Chapitre 6 - Discussions... en tout genre...

Deux heures plus tard, la sonnette de l'entrée retentit à nouveau, et l'humeur déjà un peu morose de Drago se plomba d'un coup. Il savait déjà qui se trouvait derrière la porte, et son cerveau se mit à imaginer toutes sortes de stratagèmes pour faire croire aux visiteurs qu'Hermione et lui étaient absents. Comme s'enfermer avec elle dans la chambre, par exemple, et enfin vérifier si ses jambes étaient aussi douces qu'il l'avait supposé un peu plus tôt dans la journée…

Se faisant violence pour ne pas succomber à l'idée de se taper la tête contre toutes les surfaces disponibles et mettant toutes ses idées saugrenues sur le compte de son absence totale de vie sexuelle depuis plusieurs mois, il rejoignit à contre cœur l'objet de ses tourments dans le jardin, alors qu'elle venait de s'y installer avec les nouveaux venus.

– Bonjour Malefoy ! lança Harry en se levant pour lui serrer la main, intimant silencieusement à Ron de faire de même.

– Potter, salua Drago en retour, un peu contrit.

Il serra sa main et fit de même avec celle de Ronald, essayant de faire abstraction de l'étrangeté de la situation. Après tout, c'était la première fois qu'ils se serraient la main, depuis plus de huit ans qu'ils se connaissaient. Il salua également d'un signe de tête les deux filles qui se trouvaient là, et se rappela qu'Hermione lui avait parlé du mariage de Luna et Ron. Voilà un sujet de discussion qu'il pourrait aborder et qui lui permettrait de repartir sur de bonnes bases, comme il s'était promis de le faire.

– Weasley, fit-il donc, félicitations, j'ai appris pour ton mariage.

– Euh… merci, répondit Ron un peu surpris.

Il s'attendait à un Malefoy des plus sarcastiques, et il ne décela pourtant pas de moquerie dans sa voix.

– C'est gentil, Drago, fit la voix enjouée et toujours aussi éthérée de Luna en attrapant la main de Ron. Tu es invité, bien sûr. Nous nous marions le 31 octobre, le jour d'Halloween.

Drago la regarda, perplexe, étonné de cette date.

– C'est Luna qui a choisi cette date, crût bon de rajouter Ginny, alors que la blonde acquiesçait vivement.

– C'est vrai, confirma l'ancienne Serdaigle. J'ai choisi cette date car c'est à ce moment-là que les âmes des morts redescendent parmi les vivants. Et je veux que ma mère puisse assister à mon mariage, expliqua-t-elle le plus naturellement du monde.

Ron fixa Drago d'un air menaçant, le mettant au défi de rire. Pourtant, bizarrement, celui-ci n'avait absolument pas envie de se moquer. Bien qu'il trouvait l'idée assez extravagante, son esprit était accaparé par la petite bague qui ornait le doigt de la blonde aux cheveux emmêlés. Le même genre de bague brillait à l'annulaire de Ginny, et cet état de fait le troubla. Les paroles que le père d'Hermione avait énoncées la veille pendant le dîner lui revinrent en mémoire : « Ce garçon sait ce qu'il veut, ça c'est sûr !». Et il semblait que Potter ait suivi le même chemin.

Et lui ? Que voulait-il ? Qu'allait-il faire de son avenir ?

– Tu m'écoutes Malefoy ?

– Pardon ? fit Drago en revenant sur Terre.

Il remarqua que les filles étaient parties, le laissant seul avec Potter et Weasley.

– Je te disais que Ron et moi avions deux ou trois choses à voir avec toi, répéta Harry.

– Je me doutais bien, se renfrogna Drago. Alors ? Vous voulez savoir quand viendra le moment où je vais me conduire en parfait petit Serpentard ? Ou bien faire ressortir mon côté Malefoy ? railla-t-il en les regardant. Vous avez peur pour votre petite Gryffondor ?

– C'est à peu près ça, oui, confirma Ron en le dévisageant. Alors ouvre bien tes oreilles, Malefoy, parce qu'on te le répétera pas deux fois : Harry et moi, nous sommes complètement dingues de cette fille.

