Chapitre 10 - L'anniversaire d'Hermione - Partie 1
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– Oh ! fit Hermione. Samy !
– Euh... Tu t'apprêtais à sortir, peut-être... répondit celui-ci, gêné, en regardant l'assemblée habillée sur son 31.
– Euh... Oui... enfin non... Enfin...
– Waouh, quelle éloquence, se moqua-t-il gentiment. En tout cas tu es magnifique ! Et... hum... Joyeux anniversaire !
Il lui tendit le bouquet, qu'elle prit en rougissant jusqu'à la racine des cheveux tout en le remerciant.
– Hermione ? fit Ginny, le regard plein de sous-entendus.
– Euh, oui, excusez-moi... Euh Samy, je te présente mes amis : il y a Ginny, la fiancée – et elle appuya sur le mot en jetant un œil réprobateur à la rouquine – de Harry, quelle montra au fur et à mesure des présentations. Et là c'est Ron et sa fiancée, Luna.
– Samuel est le voisin d'Hermione, crut bon de rajouter Drago, des Avada plein les yeux.
– Oui, rajouta cette dernière, un regard accusateur vers le Serpentard. Samy et moi sommes amis depuis le jardin d'enfant. Mais on s'est un peu perdu de vue quand je suis entrée à l'école...
– Oh, mais dans ce cas, il peut peut-être venir avec nous, proposa innocemment Luna tandis que Drago se retournait vers elle à la vitesse d'un boulet de canon.
– Oh, non... Je ne voudrais pas...
– Mais si, mais si, insista Ginny, une lueur malicieuse dans les yeux. N'est-ce pas, Hermione, après tout, il t'a apporté un cadeau ! rajouta-t-elle en montrant l'enveloppe.
– Euh, oui... c'est vrai, dit-elle en souriant, de plus en plus gênée. D'ailleurs, je vais mettre les fleurs dans un vase... rajouta-t-elle en sentant leur parfum avec ravissement.
– Laisse, je vais y aller, intervint Ginny en lui prenant le bouquet des mains. Tu n'as qu'à ouvrir l'enveloppe et expliquer à Samuel le programme de la soirée...
– Attends, Gin', je viens avec toi, s'empressa de dire Harry en la suivant dans cuisine.
Ils quittèrent la pièce et les autres prirent place dans le salon, s'asseyant sur les fauteuils et les canapés à disposition.
– Tiens, fit Samuel en lui tendant la feuille blanche. C'est de la part de Quentin.
– Oh… C'est magnifique ! s'extasia Hermione en ouvrant la feuille.
Un dessin haut en couleur la représentait – du moins lui semblait-il, car après tout, l'auteur restait un enfant de trois ans ! – avec un chapeau pointu et ce qui ressemblait à une baguette magique d'où sortaient une dizaine d'étoiles grossièrement dessinées.
– Et ça, c'est de ma part à moi…
Il lui tendit l'enveloppe rouge carmin entourée d'un petit ruban doré collé par une petite étiquette mentionnant 'Joyeux anniversaire' en jolies lettres calligraphiées.
Hermione entreprit de défaire le ruban et, tout doucement, dégagea une petite carte brillante.
– « Bon pour un massage aux pierres chaudes d'une durée de 1h30 » lut-elle à voix haute. Oh ! Merci Samy ! s'écria-t-elle en se levant.
Puis pour le remercier, elle l'embrassa sur la joue, les bras autour de son cou, tandis qu'il entourait sa taille des siens en rigolant.
– Hey ! Je suis ravi que ça te plaise ! Et en appelant ce numéro – qu'il montra du doigt – tu pourras prendre rendez-vous quand tu voudras. Ce bon est valable six mois... Tu as donc tout le temps de t'organiser.
– Merci ! Merci ! Merci ! fit-elle en sautillant jusqu'à sa place, faisant rire les autres. J'adore les massages ! Ils ont le don de me rendre toute chose...
Information qui s'imprima à jamais dans le cerveau de Drago, qui n'avait pas desserré les dents depuis qu'elle s'était jetée au cou de Samuel.
– Et donc, c'est quoi le programme de ce soir ? Demanda le Moldu, le sourire aux lèvres.
– Et bien... Nous allons manger au restaurant avec mes parents – ils nous attendent au « Petit Salé » ...
– Ah oui ! Je connais bien ce restau ! Ils ont une carte à tomber ! ajouta-t-il sans savoir qu'il reprenait exactement les mots de Ginny une peu plus tôt. Et ensuite ?
– Ensuite, direction le Copacabana ! s'enthousiasma Luna, son sourire faisant trois fois le tour de sa tête.
