Le matinal soleil de mai tapait doucement sur les carreaux, et illuminait la chambre de lumière, filtré par les rideaux de toile légère aux couleurs pastel. La lumière s'éclaircissait peu à peu dans la pièce, faisant disparaitre le brouillard de la nuit, et éveillant chaque petite parcelle inanimée.

Un rayon de soleil se faufila calmement du sol et remonta sur les draps du lit, faisant se refléter la lumière sur le satiné de la couverture en moiré bordeaux. Il se glissa à pas de loup jusqu'au visage endormi de la personne paisiblement endormi dessus, la caressant avec insistance la joue, puis les yeux.

Le forme endormie se retourna alors, voulant ignorer cette chose qui voulait la tirer incessamment de son lourd sommeil. C'est alors une odeur de pain grillé qui la fit revenir peu à peu à ses sens. Elle prit une inspiration profonde tout en se blottissant d'avantage dans les draps. C'est alors qu'elle se fit la remarque de la douceur des draps. Elle en conclut que les domestiques avaient sans doute profité du bal pour changer les draps.

Elle ouvrit cependant les yeux en fronçant les sourcils, d'ordinaire la lumière du soleil ne tapait pas de ce coté de son lit. Elle se redressa et se tourna face à la fenêtre. En effet, ce n'était pas normal. Elle observa les draps dans lesquels elle avait dormi.

Elle n'était pas dans sa chambre.

Un pique d'énergie l'anima et elle décida de sauter sur ses pieds avant de se diriger vers la fenêtre. Elle souleva le rideau et observa la vue, c'était un petit square fleuri où se trouvaient de multiples bancs, ainsi qu'une terrasse à l'opposé de la fenêtre. Une terrasse de café, sans doute, car une poignée de personnes y étaient attablés et y déjeunaient.

Léonora s'éloigna en sentant un vertige la faire trébucher. Elle se rattrapa sur le bureau et prit un instant pour remettre les choses au clair dans son esprit. Mais ce dernier était brumeux, elle ne parvenait pas à aligner deux pensées logiques. Elle se sentait horriblement vaseuse.

C'est en essayant de se redresser qu'elle aperçut un morceau de papier soigneusement plié et poser sur le bureau. Son nom y était inscrit dans une écriture soigneuse à la plume. Elle le saisit, non sans méfiance, et le déplia.

Si vous me cherchez je suis dans la cuisine. Il y a toujours un courant d'air, donc prenez la robe de chambre avec vous.

-A.

Elle remarqua alors ladite robe de chambre pliée avec soin sur le fauteuil du bureau. Elle reposa la note de papier et souleva le vêtement de soie couleur safran. Elle eut un moment d'hésitation, était-ce prudent d'obéir aveuglement à un morceau de papier ?

Elle entendit des pas un peu plus loin dans le couloir, elle se figea en les entendant s'approcher sur deux temps, mais ils repartirent presque immédiatement. Son apnée s'arrêta, car oui elle avait retenu sa respiration à ce moment-là.

Une petite brise froide traversa le bas de la porte, lui provoquant un frisson. Elle enfila alors la robe de chambre, sans fermer le ruban de la ceinture. Et d'un pas lent, elle se dirigea vers la porte. Le tapis empêchait le plancher de grincer à chaque pas, elle n'indiquera donc pas à la personne présente dans la pièce plus loin qu'elle était debout. Elle posa sa main sur la poignée de la porte et colla son oreille contre le bois, aucun son particulier ne lui parvenait.

Elle revint à elle-même en se redressant, elle se trouva sincèrement ridicule d'agir ainsi. Le meilleur moyen de savoir si elle était en danger c'était d'aller confronter cette personne, et non pas d'essayer de l'épier au travers d'une porte. Elle se décida d'actionner la poignée et d'ouvrir. La porte donnait sur un petit salon décoré très sobrement. Une bibliothèque banale rempli de livres quel qu'onc, un sofa de velours rouge s'inspirant des meubles baroques, une cheminée dont le feu était éteint ainsi qu'une table sur laquelle un service à thé était posé.

