Bonjour à tous! J'espère que l'attente n'a pas été trop longue~ Me revoilà avec le chapitre 13 de Witch's Chronicles! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez jusqu'ici, j'attends vos retours avec impatience.
Bonne lecture à tous!
La douceur du matin vint réveiller la belle endormie. Poussant un soupire de contentement la jeune femme s'étira de tous son long. Elle était si bien dans ces draps de soie. Les yeux toujours fermer, elle sentie les doigts fins de son amant dessinaient un cercle sur sa peau. Puis l'homme vint déposer un doux baissé sur son épaule, la faisant se tourner vers lui. Nessa offrit un doux sourire à son amant, passant une main dans sa barbe brune.
« As-tu bien dormi ? Lui demanda-t-il.
- Je dois avouer que mon dos me fait souffrir, répondit la jeune femme, le sourire toujours aux lèvres.
- Notre enfant est déjà si fort... lui susurra l'homme.
- C'est parce qu'il tient de sa mère, rigola-t-elle. »
L'homme répondit à la pique d'un rire faussement outrer. Puis, délicatement, il vint caresser le ventre bien arrondi de sa compagne. Bientôt, ils allaient accueillir un nouveau membre dans la famille, le premier enfant de la belle Nessa. Elle n'était pas son épouse, car la vie en avait décidé autrement, mais le lien qui les unissaient été bien plus fort que celui du mariage.
L'homme à la barbe brune s'extirpa enfin de ses draps chauds, laissant son aimée s'étalait de tous son long sur le lit maintenant libre. Après avoir pris un rapide bain chaud il vint s'habiller élégamment. Alors qu'il fut sur le point de sortir de ses appartements la voix de Nessa l'arrêta dans son élan.
« Isildur... commença-t-elle. Tu oublies ta couronne.
- Oh oui c'est vrai. »
Alors la jeune femme s'approcha de lui, couronne en main, avant de la poser délicatement sur la tête de son roi. Soudainement pensive, la jeune femme posa un regard attrister sur le visage royal de l'homme qu'elle aimait. Dès qu'il aurait passé les portes de cette chambre, il redeviendrait le roi du Gondor et elle, une simple maitresse qu'il avait eu le malheur de mettre enceinte. Jamais elle ne serait reconnue comme son unique amour, jamais il ne quitterait sa femme pour être avec elle, et cela lui faisait mal au cœur. Pour preuve, d'ici quelques heures il irait prendre la route pour rejoindre sa Reine en Imladris. Mais Nessa se reprit, après tous il lui avait demandé de l'accompagner ! La Reine ignorait l'existence même de la jeune femme et encore moins du futur enfant à naitre. Peut-être Isildur avait enfin choisi de dire la vérité à la reine et de faire d'elle son égale.
Etonné du soudain mutisme de la jeune femme, le roi vint attraper son menton et plongea ses yeux dans les siens.
« Tu n'as plus rien à craindre, mon amour, commença-t-il, rassurant. Nous serons unis a jamais dans peu de temps, je te l'assure... »
Cette simple phrase rassura immédiatement la jeune femme, tous ce qu'elle avait toujours voulu était sur le point de se réaliser. Son bonheur était total.
Alors qu'elle se perdait dans la contemplation du visage d'Isildur ce dernier se mit à disparaitre devant ses yeux. Tous cela n'était qu'un mirage, elle savait maintenant. C'est ce qui aurait pu arriver, si à cette époque, la magicienne avait fait le choix de rester à ses côtés.
Petit à petit, le silence et la solitude furent ces seules compagnes. Nessa ouvra alors les yeux, observant les murs noirs de la tour d'Isengard. C'était ici, dans l'une des plus hautes pièces de l'édifice, que la magicienne était retenue captive. Ici, que depuis des jours, Saroumane et ses acolytes la torturer à l'aide d'arme et de vision. Son corps était tuméfié de toute part, mais ce qui l'épuisait encore plus était ces visions d'un passé qui n'avait jamais existé. Le magicien aimait lui rappeler, de la plus cruelle des façons, tout ce qu'elle avait perdu.
Alors que son esprit était sur le point, une fois de plus, de s'égarer dans ses songes, la porte de sa geôle s'ouvrit enfin. Une silhouette, qu'elle essaya d'identifier, apparu de toute sa grandeur dans l'embrasure. Le bâton qu'il tenait dans la main gauche aida Nessa à le reconnaitre. Saroumane.