– Pardon ?! s'exclama Samuel, incrédule. Vous amenez Hermione au 'Copa' ?
La concernée haussa les épaules, laissant clairement entendre que ce n'était absolument pas sa propre décision. Drago, lui, grogna intérieurement. Mais qu'avait donc ce fameux « Copacabana » pour que d'abord Hermione puis, maintenant, Samuel réagissent de la sorte ?
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Pendant ce temps, dans la cuisine...
– Je connais ce regard, Ginevra Weasley...
– Ah oui ? fit innocemment la jeune fille en remplissant un vase avec de l'eau du robinet.
– Oui ! Et quand tu as ces yeux, c'est que tu as forcément une idée derrière la tête.
– Que vas-tu imaginer là, Harry ?
Elle se tourna vers la table pour y mettre les fleurs et surtout se soustraire à l'inspection de son fiancé. Après tout, il la connaissait par cœur.
Il se posta derrière elle, son corps collé au sien, les deux mains posées sur la table, de chaque côté de ses hanches. Elle était prisonnière de ses bras et ne pouvait s'échapper. Il l'avait à sa merci pour la faire avouer.
La rouquine frissonna quand elle sentit les lèvres d'Harry se poser sur sa nuque dégagée, et son souffle chaud dans son cou.
– Gin' ? murmura Harry alors qu'elle tremblait. Qu'est-ce que tu manigances ?
– Rien... Rien du tout... haleta-t-elle, le souffle court alors qu'une de ses mains quittait la table pour se poser sur sa cuisse, relevant lentement le tissu de la jupe.
– Rien du tout ? Tu es sûre ? insista le Survivant alors qu'il laissait courir ses doigts sur le string de dentelle qu'il savait qu'elle portait.
– Bon, d'accord, céda-t-elle. As-tu remarqué comment Malefoy regarde Hermione ?
– C'est donc ça...
– Oui... souffla-t-elle alors qu'elle ondulait son bassin contre celui du brun derrière elle.
– Mais... Tu as entendu parler de la nouvelle clause du contrat, non ?
– Évidemment, mais... Il n'y a aucun mal à s'amuser un peu, si ?
– Oh, Gin' tu es une diablesse !
– Et... ça te plaît ? demanda-t-elle, taquine.
– Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'excites... gronda-t-il à son oreille.
Elle pencha sa tête en arrière, la posant sur son épaule quand il passa la barrière de tissu, faisant glisser ses doigts le long de son intimité désormais humide.
– Je ne te l'ai pas encore dit, mon ange, mais cette petite robe noire te va à ravir, elle est courte, sexy, te fais des jambes à tomber… et, surtout... Elle est parfaite pour ce que j'ai l'intention de faire...
Ginny n'eut pas le temps de lui demander ce qu'il entendait par là qu'il la fit se retourner face à lui et s'agenouilla devant elle, en finissant de lever sa robe.
– Harry ! Qu'est-ce que... Oh, Merlin ... gémit-elle alors qu'il écartait la dentelle pour taquiner son clitoris de sa langue.
Oh mon dieu ! Elle se sentait partir alors qu'ils étaient dans la cuisine, leurs amis – et parmi eux son frère ! – pouvant entrer à tout moment pour voir ce qui leur prenait autant de temps. Et bizarrement, elle n'avait jamais été aussi excitée ! Elle se mordit la lèvre pour faire taire ses gémissements quand, juste après avoir posé une de ses cuisses sur son épaule, il enfonça un doigt dans sa féminité, amorçant un va-et-vient rapide.
Elle se tenait contre la table, le souffle court, les joues rouges, faisant de son mieux pour ne pas crier alors qu'elle sentait son orgasme arriver à une vitesse fulgurante. Un deuxième doigt, rejoignant le premier alors qu'Harry redoublait d'ardeur sur son noyau sensible eut raison d'elle et elle se raidit, les mains agrippées sur les cheveux noirs en bataille de son fiancé, qui, au comble de la fierté de l'avoir faite venir si vite, buvait le fruit de sa jouissance à grands coups de langue dans un grognement appréciateur.
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– Et bien ! Il vous en a fallu du temps ! s'écria Ron quand sa sœur et son futur beau-frère les rejoignirent enfin.
– Désolée, nous ne trouvions pas de vase, mentit Ginny sans honte.
– Bon, on peut partir, maintenant ? s'impatienta le rouquin.