– On fait ce qu'elle veut, quand elle veut, et surtout comme elle veut ! rajouta Harry, soudain sérieux. Et c'est comme ça depuis des années.

– Alors je te jure, continua Ron, que si jamais tu t'avises de lui faire le moindre mal, de lui nuire de quelque façon que ce soit…

– On te fait la peau, finit Harry. Contrat d'Insertion ou pas.

– Compris ? demanda le rouquin croisant les bras sur sa poitrine, à l'instar d'Harry.

Drago les regarda en silence, tour à tour, essayant de ne pas paraître impressionné. Parce que si Harry Potter ressemblait toujours au petit gringalet qu'il avait connu à Poudlard – tout Sauveur du Monde Sorcier qu'il était – avec ses cheveux en bataille et ses lunettes de travers, Ronald Weasley, lui, était d'un tout autre acabit : il le dépassait d'au moins une tête et était du genre massif. On voyait clairement ses muscles se dessiner sous son tee-shirt. Il était facile de deviner qui ressortirait vainqueur d'un combat à mains nues entre le rouquin et lui.

Alors, oui, Drago, même s'il ne l'aurait jamais avoué, y compris sous la torture – et il en connaissait un rayon à ce sujet ! – était impressionné. Mais il n'avait pas peur. Il avait vécu des choses beaucoup plus terrifiantes que ce que ces deux Gryffondor étaient capables de lui faire ! Toutefois il était persuadé qu'ils seraient près à tout pour venger leur amie du moindre affront. Et, finalement, il les comprenait. Elle était le pilier de leur si célèbre Trio. Cela, il l'avait compris depuis très longtemps. Mais il savait aussi, et ça, il ne l'avait réalisé que très récemment, que lui, Drago Malefoy, n'avait pas envie de lui faire du mal.

Maintenant, il ne lui restait plus qu'à comprendre pourquoi. Mais ça, il n'y était pas encore près.

– Compris, répondit-il donc, croisant les bras également, les regardant avec aplomb. Ça y est ? demanda-t-il. Vous avez fini votre petit numéro ? Alors maintenant laissez-moi vous rancarder sur deux ou trois trucs à mon tour. Premièrement, j'ai peut-être toujours été un petit con arrogant, mais je ne suis pas stupide. J'ai très bien compris que c'est une aubaine pour quelqu'un dans ma situation d'avoir une occasion comme celle-ci de se racheter, et il est hors de question que je gâche ça. Deuxièmement, je sais aussi que j'ai une chance inestimable d'être tombé sur Granger et pas sur n'importe quel autre rancuneux qui n'aurait fait que passer son temps à me rappeler que je suis un foutu Mangemort responsable de diverses tortures et autres crimes. Il n'y avait qu'elle pour me laisser ma baguette alors que le contrat l'autorisait à me la prendre. Il n'y a qu'elle qui me parle comme si rien n'était arrivé de mal entre nous. Et par-dessus tout, elle seule pouvait m'accueillir chez elle comme elle l'a fait. Et ça, même si j'ai été un monstre avec elle pendant sept ans. Alors vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, je peux vous jurer qu'elle ne risque absolument rien avec moi !

Harry et Ron restèrent un instant sans voix face au monologue quelque peu fougueux de leur ancien ennemi.

Peut-être, pensa Harry, que Remus savait effectivement ce qu'il faisait en insistant pour que ce soit Hermione et personne d'autre qui s'occupe de l'insertion de Malefoy. Et après ce petit discours des plus engagés, il comprenait mieux pourquoi Severus lui disait que son filleul, malgré son comportement plus que détestable pendant leur scolarité, avait un bon fond… Ce n'était peut-être pas un mal, finalement.

Ron regarda Harry, et lu quelque chose dans son regard. Une chose dont il ne savait pas, pour l'instant, quoi penser. Mais il connaissait son meilleur ami par cœur. Et il mettrait sa baguette à casser que Celui-qui-avait-survécu-deux-fois avait une idée derrière la tête. Et il ne savait pas encore si cette idée lui plaisait ou pas… Seul le temps lui répondrait, pensa-t-il sagement.

oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo.

Pendant ce temps, dans la chambre d'Hermione…

– Alors ? demanda Luna, assise sur le lit avec les deux autres filles.

