Résumé : Matthew Monnory, reporter pour le Chicaneur, découvre que des sorciers se font tuer dans le monde moldu et que Ste Mangouste maquille ces faits en accidents auprès des familles. Après quelques recherches, il réussit à constituer un dossier qu'il présente à sa patronne : Ginny Potter. Cette dernière lui demande de creuser davantage avec l'aide d'une coéquipière : Dawn Darkwell.

Avertissement : Il s'agit ici d'une fic centrée sur 2 OC, liée à mon autre fic intitulée L'amour d'un père. Néanmoins, elle peut tout à fait se lire indépendamment de l'autre si vous le souhaitez.

Publication : J'ai écrit cette fic avec un découpage en "jours". Les chapitres ne seront donc pas vraiment équilibrés. Et je découperai en 2 parties (3 pour le 14e jour) les journées de plus de 4 000 mots. Pour la fréquence : tous les lundis, ça vous convient ?


Notes : Hello ! Et voici la fin de ce 20e jour d'enquête ;) Maintenant, je peux me concentrer sur le 21e jour (qui comprend le chap.78 de L'amour d'un père ^^). Bonne lecture et à bientôt !


Jour 20 : Lundi 5 octobre (soirée)

La porte d'entrée de l'usine explosa au moment où l'Auror les fit transplaner, signe que les protections n'étaient effectivement plus en place.

— Deuxième fois en peu de temps qu'on s'éclipse de justesse ! s'affola Dawn.

— J'espère que tout le monde était bien parti, souffla Matthew, inquiet.

Mais il ne pouvait plus faire grand-chose, désormais.

— Où sommes-nous ? demanda la journaliste à l'Auror.

Ron ôta son sort de Désillusion avant de leur faire signe de le suivre hors de la ruelle dans laquelle ils étaient apparus. Ils s'arrêtèrent devant une barrière.

— Voici la maison de mon frère George. C'est une rue moldue, ici, et la femme de George, Angelina, a des amis qui n'habitent pas loin, il me semble.

— Oh, parfait ! Tu penses à tout, c'est génial ! le complimenta Dawn, sans retenue aucune.

— Oh, euh… ouais, je suppose, répondit-il, rouge de gêne, avant d'aller frapper à la porte de son frère.

Ils n'attendirent pas longtemps avant que celle-ci s'ouvre.

— Ron ? Mais qu'est-ce que…

George Weasley fronça les sourcils en les observant tous les trois, puis s'effaça pour les inviter à entrer dans la demeure.

— Je pense qu'au chaud et à l'abri des oreilles indiscrètes, ce sera mieux pour les explications, justifia-t-il avec un sourire.

Dawn et Matthew suivirent Ron jusqu'à la pièce à vivre. Une cuisine ouverte donnait sur un salon au milieu duquel une fillette jouait sur un tapis épais. Elle observa les invités entrer et bondit sur ses pieds avec un grand sourire.

— Oncle Ron ! l'accueillit-elle, ravie.

L'Auror s'empressa d'aller la serrer dans ses bras.

— Allez-y, installez-vous, proposa George aux journalistes en désignant les chaises autour de la table, les coupant dans leur observation.

— Un thé ? Un café ? leur proposa Angelina de la cuisine.

— Un café, s'il vous plaît, répondit Dawn en songeant à la quantité de travail qui les attendait encore.

— Idem, ajouta Matthew.

Une fois servis, les journalistes entreprirent de se présenter et d'expliquer dans les grandes lignes la raison de leur présence ici, tandis que Ron s'occupait de distraire sa nièce.

— Ça va encore faire du bruit, tout ça, soupira Angeline. Est-ce vraiment nécessaire ?

George montra son soutien à sa femme en acquiesçant à ses paroles.

— Je pense, oui, confirma Dawn.

Le couple s'observa et la femme finit par soupirer.

— Je vais vous conduire chez mes amis. Je pense que vous serez plus à l'aise là-bas pour travailler sur vos appareils informatiques.

— Oui, merci, approuva Matthew avec un léger sourire.

Ils se levèrent de table, suscitant l'intérêt de l'Auror.

— Merci, fit-il à l'adresse de son frère et sa belle-sœur.

Puis, se concentrant sur les deux employés de Ginny :

— Je pense que je vais vous abandonner là pour ce soir.

— Bien sûr, merci beaucoup pour ton aide, Ron, répondit le brun en échangeant une poignée de main avec lui.

Dawn se contenta de sourire. Après l'aide qu'il leur avait fournie, il pouvait bien retourner dans sa famille. En songeant à cela, elle se retourna vers son coéquipier.

