprends. Mais ça vaut la peine de surveiller au cas où, valida Dawn.
— Exactement. Par contre, je ne sais pas comment on va faire pour interroger ce Vesper : c'est un occlumens averti. Ses protections sont trop solides pour que je puisse espérer passer sa défense. Je crains qu'il ne résiste aussi au Véritaserum. Donc on va le garder immobilisé pour le moment, sous bonne garde. On va commencer par en apprendre plus par l'autre, expliqua le reporter.
Dawn acquiesça, pressée d'en savoir enfin davantage.
Son coéquipier fit ingurgiter le sérum de vérité à Dursley et ils attendirent quelques minutes avant de lui libérer la parole.
Bien évidemment, un flot d'injures sortit aussitôt de sa bouche.
Comme il en avait pris l'habitude lors des différents interrogatoires qu'il avait eu à mener ces derniers temps, Matthew attrapa une chaise et s'installa devant l'autre type, à une distance suffisante pour ne pas risquer de se recevoir un crachat dans la figure.
— Bon, on va commencer avec une question simple : qui êtes-vous ?
— Comme si tu ne le savais pas, espèce de déchet de l'humanité !
— Comment vous appelez-vous, insista le journaliste.
Dawn observait la scène avec intérêt. Elle avait hâte de voir ce vieil homme craquer sous l'effet du Véritaserum. D'un autre côté, elle réalisait qu'ils avaient eu de la chance que les moldus n'étaient pas des experts comme Matthew avec cette potion, sans quoi Jonas en aurait révélé bien plus malgré lui.
Au bout de plusieurs demandes, il répondit enfin :
— Vernon Dursley.
— Ah ben voilà, je pensais bien que vous n'étiez quand même pas idiot au point de ne même pas connaître votre propre nom ! sourit méchamment Matthew.
Un sourire du même type s'étira sur les lèvres de la sorcière.
— Bien. Maintenant, expliquez-moi comment vous avez connu ce « Vesper ».
— Il s'est présenté à moi en me proposant ses services d'avocat alors que mon usine était eu bord de la faillite, expliqua Vernon.
— Saviez-vous qu'il était sorcier ?
— Vesper ? Sorcier ? Jamais de la vie ! répliqua-t-il en riant grassement.
— Il se pourrait bien que ce soit le cas et que « Vesper » ne soit même pas sa véritable identité. Je pense même que l'homme que vous connaissez ne se présentait pas à vous sous sa véritable apparence.
Vernon secoua vivement la tête négativement.
— Impossible. Pas avec tout ce qu'on a fait. Non. C'est impossible.
— Et de quoi êtes-vous donc en train de parler ? Qu'avez-vous fait, ensemble ?
L'homme serra les dents.
— Parlez-nous du forum Anti-sorciers, Xenophobia… dévia Matthew. Comment s'est-il créé et pourquoi ?
— Je déteste les gens de votre espèce !
— Ça, merci, on l'avait compris. Alors, ce forum ?
— Après le divorce, je me suis retrouvé seul. Je me suis d'abord concentré sur mon entreprise, puis lorsqu'il n'y a plus eu grand-chose à faire et que je me suis retrouvé avec du temps à tuer, j'ai commencé à passer du temps sur Internet. Un jour que je repensais à tout ce qui s'était passé dans ma vie, j'ai décidé de fonder un forum.
Dawn ouvrit de grands yeux surpris. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce que Dursley soit le créateur de ce site. À le regarder, elle ne l'imaginait pas avoir des connaissances en informatique.
— J'ai commencé à mettre en ligne tout ce que je savais de votre monde, histoire que d'autres soient avertis de votre existence et surtout de votre malfaisance.
— Mais personne ne sait que c'est vous qui avez créé ce forum… releva la sorcière.
— Non. Je ne voulais surtout pas que l'un d'entre vous s'en rende compte et remonte à la source. Je sais de quoi vous êtes capables, sales monstres !
— Pourtant, vous, en tant que Vernon Dursley, vous n'êtes pas très apprécié sur la toile. Nous avons eu l'occasion de parler à l'un de vos modérateurs et il n'avait clairement pas une haute estime de vous ! insista Dawn.
L'homme grimaça.
— Qui a eu l'idée de faire passer des tests d'entrée ? reprit Matthew.
