Chapitre 14 – Cravate et jus de citrouille
[Blaise, quant à lui, ne savait pas vraiment quoi penser de la pseudo-relation qu'il entretenait avec Lavande… ils étaient ensemble sans vraiment l'être. Lui-même n'arrivait pas à vraiment définir les sentiments qu'il éprouvait pour elle.]
Drago resta abasourdi lorsque son meilleur ami lui raconta comment tout avait commencé.
** Flash Back**
C'était un samedi soir, un peu après Halloween. Blaise avait senti les yeux de la jolie Gryffondor lui brûler la peau pendant tout le temps où il s'était entrainé avec Pansy. Ce n'était pas la première fois qu'elle le reluquait comme ça... Mais, bizarrement, cela ne le dérangeait pas… au contraire, même, il semblait s'y être habitué… Mais à chaque fois qu'il se retournait vers elle, elle détournait les yeux, faisant comme si de rien n'était.
Plus tard, alors que tous les membres de l'AD sortaient de la Salle sur Demande, il avait remarqué qu'elle était restée un peu en arrière, faisant semblant de regarder les objets rangés dans une des armoires vitrées. Laissant Pansy partir devant, il attendit que cette dernière ferme la porte derrière elle, non sans lui avoir lancé un clin d'œil assez suggestif en partant.
Il s'était rapproché de Lavande, l'air de rien, et avait engagé la conversation. Parlant de choses et d'autres d'une banalité effarante, il laissait sans vergogne ses grands yeux noirs se balader sur son corps. Elle portait son uniforme de Poudlard, composé d'un chemisier blanc dont elle avait noué le bas, laissant voir un peu la peau de son ventre plat et doré, et d'une petite jupe plissée grise. Il ne savait pas si c'était son imagination, mais sa jupe à elle semblait légèrement plus courte que celle des autres filles du collège. Tout en lui parlant, elle jouait machinalement avec sa cravate aux couleurs de Gryffondor.
« Alors, avait-elle demandé, qu'est-ce que ça te fait d'être dans l'AD ? »
« C'est sympa… en plus de faire des progrès énormes en sortilèges et en défense contre les forces du mal, il y a des choses assez intéressantes… » avait répondu Blaise en se rapprochant encore un peu.
« Des choses assez intéressantes ? » avait répété Lavande en plongeant ses yeux bleus dans les siens.
« Oui, même… alléchantes, je dirais… tu vois de quoi je veux parler ? » Blaise semblait hypnotisé par ce regard pénétrant qui ne le quittait pas. Elle jouait encore avec sa cravate et le Serpentard eut une envie soudaine de tirer dessus pour l'approcher encore plus de lui.
« Non… je ne vois pas de quoi tu veux parler… dit-elle, taquine, toujours avec cette maudite cravate entre les doigts. Peut-être que tu peux m'aider à comprendre… »
Blaise la regardait, les sourcils froncés : le sexe lui sortait par tous les pores de la peau. Sans être vulgaire, elle était tentatrice et il fixait cette cravate, des idées plutôt vicieuses lui venant à l'esprit. Tous ses gestes, toutes ses mimiques étaient calculés pour le séduire. Et ça marchait très bien. Il sentit une bouffée de chaleur se répandre dans son corps et sa respiration s'accélérer. Maudite cravate.
« Dis-moi que tu n'es pas innocente à ce point… » sourit Blaise, abandonnant tout faux semblant. Il était vraiment proche d'elle à présent. Il la dépassait d'une bonne tête, ce qui obligeait Lavande à lever le menton pour le regarder dans les yeux.
« Qui t'a dit que j'étais innocente… » murmura-t-elle un sourire carnassier aux lèvres, relevant son visage encore d'avantage vers le sien.
« Personne. » Et il fondit sur ses lèvres. Les bras du Serpentard se refermèrent comme un étau autour de la Gryffondor, qui pressa son corps contre le sien.
