BONNE RENTREE A POUDLARD A TOU-TE-S !

Hello donc !

A l'occasion de ce jour spécial pour les sorciers, la deuxième partie du chapitre 9 arrive dès aujourd'hui ! :D

Au passage, je remercie anujen666 de suivre l'histoire. :)

Bonne lecture !


CHAPITRE 9 : Partie 2 - La force du choc

«-MARCUS FLINT DEHORS ! PENALTY POUR SERDAIGLE. »

Le cri de Madame Bibine résonna dans tout le stade de Quidditch sous les regards horrifiés de la foule. Seul Lee Jordan continuait de se permettre de commenter ce qu'il considérait comme un acte de barbarie.

«-BOOOUUUUUH !, huait-il., On devrait leur donner le match ! C'est une tentative de meurtre !

-Monsieur Jordan, votre avis n'a pas été demandé., remarqua la Professeure McGonagall.

-Mais professeure..., réclama-t-il.

-Le match Jordan, le match !» , insista la Professeure bien qu'elle partageait l'opinion de son élève.

Lee bougonna dans son coin et reprit les commentaires beaucoup moins enthousiaste qu'avant. Secrètement, ou non, il espérait que les Serdaigle soient capables de prendre leur revanche.

«-Dites-moi que je rêve., ne cessait de répéter Olivier, totalement angoissé depuis la chute de Violet.

-Elle ne bouge pas trop., remarqua Ron en grimaçant.

-Olivier !, essayaient de l'interpeller les jumeaux.

-Dites-moi que je rêve..., continuait de répéter Olivier.

-Dubois. », l'appela Hermione en attrapant la manche du capitaine.

Le concerné tourna enfin la tête. Il réussit à entendre le « Tu ne rêves pas » de la première année. Il tourna la tête vers les jumeaux, sans sourire sur leur visage, et il réalisa qu'il ne rêvait vraiment pas. La chute de Violet avait tout ce qu'il y a de plus réel.

«-Je crois que je devrais aller la voir., marmonna Olivier.

-Oui », dirent les jumeaux.

Erine avait du mal à se remettre dans le match depuis la chute de son amie, depuis qu'elle l'avait vue sur le sol sans un mouvement. Elle se demandait ce qu'il s'était réellement passé. Le match était serré, Serpentard avait repris le dessus de vingt points et le vif d'or n'avait toujours pas été aperçu ni par l'attrapeuse de Serdaigle, ni par l'attrapeur de Serpentard. Elle réalisa qu'il fallait qu'elle se réveille, qu'elle venge Violet et que leur équipe gagne ce match.

Elle repartit donc à toute vitesse sur le souafle qui avait été envoyé par Adrian Pucey pour Jaime Fray. Elle effectua un virage serré pour effectuer son demi-tour et se dirigea vers les anneaux adversaires. Roger était devant elle, elle vit un cognard s'approchait d'elle, fit une passe à son coéquipier et échappa de justesse au cognard. Le souafle lancé par Roger entra dans un des anneaux. Erine restait confiante plus que dix points pour les rattraper.


Olivier entra dans les vestiaires. Dès son arrivée, son regard fut dirigé sur Violet, allongée sur un banc toujours inconsciente. Madame Pomfresh était à ses côtés effectuant quelques examens, le Professeur Flitwick – directeur de la maison Serdaigle – avec elle. Il s'approcha et il la vit vraiment. Il remarqua qu'une de ses épaules était déboîtée. Madame Pomfresh avait retroussé les manches de son amie, des bleus et égratignures étaient désormais exposés. Puis l'infirmière souleva le pull de la Serdaigle, un énorme hématome presque violet surplombait ses côtes. L'infirmière prit sa baguette magique, murmura un sort et la glissa le long des côtes de Violet. Après quelques secondes elle soupira « Et deux côtes cassées. »

Olivier ne tint plus en place, personne n'avait remarqué sa présence mais il était temps qu'il se manifeste. Il devait savoir comment allait sa meilleure amie :

«-Madame Pomfresh, murmura-t-il, Professeur.

-Que faites-vous là, Dubois ? Vous n'avez pas à être ici., gronda l'infirmière.