— Moi. Dès le départ, il y a eu des tests.
— Mais ces tests ont évolué avec l'arrivée de Vesper, n'est-ce pas ?
— En effet. Il m'a conseillé de renforcer les vérifications. Comme j'ai trouvé que c'était une bonne solution pour écarter les indésirables, je l'ai validé.
— Par indésirables, je suppose que vous parlez des sorciers.
— Qui d'autres ? grogna Vernon.
— Et vous êtes également au courant des mails comportant un sondage, envoyés à vos anciens salariés ?
— Bien sûr.
— D'accord. En quoi consistaient-ils, alors ?
— D'une part, inciter les anciens salariés à découvrir mon forum d'autre part, à dénoncer les membres de leur famille qu'ils savaient ou soupçonnaient être des sorciers.
— Et que faisiez-vous de ces informations ?
— On les rassemblait dans une base de données.
— Et où se trouve-t-elle, cette base de données.
Dawn observa leur prisonnier froncer les sourcils pour lutter contre la potion. Il n'avait apparemment aucune envie de divulguer cette information.
— Sur mon ordinateur.
Matthew lança un regard à sa collègue.
— Et votre ordinateur, où se trouve-t-il ? insista-t-il donc.
— Chez moi.
— Pourtant, vous ne semblez pas beaucoup vous y rendre et surtout dormir à l'extérieur, releva la journaliste.
— Pour brouiller les pistes.
— Encore un conseil de Vesper ? proposa le reporter.
— Oui.
— D'accord. Et donc, quelle est votre adresse ? sourit Matthew.
Comme Vernon ne semblait vraiment pas vouloir répondre, il décida qu'il était temps de percer sa barrière mentale.
— Tu as de quoi noter, Dawn ?
Il lui confia l'adresse détectée.
— Espèce d'ordure ! siffla l'homme immobilisé.
— Bien sûr. C'est sûrement moi qui me suis amusé à analyser la boîte crânienne des gens, dernièrement, rétorqua Matthew.
Vernon blêmit.
— D'ailleurs, que pouvez-vous me dire sur cette pratique ? D'où vous est venue cette idée ?
L'homme garda les lèvres scellées.
— Était-ce encore une idée suggérée par Vesper ?
— Oui.
— Et pourquoi avez-vous décidé de l'appliquer, celle-ci ?
— Parce que, tout comme lui, j'ai les sorciers en horreur. La sœur de mon ex-femme était comme eux : née sorcière dans une famille sans pouvoir magique. Une erreur de la nature. Sans elle, on n'aurait pas eu à être confrontés à Harry et tous les monstres de son monde, que ce soient les créatures ou les gens comme vous. Le but est donc de comprendre ce qui différencie des gens comme ça des personnes normales. Comprendre d'où vient leur tare et ainsi espérer trouver des solutions pour l'endiguer.
Matthew fut soulagé que seule Dawn fût également présente dans cette pièce avec lui, car l'individu aurait pu facilement être victime d'un sortilège bien senti. Il observa donc sa partenaire. Il voyait sa mâchoire contractée. Il lui fit un sourire qu'il espéra apaisant lorsque le regard de la sorcière se détacha de Vernon pour se poser sur lui.
— Avez-vous déjà assisté à l'une de ces opérations ? relança le journaliste.
— Non. Ce sont les résultats qui m'intéressent.
— Pourquoi laisser les corps ? Vous saviez que ça attirerait l'attention, pourtant, non ? Surtout à la façon d'un serial killer…
— C'était comme un message pour dire aux sorciers qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans notre monde. Qu'ils n'avaient pas leur place sur notre planète, cracha le moustachu.
— Pourquoi vous exposer ainsi au danger que quelqu'un remonte la piste jusqu'à vous ?
— …
— Parce que c'est ce qu'on a fait. Sans ça, vous ne seriez pas ligoté à cette chaise à subir mon interrogatoire.
— Je vous emmerde !
— C'est réciproque, sourit Matthew. Pourquoi les monuments historiques ?
— Pour faire comprendre aux sorciers que même ceux sans pouvoir sont parfaitement capables de repousser les indésirables…
— Ok, ok. Je pense qu'on avait déjà bien compris le message. Et dire qu'on a essayé de trouver quelque chose de plus… subliminal, de plus recherché… J'avoue être déçu, expliqua le reporter en soupirant tristement.