De la pointe de sa langue, il titilla ses lèvres et elle ouvrit la bouche pour le laisser entrer, nouant sa langue avec la sienne. Le baiser se fit plus fougueux et elle gémit dans sa bouche en passant ses mains derrière sa nuque. Les mains de Blaise se déplaçaient sur son corps, passant sous son chemisier pour aller caresser la peau douce de son ventre. Elle se pressa encore plus contre lui, et il descendit ses grandes mains jusqu'à l'ourlet de sa jupe. Il agrippa ses fesses et la souleva pendant qu'elle entourait d'elle-même ses jambes fines et musclées autour de son bassin.
Blaise avança un peu et la plaqua violemment contre le mur, provoquant un gémissement encore plus fort qu'elle étouffa dans sa bouche. Il sentait la chaleur de son intimité contre son bassin, ce qui le fit durcir instantanément.
Profitant qu'elle était appuyée contre le mur, il commença à déboutonner son chemisier, sa bouche descendant dans son cou pour y déposer des baisers brûlants.
Il dût interrompre ses baisers lorsqu'elle entreprit de lui enlever son pull et sa chemise, le laissant torse nu, dévoilant des pectoraux sculptés par le Quidditch.
Elle laissait ses mains vagabonder sur ses épaules et son torse musclé, frottant son entre-jambe contre sa virilité qu'elle sentait de plus en plus dure entre eux.
Un grognement s'échappa de la gorge de Blaise à cette nouvelle caresse, tandis qu'il attrapait de ses lèvres avides une pointe durcie par le désir, dressée devant lui, qu'il avait sortie de son soutien-gorge, sa cravate se baladant impudemment entre ses seins. Lavande gémissait de plus un plus, rejetant sa tête en arrière.
Elle faufila une de ses mains entre eux et commença à déboutonner son pantalon, passant directement sa petite main dans son boxer. Blaise crût défaillir quand elle enroula sa main autour de son érection, lui intiment de rapides mouvements de va-et-vient.
N'y tenant plus, il remit ses mains sous ses fesses pour la porter, reprenant ses lèvres, et la déposa sur la table un peu plus loin, envoyant valser les gobelets et les pichets de jus de citrouille qui s'y trouvaient, répandant la boisson orange un peu partout.
Elle avait lâché son membre imposant qui était tendu au possible. Il la fit s'allonger sur la table. Elle frissonna lorsque son dos entra en contact avec le liquide froid. Il écarta ses cuisses pour avoir une vue sur son intimité qu'il commença à caresser par-dessus le tissu déjà trempé.
« Mmmh… tu es déjà toute mouillée rien que pour moi… » murmura-t-il d'une voix voilée par le désir.
« Et… ça te plaît ? » répondit-elle, aguicheuse, pendant qu'il écartait délicatement le tissus du bout des doigts.
« Oh oui, t'as pas idée… » Là-dessus, il enfonça un doigt à l'intérieur d'elle, débutant de lents mouvements de va-et-vient, lui arrachant des gémissements de plaisir. Il caressa son petit bouton de chair de l'autre main, vite remplacée par sa langue, tandis qu'il insérait un deuxième doigt en elle, en suçant, léchant, aspirant son clitoris avec avidité.
« Blaise, arrête de jouer ! » lui intima-t-elle alors qu'il bougeait ses doigts avec une lenteur désespérante.
« A tes ordres Princesse ! » Et il accéléra ses va-et-vient, lui arrachant un cri de plaisir.
« Oh oui ! continue comme ça ! mmmh c'est bon ! » Elle se tortillait, sentant monter le plaisir par vague, et gémissait de plus en plus fort.
Blaise la regardait à présent. Deux de ses doigts allaient et venaient dans sa moiteur, son autre main caressait frénétiquement son clitoris et elle ne cachait pas ses cris de plaisir. Il adorait ça ! Elle répondait parfaitement à ses caresses et avait l'air d'apprécier ses petits « jeux ». Elle le rendait fou à l'exciter comme ça ! Il était tellement tendu qu'il avait mal et il sentait qu'elle allait bientôt perdre pied. Mais il ne voulait pas qu'elle parte sans lui. Alors, joueur, il la poussa jusqu'au bord du précipice, puis tout d'un coup, juste avant qu'elle ne décolle, il retira ses doigts.
« BLAISE ! » Elle avait crié, tant sa frustration était terrible. Se relevant sur ses coudes, essoufflée, elle le regarda, incrédule. Il affichait un regard affamé.
