Chapitre 17 – Au détour d'une classe vide

[Seuls manquaient à l'appel Blaise et Lavande qui avaient disparu depuis longtemps dans une classe vide du quatrième étage.]

Le Serpentard avait profité que tous les regards soient posés sur Drago et Hermione en train de valser pour attirer discrètement sa tendre cavalière hors de la Grande Salle.

Déjà, pendant le repas, il n'avait pas résisté à la tentation de glisser sa main sous sa robe… quelle ne fût pas sa surprise, alors, quand il avait remarqué qu'en plus de ne pas avoir mis de soutien-gorge à cause de son dos-nu, elle ne portait pas non plus de culotte !

Son sang chaud de vil serpent n'avait fait qu'un tour ! Cette nana allait le rendre complètement cinglé ! Elle savait parfaitement quoi faire pour l'exciter, et ce genre de surprise des plus inattendues lui plaisait un peu trop pour son propre bien !

Remontant lentement ses doigts sur sa cuisse, il les avait laissé glisser le long de ses plis chauds et déjà humides, tout en discutant de tout et de rien avec le fils cadet des Weasley pour donner le change.

Tout à sa conversation, il avait senti Lavande se tendre alors qu'il caressait son clitoris du bout des doigts, accentuant peu à peu la pression, histoire de la mettre en condition pour ce qu'il avait prévu de faire avec elle plus tard…

Même si elle avait réussi à paraître impassible aux yeux des autres, elle avait bien malgré elle laissé échapper un petit gémissement des plus excitants, ce qui avait eu pour effet de le faire durcir encore plus qu'il ne l'était déjà.

Ils avaient donc réussi à s'éclipser, courant tout les deux dans les couloirs du château, main dans la main, dans un seul et même but : trouver un endroit tranquille pour laisser libre court à la passion dévorante qui les animait.

Arrivés dans un couloir du quatrième étage, Blaise poussa la première porte qu'il trouva. Sa destination première avait été de l'emmener dans la Salle sur Demande, mais le septième étage était vraiment trop loin… ils ne tiendraient pas jusque là !

En passant la porte, ils trouvèrent une classe vide. Ils se regardèrent un instant : l'endroit était parfait pour eux ! D'un geste de sa baguette, il bloqua la porte et insonorisa la pièce… ils seraient tranquilles pour un bon moment…

À peine eut-il rangé sa baguette dans la poche arrière de son pantalon, que la Gryffondor se jeta sur lui, enlaçant son cou de ses bras et entourant ses jambes autour de lui. Il eut tout juste le temps de lui agripper les fesses et de s'appuyer contre le mur pour ne pas qu'ils tombent par terre. Elle attrapa ses lèvres, les dévorant avec passion.

Merlin qu'il aimait quand elle faisait ça ! Il adorait quand elle était comme ça : entreprenante et audacieuse.

Il répondit à son baiser avec avidité, alors qu'il sentait sa langue chaude chercher la sienne.

Il étouffa un gémissement dans sa bouche alors qu'elle entamait des mouvements lascifs de son bassin pour frotter sa féminité nue contre sa virilité déjà dure.

Il lâcha ses lèvres pulpeuses pour s'attaquer à la peau douce de son cou, qu'il dévora avec une gourmandise non dissimulée, laissant de petites marques rougies partout où sa bouche s'attardait.

Elle mit tout à coup ses mains de chaque côté de son visage, pour reculer sa tête. Elle le regarda droit dans les yeux et décocha un sourire carnassier devant sa mine perplexe.

« Hey, Bébé… qu'est-ce qui t'arrive ? »

Elle ne dit rien, dénoua ses jambes pour se remettre debout, et planta ses yeux malicieux dans les siens.

Elle commença alors à défaire sa chemise, bouton après bouton, goûtant de sa langue chaude chaque parcelle de peau noire découverte. Elle s'attarda un moment sur un téton, puis sur l'autre, arrachant un gémissement au Serpentard qui commençait à comprendre ses intentions.

Elle lui laissa sa chemise ouverte sur le dos et continua sa descente, laissant des trainées humides partout sur ses abdominaux et tombant à genoux devant lui. Arrivée à son pantalon, elle leva les yeux vers lui et, dans une attitude tout à fait provocante, passa suggestivement sa langue sur ses lèvres pulpeuses.

Un grognement de pure anticipation sortit de la gorge de Blaise, alors qu'elle ouvrait lentement sa braguette… Passant ses doigts fins sous l'élastique de son boxer, elle descendit les deux vêtements en même temps, se retrouvant avec un membre des plus imposants fièrement dressé devant elle.