– Alors quoi ? fit Hermione, perdue.

– Oh, je t'en prie, s'exaspéra Ginny, tu dors à quelques mètres d'un des types les plus sexy qu'on connaisse, et tu n'as rien à nous dire ?!

– Mais qu'allez-vous chercher par là ? Premièrement, je vous rappelle qu'il s'agit de Drago Malefoy, deuxièmement, il n'est ici que depuis hier après-midi, et troisièmement… C'est Drago Malefoy ! répéta-t-elle.

– Et bien, justement, renchérit Luna. Il est… séduisant, non ?

– Luna Alhena Lovegood ! s'insurgea Hermione. N'es-tu pas sensée épouser Ron dans trois mois ?!

– Oh, tu sais, ce n'est pas parce qu'on a déjà fait la potion qu'il ne faut plus regarder la recette…

– Ginny !

Hermione les regardait, proprement choquée. Ces filles étaient fiancées, par Merlin ! Et avec les hommes les plus adorables qui soient, en plus.

– Ben quoi ? Luna a raison, ce n'est pas parce qu'on a pris le menu qu'on ne peut plus regarder la carte… Et crois-moi, je trouve que la carte en question est des plus agréables à regarder ! ajouta la rouquine alors que la blonde acquiesçait vivement.

– Non mais vous vous entendez ?! Il est hors de question que ma relation avec Malefoy dépasse le stade de celle d'un Tuteur et de sa Pupille !

– Oh, arrête ! Les excuses sont faites pour s'en servir ! Et puis… il serait peut-être temps que tu… enfin… Luna se tut, le regard suffisamment explicite pour qu'Hermione comprenne.

– Oui, Hermy, Luna a raison. Tu auras bientôt vingt ans. Tu ne vas pas rester vierge toute ta vie… Et qui mieux que Drago Malefoy pour…

La main de Luna, posée tout à coup sur le bras de Ginny la fit taire. Sa future belle-sœur regardait la brunette avec un regard effaré. Celle-ci avait les yeux baissés, les joues rouges et ses doigts s'entortillaient nerveusement dans le couvre-lit.

– Hermione Jean Granger ! Aurais-tu par hasard quelque chose à nous raconter ? demanda Luna en relevant le visage de son amie avec un doigt sous son menton.

– Et bien… Je vous raconte tout si vous ne dites rien à Ron et Harry, d'accord ?

– Promis ! firent les deux autres d'une même voix, pressées d'entendre cet aveu qu'elles devinaient déjà extrêmement croustillant.

– Ok, bon… Euh… Vous vous souvenez sans doute de qui était mon cavalier, le soir du Bal de Noël, en quatrième année ?

– Oui ! cria Ginny.

– Ne me dit pas que… commença Luna.

– Chut ! Laisse-la nous raconter !

– Et bien, c'était la veille de la dernière tâche du Tournois… J'étais tellement stressée pour Harry, ce soir-là, que j'étais incapable d'aller me coucher. Alors, je suis allée à la bibliothèque… Rien de tel qu'un énorme grimoire pour me changer les idées ! Et puis, Viktor est arrivé… Lui aussi était assez stressé. Nous avons discuté un temps, de tout et de rien, puis enfin de nous. Et, au bout d'un moment, nous avons commencé à nous embrasser… Et… Il a commencé à être assez… entreprenant…

– Ah oui ?

– Oui. Alors… Je me suis dit que c'était là une bonne occasion de… penser à autre chose… Hum… Nous étions seuls, seulement éclairés par les quelques bougies que j'avais allumées pour pouvoir lire. Et donc, une chose en entraînant une autre, je me suis rapidement retrouvée assise sur ses genoux…

– Des détails, Hermy ! Des détails ! implora Ginny, qui ne tenait plus en place face à ce suspense insoutenable…

Seule la profonde amitié qui les liait toutes les trois permit à Hermione de leur raconter ça… Et puis elle savait que ni l'une ni l'autre n'irait le raconter à qui que ce soit ! Alors, elle leur livra les détails de sa première fois :

Flash Back

Hermione était installée à califourchon sur les cuisses de Viktor Krum, sa poitrine pressée contre son torse, le bas de son dos collé au rebord de la table. Les mains du Bulgare commencèrent à aller et venir partout sur son buste alors qu'il l'embrassait langoureusement. Puis, ses doigts finirent par trouver les boutons de son chemisier ainsi que le fermoir de sa jupe… Ce qui eut pour conséquence qu'elle se retrouve en sous-vêtements quelques minutes plus tard.