« Quel triste destin... commença-t-il d'une voix faussement attrister. Si seulement vous n'aviez pas fui le palais ce jour-là. Votre vie aurez pu être parfaite ! »
Nessa ne répondit pas, à quoi bon ? Saroumane fit quelques pas dans la pièce, tournant autour d'elle comme un lion autour de sa proie.
« Laissez-vous aller, Nessa, vous n'avez plus rien à perdre, reprit-il, s'approchant encore plus. Plus de magie, plus de famille, plus d'espoir... »
Alors qu'il n'était qu'à quelques centimètres d'elle, Nessa n'hésita pas un instant avant de lui cracher sa haine au visage. Touché, Saroumane se releva. S'essuyant du revers de la manche il vint ensuite frapper violemment le visage de la jeune femme. Sonner par le coup, Nessa posa tout de même un regard terrible sur le magicien, il ne perdait rien pour attendre.
« Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda sèchement la rôdeuse.
- Moi ? Je ne cherche qu'à libérer votre véritable potentiel ! Et s'il faut que je vous brise pour cela je le ferais. »
Saroumane s'approcha d'une boite magnifiquement orné, poser sur la table en bois massif de la pièce. Il l'ouvra avec beaucoup de précaution et c'est alors que des sifflements caractéristiques parvinrent aux oreilles de Nessa. La rôdeuse sera les points, sachant pertinemment ce qu'il allait se passer. Le magicien attrapa l'un des occupants de la boîte, un magnifique serpent aux écailles argenter. Son venin la plongeait dans un sommeil de plomb, où lui apparaissait en songe des images d'un passé hypothétique.
« Acceptez votre noirceur, Nessa, et je vous promets de vous rendre votre magie. »
Sans qu'elle n'est pu avoir le temps de digérerait ces dernières paroles, Saroumane laissa le serpent planter ses crochets dans la peau de la jeune femme. Une insupportable douleur se propagea dans tous son être, la plongeant immédiatement dans de nouveaux songes.
Des jours plutôt, Legolas, Aragorn et Gimli venaient de pénétrer dans la forêt de Fangorn. Toujours à la recherche de leurs amis ils poursuivaient leur piste à travers l'épaisse forêt. Alors qu'ils avançaient dans le silence le plus complet, les yeux de l'elfe captèrent une lumière blanche. Le magicien blanc avançait vers eux. Donnant l'information à ses compagnons, ils se positionnèrent, près à l'attaque. Lorsqu'enfin la silhouette du magicien fit son apparition, ils n'attendirent pas à un instant pour lancer leurs armes. Seulement, la hache de Gimli fut brisée, la flèche de Legolas dévia et l'épée d'Aragorn devint si brulante que le rôdeur fut obligé de la lâcher.
« Vous êtes sur les traces de deux jeunes hobbits, dit alors le magicien.
- Où sont-ils ? Demanda alors le rôdeur.
- Ils sont passés par ici, avant-hier, ils ont fait une rencontre à laquelle ils ne s'attendaient pas. Est-ce que cela vous rassure ?
- Qui êtes-vous ? Montrez-vous ! »
Le magicien s'avança alors, dévoilant par la même occasion son identité. Pendant quelque instant, personne ne sut comment réagir. Ce n'était pas Saroumane qui leur faisait face mais Gandalf, bel et bien vivant.
« Cela ne se peut... Bredouilla Aragorn.
- Pardonnez-moi, commença Legolas posant un genou au sol, je vous ai pris pour Saroumane.
- Je suis Saroumane, ou plutôt Saroumane tel qu'il aurait dû être.
- Vous êtes tombez, ajouta Aragorn, toujours sous le choc de cette surprise.
- A travers le feu et l'eau, du plus profond cachot au plus haut sommet je combattis le Balrog de Morgoth, expliqua Gandalf. Jusqu'à ce qu'enfin je pus jeta à bas mon ennemie qui alla se briser sur le flan de la montagne. Les ténèbres m'entourèrent et je m'égarais hors de la pensée et du temps. Les étoiles tournaient au-dessus de moi et chaque jour été aussi long qu'une existence sur la terre. Mais ce n'était pas la fin, je senti la vie revenir en moi. Je fus renvoyé jusqu'à ce que ma tâche soit accomplie.
- Gandalf... Dit Aragorn en s'approchant du magicien.
- Gandalf ? Oui c'est ainsi que l'on m'appelait, Gandalf le gris, c'était mon nom.
- Gandalf, répéta Gimli, le visage en joie.
- Je suis Gandalf le blanc et je reviens vers vous en ce moment décisifs. »
C'est alors que sans attendre une seconde, le magicien se mit en marche. Seulement, Legolas l'arrêta net, il avait encore beaucoup de questions.
