Chapitre 8 - Souvenirs de guerre
Drago exultait.
Enfin ! Enfin, il la tenait dans ses bras. Elle était si belle, là, face à lui, essoufflée, gémissante et appuyée contre le mur vert pastel de sa chambre. Les joues rouges, les cheveux en bataille, les yeux noirs d'un désir qui reflétaient le sien tout aussi intense. La longue chemise masculine qu'il lui avait donnée, à moitié déboutonnée, laissait voir ce soutien-gorge vert en dentelle qui le rendait fou. Son shorty n'avait pas fait long feu dans la bataille, et il gisait, froissé et encore humide, oublié depuis longtemps à leurs pieds. Les caresses torrides qu'il venait de lui prodiguer l'avaient fait tellement durcir qu'il en avait mal. Elle avait crié son prénom si fort qu'il avait eu peur que ses parents n'aient entendu.
– Drago, s'il te plaît… le supplia-t-elle alors qu'elle faisait des allers-retours de sa main sur sa virilité turgescente et violacée.
– Oh oui, mon cœur… Tout ce que tu veux…
D'un mouvement leste, il la souleva et elle entoura sa taille de ses jambes. Il la porta jusque sur son bureau où il la déposa, puis, n'y tenant plus, il la pénétra doucement.
Leurs gémissements se firent entendre alors qu'il progressait, centimètre par centimètre, dans les profondeurs de son intimité brûlante et serrée.
Trop lent au goût d'Hermione, elle donna un virulent coup de bassin qui le fit pénétrer d'un coup jusqu'à la garde. Il grogna, ce qui provoqua des vibrations contre son sein où il avait déjà enfoui sa bouche, les lèvres happant sa peau fine et douce.
– Tu l'auras voulu, Bébé… l'avertit-il en lui souriant malicieusement.
Alors, pour se venger, mais aussi et surtout pour leur plus grand plaisir à tous les deux, il agrippa sa taille et démarra de rapides et profonds coups de reins.
Hermione, les mains posées sur le bureau pour accueillir ses assauts se mordait les lèvres pour ne pas crier, et Drago étouffait ses grognements en suçotant la pointe dressée de son sein qu'il avait sorti de sa prison de dentelle quelques secondes plus tôt.
Mais les gémissements de la belle gagnaient en sonorité et ils savaient qu'ils risquaient gros s'ils étaient entendus. Alors, il bâillonna sa bouche de la sienne, mordillant furieusement ses lèvres douces, sa langue roulant avec la sienne.
Soudain, il la sentit se tendre, les yeux fermés et la tête rejetée en arrière. Mais il voulait la voir quand elle jouirait.
– Regarde-moi, Bébé… Regarde-moi ! ordonna-t-il presque avec urgence alors qu'il accentuait ses immixtions, se sentant partir lui aussi.
Elle ouvrit les yeux et les planta dans le gris des siens, s'accrochant encore d'avantage à lui alors qu'elle perdait pied. Puis, elle s'arqua en un cri muet. Les contractions de ses muscles intimes eurent raison de son contrôle à lui, et, dans un dernier coup de reins, il jouit dans sa chaleur, un son guttural sortant de sa gorge.
Drago se réveilla en sursaut, en sueur, le souffle court, et… les draps humides et poisseux.
– Bordel de merde.
oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo.
Les jours passaient et se ressemblaient plus ou moins, et bientôt, septembre fut là, et avec lui, le rappel de la première réunion au Ministère.
Drago avait reçu un hibou une semaine plus tôt, l'invitant à se rendre, en compagnie d'Hermione, ce 5 septembre, à Londres, dans une salle de réunion du Département d'Insertion des Jeunes Sorciers.
En compagnie d'Hermione.
Deux mois qu'il était chez elle, et il n'en pouvait déjà plus. Non pas qu'il ne la supportait pas, étonnamment, ce n'était pas ça. Loin de là, même…
D'ailleurs, tout bien réfléchi, ça l'aurait bien arrangé qu'elle ait un tel sale caractère qu'il l'aurait trouvée insupportable. Qu'elle soit la chieuse invétérée qu'il avait toujours cru qu'elle était, ou même la plus cruelle créature qu'il lui ait été donné de rencontrer. Non ! Hermione Granger n'était rien de tout ça ! Elle était gentille, adorable, que ce soit avec lui, avec ses parents, Quentin ou même cet imbécile de Samuel ! Elle laissait à Drago les libertés dont il avait besoin, lui donnait ce qu'il lui demandait sans rechigner, le laissait tranquille quand cela lui semblait nécessaire… Bref, elle n'était pas la fille chiante qu'il s'était imaginé.
