Bonjour à tous ! Voici (enfin) le chapitre 16 ! Malheureusement en ce moment je n'ai pas le temps nécessaire pour avancer l'écriture de cette histoire rapidement. J'ai sous-estimée la charge de travail que j'allais avoir mais normalement d'ici peu de temps j'espère avoir de nouveau la possibilité d'écrire librement. Alors pas d'inquiétude, JAMAIS je n'abandonnerais l'écriture de Witch's Chronicles !
To chat-de-nuit: Contente que tu sois toujours autant attaché à l'histoire et à ces personnages, j'espère que la suite te plaira tout autant, à bientôt !
Les bruits des pas tambouriner sur le sol, alors que l'armée de Saroumane se mettait en route. Du haut de la tour, Nessa assistée, impuissante, au ballet macabre qui se jouait en contre-bas. Le vent et le froid traverser son corps mais elle ne bougea pas. Elle ne comprenait toujours pas l'étrange sentiment de culpabilité qui se battait dans son esprit. Elle était partagée entre la tristesse et l'impatience du combat qui allait se dérouler au Rohan.
Saroumane et Dwenn l'observer de loin, au centre de la tour. Le vieil homme, appuyer sur son bâton de magie, organiser son dernier argument, il savait ce qui lui restait à faire.
« Pourquoi ne pas l'avoir envoyée à la guerre ? Demanda alors Dwenn. Elle aurait été une aide précieuse, vous ne pensez pas ?
- Non, répondit-il sèchement. Elle n'est pas encore prête.
- Oh... alors qu'allez-vous faire ? »
Le magicien posa un regard énigmatique sur le rôdeur. Ce dernier l'ignorait encore, mais il possédait une place capitale dans son plan. Dwenn ne sut d'ailleurs pas comment interpréter l'expression de son maitre, mais un mauvais pressentiment lui tordit le ventre. Saroumane ne lui prêta plus aucune intention alors qu'il s'avança d'un pas calme vers la Sorcière. Pendant un cours instant, il n'y eu aucun bruit sur la grande tour. Puis le magicien prit la parole :
« Il n'y aura pas d'aube pour les Hommes...
- Cela est-il vraiment nécessaire ? Se demanda-t-elle.
- Leurs vies ne valent rien, ma chère... Débarrasser la Terre du Milieu de leur faiblesse est là notre unique mission.
- Mais il n'y a pas que de la faiblesse en eux, ajoute-t-elle.
- En effet... il y a aussi de l'avidité, de la cupidité... »
Saroumane laissa ses mots planer et alors que la jeune femme posa son regard sur lui il reprit :
« Certains amènent la mort et la tristesse partout où ils passent, brisent les familles, tuent les pauvres enfants dans leurs berceaux dorés... »
Il laissa ses yeux glisser sur la silhouette silencieuse du rôdeur, derrière eux. Nessa suivi son regard alors qu'une colère sourde gronder en elle. Les mots du magicien faisaient écho dans son cœur, lui rappelant un affreux souvenir que son esprit avait choisi de lui dissimuler :
Seul les bruits des sabots de leurs chevaux venaient briser le silence de la forêt. Au loin, la lumière crépitante du feu de camps les guidés. Encore quelques mètres et le couple retrouverait les rôdeurs qu'ils avaient quittés plusieurs jours plus tôt. Ils avaient eu besoin d'un moment rien qu'à eux, loin du tumulte du camp et des obligations de leur rang mais il était temps de rentrer. Seulement, même s'ils adoraient leurs amis et compagnons, leurs pensées étaient fixées sur leurs retrouvailles avec leur petite fille de deux ans à peine, Naevia. Elle avait été confiée à une femme de confiance, le temps de leur excursion et à présent ils n'avaient qu'une seule hâte, la serrait dans leur bras.
Lorsqu'enfin ils dépassèrent les premières tentes, ils furent accueillis en fanfare par les enfants du camp. Ils virevoltaient autour des chevaux en riant et s'amusant à se poursuivre. Nessa se sentait légère face à cette vision, enfin depuis des années elle avait l'impression de connaitre le bonheur.
Alors qu'elle descendait de sa monture elle ne vit pas les regards fermés que leurs posés les hommes et les femmes les entourant. Nessa arborer un sourire radieux à l'arrivée d'une vieille femme à ses côtés. Auralise était une femme pétillante qui vivait à leurs côtés depuis maintenant dix longues années et elle était devenue avec le temps une des personnes en laquelle le couple avait le plus de confiance, si bien qu'ils lui avaient confié la garde de leur fille pendant leur absence. Mais les yeux rieurs qui faisaient la bonté de cette dernière était voilés, quelque chose la tracasser. Le sourire de la magicienne se fana alors qu'une peur sourde gronder en elle. La vieille femme n'arrivait pas à articuler un seul mot, sa gorge étant nouée par la nouvelle affreuse qu'elle avait à partager.
