Bonjour,
Autre jour, autre texte. Fake Love devait être un one shot, mais je trouvais que tout cela manquait d'un POV d'Edward alors le voilà. Pour ce texte, vous retrouverez encore du BTS. Ce sera aussi le cas pour l'OS suivant (qui sera très certainement consacré à Jacob), parce que j'aime profondément ces mecs et qu'ils mettent de la joie dans ma vie. C'est tellement cliché, purée, mais réel haha.
Aujourd'hui je reprends donc la trame de Fake Love et la poursuit, mais du point de vue d'Edward. Soyez indulgents avec moi, je n'ai franchement pas l'habitude d'écrire sur lui. Probablement parce que je n'ai aucune espèce d'affection pour lui, mais j'espère que ça aura un minimum de sens par rapport aux romans et par rapport à la chanson également.
Bonne lecture,
Drenwen.
RUN
« Quand la vie vous a fait don d'un rêve qui a dépassé toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur la fin… »
(Bella in Twilight : Tentation)
Après le désastreux anniversaire de Bella, Edward avait su qu'il n'y avait qu'une seule solution s'il voulait la protéger. L'abandonner, même si cela signifiait s'arracher le cœur au passage. Même si cela signifiait la blesser plus profondément que quiconque. Parce qu'il allait devoir le faire, s'il voulait la convaincre de ne pas les suivre, de passer à autre chose. Il devait le faire. Pour elle, qui représentait absolument tout pour lui. Elle était son soleil qui avait réchauffé son éternité morne et froide. Elle était la lumière de son monde, tout en noir et blanc. Parce qu'elle était tout ça, parce qu'elle était bien meilleure qu'il ne le serait jamais, il devait s'effacer.
Et il l'avait fait, oh oui, il l'avait fait. Il lui avait dit ces mots qu'il ne pensait pas. Qu'elle avait une distraction correcte mais qu'il avait fini par se lasser. Il avait vu le mal qu'il lui avait fait, entendu la rumeur de ses sanglots. A mesure qu'il s'éloignait, cela lui avait un peu plus brisé le cœur. Il mourrait d'envie de la rejoindre mais ne l'avait pas fait. Tu fais ça pour elle, Edward. Tu fais ça pour elle. Pour elle… Juste pour elle. Cette pensée ne l'avait pas quitté jusqu'à ce qu'il rejoigne sa maison, vide de tout occupant comme convenu avec les autres membres de la famille.
Puis il était monté dans sa Volvo,
Sans intention de revenir.
Les semaines et les mois passèrent. Edward les vit défiler, comme pris dans un épais brouillard. Elle lui manquait. Terriblement. C'était comme une plaie ouverte en permanence dans sa poitrine. De nombreuses fois, il avait pensé à aller demander la Mort aux frères Volturi. S'il n'avait pas mis ses projets à exécution, c'était surtout pour Esmée et Alice, sa sœur. Il ne voulait pas les faire souffrir encore plus. Elles avaient déjà perdu Bella, elle ne pouvait pas en plus le perdre lui. Elles ne s'en relèveraient pas. Arriva ce jour d'été où le manque et la douleur dans sa poitrine devinrent tellement insupportables, qu'il décida d'arrêter de lutter.
Et de courir jusqu'à Forks.
« Tu es mon soleil, le seul et l'unique en ce monde
Bien que je me sois épanoui face à toi, je reste assoiffé
C'est trop tard, trop tard, je ne peux plus vivre sans toi. »
Edward regarda Bella, comme s'il la voyait pour la première fois.
Ses derniers mots résonnaient en lui. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment elle pouvait penser une telle chose. Comment pouvait-elle penser qu'il l'avait manipulée ? Il l'aimait ! Tout ce qu'il avait fait, c'était pour elle. Juste pour elle. Il avait ouvert la bouche, mais Alice surgit par la fenêtre de la chambre toujours entrouverte, l'empêchant de parler. Sa sœur avait l'air triste, mais résignée. Avait-elle vu ce qu'il venait de se passer ? Elle sourit et ses pensées lui parvinrent. Tu dois la laisser tranquille Edward. Elle veut que nous la laissions, et elle a raison. Respectons son choix.
Figé, il s'était laissé entraîner au dehors par sa sœur. Alice lui envoya un sourire triste et lui dit à quel point elle était désolée. La pluie commença à tomber, s'écrasant violemment sur eux. Ils entendirent la fenêtre claquer puis se refermer. Elle le laissa là, après une tape réconfortante sur son épaule. Si tu as besoin de moi, mon frère, tu sais où me trouver. Secoué de sanglots vides de larmes, Edward resta longtemps au pied de cette fenêtre mais jamais Bella ne parut jamais à la fenêtre. Alors c'était fini ? Juste comme ça ? Il avait mal, si mal. Même la douleur dans sa poitrine s'était éteinte. Il avait tellement mal qu'il n'avait même plus mal, finalement.
Il fit la seule chose qui lui sembla censée.
Il se mit à courir.
« Ils disent que c'est fini, mais je ne peux m'arrêter
Est-ce de la sueur ou des larmes ? Je ne pourrais le dire
Mon amour dépouillé et cette violente tempête
Me font seulement courir davantage, le cœur battant. »
Edward revint à Forks, quelques mois plus tard.
Même si elle ne voulait plus le voir, il avait besoin de la voir même de loin. Alice avait essayé de l'en empêcher mais rien n'avait fait. Il en avait besoin. Parce que comment pouvait-il ne serait-ce qu'imaginer vivre sans elle ? Elle était tout. Elle resterait tout, jusqu'à ce que quelqu'un daigne avoir pitié de lui et de ses souffrances. Il s'était caché dans un arbre devant la maison des Swan, vide à cette heure de l'après-midi, et avait attendu. Elle était finalement apparue quelques heures plus tard, mais elle n'était pas seule. Un garçon, un Quilleute au vu de son odeur nauséabonde, était avec elle. Leurs mains étaient jointes et elle riait à une blague du jeune homme. Ses yeux brillaient en le regardant. Elle avait coutume de le regarder ainsi, avant. Avant… Il sentit son cœur mort se briser un peu plus, en voyant le jeune couple se rapprocher puis échanger un baiser. Il avait envie de hurler à pleins poumons. Ne m'oublie pas ! Ne m'oublie pas ! Mais il n'avait aucun droit de lui demander cela. Pas après ce qu'il avait fait. Pas alors qu'elle lui avait demandé de sortir de sa vie.
Quelqu'un avait dit, un jour, que celui qui lie l'amour et la beauté n'avait jamais aimé. Mais qu'en revanche, celui qui liait l'amour et l'horreur avait déjà aimé. Edward était obligé de se rendre à l'évidence.
L'amour avait bel et bien quelque chose d'horrible.
« (Cours)
Ne me dis pas adieu, adieu
(Cours)
Tu me fais pleurer, pleurer
(Cours)
L'amour est un mensonge, mensonge
Ne me dis pas, ne me dis pas
Ne me dis pas adieu. »