Et pourtant, Drago aurait vraiment préféré qu'elle le soit.
Cela lui aurait évité d'être constamment sur les nerfs dès qu'elle s'approchait de lui. Merlin ! La tension entre eux était tellement palpable qu'il se demandait comment elle faisait pour ne pas la remarquer !
Parce qu'elle, Hermione Granger, semblait vouloir faire comme si l'épisode dans sa chambre, quelques semaines plus tôt, n'était jamais arrivé. Et, visiblement, cela n'avait pas eu l'air de la troubler plus que ça. Pour nôtre Serpentard, en revanche, c'était une tout autre histoire. Parce que dès que Drago voyait Hermione, il se souvenait du tiroir à lingerie, et essayait bien malgré lui de deviner quels dessous elle portait, ce jour-là. Était-ce le shorty rouge qui devait joliment galber ses fesses ? Ce soutien-gorge vert qui devait agréablement remonter ses petits seins et qu'il avait vu dans son putain de rêve ? Ou bien ce minuscule tanga de dentelle noire, qu'il aurait bien arraché avec ses dents ?
Oui, il y pensait à chaque fois qu'il la voyait…
Et, par Salazar… Il la voyait souvent !
oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo. oOo.
Hermione avait peur d'être en retard. Elle avait passé une très mauvaise nuit, peuplée de rêves tous plus gênants les uns que les autres. Depuis cette altercation avec Drago, elle avait l'impression que quelque chose se passait, même si elle ne savait pas trop quoi encore.
Quelque chose, ce jour-là, l'avait remuée, et elle n'était pas vraiment sûre de vouloir en savoir plus. Et en même temps, si elle devait être honnête avec elle-même, elle savait exactement ce qu'il l'avait mise dans cet état. C'était son regard. Le regard de Drago quand il avait ouvert son tiroir à sous-vêtements. Merlin ! Elle en frissonnait encore, rien que d'y penser.
Elle savait qu'elle n'était pas des plus féminines, elle le reconnaissait elle-même. Mais Hermione avait une lubie – depuis son dérapage avec Viktor Krum, à vrai dire. Elle aimait les jolis sous-vêtements. Cela lui était venu juste après s'être rhabillée dans la bibliothèque, où, honteuse, avait réalisé la simplicité un peu trop niaise et ingénue de ses dessous. Jusqu'à cet épisode, elle n'avait jamais eu de scrupules à porter de simples culottes en coton blanc ou rose pâle. Mais après cela, elle s'était mise à penser à des tissus plus affriolants. Même si elle ne les montrait à qui que ce soit !
Pour ce qui concernait les vêtements de l'autre côté de l'armoire – ceux qu'avaient choisi Drago – ce n'était rien de plus que le résultat d'une après-midi shopping avec Ginny et Luna, où Hermione avait été traînée de force sous peine de représailles par ses deux (ex) meilleures amies. Mais elle n'avait jamais eu le courage de les porter. Pour quelle raison ? Ça aussi, cela restait un grand mystère.
Et donc, depuis ça, elle avait bien senti qu'il y avait un truc pas clair entre eux, dès qu'ils se retrouvaient seuls. Elle faisait mine de ne pas le remarquer, refusant catégoriquement de s'avancer sur ce terrain glissant et ô combien dangereux. Et puis surtout, elle ne savait pas du tout quoi en déduire, ni ce que Drago en pensait. Si tant est qu'il ait remarqué quelque chose !