« Que ce passe-t-il ? Interrogea Legolas, inquiet au plus haut point.
- Aura ? Ajouta Nessa, impatiente. »
Le regard empli de chagrin d'Auralise vacilla entre les visages du couple. Puis elle dégluti et articula enfin quelques mots.
« Naevia est très malade... »
Le visage de la magicienne se décomposa et elle n'attendit pas une seconde de plus avant de s'élancer à toute vitesse. Legolas sur ses talons, elle ouvrit le pan de sa tente pour y découvrir le corps endormis de leur fille dans son lit. A bout de souffle Nessa s'approcha de ce dernier, le cœur battant a cent à l'heure. La petite serrait dans ses bras sa peluche en forme de renard qu'elle avait reçu le jour de sa naissance. Le corps de l'enfant était recouvert de sueur alors que ses lèvres bleutées s'étaient mises à trembler. Le plus délicatement possible Nessa s'assit à ses côtés et vint poser sa main sur le ventre de l'enfant. Pendant quelques instants, Legolas et elle restèrent silencieux. La respiration de Naevia était faible et saccadée, la fièvre faisait tremblait son corps en entier. Au bord des larmes, Nessa se tourna vers Auralise qui entrait à son tour dans la tente.
« Cela fait combien de temps ? Demanda-t-elle.
- La fièvre est arrivée peu de temps après votre départ, ce fut fulgurant...
- Et qu'a dit le guérisseur ?! S'emporta Legolas.
- Il... il a fait tous ce qu'il a pu mais... il ignore ce que c'est. Je... je suis vraiment désolé.
- Il y a forcément quelque chose à faire ! S'écria Nessa.
- Nana... fit une petite voix. »
A l'appel de l'enfant tous c'était tue. Nessa se tourna sans attendre vers sa fille qui venait d'ouvrir les yeux. La petite tendait une main tremblante vers sa mère et ouvrit difficilement la bouche.
« Nana triste ? Demanda-t-elle, voyant les larmes sur ses jougs. »
Ne voulant pas alarmé son enfant, Nessa se força à sourire, lui susurrant des mots doux. Ecartant ses bras, Naevia demanda à être portée. Seulement la magicienne ne voulait pas fatiguer plus sa fille en la déplaçant.
« Tu devrais dormir un peu, chéri, dit-elle se penchant pour déposer un baiser sur son front à la place. »
Naevia profita du rapprochement de sa mère pour entourer son coup de ses petits bras. La jeune femme n'eut pas la force de la repousser alors la petite se retrouva recroqueviller contre le corps de sa mère. Les larmes reprirent leurs courses silencieuses sur les jougs de la magicienne et de Legolas, observant la scène de très près.
« Maman va trouver une solution, je te le promets, susurra-t-elle. »
Le couple avait fait revenir le guérisseur immédiatement, ils avaient besoin d'entendre ses observations. Réuni autour d'une faible lumière dans leur tante, ils écoutaient attentivement les paroles de l'homme.
« Je n'ai jamais vu une maladie aussi fulgurante, avec de tels symptômes, commença-t-il. C'est comme-ci du jour au lendemain son corps avait décidé de cesser de fonctionner... Il n'y a rien que je puisse faire...
- La médecine elfique pourrait peut-être l'aider, nous devrions nous rendre en Imladris, proposa Nessa.
- Elle ne survivrait pas au voyage, Meleth-nîn, lui répondit Legolas.
- Alors que proposes-tu ?! S'emporta la magicienne, on ne peut pas rester sans rien faire !
- Si la médecine ne peut la sauver, peut-être peux-tu user de la magie ? Répondit calmement Legolas.
- Je ne suis pas guérisseuse, ma magie est utile pour donner la mort, pas pour la repousser... expliqua amèrement Nessa.
- L'Athelas pourrait ralentir la propagation du mal, le temps que nous demandions l'aide du Seigneur Elrond, répondit le guérisseur, espérant que cela rassurerait la magicienne. »
Un silence pesant prit place, alors que les parents de la petite peser le pour et le contre de cette proposition. Ils échangèrent un regard, prenant leur décision, c'était la seule solution qui s'offrait à eux. Hochant la tête d'un même mouvement ils mirent fin à la réunion. Sans attendre une seconde de plus Nessa se dirigea vers la sortie de la tante et ouvrit le pant d'un geste rapide. Seulement son avançais fut stoppé par le corps d'un jeune homme, juste devant elle. Surprise de voir que cette personne avait vraisemblablement espionné leur conversation, elle l'observa des pieds à la tête. C'était un jeune homme d'une vingtaines d'années maximum, aux cheveux auburn et aux yeux gris, qu'elle n'avait vu que très peu deux fois. Il lui semblait que son nom était Dwenn mais elle ne pouvait en être complètement sûr. Elle quitta des yeux son visage lorsque Legolas sortie de la tente à son tour. Il posa une main protectrice sur le creux du dos de la magicienne, se demandant qui était cet homme. Sortant de ses pensées, le duo se remit à marcher lorsque la voix de cet inconnu brisa le silence.