Elle traversa le salon et s'arrêta sur la pas de la porte de la cuisine. Un homme s'y trouvait, attablé avec un journal dans une main, une tasse de café dans l'autre. Devant lui, deux œufs dans deux coquetiers en cuivre ainsi que du pain tranché, n'attendant qu'à être dégusté. L'homme paressait bien trop absorbé dans sa lecture, il ne remarqua pas la présence de Léonora. Habillé d'un négligé du matin, ses cheveux bruns étaient à peine coiffés, l'une de ses mèches bouclées brune était retombée paisiblement sur son front. Ses yeux gris étaient concentrés, mais son regard, tout comme son sourire, relevait de la fierté mélangée à de la moquerie.

Il leva finalement les yeux de sa lecture et remarqua la présence de la jeune-femme. Il sourit en posant son journal.

« -Bonjour, Léonora. J'espère que vous avez bien dormi, dit-il calmement. »

La concernée ne répondit pas, sentant la méfiance remonter en elle.

« -Venez donc, installez-vous. Je vous ai préparé du thé, ce n'est malheureusement pas votre préféré, mais je n'ai hélas pas trouvé mieux. Je vous aurai bien invité à déjeuner en terrasse, mais j'ignorais si vous alliez vous décider à sortir de votre chambre. »

Elle ne répondit toujours pas, mais elle sentit une crainte remonter en elle. Depuis combien de temps savait-il qu'elle était debout ? Elle secoua imperceptiblement la tête. Non, il ne pouvait pas le savoir.

Il réitéra son invitation d'un geste de main, en désignant le seconde chaise, en face de lui.

« -A moins que vous ne vouliez autre chose que du thé. Vous pouvez me le dire, je ne vous en voudrais pas. Encore un silence. Est-ce que vous allez bien ? Vous m'avez l'air déboussolée. Venez manger, vous verrez que tout ira mieux après ça. Vous aurez moins de nausées avec quelque chose dans le ventre. »

La crainte se transforma en peur, alors c'était lui le responsable de l'état de son esprit. Il remarqua sans doute cela, car son sourire se fit bienveillant et il déclara :

« -Vous avez sans doute des questions, mais je ne suis pas encore télépathe, malgré toute mes qualités. Alors vous pouvez vous assoir et me les poser, je n'ai aucun soucis avec ça. »

Léonora s'avança de trois pas, mais elle se refusa rétrécir d'avantage la distance, ni de s'assoir. L'homme essuya sa bouche avec le mouchoir en tissu posé sur la table et préta toute son attention à la jeune-femme.

« -Où suis-je ? demanda-t-elle finalement d'une voix peu assurée.

-Nous somme à l'Hôtel Lutécia, dans un logement que j'ai loué depuis deux bonnes semaines. J'y logeais seul depuis hier soir.

-Nous sommes à Paris ? s'étonna-t-elle.

-Dans le 6ème arrondissement pour être plus exact. Si j'étais vous, je boirais ma tasse de thé, il est peut-être déjà trop infusé.

-Qu'est-ce que je fais ici, à Paris ? Pourquoi ne suis-je plus au Domaine ?

-Que faites-vous ici, vous venez de vous lever et vous allez déjeuner avec moi. Pourquoi vous n'êtes plus au Domaine Magnolia, c'est parce que votre place n'est plus là-bas.

-Je vous demande pardon ? Qui êtes-vous ? Que m'avez-vous fait ? paniqua-t-elle.

-Calmez-vous, je ne vous veux aucun mal, tempéra-t-il en se levant de sa chaise.

-Je me retrouve en face d'un inconnu sans aucun point de repère et vous me demander de ne pas paniquer ?

-Alors, cela veut dire qu'en une seule nuit je suis passé au stade de simple inconnu à vos yeux. Vous me blessez, ma chère amie. »

Léonora fut bouche bée en reconnaissant cette intonation de voix. Son cœur paniqué se calma, mais il lui resta l'incompréhension.

« -Augustin ? C'est bien vous ?

-Oui mais non, souvenez-vous que M. Aubert est partit ce matin pour l'Egypte, pour un partenariat commercial. Mais c'est bien avec moi que vous avez dansé hier soir.

-Je ne comprend pas…

-Alors peut-être que lire cet article vous éclairera. »

Il lui tendit alors le journal qu'il lisait tantôt. L'Echo de France était un journal typiquement parisien qui enchaînait les chroniques de l'actualité. C'était la première fois que Léonora avait l'occasion de le lire.

On nous annonce aujourd'hui l'inestimable disparition de la Famille Delacroix.