-Je... Violet est mon amie., s'expliqua Olivier. Professeur, laissez-moi la voir. Est-ce qu'elle va bien ?

-Dubois..., le professeur le jugea de haut en bas et jeta un coup d'œil à l'infirmière., Oui restez. Madame Pomfresh, expliquez-lui. »

La concernée soupira, peu d'accord à ce qu'un élève reste lors d'un de ses examens. Mais elle finit par accepter la présence du jeune homme qui avait l'air très inquiet. Elle l'invita à s'approcher. Olivier vit parfaitement le visage de son amie, celui-ci était griffé et recouvert de bleus. Vu la taille des griffures, il supposa que l'infirmière avait dû arrêter le sang qui devait couler. Il prit la main de Violet, la serrant le plus fort possible et Madame Pomfresh commença :

«-Elle est inconsciente depuis sa chute. C'est déjà un miracle qu'elle s'en sorte aussi bien, qu'elle s'en sorte tout court d'ailleurs. Nous n'avons pas eu le temps de ralentir assez sa chute. Elle a subi une commotion cérébrale à cause du choc, elle devrait rapidement se réveiller du moins je l'espère. Encore à cause du choc, son épaule s'est luxée comme vous pouvez le constater. De plus, elle a deux côtes cassées et vu la trace je suppose que c'est le balai de Flint et la vitesse à laquelle il arrivait qu'ils lui ont fait cela. Je remettrai tout cela en place une fois à l'infirmerie. Dès qu'elle y sera, les visites hors famille seront interdites jusqu'à ce qu'elle se réveille et que son père soit venu, est-ce bien clair ?

-Mais..., voulut-il s'opposer.

-Je vous laisse deux minutes pas plus., le prévint l'infirmière. Il faut que j'y aille avant qu'elle ne se réveille et qu'elle ne souffre le martyr. »

Olivier acquiesça pour le bien de Violet. Il tourna la tête en direction de son Professeur de Sortilèges qui lui fit signe de ne pas perdre de temps. Le Gryffondor regarda donc son amie et lui glissa quelques mots :

«-Allez petit oiseau, tu es forte. Je ne peux pas rester avec toi mais ton père va bientôt arriver. Je viendrai dès que possible avec Fred, George et Erine. Promis. N'oublie pas de te réveiller, remets-toi vite... » Olivier marqua une pause avant d'ajouter : « On a besoin de toi. A bientôt Vio. »

Il embrassa le front de son amie, adressa un signe de tête à son professeur et l'infirmière puis il quitta les vestiaires, les yeux rougis. Les jours de Violet n'étaient pas en danger mais la perdre avait traversé son esprit.


Le match de Quidditch n'avait pas cessé pour autant. Les Serdaigle menaient désormais. Erine et Roger dominaient maintenant les deux autres poursuiveurs perdus sans leur capitaine. Roger se dirigeait vers les anneaux adverses et marqua sans difficulté. Peu de temps après la réception du souafle par Jaime Fray, les spectateurs s'exclamèrent d'un « oh » quand les deux attrapeurs partirent à une vitesse impressionnante dans la même direction. Tous les regards étaient désormais posés sur Cho Chang et Terence Higgs. La Serdaigle avait une légère avance sur son adversaire. Pendant ce temps, les poursuiveurs continuaient de jouer comme ils le pouvaient. Serdaigle marqua deux fois de suite alors que Serpentard marqua une fois.

Les deux attrapeurs se suivaient de près n'ayant, pour le moment, pas parvenu à attraper le vif d'or. Ils devaient se contenter de faire le tour du terrain et parfois faire quelques demi-tours. Cho Chang redonna un coup d'accélération mais Terence Higgs en faisant autant, bien que son balai ne soit pas aussi performant. En toute synchronisation, les attrapeurs prirent de la hauteur pour suivre le vif d'or qui s'envolait de plus en plus haut. Puis la petite balle dorée se précipita vers le sol, Cho Chang fut la plus rapide à la suivre, Terence Higgs ne l'ayant remarqué qu'au moment où il vit la Serdaigle descendre. Quelques secondes plus tard, Cho tenait dans sa main le vif d'or. Le coup de sifflet retentit et des acclamations se propagèrent dans le terrain. Lee Jordan ne cacha pas non plus sa joie :

«-SERDAIGLE L'EMPORTE ! JUSTICE A ETE FAITE !»