Elle ne le touchait pas, se contentant de souffler dessus, les yeux toujours rivés à ceux de son Serpentard d'amant, qui grognait de plus en plus de frustration.

« Dis-le, Blaise ! »

Elle continuait leurs jeux… il se consumait de désir pour elle, et elle, elle jouait à le faire languir… Merlin ! Il allait devenir fou ! Cette situation le fit durcir encore plus… il ne pensait même pas que c'était possible, tellement il était tendu ! Il n'avait qu'une seule envie : la prendre sauvagement, là, sur un maudit pupitre de cette maudite classe !

Mais elle voulait jouer, et il adorait jouer avec elle… alors, il se plia à sa volonté… pour leur plus grand plaisir à tous les deux.

« Je veux que tu me prennes dans ta bouche. Je veux sentir ta langue chaude s'enrouler autour de moi. » Elle lui sourit, satisfaite, puis s'exécuta.

Sa bouche chaude se referma autour de sa virilité tendue, et elle entama de lents va-et-vient, léchant, suçant, aspirant et le faisant crier de plaisir, tandis qu'il butait au fond de sa gorge. Accélérant ses allers-retours, elle caressait les fesses fermes et musclées de son amant, qui maintenait sa tête, la laissant toutefois aller à son propre rythme.

« Hey Bébé, tu… risques… gros… je t'avertis… »

Il avait le souffle court, tout à son plaisir qu'il sentait palpiter dans son entre-jambe. Il n'allait pas tarder à venir, mais ne savait pas jusqu'où elle voulait aller cette fois-ci. Pas que ce genre de pratique les dérangeait, loin de là, mais il avait bien compris aussi, que ce soir, c'était elle qui commandait !

Mais il sentit bien vite qu'elle n'avait pas vraiment l'intention de s'arrêter en si bon chemin, à en juger par l'accélération de ses mouvements et sa main qu'elle avait jointe à sa bouche pour accentuer les va-et-vient.

Il se tendit tout à coup, crispant ses doigts dans les cheveux de sa tentatrice, et cria sa jouissance alors qu'il se déversait dans sa bouche.

Essoufflé, il s'appuya contre le mur, descendant lentement de son orgasme tandis qu'elle se relevait. Lui souriant, elle l'embrassa à pleine bouche. Il répondit au baiser, glissant sa langue dans sa bouche, se goûtant lui-même.

D'une démarche féline et le plantant là où il se trouvait, elle se dirigea vers une table et s'assit dessus, les jambes croisées l'une sur l'autre, balançant ses pieds dans le vide, le défiant du regard, les yeux brûlant d'un désir ardent.

Il attendit, le souffle court, son excitation remontant à une vitesse hallucinante. Avec un doigt tendu vers lui, elle lui fit signe d'approcher.

Il se débarrassa de ses chaussures, envoyant pantalon et boxer dans un coin, tout en la rejoignant.

« Je crois que c'est mon tour… » lui murmura-t-elle d'une voix sensuelle, les jambes toujours croisées, ce qui remontait considérablement sa robe sur ses cuisses tentantes.

« Je crois que tu vas crier… » répondit-il sur le même ton.

Il posa lentement ses grandes mains noires sur le bas de sa robe et remonta le tissu gênant. Tout à coup, il agrippa ses cuisses et les écarta, dévoilant une féminité nue aux plis humides et appétissants.

Elle accrocha ses mains sur le bureau de part et d'autre de ses fesses, pour ne pas tomber et gémit d'anticipation.

Sans attendre, il plongea deux doigts au plus profond d'elle, la faisant crier de surprise et de plaisir. Il les ressortit aussi rapidement qu'il les avait mis, récoltant un grognement de frustration des plus sonores.

Il recommença son manège encore plusieurs fois, la faisant gémir plus fort à chaque fois. Il stoppa son petit jeu quand il sentit qu'elle était au bord du gouffre, la laissant pantelante et superbement excitée.

« J'ai dit que tu allais crier… » Il s'agenouilla devant elle, déposant ses jambes douces sur ses épaules musclées avant de rapprocher son visage de son centre des plaisirs. Par vengeance il se contenta de souffler dessus, comme elle l'avait fait avec lui un peu plus tôt. Elle frissonna de plaisir.