— Ne veux-tu pas prévenir Morgan ?

— C'est gentil de t'en inquiéter, mais c'est bon. Il sait depuis vendredi, quand on a localisé Dursley, que cette situation allait probablement se produire d'un jour à l'autre, lui confia-t-il.

— Tu es sûr ? insista-t-elle tout de même.

— Complètement sûr, assura-t-il.

Dawn ne put qu'acquiescer au choix de son coéquipier.

Après qu'Angelina se soit apprêtée pour sortir, ils saluèrent George et l'enfant puis la suivirent à l'extérieur.

Ils marchèrent une bonne vingtaine de minutes avant que leur guide ne s'arrête devant une barrière pour l'ouvrir doucement et les inviter à entrer dans la cour. Puis elle alla frapper à la porte.

— Salut, Karen… Je suis désolée de vous déranger si tard, mais j'ai un gros service à vous demander, expliqua-t-elle à la femme blonde qui vint lui ouvrir.

Karen les invita à entrer. Elle et son mari, Marc, semblaient avoir tous les deux une trentaine d'années. Ils s'installèrent tous les cinq dans le salon. Angélina eut tôt fait d'exposer la situation de façon à ce que ses amis comprennent l'urgence sans en saisir l'implication sorcière. Elle prit congé une fois qu'elle fut assurée de leur aide auprès de Dawn et Matthew.

-x-

— Et vous pourrez utiliser notre imprimante, il n'y a pas de problème. On a même des cartouches de rechange, au besoin, leur expliqua Marc.

— Merci. Nous vous en rachèterons d'autres, promis, le remercia Dawn, soulagée de pouvoir reprendre ses recherches dans les fichiers de Dursley.

Le moldu leur fit un dernier signe de tête avant de les laisser seuls dans la pièce. La sorcière installa tout le matériel informatique sur le bureau près de l'imprimante comme le leur avait conseillé l'homme, puis fit démarrer l'ordinateur.

— Je sais que la paperasse, ce n'est pas trop ton truc, Matt. Es-tu sûr de ne pas préférer rentrer chez toi ?

— Oui, j'en suis sûr, partenaire, lui confirma-t-il avec un sourire.

— Ok. Alors, prends une chaise et installe-toi près de moi. Ce n'est pas tout que d'imprimer des documents, mais c'est encore mieux quand on sait ce qu'ils contiennent. Tu devrais jeter un œil à ceux que j'ai imprimés cet aprèm, pendant que je trouve d'autres choses intéressantes…

— Au fait, j'ai une petite surprise pour toi ! Enfin… ça va dépendre de ce qu'il contient ou non, mais j'ai pris ça à Dursley…

Il sortit un smartphone de sa poche et le posa sur le bureau.

— Oh, super ! s'extasia la sorcière. Tu sais comment le déverrouiller, au moins ? ajouta-t-elle, méfiante.

Matthew attrapa l'appareil et, après avoir appuyé sur un bouton, fit glisser son doigt sur l'écran.

— Voilà, Mam'zelle !

— On dirait que tu as fait ça toute ta vie, dis donc ! s'amusa-t-elle.

Pendant qu'elle commençait à farfouiller dans ce nouvel appareil, le journaliste entreprit de feuilleter les documents qu'elle lui avait fournis plus tôt.

— Les questionnaires ! Oh, parfait ! Eh bien, ils ne sont pas si nombreux à avoir répondu, finalement, fit-il remarquer.

— Oh, non, détrompe-toi ! Ils sont très nombreux à avoir répondu. Sauf que la plupart d'entre eux n'avaient rien de spécial à raconter, en fait. Ceux-ci sont les documents qui peuvent nous intéresser de près. Et avant que tu ne le demandes : non, je n'ai pas tout lu. Dursley les avait déjà classés selon leur pertinence. Enfin, lui ou Wax, peu importe. J'ai juste jeté un œil vite fait aux autres documents pour vérifier qu'en effet ils avaient bien été triés.

— Ok, ça me va.

Des coups furent frappés à la porte.

— Excusez-moi ? fit Karen quand ils la regardèrent.

— Oui ? répondirent-ils en chœur.

— En fait, je voulais savoir : est-ce que vous avez dîné ?

Les sorciers s'observèrent. Matthew sourit et répondit :

— Eh bien, à vrai dire, non. Mais on ne souhaite surtout pas vous déranger davantage, vous savez ? C'est déjà bien aimable à vous de nous permettre d'utiliser votre bureau.