Dawn éclata de rire devant la scène de son collègue, même si elle était complètement d'accord avec lui. Cela sembla enrager Dursley davantage.
-x-
— Qu'est-ce qu'on fait, maintenant, pour Vesper ? demanda Dawn à Matthew, une fois qu'ils furent sortis de la pièce.
— Déjà, on va attendre que son Polynectar ne fasse plus effet pour voir si on a véritablement affaire à ce Preston Wax.
— Parce que tu sais à quoi il ressemble, toi ?
— Oui, je me suis renseigné…
Il tira un porte-document de la poche de sa veste et chercha dedans.
— Tiens. Désolé d'avoir oublié de te partager cette information.
Dawn fit un mouvement évasif de la tête en attrapant la photographie.
— Ok. Mais… une fois qu'on aura établi que c'est bien lui, tu comptes t'y prendre comment avec son mental d'acier ?
— Nous verrons bien à ce moment-là, soupira Matthew. Comme on n'a aucune idée de la durée de son Polynectar et que je commence à avoir faim, ça te dit d'aller manger un morceau ?
Comme en réponse à ce que venait de proposer son coéquipier, Dawn sentit son estomac se contracter. Elle soupira.
— Oui. Je crois que je commence à avoir faim aussi.
— Je t'emmène chez moi.
— Encore ?!
L'homme se mit à rire.
— Dis tout de suite que tu as mal mangé, l'autre soir !
— Ce n'est pas ce que je voulais dire. C'était très bon, au contraire. C'est juste que je ne veux pas…
— Déranger ? T'imposer ? T'as pas l'impression de te répéter ?
Dawn fit une légère grimace. Matthew reprit :
— Le fait est qu'on ne peut pas trop se permettre d'aller manger à l'extérieur, là. Surtout alors que nous sommes si près du but !
— Et dans une situation pas très légale, je suppose… glissa-t-elle, bien consciente de son euphémisme. Je comprends. Et : ça va ? Ça ne craint rien, ici ? Vesper, s'il est vraiment ce sorcier, ne risque-t-il pas de réussir à se libérer et s'échapper ?
— Hum. Tu as raison de t'inquiéter. Je vais prévenir les autres de notre départ. Puis on passe voir si tout va bien pour Ron avant qu'on aille manger, ça te va ?
— Parfait.
Lorsque le journaliste fut de nouveau près d'elle, ils se jetèrent le sortilège de camouflage avant de transplaner.
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Matt fronça les sourcils.
— Mais où est-il ?
— Tu crois qu'il a eu un problème ? s'alarma aussitôt sa coéquipière.
— Hum… Retourne à l'usine, je vais vérifier auprès des autres personnes qui étaient en planque, ok ?
— Ça me semble plus prudent, oui, soupira Dawn avant de transplaner.
Le reporter transplana juste après elle.
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Dawn sursauta lorsque Matt arriva enfin à son tour dans l'usine.
— Il faudra que je trouve comment tous les remercier quand ce sera terminé, soupira-t-il.
— De ? Tes contacts ?
— Ouais.
— Alors, pour Ron ? s'empressa-t-elle de lui demander.
— Les nettoyeurs sont passés. Mais au lieu de les arrêter, il a averti mes gars en planque – ne me demande pas comment il les a repérés – de ne pas intervenir et il a placé un sortilège traceur sur leur véhicule.
— C'est une bonne idée, mais si les personnes se séparent ?
— J'ai des photos. On pourra toujours rechercher qui est qui plus tard. Pour en revenir à Ron et aux autres… j'ai un peu perdu leur trace, pour le coup, grimaça-t-il. J'espère que l'un d'eux songera à m'avertir bientôt.
La journaliste fronça les sourcils.
— Oui. J'espère qu'il ne leur est rien arrivé, surtout.
— Je l'espère aussi, Dawn…
Matthew ne semblait vraiment pas rassuré.
— Du coup, euh… ta proposition d'aller manger, elle tient toujours ? tenta la sorcière.
— Ouais, viens. De toute façon, je ne peux rien faire de plus à ce sujet pour le moment. Juste attendre. Je vais prévenir les autres et on y va.
Dawn acquiesça. Peu de temps après, Matt la faisait transplaner.