Ses mains toujours sur ses cuisses, qu'il caressait tendrement, il glissa sa langue le long de ses plis trempés, puis entra dans sa moiteur, faisant des va-et-vient lents et profonds, la mettant au supplice. Il allait et venait avec une lenteur mesurée, faisant grimper son plaisir progressivement. Les gémissements de Lavande gagnaient en intensité et se transformèrent peu à peu en grognements rauques. Ses hanches bougeaient de plus en plus, et elle levait son bassin pour accentuer le contact avec la bouche de Blaise, qui gardait encore et toujours le même rythme désespérément lent…

N'y tenant plus, elle décida elle-même d'accélérer un peu les choses. Elle savait très bien que ce qu'elle s'apprêtait à faire allait sûrement provoquer leur perte à tous les deux, les amener inexorablement au point de non retour, mais elle savait aussi qu'il allait la laisser faire parce que c'était elle la Maîtresse du jeu, ce soir.

Alors, elle glissa une main lentement le long de son ventre et atteint son clitoris, qu'elle entreprit de caresser juste devant ses yeux, alors que la langue du Serpentard fouillait les profondeurs de son intimité.

La voir comme ça, se donner elle-même du plaisir le rendit fou. Il poussa un grognement et accéléra ses immixtions. Elle avait gagné ! Elle avait touché à sa fierté d'homme et de Serpentard. Elle savait pertinemment qu'il voulait lui, la mener à l'orgasme, avant qu'elle ne le fasse elle.

Merlin ! Il n'en pouvait plus… elle savait comment le provoquer pour le faire aller où elle voulait ! Cette fille le menait par le bout du nez ! Lui, Blaise Zabini, meilleur ami du Prince des Serpentard, tombeur de ces dames, se laissait balader par cette vamp des plus torrides !

Et le pire, il s'en rendait compte de plus en plus, c'est qu'il n'avait aucune envie que ça s'arrête ! Lui, qui papillonnait de fille en fille, ne se retrouvant quasiment jamais deux fois avec la même, voilà que, depuis presque deux mois, il n'était plus du tout allé voir ailleurs ! Mais étrangement, il réalisa soudain que ça ne l'intéressait plus… il ne voulait plus aller voir ailleurs…

Il releva soudain sa tête, délaissant son antre chaud et humide et posa les yeux sur elle : elle était allongée sur le bureau, sa main gauche malaxant un de ses seins par-dessus sa robe, sa main droite caressant son clitoris, elle avait les yeux fermés et gémissait en se mordant la lèvre, basculant sa tête en arrière sous la volupté de son plaisir.

Elle était belle. Il avait envie d'elle, mais pas seulement… il y avait autre chose… Quelque chose qui allait bien au-delà de l'attirance physique… Il sentit tout à coup son cœur bondir dans sa poitrine sous le choc de ce qu'il venait de réaliser.

Il secoua sa tête, retrouvant ses esprits, et, voyant qu'elle était proche, se redressa au-dessus d'elle.

« Tu es une tricheuse… tant pis pour toi ! » Elle ouvrit soudain les yeux lorsqu'elle sentit ses lèvres sur les siennes et le vit se positionner entre ses cuisses. Il la pénétra d'un coup sec, renversant sa tête en arrière tant le plaisir était intense.

Il entama ses va-et-vient avec une ferveur nouvelle, attrapant ses mains pour la redresser et rapprocher son corps chaud du sien. Il captura ses lèvres et l'embrassa avec passion.

Elle hurlait à chaque coup de butoir qu'il lui assenait, elle devenait folle de plaisir. Son bas-ventre était en feu et il lui semblait que tout son corps était brûlant sous les caresses de Blaise.

Blaise aussi criait. Il accélérait encore ses coups de reins, mais il commençait à s'épuiser. Alors, toujours encré en elle, il la ramena encore plus contre lui, entourant sa taille pour ne pas qu'elle tombe et s'assit sur la chaise la plus proche, la positionnant à califourchon sur lui.

Elle accrocha ses épaules avec ses mains, et sa bouche avec la sienne. Elle se releva pour le sortir complètement d'elle, puis, redescendit d'un seul coup le long de son membre puissant, pour l'enfoncer au plus profond d'elle. Leurs cris se répercutèrent contre les murs de la classe.

Elle montait et descendait de plus en plus vite, s'accrochant désespérément à lui, jusqu'à ce que tout son corps se tende tout d'un coup. Elle s'arqua, rejetant sa tête en arrière sous la violence de l'orgasme. Son hurlement retentit aux oreilles de Blaise, qui, vaincu, rendit les armes dans un dernier et puissant coup de rein, hurlant son plaisir à son tour son visage enfoui dans le cou de sa tendre amante.