Mais, elle se rappelait très bien la dernière phrase qu'il avait prononcée juste avant de sortir de sa chambre : sa remarque nébuleuse sur comment Samuel la regardait. Partant de là, elle en était parvenue à deux hypothèses : soit il avait vu le regard de Sam sur elle et se contentait simplement de le lui faire remarquer, histoire qu'elle ne rate pas une occasion soit le regard de Sam sur elle le dérangeait. Et dans ce cas, pourquoi ? Était-ce de la jalousie ? Était-ce parce qu'il ne l'aimait pas ? Chose qui serait très étonnante puisque tout le monde aimait Samuel. Il était d'un naturel adorable avec tout un chacun, souriait tout le temps et n'avait jamais un mot plus haut que l'autre.
Pour en avoir le cœur net, elle avait tenté une petite expérience, un après-midi. Et maintenant qu'elle avait écouté Drago et changé radicalement de look vestimentaire (elle avait même été jusqu'à donner ses vieilles fringues aux bonnes œuvres !), elle commençait à y trouver un certain bénéfice.
Elle avait donc invité Sam à prendre un café, alors que Drago était là aussi, bien entendu. Et c'est là, qu'elle avait effectivement pu remarquer plusieurs choses.
La première, le regard incontestablement intéressé de Samy sur ses jambes – qu'elle avait croisées et décroisées un bon nombre de fois, juste pour voir l'effet que cela produirait – et sur son décolleté qu'elle avait mis en valeur précisément pour ce petit essai.
La deuxième chose se trouvait être l'état de nervosité de Drago à chaque fois qu'elle bougeait les jambes ou qu'elle penchait un peu le buste en avant, faisant innocemment un peu bouger ses cheveux en parlant.
Et enfin, le regard meurtrier du Serpentard sur Samuel – qui semblait ne pas l'avoir remarqué – à chaque fois qu'il parlait d'un souvenir d'enfance les concernant Hermione et lui, ou bien quand il la touchait, au cours d'une conversation.
Le résultat lui brûlait les yeux : Drago était jaloux.
Mais pour le moment, elle ne savait pas encore quoi faire de cette toute nouvelle information.
Ils devaient donc se rendre, Drago et elle, à cette réunion au Ministère. Mais il fallait avant qu'elle prenne sa douche. Aussi, c'est avec empressement qu'elle se précipita dans la salle de bain. Dans son élan, elle referma la porte derrière elle, son esprit obnubilé par tout ce qui se bousculait dans sa tête – et dans son corps – depuis quelques temps.
La chaleur ambiante l'interpela et elle remarqua enfin les volutes de vapeur qui saturaient l'atmosphère. Retroussant ses manches sous la chaleur presque suffocante, elle se dirigea vers la petite lucarne à l'autre bout de la pièce dans le but de rendre l'air plus respirable. Ceci fait, elle retourna près du lavabo pour commencer à se déshabiller, lorsqu'une exclamation surprise la fit stopper net.
– Bordel Granger ! On ne t'a jamais appris à frapper aux portes ?!
Hermione était persuadée qu'elle aurait dû répondre quelque chose. Mais là, tout de suite, elle en était incapable. Curieusement, son cerveau, pourtant surentrainé depuis des années, s'était déconnecté. Tout ce que ce traitre enregistrait était la vision qui se présentait à elle. Drago Malefoy dans toute sa gloire… Enfin, presque. Puisqu'une serviette était enroulée autour de sa taille. Mais elle pouvait sans peine deviner ce qui se cachait dessous.
Ses yeux eurent le temps de remarquer le torse glabre, parsemé ça et là de fines cicatrices, les pectoraux saillants et les abdominaux merveilleusement bien dessinés. Elle s'attarda un instant sur son bras où était dessinée la Marque des Ténèbres. Mais bizarrement, cela ne la dérangea pas. Elle aurait dû être choquée, horrifiée, dégoûtée… Mais cela n'était pas le cas. Elle savait que cette Marque, sur lui, ne signifiait rien, sinon qu'il n'avait pas voulu devenir Mangemort. Il n'avait pas demandé à intégrer les rangs.
– Ne regarde pas cette horreur ! cria-t-il, soudain furieux face à son regard inquisiteur, en cachant son bras dans son dos.
Il ne savait pas si c'était la colère ou la honte qui était le sentiment prédominant à ce moment. Mais ce dont il était sûr, c'était qu'elle, plus que quiconque, ne devait pas voir ça. Il ne voulait pas qu'elle le voit… comme ça.
