Pour être honnête avec vous, je ne sais pas comment vous introduire ce chapitre.

En tout cas, j'espère juste que ça vous plaira.

Spoil s15

Les Fins - Les fins sont les débuts

10. Recherches infructueuses

Pour se changer les idées, Dean et Buddy se promenaient avec Baby, fenêtres grandes ouvertes, autoradio à fond. Toutefois, le chasseur ne perdait pas son objectif de vue, la carte routière du Paradis restait ouverte sur la banquette côté passager. De temps à autre, il s'arrêtait pour faire courir Buddy. Pour se détendre aussi. Mais, principalement pour observer le plan.
Pendant que son chien courait partout et rapportait tout un tas de branchage ou la balle que lui lançait Dean. Celui-ci renouvelait, entretenait, les sorts et incantations de la carte. Quand ce fut fait, il la regardait un long moment avant de se décider à passer le pendule au-dessus du plan topographique. L'extrémité en forme de goutte s'entêtait à tourner sans s'arrêter, sans pointer dans aucune direction.
- Allez ! Fonctionne, saloperie !
Au loin, Buddy aboya. Dean regarda son chien, s'attendant à le voir revenir avec un énième bout de bois. Cependant, il vit Buddy revenait en faisant la fête comme pas possible. Il lui sauta dessus.
- Qu'est-ce qu'il se passe, mon grand ?
Dean joua avec Buddy quelques instants. En continuant à caresser la tête de son chien, il jeta un regard à la carte. Elle ne s'était encore jamais comportée aussi étrangement : les lignes ne s'arrêtait même plus, elles avaient même accélérées, les charmes, protections et sorts semblaient s'estomper à une vitesse impressionnante. Le pendule, lui, roulait paresseusement sur l'intérieur de son poignet. Le seul point de repère constant, dont il était certain, était l'Axis Mundi.
- Viens mon grand. On va rentrer.
Buddy sauta aussi vite dans la voiture. Dean rangea la carte routière et reparti. Il avait l'impression que quelque chose clochait.

À peine arrivé à l'entrée du bunker, Buddy commença à s'agiter et s'enrouler frénétiquement autour des jambes de Dean.
- Oh ! Calme-toi mon grand ! Tu vas l'avoir ta gamelle.
Buddy ne sembla pas être le moins du monde intéressé par ce qui lui était promis. Dès qu'il passa la porte, il s'engouffra en courant à l'intérieur du bâtiment.
- Qu'est-ce que tu as ?, s'amusa le chasseur.
Au loin, il entendit Buddy sauter sur place. Comme s'il essayait de sauter sur quelqu'un.
Par habitude, Dean sorti l'arme cachée dans son dos. Bien qu'étant au Paradis depuis un moment, il n'avait pas encore réussi à abandonner cette habitude. Le chasseur longea les murs, se tenant prêt à tirer au moindre signe d'attaque.
Les ongles de Buddy cliquetaient au sol au rythme de ses petits sauts d'excitation.
Dean retrouva son chien dans la cuisine. Par réflexe, il fit le tour de la pièce et regarda par les portes dont disposaient la cuisine. Intrigué par le comportement de son maître, le chien commençait à se calmer.
- Qu'est-ce que tu as Buddy ?
Il s'approcha et caressa la tête du chien en continuant de pointer son fusil, à la recherche de ce qui avait pu mettre Buddy dans cet état. Comme il ne trouva rien, il rangea son arme.

- Je fatigue, c'est pas possible.
Dean se passa la tête sous le filet d'eau de levier.
Buddy sauta sur la hanche de son maître.
- Qu'est-ce que tu as, mon gars.
Buddy aboya en faisant la fête. Comme souvent, le chien arriva à traîner Dean dans le donjon.
- Faut vraiment que tu arrêtes de me tirer jusqu'ici, souffla Dean.
Attiré par le mur du fond, le chasseur s'y dirigea de lui-même.
- Non. Faut vraiment que j'arrête de me laisser tirer jusqu'ici, corrigea-t-il pensivement.
Il resta un temps à contempler bêtement le mur. Buddy, appuyé contre ses jambes, jouait à bouger la tête dans tous les sens pour faire rouler le pendule sur son crâne.
- Je sais que c'est Ca...
Dean s'arrêta. Prononcer le nom de Castiel était compliqué. Le dire dans l'endroit où il avait été aspiré dans le Vide était totalement impossible. Quand bien même il savait que ce n'était pas le véritable endroit où il avait perdu son amis - il savait être au Paradis. Ça n'empêchait pas le souvenir d'être douloureux. Le nombre de fois où il était descendu contempler la paroi de béton avec une bouteille n'allaient pas lui donner tord.
- Je sais que c'est lui qui t'a ramené, Buddy.
Il caressa vivement la tête de son chien. Il était tellement heureux qu'il soit présent.
- Ça n'empêchera pas que je continuerais de le chercher, tu sais ?
Buddy aboya comme pour faire savoir qu'il comprenait. Ce qui n'aurait absolument pas étonné Dean, au demeurant.
« Il faudra bien que tu te montres. Je ne lâcherais pas l'affaire »

Castiel s'enfuit.
Laissant Dean avec son chien, dans le donjon, sans que le chasseur ne se rende compte de sa présence ou de son départ.

Le pendule chatouilla l'intérieur du poignet de Dean.

Ça se sent un petit peu que je commence à patiner ?

Désolée...