« Mais quand est-il de Nessa ? Avez-vous vu la magicienne ? »
Gandalf marqua un temps d'arrêt avant de souffler de tristesse. Il ne savait pas grand-chose en réalité mais assez à en craindre pour la vie de son amie. Il prit alors la parole.
« Je sais uniquement ce que les arbres ont bien voulu me dévoiler... commença-t-il. Lors de l'attaque porter face aux orcs et Uruk-Haï, deux d'entre eux en ont échappé, emmenant Nessa dans leur sciage.
- Ils l'emmènent en Isengard, Saroumane a finalement eu ce qu'il voulait, répondit Aragorn, enrageant.
- Il faut que nous y allions, allons la sauver ! Continua l'elfe, déterminer.
- Non, répondit sèchement Gandalf.
- Non ? Répéta Aragorn, abasourdi. Vous l'abandonnez à l'ennemi ? Nous ignorons ce que le magicien prévoit de lui faire, il la déjà privée de magie !
- Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je suis tout autant attrister que vous, mais une armée se dresse entre nous et l'Isengard. Y aller maintenant ne ferait que précipité notre perte. »
Gandalf souffla, essayant de retrouver son calme.
« Cela me coute de vous dire cela, reprit-il, mais notre priorité est de nous rendre à Edoras. »
Aragorn retint les larmes qui menaçaient de couler. Il n'avait aucune envie de laisser la jeune femme, qu'il considérait comme sa mère, entre les mains vengeresses d'un magicien déchut. Mais il savait que Gandalf disait vrai, des orcs, peut-être des centaines, leur faisait barrage. Ils ne pourraient sauver Nessa sans y laisser la peau.
Abattu mais compréhensif, Aragorn vint poser une main de soutien sur l'épaule de l'elfe qui n'avait pipée mot depuis quelques minutes. Tout à sa peine devant les paroles de Gandalf il était resté muet. Il comprenait les choix du magicien et bien qu'il ne les partageait pas, il les accepta.
D'un commun d'accord les quatre compagnons reprirent la route, cherchant à sortir de la forêt de Fangorn.
« Une étape de votre voyage est terminé, une autre commence. Nous devons aller à Edoras à grande allure.
- Nous savons qu'il y a la guerre au Rohan, que le roi va mal, raconta Aragorn à l'attention du magicien.
- Oui et il ne sera pas aisé de le guérir, lui répondit ce dernier. »
A l'arrière Gimli continua d'exprimer son point de vue.
« Alors nous avons couru tout le long du chemin pour rien ? Allons-nous laisser ces pauvres hobbits ici, dans cet horrible, sombre et humide endroit infesté d'arbre ?! »
A la fin de son monologue les grincements des arbres se firent entendre.
« Euh je veux dire cette charmante, très charmante forêt, se rattrapa le nain.
- Ce fut plus qu'un simple hasard qui emmena Merry et Pipin à Fangorn. Un grand pouvoir est endormi ici depuis de longues années, commença Gandalf. L'arrivée de Merry et Pipin sera un peu comme la chute de petites pierres qui déclenchent une avalanche dans les montagnes.
- Il est un point sur lequel vous n'avez pas changé mon ami. Vous parlez toujours par énigmes, commenta Aragorn, le faisant rire
- Une chose est sur le point de se produire qui n'est pas arrivé depuis les jours anciens, les Ents vont se réveiller et découvrir qu'ils sont forts, expliqua le magicien.
- Fort ? Répéta Gimli, c'est bien.
- Arrêtez de geindre maitre nain ! Merry et Pipin sont en sécurité, en fait ils le sont bien plus que vous allez l'être.
- Ce nouveau Gandalf est bien plus bougon que l'ancien, termina le nain. »
Ils sortirent enfin de la vieille forêt après plusieurs heures, observant une nouvelle fois les rayons du soleil. Gandalf se mit alors un produire un sifflement presque divin et au loin, un magnifique cheval à la robe blanche fit son apparition.
« C'est un des Méharas à moins que mes yeux ne soient abusés par quelques sorcelleries, fit remarquer Legolas.
- Grispoil, c'est le seigneur de tous les chevaux, et ce fut mon ami lors de maint danger, expliqua Gandalf. »
Ayant à leur tour retrouver leurs montures, les compagnons n'attendirent pas un instant de plus avant de prendre place sur leur dos. Lorsqu'ils furent tous assis, les chevaux s'élancèrent. Mais alors qu'il galopait à vive allure, Legolas n'avait qu'une seule pensée en tête : il ignorait encore par quel moyen, mais il allait libérer sa bien-aimée.