« Je suis désolé... pour votre fille, dit-il. Si j'avais pu empêcher cela, je l'aurais fait. »
Nessa fronça les sourcils faces à cette déclaration déconcertante. Pourquoi cet homme à qui elle n'avait jamais adressé la parole s'inquiéter autant pour la vie d'une enfant qu'il ne connaissait pas plus ?
« Merci pour votre empathie... lui répondit Legolas, avant d'amorcer un pas. »
La magicienne suivie le mouvement mais ne détourna pas son regard de la silhouette du jeune homme. Tous cela était étrange mais le plus important à l'heure actuelle était de sauver Naevia.
La nuit passer n'avait pas amélioré l'état de la petite fille et malgré les efforts de tous pour la guérir, rien n'y faisait. Depuis quelques heures l'enfant n'arriver plus à faire un mouvement et son souffle n'était plus qu'un son à peine audible. Nessa n'avait pas fermé l'œil de la nuit et n'avait pas eu le courage de lâcher son enfant qu'elle serrait fort dans ses bras. Legolas essayer de rester fort pour la femme qu'il aimait mais son cœur était rempli de tristesse. Il ragé de ne pouvoir sauver son enfant, il aurait donné sa propre vie si cela permettait à Naevia de grandir en bonne santé. Le silence était de mise lorsque le cœur de Nessa s'emballa. Paniquée elle releva le visage de sa fille, coller contre son cœur, dans l'espoir de voir ses si jolis yeux la regarder. Mais elle ne rencontra que le visage paisible de l'enfant qui venait de s'éteindre dans son dernier sommeil. La magicienne sentie son propre cœur s'arrêter puis une douleur cuisante éclata en son être. Elle ne put décrire la douleur qu'elle ressentait en cet instant, tous cela ne pouvait être réelle. Moins d'une semaine avant le bonheur inonder son cœur mais à présent il n'était que noirceur et tristesse.
Les larmes coulaient à flot sur ses jougs alors que son regard se posait sur le rôdeur face à elle. Saroumane à ses côtés lui chuchoté de terrible mots qui faisaient écho à ses pensées :
« La mort de votre fille n'était pas naturelle, vous le savez... susurra-t-il. C'est cet homme... il a insufflé la maladie dans son corps et son esprit. Il la privé de son souffle, arraché son avenir de ses propres mains. Il ne mérite pas de marcher à nos côtés, à vos côtés... »
Petit à petit, la tristesse qui s'était emparé d'elle devenait rage. Son cerveau ne cherchait plus à comprendre comment cela était possible, son cœur lui dictait que la cause de tous ses mots se trouver maintenant juste en face d'elle.
« Il ne mérite même pas de respirer l'air dont il a privé votre fille... »
Emporter par les vils paroles du magicien elle sentie son sombre pouvoir prendre possession de tous son corps. D'un pas lent elle s'approcha du rôdeur qui fronça les sourcils face au visage rempli de rage de la jeune femme. La lumière se fit dans son esprit alors qu'il ouvrit les yeux d'horreur.
« Mon Seigneur ! Vous aviez promis ! S'écria Dwenn, comprenant que l'horrible vérité avait été dites. Je vous en prie, j'ai toujours fait tout ce que vous me demandiez ! Vous aviez promis qu'elle serait mienne !
- Crois-tu vraiment que tes envies sont plus importantes que les desseins du maître ? Répondit Saroumane, un sourire suffisant sur les lèvres. »
Rageant devant cette réponse Dwenn détourna le regard et ses yeux vinrent rencontrer la silhouette de la Sorcière qui s'approcher de lui, les poings serrés.
« Nessa, je t'en prie, nous pouvons en parler ! Tu sais que jamais je ne pourrais te faire du mal intentionnellement, argumenta-t-il. »
Aucun des mots qu'il prononçait ne semblait être entendu par le Sorcière, son esprit bouillonné d'une telle rage qu'aucune paroles ne semblait l'atteindre. Bientôt elle arriva devant Dwenn qui s'était ratatiner à ses pieds, il était terrorisé, sentant sa fin venir.
« Je n'ai fait que suivre les ordres... termina-t-il par dire, d'une voix faible. »
Les sanglots le parcouraient de toutes parts alors qu'il senti tous son corps se mettre à bouillir. Bientôt la douleur fut si intense qu'il se mit à hurler a plein poumons, roulant sur le sol.