En effet, au cours de leur bal annuel, Léonora, qui résidait depuis déjà de nombreuses années à leur coté dans le Domaine Magnolia, a été portée disparue ce matin. Ce constat a été fait par l'une des femmes de chambres qui avait l'habitude de venir la réveiller de bon matin. Mais la précieuse jeune-femme était absente de son lit. Pourtant, la toilette qu'elle avait porté ce soir-là était soigneusement rangé dans sa garde-robe.

De nombreux domestiques l'avaient croisée aux alentours de onze heure le quart, accompagnée de Juliette Lacan, une des domestiques proche des filles Delacroix. Mademoiselle Lacan avait amené Léonora jusqu'à sa chambre puisque celle-ci était empreinte à un sérieux malaise. Après l'avoir aidé à sa coucher, la domestique est repartie servir les invités dont beaucoup peuvent témoigner la présence à ce moment-là.

Mais alors que la police enquêtait ce matin même dans la chambre de Léonora, les officiers découvrirent une note laissée dans son carnet de bal.

{Il n'est pas bon de garder une poupée de porcelaine en la traitant de poupée de chiffon. Ne craignez en rien pour sa vie, elle est en parfaite sécurité. Craignez en revanche pour la dote de votre fille qui par cette absence s'est bien amoindri.

Et si je pouvais vous donner un conseil pour l'avenir, revoyez vos goût musicaux. De toutes les danses que j'ai pu voir, il n'y a que la valse que j'ai partagée avec elle qui me semblait être un bon choix.

Une seule valse m'a suffi pour sauver la vie de ce joyaux, une seule valse m'a suffi pour anéantir votre égo.

Arsène Lupin.}

Cette simple note change alors tout notre propre jugement sur cette affaire. Arsène Lupin est alors dans le coup ! Mais, ce gentilhomme étant un habitué de la police, il sait aussi bien comment la déjouer en ne laissant aucune trace de son passage. Malgré tous les efforts, aucune piste pertinente n'a encore été soulevée. Tous les domestiques ont été interrogés, mais rien ne peut être tiré de leur témoignage.

Léonora ne prit pas la peine de lire le reste de l'article, qu'elle laissa d'ailleurs glisser de ses mains. Elle était partagée entre choc, panique et maîtrise de soi. Elle remonta alors ses yeux vers ceux de l'homme, qui n'avait pas bougé d'un centimètre. De longues minutes de silence passèrent avant qu'elle ne réalise l'identité de l'homme qui se tenait en face d'elle. Elle eut alors un mouvement de recul. Mais il se mit alors dans une position de défense où il mit ses mains en évidence.

« -Je ne vous veux aucun mal, Léonora, répéta-t-il.

-Tout ça ne peut pas être vrai…

-Léonora.

-Non, laissez-moi partir !

-Ne tirez pas de conclusion trop hâtive, ma chère amie.

-Cessez de m'appeler ainsi !

-En effet, nous ne pouvons être amis sans s'être présentés. Laissez-moi corriger mon erreur. Je me nomme Arsène Lupin.

-Nous ne serons pas amis, pas après m'avoir enlevée !

-C'est bien dommage. »

Il parlât comme s'il était sincèrement touché par cette affirmation, il se tourna dos à elle et fit glisser ses doigts le long de la table jusqu'à pouvoir saisir sa tasse. Il eut alors un rire enjoué, comme un enfant qui arrivait à s'amuser de toute situation, puis il se finit sur une pointe de moquerie. Il fit volte-face et s'adossa nonchalamment sur la table. Il but une longue gorgée avant de reprendre la parole.

« -Cependant, bien que je comprenne votre désir de liberté, je ne peux céder à votre requête.

-Je vous en supplie.

-Voyez-vous, je ne peux laisser un objet d'une aussi grande valeur me filer entre les doigts parce que celui-ci est doué d'une conscience qui ne veut pas être emprisonnée. Comprenez que j'ai passé beaucoup de temps dans l'élaboration de votre sauvetage de la famille Delacroix.

-Sauvetage ? C'est un enlèvement !

-Du point de vue des Delacroix, des journaux et de la police, oui. Mais pas du miens, et cela ne devrait pas être le vôtre non plus.