Ils étaient complètement épuisés tous les deux. Lavande assise sur ses genoux, et Blaise, toujours en elle. Il l'entoura de ses bras musclés, la serra fort contre lui et lui donna le plus doux des baisers.

Au bout de quelques minutes, après que leurs respirations se furent un peu calmées, elle colla son front contre le sien, le regardant dans les yeux.

« C'était intense ! » sourit-elle.

« Tu l'as dit, Trésor ! Tu m'as exténué… » Il regarda sa montre et se rendit compte que le Bal devait très certainement être fini. « Oups, je crois que je n'aurai pas eu l'occasion de te montrer mes talents de danseur ! » Elle rigola en secouant la tête. « Il est peut-être temps d'aller se coucher… je te raccompagne à ta tour… »

Ils se levèrent, et Blaise récupéra ses affaires éparpillées un peu partout par terre, pendant qu'elle se rajustait du mieux qu'elle pouvait.

« Blaise ? »

« Oui, Bébé ? » Il était en train de finir de se rhabiller et stoppa ses gestes pour l'écouter.

« Hum… Et si tu restais avec moi, cette nuit ? » Elle avait la tête baissée et le regardait à travers ses cils, jaugeant sa réaction. Ça n'était jamais arrivé. Ils n'avaient jamais dormi ensemble après leurs parties de jambe en l'air… Cela ne leur était jamais venu à l'esprit… Elle ne savait pas non plus d'où lui venait cette soudaine envie… Peut-être que c'était ce baiser, différent de tous les autres qu'il venait de lui donner…

Voyant qu'il ne répondait pas, elle se sentit idiote, tout à coup. Elle avait dépassé une limite.

« Euh… laisse tomber, c'était une idée en l'air… Oublie ! Euh… Bonne nuit Blaise ! » Puis elle se précipita vers la sortie, gênée, essayant d'ouvrir la porte, ayant oublié qu'il l'avait verrouillée à leur arrivée. Elle s'acharnait sur la poignée, pestant contre elle-même d'avoir laissé sa baguette dans son dortoir.

« Je peux savoir ce que tu fais, Princesse ? » lui demanda-t-il en souriant, s'appuyant nonchalamment sur la porte.

Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire… elle connaissait pourtant sa réputation depuis longtemps. Elle savait qu'il n'était pas du genre à passer une nuit entière dans les bras d'une fille… Elle eut peur tout à coup que sa requête ait sonné le glas de leur espèce de relation bizarre. Mais quelle conne ! Comme elle regrettait de lui avoir demandé ça !

Voyant qu'elle s'énervait de plus en plus contre cette fichue porte qui refusait de s'ouvrir (et il ne l'aidait pas non plus…), Blaise l'attrapa par la taille et la plaqua contre lui, son dos nu collé à son torse puissant. Il déposa de minuscules baisers papillons dans son cou et sur son épaule pour la calmer. D'un geste de sa baguette il déverrouilla la porte, la tenant toujours fermement contre lui.

« Viens, on s'en va… »

Ils marchaient dans les couloirs, en silence… un silence pesant, gênant, dont Lavande n'avait pas l'habitude de trouver en sa compagnie. Mais si la Gryffondor n'avait pas été si préoccupée par ses pensées, elle aurait remarqué le sourire narquois du Serpentard, qui semblait un peu trop s'amuser de la situation.

Alors qu'elle s'apprêtait à tourner gauche pour rejoindre sa tour, il resserra d'avantage sa prise autour de sa taille et se dirigea vers un autre couloir.

« Mais… mon dortoir est par là-bas ! » lança-t-elle décontenancée, en montrant l'autre couloir du doigt.

« Je le sais bien… mais je doute que la Grosse Dame me laisserait entrer si facilement… »

« Mais, Blaise… je ne comprends pas… » Elle préférait ne pas trop y réfléchir, de peur de vois ses espoirs déçus…

« Voyons Bébé… » Il s'arrêta au milieu du couloir où ils étaient arrivés, et la fit se tourner vers lui. Il glissa deux doigts sous son menton, la forçant à le regarder. « D'après toi, quel est le seul endroit où l'on pourrait dormir tranquillement tous les deux sans être dérangés ? »

Sur ces mots, il déposa un léger et sensuel baiser sur ses lèvres. Puis, la prenant par la main, il l'emmena vers la Salle sur Demande.