La Professeure McGonagall ne prit pas la peine de répondre au Gryffondor, elle aussi soulagée d'une telle conclusion.

De leur côté les trois Weasley, Harry et Hermione s'étaient exclamés de joie. Leurs applaudissements ainsi que tout ceux des autres Gryffondor, des Serdaigle et des Poufsouffle résonnaient dans tout le terrain.

«-Bien fait pour les Serpentard !, s'exclama Ron.

-Oui, il ne le mérite déjà pas habituellement mais là c'était la cerise sur le gâteau., remarqua Hermione.

-La cerise sur quoi ?, s'interrogea Ron.

-Le gâteau., répéta la jeune fille.

-Ca veut juste dire que c'était la fois de trop., rit Harry. La prochaine fois c'est nous contre les Serdaigle et pour la coupe !

-D'ailleurs, les Serdaigle sont déjà partis du terrain..., dit Hermione.

-Ils sont sûrement partis voir Vio., dit George, On devrait y aller aussi. »

Fred acquiesça et tous deux se faufilèrent à travers la foule d'élèves afin de retrouver leur amie. Arrivés en bas, ils aperçurent Olivier à quelques pas d'eux. Ils accélérèrent afin de le rejoindre. Leur capitaine se tourna et les vit :

«-Ah vous voilà !

-Tu n'es pas avec Vio ?, demanda George.

-J'y étais. Mais Madame Pomfresh l'a amenée à l'infirmerie. Interdiction de visite pour les personnes qui ne sont pas de sa famille., annonça-t-il.

-Mais on est ses amis les plus proches !, s'exclama Fred.

-Après le choc et la chute, Madame Pomfresh trouve que c'est préférable., expliqua Olivier. Un hibou a déjà été envoyé à son père pour qu'il arrive rapidement.

-Depuis quand on respecte le règlement ?, demanda George.

-Ce n'est pas le moment de rire., marmonna Olivier.

-Il y a toujours un moment pour rire., remarqua le deuxième jumeau.

-Tout à fait, dit George., On va y réfléchir. Tu n'as pas vu Erine ? »

Tous marquèrent un moment de pause en pensant à leur amie.

«-Elle est sûrement encore dans les vestiaires., dit Olivier.

-Vu à la vitesse à laquelle les Serdaigle sont partis, j'en doute fort., remarqua Fred.

-Et connaissant Erine..., continua le deuxième des frères.

-On ferait mieux d'aller à l'infirmerie. », décida le capitaine de Gryffondor.


Arrivés au bout du couloir de l'infirmerie, les trois Gryffondor entendirent une voix qui montait un peu plus dans les aiguës à chaque mot prononcé.

«-C'est ma meilleure amie ! Je l'ai vu tombée ! Je m'inquiète ! »

Les trois garçons se regardèrent et soufflèrent en chœur « Erine ».

En s'approchant, ils remarquèrent qu'elle n'était pas seule. Toute l'équipe de Serdaigle était aussi présente. Le capitaine était à côté de leur amie alors que le reste des joueurs était un peu plus en retrait, n'osant pas s'opposer à l'infirmière. Éric Brett prit la parole :

«-Madame Pomfresh, avec tout le respect que je vous dois, vous pourriez au moins nous laisser la voir deux minutes chacun. C'est ma poursuiveuse, en tant que bon capitaine je dois m'assurer en personne qu'elle va bien.

-Et en tant que bon élève, vous devez m'écouter Monsieur Brett. », répliqua l'infirmière.

Le capitaine n'osa pas rajouter un mot de plus. Erine tourna la tête et vit ses trois amis, un sourire de soulagement se dessina sur son visage.

«-Ah vous voilà ! Enfin ! Notre chère Madame Pomfresh ne nous laisse pas voir Violet., dit Erine sur un ton condescendant qui ne lui allait pas.