— Dans ce cas, j'insiste. Je vais préparer des pâtes… hum… des spaghettis à la bolognaise, vous aimez ça ?

— Oui, merci, acquiesça Dawn avec un grand sourire.

— Merci, approuva le sorcier à son tour.

— Très bien. Je reviendrai vous chercher quand ce sera prêt.

— Merci beaucoup.

-x-

— Bon, il est quelle heure ? bâilla Dawn avant d'éteindre l'ordinateur. 4 h passées !

— Ce n'est pas une heure raisonnable pour réveiller notre chère patronne, n'est-ce pas ? observa Matthew en se levant et s'étirant.

— Certainement pas ! confirma la sorcière.

— Mais le plus tôt sera le mieux, nous sommes d'accord ?

— Parfaitement. Mais… que faisons-nous pour nos hôtes ? Et crois-tu qu'on peut se rendre au Chicaneur sans risque ? s'enquit-elle.

— Je propose que nous laissions un message sur ce bureau leur expliquant qu'on a dû sortir en urgence.

Dawn se leva à son tour et fit quelques pas, histoire de se dégourdir un peu les jambes.

— Ça m'a l'air correct. On laisse nos affaires là ? Le matériel informatique, je veux dire…

— Je suppose que l'on peut, oui, confirma le journaliste.

— Ok. Et donc, pour le Journal ? relança-t-elle en attrapant le papier avec les mots de passe, qu'elle plia et glissa dans sa poche de pantalon.

— Eh bien, je vais envoyer un message à Ginny et elle pourra aller vérifier pour nous, non ? suggéra son collègue.

— Oh, ce ne serait vraiment pas sympa, ça ! Imagine qu'elle tombe sur des gens du Ministère…

— Disons qu'elle risque moins que nous, dans le sens où elle en sait beaucoup moins que nous… argumenta Matthew.

Arguments qui ne convainquirent absolument pas Dawn, ce qu'il put constater avec le regard qu'elle lui lança alors qu'elle se calait sur le bord du bureau, les bras croisés.

— Bon, ok. J'y vais d'abord, céda-t-il en soupirant. Si c'est bon, je reviens te chercher. Si je ne reviens pas, c'est qu'il y a un problème au Journal. Dans ce cas, retourne au Terrier et cherche à prévenir Ginny directement par Cheminette.

— D'accord. Cette idée me convient beaucoup mieux, acquiesça-t-elle.

— Allez, je vais passer par la cheminée de Thomas. À tout de suite !

— Ok. Il va sûrement être ravi de te voir débarquer en pleine nuit ! releva-t-elle.

— Mais au moins, je sais que sa maison est protégée et sa cheminée directement reliée au Journal, rétorqua-t-il dans un sourire avant de disparaître.

Dawn souffla. Son regard balaya la pièce. Une idée lui vint alors. Elle posa son sac sur le bureau puis entreprit d'en sortir tous les dossiers qu'elle avait constitués au fur et à mesure de l'enquête, ainsi que les documents qu'elle avait imprimés au cours de ces dernières vingt-quatre heures. Elle vérifia que la porte du bureau était bien fermée avant d'utiliser sa baguette pour dupliquer le tout. La sorcière attrapa ensuite une feuille de papier et inscrivit « Les enquêtes de Dawn & Matthew » dessus. Elle la plaça sur le gros tas qu'elle venait de constituer et déposa le tout dans un espace libre d'une étagère. Ça ne lui coûtait rien de se laisser une sauvegarde supplémentaire, au cas où.

Elle sursauta lorsque Matt se matérialisa à ce moment-là derrière elle.

— C'est bon, la voix est libre. Ginny a fait renforcer les protections, ces derniers jours. Seuls ceux travaillant au Journal, son mari et Ron peuvent y pénétrer. Pas d'accompagnateur, lui expliqua-t-il.

— Parfait. Par contre, sortons d'abord… histoire que nos hôtes ne se demandent pas comment on a fait pour s'en aller en laissant leur porte verrouillée, suggéra la sorcière.

— Bien vu ! Et j'ai envoyé un Patronus à Ginny, quand j'étais au Journal, pour lui demander de nous rejoindre. Thomas nous attend chez lui et nous accompagnera. Il tient à enfin savoir de quoi cela retourne et, vu qu'on s'apprête à tout divulguer, je pense que je ne pouvais pas le lui refuser.

— Très bien. Allons-y, alors, acquiesça-t-elle en éteignant la lumière de la pièce.