« Brûle, assena la Sorcière. »
Tous d'un coup le corps entier du rôdeur s'embrasa sur place. Ses hurlements emplirent la vallée et un terrible orage se mit à gronder. Nessa ne relâcha la pression que lorsque la pluie eu raison des dernières flammes. Devant ses pieds s'étendaient le corps en cendre de celui qui avait été un si fidèle ami et un amant tendre à ses heures perdues. Dwenn gisait mort mais elle ne ressentait aucune tristesse. Seul les paroles du magicien résonner dans sa tête. Oui, les Hommes étaient des êtres faibles et cupide. Ils emmènent avec eux mort et désespoir et ils allaient payer pour ça.
Tout d'abord, il ne vit que l'obscurité. Son corps était gelé jusqu'aux os. Ses sens étaient tous engourdie et il entendait à peine le son de sa respiration. Puis la vision de sa bien-aimée apparut alors devant ses yeux fermer. D'un simple baiser, elle lui insuffla la vie et la force de se relever.
Aragorn sentie soudainement un air chaud, comme un souffle, se posait sur son visage. Il lui fallut quelques instants avant de comprendre que se souffle chaud provenait d'un cheval, Arod. Le cheval s'accroupie à la hauteur de l'homme, l'aidant à monter sur son dos. Avec beaucoup de peine, Aragorn se hissa sur l'étalon. Il avait encore plusieurs blessures ouvertes ce qui rendit la chevaucher plus pénible, mais il tint, à bout de bras. Il chevaucha pendant ce qui lui semblait être des jours, jusqu'à ce que les pas de l'étalon l'emmènent au-devant d'une horrible vision. Sous ses yeux effarer il découvrit une redoutable armée composer d'Uruk-Hai. Il y avait ici plus de dix mille ennemies prêt à décimer chaque hommes, femmes et enfants qu'ils croiseront. La peur au ventre, Aragorn ordonna à Arod de doubler l'allure. Il devait absolument arriver le plus tôt possible, prévenir le roi.
Lorsqu'enfin la grande forteresse se dessina sous ses yeux, il n'oublia pas de remercier son fidèle compagnon. Sans attendre ils traversèrent les derniers kilomètres qui l'éloignaient de son but. Il n'eut aucun mal à entrer dans le Gouffre, les portes lui furent grande ouverte. Tous les habitants le reconnurent et furent joyeux de le voir en vie. L'étalon gravit les étages à toutes allures et s'arrêta sur la grande place. La foule s'amassa autour de lui mais Aragorn parvint à entendre la voix roque de Gimli s'élevait par-dessus les autres.
« Où est-il ? Laissez-moi passer, je vais le tuer, dit-il, se frayant un chemin parmi les nombreux gens. Vous êtes l'homme le plus chanceux, le plus malin et l'homme le plus imprudent que je n'ai jamais connu ! Soyez béni, l'ami. »
Le nain accompagna ses paroles d'une franche accolade, heureux comme jamais de le voir vivant.
« Gimli... où est le roi ? Demanda alors Aragorn. »
D'un mouvement de tête il lui désigna la direction à suivre puis le rôdeur le quitta, le moment n'étant malheureusement pas propice à de chaleureuse retrouvailles.
Alors qu'il avançait à toute allure, la tête baisser, sa course fut stoppée par l'arrivée de son ami, Legolas.
« Vous arrivez tard, commença-t-il. Vous avez une mine affreuse. »
Le rôdeur se mit à rire devant la pique affective de l'elfe. Il était aussi très heureux de le revoir après être passé aussi près de la mort. C'est alors que Legolas tendis à Aragorn un objet qui lui fit ouvrir les yeux de reconnaissance. Le magnifique collier qu'Arwen lui avait confié et qu'il avait cru perdue a jamais, se trouver devant ses yeux à présent. Ne sachant que dire, Aragorn attrapa le pendentif et le sera contre son cœur.
Les deux amis échangèrent un regard lourd de sens avant de se dirigeaient en grande enjamber vers la salle où le roi siégeait. Aragorn devait absolument parler de ce qu'il avait vu avec Théoden et il ne pouvait plus attendre. Lorsqu'il arriva devant les portes de la Salle du Conseil du roi, suivi par l'elfe, le rôdeur n'attendit pas la permission avant d'ouvrir les portes en grand. Le Roi ouvrit de grand yeux, surpris devant l'apparition d'un revenant. Il fut sur le point de le féliciter de sa détermination mais devant le regard grave du rôdeur il s'abstînt.
« Que se passe-t-il ? Qu'avez-vous vu ?
- L'armée de Saroumane est en route pour le Gouffre, assena-t-il. »
Le Roi accueilli cette nouvelle avec le plus grand sang-froid. Après avoir inspiré il reposa son regard sur le rôdeur :
« Racontez-moi tous, demanda-t-il. »