-Monsieur Dubois., désespéra l'infirmière. Je vous laisse leur expliquer, ils vous écouteront probablement plus que moi. Je dois retourner à mon travail, notamment pour soigner Miss Lupin. »

Sur ces mots, l'infirmière repartit à son bureau tout en prenant soin de fermer les portes.

«-Non mais je rêve !, grogna Erine. Et qu'est-ce qu'elle raconte, Oli?

-J'ai pu aller voir Vio juste après sa chute., expliqua-t-il avant qu'elle ne fasse un nouveau scandale dans les couloirs de l'école. Madame Pomfresh m'a bien fait comprendre qu'on ne pourrait pas la voir avant qu'elle ne se soit réveillée et avant que son père ne soit venu. Elle a besoin de repos et de calme surtout après le choc qu'elle a subi. Je ne dis pas que je suis d'accord avec ça mais elle en a décidé ainsi et je ne pense pas qu'on pourra la convaincre.

-C'est facile à dire pour toi, tu l'as vue !, s'énerva Erine. On ne sait même pas ce qu'elle a !

-C'est sûr qu'en arrivant comme un centaure enragé, elle n'a pas pris le temps de te le dire., dit Fred en riant.

-Il n'y a rien de drôle là-dedans. », déclara-t-elle agacée.

Olivier coupa court avant que la situation ne dégénère :

«-Elle a une commotion cérébrale., raconta-t-il alors que tout le monde commençait à l'écouter., Quand je l'ai vue, elle n'était pas encore réveillée. Mais d'après Madame Pomfresh, elle ne devrait pas tarder... Je ne sais pas si c'est le cas maintenant. Elle a deux côtes cassées et une luxation de l'épaule, mais Madame Pomfresh devait lui réparer en arrivant. De plus, elle a de nombreux bleus et nombreuses griffures.

-Oh !, s'exclama Erine.

-Merci Dubois., dit Éric Brett en lui serrant la main. On voulait juste savoir cela. Pour ma part, je peux repartir. J'irai la voir quand elle se sera remise. Mais Flint ne perd rien pour attendre.»

Olivier lui adressa un signe de tête bien d'accord avec son rival alors que le capitaine des Serdaigle et son équipe partaient en direction de la Tour des Serdaigle. Tous portaient encore leur tenue de match n'ayant pas pris le temps de se changer. La seule Serdaigle restante était Erine, elle n'avait pas cillé depuis les informations d'Olivier. Elle adoptait désormais une mine boudeuse.

«-Est-ce qu'une Serdaigle serait prête à aller contre le règlement ? », demanda George.

Olivier lui lança un regard sombre alors qu'Erine paraissait encore plus curieuse qu'elle ne l'était déjà.


«-Vous êtes vraiment sûrs que c'est une bonne idée ?, demanda Erine.

-Ne t'inquiète pas Aigle Amateur, répondit Fred.

-Tout va bien se passer., continua George.

-Donc c'est quoi déjà l'idée ? », questionna Olivier.

Les jumeaux se regardèrent d'un air complice, si fiers d'eux d'avoir trouvé élaboré un tel stratagème en si peu de temps. Fred commença son explication :

«-Erine va voir Violet, vu que tu l'as déjà vue et qu'Erine en a plus besoin que George et moi.

-Ca, j'avais compris., soupira Olivier., Je parle de votre plan.

-Alors, Fred et moi allons attirer Madame Pomfresh à l'extérieur de l'infirmerie., continua George.

-Une fois qu'elle sera sortie et un peu éloignée..., poursuivit Fred.

-Erine entrera dans l'infirmerie et ira voir Violet. , dit George.

-Cinq minutes grand max. », avertit Fred.

Erine souffla. Cela lui paraissait peu mais elle devait se contenter de ce qu'on lui proposait.

«-Pendant que toi, Olivier..., reprit George.

-Tu monteras la garde pour prévenir Erine si quelqu'un arrive., dit Fred.

-D'accord, ne rigolez pas., prévint la jeune fille.

-Mais non, solidarité., dit George.

-Alors parfait ! ,déclara Olivier peu confiant.

-C'EST PARTI !», cria Fred.