– Oui, si tout le monde est prêt, répondit Hermione. Samuel est rentré chez lui pour se changer. Il nous rejoindra au restaurant. Comment voulez-vous faire pour y aller ? Je doute que nous rentrions tous dans ma voiture…
– T'inquiète pas ! la rassura Harry. Ginny et moi avons la moto de Sirius. Tu n'as qu'à prendre Ron, Luna et Drago avec toi… Comme ça, aucun souci de place !
– Très bien, alors on y va.
Pendant que tout ce petit monde se dirigeait vers l'extérieur, Hermione se rapprocha de Ginny, un sourire clairement moqueur aux lèvres.
– Tes yeux crient haut et fort à quel point Harry est doué... Ron était à deux doigts de venir vous chercher…
Ginny gloussa sans retenue et rejoignit Harry alors que les quatre autres se dirigeaient vers le garage.
– Tu veux dire que tu vas conduire ? s'alarma Drago en se rapprochant discrètement de sa tutrice.
Il était déjà monté plusieurs fois dans la voiture familiale des Granger, à chaque fois qu'ils devaient aller faire des courses. Si la première fois, il avait eu la trouille de sa vie, il avait rapidement fini par s'y habituer. Mais jamais il n'avait vu Hermione conduire un engin pareil. Il ne lui était d'ailleurs jamais venu à l'idée qu'elle puisse savoir le faire !
– Oui, Drago. J'ai ma propre voiture, avoua-t-elle alors qu'il la fixait d'un regard brûlant qui la fit frissonner des pieds à la tête.
Elle ouvrit la grande porte coulissante en bois et une Mini Cooper rouge avec deux rayures noires sur le capot fit son apparition.
– Depuis deux mois que je vis chez toi, je n'ai jamais vu cette voiture… se plaignit Drago, les yeux brillants d'extase devant la carrosserie étincelante, qui – même un peu trop Gryffondor à son goût – ne manqua pas de lui taper dans l'œil !
– Je ne la sors que pour les grandes occasions… Je préfère de loin le transplanage… Mais il faut bien que je t'apprenne quelques trucs, fit-elle en souriant.
– Je monte derrière avec Ronald, annonça gaiement Luna. Comme ça, Drago, tu pourras regarder comment Hermione s'y prend… Tu verras, ce n'est pas très compliqué.
– Parce que toi, tu sais conduire cet engin ? lui demanda-t-il, incrédule.
– Bien sûr ! C'est le père de Ron qui m'a appris…
– Et elle se débrouille comme une chef ! renchérit Ron, plein de fierté.
Drago secoua la tête, blasé, et attacha sa ceinture comme Hermione lui avait appris à le faire. Paré au départ, il regarda sa voisine démarrer et enclencher la marche arrière, les yeux dans le rétroviseur, puis reculer dans l'allée.
Il regardait chacun de ses gestes. Sa façon de tourner le volant, avec aisance. Comment elle passait les vitesses, avec grâce… Tout en maintenant la conversation avec les deux autres à l'arrière.
Il était clairement subjugué. Encore une fois, il était témoin d'une autre de ses innombrables capacités. Tout d'un coup, il se mit à imaginer qu'ils étaient seuls dans la voiture. Il faisait déjà nuit. Il était donc aisé de faire abstraction des autres. Il s'imaginait qu'il aurait pu poser une main sur sa cuisse, alors qu'elle conduisait. Ou bien sur sa main qui était nonchalamment posée sur le levier de vitesse, et nouer ses doigts aux siens.
Une bouffée de chaleur le prit tout à coup et, comme pour se changer les idées, il jeta un œil au rétroviseur qui se trouvait de son côté. Dans le reflet, il vit Ronald embrasser Luna. Et il se rendit compte qu'Hermione avait cessé de jacasser. Lui aussi voulait l'embrasser. Il voulait la prendre dans ses bras et montrer à tous qu'elle était à lui. Mais il se souvint que c'était impossible. Fichu Contrat !
Mais peut-être pouvait-il, au moins, lui montrer, à elle, qu'il était là ? C'était vrai qu'ils n'avaient jamais reparlé ni de l'épisode de la salle de bain, ni de cette nouvelle clause. Mais si elle remarquait qu'il était intéressé par elle, elle pourrait peut-être décider de l'attendre ? Il ne pouvait pas clairement lui dire. Mais il pouvait au moins tout faire pour le lui faire comprendre ! Non ?
Il jeta un dernier coup d'œil au miroir et vit que les deux tourtereaux n'avaient toujours pas refait surface. Il décida alors d'agir, priant pour que la pénombre soit son alliée.
Tout doucement, pour ne pas qu'elle sursaute et aussi pour qu'elle comprenne que son geste était délibéré, il avança son index vers le levier de vitesse où elle avait toujours sa main. Il l'entendit retenir son souffle en même temps qu'il caressait l'intérieur de son poignet, là où se trouvait la fine chaînette en or qu'il lui avait offerte pour son anniversaire, le matin-même, dans le plus grand secret.