« Je veux t'entendre le dire… » Il espérait qu'elle comprendrait ce qu'il lui demandait.
« J'ai envie de toi. » Elle avait compris.
Il se positionna alors entre ses cuisses et la pénétra doucement, profitant un maximum de ce moment de félicité, gémissant avec elle. Après un petit moment à être resté immobile, pour qu'elle s'habitue à sa présence, il commença à bouger. Il allait et venait dans son corps de plus en plus vite, de plus en plus profond.
Il était complètement excité par la vue qui s'offrait à lui : elle était allongée sur la table, appuyée sur ses coudes, ses jambes autour de lui, la tête renversée en arrière, et lui la tenait par les hanches, la faisant coulisser sur son membre tendu. Elle avait sa jupe retroussée sur son ventre, son chemisier ouvert laissant apparaitre ses seins qu'il avait sorti plus tôt de leur prison de tissu avec toujours cette fichue cravate qui se balançaient au rythme de ses assauts.
C'était la vision la plus érotique qui soit. Il accéléra encore un peu, il n'allait plus tenir encore longtemps mais il voulait venir en même temps qu'elle, et il savait qu'elle non plus n'était pas loin… elle criait de plus en plus fort.
« Blaise… s'il-te-plaît… » implora-t-elle, gémissante.
« Pas encore, Princesse ! » il gardait le rythme de ses mouvements, jouant avec leur plaisir à tous les deux.
« Blaise… j'en peux plus ! » Il accéléra un tout petit peu, la faisant se tortiller encore plus.
« Attends encore un peu… » dit-il en accélérant encore ses mouvements alors qu'elle se tordait sous lui. Puis tout à coup, sentant qu'il allait jouir, il appuya fortement sur son clitoris gonflé de plaisir, « MAINTENANT ! » cria-t-il.
« BLAAAAAAAAAAISE ! » hurla-t-elle en s'arquant d'un seul coup sous la puissance de son orgasme alors qu'il se déversait en elle en poussant un long grognement rauque. Il retomba sur elle, essoufflé et complètement lessivé.
Il la regarda redescendre doucement de son orgasme, visiblement très fier de lui. Puis, il se retira doucement de sa féminité qu'il avait trouvée si chaude et si accueillante et la prit dans ses bras pour l'aider à se relever.
« Je vais garder ça, si tu permets… » lui dit Blaise en lui enlevant sa cravate qu'il fourra sans ménagement dans sa poche. Elle sourit, il lui vola un baiser.
Il marmonna une incantation pour la débarrasser du jus de citrouille qui mouillait ses vêtements, et la déposa délicatement sur les coussins où il s'allongea à côté d'elle, épuisé mais comblé. Ils se reposèrent comme ça, dans les bras l'un de l'autre, avant de repartir chacun dans leur dortoir pour finir la nuit.
À partir de ce soir-là, ils avaient renouvelé l'expérience plus souvent qu'il ne saurait le dire. Se retrouvant parfois entre deux cours dans une salle de classe vide, dans un placard à balais, dans la Salle sur Demande, et même des fois dans les vestiaires des Serpentard où elle venait le rejoindre sous la douche après l'entrainement de Quidditch.
** Fin du Flash Back**
Blaise ne pensait pas être amoureux, mais ce qui était sûr, c'est qu'ils s'entendaient parfaitement bien niveau sexe. Elle aimait leurs jeux autant que lui. Il ne s'était jamais autant éclaté en s'envoyant en l'air. Pour preuve, elle était la seule avec qui il couchait depuis cette fameuse première fois. Et le fait qu'il ait toujours la cravate Rouge et Or dans une de ses poches en disait long sur sa façon de penser.
Lavande aussi s'accommodait très bien de cette situation. Blaise était le seul avec qui elle couchait, et ça lui convenait très bien comme ça. Elle ne demandait rien d'autre. Il répondait présent quand ses hormones la chatouillaient et elle était là pour lui, lorsqu'il en avait envie. Ce n'était pas de l'amour, mais plutôt une amitié améliorée, avec des moments plutôt torrides. Et ils adoraient ça !