Erine et Olivier restèrent derrière l'angle le plus proche de l'infirmerie alors que Fred et George s'y avançaient doucement. Ils ouvrirent la porte de la pièce convoitée tout en prenant soin de se cacher derrière la porte qu'ils ouvraient. Ne voyant personne rentrer dans son lieu de travail, Madame Pomfresh en sortit. A peine, eut-elle passé la tête en dehors qu'un objet rond tomba à ses pieds. Une odeur nauséabonde s'en échappa et Fred et George sortirent de leur cachette tout en riant.

Madame Pomfresh se pinçait le nez refusant de humer une seconde de plus l'odeur monstrueuse. Elle se mit à poursuivre les jumeaux :

«-Messieurs Weasley, venez ici immédiatement. Vous n'allez pas vous en sortir comme cela ! »

Les jumeaux continuaient de s'enfuir tout en riant.

De leur côté, Erine et Olivier observaient la scène impressionnés. La jeune fille commenta à voix basse :

«-Une Bombabouse, bonne idée.

-Je dois avouer qu'ils sont doués., rajouta Olivier. Bon allons-y. »

Erine approuva et tous les deux avancèrent. Une fois devant la porte, le Gryffondor adressa une dernière consigne à son amie :

«-Tends bien l'oreille, je ne pourrai pas crier si quelqu'un arrive. Sinon on se fera remarquer.

-Oui, ne t'inquiète pas., le rassura Erine. On se voit dans cinq minutes. »

Olivier lui adressa un dernier sourire et elle entra prudemment à l'intérieur de l'infirmerie alors qu'Olivier restait devant la porte. Elle s'avança dans l'immense salle jusqu'à trouver son amie cachée entre des rideaux. Elle espéra deux secondes que Violet soit réveillée afin de pouvoir lui parler. Elle passa sa tête et ne put que constater qu'elle ne l'était toujours pas. Elle s'assit donc sur la chaise posée juste à côté du lit et elle observa son amie. Son épaule était remise mais elle gardait son bras en écharpe. Elle avait le visage tout écorché, mais Erine jalousa son amie car elle restait toujours aussi belle. Après quelques secondes d'observations, elle se décida à ne plus perdre de temps :

«-Salut Vio ! Je ne sais pas si tu m'entends mais il fallait que je te parle. Je ne suis pas censée être là mais Fred et George ont encore géré. On te racontera tout à ton réveil. »

Plus loin à l'extérieur de l'infirmerie, Olivier patientait adossé contre le mur. Il aurait aimé rejoindre Erine mais si Madame Pomfresh arrivait, il n'imaginait pas le sort qu'elle leur réserverait après maintes recommandations. Cela ne faisait que deux minutes qu'Erine était à l'intérieur qu'Olivier distingua la silhouette d'un homme qui approchait. Il garda son calme digne d'un Gryffondor et appela son amie :

«-Erine, voilà quelqu'un. » Pas de réponse. Il essaya un peu plus fort tout en essayant de rester discret. « Erine, dépêche-toi. Quelqu'un arrive, ça pourrait mal se passer. »

La personne était de plus en plus près. Avec regret et culpabilité, Olivier alla se cacher derrière l'angle d'où il venait. Il n'eut pas le temps de voir qui était cet homme, que ce dernier était déjà rentré dans l'infirmerie.

«-Tu nous as fait sacrément peur tu sais., continuait Erine. Ce Flint ne perd rien pour attendre. Olivier ne s'est pas encore prononcé mais le connaissant, enfin tu vois... Et Eric l'a bien fait remarquer. En tout cas, on a gagné. Donc tu as plutôt intérêt à vite te remettre, on a besoin de toi pour gagner la Coupe. Brett espère ne pas avoir recours aux remplaçants. Et puis, on sera quand même contre les Gryffondor ! Bref, je crois qu'il ne va plus me rester beaucoup de temps. Je te prête mon bracelet le temps de ton rétablissement, il paraît qu'avoir quelque chose qui appartient à une autre personne aide à se rétablir. Je n'y crois pas trop mais bon, si ça peut marcher c'est bon à prendre. Et Fr…»