– Excuse-moi. Je ne voulais pas te… Enfin… Je pensais que la salle de bain était libre, avoua Hermione, piteuse.
– Oui… Et bien, la prochaine fois, frappe avant d'entrer.
– Désolée, fit-elle en baissant la tête. Je vais… Euh… Je vais te laisser terminer.
Elle se dirigea vers la porte puis, dans un élan de courage – ou d'inconscience, selon les différents points de vue – elle se tourna de nouveau vers lui.
– Drago ?
– Quoi ? répondit-il un peu trop précipitamment, surpris qu'elle ne parte pas.
– Est-ce que… Hum… Est-ce que je peux ? demanda-t-elle en désignant timidement son bras du menton.
Drago écarquilla les yeux de surprise. Avait-il bien compris ? Voulait-elle vraiment voir ça de plus près ? Non ! Il ne pouvait pas ! Personne ne devait voir la preuve de son déshonneur ! C'était pour cette raison qu'il la cachait tout le temps !
Il était hors de question qu'elle, Hermione Granger, s'approche de la Marque des Ténèbres. Il ne voulait pas voir cette lueur de dégoût qu'il savait qu'elle arborerait dans ses yeux. Hermione était la douceur incarnée. Le paradoxe entre sa personnalité et la signification de cet immonde tatouage était trop important.
– Tu n'as pas à avoir honte… Nous avons tous nos stigmates de la guerre.
Elle marmonna un Finite au-dessus de son propre bras gauche, et sous les yeux horrifiés du Serpentard, les mots « Sang-de-Bourbe » apparurent sur sa peau.
Hésitant, il s'approcha d'elle, les yeux fixés sur l'œuvre maléfique de sa tante dégénérée. Tout doucement, il passa un doigt sur les différentes aspérités laissées par le couteau d'argent de Bellatrix, retraçant les lettres une à une. Les images de cette soirée maudite gravées à jamais dans son esprit.
– Tu sais, commença-t-il, incertain de ce qu'il voulait vraiment lui dire. Je me souviens de ce jour-là. Je m'en veux de n'avoir rien fait.
– Arrête, Drago, le coupa-t-elle. Tu sais très bien que tu serais mort, si tu avais tenté quoi que ce soit. Personne ne pouvait rien y faire.
– J'aurais quand même pu essayer ! s'énerva-t-il contre lui-même. Je t'entendais hurler, je te voyais te débattre sous les Doloris ! Et, lâche que je suis, quand cette vision de ton corps qui se convulsait sur le sol m'est devenue trop pénible, j'ai fermé les yeux, avoua-t-il, dégoûté de sa propre couardise, ses yeux brillant dangereusement.
– Chut… Tout va bien… C'est du passé, maintenant. Arrête d'y penser.
– Que j'arrête d'y penser ?! Mais ce que tu ignores, Granger, c'est que j'y pense constamment ! Je te vois encore et encore lutter en hurlant à te casser la voix, arrivant malgré tout, malgré cette douleur insoutenable, à mentir pour protéger ceux que tu aimes ! J'y pense, Granger, à chaque fois que je me regarde dans une glace ! À chaque fois que je pose les yeux sur ça ! cracha-t-il en avançant son bras gauche devant elle, le souffle court et les larmes de dégoût dévalant ses joues sans qu'il ne puisse les arrêter.
C'était la première fois qu'il racontait ça. Et il eut l'impression qu'un énorme poids venait de quitter ses épaules.
Il resta tout de même pétrifié lorsqu'Hermione s'avança lentement vers lui. Et, comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt, elle posa doucement son index sur le tracé noir qui se découpait sur sa peau si blanche. Délicatement, elle redessina les contours du long serpent qui sortait de la tête de mort, alors que son autre main tenait le bras de Drago en place.
Drago la regardait faire, en proie à d'intenses et contradictoires sensations. Ce qu'elle faisait le dégoûtait. Il ne voulait pas qu'elle regarde sa Marque de si près. Encore moins qu'elle la touche ! Cette horreur représentait ce contre quoi elle s'était battue pendant des années. Ce contre quoi elle avait gagné sa place dans le monde Sorcier. Une place que même lui, Drago, lui avait refusée !