L'attrapeur avait désormais la bouche dans son cou, happant de ses lèvres la peau douce et tendre. Hermione, de plus en plus excitée – il fallait bien le dire – avait commencé, sans s'en rendre vraiment compte, à onduler son bassin contre lui. Et, depuis un petit moment, elle sentait une chose inconnue durcir sous son entrejambe. Inconnue, d'un point de vue pratique, s'entend. Parce qu'elle connaissait tout de même la théorie. Elle commença à enlever doucement la chemise du brun, les doigts tremblants de désir mêlé d'appréhension. Puis, alors qu'il la soulevait pour l'asseoir sur la table face à lui, Hermione eut alors une vision assez impressionnante de son érection. Chose qui eut raison de son courage. Et elle commença à se demander si elle n'était pas en train de faire une très grosse bêtise…

– Je n'ai… C'est ma… Enfin… balbutia-t-elle en rougissant, sans trop oser regarder la bosse qui tendait la toile du pantalon de Krum.

– Ne t'inquiète pas Herrrrmione, la rassura-t-il en lui souriant tendrement. Je te prrrromets que je serrrai doux…

Et, avant qu'elle ne change d'avis, il l'allongea sur la table, parcourant ses seins et son ventre de ses lèvres chaudes. D'une main, il dégrafa son soutien-gorge et libéra sa jeune poitrine.

– Tu es magnifique, Herrrrmione, lui dit-il avant d'aller agacer les pointes de sa langue.

Seul un gémissement étouffé lui répondit, suivi d'un petit cri surpris lorsqu'elle sentit qu'il la caressait par-dessus sa culotte, du bout des doigts. Il grogna alors qu'il remarquait qu'elle allait à sa rencontre, réclamant plus de frottements. Il décida donc de faire un peu accélérer les choses… Il voulait être le plus doux possible, puisque c'était sa première fois, mais il avait de plus en plus de mal à contenir son érection qui commençait à être réellement douloureuse, encore enfermée dans son pantalon.

De ses mains, il fit doucement glisser sa culotte qui tomba au sol, et, tout aussi lentement, descendit sa bouche au niveau de son intimité. Hermione fut prise d'un violent frisson quand elle sentit la langue du Bulgare explorer ses plis humides. Puis, tout à coup, elle sentit une intrusion. Elle gémit, ce qui encouragea le jeune homme à aller plus loin. Il fit quelques va-et-vient de son doigt dans sa chaleur, en même temps qu'il aspirait son clitoris, la faisant gémir d'avantage et se tortiller de plus en plus.

La sentant enfin prête, il fit descendre son pantalon, entraînant son caleçon dans le même mouvement. Il remonta au niveau de son visage, et prit brutalement ses lèvres, avant de la regarder une nouvelle fois :

– Je vais te prrrrendrrrre, maintenant.

Hermione acquiesça en silence.

– Mais cela rrrrrisque d'êtrrrre un peu doulourrrreux…

– Je… Hum… C'est bon, je suis prête…

Elle souffla pour se détendre et mis ses bras autour du cou de Viktor alors qu'il se positionnait entre ses cuisses. Il planta ses yeux dans les siens, lui adressant un tendre sourire d'excuse et poussa doucement à l'intérieur d'elle.

Hermione grimaça un peu, alors qu'elle sentait des tiraillements dans son ventre. Il avançait avec lenteur, conscient de sa souffrance, mais ne s'arrêta pas quand il buta contre la résistance de sa virginité, préférant ne pas s'attarder et ainsi abréger sa douleur.

Il patienta quelques instants, lui laissant le temps de s'habituer à l'intrusion, puis, quand elle hocha la tête, il commença à bouger. Ses va-et-vient étaient doux et lents, et Hermione devinait que cela devait être éprouvant pour lui de se retenir. Mais elle lui en fut reconnaissante. Elle ne pouvait pas dire qu'elle ressentait du plaisir : même si elle n'avait plus mal, une certaine gêne persistait tout de même.