Erine s'interrompit en sursautant quand elle entendit un bruit derrière elle. Elle croisa les doigts en espérant que ce ne soit pas Madame Pomfresh ou quelqu'un qui serait susceptible de lui faire regretter son acte. Elle se tourna et fit face à un homme qui paraissait avoir une quarantaine d'années, de taille moyenne avec des cheveux châtain clair, qui tournaient aux blancs. Ses vêtements n'étaient pas des plus neufs et il avait l'air malade. Elle n'eut pas le temps de l'observer plus attentivement que l'homme lui demanda calmement :

«-Que faites-vous ici, ?

-Je... Je… Mon...Mon amie Vio..., balbutiait Erine prise de panique.

-Restez calme. Ce n'est qu'une question. Je n'irai pas vous dénoncer sauf si vous avez de mauvaises attentions envers ma fille., la rassura l'homme.

-Monsieur Lupin ? Vous êtes le père de Violet ?, Erine répondit normalement comme si la panique s'était évaporée instantanément.

-En quelque sorte oui, n'est-ce pas ?, répondit Remus Lupin avec un clin d'œil., Vous devez être Miss Green je me trompe ?

-Non, non. Vous ne vous trompez pas. », confirma Erine.

Remus Lupin se tourna vers sa fille et fut horrifié de la trouver dans cet état. Il se retourna vers l'amie de sa fille qui n'avait toujours pas bougé, il analysa la situation et crut comprendre :

«-PomPom m'avait pourtant dit que les amis n'étaient pas autorisés pour le moment., dit-il.

-Oui, je m'excuse. Euh... En fait c'est une histoire assez drôle, essaya d''improviser Erine., Je voulais la voir et...

-Ne vous excusez et n'expliquez pas. Vous êtes tous pardonnés., la rassura le père de Violet.

-Tous ?, s'interrogea Erine.

-Je suppose que vous n'êtes pas la seule dans l'histoire. J'ai vu un grand jeune homme posté devant la porte à essayer de vous appeler., expliqua Remus Lupin. Il est parti se cacher quand j'approchais.

-Olivier..., soupira Erine ne sachant pas si elle devra lui reprocher ou si c'était sa faute à elle.

-Et vu l'odeur qui est présente devant l'infirmerie. Je dirai que d'autres personnes sont dans le coup... Par déduction je dirai les jumeaux Weasley., conclut Lupin.

-Oui...Vous êtes là depuis combien de temps ?, demanda Erine.

-Depuis bien longtemps pour comprendre que vous avez eu peur pour Violet., admit le lycanthrope.

-Oh… », fut le seule chose qu'Erine réussit à dire.

Remus Lupin n'eut pas eu le temps de rajouter un mot, que tous deux entendirent quelqu'un crier :

«-Remus, vous êtes là ? »

Le concerné se tourna donc vers Erine et lui dit :

«-Finissez ce que vous alliez faire et je pense que vous devriez y aller… »

Erine acquiesça, glissa le bracelet au poignet de Violet et posa une Bombabouse sur la table de chevet de la patiente. « -De la part de Fred et George. On t'expliquera » chuchota-t-elle. Remus Lupin sourit, ces jumeaux lui rappelaient beaucoup une personne qu'il avait connue il y a plusieurs années de cela...

«-Partez par le rideau de derrière., conseilla Remus. Je fais diversion.

-Merci Monsieur Lupin., dit Erine. Au revoir.

-Au revoir, Miss Green. Ravi d'avoir fait votre connaissance. », répondit Lupin.

En guise de réponse, Erine se contenta de sourire.

«-Poppy, je suis ici. », dit Remus Lupin en faisant signe à Erine de se faufiler derrière.

Elle n'attendit pas plus longtemps et se glissa derrière le rideau. Elle attendit que les pas de Madame Pomfresh cesse et une fois qu'elle l'entendit parler à Monsieur Lupin, elle prit le chemin de la porte le plus discrètement et plus rapidement possible. Elle fut à peine sortie qu'une personne lui attrapa le poignet.

«-Erine, je suis désolé mais..., dit la personne en face d'elle.