Mais paradoxalement, elle lui faisait du bien. Outre le fait qu'il trouvait ses gestes d'un érotisme sans nom – ce dont elle n'avait absolument pas conscience, il en était certain – il se délectait de son toucher, doux et sensuel à la fois. Le silence était seulement perturbé par leurs respirations, et le cœur de Drago battait tellement vite et tellement fort qu'il se demandait si elle pouvait l'entendre.
Il regardait son visage, maintenant qu'elle était au plus près de lui. Ses yeux noisette allaient et venaient le long de la Marque, suivant avec application et une étrange fascination, le tracé de son doigt. Sa respiration se faisait courte par moment et ses joues rosissaient.
Quand elle se mordit inconsciemment la lèvre inférieure, le jeune homme eut toutes les peines du monde à retenir un gémissement. Toutefois, une partie de son anatomie se rappela à lui et il se souvint qu'il était nu sous sa serviette.
Si jamais elle remarquait l'effet qu'elle lui faisait, il passerait pour le pire des pervers. Et, encore une fois, ce n'était pas cette image qu'il voulait qu'elle ait de lui. Aussi décida-t-il de couper court avant que la situation ne dégénère et que ses plus bas instincts ne le poussent à lui faire sauvagement l'amour, là, tout de suite, sur le lavabo contre lequel il était appuyé comme dans le rêve qui l'avait, une fois de plus, réveillé cette nuit.
Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était qu'elle, elle s'approche de lui. Tout doucement, millimètre par millimètre, comme attirée par un aimant. Alors que lui, déjà appuyé contre le lavabo, ne pouvait plus reculer. Gardant une main sur son bras gauche, Hermione fit promener son doigt sur les fines cicatrices qui barraient son torse, nu et encore humide. Elle posa enfin sa main au niveau de son cœur qui allait finir par lui sortir de la poitrine, plongeant dans ses yeux gris métalliques qui n'avaient plus rien de froid à cet instant-là.
Elle déglutit et rapprocha toujours aussi lentement son visage de celui de Drago qui se retenait à grand peine de se jeter voracement sur ses lèvres, qu'elle commençait d'ailleurs à entrouvrir.
Leurs lèvres étaient si proches maintenant qu'ils pouvaient sentir leur souffle de plus en plus précipité. Puis, au prix du plus gros effort mental qu'il n'ait jamais eu à fournir – il aurait d'ailleurs pu avoir droit à la Médaille du Mérite pour ça – Drago posa ses mains sur les épaules d'Hermione pour la stopper avant qu'il ne soit trop tard.
– Nous allons être en retard, murmura-t-il presque contre sa bouche.
Hermione écarquilla les yeux, comme électrocutée, et réalisa clairement la situation : Elle avait failli – voulu, plutôt – embrasser Drago Malefoy, et c'était lui qui l'avait stoppée.
Merlin ! Qu'avait-elle fait ?!
– Je… Je suis… désolée… fit-elle, les joues écarlates, en reculant d'un pas. Je ne sais pas… ce qui m'a pris… Pardon.
Et elle sortit en trombe de la salle de bain pour s'enfermer dans sa chambre.
Drago resta pétrifié, le regard fixe et les mains encore à hauteur des épaules d'Hermione, maintenant partie, se demandant encore quel élan débile l'avait poussé à l'arrêter.
Elle avait pourtant été si proche de lui, ses lèvres qu'il devinait douces à seulement quelques millimètres des siennes. Il n'aurait eu qu'à avancer un tout petit peu et ils se seraient embrassés.
Mais par Merlin, Salazar, Morgane et tous les autres ! Pourquoi diable lui avait-il refusé ce baiser ?! Cela aurait été si facile ! Et maintenant, qu'allait-elle croire ? Comment allait évoluer leur relation ?
Et si elle trouvait quelqu'un d'autre ? Samuel ? Ou un autre ?
BORDEL, MAIS QUEL ABRUTI ! Comment allait-il faire pour rattraper ça, maintenant ?
Et puis ils devaient partir pour le Ministère dans quelques minutes. Allait-elle partir sans lui ? Allait-elle refuser de lui parler ? Et si elle était trop vexée par son refus et qu'elle décidait de rompre leur Contrat d'Insertion ?
Oh merde ! Il n'avait pas pensé à ça !