Cet état de fait ne passa pas inaperçu aux yeux de l'attrapeur expérimenté qui voulait qu'elle aussi éprouve du plaisir. Mais il ne pouvait rien contre la Nature qui imposait la douleur de la perte de la virginité féminine. Par contre, il pouvait au moins faire quelque chose pour elle. Il se redressa, continuant toujours ses doux va-et-vient, et posa son pouce sur son clitoris qu'il commença à caresser doucement, faisant monter son plaisir graduellement. Il espérait qu'au moins elle garderait un bon souvenir de sa première fois.

Hermione recommença à gémir, sentant son bas-ventre se contracter plus agréablement. Elle sentait son petit paquet de nerfs pulser contre les doigts de celui qui resterait à jamais gravé dans son esprit. Les mouvements sur son clitoris s'accélérèrent en même temps que les coups de reins s'approfondissaient, et enfin, la Gryffondor s'arqua en criant, alors que l'attrapeur la suivait de peu en grognant. Transpirant et essoufflé, il posa sa tête sur les seins d'Hermione et écouta son cœur qui battait à toute vitesse.

Au bout d'un moment, ils se redressèrent. Silencieusement, ils se rhabillèrent, encore un peu retournés par ce qu'ils venaient de faire sur une table au milieu de la bibliothèque.

– Il… Il faut que j'aille me coucher, maintenant, annonça Hermione avec timidité.

– Oui, moi aussi… répondit Viktor en refermant son manteau.

– Bonne chance pour demain, ajouta-t-elle en le regardant enfin, alors qu'elle ouvrait la porte pour sortir.

– Merrrrci… Oh, Herrrrmione ! la rappela-t-il alors qu'elle disparaissait.

– Oui ?

Il la regarda quelques secondes, lui souriant tendrement.

– Jamais je n'oublierrrrrai…

Elle lui sourit en retour et s'en alla, essayant de ne pas trop penser à ce qu'elle ressentait.

Fin du Flash Back…

– Et ben, dis donc ! s'exclama Ginny.

– Jamais je n'aurais cru ça, renchérit Luna. Il a été si doux, si prévenant…

– Oui… Et je n'ai jamais eu l'occasion de le remercier pour ses attentions. Avec tout ce qui s'est passé par la suite, regretta Hermione.

– Et… Tu étais amoureuse de lui ? demanda Ginny.

– Oh… Non, je ne pense pas. Je l'aimais bien, c'est vrai, mais… De là à dire que j'étais amoureuse…

– Et… Comment réagirais-tu si tu le revoyais ? s'enquit Luna, l'air de rien.

– Euh… Pourquoi cette question ? Nous avons perdu tout contact depuis le début de la guerre. Je ne sais pas vraiment comment je réagirais. Je serais un peu gênée, je suppose…

– Mon père l'a invité au mariage, lâcha Luna.

– Hein ?! Les deux filles se retournèrent d'un même mouvement vers la blonde qui ne remarqua pas leur étonnement.

– Oui, il l'a rencontré par hasard lors d'un de ses voyages en Bulgarie alors qu'il suivait la trace d'une famille de Ronflaks Cornus. Krum l'a hébergé quelques jours. Il est très gentil.

Hermione et Ginny se regardèrent, interloquées. Puis Ginny se reprit et s'adressa à Hermione avec un sourire qui n'augurait rien de bon.

– Bref… Nous n'en sommes pas encore là… Nous parlions du fait que tu vas vivre avec Malefoy pendant un an.

– Et étant donné que tu as fait le plus gros en perdant ta virginité… continua Luna.

– Ce sera donc plus facile.

Hermione les fixa, exaspérée, en secouant la tête de dépit. Elle aimait ses amies. Vraiment. Mais par moment, elle aurait bien voulu les étrangler.

Coucher avec Drago Malefoy… Quelle drôle d'idée…

Mais par Merlin ! Pourquoi avait-il fallu qu'elles aillent lui mettre ce genre d'images dans la tête ?!