-Bravo le Gryffondor ! Quel courage ! Je te félicite !, le coupa Erine en riant.

-Je m'excuse., insista le Gryffondor.

-C'est bon, Olivier. Tu es pardonné. Ce n'était que le père de Violet. Tu aurais dû rester, tu aurais eu l'occasion de faire connaissance avec ton futur beau-père., l'embêta Erine.

-Je... On est qu'amis et ça aurait pu être quelqu'un d'autre., marmonna Olivier.

-Je t'embête… Tu me dois bien ça., dit la jeune fille en riant. Allez, on devrait retrouver Fred et George. »

Olivier émit un signe de tête pour confirmer l'idée de son amie et ils partirent tous deux à la recherche des jumeaux Weasley.


Remus Lupin était assis sur la chaise juste à côté du lit de Violet. Cela faisait deux heures qu'elle était tombée et elle ne s'était toujours pas réveillée. Madame Pomfresh l'avait rassuré en lui expliquant que cela arrivait souvent et que cela pouvait durer longtemps mais Remus ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Hormis son père, Violet était tout ce qu'il lui restait. Lily et James l'avaient choisi comme parrain et son devoir était de veiller sur elle. Remus ne se remettrait jamais de la perte de sa filleule, qui était désormais à ses yeux : sa fille. Il commençait à s'imaginer le pire, il détestait la voir ainsi, lorsque Violet bougea sa main. Il se pencha vers elle. A ce moment elle ouvrit les yeux avec difficulté.

«-Papa, murmura-t-elle avant d'émettre un gémissement de douleur.

-Oui. Reste calme et évite de bouger pour le moment. Madame Pomfresh t'a tout remis en place et t'a jeté un sort pour faire cesser la douleur., expliqua Remus Lupin. Mais la magie ne peut pas toujours grand chose face aux pouvoirs du corps humain.

-D'accord. Est-ce que Flint a eu une sanction ?, pensa tout de suite Violet.

-Je n'en sais rien. Le Professeur Dumbledore doit venir me parler. »

Violet hocha la tête. Ses côtes lui faisaient terriblement mal et elle tentait de faire le moins de geste possible. Lorsqu'elle tenta vainement de se relever, elle sentit quelque chose à son poignet.

«-Pourquoi est-ce que j'ai le bracelet d'Erine ?, demanda-t-elle.

-Tu as aussi cela., dit Remus en lui montrant le cadeau de Fred et George, de la part des jumeaux Weasley.

-Une Bombabouse ?, dit-elle avec surprise. Pourquoi ?

-Ils t'expliqueront., répondit son père en lui souriant. C'est que tu es bien forte ma Violet.

-Assez pour que toi et Lyall m'appreniez le Patronus ?

-On y travaillera quand tu auras dix-sept ans. »., sourit-il.

Leur conversation s'interrompit lorsqu'un homme à la longue barbe blanche et aux lunettes en demi-lune apparut d'entre les rideaux.

«-Miss Lupin, vous êtes réveillée !, dit le directeur avec joie. C'est une bonne nouvelle. Bonjour Remus.

-Bonjour Professeur Dumbledore., dirent le parrain et la filleule.

-Comment allez-vous, Miss Lupin?, demanda le vieil homme.

-Des douleurs mais ça pourrait être pire., dit Violet.

-Parfait alors., annonça Dumbledore. Madame Pomfresh vous a informée de votre diagnostic ?

-Non, je viens tout juste de me réveiller. », répondit la jeune fille.

Le Professeur Dumbledore hocha la tête en signe de compréhension avant de poursuivre son interrogatoire.

«-Vous souvenez-vous de ce qu'il s'est passé ?, demanda-t-il.

-Parfaitement..., dit-elle d'un air vengeur.

-A ce sujet, les interrompit Lupin, ce Marcus Flint va-t-il avoir une sanction ?

-Je me doutais de cette question, Remus…, commenta Dumbledore.

-Ca me paraissait évident, murmura Violet en souriant au directeur quand elle se rendit compte qu'il l'avait entendue.

-Le Directeur de la Maison Serpentard s'occupera de cette décision. J'ai cru comprendre qu'il serait suspendu au prochain match.