-Que me voulez-vous ? »

Il posa sa tasse et combla la distance entre eux, assez rapidement pour qu'elle n'ait pas le temps de réagir. Il planta alors ses yeux gris dans les orbes clairs de la jeune-femme. Elle eut alors l'impression que la pièce venait de se remplir de pointes acérées qui l'encerclaient, prêtes à la transpercer de part en part. L'atmosphère se fit pesante et angoissante.

« -Léonora, nous savons tous les deux la réponse.

-Je ne suis pas ce que vous pensez ! Vous vous trompez ! »

Une de ces pointes se plaça entre sa gorge et son menton, lui coupant la respiration. Mensonge, l'accusa une autre qui se plaça dans sa nuque.

« -Vos yeux me disent une tout autre vérité. Sachez une chose, Léonora, c'est que je ne me trompe jamais, même si vous vous obstinez à mentir. Je parviens toujours à mes fins. Mais ne craigniez rien, je ne détruirai jamais votre porcelaine pour atteindre ce qui se trouve caché à l'intérieur. J'ai un autre plan qui se prépare où vous serez l'actrice principale. Alors sois vous coopérez de gré, sois je vous ferai coopérer de force. »

Puis il s'éloigna, faisant disparaitre ses pointes invisibles. Sa respiration repartit alors calmement. Mais alors qu'il se rassit tranquillement sur sa chaise, elle ne bougea toujours pas. Elle se sentait prise au piège, sauf si…

« -Ne pensez même pas à vous enfuir un seul instant. Vous vous trouvez en pleine milieu de Paris, vous n'y êtes pas assez souvent venu pour vous repérer aussi bien que moi. Mettez un seul pied en dehors de cet hôtel dans l'optique de vous rendre au poste de police, ou bien ne serait-ce que sortir sans moi et je vous retrouverais en moins de temps qu'il faut que pour arriver au coin de la rue.

-Toute cage a une porte.

-Sauf que cette dernière n'est pas systématiquement la solution. Les portes qui s'ouvrent et se ferment sont particulièrement sonores.

-Les fenêtres sont une solution.

-Trop hautes et barricadées.

-Elles ne sont pas barricadées.

-Partez du principe qu'elles le sont, cela vous évitera des faux espoirs. Et puis, imaginons que vous parvenez à sortir sans que je sois au courant. Une fois dehors, que ferez-vous ?

-Je retournerai au Domaine.

-Evidemment, répondit-il avec un sourire moqueur. Puis-je vous donner un conseil dans ce cas ? Une simple piste si vous arrivez à sortir d'ici. Retourner chez les Delacroix ne vous amènera qu'à votre perte.

-Vous n'en savez rien.

-Oh si, j'en sais bien plus que ce que vous voulez croire. »

Il ouvrit son œuf à la coque, marquant une pause dans leur conversation. Il commença à manger sous le regard interrogateur de Léonora. De nouveau un silence passa. Puis il releva ses yeux vers elle avec étonnement.

« -Oh, vous vouliez que je développe, peut-être ? Pardonnez-moi, vu que vous n'aviez pas plus posé de question, je pensais que ceci vous suffisait. Désolé, sincèrement. »

Il finit sa bouchée et s'essuya la bouche.

« -Très bien. En tant qu'Augustin, j'ai étudié les entrées et les sorties d'argent du Domaine Magnolia. J'ai remarqué que depuis quelques mois, la famille Delacroix s'approchait dangereusement du seuil de faillite, surtout sur leurs parts commerciales. Je me suis alors interrogé sur la dote de leur fille, car celle-ci restait inchangée malgré ces grosses dépenses. Ils ont vendu beaucoup de leurs bijoux chez La Colombe, mais aucune de leur vente n'était égale à la dote, surtout que à peine la somme des bijoux en poche, elle était immédiatement dépensée pour rembourser des dettes. Mais il m'est arrivé une fois, alors que j'étais en visite au Domaine, d'être tombé sur un devis pour de la citrine. Les Delacroix n'ont aucun bijoux de citrine, mise à part la chevalière de Alphonse, mais celle-ci ne correspondait pas à la valeur, ni à la quantité inscrite sur la feuille. Puis j'ai fait le rapprochement avec vous. De plus la valeur inscrite était similaire que la dote de Flora. Et n'était-ce pas cette chère Flora qu'il cherchait à tout prix à marier ? »

Léonora eut une faiblesse durant laquelle elle encaissa toutes ces informations. Tous les visages qu'elle avait vus pendant le bal…étaient des partenaires commerciaux des Delacroix ! C'était à eux qu'Alphonse devait la revendre ! Eux qui parlaient d'elle comme étant « sans défauts », ils ne parlaient pas d'elle en tant que femme, mais en tant que joyaux !