La version officielle était bien sûr en remerciement de l'avoir accueilli chez elle.
La version officieuse – qu'elle ne connaissait évidemment pas – était que ce petit bijou lui avait tapé dans l'œil la semaine d'avant. Alors qu'ils allaient faire les courses dans leur supermarché habituel, Drago avait remarqué la dizaine de petits stands qui avaient ouvert leurs étals dans la galerie commerciale. Une multitude d'objets, divers et variés y étaient exposés. Une collection de chapeaux tous plus colorés les uns que les autres, des tableaux d'art, des vêtements, des produits de beauté… Il les avait tous dépassés sans même y jeter un coup d'œil, quand le dernier l'avait interpelé : de magnifiques bijoux y étaient présentés. Il avait alors vu le petit bracelet. La chaîne en or fin était agrémentée de petites fleurs entrelacées. Son cœur avait fait un bon dans sa poitrine en le voyant. Il s'était précipité pour l'acheter, heureux d'avoir gardé un peu d'argent moldu dans ses poches, et l'avait caché pour qu'elle ne remarque rien.
Et puis, ce matin, il lui avait offert. Alors qu'ils se trouvaient tous les deux dans la cuisine pour le petit déjeuner, il lui avait souhaité un joyeux anniversaire et avait déposé la petite boite bleue devant elle, entre sa tasse de café et son assiette de pan cakes.
Elle l'avait regardé, clairement surprise, puis avait regardé l'objet, puis lui, encore une fois, puis l'objet, de nouveau, la bouche ouverte, des questions muettes plein les yeux.
Il avait justifié son geste en arguant le fait qu'il voulait la remercier pour tout ce qu'elle faisait pour lui. Elle avait balbutié un « merci » en rougissant et avait consenti à ouvrir l'écrin. Ses yeux avaient brillé intensément à la vue du bijou et, avec un sourire éclatant, elle lui avait demandé de l'aide pour le mettre.
Drago s'était exécuté, le cœur battant, heureux de voir que son cadeau lui plaisait.
C'était ce souvenir qu'il voulait lui rappeler alors qu'il caressait toujours son poignet, discrètement, caché par la pénombre de l'habitacle de la voiture.
Il remarqua qu'ils étaient arrivés quand il entendit les portières arrière claquer. Il leva les yeux vers Hermione et vit qu'elle le regardait, intensément. Il se perdit un instant dans le chocolat de ses yeux. Il crut que son cœur allait s'arrêter de battre quand elle avança une main vers son visage. Du bout des doigts, elle releva une mèche blonde, presque blanche, qui lui était tombée devant les yeux, et la replaça correctement sur son front.
– Oui, décidément, fit-elle, je te trouve vraiment mieux quand tu ne mets pas de gel.
Et sur cette remarque, elle sortit de la voiture, retrouvant ses amis sur le trottoir, qui attendaient devant une porte vitrée, à côté de laquelle un petit écriteau indiquait « Bienvenue Au Petit Salé ».
Ils allaient entrer dans le restaurant lorsqu'un bruit de klaxonne les interpela. Une grosse moto noire se dirigeait vers eux et se gara juste à côté de la Cooper d'Hermione.
Casque noir, bottes noires, ensemble blouson - pantalon - gants de cuir noirs, l'homme descendit de sa moto. Drago ne savait pas très bien s'il fallait sortir sa baguette – qui était restée bien sagement rangée dans sa chambre – ou courir se mettre à l'abri, en emportant Hermione avec lui, évidemment !
Mais cette dernière ne semblait pas avoir dans l'idée de fuir qui que ce soit, puis que, non contente de faire de grands signes à l'homme tout de cuir vêtu, elle s'approchait de lui en souriant.
Ce n'est que lorsqu'il enleva son casque intégral et que des boucles blondes comme les blés en sortirent que Drago reconnut Samuel, semblant tout droit sorti d'une publicité de magazine de mode. Pour parfaire d'ailleurs à cette image, des sifflements approbateurs se firent entendre de l'autre côté du trottoir, venant d'un groupe de jeunes femmes visiblement déjà éméchées…
Sans même en tenir compte, le jeune homme s'attela à enlever ses gants et son blouson, et se dirigea vers le groupe d'Hermione. Ils entrèrent quelques secondes plus tard, et un serveur les conduisit vers une longue table, au fond du restaurant, déjà occupée par les parents Granger qui se levèrent pour accueillir leur fille.