-MAIS C'EST INJUSTE, s'écria Violet alors que son corps la parcourait de douleurs. En plus Serpentard n'a plus rien à perdre ! Peu importe les prochains résultats, Serpentard ne pourra pas gagner la coupe.

-Severus Rogue est le Directeur de la Maison Serpentard, n'est-ce pas ?, demanda Remus.

-C'est bien cela., répondit le Professeur Dumbledore.

-Mais dis quelque chose papa !, le supplia Violet.

-Je vais voir le Professeur Rogue, Violet. Je reviens. », décida-t-il.

Remus embrassa sa fille sur le front, adressa un signe de tête au Professeur Dumbledore et se dirigea vers les cachots. Violet lui avait souvent dit que Severus Rogue y passait la plupart de son temps, Remus espéra qu'il n'ait pas changé ses habitudes.

Il marcha quelques minutes et descendit plusieurs marches. Il ressentit la froideur des lieux qui avaient tout d'angoissant. Il arriva devant une porte où il était écrit : « Professeur Severus Rogue, Maître des Potions. Directeur de la Maison Serpentard. » Remus toqua trois fois et une fois qu'il eut une réponse, il ouvrit la porte.

Devant lui, un homme aux cheveux noirs et gras tombant jusqu'aux épaules s'imposait devant lui. Il avait un nez crochu et des yeux noirs comme des scarabées. Son visage était très pâle. Remus se dit que le professeur devait en impressionner plus d'un. Le Professeur de Potions lâcha très sèchement :

«-Remus Lupin.

-Severus Rogue., répondit l'interpellé d'un ton moins sec.

-Que me vaut cette visite ?, demanda le Maître des Potions.

-Je viens au sujet de ma fille., expliqua Remus Lupin.

-Votre fille ? Vraiment ? », répondit Severus Rogue de manière sarcastique.

Remus Lupin souffla. Rogue n'avait pas changé depuis qu'ils s'étaient connus à Poudlard.

«-Vraiment, Rogue., répondit-il. Un de vos élèves aurait provoqué volontairement et violemment sa chute. Je voulais donc savoir quelle sanction vous lui réserviez.

-Il sera suspendu au prochain match., répliqua Rogue.

-Seulement ? Il a quand même failli tuer Violet !, s'indigna Remus Lupin.

-Miss Lupin désire devenir joueuse de Quidditch professionnelle, je me trompe ?, demanda Rogue bien qu'il connaisse la réponse. Ce sont des choses qui arrivent dans les matchs.

-On est dans une école, Rogue ! Il y a des limites à tout., dit Lupin.

-Si Miss Lupin a un problème avec cela, il faudrait qu'elle trouve une autre vocation., continua le Professeur.

-Violet ne changera rien du tout., répliqua Remus. Par contre, vous, vous devriez vous remettre en question.

-Des blessures, la mort sont des sorts fréquents au Quidditch. Mon élève sera suspendu au prochain match et il reprendra son poste dès la rentrée. », déclara fermement Severus Rogue en tournant le dos à son interlocuteur, mettant ainsi un terme à la discussion.

Remus ne trouva rien à ajouter. Severus Rogue ne changerait pas d'avis et il n'avait rien à dire face à la décision d'un Directeur de Maison. Il se dirigea vers la porte et partit impuissant face à la situation. Il se sentit inutile mais que pouvait-il faire d'autres ? Il devait désormais annoncer la nouvelle à Violet, s'excuser auprès d'elle de ne pas réussir à la protéger comme il le devrait.


Et voilà le dénouement de cette chute.

Ce chapitre vous a-t-il plu ? Les réactions étaient celles que vous aviez prévues ou attendiez ?

Le prochain chapitre arrivera ce samedi. Il s'intitule "Jalousie et colère", il recouvrira toute la fin d'année jusqu'aux événements de la pierre philosophale que je n'évoquerai que rapidement. Des petites idées sur quoi porterait la jalousie ? La colère ?

N'hésitez pas à laisser un review, cela fait toujours du plaisir et cela est motivant. :)

A bientôt! :D

Blue.