« -Ils comptaient me détruire ? réalisa-t-elle avec horreur. C'est ça ? »

Il hocha simplement la tête, et ce fut le coup final. Ses jambes lâchèrent comme si un poids immense s'était posé sur ses épaules. Elle tomba au sol, redressée sur les genoux, les bras encerclés autours d'elle, et la tête baissée. Tout devenait bien plus claire dans son esprit, en particulier le délaissement total de la part des Delacroix depuis plusieurs mois. Ils avaient prévu depuis bien longtemps ce moment. Ils savaient…

Des larmes voilèrent ses yeux, brouillant sa vue, et un sanglot franchit ses lèvres. Elle se sentait trahi et délaissée comme une vieille poupée de chiffon qu'on jette dans un coin. Elle était de nouveau qu'un pauvre bibelot sans intérêt, sans valeur, et surtout sans sentiments.

Deux mains se posèrent sur ses épaules, lui faisant remonter la tête. Arsène Lupin s'était agenouillé face à elle, un sourire toujours bienveillant aux lèvres.

« -Je vous ai enlevée dans mon intérêt, mais aussi dans le vôtre. Je peux vous offrir la vie que l'on vous a toujours interdit d'avoir. Vous vivrez par votre propre lumière, sans ne jamais craindre que personne n'essaye de vous renvoyer dans l'ombre sous prétexte que vous brillez plus qu'eux. Vous ne vivrez plus dans l'ombre de qui que se soit. Mais pour cela, vous devez commencer par me faire confiance. »

Elle essuya sa joue d'un revers de manche, tachant la soie d'eau. Il sortit alors un mouchoir en tissu blanc de sa poche et le lui proposa. Elle l'accepta et en le passant sur son visage, elle nota que le tissu portait le parfum de l'homme. Très différent que celui que portait Augustin, celui-ci avait une note de lavande qui lui donna une impression de réconfort, et de calme.

« -Ma confiance ne sera pas de suite acquise, Monsieur Lupin. Pas après ce qu'il s'est passé.

-Appelez-moi Arsène, corrigea-t-il, et je m'en doute. Ce n'est pas ce que je vous demande. Je serai patient, si cela est ce que vous désirez.

-Alors j'essayerai.

-Bien. Maintenant, voyez-vous un inconvénient à déjeuner ensemble ? »

Léonora pouffa en essuyant le reste de ses larmes. Elle hocha négativement la tête. Arsène se releva alors et lui proposa sa main, qu'elle accepta. A peine remise sur ses jambes, elle réinstaura une petite distance entre eux, suffisante pour qu'il la remarque et qu'il ne tente pas de la briser. Elle l'interrogea silencieusement.

« -Je comprend, sourit-il avec une légère amertume. J'espère que votre thé n'est pas trop infusé.

-Le citron enlèvera l'amertume, répondit simplement Léonora en tirant la chaise et s'asseyant finalement. »

Il s'assit à son tour. Et ainsi ils déjeunèrent dans un climat bien plus calme. Cependant, bien que Léonora paressait présente, son esprit était bien plus loin. Elle parlait peu, et n'eut donc aucune remarque concernant la demande d'Arsène concernant la poursuite de la lecture du journal. Ce fut même elle qui le ramassa et le lui donna.


Bonjour à tous^^

Voilà ce deuxième chapitre est clos!

Et voilà un rebondissement bien inattendu concernant l'histoire de notre petite Léonora! Bien qu'elle a été enlevée, -enfin sauvée, elle ne l'a pas été par n'importe qui. Par le plus célèbre des cambrioleurs Arsène Lupin!

Oui, rien que ça.

La question est dorénavant très simple, qu'est-ce que Lupin a prévu comme avenir pour Léonora?

Mystère et boule de gomme... du moins sauf si vous continuez votre lecture.

Comme d'habitude les dessins sont postés sur instagram où je vous invite à me suivre

D'ici là je vous dis à là prochaine et portez vous bien ^^